ARCHIVED - Transcript, Hearing 20 January 2010

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However, the aforementioned publication is the recorded verbatim transcript and, as such, is transcribed in either of the official languages, depending on the language spoken by the participant at the hearing.

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS BEFORE

THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

SUBJECT:

Review of campus and community radio

HELD AT:

Outaouais Room

140 Promenade du Portage

Gatineau, Quebec

January 20, 2010


Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.


Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission

Transcript

Review of campus and community radio

BEFORE:

Michel Arpin   Chairperson

Rita Cugini   Commissioner

Marc Patrone   Commissioner

Suzanne Lamarre   Commissioner

Louise Poirier   Commissioner

Peter Menzies   Commissioner

Stephen Simpson   Commissioner

ALSO PRESENT:

Jade Roy   Secretary

Crystal Hulley   Legal Counsel

Michael Craig   Hearing Manager

HELD AT:

Outaouais Room

140 Promenade du Portage

Gatineau, Quebec

January 20, 2010


- iv -

TABLE OF CONTENTS

   PAGE / PARA

PRESENTATION BY:

Association des radios communautaires acadiennes du Nouveau-Brunswick   528 / 3086

CKUW   589 / 3403

Community Radio Fund of Canada   624 / 3589

CKUA Radio Network    697 / 3968

Vancouver Co-op Radio, CFRO 102.7 FM   746 / 4272

Radio CHGA FM   774 / 4441

Lee Weston   821 / 4787


   Gatineau, Quebec

--- Upon resuming on Tuesday, January 20, 2010 at 0901

3081   LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît.

3082   Madame la Secrétaire.

3083   LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur Arpin.

3084   Nous entendrons maintenant la présentation de l'Association des radios communautaires acadiennes du Nouveau-Brunswick.

3085   S'il vous plaît vous présenter et nous présenter vos collègues, après quoi vous aurez 15 minutes pour votre présentation. Merci.

PRESENTATION

3086   M. BRYAR : Bonjour. Mon nom est Roland Bryar. Je suis le directeur-général de l'ARCANB.

3087   À ma droite, il y a le président de l'ARCANB, monsieur Paul Demers, et à l'extrême droite, monsieur Serge Parent, qui est le trésorier de l'ARCANB et premier vice-président de l'ARC du Canada, alors que monsieur Paul Demers est le secrétaire de l'ARC du Canada.

3088   En relisant les questions posées par le CRTC, nous avons été frappés par un élément qui n'avait, jusqu'à date, pas retenu notre attention. Nous réalisons que la radio communautaire est souvent définie par rapport à la radio privée et à la radio d'état.

3089   Nous comprenons que le secteur de la radio communautaire est arrivé plus tard que les radios privées et la radio d'état, et, qu'au début, il fallait bien la définir par rapport à ces dernières. Cependant, le développement fulgurant des radios communautaires, en particulier dans les communautés francophones acadiennes, fait que cette comparaison semble davantage liée au passé qu'au présent.

3090   Dans le but de mieux articuler la politique sur le secteur de la radio, nous pensons que le point de comparaison devrait être remplacé par les besoins de la communauté.

3091   Maintenant, je vais passer la parole à Paul.

3092   M. DEMERS : Permettez-moi d'entrée de jeu de vous remercier de nous accorder cette opportunité de participer à ces audiences.

3093   J'aimerais d'abord traiter, de mon côté, du rôle et des obligations des stations de campus et communautaires.

3094   À cet effet, nous croyons que les questions touchant à l'identité culturelle des communautés desservies par une radio devraient être un élément important dans l'analyse d'une demande de licence radiophonique. La programmation des stations communautaires et de campus doit répondre aux besoins de la communauté.

3095   Dans le cas des radios communautaires, l'analyse d'une demande par rapport à l'identité culturelle aurait un impact direct sur le développement et l'épanouissement de ces communautés. Elle aurait aussi l'avantage d'offrir un cadre de planification à long terme. Elle devrait être flexible dans la mesure où la programmation pourrait s'ajuster à la communauté à mesure que celle-ci s'épanouit et s'articule dans le quotidien, sans craindre d'enfreindre ses conditions de licence radiophoniques.

3096   Les radios communautaires et les radios de campus répondent toutes deux à des besoins particuliers au sein de leurs communautés, et, contrairement à ce qui semble avoir été affirmé au cours des derniers jours, le mandat de nos stations dépasse de loin le simple macramé et les discussions sur les véhicules tout-terrain. La radio communautaire s'adresse à la communauté en général. La radio de campus, quant à elle, s'adresse à un segment de celle-ci.

3097   De façon générale, nous pensons qu'il faut mieux définir les communautés cibles. Ceci offrirait un cadre de référence plus clair et complémentaire pour le rayonnement radiophonique dans les communautés et mettrait en lumière les objectifs pour y arriver.

3098   Comme nous le mentionnions précédemment, les objectifs de la radio communautaire et ceux de la radio de campus ne s'adressent pas aux mêmes segments de l'auditoire. Comme l'ARC du Canada, nous pensons qu'une seule politique pourrait régir l'ensemble du secteur dans la mesure où elle ferait référence à deux volets distincts de la politique. Il serait préférable d'éliminer les distinctions et que toutes les radios soient de Type A. Cela permettrait aux radios communautaires de pouvoir économiser ses ressources humaines limitées et de mettre en valeur ses ressources de production.

3099   En ce qui a trait à la gouvernance, nous croyons que, dans son mémoire, l'ARC du Canada cerne bien la préoccupation du Conseil en ce qui touche les changements périodiques qui se produisent au niveau de la gouvernance des radios en cours de licence. À cet effet, j'aimerais souligner que nous appuyons donc sa démarche, telle qu'énoncée dans le mémoire de l'ARC du Canada.

3100   Permettez-moi de céder la parole à mon trésorier et vice-président de l'ARC du Canada, monsieur Serge Parent.

3101   M. PARENT : Au niveau de l'évaluation des demandes des stations de radio de campus et communautaires dans un contexte concurrentiel, la portée des radios communautaires du Nouveau-Brunswick se situe loin devant la radio commercial francophone et la radio d'état. En raison du prix énorme pour obtenir les sondages BBM, il nous est, malheureusement, impossible de déterminer exactement le pourcentage pour l'ensemble des marchés couverts dans le Nouveau-Brunswick.

3102   Cependant, le ministre responsable de la Francophonie du Nouveau-Brunswick, l'honorable Hédard Albert, vous a fait parvenir de l'information pertinente à ce sujet en réponse à une demande de l'une des commissaires. En clair, c'est la radio communautaire qui répond le mieux aux préoccupations quotidiennes de notre auditoire.

3103   En prenant en considération les résultats atteints à ce niveau par les radios communautaires du Nouveau-Brunswick, nous croyons que le Conseil devrait évaluer les demandes des radios communautaires par rapport aux besoins exprimés dans la communauté. En principe, la concurrence se déplacerait ainsi d'un extrant monétaire à un extrant de rayonnement de la communauté.

3104   Enrichir la diversité des voix dans le système de radiodiffusion. Au Nouveau-Brunswick, la radio communautaire enrichit déjà la diversité des voix dans le système de radiodiffusion, et ce, avec des capacités financières très limitées. Il est cependant certain que le CRTC, par l'entremise des règlements ayant trait directement ou autrement aux ressources financières et humaines, pourrait contribuer à aider et encourager notre secteur à jouer un rôle encore plus riche dans ces communautés.

3105   À moins de recevoir du financement, puisqu'il en est question dans l'exigence en matière de programmation qui s'applique au secteur, donc, à moins de recevoir ce financement pour des émissions spécialisées, le contenu oral devrait être fixé à 15 pour cent pour tout le monde, tel que mentionné dans le mémoire de l'ARC du Canada.

3106   Sans vouloir nous répéter, un changement au niveau du contenu oral, ramené à 15 pour cent, et des catégories musicales (musique spécialisée), permettrait aux radios communautaires de mieux desservir leur zone de desserte. Renforcer la programmation de base pourrait aussi donner plus de temps aux radios pour des segments de programmation spécialisée ou pour des projets de collaboration ou de partenariat avec différentes composantes de la société acadienne du Nouveau-Brunswick. Il est clair que les exigences devraient graviter autour des besoins des communautés desservies.

3107   M. BRYAR : Maintenant, la question : Comment le Conseil pourrait-il s'assurer que les besoins et les préoccupations des communautés de langues officielles en situation minoritaire sont reflétés dans la programmation?

3108   Nous croyons que l'ensemble de la population acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick bénéficie d'un service français. Cependant, les valeurs culturelles acadiennes, que ce soit au niveau du contenu oral ou musical, ne sont pas ou peu reflétées dans toutes les programmations radiophoniques.

3109   À titre d'exemple, la Société Radio-Canada diffuse des émissions aux heures de pointe et dans une certaine mesure la fin de semaine. La cote d'écoute, 4 pour cent pour le Nouveau-Brunswick, plonge lorsque la programmation régionale, programmation en Atlantique, laisse l'antenne à la programmation nationale. Dans le passé, les auditoires se tournaient vers la radio anglophone. L'arrivée des radios communautaires a rectifié cette faille. Elle a même été plus loin en travaillant directement avec les accents locaux.

3110   Cet état de choses est bien illustré dans la thèse de maîtrise de monsieur Stéphane Guitard. Dans sa thèse, l'auteur souligne les efforts de francisation ou de refrancisation des populations du nord-est et du sud-est de la province. Voici l'une des conclusions de l'auteur. En page 98, on peut lire :

« La radio communautaire constitue un endroit privilégié où les détenteurs d'une langue dite illégitime peuvent s'exprimer, et nous avons compris comment la radio communautaire acadienne agit sur les attitudes des auditeurs à l'égard de leur langue et de leur culture. Nous avons constaté que ces derniers prenaient confiance en leur capacité linguistique et qu'ils ressentaient un sentiment de fierté et d'appartenance culturelle. Ainsi, la radio communautaire aura agi sur la réalité sociolinguistique de ces auditeurs. » (Tel que lu)

3111   Et ça, c'est véhiculé, cette thèse-là, par le Centre de recherche en linguistique appliquée de l'Université de Moncton à Moncton. Il y a beaucoup d'autres informations à ce niveau-là. On ne l'a pas inclus ici, mais on sait qu'il y a une refrancisation, et, à mon sens, je n'ai jamais entendu parler de refrancisation dans aucune région du Canada, sauf dans le sud-est. Les gens parlent plus français, et leur français s'améliore. Je n'ai pas les données, malheureusement, mais je pourrais les avoir.

3112   Sauf pour la région Chaleur, toutes les régions du Nouveau-Brunswick bénéficient d'un service de radio communautaire. Depuis trois ans, le succès de nos activités de programmation en réseau est proportionnel à l'engagement et à l'ajustement de la main-d'oeuvre spécialisée de nos membres.

3113   La programmation à l'échelle provinciale a, cependant, une limite majeure. Depuis l'arrêt de services par satellite de l'ARC du Canada, il est impossible de diffuser une émission provinciale produite par notre réseau.

3114   Avec l'entrée en ondes éventuelle de la société Radio Chaleur et avec des ressources techniques nous permettant d'exploiter une programmation provinciale en direct, le secteur de la radio communautaire pourrait contribuer de façon incomparable au développement et à l'épanouissement de la minorité acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick.

3115   Outre le problème de ressources, notre réseau est menacé par la fragilité des radios évoluant dans une réalité de double minorité, c'est-à-dire une communauté minoritaire dans sa communauté, en plus d'être minoritaire dans la province. C'est le cas en particulier des radios qui ont élu domicile dans les centres scolaires communautaires de Saint-Jean, de Fredericton et de Miramichi.

3116   Bien que le service radiophonique communautaire réponde à un besoin profond de ces communautés, la réalité de marché n'est pas toujours au rendez-vous. Elles ont besoin d'un financement récurant. Nous reviendrons à ce sujet dans la question ayant trait au financement.

3117   M. DEMERS : Nous croyons qu'il est très important de traiter des principales difficultés qu'éprouve actuellement le secteur de la radio de campus et communautaire en matière de financement.

3118   À cet effet, il faut préciser, comme le mentionnait mon collègue Roland Bryar, qu'au Nouveau-Brunswick, deux grandes réalités se présentent. Tout d'abord, certaines radios évoluent dans ce que nous, on désigne comme une réalité de marché, alors que d'autres se retrouvent en situation doublement minoritaire. Il va sans dire que ceci a des impacts assez importants sur le financement de nos radios.

3119   Avec son réseau de ventes provincial, l'ARCANB a permis aux petites radios et aux radios en situation doublement minoritaire -- on parle ici de Saint-Jean, Fredericton et Miramichi -- d'augmenter leurs revenus publicitaires. Ces stations, comme celles qui évoluent dans une réalité de marché, opèrent également des activités de levée de fonds. Tout cela fait en sorte que les opérations peuvent être maintenues, mais cela demeure, et demeurera si rien n'est fait, très fragile.

3120   Il est important pour nos petites radios et les radios en situation doublement minoritaire de recevoir un financement de base afin de s'assurer que les énergies des dirigeants puissent se concentrer sur les activités de programmation auprès de la communauté. Le financement de base aurait pour conséquence de solidifier nos membres à l'échelle du réseau et de simplifier leur mission auprès des zones de desserte.

3121   M. PARENT : Le Fonds canadien de la radio communautaire a été bénéfique pour certaines radios. Cependant, et comme c'est le cas dans le secteur associatif, il s'agit de projets qui, d'une part, augmentent les revenus de ces radios, mais qui, d'autre part, demandent une gestion de projet qui effrite les ressources humaines dans les mêmes radios.

3122   Pour le moment sous-financé, le Fonds canadien de la radio communautaire représente néanmoins un outil que nous pourrions développer à moyen ou à long terme afin qu'il réponde à des besoins de base des membres. Il est évident que ce Fonds manque d'argent pour répondre aux trop grands besoins des radios.

3123   Dans son mémoire, l'ARC du Canada apporte une solution qui contribuerait aux radios moins favorisées de notre mouvement provincial à jouer un rôle encore plus dynamique dans leur communauté. Nous devons nous rendre à l'évidence que le modèle actuel de financement a ses limites.

3124   Les levées de fonds n'offrent, à toute fin utile, aucune croissance possible. Les milieux sont sur-sollicités à outrance par une multitude d'organismes. La vente de publicité est-elle aussi considérablement limitée dans la mesure où nos radios occupent des marchés ou encore des créneaux de programmation qui ne sont pas par la radio privée car cette dernière les juge non profitables. Le potentiel de croissance de ses revenus est donc limité.

3125   La radio communautaire offre pourtant une diversité des voix et de programmation à la population, et elle est donc, en ce sens, d'intérêt public. Nous croyons fermement qu'elle devrait donc avoir accès à un mode de financement public.

3126   Voilà la raison pour laquelle nous demandons donc que 20 pour cent du programme du développement des contenus canadiens, le DCC, soit versé au Fonds canadien de la radio communautaire, et ce, avec une autonomie complète sur la gestion et la distribution des fonds. Rappelons que le DCC est un fonds dédié au développement de contenu canadien financé à partir de perceptions sur les revenus des radios commerciales et sur les transactions. Le FCRC a, d'ailleurs, obtenu son premier financement dans le cadre de la transaction Astral/Standard.

3127   M. DEMERS : En fin de présentation, nous souhaitons vous faire part de quelques outils de financement auxquels nous avons plancher, si vous me permettez l'expression, pour nos radios.

3128   En matière de levées de fonds, il apparaît évident que si un numéro d'organisme de charité pouvait être alloué à nos radios, ceci leur permettrait d'augmenter leurs revenus en remettant des reçus pour fin d'impôt, ce qui n'est pas possible à ce moment ici.

3129   En matière de publicité, les radios bénéficieraient de revenus supplémentaires si elles avaient un accès plus abordable aux sondages BBM. Cela leur permettrait de mieux comprendre les profils culturels, sociaux et économiques de leurs auditoires.

3130   Afin de mieux jouer son rôle de promoteur de la culture acadienne, il nous apparaît aussi important d'allouer des ressources au niveau de la promotion et du marketing.

3131   Et finalement, pour mieux informer son auditoire, un investissement des différents paliers de gouvernement pour l'achat de publicité en français et l'accès aux contrats de création de publicité destinée à la communautaire acadienne et francophone du Nouveau-Brunswick serait un atout.

3132   Nous vous remercions grandement de nous avoir accueillis encore une fois.

3133   LE PRÉSIDENT : Merci, Monsieur Demers. Merci, Monsieur Parent et Monsieur Bryar.

3134   Avant de passer la parole à un de mes collègues pour approfondir votre exposé, l'ARCQ du Québec, appuyé par l'ARC du Canada, propose de changer le nom de radio communautaire à radio de communauté. Maintenant, le mot « communauté » au singulier.

3135   Est-ce que l'ARCANB a une opinion sur ce sujet-là?

3136   M. DEMERS : Je vais vous dire, suite à nos réflexions avec nos membres, nous avons décidé de ne pas adresser directement la question. Nous croyons que l'ARC du Canada ainsi que l'ARCQ du Québec traitent très bien du sujet.

3137   Ce que je peux affirmer, étant originaire du Nouveau-Brunswick et vivant, tout comme mes deux collègues, c'est que chez nous, le sens du mot « radio communautaire » n'a certainement pas le même sens qu'évoqué dans les documents que vous avez pu consulter sur le sujet. Chez nous, nous n'avons pas cette réalité-là. On interprète le sens « communautaire » comme « qui appartient à la communauté. » Donc, on ne voit pas nécessairement le terme de façon aussi péjorative.

3138   Par contre, pour compléter ma réponse et pour la clarifier, j'aimerais préciser que si tel est le cas à l'échelle nationale que c'est évident que nous appuierons nos collègues dans le sens où il faut que ça fasse foi d'un effort concerté. Mais pour nous, on ne peut pas affirmer qu'on vit la même réalité.

3139   LE PRÉSIDENT : Je ne suis pas sûr qu'ils vivent la réalité qu'ils ont décrite également. Pour être quelqu'un qui est dans le milieu depuis une quarantaine d'années, je ne pense pas que le mot « radio communautaire » est aussi galvaudé qu'ils le prétendent. C'est pour ça que je m'interroge de vive voix sur la pertinence du choix du terme.

3140   M. DEMERS : Je peux comprendre vos inquiétudes. Je peux comprendre aussi votre réflexion. On fait aussi la même réflexion. Ma réponse, finalement, c'est chez nous, on n'a pas cette impression-là non plus. Donc, dans notre propre présentation, on voulait s'attarder sur des thématiques qui, dans notre zone au Nouveau-Brunswick, sont importantes.

3141   LE PRÉSIDENT : D'accord. Je vous remercie et je vais demander à madame Suzanne Lamarre, conseillère Lamarre, de passer à la première ronde de questions.

3142   CONSEILLÈRE LAMARRE : Bonjour, Messieurs, et bienvenue. Merci d'avoir fait le voyage pour nous rencontrer aujourd'hui.

3143   Mes questions vont suivre pas mal le même déroulement de votre présentation parce que je l'aime bien, le déroulement de votre présentation. Vous commencez par des points de principes philosophiques, et après ça, on va un petit peu plus dans le détail. Alors, allons-y tout de suite avec les points de principes.

3144   Au paragraphe 9, vous mentionnez qu'il faudrait faire en sorte que... attendez que je trouve mon paragraphe ici. Non, excusez-moi, paragraphe 3.

3145   Quand on parle de la définition de qu'est-ce qu'une radio communautaire, je comprends très bien votre point de vue, à savoir qu'elle ne devrait pas être définie par rapport aux autres éléments du système de radiodiffusion, mais qu'elle devrait être définie par elle-même, compte tenu des besoins qu'elle doit remplir dans la communautaire.

3146   Vous dites au paragraphe 3 qu'il faudrait que ça soit :

« ...flexible dans la mesure où la programmation pourrait s'ajuster à la communauté à mesure que celle-ci s'épanouit et s'articule dans le quotidien, sans craindre d'enfreindre ses conditions de licence... » (Tel que lu)

3147   Et ça, c'est en référence à l'identité culturelle des communautés.

3148   Comment est-ce que ça se traduit, ça, dans la réalité? À partir du moment où on impose certaines conditions de licence, comment est-ce qu'on peut offrir cette flexibilité là, justement, aux radios communautaires?

3149   M. PARENT : De façon précise, on cherche à savoir, dans le quotidien, ça se traduit de quelle façon cette diversité amenée par la radio communautaire? C'est bien ça?

3150   CONSEILLÈRE LAMARRE : Oui et comment est-ce que nous, on peut arriver à dégager une politique qui permettra, justement, cette flexibilité-là pour que l'identité culturelle dans les communautés puisse s'épanouir grâce à la radio.

3151   M. PARENT : Ça fait maintenant au-delà d'une quinzaine d'années que j'ai mon coeur dans la radio communautaire au Nouveau-Brunswick, et je dois vous avouer que des campagnes de recrutement, j'en ai fait de toutes les sortes, et lorsqu'on resserre la vis sur des choses précises comme, par exemple, les pourcentages, les catégories et toutes ces obligations qui ont été mises à la base avec des bons raisonnements, les temps ont beaucoup changé depuis les 18-20 dernières années au niveau de la radiodiffusion, et lorsqu'on arrive avec... justement, on resserre la vis sur différentes réglementations de différents règlements, ça devient encore plus difficile au niveau de notre recrutement, par exemple, de bénévoles, encore plus difficile au niveau d'acquérir les ressources nécessaires pour produire ces segments-là, et c'est tout ça mis ensemble qui devient très, très, très difficile, et encore plus difficile lorsqu'on se retrouve dans des marchés double minoritaires.

3152   Alors que le travail se fait quand même, le travail de sensibilisation à la langue, le travail de refrancisation de certaines communautés, à notre avis, c'est d'abord et avant tout cette portion-là, et après, quand vient le temps d'ajouter, le recrutement devient pratiquement impossible à faire, et nous, on doit trouver des alternatives, et souvent, ces alternatives-là ne plaisent pas nécessairement à la communauté.

3153   M. BRYAR : Je pense que la radio communautaire, on a établi qu'il faut que ça soit le reflet de la communauté. Si ce n'est pas le reflet de la communauté, ces radios communautaires là, on a pu voir dans le passé, ça ne marche pas, ça ne fonctionne pas. Donc, il faut que ça soit le reflet de la communauté.

3154   Alors, pour continuer d'être le reflet de la communauté, il faut avoir une adaptation. Alors, un exemple de ça, c'est, par exemple, la radio privée. C'est arrivé dans des situations de marché que la radio, par exemple, les francophones écoutaient la radio en anglais, et puis les anglais, quand les radios françaises ont commencé à prendre le haut du pavé, si tu veux, ils ont changé tout simplement leur programmation. Ils n'avaient pas besoin, eux autres, de vous présenter, au CRTC, une demande de changement de licence au niveau du contenu, au niveau du style musical, et caetera.

3155   Alors, c'est ça l'esprit de la phrase ici. C'est de donner cette flexibilité-là, mais pas par rapport au marché, par rapport à la communauté.

3156   CONSEILLÈRE LAMARRE : Par rapport à la communauté.

3157   Maintenant, vous mentionnez au paragraphe 6 que vous estimez que toutes les radios devraient être de Type A et que ça vous offrirait cette flexibilité-là. Ce à quoi vous faites allusion, au fond, ce sont les obligations? Vous voudriez que les obligations sont uniformisées pour les stations de Type B, comme elles le sont présentement pour les stations de Type A? J'ai bien compris?

3158   M. PARENT : Exactement. L'une des grandes réalités -- et je vais revenir sur ça -- c'est que nous devons composer avec ce qu'il y a de plus merveilleux au sein des radios communautaires, c'est la gestion faite par des bénévoles et la participation bénévole. Lorsqu'on arrive avec... toujours en considérant les ressources avec lesquelles nous devons travailler, ressources humaines, ressources financières, lorsque nous devons atteindre 25 pour cent de contenu oral, à titre d'exemple, dans les licences assujetties, à ce moment-là, les bénévoles... le contrôle est quand même restreint sur un bénévole, ce qui veut dire qu'un bénévole, par raison de tempête de neige, un bénévole, par raison de sécurité, s'absente d'une émission, à titre d'exemple ici, à ce moment-là, c'est toute une équipe qui doit se mettre en place pour tenter de combler ce manque qui a été causée par quelque chose qui était vraiment difficile à contrôler.

3159   CONSEILLÈRE LAMARRE : Et pour continuer sur la question du contenu verbal, vous mentionnez dans votre présentation et votre mémoire que vous aimeriez que les exigences passent de 25 pour cent à 15 pour cent, et vous continuez en disant, et vous l'avez dit ce matin même, que le travail se fait quand même présentement, mais au détriment d'autres choses.

3160   Pouvez-vous élaborer un peu là-dessus? Au fond, si on abaissait cette exigence-là, ça serait au bénéfice de quoi?

3161   M. PARENT : Les radios communautaires, dans leur quotidien, travaillent avec l'ensemble des organismes communautaires de leur communauté, de leur région de desserte, qui fait en sorte que lorsque nos bénévoles ou encore les gens qui y travaillent ne sont pas attardés à combler des choses, par exemple, parce qu'il y a eu non-présence d'un bénévole parce qu'il y a eu telle, telle, telle situation qui s'est produite, nos gens travaillent au développement de la communauté en aidant les autres organismes à but non lucratif, donc, en participant à des campagnes de financement qui permettent aux autres...

3162   J'ai toujours dit que la radio communautaire était un peu le noyau, et lorsque ce noyau-là est en pleine santé que le fruit qui l'entourait était resplendissant, et c'est réellement le cas, pour justement, encore une fois, revenir sur le fait que j'ai donné les 15 dernières années au développement des radios communautaires, et je l'ai vu arrivé à plusieurs endroits.

3163   M. BRYAR : Si tu permets, un exemple pour illustrer encore. L'an passé, un petit gars de quatre ans, un cancer multiple très rare, ça coûte 400 000 dollars pour le guérir. Alors, la communauté, avec CJSE, s'est mobilisée. Dans trois semaines, un mois, il y avait 400 000 dollars de ramasser. Le gouvernement ne voulait pas payer pour ce petit gars-là. Il fallait l'envoyer à New York. On a été obligé de se virer de bord puis dire, non, on va payer, on va payer. Alors, il y a un fonds de 400 000 dollars maintenant qui a été monté dans un mois par CJSE.

3164   Alors, c'est des activités comme... c'est un gros exemple, j'en conviens, mais ce genre d'action-là que la radio communautaire est capable d'amener parce qu'on a l'appui de la communauté.

3165   CONSEILLÈRE LAMARRE : Hier, il y a une représentation qui nous a été faite à l'effet que diminuer l'exigence en termes de contenu verbal, ce ne serait pas nécessairement essentiel et ce ne serait pas nécessairement souhaitable, étant donné que, de toute façon, la répétition du contenu verbal peut être souhaitable dans une grille horaire pour permettre justement à l'ensemble de la communauté d'entendre la programmation qui a été mise en ondes.

3166   Quelle est votre opinion à ce sujet-là?

3167   M. PARENT : Les auditeurs des radios communautaires, dans celles où on a reçu des résultats, des sondages crédibles nous démontrent clairement que les auditeurs sont très, très, très fidèles à leur radio communautaire. Donc, je pense que les stations qui font présentement 25 pour cent et qui ont la capacité de continuer à le faire vont continuer à le faire.

3168   C'est tout simplement que, comme je l'ai dit, nous travaillons dans une réalité avec la communauté, dans une réalité où les bénévoles, et nous croyons fortement que le 15 pour cent devrait être appliqué, encore une fois, comparativement au 25, pour justement alléger cette situation, mais je ne crois pas que celles qui font 25 pour cent, qui ont la capacité de le faire, vont cesser de le faire.

3169   CONSEILLÈRE LAMARRE : Vous venez de faire allusion à un point important, c'est-à-dire qu'il y a des situations différentes, que les stations communautaires, ce n'est pas un tout homogène, c'est un tout hétérogène, et je me demandais si, à cet effet, ce serait possible pour vous de déposer au Conseil quelques grilles horaires de différentes stations pour nous permettre justement d'apprécier ces différences-là parmi vos membres là. Je laisse à votre jugement le soin de choisir quelles grilles horaires vous voudriez bien nous soumettre. Est-ce que c'est possible?

3170   M. PARENT : Avec plaisir. Monsieur le Directeur.

3171   M. BRYAR : J'en prends note.

3172   CONSEILLÈRE LAMARRE : Maintenant, on va parler un peu de financement, et je vais commencer par une question que vous, vous n'avez pas soulevée et qui est peut-être facile à régler.

3173   Présentement, il y a une limite de publicité qui est de quatre minutes à l'heure, et il y a des représentations qui nous ont été faites à l'effet qu'on devrait offrir une certaine flexibilité, que ça ne devrait pas être quatre minutes à toutes les heures, mais plutôt une moyenne, soit sur la journée, soit sur la semaine, et, en écoutant votre exemple au sujet de la campagne de financement, au fond, pour des fins de soins médicaux, je me demande comment vous, vous pourriez percevoir ça.

3174   Est-ce que présentement, c'est un problème d'arriver à meubler ces quatre minutes-là à l'heure et est-ce que vous voudriez avoir plus de flexibilité ou bien est-ce que ça peut rester comme c'est présentement? Compte tenu que vous avez un regroupement de ventes, peut-être que pour les membres de votre association, c'est moins critique.

3175   M. PARENT : Excellente question. Je crois que dans la majeure partie des cas, la flexibilité est de mise. Encore une fois, on est en publicité, on diffuse de la publicité, ce qui veut dire qu'on suit les différentes périodes de l'année selon... pour l'achalandage publicitaire.

3176   Il y a des périodes de l'année où il est nécessaire d'utiliser le plein montant et il y a d'autres moments de l'année où le plein montant n'est pas rempli à sa pleine capacité.

3177   CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais est-ce qu'il y a aussi déjà eu des situations ou des moments où vous auriez pu vendre plus que quatre minutes de publicité à l'heure, ou certains de vos membres auraient pu le faire et ne pouvaient pas le faire?

3178   Est-ce que ça s'est produit?

3179   M. PARENT: Ça s'est déjà produit. Ça s'est déjà produit, mais encore une fois, on parle d'un ratio très, très, très minime.

3180   CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est exceptionnel?

3181   M. PARENT: Très exceptionnel.

3182   CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est exceptionnel pour vous?

3183   M. PARENT: Très exceptionnel.

3184   CONSEILLÈRE LAMARRE: Pour vos membres. Maintenant, vous mentionnez à juste...

3185   M. BRYAR: Madame Lamarre...

3186   CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui? Allez-y.

3187   M. BRYAR: Excusez. On nous dit que les quatre minutes c'est surtout pour les radios de campus.

3188   CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui, c'est vrai, vous avez raison.

3189   M. BRYAR: Oui, voilà, c'est ça. J'aimerais juste un petit rappel parce que, moi, je fais de la vente par réseau puis encore une fois on est collé sur la communauté et on a un prix spécial, à moitié prix, pour les communautés, pour les organismes à but non lucratif.

3190   CONSEILLÈRE LAMARRE: Oui.

3191   M. BRYAR: Qui ont beaucoup de choses à faire passer dans les radios communautaires. Nous, on est le seul organe tout de suite qui peut faire passer un message auprès des 65, 70 pour cent de la population dont 65 pour cent de la population francophone est analphabète au Nouveau-Brunswick, donc qui ne comprennent pas nécessairement ce qu'ils lisent.

3192   Donc, on est les seuls qui avons développé un système de création qui s'adresse à eux directement. Ce n'est pas important comment on dit les choses; l'important c'est que les gens comprennent et puis c'est ça qu'on a appliqué et c'est les radios communautaires.

3193   Alors, quand on donne un prix spécial en plus, donc ça augmente le nombre de publicité. Donc, quand ça vient à la radio de campus, ça pourrait devenir un problème, oui.

3194   CONSEILLÈRE LAMARRE: O.k.

3195   M. BRYAR: Mais pour l'instant, ça ne l'est pas.

3196   CONSEILLÈRE LAMARRE: Ça ne l'est pas chez vous?

3197   M. BRYAR: Oui.

3198   CONSEILLÈRE LAMARRE: Parfait. Et maintenant vous mentionnez aussi à juste titre que si vous aviez un statut, si vos membres avaient un statut d'organismes de charité, ça aiderait à vos campagnes de financement.

3199   Maintenant, depuis quelques jours, là, on découvre que certaines stations ont ce statut-là d'organismes de charité et, vous, vous nous dites que présentement aucune de vos stations n'a ce statut-là.

3200   Quelles démarches est-ce que vous avez entreprise dernièrement, là, avec lesquelles vous pourriez nous renseigner sur la difficulté ou la facilité d'obtenir ce statut-là?

3201   M. BRYAR: Au moment d'écrire le rapport, il n'y avait pas encore eu des ateliers, des ateliers qui se donnent justement présentement pour les organismes à but non lucratif comme les nôtres, pour aller chercher des numéros de charité et puis si on avait su l'information auparavant, on ne l'aurait pas incluse dans le rapport.

3202   Et l'intention, quand on l'a écrit, c'était que c'était très compliqué, c'était rendu énormément compliqué, je pense, dans les années 1990, milieu 1990, il y avait eu beaucoup d'excès ou je ne sais pas trop à Ottawa, puis Ottawa avait resserré la vis sur la remise de numéro de charité.

3203   Mais, là, ça semble s'améliorer tout seul.

3204   CONSEILLÈRE LAMARRE: Ah! bon, donc?

3205   M. BRYAR: Donc, on n'a pas besoin de l'intervention du CRTC, semble-t-il.

3206   CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, vous êtes en train de me dire que présentement il y a des démarches qui se font pour informer les organismes comme les vôtres sur les démarches à suivre pour faciliter, justement, l'obtention de ce statut-là?

3207   M. BRYAR: Voilà, c'est ça, oui.

3208   CONSEILLÈRE LAMARRE: Bon, très bien, c'est noté.

3209   Maintenant, dites-moi une chose et je comprends bien, là, que la majorité, sinon la totalité de vos membres, ce sont des radios francophones.

3210   Est-ce qu'il y a un pourcentage de votre programmation qui se fait aussi en anglais?

3211   M. PARENT: Verbal?

3212   CONSEILLÈRE LAMARRE: Bien, verbal, oui, oui, verbal. La musique, on se comprend que...

3213   M. PARENT: On parlera peut-être de... je pense qu'il y a quelques petites exceptions ou il y a des bénévoles en soirée qui vont saluer ou souhaiter «bonne fête» à des amis anglophones qui écoutent la radio francophone parce qu'ils apprécient grandement.

3214   Je sais en particulier que dans le contexte de la musique country francophone nous avons quand même un lot anglophone assez important qui écoute nos radios.

3215   Donc, à l'exception d'une station, très peu.

3216   CONSEILLÈRE LAMARRE: Très peu, donc. Et vous mentionnez aussi qu'au niveau du financement, ce qui serait intéressant pour vous c'est d'obtenir une part de la publicité qui est achetée par le gouvernement provincial et sinon aussi, le gouvernement fédéral, pour rejoindre la communauté acadienne.

3217   Donc, je suis obligée d'en conclure que présentement au Nouveau-Brunswick qui est une province officiellement bilingue, ce n'est pas un soutien dont vous bénéficiez?

3218   M. BRYAR: En partie.

3219   CONSEILLÈRE LAMARRE: En partie?

3220   M. BRYAR: C'est ça. Et ça dépend, on ne peut pas aller dans tous les ministères, c'est ministère par ministère et puis on a aussi des ententes avec Radio Target Uni au niveau de certaines de ces ventes-là.

3221   Mais l'idée, de la façon que c'était écrit, c'était surtout si le CRTC -- on ne sait pas qu'est-ce que vous pourriez faire, mais le besoin qu'on a identifié c'était, il faudrait qu'on ait plus accès à ça et pas seulement la vente, mais également, comme j'ai dit plus tôt, à la façon de tourner le message pour que les gens comprennent.

3222   On s'aperçoit que les gens ne comprennent pas tout le temps les messages qui viennent de... qui est émis dans un français standard ou qui... d'une français trop compliqué, que des personnes analphabètes ne peuvent pas comprendre.

3223   Alors, c'est à ces deux niveaux-là et je ne sais pas comment le CRTC pourrait agir là-dessus, mais on voulait vous sensibiliser à ça.

3224   CONSEILLÈRE LAMARRE: Et si je comprends bien, ce n'est pas seulement non plus uniquement une question... une question d'avoir accès à la vente de cette publicité-là, mais aussi de faire en sorte que la création de la publicité rejoigne correctement la communauté acadienne?

3225   M. DEMERS: C'est exact.

3226   CONSEILLÈRE LAMARRE: Sur un autre sujet, parce que je ne m'étendrai pas sur la question du Fonds canadien pour la radio communautaire, je pense que votre position est aussi claire que celle de l'ARCC du Canada et de l'ARCC du Québec.

3227   Vous mentionnez dans votre mémoire, lorsque vous parlez de la difficulté de certaines stations qui sont dans une situation de double minorité, minoritaire dans la province et minoritaire dans le milieu, vous dites que la difficulté et c'est le cas en particulier des radios qui ont élu domicile dans les centres scolaires, communautaires -- et je vais vous avouer que le mot «scolaires» a attiré mon attention -- de Saint-Jean, Frédéricton et Miramichi.

3228   Est-ce que vous avez une position vis-à-vis les objectifs des radios dans les écoles secondaire et primaires et le rôle qu'elles peuvent jouer elles aussi dans la communauté?

3229   M. BRYAR: On n'a pas de contact direct, si ce n'est pas des projets. On a déjà eu un projet avec la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick à cet effet-là, donner des ateliers dans les écoles, rétablir de nouveau les radios scolaires dans les milieux scolaires, mais ça n'entre pas dans notre mandat et on va le faire si, bon, on nous le demande pour commencer et surtout s'il y a des ressources pour assurer la gestion de ce projet-là.

3230   CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais de telles radios dans les écoles primaires et secondaires, donc j'en conclus que ce ne sont pas des radios qui causent des problèmes à l'atteinte de vos objectifs et que vous voyez le déploiement de telles radios comme étant complémentaires à ce que, vous vous faites déjà?

3231   M. DEMERS: Il faut comprendre ici, peut-être un précision, c'est que ces radios-là ont élu domicile dans les centres scolaires communautaires parce que ces communautés-là ne disposaient pas de centre communautaire.

3232   Donc les centres font aussi foi d'école et de centre communautaires et sont un lieu commun pour la communauté francophone de ces endroits-là de se réunir.

3233   Donc, pour nous, il n'y a pas nécessairement d'objectif ou de mandat commun au sens scolaire. Il y a un mandat commun au sens de la communauté et c'est vraiment un lieu de partage, mais sans ces centres-là, ça aurait été très difficile pour des radios de s'établir.

3234   CONSEILLÈRE LAMARRE: Et ça m'amène à une autre question. Il y a un intervenant qui a proposé que dans les localités qui étaient en situation linguistique minoritaire, qu'il pourrait y avoir une exigence des radios communautaires pour qu'elles mettent en ondes des artistes émergents de cette communauté-là en situation linguistique minoritaire.

3235   Est-ce que c'est le genre de chose à laquelle vous avez déjà pensé? Est-ce que vous pensez que ça serait difficile à implanter?

3236   M. PARENT: Est-ce que c'était des artistes émergents de langue francophone, dans une situation francophone, ou on parle ici d'artiste émergent anglophone dans une radio anglophone? Parce que je sais que du côté francophone c'est déjà quelque chose qui est très, très, très, très courant.

3237   CONSEILLÈRE LAMARRE: C'est très courant déjà chez vos membres?

3238   M. PARENT: Ah! Ça fait partie intégrante de la programmation. Quand je dis «intégrante», on peut même aller jusqu'à 35, 55, 65 pour cent, dépendant des bassins.

3239   CONSEILLÈRE LAMARRE: Donc, les artistes émergents de la communauté acadienne ont accès facilement aux ondes de vos membres?

3240   M. PARENT: Ah! oui, ah! oui.

3241   M. BRYAR: Moi, j'ai été directeur Programmation pendant huit ans à CJSE, une radio dans le sud-est, puis c'était ça la carte de visite. Et il y a des palmarès qui ont découlé de cet état de chose-là et ça s'est transmis dans toutes les radios.

3242   Et maintenant, il y a un palmarès provincial, c'est-à-dire, en fait, un palmarès acadien où toutes les radios de la province participent. Donc, on contribue à la professionnalisation de ces artistes-là et pas seulement des artistes émergents, là. Ce sont des artistes qui font carrière maintenant.

3243   Et on s'est aussi rendu jusqu'à aller faire un gala, un gala de remise de prix officiel acadien qu'on a été obligé d'arrêter en 2003 parce qu'on n'avait pas les moyens financiers d'aller plus loin et de le supporter.

3244   On a préféré continuer à travailler avec le développement des radios comme telles.

3245   CONSEILLÈRE LAMARRE: Maintenant, est-ce que la question des licences de radio de développement, est-ce que c'est quelque chose qui préoccupe votre organisation et vos membres; c'est-à-dire les licences qui sont données pour des radios en voie de développement et qui, par la suite, là, tentent d'obtenir un statut régulier, là, de radio communautaire?

3246   Ou, est-ce qu'au Nouveau-Brunswick, finalement, toutes les radios communautaires ont dès le départ obtenu des licences régulières et ont réussi à se déployer correctement de cette façon-là?

3247   M. BRYAR: Les radios communautaires au Nouveau-Brunswick, ça a pris entre deux ans dans le cas de Saint-Jean jusqu'à 15 ans dans le cas de Miramichi, pour obtenir sa licence.

3248   Alors, nous, on appuie seulement les radios, les projets de radios qui sont appuyés par la communauté et c'est ça notre barème.

3249   Si une communauté n'appuie pas l'installation d'une radio communautaire, et je pense que c'est la même politique à l'ARCC du Canada, on ne s'ingère pas dans une communauté.

3250   Maintenant, on ne s'ingère pas non plus si l'étude au niveau financier dit que ça va faire du tort à soit d'autres radios qui sont déjà sur le marché au marché en général. Donc, c'est deux affaires qu'on fait bien attention.

3251   CONSEILLÈRE LAMARRE: Mais pensez-vous que si le Conseil adoptait une politique qui prévoyait pour des radios communautaires en développement, une gradation dans les exigences des conditions de licence, est-ce que ça pourrait faciliter le déploiement d'autres radios communautaires? Est-ce que ça serait souhaitable, selon vous?

3252   M. BRYAR: Pour le Nouveau-Brunswick, il y a seulement une région comme on dit qui ne l'a pas et c'est Bathurst... pas Bathurst, mais la région des Chaleurs dont Bathurst fait partie. Alors, il faudrait voir, mais dans l'état actuel des choses, je... il faudrait voir comment ce nouveau système-là serait fait, mais le système actuel répond déjà.

3253   CONSEILLÈRE LAMARRE: À vos besoins?

3254   M. BRYAR: Aux besoins, c'est ça.

3255   CONSEILLÈRE LAMARRE: Vous ne voyez pas l'urgence de modifier quoi que ce soit?

3256   M. BRYAR: C'est ça, oui.

3257   CONSEILLÈRE LAMARRE: Étant donné que votre réseau est déjà bien déployé.

3258   M. BRYAR: Mais dans les régions ou dans des provinces ou dans des territoires où est-ce que ce n'est pas le cas, je peux voir que ça pourrait être très utile.

3259   CONSEILLÈRE LAMARRE: Ça peut être nécessaire.

3260   M. BRYAR: Mais encore une fois, moi, pour ma part en tout cas, il faudrait que j'étudie la chose.

3261   CONSEILLÈRE LAMARRE: Je vous remercie. Ce sont toutes mes questions, monsieur le président.

3262   LE PRÉSIDENT: Merci. Madame la conseillère Poirier.

3263   CONSEILLÈRE POIRIER: Bonjour, messieurs. J'ai quelques questions, plusieurs sont reliées, entre autres, au financement et à des propositions qui nous ont été faites par l'Association des... par l'ACR hier.

3264   Dans leur document qu'ils ont déposé, je prends une phrase, là: «We do not see the need to set up a rigid funding system at the National level.»

3265   Et ce qu'on m'a donné comme information supplémentaire, c'est qu'on ne voudrait pas que de l'argent aille à chaque station, mais qu'on décide probablement marché par marché, s'il y a un besoin d'argent, et que ce soit uniquement à des stations probablement qui semblent avoir des besoins criants.

3266   Quelle est votre position par rapport à cette demande qui a été faite? Est-ce que vous considérez que ce serait une meilleure façon de redistribuer de l'argent si jamais le Conseil demandait effectivement qu'on augmente les fonds?

3267   Ou est-ce que vous pensez que, effectivement, on devrait en donner uniquement là où il y a des besoins?

3268   M. PARENT: À mon avis, le besoin dans la radio communautaire et dans la réalité de la radio communautaire, il est partout et il dépend de sa masse encore une fois.

3269   Une station qui a une masse plus populeuse développe plus d'artistes émergents, doit travailler et doit fonctionner avec un plus grand réseau d'organismes à but non lucratif autour d'elle, qui fait en sorte que, à notre avis, il ne devrait pas y avoir disparité entre cette radio-là, ce marché-là, mais bien la radio communautaire fait son travail dans chaque marché où elle est présente et ce fonds-là devrait être accordé à chacune des radios communautaires pour qu'elle continue son développement et pour que la radio privée puisse ensuite en profiter, comme c'est le cas présentement, principalement du côté de la relève des talents, soit au niveau de la création, de l'animation, de la création musicale et «alouette».

3270   CONSEILLÈRE POIRIER: Alors, vous me dites que la radio commerciale profite des radios communautaires?

3271   M. PARENT: Pépinière.

3272   CONSEILLÈRE POIRIER: À tous les niveaux que vous avez mentionnés?

3273   M. PARENT: À tous les niveaux.

3274   CONSEILLÈRE POIRIER: Tout à fait. Est-ce que le mot «surplus budgétaire» est quelque chose qui existe dans votre région pour les stations qui sont membres chez vous?

3275   M. BRYAR: Il y a très peu de surplus et, habituellement, si jamais il y en avait un -- et je sais que c'est arrivé quelquefois dans certaines radios où j'ai travaillé -- c'est réinvesti dans la communauté, donc réinvesti dans le... Il n'y a pas de séparation de profit, là, la notion de profit n'existe pas dans la radio communautaire.

3276   Alors, c'est réinvesti dans les projets et dans le développement des radios et de la communauté.

3277   CONSEILLÈRE POIRIER: O.k.

3278   M. DEMERS: Je pense, madame Poirier, juste pour préciser, la notion de surplus quand on parle de la radio communautaire, on voit souvent ça su sens du commerce ou des affaires, mais je veux dire, la différence catégorique chez nous -- et, là, quand je dis «chez nous», je définis bien dans les radios communautaires -- c'est que le surplus, il revient à la communauté versus au privé où le surplus, il y a un intérêt commercial qui y est rattaché.

3279   Chez nous, ça retourne directement à la communauté qui, elle, a investi par le biais de publicité, par le biais des campagnes de financement dans cette radio-là.

3280   CONSEILLÈRE POIRIER: Merci beaucoup.

3281   Mon autre question: est-ce que vous avez déjà demandé de l'argent à des radios commerciales pour vous aider? Est-ce que des radios commerciales vous ont déjà offert de vous aider financièrement par certains des argents disponibles pour le développement de... pour le contenu canadien?

3282   Est-ce qu'on vous a déjà offert ou est-ce que vous avez déjà demandé des services en espèces aux radios commerciales&?

3283   M. BRYAR: Moi, à ma connaissance, non. Et pour le développement, vous parlez de développement des talents émergents dans la radio?

3284   CONSEILLÈRE POIRIER: Des argents discrétionnaires que les radios commerciales peuvent donner à certains organismes. Est-ce que vous en avez déjà reçus ou déjà demandés?

3285   M. BRYAR: Non, on n'a jamais reçu et jamais demandé et je ne pense pas que ce serait très bien reçu. Et j'aimerais juste faire une petite ligne que pour le développement des artistes, il y a ni au niveau francophone au Nouveau-Brunswick, ni au niveau anglophone, ni au niveau autochtone, il n'y a personne qui nous bat, il n'y a personne qui fait du développement d'artiste comme nous.

3286   Alors, il n'y a pas... j'aimerais bien qu'on me nomme cinq artistes dans les cinq dernières années qui a été poussé et développé au niveau provincial ou canadien par la radio privée. C'est simplement de l'argent qu'on dit qu'on va donner et puis ça ne va nulle part cet argent-là.

3287   Et je trouve que c'est un peu dommage que le CRTC demande cette chose-là et qu'elle soit rassurée après ça que la radio privée lui dit, si on le compare avec des résultats que nous on attend avec des ressources, encore une fois, extrêmement limitées.

3288   CONSEILLÈRE POIRIER: Je vous pose la question parce que, hier, un des intervenants de l'ACR nous a dit que, par exemple, Astral ou d'autres compagnies privées occasionnellement, de façon discrétionnaire, supportaient des radios.

3289   J'ai un exemple ici: CHAI à Chateauguay et d'autres exemples.

3290   Donc, vous me dites que chez vous jamais vous n'avez reçu d'argent de radios privées et vous n'en avez pas demandé?

3291   M. BRYAR: Je confirme, oui, jamais.

3292   CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Parce que leur souhait, c'est plutôt de continuer dans ce sens-là, d'aller dans un support plutôt discrétionnaire au lieu d'être obligé de façon... de contribuer de façon obligataire aux fonds des radios communautaires.

3293   M. BRYAR: Oui. Mais, d'ailleurs, ça revient un petit peu à ce qu'on dit. Nous, on dit que les profits qui sont engrangés par les compagnies devraient être versés aux fonds. C'est un petit peu la même chose pour la... s'ils ne peuvent pas faire cette job-là, moi, je ne peux pas voir que la radio privée peut faire cette job-là au Nouveau-Brunswick puis, vraiment, c'est à l'envers.

3294   Les artistes qui sont poussés dans la radio communautaire finissent pas être à la radio privée et à la radio d'état aussi; les deux, là.

3295   Alors, c'est là ce qu'on dit, s'ils sont prêts à donner de l'argent, bien donnez-le dans le Fonds pour que nous autres on soit capable de le gérer après, pour huiler cette machine-là un peu.

3296   CONSEILLÈRE POIRIER: L'ACR nous a aussi donné quelques exemples comme quoi les radios communautaires et de campus sont en compétition avec les radios privées.

3297   On a dans le document d'hiver mentionné la programmation qui est concurrentielle, l'auditoire c'est concurrentiel, la publicité, on se bat pour avoir le même marché.

3298   J'aimerais ça vous entendre là-dessus parce que je sais que vous avez des radios, entre autres, très, très populaires dans votre coin et, d'ailleurs, les députés l'avaient dit l'année dernière justement qu'il y a beaucoup de gens qui écoutent la radio communautaire.

3299   Alors, êtes-vous en compétition avec la radio commerciale?

3300   M. PARENT: On ne peut pas, malheureusement pas tordre le bras de l'auditoire. L'auditoire, nous, on travaille pour lui, on travaille pour cette communauté-là.

3301   En terme de publicité, nos équipes de publicité, de vente de publicité, sont beaucoup moins volumineuses, ont beaucoup moins d'impact. La concentration, le développement n'est pas fait autour d'eux, mais bien autour des organismes à but non lucratif et tout le tralala.

3302   Il est évident qu'il y a des acheteurs de publicité qui sont intéressés par notre produit parce qu'ils savent, ils connaissent la popularité ou ils en sont eux-mêmes des consommateurs.

3303   Mais de là à dire que l'agressivité de la radio communautaire est la même que celle du privé dans le marché publicitaire, pas du tout. Et de dire que c'est la même concentration, ce n'est pas du tout la même chose, ce n'est pas du tout.

3304   C'est qu'à un certain moment donné, quand la communauté s'approprie de sa radio communautaire, comme c'est le cas dans plusieurs stations du Nouveau-Brunswick, la radio doit gérer ça parce que la communauté demande... demande un produit qui lui ressemble, qui parle comme elle, qui parle comme lui, et lorsqu'elle s'en approprie, les choses s'ensuivent.

3305   Mais de là à dire que la concentration dans la gestion quotidienne d'une radio communautaire est la même au niveau de la gourmandise publicitaire, je vous répondre non, mais nous avons quand même besoin de sous pour faire évoluer le produit et pour assurer le développement.

3306   CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. Je ne sais pas si vous avez déjà... merci beaucoup pour la réponse. Je ne sais pas si vous avez déjà réfléchi au montant d'argent que pourrait rapporter aux radios communautaires le fait d'obtenir le statut de charité parce qu'on parle de ça comme étant une source possible, mais il n'y a pas personne qui nous a dit, si on obtenait ce statut-là, peut-être qu'il faudra le demander aux radios qui l'ont obtenu, mais est-ce que ça représente beaucoup d'argent? Est-ce que c'est une bataille qui vaut la peine tant que ça?

3307   Et sinon, si vous n'avez pas l'information, peut-être qu'on pourra le demander à d'autres ou on pourra demander à d'autres organisations de nous fournir des chiffres, mais est-ce que ça peut représenter un montant intéressant d'argent ou pas?

3308   M. DEMERS: J'oserais croire que oui. Il faut comprendre que dans l'esprit dans lequel on évolue, on travaille de près avec les communautés, on est sur le terrain, on procède à des campagnes à caractère ou à saveur communautaire, on s'associe avec des organismes pour arriver à des objectifs communs.

3309   Ce qui nous différencie, c'est que, nous, lorsqu'on va faire une levée de fonds, il faut se fier un peu à bon escient sur la volonté des gens de vraiment vouloir contribuer à la radio communautaire, ce qui souvent est gagné à l'avance, mais qui souvent ne l'est pas.

3310   Et ce qui pourrait être un incitatif supplémentaire à faire un don, à contribuer à sa radio serait sans doute de recevoir un reçu pour fins d'impôt.

3311   Je veux dire, on se partage la même fourchette à ce niveau-là comme beaucoup d'organismes communautaires qui sont aussi impliqués que nous et qui sont déjà reconnus. Donc, c'est évident que de là on part un peu d'en arrière.

3312   CONSEILLÈRE POIRIER: Pensez-vous que vous seriez capable de nous donner un estimé plus précis ou c'est impossible de le faire? Parce que ce que je comprends, c'est que vous pourriez avoir plus de donateurs et que les donateurs pourraient donner plus d'argent aussi parce qu'ils auraient un reçu d'impôt?

3313   M. PARENT: Je ne sais pas de l'ordre de quel montant, mais chose certaine, c'est que chaque petite chose qu'on fait qui peut nous profiter, on va les prendre parce que les communautés en demandent, elles participent et elles sont présentent et, nous, on doit s'assurer qu'on va continuer pour eux.

3314   CONSEILLÈRE POIRIER: Dans le sens de madame Lamarre qui a posé une question sur les artistes issus des closmes, vous dites qu'il y a un grand pourcentage de musique qui vient de vos minorités linguistiques, est-ce que vous pensez qu'on serait capable de définir c'est quoi un artiste issu des closmes si on avait à le faire et si, à la limite, on voulait pouvoir mettre cela comme étant un critère ou une condition ou...

3315   M. BRYAR: C'est une bonne question parce que, comme les autres, bien c'est... souvent à la radio on a cette question-là, c'est comme de la musique acadienne.

3316   CONSEILLÈRE POIRIER: Oui.

3317   M. BRYAR: Puis plusieurs personnes nous disent, bien, c'est de la musique folklorique alors que ce qui circule maintenant, c'est que la musique acadienne, c'est de la musique qui est faite par une acadienne ou un acadien. Alors, ça peut être du folk, ça peut être du country, ça peut être du pop, ça peut être du classique, ça peut être n'importe quoi. Mais il faut que ça vienne d'un acadien.

3318   Et dans notre cas, nous autres, étant donné que l'Acadie n'a pas de frontière, elle peut venir de n'importe où. Donc, c'est vraiment de la musique acadienne de la diaspora. Donc, Zacharie Richard, par exemple, peut monter sur notre palmarès, mais c'est un américain, Zacharie Richard, de n'est pas un canadien. Voilà.

3319   CONSEILLÈRE POIRIER: Un cajun, oui. Donc, ce n'est pas facile à définir comme catégorie si on voulait le faire et encore plus pour un bénévole, par exemple, qui a à faire des choix.

3320   M. BRYAR: La définition est culturelle. La définition est culturelle au lieu de catégorie musicale comme telle. Elle est culturelle. Elle est culturelle, c'est une mosaïque de plusieurs tendances.

3321   LE PRÉSIDENT: Donc, Wilfrid Lebouthillier, Rock Voisine, Edith Butler sont des artistes acadiens?

3322   M. BRYAR: Oui, voilà. Angèle Arsenault qui vient de l'Île. Puis beaucoup de ces artistes-là, si je peux me permettre, je ne veux pas prendre trop le micro, mais on s'est rendu compte que beaucoup d'artistes dans la région, surtout dans le sud-est où je travaillais, ils chantaient en anglais. Ils chantaient en anglais parce qu'il n'y avait aucune valeur autour de la langue qu'ils comprenaient eux autres.

3323   Puis maintenant, le trois-quart de ces artistes-là c'est en français et puis les auditeurs c'est ça qu'ils veulent en plus. Alors, plus qu'ils jouent, plus qu'ils se perfectionnent, plus qu'ils vont dans les studios, plus qu'ils se professionnalisent, plus qu'ils sortent de la région, ce n'est plus seulement le sud-est, c'est la province, c'est la région, c'est le pays et vont vers le monde.

3324   CONSEILLÈRE POIRIER: Et le monde, c'est ça.

3325   Dernier sujet, monsieur le vice-président. Le Nouveau-Brunswick fait figure de proue du côté du développement de la bande large, donc internet, semble-t-il. Alors, est-ce que l'ensemble de vos membres diffusent sur internet?

3326   M. PARENT: Oui. Je pense que pratiquement 100 pour cent, j'irais même dire on a beaucoup de gens localement, des petites compagnies internet qui sont très heureux de travailler avec la station de radio communautaire, de nous permettre, là, de se retrouver sur le worldwide web puis ça fait une grande fierté, surtout lorsqu'on reçoit des courriels de France de gens qui se sont expropriés pour le travail et pour d'autres raisons, qui peuvent écouter l'accent de chez eux à travers l'internet.

3327   Donc, ça, je dois vous avouer que c'est très flatteur et après une minute de panne, les courriels commencent à entrer, donc comme signe que quoi les gens l'apprécient beaucoup.

3328   CONSEILLÈRE POIRIER: Donc, ça vous a permis d'accroître votre rayonnement. Êtes-vous a même de le mesurer? Avez-vous une idée du nombre d'auditeurs que ça peut vous permettre d'atteindre de plus?

3329   M. PARENT: Si on fait une moyenne, je le crois parce que j'en ai parlé avec quelques directeurs dans d'autres stations.

3330   On parlait environ à l'heure, tu as toujours constamment entre un 25 et 52, dépendant des stations.

3331   CONSEILLÈRE POIRIER: Pour cent?

3332   M. PARENT: De 25 à 52 auditeurs, là, à l'heure.

3333   CONSEILLÈRE POIRIER: De plus?

3334   M. PARENT: De plus, exactement.

3335   CONSEILLÈRE POIRIER: Qui vous écoutent sur internet?

3336   M. PARENT: C'est ça et qui sont souvent des gens qui, comme je le disais, qui sont partis pour le travail, mais qui veulent garder contact avec la maison.

3337   CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Mais vous ne savez pas votre auditoire général sur les ondes hertziennes?

3338   M. PARENT: Non.

3339   CONSEILLÈRE POIRIER: Donc, on ne sait pas la proportion que ça vous permet d'aller chercher.

3340   M. PARENT: Voilà.

3341   CONSEILLÈRE POIRIER: Et à ce moment-là, ma dernière question: est-ce que le fait d'être sur internet vous a permis d'accroître votre financement? Par exemple, des façons de demander des contributions à des auditeurs qui sont loin, est-ce que vous avez un plan pour chercher à faire en sorte que ces gens-là qui vous écoutent d'ailleurs contribuent à la station?

3342   M. PARENT: Quelque chose d'assez étrange là-dedans parce que la radio communautaire crée son succès dans la proximité et lorsqu'on parle de l'élargir à cette communauté globale, c'est un peu marginal, c'est un peu étrange.

3343   C'est quand même un service qu'on doit offrir aujourd'hui, de nos jours, mais de là à dire que j'ai beaucoup plus l'impression que pour l'ensemble des radios, il est une dépense obligatoire parce que les technologies l'obligent et parce que les gens, la demande est là, certaines personnes veulent l'entendre.

3344   Comme on dit, on veut l'offrir aux communautés qui se sont retirées de nos régions pour diverses raisons, mais il n'y a pas beaucoup de stations qui en tirent profit présentement, mais quand même on croit qu'il est important d'y rester pour l'instant.

3345   CONSEILLÈRE POIRIER: Donc, le fait d'être sur internet ne vous permet pas d'augmenter vos revenus?

3346   M. PARENT: Non, non.

3347   CONSEILLÈRE POIRIER: Vous permet d'augmenter votre rayonnement?

3348   M. PARENT: C'est ça.

3349   CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Parce que la radio communautaire, ce sont les gens de la communauté qui se sentent investis de la mission d'y contribuer financièrement?

3350   M. PARENT: C'est ça. C'est le "daily paste" un peu, oui.

3351   CONSEILLÈRE POIRIER: Merci beaucoup, messieurs. Merci, monsieur le vice-président.

3352   LE PRÉSIDENT: Merci. Madame la conseillère Lamarre aurait une sous-question, m'a-t-elle demandé.

3353   CONSEILLÈRE LAMARRE: En fait, madame la conseille a oublié de vous demander une faveur.

3354   Vous avez fait référence à la thèse de maîtrise de monsieur Stéphane Guitard. Est-ce que ce serait possible pour vous, pas nécessairement de nous en remettre une copie, mais à tout le moins, de nous donner la référence complète de la thèse de maîtrise, qu'on puisse nous-mêmes la retrouver?

3355   Évidemment, si vous avez une copie sous la main, ce sera plus facile pour nous.

3356   M. BRYAR: C'est noté. Je l'ai. Elle n'est pas disponible en version électronique.

3357   CONSEILLÈRE LAMARRE: On a des fax.

3358   M. BRYAR: Donc, j'en ai une copie, O.k.

3359   CONSEILLÈRE LAMARRE: Merci. C'est tout, monsieur.

3360   M. BRYAR: Est-ce que vous me permettez de vous envoyer d'autre information de ce genre-là aussi?

3361   LE PRÉSIDENT: Oui. Vous avez... vous aurez jusqu'au 1er février pour le faire.

3362   M. BRYAR: O.k.

3363   LE PRÉSIDENT: Vous avez parlé de sondage BBM et puis des coûts prohibitifs de sondage. Hier, on a entendu la radio communautaire de campus de UBC qui nous a dit avoir participé en 2008 à un sondage puis dans des sondages dans un marché comme Vancouver, là, c'est quatre par année, donc ça revient certainement beaucoup plus cher que...

3364   Mais est-ce que vous avez eu des discussions avec BBM pour voir s'il n'y a pas des choses à faire parce que dans le cas du Nouveau-Brunswick, je suis persuadé que les sondages sont par marché, ça, c'est clair, mais que la répartition à l'ensemble du Nouveau-Brunswick, si ma mémoire est fidèle, c'est un sondage par année qui se fait. Ils en font deux?

3365   Mais ce n'est probablement pas tout le monde qui participe à deux sondages, peut-être seulement Saint-Jean et Frédéricton... et Moncton, et Moncton. Forcément, Moncton est plus gros même que les deux autres villes que j'ai mentionnées.

3366   Mais est-ce que vous avez déjà eu des discussions avec BBM à ce sujet-là?

3367   M. PARENT: De mémoire, à l'époque, l'ARCC du Canada avait amorcé ces démarches-là pour travailler avec l'ensemble des radios au pays. Maintenant, BBM étant très occupé présentement avec son nouveau service PPM, il n'y a pas eu tellement de discussion à cet effet-là.

3368   LE PRÉSIDENT: Parce que, un, les radiodiffuseurs privés trouvent que BBM coûte cher et, donc, je comprends que vous autres aussi vous trouvez que ça coûte cher, mais c'est... peut-être que plus il y a de monde, plus ça fait diminuer le prix finalement parce que, pour eux, c'est les mêmes coûts fixes, hein. J'ai déjà été trésorier de BBM, je peux en parler.

3369   Donc, c'est les mêmes coûts fixes. Donc, si c'est réparti en plus de joueurs, ça devient plus intéressant puis c'est peut-être quelque chose que vous pourriez ouvrir comme dialogue avec BBM. Il y a peut-être des opportunités.

3370   M. PARENT: Ça demeure très dispendieux, exactement.

3371   LE PRÉSIDENT: Oui. Ah! Il y a des radiodiffuseurs privés dans la salle puis ils font tous signe que oui.

3372   Je reviens sur la question de... je continue sur la question de la publicité. Le Gouvernement du Québec a pris l'engagement de dépenser quatre pour cent de son placement publicitaire dans les médias communautaires. Donc, ça comprend les journaux, ça comprend la télévision et la radio.

3373   Avez-vous déjà eu des discussions similaires avec les représentants du Gouvernement du Nouveau-Brunswick? Parce que je sais que monsieur Edar Albert s'était montré très ouvert l'année dernière quand on a eu les audiences sur les minorités de langues officielles, sur les services aux minorités de langues officielles, il se montrait très ouvert à la radio communautaire, au rôle de la radio communautaire, l'importance que ça avait pour le Nouveau-Brunswick et puis pour lui-même.

3374   Mais est-ce que c'est des choses que vous avez discuté avec le gouvernement, à savoir qu'il y ait un pourcentage prédéterminé ou statutaire du placement du gouvernement qui irait spécifiquement à la radio communautaire?

3375   M. BRYAR: Oui, monsieur Arpin, en effet, on a eu des discussions dans ce sens-là, mais pas aiguisé de cette façon-là. Nous, c'était plus en général, mais là on parle de... il faut qu'on se rencontre très bientôt à la fin du mois de janvier en fait puis je vais sûrement... j'ai pris en note, je vais sûrement ramener ça dans le discours qu'on aura ensemble, le dialogue qu'on s'apprête à entreprendre.

3376   LE PRÉSIDENT: Parce que vous pouvez vérifier avec les gens de l'ARCC du Québec là, mais je sais que le pourcentage c'est quatre pour cent du placement du Gouvernement du Québec.

3377   M. BRYAR: O.k.

3378   LE PRÉSIDENT: Cependant, les membres de l'ARCC du Québec ont admis qu'ils ne l'ont pas toujours le quatre pour cent.

3379   M. BRYAR: Ah!

3380   LE PRÉSIDENT: Parce que, finalement, le placement est fait par des agences de publicité, donc il faut qu'ils se battent continuellement pour s'assurer que les agences de placement n'oublient pas de leur faire parvenir leur part, mais donc, c'est un combat.

3381   Quand on embarque dans le combat, il faut le maintenir.

3382   M. BRYAR: Il faut le maintenir, oui. Merci.

3383   LE PRÉSIDENT: La radio communautaire au Nouveau-Brunswick, elle est très tributaire des bénévoles ou elle est plus professionnalisée puis est-ce... parce que j'ai l'impression d'avoir trois professionnels devant moi et non nécessairement des bénévoles.

3384   M. PARENT: Je me permettrai de dire trois grands passionnés peut-être et quand on dit passionné, on parle de cette passion première qui est celle de la radio, de parler à la communauté. Moi, j'ai amorcé ma carrière étrangement comme professeur dans une institution privée d'enseignement radio télévision et j'ai eu la chance d'enseigner à des gens qui aujourd'hui sont communautaires ou privés à la Société d'état.

3385   Et puis pour poursuivre ce rôle-là, la radio communautaire était la niche idéale pour bien desservir les communautés qu'on dessert et de s'impliquer par la suite et de continuer à promouvoir cette belle passion qui est celle de parler en français à travers les médias, dans un pays qui a besoin, je pense, de leader à un certain niveau.

3386   Et puis les bénévoles, je vous dirais que sans les bénévoles, les radios communautaires ne sont rien de ce qu'elles sont aujourd'hui. C'est les bénévoles, leurs amis, leurs familles, alouette, qui ont créé ce que les radios communautaires sont venues aujourd'hui.

3387   Et une radio communautaire qui tentera de faire autrement ne connaîtra pas le succès d'une radio communautaire.

3388   LE PRÉSIDENT: Eh bien sur ce, messieurs, je vous remercie de votre...

3389   M. BRYAR: Excusez-moi, monsieur Arpin. Je voulais juste saluer notre ami président ici qui n'est pas... qui ne travaille pas dans la radio communautaire. Lui, c'est un vrai de vrai bénévole. C'est bénévole à la radio puis c'est un bénévole sur le conseil d'administration.

3390   LE PRÉSIDENT: Eh bien.

3391   M. BRYAR: Mais c'est un professionnel aussi, hein!

3392   LE PRÉSIDENT: Bien oui. Messieurs, je vous remercie pour votre présentation. C'était très enrichissant. Ça va nous aider énormément à bien saisie votre réalité, d'une part, puis à saisir la réalité de la radio communautaire d'expression française dans son ensemble.

3393   M. DEMERS: Merci à vous de nous avoir permis d'être ici.

3394   LE PRÉSIDENT: On va prendre une pause de dix minutes. Oh! J'ai la conseillère juridique qui aimerait...

3395   Mme HULLEY: Merci. J'ai deux engagements pour ces intervenants.

3396   Premièrement, déposer la grille horaire de quelques stations pour illustrer les créations orales et, deuxièmement, donner la référence complète ou une copie de la thèse de maîtrise de Stéphane Guitard mentionnée au paragraphe 16 de votre présentation et elles doivent être déposées pour le 1er février.

3397   Merci.

3398   LE PRÉSIDENT: Cette fois, c'est vrai. Alors, nous prendrons une pause de dix minutes.

--- Upon recessing at 1009

--- Upon resuming at 1022

3399   THE CHAIRPERSON: Order, please.

3400   Ms Secretary.

3401   THE SECRETARY: I would now invite CKUW (Winnipeg Campus/Community Radio Society Inc.), who is appearing via videoconference from Winnipeg, to make its presentation.

3402   Please introduce yourself, and you have 15 minutes for your presentation.

PRESENTATION

3403   MR. SCHMIDT: Thank you. Good morning, Chairman and Commissioners. My name is Rob Schmidt, I am the Station Manager at CKUW 95.9 FM in Winnipeg.

3404   Thank you for this opportunity. I want to speak about my experiences in Winnipeg at CKUW over the last 13 years and offer some examples that support my position for reduced regulation of not-for-profit radio.

3405   In 1963 student David Shilliday started a closed-circuit radio station with the assistance of physics professor Ron Riddell. It took more than 30 years for this station to develop funding and infrastructure needed to apply for an FM licence. During this time, CKUW had an impact on in Winnipeg that was disproportionate to its size, generating a local music magazine and numerous successful alumni.

3406   On air since 1999 CKUW is part of a market that supports more than 20 radio stations, including five not-for-profit stations, a multicultural ethnic broadcaster, francophone, religious and native broadcasters.

3407   Winnipeg was also the site of one of the first campus community stations licensed in 1975 at the University of Manitoba. This station was closed under student pressure five years later, in 1980, representing the first success and failure of the campus community radio model.

3408   A bit about our station. CKUW is based at the University of Winnipeg and our entire operation is jammed into 800 square feet. The office is split between three studios, a large music collection, lounge and staff work areas. My walls are cubicle dividers and there is no door to shut on my six by seven-foot office.

3409   We have three and a half fulltime staff equivalents to organize and support more than 120 active volunteers and all station activities. Our volunteers produce about 80 unique shows covering a wide variety of programming.

3410   For financial support students provide about two-thirds of our funding through a direct levy, with the remainder coming through fundraising and advertising. In our best year advertising grossed just under $20,000, while our best fundraising drive collected $48,000.

3411   Fundraising revenue is predominantly from outside of our campus, and we have donors in nearly every neighbourhood of Winnipeg. If you consider that only a small proportion of our audience will be motivated to donate, I believe that our reach can be estimated at more than 7,000 core listeners.

3412   We have received significant grant funding in the past, including funding from the CRFC for various short-term projects. Also including a $15,000 grant to produce a community radio drama, which I will talk about a bit more later. Grant funding is useful but, in my experience, the projects rarely outlive the term of the grant.

3413   The remaining question is about internet services. CKUW has had a presence on the internet since 1996. The University of Winnipeg refuses to support our internet services, so we purchase our connection from a commercial provider. We stream 24/7 and provide online archives and podcasts. Our archives see an average of 50 gigabytes of traffic every month, while our stream has a peak capacity of only 12 listeners, and this total is rarely reached.

3414   We view our internet services as additional ways for listeners to access CKUW's programming and I really don't expect the internet service to replace our FM broadcasting. Indeed, Apple's inclusion of FM tuners in the latest generation of iPods would suggest that FM will continue to be our primary service for reaching our community. There is recent research from the U.S. that also supports this conclusion.

3415   I have served as Station Manager since 1996, writing both our FM licence application and subsequent renewal. I have assisted with several other not-for-profit licence applications and I have extensive experience with the NCRA having served as president in 2003.

3416   I have the following comments regarding the current policy review. In general, I support the submission by the NCRA, but I believe that more progressive measures will aid our sector's growth and success.

3417   I believe that unification and simplification of the of the policies governing our sectors will be beneficial. The task of volunteer management and basic survival occupies the majority of staff time at our campus and community radio stations. Increased regulation will task us with additional concerns and distract from our mission of providing the best radio possible and broadcasting access to citizens.

3418   Regarding the definition of our stations, I believe that the characteristics that best define the majority of our stations is that our use of the airwaves is not-for-profit and open to active community participation. It is these basic principles that make possible and encourage diversity of voices and innovative non-mainstream programming.

3419   Complementarity at CKUW has evolved naturally. We have never surveyed all the programming available in Winnipeg to determine a programming response. Instead, our complementarity comes from our volunteers and the interests and knowledge that they bring to CKUW. In simple terms, community radio attracts individuals who do not hear their voices reflected in the mass media. They bring music and ideas that are also underrepresented and from this complementarity and diversity evolves.

3420   I do not feel that CRTC regulation on hits, music or spoken-word content are necessary to ensure complementarity or diversity. Very few volunteers approach CKUW with proposals that include current hits or mainstream music.

3421   In Canada non-profit radio policy must cover an extremely wide range of stations and communities. And I feel that in some places complementarity and community service may mean broadcasting a very high level of Category 2 music, including hits. That is not out situation in Winnipeg, but in other places in the country that flexibility may be necessary.

3422   I propose that our stations be encouraged to self-regulate at the level of our board of directors through general guidelines from the CRTC. A station's board can more properly determine the appropriate mix of music, spoken word and advertising that will enable them to serve their community and prosper. As long as non-profit operation and community access is guaranteed, our stations will continue to proudly service part of Canada's broadcast network, providing unique programming and opportunity for citizens to access the airwaves.

3423   I will offer an example of the burden and compromises that the current regulations impose. Our licence requires that we broadcast 25 per cent spoken-word content. This represents more than 30 hours in a broadcast week. Spoken-word programming is the most resource and time-intensive programming to develop and maintain. It can take several weeks or months of staff and volunteer preparation before launching a new spoken-word program. And if the support or enthusiasm wanes, the program will not continue.

3424   Radio drama programming has been proposed many times at CKUW, but without a central organizer the programming never materialized. In 2008, with the help of a local arts grant, we were able to create an artist-in-residence position and, through that, a serial radio drama. At its peak, this programming gauged around six volunteers producing a weekly half-hour radio play. When the grant was over and the pay coordinator moved on the series ended, despite enormous goodwill and enthusiasm.

3425   Thirty-eight per cent of our current spoken-word programming comes from sources outside of Winnipeg, 24 per cent of the total comes from the United States. At times in the past more than 50 per cent of our spoken-word programming has been imported from the U.S.

3426   While we feel that much of this can be relevant, I believe that locally produced music programming would be a better community service and allow more volunteers to access the airwaves. It would also generate more community support. Repeating spoken-word programming to fulfil a quota amounts to occupying space in our schedule that I believe would be better programmed by a live local volunteer.

3427   If our board had the ability to set our own guidelines I do not believe that we would abandon the spoken-word programming. There is clear interest in the community for local spoken-word and our local shows generate significant fundraising support. In contrast, our imported programming is poorly supported during our funding drive.

3428   As an example of unregulated -- or sorry, I should say, another example of unrelated success is evident, in our experience, with local music. We do not force our volunteers to play local artists and we do not set a playlist for volunteers to follow. Despite our hands-off approach, almost all of CKUW's music programs regularly feature local artists.

3429   Of the top 120 albums played in 2009, 31 were local, accounting for 29 per cent of the total spins. Canadian content represented 64 per cent of all spins in the top 120. Furthermore, none of the artists represented in our top 120 appear in billboard's hot 100 for 2009. I believe that this is reasonably representative of other non-profit stations music programming.

3430   With respect to advertising, even in our best year we have never touched more than a tiny fraction of the total Winnipeg radio advertising market. We rarely sell four minutes in an hour, and have never sold more than 5,000 minutes in a year. Many non-profit stations already regulate advertising content at the board level encouraging advertising from local and socially-minded enterprises.

3431   Our listeners have noted that they prefer our non-commercial sound. And I believe that increased advertising might negatively impact our fundraising. In this way, CKUW has chosen to essentially self-regulate our advertising sales. While we may never sell our maximum minutes of advertising, I would rather have that flexibility to be able to meet future demands.

3432   Ultimately, we need a policy that will work for all of Canada. Our situation is very different from many of the smaller non-profit stations. Being in a big city, CKUW has access to a large pool of volunteers and we are serviced by most major and independent record labels. These resources, along with technical and staff support, allow us to continue broadcasting high levels of spoken word and local music. These resources are not universal to our stations and it makes it hard for some stations to comply with current regulation.

3433   I recommend that the CRTC take the approach of consolidating and simplifying the policy concerning non-profit radio. I believe that a move towards guided, self-regulation at the board level would be successful. This flexibility will allow stations to rapidly adapt to political and economic realities in the communities served. This will lead to improved opportunities for revenue generation and much needed resiliency for all our stations.

3434   Thank you for this opportunity. I look forward to your questions.

3435   THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Schmidt, and welcome to this CRTC public hearing and thank you for joining us from our facility in Winnipeg.

3436   I think your paragraph 15 sums it fairly well when you say at the beginning of it, "Ultimately, we need a policy that will work for all of Canada."

3437   Because what we have heard so far obviously is not what you have told us this morning. Obviously, you are talking based from your own experience as the General Manager of CKUW on one end and, to some extent, to being a former RCA board member.

3438   However, as you said in your -- and again in that paragraph 15, "These resources are not universal, making it very hard for some stations to comply with the current regulations." That is surely why there has been a request for regulation relaxation, but not necessarily for regulation forbearance, which is something that you are asking us to contemplate.

3439   In your written submission you have been dealing, in your paragraph 8, to the regulatory burden placed on your station by the CRTC, and you stay that it is a barrier to our development and success.

3440   Could you give us more examples of the type of barriers you are talking about? Because those are the one thing that we are trying to address, and you mention it in your submission, you gave some examples here. But do you have numerous other examples of barriers that are forbidding CKUW to achieve its own objectives?

3441   MR. SCHMIDT: Well, I don't have a lot of specific examples beyond what I presented today. I mean, I suppose I could have developed a few more.

3442   I guess my feeling is that our staff time and resources are better spent with volunteers developing programming to serve our audience. When my program director is spending time calculating percentage of hits or trying to find spoken-word programming to fill in gaps, she is not spending time with volunteers, with new people coming in, and developing programming for the community.

3443   And I think that if the regulations were reduced and simplified or if we were allowed to determine what was appropriate ourselves, we could allocate that staff time better. And so rather than, you know, bean counting for content regulations, music, category regulations, we could spend our staff time on projects that would provide better programming.

3444   THE CHAIRPERSON: And what is the share of the time of your program director and music director working as bean counters, as you have just stated?

3445   MR. SCHMIDT: Well, I don't have numbers for that. But, you know, even if they are spending a few hours a week, again, that is time that they are not spending with volunteers helping to develop programming. And I just don't see -- when our music content levels are already demonstrating a very high commitment to both Canadian and local content, I don't see the value in spending staff time, you know, double checking that when that commitment is already being shown without regulation for it.

3446   Do you follow what I am saying?

3447   THE CHAIRPERSON: Yes, well, and in your oral presentation you have mentioned that by all means, even if you do the constant checking, the volunteers are playing local talent, they are playing the Canadian content rather than --

3448   MR. SCHMIDT: Right.

3449   THE CHAIRPERSON: -- and, to some extent, you even went as far as saying that in 2009 there were no hits broadcast by CKUW. At least --

3450   MR. SCHMIDT: Well, no hits in the top 120 albums.

3451   THE CHAIRPERSON: Yes.

3452   MR. SCHMIDT: We did have -- I calculated our hit percentage, it is less than 5 per cent, much less, over all the programming.

3453   THE CHAIRPERSON: So if it is not --

3454   MR. SCHMIDT: But, again --

3455   THE CHAIRPERSON: -- if it is not a real concern for you, why are you spending the time making all those calculations? Because you know that you are meeting the overall objective of the regulation. Is it you want to ascertain yourself that you are in full control of the situation just in case?

3456   MR. SCHMIDT: Well, don't the regulations obligate us to know what our content levels are, which require us to calculate them?

3457   THE CHAIRPERSON: Well obviously, the Commission will ask you to file a program log and a music log and then you surely will have to make that calculation. It is better to do the calculation beforehand than after the fact, because there is less surprises.

3458   But there are instances where -- but in the instance here, you wrote -- and I am basing myself on what you have written here that overall you are broadcasting 64 per cent Canadian content. The regulatory requirement is 35 per cent. So you surely are --

3459   THE CHAIRPERSON: Right.

3460   MR. SCHMIDT: -- well above that number. And if there was by a flux of an error or an extraordinary event and you were to be reduced to 50 per cent, you are still above the 35 per cent.

3461   I am not saying that I am inviting you to relax on your control, but I am saying that you may be spending too much time on controls when, in the overall, you know, you are meeting the basic requirements.

3462   MR. SCHMIDT: Our volunteers are, absolutely. But you have to understand that at many of our stations there is a fear of the CRTC implied by the regulation, and that means that many of our stations spend time on these calculations and recording this stuff.

3463   But speaking of burdens of current regulations, it is not only in music programming, because I think people have talked quite a bit about spoken-word programming as well and I would like to touch on that. You know, where I was saying a 25 per cent level requires us to import programming from the United States that is not supported locally by fundraising.

3464   If we had a lower level of spoken-word or if we were able to determine a level that was appropriate for us, we could have programming from Winnipeg that we know would be supported by Winnipeg.

3465   THE CHAIRPERSON: What type of programming are you importing from the U.S.?

3466   MR. SCHMIDT: There is a program called Democracy Now, which is a news-oriented program that is quite popular, but often features minutiae of the U.S. Congress. There is other programs on space exploration, planetary radio.

3467   And some of these we may not replace, but in the past we have had programs from the U.S. that have been very good programs, but again are not supported during our funding drive. And for us to have the flexibility to perhaps replace an imported spoken-word program with a local music program would provide more opportunity for fundraising.

3468   THE CHAIRPERSON: You said this morning that, generally speaking, you think it is a bad use of the airwaves to repeat programming. However, specialty services and pay TV services are surely showing the contrary with high level of repeats, and they have created their success with these repeats.

3469   And we heard here also throughout the first two days numerous community stations saying that repeats are of interest as long as say the original program was Monday at 8:00 p.m., the repeat is Wednesday at 2:00 and a third repeat is over the weekend. So it reaches a different audience, because people are not always available all the time.

3470   Is it something that you have totally discarded or..?

3471   MR. SCHMIDT: No, I have been listening to the proceedings, and I understand -- in the past we have repeated quite a bit of spoken-word programming. But we have found, again, that during fundraising, which is a critical component of our success, that repeated programming is not supported during funding drive.

3472   We also have an online archive that would allow anyone around the world to download a program on their own time and repeat it themselves essentially. And so in that case, you know, again, I would much rather take the time occupied by a repeated program and give a citizen of Winnipeg the opportunity to create their own live local program in that space.

3473   THE CHAIRPERSON: By the way, could you provide us with a copy of your program grid?

3474   MR. SCHMIDT: Absolutely.

3475   THE CHAIRPERSON: Your current grid, so that we will a better understanding of what -- because you have mentioned that you have up to 80 unique shows, so you are on the very high end of the community radio stations. Because the studies that the Commission had done they are within a minimum of 19 and maximum of 95 different programs, so at 80 you are in the high end of it and we surely will appreciate to have a copy of your program grid.

3476   And could you send it no later than February 1st? And I am sure that our legal counsel, at the end of the proceeding, will make a submission and restate that request.

3477   Are you doing any newscasts?

3478   MR. SCHMIDT: We do a little bit of local news. We have a program called People of Interest that airs Monday, Tuesday and Wednesday. It is more news magazine format than sort of journalist-driven. Like, hardcore news gathering requires resources that are frankly beyond our means at this point.

3479   THE CHAIRPERSON: But you have a magazine that deals with the local issues?

3480   MR. SCHMIDT: Yes.

3481   THE CHAIRPERSON: Dealing with local issues or with all sorts of issues, depending on..?

3482   MR. SCHMIDT: Yes, it depends. If there are major issues in Winnipeg, they dealt quite a bit with the local concern over privatization of the water and waste in Winnipeg. Recently, there has been coverage on the earthquakes in Haiti and how that is affecting people locally, so it varies.

3483   Mostly, it varies due to the interests of the volunteers, because they pursue stories that are of interest to them. So we encourage them to try and find local stories that are of interest, but that may not always be the case.

3484   THE CHAIRPERSON: But it could be an international or a national story that has a specific interest for Winnipegans?

3485   MR. SCHMIDT: Well, yes, we are usually -- in that show specifically, if it is an international story they are almost always talking to someone from Winnipeg who has a stake in it or a version of the events to tell.

3486   THE CHAIRPERSON: And what other types of spoken-word programming do you have? Do you have that one specifically, but..?

3487   MR. SCHMIDT: Yes. Well, in the past we have had cooking shows, we have a storytelling show right now. There is shows for the gay, lesbian, bisexual, transgender community, we have programming that covers many different issues. I wish I had the grid in front of me right not, because I could just point them off.

3488   THE CHAIRPERSON: Do you do any ethnic programming?

3489   MR. SCHMIDT: No, we don't. Winnipeg is already served by an ethnic broadcaster.

3490   THE CHAIRPERSON: Yes. And obviously you have NCI also locally there, so you don't do any Aboriginal programming I would guess?

3491   MR. SCHMIDT: We don't but our door isn't closed to ethnic or Aboriginal programming. We have had ethnic programming in the past. There was a volunteer doing a Spanish-language show and we had a French-language show so, you know, we are open to that. But there is already representation for those communities.

3492   And like I was saying in my submission, I really think that we attract people who aren't hearing their voice elsewhere. And so as long as francophones and folks from the Aboriginal community are hearing their voices on those stations, they will probably gravitate to those first.

3493   THE CHAIRPERSON: But, as you said, you have had some success or seen some of your alumni become successful in the broadcasting. You mentioned Alan Cross here in --

3494   MR. SCHMIDT: Alan Cross, yes.

3495   THE CHAIRPERSON: -- your submission. Do you have other examples of talent that have started as volunteers on your station or --

3496   MR. SCHMIDT: Yes.

3497   THE CHAIRPERSON: -- while they were either students who were coming from the community and that have pursued their career in broadcasting?

3498   MR. SCHMIDT: Yes, absolutely. The current Program Director of Power 97 here in Winnipeg, Casey Norman, was a volunteer when we were a closed-circuit station. Joe Aiello, who is a morning show host here in Winnipeg was also a former volunteer. There is columnists who work at the Winnipeg Free Press who have volunteered at CKUW or the magazine. So you know, we do have a real history of success.

3499   And we continue to operate as a training ground. We often host students from the Academy of Broadcasting Corporation who are undergoing practicums and many of our students -- I shouldn't say many, but there is a joint program at the University of Winnipeg with Red River College and we often have students doing radio on CKUW in preparation for a creative communications program at Red River College or some other aspects of their education.

3500   THE CHAIRPERSON: Now, in your presentation this morning, and I am thinking topic, you are saying that there are five not-for-profit radio stations in the Winnipeg market, multicultural ethnic, francophone, religious and native broadcasters. There used to be an instructional radio station as well.

3501   What are your views? Because we heard that the Commission -- particularly from the associations, that the Commission shall from now on consider that instructional radio broadcasting shall go on the internet rather than making use of the airwaves, particularly in a crowd spectrum situation.

3502   Since you had one on your market that has since closed down, and since you have been there for the last 13 years, so you had an opportunity surely to listen to what they were doing, what is really your view about instructional radio?

3503   MR. SCHMIDT: Well, I should point out that we still have an instructional station in the market at Red River College. And I think the station you are referring to was known as Flava FM. And, to be fair, at the end of its life it was not a true instructional station, it was not linked with an institution, it was not democratic and open to public participation.

3504   So I don't know that that one example is very good. I think if we wanted to look at examples of stations that are not complying with the spirit of regulation, we could find many more examples in the private sector.

3505   Regardless, for instructional radio, I think there is still a really valid role for it and I am not certain that relegating it to the internet is the best idea. It may be a way to open up spectrum. But then if that spectrum is not going to be used for another non-profit station, I don't see the benefit to the community.

3506   I think it is really important for students at an instructional station and an institution to actually be able to tune in to their friends and colleagues and hear them. And currently, the internet doesn't provide that same opportunity.

3507   THE CHAIRPERSON: Let's talk a bit about new media on one end, and we will speak about financing, I won't forget the topic.

--- Laughter

3508   MR. SCHMIDT: Okay.

3509   THE CHAIRPERSON: But you said earlier that you have been streaming your signal since --

3510   COMMISSIONER CUGINI: 1996.

3511   THE CHAIRPERSON: -- 1996. And what I understand, you have a full-fledged internet site which compares with other broadcasters' sites I will suspect. Because you are talking also about podcasts.

3512   MR. SCHMIDT: Yes. You can go to our website and, through our program grid, download any program from the last six weeks, any local program I should say from the last six weeks. So we do have a pretty strong presence I would say.

3513   THE CHAIRPERSON: And you also talk about archives. Are the archives only for six weeks or are they longer than that?

3514   MR. SCHMIDT: They are only publicly accessible for six weeks. We have a longer archive that we can use, but currently six weeks is all that is accessible, yes. That is just a compromise on space and equipment.

3515   THE CHAIRPERSON: And you said that you have -- it is a fairly limited access that you have. You are talking about 12 connections at a time? And so --

3516   MR. SCHMIDT: Yes.

3517   THE CHAIRPERSON: -- so people in Winnipeg are not using the internet to listen to you in their offices or at home, what they do, they listen to it over the radio?

3518   MR. SCHMIDT: Mostly, yes. I mean, we do have people listening to the stream most of the day, but it is rarely more than two listeners and there is almost never a time when we reach our maximum of 12.

3519   Now, if we had the resources to have a better connection to the internet, we possibly would grow that. But the people that I have talked to who use the stream are using it as a complimentary or additional way of access our signal, because they work in an office that cannot receive FM, so they listen on the internet. So it is not really replacing an FM listener, it is just supplementing that.

3520   THE CHAIRPERSON: And has the internet extended your reach outside of Winnipeg or are you able to measure if people are listening to CKUW on an ongoing basis or on a fairly regular basis than they are really from outside Winnipeg and even outside Manitoba?

3521   MR. SCHMIDT: Yes. Our archives and our stream both see activity from, you know, even Japan, Russia, the United States, so we do reach those communities, but it is usually only specific programs. You know, there is not someone in Japan listening to every show that we do, they are listing to someone that they have made a friend with on MySpace or Facebook or whatever, and so it is just sort of an extension of a current social network or it is a particular type of specialty music.

3522   THE CHAIRPERSON: Now, funding. Most of your revenues are coming from the students' union I guess?

3523   MR. SCHMIDT: The individual students give a portion to the Student Association, which is then granted to us, yes.

3524   THE CHAIRPERSON: Is it mandatory or..? Because we heard that in some universities it is optional.

3525   MR. SCHMIDT: Currently, it is mandatory, but the university has threatened in the past to make it optional. So you know, there is always a delicate -- we have certain advantages being on campus and having that available to us, but there is a political angle to that as well that, as a manager, I have to be aware of and be in touch with my student association and even representatives of the university.

3526   THE CHAIRPERSON: And it is the bulk of your revenues that is coming from --

3527   MR. SCHMIDT: It is about two-thirds, yes, come from that student levy, yes.

3528   THE CHAIRPERSON: And fundraising, as you said, is rather stable over time, it has plateaued, like we heard from other communities?

3529   MR. SCHMIDT: Our campaign has grown every year except last year, where our revenues fell by about 2 per cent. So I am an optimistic guy, I don't think we have hit a plateau, but I do know that that has been a problem in other places.

3530   THE CHAIRPERSON: Obviously last year was not a very good year for a lot of people.

--- Laughter

3531   MR. SCHMIDT: Well, indeed, yes. And I think that for us to see a shortfall of 2 per cent actually is very encouraging, because many people took a much greater hit last year.

3532   THE CHAIRPERSON: Yes, than 2 per cent.

3533   MR. SCHMIDT: Yes.

3534   THE CHAIRPERSON: And regarding the advertising, as you say, you have really never been sold out?

3535   MR. SCHMIDT: No but, again, you know, it is sort of like why bother monitoring it at all? If we are already setting our own limits, then is there use to having a four minutes per hour, is there a use to having a 500 minutes -- I think my board of directors has already decided what is acceptable at our station and that is a much lower level of support.

3536   And as I said in my presentation, you know, I have even had board of directors, members in the past say that if we took more advertising on, even as a board member, they may not contribute at our funding drive. Which is a little shocking. But, I think in that way many of our stations self-regulate when it comes to advertising revenue.

3537   THE CHAIRPERSON: However, as you say many, but not necessarily all.

3538   MR. SCHMIDT: I can't -- yeah.

3539   THE CHAIRPERSON: And obviously, the experience is that in major markets, and Winnipeg is one, the experience has shown that you are not really competing with the commercial broadcasters. But in much smaller communities where there is only one single commercial radio station and a single community radio station they are much more competitive in these markets than in the major ones.

3540   We have heard Montreal, Toronto, Vancouver, we are now hearing you. We also had Calgary, which we could see the trend where in major markets the community and the campus community radio stations are limiting themselves to some types of advertising, more cultural one and more socially-driven, than the overall usual retail advertising or national advertising of all sorts.

3541   MR. SCHMIDT: Sure. I guess my response --

3542   THE CHAIRPERSON: Is it true also for you?

3543   MR. SCHMIDT: Is it..? Pardon me?

3544   THE CHAIRPERSON: Is it also the case for CKUW that you are restricting yourself only to some types of advertising?

3545   MR. SCHMIDT: Yes, we have a policy -- and, again, I think if -- we just understand that if we were running too many ads it would reflect in our other avenues of fundraising. But, you know, I think in smaller communities, if the community is willing to put its dollars into the community station over a private station, I don't really see what the problem is with that. Because ultimately, the community station returns that money to services to their own community.

3546   THE CHAIRPERSON: Now, you spoke to us about a radio drama experience with the financial help through a local arts grant. And as you concluded your paragraph, even if there was a lot of goodwill and enthusiasm, when the pay coordinator moved, the series ended there.

3547   Now, we also heard numerous interveners talking about the community radio fund that had been created last year which is currently based on projects. Have you ever applied to that community fund?

3548   MR. SCHMIDT: Yes. We were successful in an application, and there is a project that is ongoing right now. But, you know, our experience there I think will be the same, is that when that project money runs out the skills that it developed will stay with those individuals, but the programming may not continue.

3549   THE CHAIRPERSON: And so that is why you are suggesting that if there is to be a fund, then it shall not be for projects, it shall be more for ongoing and operations?

3550   MR. SCHMIDT: Well, I think that is where the need is, absolutely. We have run many projects at CKUW and they put demands on the day to day staff, and it is the day to day things where the need is, yes.

3551   THE CHAIRPERSON: Well, those were my questions, Mr. Schmidt.

3552   I am looking around if my colleagues -- my colleague, Rita Cugini, has one.

3553   COMMISSIONER CUGINI: Good morning, Mr. Schmidt.

3554   Paragraph 14.6 of your oral presentation you speak about the fact that your station regularly features local artists. And I know that you said you have been following these hearings so you may recall that I did ask another group, may have been yesterday or the day before, about the definition of local artists. Did you hear that exchange?

3555   MR. SCHMIDT: I don't recall. For us, our definition is the Province of Manitoba we consider to be local. Because really, there aren't any community stations -- I shouldn't say that actually, but there is very few community stations in the Province of Manitoba, and so I think it is reasonable for us to consider musicians from the rural areas outside of the city and even in the north as local.

3556   COMMISSIONER CUGINI: Even though not all of those areas can listen to your radio station?

3557   MR. SCHMIDT: No but as artists, you know, that may be performing to earn money, they would like to have exposure in Winnipeg, which is the larges centre in the province. And so providing exposure for an artist from the north may allow them to get a gig in the city and may draw listeners to that event.

3558   COMMISSIONER CUGINI: Do you think it is reasonable that that definition be applied across the country, to all community and campus-based stations?

3559   MR. SCHMIDT: No, because I mean our provinces are vastly different. Manitoba has one and a half million people in the whole area. So again, you know, what I am arguing for is being able to determine myself or within my board of directors what definition of local is relevant to the community that we serve and that supports us.

3560   COMMISSIONER CUGINI: And to that end --

3561   MR. SCHMIDT: And for us, we decide that is Manitoba, yes.

3562   COMMISSIONER CUGINI: And to that end, do you also see in your model of self-regulation that your board would then set a minimum percentage of local artists to be featured on your service? Would that be a reasonable expectation?

3563   MR. SCHMIDT: They could. You know, we haven't done that so far.

3564   COMMISSIONER CUGINI: Would you want them to?

3565   MR. SCHMIDT: Would I want them to? I wouldn't be afraid of it. I mean, our board is made up of volunteers at the station, so any regulation that they set they are going to have to comply with themselves. And so in that way, I don't imagine they would put an onerous burden on their shows. And I think our experience has shown that there is the willingness to play that even without a set number, right, we don't --

3566   COMMISSIONER CUGINI: And -- go ahead.

3567   MR. SCHMIDT: -- we don't currently require our volunteers to play local music and, yet, we see that a large proportion of local music is always represented in our charts.

3568   COMMISSIONER CUGINI: Yes, and to that point, you do say 29 per cent of your total spins were local artists based on your definition of local.

3569   MR. SCHMIDT: Right.

3570   COMMISSIONER CUGINI: Okay. Thank you very much, those were my questions.

3571   MR. SCHMIDT: Thank you.

3572   THE CHAIRPERSON: Commissioner Poirier.

3573   COMMISSIONER POIRIER: Hello, Mr. Schmidt. Thank you for your very straightforward presentation, it was appreciated.

3574   I want to talk about spectrum management, if Commissioner Lamarre allows me to do so.

3575   Yesterday, CAB mentioned, and I am quoting, talking about spectrum management, "We consider that the use of AM frequencies or internet radio stations for campus and community radio represents a more viable alternative." And this was said related to the scarcity of FM spectrum.

3576   And I can read that today you say, "Indeed, Apple's inclusion of FM tuners in the latest iPods.." it is in paragraph 7, "..would suggest that FM will continue to be our primary service for reaching our community."

3577   So I would like you to comment on the CAB position.

3578   MR. SCHMIDT: Well, I don't feel that internet or AM is the way to reach our listeners. Our listeners currently listen on FM radio, and they appreciate that because of the fidelity, you know, the music sounds better. And as we see with young people accessing the station, our experience is that some are using the internet, but most are using FM. And the iPods are not including an AM tuner, they are including an FM tuner.

3579   And so, you know, if we are concerned about reaching that demographic, then we have to be on the FM band.

3580   COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much.

3581   THE CHAIRPERSON: Legal counsel.

3582   MS HULLEY: Thank you, I have one undertaking for this intervener, and that is to provide a copy of your current program grid, and that will be due on the 1st of February.

3583   Thank you.

3584   MR. SCHMIDT: Thank you.

3585   THE CHAIRPERSON: Mr. Schmidt, thank you very much for your presentation. This concludes your participation.

3586   We will now, Mrs. Secretary, move with the next item.

3587   THE SECRETARY: Thank you. I would now invite the Community Radio Fund of Canada to come to the presentation table.

--- Pause

3588   THE CHAIRPERSON: So whenever you are ready.

PRESENTATION

3589   MS KAESTNER: Thank you. Good morning, bonjour Commissioners, Commission Staff, everyone here and tuning in, it is a pleasure for the Community Radio Fund of Canada to be here.

3590   Merci de nous accorder la parole ce matin.

3591   I am Melissa Kaestner and I am the Executive Director of the Fund. I have been working with the Fund for almost two years. I was National Coordinator at the NCRA for six years, and have worked and volunteered for several campus stations and one commercial station. Altogether, I have been involved in radio for 17 years.

3592   M. LÉGER : Bonjour. Je m'appelle Jean Léger. Je demeure à Halifax en Nouvelle-Écosse et je suis le vice-président bénévole du Fonds canadien de la radio communautaire. Je siège au conseil d'administration du Fonds depuis ses touts débuts à l'automne 2008. Je suis également membre du comité des programmes du Fonds.

3593   De plus, je suis le directeur-général de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse depuis presque huit ans. Je compte aussi près de 20 ans d'expérience dans le domaine des relations publiques et des médias, dont quelques années comme annonceur à Radio-Canada Halifax.

3594   THE CHAIRPERSON: So Mr. Pringle, it is your paragraph.

3595   MR. PRINGLE: Good morning, I am Ian Pringle, I sit on the Fund's Board of Directors and I am also a member of the Funds Program Committee. I work with the Commonwealth of Learning as Education Specialist for Media here in Vancouver. Over the past nearly 25 years I've worked with community radio in a variety of local, national and intergovernmental contexts. My work has supported the development of community radio in areas of educational and cultural content, organizational development, promoting voice and empowerment and innovative applications of new technologies.

3596   Today we will talk to you about the following topics: the Fund and where we are now; how the Fund can be most effective; revenue for the Fund and the sector; and the operational needs of the Fund.

3597   M. LÉGER : La raison d'être du Fonds canadien de la radio communautaire est de fournir un soutien à plus de 140 stations de radio de campus et communautaire au Canada et d'aider à bâtir un secteur bien outillé, dynamique et accessible.

3598   Le Fonds a été mis sur pied par l'ARC du Canada, l'ARCQ du Québec et le NCRA, ou l'ANREC en français, après trois ans d'efforts soutenus. Les associations ont également obtenu une première contribution, soit 1,4 million de dollars provenant d'Astral Media.

3599   Depuis, le Fonds a élu un conseil d'administration et embauché du personnel; établi des lignes directrices et un cadre opérationnel pour le versement des fonds; distribué près de 160 000 dollars au secteur; fait des démarches en vue de conclure des partenariats avec les secteurs privé et public; et obtenu une contribution supplémentaire de 300 000 dollars d'Astral Media.

3600   En examinant les observations présentées au Conseil, nous sommes, toutefois, heureux de constater que bon nombre de stations de radio, d'organismes gouvernementaux et de regroupements reconnaissent l'importance du Fonds et le rôle qu'il peut jouer afin de renforcer le secteur canadien de la radiodiffusion communautaire.

3601   Le conseil d'administration du Fonds est satisfait de la façon dont l'organisme s'acquitte de son rôle. Notre première année a été prometteuse. Avec la contribution d'Astral Media, nous avons pu offrir des fonds pour des projets ponctuels en formation et développement de la programmation. Toutefois, nous savons que le secteur de la radio communautaire a de multiples besoins.

3602   Voici les quatre priorités du Fonds, et on pense qu'elles correspondent à ses besoins :

3603   - d'abord, les nouvelles locales et la programmation de créations orales;

3604   - la pérennité et le renforcement des capacités;

3605   - le développement du talent canadien; et enfin,

3606   - l'émergence des technologies de distribution.

3607   En ce moment, le Fonds offre deux programmes : le programme pour le développement des talents radiophoniques et le programme de stage radiophonique pour les jeunes.

3608   Le Fonds a pris la relève d'Astral Media, qui avait conçu ces deux programmes à l'origine. La plupart des stations se servent de ces fonds pour mettre sur pied des projets.

3609   Ian.

3610   MR. PRINGLE: Since the submission deadline, the Fund board has considered how to foster a stronger community radio sector to establish fair mechanisms for funding, to ensure that the funding we distribute has a long-term impact and to measure its effectiveness and impact.

3611   We believe the answer to these questions lies in a new approach to how funding is distributed. The approach involves funding outcomes rather than projects or core activities. We can tie each of the four program areas to specific outcomes and overall they will contribute to better local communities programming.

3612   Many other funding bodies use an outcomes-based approach when distributing funding and evaluating successes. Outcomes-based funding focuses on impacts, benefits and changes, in our case to broadcasters and the communities they serve as a result of the Fund support.

3613   Outcomes-based evaluations can examine these changes in the short, intermediate and long term. This method is flexible enough to allow us to fund both projects and areas of station operations in programming, including emergency funding, while generating measurable results.

3614   For example, if a station wants to increase the number of hours of locally produced spoken word programming, they could apply for funding to establish a news department or increase programming for linguistic-minority communities or they could apply to increase the hours for a program director.

3615   In each case, with established targets, job descriptions and deliverables, the outcome would be the same. Canadians will have access to better-produced locally relevant programming and more of it.

3616   MS KAESTNER: The associations have stated that the sector needs $20.4 million to reach a healthy minimum capacity. The short-term goal of the Fund is to help the sector reach at least half of this target or $10.2 million.

3617   The Fund believes that a healthy campus and community radio funding picture is a diverse one. We believe a healthy Fund would have three primary types of funders: government departments and agencies, foundations and donations, and the private media sector.

3618   First, the associations have been working for many years to obtain government funding. We believe this will prove to be successful but it will take more time, especially given the current economic climate. One hopeful indication is the ecostudy that was included as part of this proceeding. Canadian Heritage commissioned this study to learn more about the communities media sector.

3619   The Fund also looks forward to obtaining government support from Official Languages, social economic development departments and agencies, and provincial and municipal governments. Preliminary work has been done by the associations and the Fund will pursue these sources.

3620   Second, the Fund does not at this time have the administrative resources to apply to foundations or seek donations. However, as the Fund's capacity increases, so will our ability to generate these forms of revenue.

3621   Third, we are here today to address funding from private broadcasters as this is an area that the Commission, and only the Commission, can act on.

3622   The Commission has already recognized on several occasions that the campus and community radio sector requires funding to meet its objectives as established in the Broadcasting Act. In 2006 the Commission indicated that a community radio fund was a suitable recipient for Canadian content development, or CCD, contributions and in April 2008 the Fund was officially certified.

3623   We currently rely solely on voluntary CCD contributions. The voluntary contribution from Astral Media has enabled us to create an office and provide the sector with our first round of funding. Though small, this is a unique milestone in the history of campus and community radio in Canada.

3624   This partnership has worked well for both the Fund and Astral and in fact the Commission recently approved Astral's application in December to direct an additional $300,000 to the Fund.

3625   There have been three other private broadcasters who have approached us concerning funding: CHUM Radio, Rogers Broadcasting and Torres Media Group. It is through CHUM's application in Edmonton that the Fund hopes to receive $700,000 over seven years.

3626   Unfortunately, we have not had any response from other private broadcasters. We have attempted to cultivate contacts through the Canadian Association of Broadcasters and attended the last CAB Convention. And we have approached broadcasters using contact information listed when they file applications.

3627   However, these efforts have not generated any new funding opportunities. This is not surprising. In some situations, private and community broadcasters are competing for licences in the same market. Often, commercial applicants have already chosen their CCD recipients before filing their applications.

3628   Even when private broadcasters contact us regarding voluntary contributions, they are typically geared towards strengthening the application rather than meeting the objectives of the sector or the Fund.

3629   I will turn it over to Ian.

3630   MR. PRINGLE: As many community broadcasters have indicated this week, Canadian community radio requires stable funding. Both the Commission and broadcasters have suggested we secure funding from government.

3631   We have had numerous contacts with all levels of Canadian Heritage over the past few years, testified before the federal Heritage and Finance Committees and met several Members of Parliament and Senators. While we believe we are making progress, the Fund currently lacks the capacity to mount the effort required for success.

3632   Today the Commission has a historic opportunity to effect real change that will significantly impact the sector and the cultural services available to Canadians.

3633   By implementing a mandatory funding mechanism, you will provide stability and an opportunity for the sector to build capacity and grow to meet the increasing demands placed on it by the public. This investment will lead to more funding opportunities and resources and to more high-quality local programming for Canadians in a diverse range of communities.

3634   In our written submission the Fund proposed recommendations regarding a mandatory mechanism for each type of CCD. Our proposal has little impact on the amounts that private broadcasters currently contribute to CCD. If approved, we estimate the total funding available would be $2.64 million.

3635   The Fund also believes that Part 2 licence fees are an important source of support for the sector. We note that this does not mean an increase in payments from the private broadcasters. We are asking the Commission to recommend to the Treasury Board to allocate to the sector a portion of what is already paid. If the Commission were to recommend a 1.5 percent allocation, this would mean $1.5 million in revenue for the Fund.

3636   Other participants in this process have recommended that community radio receive support from BDUs. This would be part of their existing contributions to the production of Canadian programming or by the inclusion of community radio in the existing Local Programming Improvement Fund, or LPIF.

3637   We agree that the Commission should review the contributions that BDUs make to local programming and direct at least some portion of them to independent production of local content. This support should be available to both radio and television, with both complemented by new media. The result would be a single contribution pool supporting the carriage of all forms of local content production in a new media environment.

3638   We originally proposed that BDUs should provide to the Fund a monthly rate of 2 cents per subscriber per month for each community station available through their service. If approved, we estimated the total funding available would be $1.65 million.

3639   We also ask the Commission to consider making a similar amount of support available from the LPIF or through the portion of revenue that BDUs contribute to the development of Canadian programming.

3640   If the Commission were to approve all of the funding recommendations proposed in our written submission, we estimate a total annual contribution of $5.9 million from the broadcast industry.

3641   M. LÉGER : Le secteur reconnaît qu'il doit participer au développement des nouveaux médias. Plusieurs stations offrent, à l'heure actuelle, des services de ce genre et explorent continuellement de nouvelles avenues.

3642   Le secteur de la radiodiffusion communautaire représente partout au pays un environnement favorable et unique au développement des nouveaux médias en raison du fait qu'il permet déjà une participation active du citoyen au niveau local. Cependant, nous estimons qu'il y a un besoin pour une stratégie nationale dans ce secteur, ainsi que des ressources adéquates pour son développement. Le Fonds peut jouer un rôle catalyseur dans cette évolution.

3643   Nous avons discuté des mécanismes dont le Fonds se sert pour distribuer du financement ainsi que du rôle que le Conseil pourrait jouer afin d'accroître le financement de notre organisme. Il faut également se pencher sur les besoins du Fonds.

3644   Le Fonds a récemment obtenu l'approbation d'une contribution supplémentaire de 300 000 dollars d'Astral Media. Ce bailleur de fonds est heureux des progrès accomplis par le Fonds. D'ailleurs, sa contribution initiale était un investissement de premier ordre. Astral est conscient que le Fonds doit se développer et surtout obtenir et gérer des revenus supplémentaires pour être en mesure d'appuyer le secteur.

3645   Jusqu'à présent, le Fonds compte sur du personnel seulement à temps partiel et un conseil d'administration composé de bénévoles. Le Fonds obtient des contributions en nature de ses associations fondatrices, comme un bureau, l'accès à Internet et les services d'un comptable. Nous tirons le maximum de chaque dollar. Afin de se développer et de croître, le Fonds doit combler ses propres besoins opérationnels.

3646   Astral est bien conscient de cet état de fait et il a proposé que le Fonds se serve d'une partie ou de l'ensemble de sa contribution supplémentaire pour répondre à ses propres besoins. Nous avons donc demandé au Conseil de prévoir une exception pour cette contribution et de passer outre à notre formule de répartition autorisée.

3647   En rendant sa décision en décembre, décision de radiodiffusion CRTC 2009-794, le Conseil a souligné ce qui suit au paragraphe 8 :

« ...le [Fonds] a demandé au Conseil de l'autoriser à dépenser en frais d'administration les sommes versées par Astral en vertu de la proposition actuelle. »

3648   Nous tenons à préciser cet énoncé. Dans nos observations déposées le 12 octobre, nous proposions de consacrer une partie du financement à l'exploitation du Fonds et de distribuer l'autre partie au secteur par l'entremise, bien sûr, de nos programmes.

3649   Au paragraphe 11 de cette même décision, le Conseil indique qu'il se pencherait sur les questions relatives au financement du Fonds dans le cadre du présent examen.

3650   Le Fonds est pleinement conscient de son mandat et souhaite réaliser pleinement ce mandat, qui est de fournir du financement au secteur. Toutefois, le Fonds aura de la difficulté à obtenir de nouvelles sources de financement et à avoir du succès si son financement demeure au niveau actuel, soit très limité.

3651   En fait, nous pourrions avoir l'obligation de diminuer les heures de travail de notre employé de 21 à seulement 12 heures par semaine et de lui confier seulement des fonctions administratives élémentaires.

3652   Donc, nous proposons d'utiliser le financement supplémentaire d'Astral aux fins suivantes :

3653   - premièrement, mettre en place des ressources humaines supplémentaires en mesure de consacrer le temps et l'énergie nécessaire pour assurer le développement et la croissance du Fonds;

3654   - consulter nos membres et les autres parties prenantes afin d'établir un plan stratégique de développement des ressources et mettre ce plan en oeuvre en prélevant un pourcentage déterminé de la contribution d'Astral, tout en distribuant le reste aux stations communautaires et de campus.

3655   Je vous remercie de votre attention. Voici ce qui termine notre présentation, et nous sommes maintenant à votre disposition pour répondre à vos questions. Merci.

3656   LE PRÉSIDENT : Merci, Monsieur Léger.

3657   Je vais poser ma question en anglais parce que je réfère à un paragraphe en anglais dans votre texte.

3658   You introduced a new concept, which is the concept of funding outcomes rather than funding projects. Obviously, funding projects, we understand what it is.

3659   But what is behind the concept of outcomes rather than ongoing financial services? Could you be more specific?

3660   MS KAESTNER: I will turn that question over to Ian to answer.

3661   MR. PRINGLE: The purpose of looking at outcomes-based funding as opposed to project or what has been referred to as core funding is we would like to emphasize the fact that any funds that are contributed by the CRFC to the sector should result in outcomes that are clearly defined by the Fund, by the sector in terms of what is eventually produced.

3662   So we look at it -- rather than inputs into the stations, we look at it as what those inputs would actually produce in the end and to try to hold stations accountable to those eventual outcomes.

3663   THE CHAIRPERSON: How will you be able to monitor that these outcomes have been attained?

3664   MR. PRINGLE: Through monitoring through the stations, through the kind of reporting mechanisms that stations would give back, and we would encourage them to adopt different forms of monitoring themselves for those outcomes.

3665   THE CHAIRPERSON: So from an administrative purpose, are you building an empire just to monitor these outcomes?

3666   MR. PRINGLE: No, but we do want to make sure that through the process of back and forth between the Fund and stations that receive funding that there is essentially a dialogue or reporting mechanisms that will come back to show clearly how the funds that are contributed are realizing specific outcomes. So we want to make sure that the vision is there, looking eventually at the impacts that the sector has.

3667   THE CHAIRPERSON: I will ask my colleague Commissioner Simpson to ask further questions on your proposal.

3668   COMMISSIONER SIMPSON: Thank you very much, Mr. Chair.

3669   Good morning. Thank you very much for making the journey, electronically and otherwise.

3670   You left off your presentation on the subject of mandate and I would like to start off with that if you don't mind.

3671   The Fund as it is presented on your website in your mission statement seemed largely to focus on the role of advocacy and a higher level of resource development and delivery for the community and campus stations.

3672   Yet, in your presentation today, in reinforcement of your argument for more funding, you became incredibly precise with respect to the use of the funds, which was refreshing, but you essentially said that the funds would be used more for the purpose of local news and programming, Canadian talent development, capacity reinforcement and emerging technologies, which goes, I would say, almost to the other end of the continuum and probably closer to what your constituents are requiring from what we've been hearing.

3673   So my first question is: Is your organization mandated to go that far into the delivery of what you described this morning or are you going to have to remandate your organization from its beginnings to where it wants to be now?

3674   MS KAESTNER: Well, there is a small admin question. We may need to refine the actual mission, the mandate statement. The associations created the Fund and when they did so, they created the mandate. Now that the board is in place there's an opportunity to ensure that that mandate statement reflects the true mandate of the fund.

3675   The four program areas actually were established at the same time. They're in a different section on the website, so it's quite possible that you missed that. But those program areas have been there from the very beginning and they've been there because the associations developed them that way.

3676   When the Fund board came into place -- and maybe one of the directors can speak to that -- they latched on very much to those program areas because they do seem to speak to the needs.

3677   And there's the ability for the Fund, with unrestricted funding, let's say -- for example, if we had the choice, if somebody were just going to write us a cheque and say, do something with this funding, these are very strong program areas.

3678   So they have in fact been there from the beginning and at this point in time there has been no discussion about making any changes to those.

3679   M. LÉGER : Et je peux peut-être ajouter, Monsieur le Conseiller, que l'aspect de gouvernance de notre Fonds fonctionne très bien. On a une grande participation de la part de nos membres. Nous sommes en contact régulièrement avec ses membres.

3680   Alors, s'il y avait des ajustements de mandat, qui pourraient être possibles quand même puisque le Fonds est vraiment dans ses premiers pas, nous avons quand même une excellente communication, et s'il y avait des ajustements à faire, on les considérerait certainement.

3681   Mais pour le moment, je ne crois pas qu'il y a des suggestions de changer le mandat. Du moins, nous n'en avons pas discuté au conseil d'administration.

3682   COMMISSIONER SIMPSON: Thank you very much. I fully understand that in a short two-year period the organization is going to continue to evolve. I was just trying to understand very specifically how far your reach could or should extend into the various levels that you indicated in your written presentation.

3683   So essentially in a perfect world if you were to achieve your funding objectives as indicated in your written proposal, which was in the $5-6 million range at this point, your organization would be the manager of the sum total of those funds.

3684   How would you structure your program offering? Because I noticed again on your website that your program offerings right now are principally focused on content development and talent development.

3685   So would the Commission and all of the funding parties be seeing a new funding regime that goes against those revenue objectives that you have in mind? Because I still don't see them in anything more than an oblique objective. Do you have the programs ready built to distribute that type of funding?

3686   MS KAESTNER: No, we don't. We haven't set up specific programs and in fact this idea of objectives, this is something that's very new. We're trying to develop a method of administering the funds, while being simple, while measuring impact and effectiveness of the funding, and also address the needs of the sector.

3687   The programs that we have right now are thanks to the funding that we have from Astral. Those programs already existed. When Astral filed their application, they were two existing programs that were in the list and the Commission had noted that they liked those programs but that Astral should consider different management of them. And so Astral asked us if we would be willing to manage those two programs. So that's why those are there in place.

3688   The Fund board at this time has not -- because, as Jean mentioned, we have a part-time staff volunteer board and we've been focused on having a successful year of managing those programs. It gives us the chance to stand on our own two feet to identify, well, where do we need policies, how are we going to make our decisions creating the kind of structure and policies that we need.

3689   So in moving forward to try to -- and I do understand your point about how kind of nebulous those areas are, especially the capacity one, for example. There are so many things that can fit under that.

3690   So the first thing that we would do as a Fund would be to enter into consultations. Like if you were to write us a cheque right now, we wouldn't be spending it. It would go into the bank and do its thing in the bank.

3691   But we would undergo a process, a development process. We would contact our members. We would consult with the Commission and any other stakeholders that are necessary to create programs because the last thing the Fund wants to do is to create something that's not going to have the meaning and address the needs of the sector or address the reporting, accountability and transparency needs of other stakeholders.

3692   Does that -- I can speak more to the process if you like but does that answer it?

3693   COMMISSIONER SIMPSON: No, I think that's a good job.

3694   Also, I think, as a caveat or as an add-on to that, what I'm hearing and seeing is that what you're able to do at this point is pretty much a function of the conditions that come with the funding that's been made available to you because there are conditions attached to those funds, so therefore, what you are able to raise at this point.

3695   On the broader perspective of the funding formulas, there seems to be no doubt that the campus and community sector as it was originally designed back in the 70s and refined all the way through to the 90s was a boat that was built to float but not necessarily given sails or gasoline to get where it wants to go, and I think that is a statement of fact.

3696   But turning to government alone is no more acceptable than turning to industry alone, and I commend you for looking at a blended formula in your approach to how monies purportedly could be accumulated to get the Fund going.

3697   But it seems to me, as a former businessperson, that what we may have here -- and I would like you to talk with the perspective of what you've learned over these last few years, talking to government, talking to industry, talking to your stakeholders, whether there is a funding mechanism that we're trying to put in place that is perhaps going counter to what the stakeholders are requiring.

3698   They as individual entities are seeming to be suffering from structural stuff, infrastructure and operational costs, which are the prime focus of their fundraising activities, and where they have less of a problem or a downstream problem, if you like, is in the area of content creation, volunteerism and the like, and at this point it seems that in the spending conditions of CCD and the cultural conditions that seem to come with the potential of government money, it wants to focus on the icing rather than the cake.

3699   Do you foresee any difficulty if you're successful in acquiring money from the multiple sectors in getting that money moved over to the kind of nuts and bolts operational staffing costs, equipment costs that stations seems to be grappling with as the potential for their listener-supported funding diminishes because of economic pressures?

3700   It's a tough question but take a stab at it.

3701   MS KAESTNER: Yes, that is very tough. I am glad I had a few warm-up questions to get there.

3702   I think the first answer that I give to everything is for us it's all about consultation and we have been able to get where we are because we talk about things. So to be completely honest, I do have confidence that with good communication and a willingness of all parties to find the solutions, I do think we can.

3703   Again, this is one of the reasons why we're trying to go to this outcomes-based kind of thing because it does potentially -- you know, and this isn't to say -- you know, this isn't meant to be written in stone. The outcomes-based model may not be the best way, but it gives us a chance to address -- for example, if an outcome is to have for one station to have increased their spoken-word local news programming by five hours a week, that is an outcome. And there is different ways of getting there. You can establish a project, you can get some project funding to start up a news department.

3704   And for some stations, that might be the best thing that works. But for other stations, you know, looking back to what CKUW just said about how sometimes you give that project funding, that the project doesn't last past the funding, maybe the solution is more in increasing the hours of the program director and building in either new deliverables or new tasks within that program director's job description to make sure that they are doing the outreach maybe to the local journalism school or whatever resources are available, and to make sure that they are devoting a certain percentage of hours of their week to training journalism students or what have you.

3705   So if you focus on what is that outcome and if everybody is sort of open to the idea that it is okay to fund different ways of meeting that objective, and with the proper accounting and transparency measures in place, yes, I do have confidence that we can get there.

3706   COMMISSIONER SIMPSON: Thank you.

3707   In your written submission you had indicated that the first few years have been heavily involved in dialogue consultation, discussion with the various stakeholders and potential funders, which included heritage, senators, MPs, you know, all those on the hill.

3708   What have you been hearing from those sectors in terms of their desire to support and, if so, if they choose to support, how they see support coming to this sector from that area?

3709   MS KAESTNER: First, I will clarify that the fund itself has not done a lot of this groundwork. I am sorry if that wasn't exactly clear, it is the associations that have done a lot of this work. It has been ongoing for at least five years. When I started working at the NCRA within the first couple of years of getting that office off the ground and everything, and we were able to start focusing on these areas, that is when the work began.

3710   And in the beginning, for example, Canadian Heritage didn't even really know about us when it undertook -- I don't know how many of you are familiar with the Lincoln Report. The state of the broadcasting system, I think, was the subheading to that. But we weren't even in there. There was a couple of recommendations that mentioned community media, but it was more focused on television. They didn't even know about us.

3711   And over the course of the next several years in having predominantly meetings with staff, we did have a chance to meet with a few political staff and even the minister at one point.

3712   But the interest has grown and, as I pointed to in our oral presentation, the fact that that ecostudy was a part of this proceeding, I do think that that is really a good indication because if the government is going to undertake funding something or creating a new program, it needs to know about what it is going to fund. So that is the first step.

3713   M. LÉGER : Je crois qu'un des éléments importants, et on l'a dit dans notre présentation, c'est vraiment l'importance de la pérennité et le renforcement des capacités. Je crois que la sensibilisation qui a été faite auprès des différents officiels sur le plan du gouvernement canadien ou même sur le plan des provinces, je crois que c'est une réception de sympathie. Je crois qu'on sympathise avec le secteur communautaire radiophonique, sauf qu'il n'y a peut-être pas d'outils, il n'y a peut-être pas de mécanismes pour venir appuyer ces radios communautaires.

3714   Un exemple concret de cela. Je viens d'une communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse. On est en situation minoritaire sur le plan linguistique, et Patrimoine canadien avait développé, un moment donné, du financement pour mettre en place des radios communautaires.

3715   Nous avons maintenant en Nouvelle-Écosse plusieurs radios communautaires. Cependant, ces radios communautaires-là cognent à la porte de bien des programmes, mais il y a peu de programmes qui s'adressent à eux pour les financer. Donc, on a mis en place des structures. On a mis en place des radios communautaires avec peu de moyens, avec aucun, presque aucun programme.

3716   Alors, c'est un petit peu la situation que moi, je comprends du secteur, qui a peine à fonctionner, et c'est à ce moment-là que le Fonds peut venir les aider, les appuyer avec du financement adéquat.

3717   Je voudrais peut-être revenir sur une chose que nous avons dit un peu plus tôt concernant le financement et toute la question des résultats, ou ce qu'on a mentionné en anglais, outcomes.

3718   Je crois aussi que le Fonds pourrait, et ça, c'est si le conseil d'administration, évidemment, souhaite, c'est-à-dire d'avoir une portion projet avec une station de radio pour une année ou deux années et ensuite que ce financement-là, qui a été testé en termes de projet, puisse devenir un financement de base ou un core funding, donc, de faire en sorte que l'argent qui a été confié au Fonds soit investi de façon appropriée et avec une assurance d'avoir des résultats qui sont concrets et sont à l'avantage de tous.

3719   MS KAESTNER: I will also add too with meeting with the MPs and senators, again, I do think that that is another example of our success. We have met with a few MPs who were on the Standing Committee for Canadian Heritage, including Charlie Angus, Monica Coteau, the Senator Jim Abbott, so a few people like that. And we were able to meet with them and, based on those meetings, we were then invited to appear before the Senate.

3720   Following that, the associations also were invited to speak to the Federal Finance Committee. So I do think that even though when we started out envisioning where we would be five years from now, we are not there yet. It is definitely going to take longer. But there has definitely been enough indications and feedback to make us think that we should continue and increase our efforts wherever we can.

3721   MR. PRINGLE: If I could just add, if it is possible? Just very briefly, that I think my impression from hearing about the feedback from these consultations over the last couple of years is that across many sectors the needs, whether they are in rural areas or minority linguistic communities, the needs are very clearly recognized, particularly around local content, local cultural production and that those are under increasing pressure from various sources.

3722   So the need is clearly recognized at the community level, if you will. And I think that the value of the campus and community sector is also clearly recognized. So that lays an excellent foundation. And we have made some real progress with the establishment of the fund and the contribution of Astral Media who I think see that as a very good investment in the overall broadcasting sector.

3723   And what is needed right now is that we need to take it to another level, and that is really why we are here today.

3724   COMMISSIONER SIMPSON: To use a radio term, thank you for the segway or the opportunity to segway into the next question, because I would like to move over to the subject of the commercial broadcaster. And I have several questions in this arena.

3725   Starting off with your last point, which is that right now in our present reality we are seeing productivity out of the broadcasting community via CCD contributions and the conditions that come with them. And you know the intent I think of the Commission when that whole regime was put in place is that it was in recognition that in order to develop, particularly in the area of emerging artists and regional artists, imposition to the commercial broadcaster of that type of development bears certain commercial risks.

3726   And they are in the business of making money. Although, I think there isn't a programmer in the country that doesn't have a desire to break an artist or to develop an artist, I think it just goes wit the territory of the people who work in that industry. But the idea behind that funding I think is meritorious and there is an opportunity at the community and campus level because there is an appetite for emerging artists, there is an appetite for alternative music.

3727   And perhaps one of the challenges that you could be considering in this first productive area that you are seeing funding from, the broadcasters, is to up the ante by -- and I guess what I am saying here is, do you think there is an appetite, already knowing that the industry is administratively taxed, would there be an appetite to see funding that is tied to productivity of regional music, Canadian talent and artist development where the risk is lessened because the financial criteria is not there at the community and campus station level, but that the funding would come in increments of productivity of the individual stations?

3728   So in other words, the more programming that is dedicated to the CCD objective the greater the riches to that station in bonus increments perhaps where, if you achieve a certain target, your availability for more funds multiplies exponentially? Do you think there is something in that?

3729   MS KAESTNER: It is an interesting way to approach it. And I can't give you the definitive answer without consulting with the entire board. But again, I think as long as there is some flexibility in how we reach that. And if we look at if there is a need for increased OLM programming or if there is a need to have more artists, as long as we're able to create a mechanism that will not be taxing and will be simple for the stations, yes, I do think that there is that potential just as long as there is flexibility and consultation.

3730   COMMISSIONER SIMPSON: That, I think, was pretty much directed at the musical entertainment side of Canadian content.

3731   Now, let's move over to the other area of locality and community. The airwaves and this Commission has been full of appeals to ensure that local programming is robust and healthy and in ample supply to the needs of communities.

3732   And we are seeing, with some lament, that in spite of artificial and financial inducements to ensure that that programming is developed, it seems to be going the other way in the commercial industry. That seems to be a function of economics.

3733   I am not making judgments at this point, but the commercial broadcasters is in the business of making money. And right now that industry, if you look at the radio industry, the revenues are down, arguably 23 to 27 per cent, and coming back, but it won't be soon. This industry, a full third of the stations according to the CAB, are not in a profitable position right now and broadcasters are losing their jobs.

3734   Now, in the context of that, you are asking for greater contributions from the broadcasting community, and yet they were the first ones to come to the table, at least from the Astral and possibly the CHUM standpoint.

3735   Do you think that it is reasonable to expect more from that community at this time?

3736   MS KAESTNER: In trying to come up with where we are going to get our funding, the first premise was to come up with something that is going to have a minimal impact. Because I think that we can also demonstrate that with little we can do a lot. I think that that is -- hopefully, that is a message that kind of comes through in everything, that it underlies because of the use of volunteers and that sort of thing.

3737   So in looking to our recommendation specifically on CCD, there is one recommendation that we have made to make a small increase. But the other three recommendations, none of them mean an increase in what they pay, it is trying to tap into something that they already are required to pay, and just to have some of that allocated to us, and that has been our approach.

3738   I mean, our sector well knows -- I mean, the recession has hit everybody and the changing ways that people are consuming their media is definitely having an impact and we probably still haven't seen that impact. Nobody can really say for certainty where we are going, but our stations are well aware of what it means to be financially strained, so we try to keep that premise in mind.

3739   M. LÉGER: Nous ne sommes pas dans une affaire pour nuire à un secteur dans le domaine de la radiodiffusion, comme les radiodiffuseurs privés. Je crois que ce n'est vraiment pas notre intention. Je crois que ce qu'on veut pour le public canadien, c'est une diversité de choix et surtout du contenu local qu'ils veulent, qu'ils ont un appétit pour.

3740   Et c'est un peu pour cette raison que dans la présentation que nous avons faite, nous avons voulu vraiment envoyer le filet vers différentes sources. Et donc, cette source-là, dont vous parlez maintenant, avec les radiodiffuseurs privés, pour nous, ce n'est pas l'unique source et ça ne devrait pas être l'unique source. On devrait pouvoir recevoir un peu un appui d'un ensemble de mécanismes de financement.

3741   MS KAESTNER: And I think also, too, like, with all -- like, not just the CCD contributions, but the Part II fees, the BDU recommendations, it's all around trying to -- there's three sectors in the system, and there's money that's being paid out from the sector to other entities, whether it goes into the federal government, or what have you, so our solutions are trying to make sure that we are a part of that, because there is an imbalance in the system.

3742   All three sectors have an equal responsibility, but we don't have the equal access to funding, so this is -- this is our solution of trying to address that. And, of course, if there's options, we are open to that, but that's our focus.

3743   COMMISSIONER SIMPSON: Leading right into the next part of that question, I had indicated that CCD has been predominantly focused on artistic development with respect to Canadian content. But because of uptake of resources at that commercial level, communities, as we heard yesterday with the community station, Erin Broadcasting, certain communities are underserved from the spoken word standpoint.

3744   And I'm not talking specifically of interest group and audience segment programming, but more of broad informational needs to a community, which community stations could well serve.

3745   Do you think there is an avenue where CCD funds could be used for the purpose of better -- I just don't want to say "more", but better use in the spoken word programming area if we were to consider that?

3746   MS KAESTNER: Again, without conferring, I would go back to my previous answers I have given. And I think, yes, as long as there's flexibility in how we address that, because I do think that is something -- whether it's through a condition of CCD or not, I think that's something that the sector wants anyways.

3747   Everybody wants to be the most locally relevant that they can be, whether it's through music programming, artistic development, spoken word and local affairs. I really -- I would have a hard time believing that would be difficult to manage.

3748   COMMISSIONER SIMPSON: Okay.

3749   The last part of the broadcaster question is related to in-kind versus cash support. And in going back to the testimony we have heard this week, station management are struggling with high turnover of their base management resources, struggling with technology, changes that are forcing capital cost requirements, and on the regulatory and legal side as well.

3750   My question is this: if there was a regime put in place where the broadcasting community could find a way to support community and campus radio with administrative and other types of resources other than cash, would you see yourselves as being able to or have the desire to help manage those resources?

3751   I'm thinking in areas of helping them achieve charitable status, help manage their regulatory affair requirement, manage and deploy resources by way of donating equipment, and perhaps some mentoring and management opportunities that could come from the commercial broadcasting area on some kind of a regime to the community level.

3752   MS KAESTNER: I'm not really sure how to answer that question because, I have to admit, I think I might need to see it on paper.

3753   As well, I mean, the mandate of the fund is to ensure financial stability for the sector, so I'm not sure what kind of role the fund should play in that.

3754   COMMISSIONER SIMPSON: Is this better, perhaps, in CRA level and --

3755   MS KAESTNER: I was just going to say, like, if there's something -- yeah, I think it's something that is suitable for the associations to address. If the Commission wants us to entertain that idea, we could certainly talk about it, but I just don't know what that means.

3756   M. LÉGER: Je vois quand même un danger, avec une approche comme celle-là, puisque ça va être (excusez l'expression anglaise) « hit and miss » dans plusieurs communautés, dans certains marchés.

3757   Alors j'ai peur que oui, en effet, il pourrait y avoir un appui quelconque, en nature, de différents genres, mais ça va dépendre du marché, ça va dépendre de la station. Ça va dépendre de tellement d'impondérables que j'ai de la difficulté à comprendre comment est-ce que cela pourrait être géré de façon efficace.

3758   Une autre chose aussi, sur le plan de l'équipement : je crois que l'équipement change tellement souvent, maintenant, que je crois que de l'équipement désuet donné à des stations communautaires ce n'est peut-être pas quelque chose pour leur rendre service.

3759   Il y a quand même du mérite à explorer, peut-être, la possibilité, mais à courte vue comme ça, je ne sais pas, j'ai un peu... Ça serait difficile à gérer, comme système, je crois. A moins qu'il y ait des choses qui sont vraiment bien précises, bien réglementées de votre part et que là-dessus on peut compter, et qui sera respecté des deux côtés (du côté des radios privées, du secteur privé et du secteur communautaire).

3760   MS KAESTNER: I just wanted to invite Ian, to see if he had an opportunity, because I know there's a little bit of a delay with the video.

3761   So, Ian, did you have anything to add to that?

3762   MR. PRINGLE: I think, you know, that my colleagues have addressed it quite well. I mean, I think they are fundamentally different things.

3763   We, of course, are interested in working with any parties that support, you know, the growth of stations, and the services that they provide to their communities. But, at the same time, what we are really looking for here is something that goes beyond the largesse or the good feelings of individual stations at certain points in time. We need something that's institutionalized and we need something that provides and meets the core needs of stations, and goes to the heart of what they do.

3764   So all of the things that are mentioned are very valuable, and I think we would welcome them, and if there was a role for the fund in helping to make those connections, of course, we would welcome that, but I don't think that's really at the heart of what we are here for today.

3765   COMMISSIONER SIMPSON: I don't disagree, it's just that, in the way my mind is processing the question, it leads to the charitable or tax receipt granting aspect of it, which gets back to the funding formula, as opposed to just the largesse of a broadcaster helping another, so...

3766   This will be my last question, and then I will turn it back to my colleagues.

3767   With respect to your very innovative idea of a charge to the BDUs, did you really want community radio to enter the value-for-signal debate?

3768   MS KAESTNER: No.

3769   COMMISSIONER SIMPSON: I didn't think so, but I just wanted it on the record. We will take it under consideration.

3770   Thank you very much. Those are my questions.

3771   THE CHAIRPERSON: Thank you.

3772   Commissioner Patrone.

3773   COMMISSIONER PATRONE: Thank you, Mr. Vice-Chair.

3774   Good day.

3775   My question has to do -- and I just have one of them -- with paragraph 24 in your oral submission.

3776   You say:

"We have approached broadcasters using contact information listed when they file applications. These efforts have not generated any new funding opportunities. This is not surprising. In some situations private and community broadcasters are competing for licences at the same time." (As read)

3777   I wanted to just expand from that. Is that current level of competition for ad dollars between some commercial stations and some community stations hurting the fund's efforts to secure corporate support?

3778   MS KAESTNER: I'm not sure that's the case. And, to be honest, I think we could have expanded on that a little bit more in our oral presentation.

3779   I think that the point of what I was trying to make is just that it's not -- I mean, we are contacting commercial broadcasters and trying to secure funding from them, and it's just we understand that it's difficult. It's not always going to seem like it's in their best interest to do so because there are times when we are competing for licences, or, you know, there's low-power FM issues, where somebody might need to be displaced, and there's a different level of knowledge and experience with our sector in dealing with those kinds of issues.

3780   So I think it's just we are trying to communicate that we understand, we have been making our efforts, and we wish that they had been more successful, and I think they should have been more successful, but that there is an understanding that it's not always difficult.

3781   And hopefully -- I have listened to most of the proceedings so far, and I'm really hopeful that the notion of having more formal communication processes between the sectors might help address some of these issues. Yes.

3782   COMMISSIONER PATRONE: I guess, further to that, I'm just wondering if the success rate might be improved somewhat if there wasn't a perception, on the part of the commercial sector, that they would be donating to somebody who's competing with them for ad revenues.

3783   MS KAESTNER: Yes, I do think... And, again, that comes down to communication and education. I'm all about everybody getting around the table and being able to just air what opinions are, and discuss them. And I think with an understanding of the sector, in general, and the individual stations, I do think that there is the possibility to reach an understanding, and that will foster more of an environment of at least communication.

3784   COMMISSIONER PATRONE: Okay, unless you were going to -- Avez-vous une réponse?

3785   M. LÉGER: Mais je crois que la relation, monsieur Patrone, avec les radiodiffuseurs privés que nous avons pour le moment -- on a mentionné dans notre présentation Astral, CHUM, Torres... Je pense qu'il y a quand même de bonnes relations qui se sont établies avec ces radiodiffuseurs-là, alors je crois que maintenant, notre travail ça serait vraiment de créer un peu plus de sensibilisation et mettre plus d'efforts là-dessus.

3786   Mais comme on l'a dit, on a essayé de participer à la conférence des radiodiffuseurs privés, et sans beaucoup de succès. Mais je crois que c'est l'intention du fonds, quand même, de s'ouvrir et d'ouvrir le dialogue et l'éducation de ces gens-là qui participent à la radiodiffusion sur le plan canadien.

3787   COMMISSIONER PATRONE: Thank you.

3788   Those are my questions, Mr. Vice-Chair.

3789   THE CHAIRPERSON: Commissioner Cugini.

3790   COMMISSIONER CUGINI: Thank you very much, and good afternoon.

3791   I just have a couple of questions regarding eligibility to draw money from the fund.

3792   Is it safe for me to assume that you have read just about everything submitted in these proceedings?

3793   MS KAESTNER: Just about, yes.

3794   COMMISSIONER CUGINI: Okay. And unfortunately CKUA follows you, but they have made a different sort of recommendation as to who should qualify, and in what amounts to draw funds.

3795   And just in case you hadn't read it, they say that they have argued consistently that the Community Radio Fund should be established as a matching grant fund, wherein stations could draw down from the fund amounts equal to what they earn by way of donations from their community.

3796   And so, first of all, did you have an opportunity to read his submission? And if so, would you care to comment on whether or not that should form part of the outcomes that you talked about this morning?

3797   MS KAESTNER: It's an idea that I have actually been familiar with for a while. It's a good model in some cases. I do have concerns about that being applied to the Community Radio Fund.

3798   Matching fundraising amounts of stations, it's going to give more funding to people who have the ability to raise funding; whereas, you know, the station who only is able to raise $2,000, they are only going to get an additional $2,000 to help them. And I understand the notion of, well, that would give incentive, but you have to look at the reasons of why that station can only raise $2,000.

3799   The first station that I worked at was CHSR, in Fredericton, New Brunswick, and my first position there -- well, one of my first positions, actually, was as fundraising coordinator.

3800   The station employed, at that time, a fundraising coordinator for one month: two weeks prior to the launch of an on-air funding drive, 10 days for the funding drive, and then three days to wrap it up. It's not a sufficient amount of time to organize a successful fundraising campaign, but, because of the limitations of that station at that time, they were not -- even though it's in their best interest to have station staff dedicated towards fundraising activities, they didn't have that extra time to commit.

3801   So I think I'm just concerned about applying that kind of method because it doesn't necessarily help the stations who need it most.

3802   COMMISSIONER CUGINI: So your bottom line is that there are just too many variables on a market-by-market, station-by-station basis for that to be applied equitably. And I know Mr. Regan is in the room, and I'm sure that he will elaborate --

3803   MS KAESTNER: Yes.

3804   COMMISSIONER CUGINI: -- on his concept after lunch today.

3805   MS KAESTNER: And I don't want to say -- sorry, Jean, I don't mean to cut you off.

3806   I don't want to say that there's never going to be the possibility that would go through the fund. Again, I would like to think of us as a flexible organization and one that can try to create funding opportunities that are going to have the most meaning for the most stations across the board.

3807   So I don't want to say that the fund should close its mind to that idea, but I think, especially given where our revenue is coming from now --like, if you have -- if we have $160,000 to give out in one year to the sector, and you have a station -- there are stations that raise $50,000, $60,000, we would see all of that funding -- that would be $60,000 for one station, and that would only leave $100,000 for everybody else.

3808   Sure it could work, but I think we would need to have a little bit more funding and we would need to have some policies and processes in place.

3809   M. LÉGER: Bien que, comme Melissa, a expliqué on est ouvert et on est flexible à des façons de procéder, je crois que j'ai des préoccupations vis à vis cette formule.

3810   Un exemple concret pour moi, une communauté comme Chéticamp au Cap-Breton, qui a 2500 habitants : à un moment donné, une année, ils ont besoin d'un appareil pour leur hôpital. Alors donc, l'effort communautaire d'aller chercher du financement ira évidemment pour cet hôpital, ou comme on a entendu un peu plus tôt pour un enfant qui était malade et qui devait se faire soigner à New York.

3811   Alors je crois que c'est comme difficile de mettre une radio communautaire qui offre un service, un divertissement, de l'information, contre un autre organisme qui a évidemment des visées très louables, très importantes pour une communauté.

3812   Également, je veux dire, ça entre en compétition avec des groupes comme Kinsmen, Richelieu, Chevaliers de Colomb, et cetera. Et dans certaines communauté, le financement qui vient des dons comme ça, Ga peut être très peu.

3813   Alors on vient, nous, rentrer dans la balance. Alors, ça va créer une pression sur la communauté et je ne crois -- moi, je suis pas pour quelqu'un qui veut créer des pressions dans la communauté à ce niveau-là. Et ceci pourrait créer ce genre de stress-là sur une communauté.

3814   CONSEILLERE CUGINI: Merci pour votre réponse.

3815   Do you --

3816   UNIDENTIFIED SPEAKER: No.

3817   COMMISSIONER CUGINI: Oh, okay.

--- Laughter

3818   COMMISSIONER CUGINI: When a microphone goes off at this table...

3819   THE CHAIRPERSON: But you said "Merci", so...

3820   CONSEILLERE CUGINI: ..."pour votre réponse" (rire)...

3821   Another area that has been discussed --

3822   MR. PRINGLE: It seems like my sound --

3823   COMMISSIONER CUGINI: Oh, I'm sorry, go ahead, Mr. Pringle. Go ahead.

3824   You had something to add?

3825   MR. PRINGLE: Were you asking me if I had something to add?

3826   COMMISSIONER CUGINI: Yes.

3827   MR. PRINGLE: Sorry, we lost sound there for a minute --

3828   COMMISSIONER CUGINI: Oh, okay.

3829   MR. PRINGLE: -- so I could hear you speaking, but I couldn't hear what you were saying.

3830   I just wanted to add, I agree very much with what my colleagues have said, but this is a subject that has come up in discussion with the Board and with various, you know, sort of, of our supporters, and one thing that we have agreed is that it is important that we will look at that idea of the fact that we do acknowledge the benefit of, you know, other contributions.

3831   And even in the grants that we have run so far, the contributions that we have made through the Astro programs, we have acknowledged and, essentially, encouraged stations to look at the contributions that they can make from their side, from other sources.

3832   So that is, in a sense, a principle at the heart at what we do, but I think, as my colleagues have said, we are not at a point now where we can make those kind of strict commitments.

3833   COMMISSIONER CUGINI: Thank you very much, I appreciate that.

3834   Another area that has been discussed in the last couple of days is whether or not there should be, just for a point of clarity, let's just call it "envelopes", available for new media projects, as well as projects that address official language minority communities.

3835   Do you have a comment or do you have a reaction to those requests?

3836   MS KAESTNER: It's the same kind of answer that I gave to Commissioner Simpson.

3837   I do think that there is the possibility, as long as there is flexibility in how we create those programs, and making sure that they are meaningful. But even from the time that I was working at the NCRA, we would get questions: "Hey, we are interested in airing more French musicians" or "We got somebody interested in starting a French show, do you have any resources?".

3838   These kinds of things, these all seem to be ideas that are in line with what the sector wants. So as long as we have a chance to -- everybody sit around to create something, then, yeah, I can see something like that --

3839   COMMISSIONER CUGINI: And that was going to be my next question, is that: is there an opportunity for you to meet with, to dialogue with, the NCRA and other community and campus stations, in other words for the fund to dialogue with the sector in whichever way you can and present to us a memorandum of understanding to which everyone, hopefully, can agree?

3840   MS KAESTNER: Yeah. If you can provide some terms for that. But our structure allows for that communication.

3841   COMMISSIONER CUGINI: Okay.

3842   MS KAESTNER: Each of the three associations have an ex officio non-voting seat on our board of directors. They are there because they can offer the advice and the perspective of the sector. Because there's no guarantee that members of the fund, even directors, elected directors of the fund, would even have that experience. So they are there, first of all.

3843   And then second of all, we are a member-driven organization. It's the stations. They pay an annual fee to us, they are invited to attend the AGM, they review our reports, and that sort of thing, and we do have regular communications. So, yes, it's very easy for us to consult with --

3844   COMMISSIONER CUGINI: We like industry solutions. I'm sure you would, too.

3845   Thank you very much.

3846   Those are my questions.

3847   LE PRÉSIDENT: Madame la Conseillère Poirier?

3848   CONSEILLERE POIRIER: Oui. Je veux d'abord m'assurer que monsieur Pringle comprend bien quand nos questions sont posées en français.

3849   Vous entendez bien la traduction?

--- Pause

3850   MR. PRINGLE: Yes I am. Thank you.

3851   CONSEILLERE POIRIER: Parfait.

3852   Ma première question -- et je l'ai posée hier aussi à l'ACR, parce que les radios communautaires et de campus souhaitent du financement prévisible et stable.

3853   Donc, l'aide discrétionnaire n'est pas toujours prévisible et stable, et je me demandais, de votre côté, pour vous assurer que l'aide qui serait fournie aux radios communautaires soit prévisible et stable, de quelle façon vous voudriez fonctionner? Parce qu'on sait qu'un budget annuel ne permet pas d'avoir de l'aide prévisible et stable; on doit souvent planifier sur deux ou trois ans.

3854   M. LÉGER: Ma première réponse à cela, ça serait d'avoir du financement stable, d'abord, et à long terme, qui proviendrait au fonds, et non pas quelque chose qui dure une année ou deux années.

3855   Alors moi, je pense qu'on devrait échelonner sur des périodes de sept ans, de 10 ans, même, pour un financement adéquat pour le fonds, pour que nous, par la suite, nous puissions faire de même avec les stations de radio ou le secteur communautaire avec lequel nous travaillons.

3856   Moi, ça serait ma première réaction à votre question. Et je crois que ça serait certainement dans l'intérêt du renforcement du secteur, d'agir de cette façon-là. Et nous, comme on a dit, on est très en contact avec nos membres. Et je crois que certains... que nos membres nous diraient ça également.

3857   CONSEILLERE POIRIER: Vous venez de répondre partiellement à ma question, parce que ça, c'est le financement qui vous serait donné à vous.

3858   Mais ensuite, vous devez le redistribuer aux radios communautaires et de campus. Est-ce que de votre côté aussi, vous avez pensé à eux, qui ont besoin d'avoir du financement prévisible et stable? Et dans votre façon de redonner l'argent, si votre argent était étalé sur sept à dix ans, de votre côté, avez-vous pensé solutionner ce problème auquel font face les radios communautaires, d'avoir un budget par enveloppe, qui doit être changé à chaque année?

3859   M. LÉGER: Je crois que c'est comme n'importe quel autre programme qu'on nous demanderait de gérer. Nous développerions les mécanismes pour faire en sorte que cela se produise.

3860   Mais peut-être que Melissa a un peu plus d'information à vous donner à ce sujet-là.

3861   MS KAESTNER: We have had initial discussions about this, and this is something we will probably -- our board of directors is going to have an in-person meeting here in Ottawa next week, and I believe that this issue is on the agenda. So I can offer a full comment after that, just to give the results of our discussion. I can't guarantee that a final decision will be made, but at least there will be the opportunity to discuss.

3862   Our initial discussion have involved, because of the needs -- the sector has communicated to us that our needs are in more operational and administrative needs, especially in the way of human resources.

3863   We also want to ensure that what we do is going to be accountable and that we can measure the effectiveness, so one idea has been to -- the fund is open to multi-year programming, but maybe that it's tied to certain activities. So even if you provide funding that's going to increase the hours for a station manager, there's going to be some way to show the change from point A to point B. Maybe by increasing that salary the station will now have audited financial statements or maybe they will be able to create some policies and improve station coordination.

3864   Another approach, in some cases, might be to have a tiered funding mechanism. That's not going to work for some of the smaller stations probably. But I'm just trying to give the idea that it has been discussed, and it's a complex issue, and I think it needs further consultation and we can --

3865   COMMISSIONER POIRIER: Yeah.

3866   MS KAESTNER: -- get back to you on that.

3867   COMMISSIONER POIRIER: So that's it, if you could get back to us after that meeting, we would appreciate. You have till the 1st of February. Because mostly when you talk about human resources, we are talking about predictable funding, then.

3868   MS KAESTNER: Yeah.

3869   COMMISSIONER POIRIER: Okay? So it's not only one grant.

3870   My second point, ma deuxième question c'est... On sait que le CRTC avait accepté le principe du fonds en 2006; ensuite il a été certifié en 2008. O.K.? Ce processus-ci va aussi prendre du temps.

3871   Si jamais le CRTC allait dans le sens de certaines ou de toutes les recommandations que vous faites, combien de temps pensez-vous qu'il faudrait pour que l'argent qui serait recueilli puisse se rendre jusqu'aux radios communautaires et de campus? Parce que là, je vois que ça a pris trois ans avant que l'argent...

3872   Bien sûr, ce n'est pas de votre faute, ce n'est pas... Je ne cherche pas à dire que vous avez mal fait votre travail, au contraire. Je cherche à dire que : Quelle serait la durée de temps qu'il faudrait imaginer, penser réaliste, pour que toute décision permette aux radios communautaires de recevoir effectivement de l'argent?

3873   M. LÉGER: Je pense que c'est une question opérationnelle, mais je crois que maintenant, étant donné que le fonds a été établi, maintenant que nous sommes en vitesse de croisière, je crois que les délais seront beaucoup plus court.

3874   Je l'espère, qu'ils seront de plus en plus courts. Et comme vous avez pu le voir dans notre présentation, nous voulons quand même avoir une panoplie de sources de financement. Donc, à court terme, de faire en sorte qu'on puisse en faire un peu; et puis par la suite, accentuer selon le financement qui proviendra peut-être dans un échelon d'un an, deux ans, trois ans ou un peu plus longtemps.

3875   Mais peut-être, Melissa, tu as quelque chose à ajouter?

3876   MS KAESTNER: Actually, it didn't take three years for us to get the money out. We were certified in the spring of 2008, and we launched our call for submissions less than a year later.

3877   We got the approval to have the funding in April. We held a AGM in September.

3878   We had to establish the office, run a campaign to find directors. We held our AGM and board elections in September. They had their first orientation session in October, and two months later we launched our -- three months, sorry, it was February, three months later, we launched the call.

3879   And there were some things in place. There was the orientation that needed to happen, but the programs already existed, to some degree. We had the opportunity to refine them, but those two Astro programs were already in place.

3880   So with new funding that were to come in, if you were to grant us everything we recommended, and hand us a cheque right now for the full amount, and we would get that year after year, you know, for the next five years, the timeline, after consultation, it could be as early as six months. I would assume it would probably be a little bit longer than that, probably close to eight months, just because we would need to develop the programs.

3881   COMMISSIONER POIRIER: Let's make it between 6 and 12.

3882   MS KAESTNER: Okay --

3883   COMMISSIONER POIRIER: Okay --

3884   MS KAESTNER: -- 6 to 12 months.

3885   COMMISSIONER POIRIER: -- it's a deal.

3886   MS KAESTNER: But it wouldn't be stretched out over a hugely long period of time.

3887   COMMISSIONER POIRIER: No, that's what I wanted to hear, how long it would take, three years or one year. So I have got an idea at least.

3888   Monsieur le Président, ma dernière question : Le secteur demande 20.4 $ millions. De votre côté, vous dites qu'à court terme, c'est 10.2 $ millions. Qu'est-ce que premièrement veut dire « à court terme », pour vous?

3889   And make it short, please.

3890   MS KAESTNER: Short term, I think about two years. If following the results of this proceeding, we are in a even stronger position to go to Heritage, so maybe we would have -- we would be able to secure that funding within two years.

3891   CONSEILLERE POIRIER: Et donc, vous dites : en deux ans vous avez besoin de 10.2 $ millions. Vous voulez aller chercher :

3892   - 2,6 $ millions des contributions de CCD;

3893   - 1.5 million de la partie deux... Personnellement je trouve ça très irréaliste. Ce n'est pas évident d'aller chercher cet argent-là, mais je vous souhaite bonne chance. Et du côté des BDU aussi; je trouve que c'est un « fee for carriage » et ce n'est pas facile non plus d'aller chercher cet argent-là.

3894   Alors le fameux 5.9 $ millions dont vous parlez à la page 7, moi, j'en enlève déjà presque 2.5 $ millions. Il reste 2,6 $ millions qui pourraient peut-être être octroyés. Est-ce que ça va être suffisant, considérant que je ne pense pas que la partie deux et les autres puissent facilement être accessibles?

3895   Puis sans compter que vous réclamez 10.2 millions. Où allez-vous aller chercher cet argent-là? C'est ma question...

3896   MS KAESTNER: What we are really doing, in a lot of ways, is fundraising. So we are filing proposals, and we wait for results. Depending upon the answers, if we are 100 per cent successful, then, we can continue on with what our plan was.

3897   If we are not 100 per cent successful, and we get half of what we asked for, then we take the opportunity, as an organization, to say, Okay, look, we were successful this way, and we need to rethink, you know, where our sources are and what that timeline is, and then develop an adjusted plan following that, in consultation with everybody.

3898   CONSEILLERE POIRIER: Donc, le petit montant que vous pourvoir aller chercher va faire une différence, et c'est ce que vous espérez. Merci beaucoup!

3899   THE CHAIRPERSON: Commissioner Peter Menzies.

3900   COMMISSIONER MENZIES: Since you didn't list the allotment that's deducted from BDU revenues to support community television, I was curious to know if you had overlooked that or if you had rejected that as a possible source of funding.

3901   MS KAESTNER: Sorry, could you just repeat that one more time?

3902   COMMISSIONER MENZIES: You are familiar with the 2, or maybe 2 1/2 per cent, I'm not exactly sure, of BDU revenues that go to support community television, and you didn't list that in your submission as a possible pot that you might dip into. I'm curious to know, seeing at it's a similar genre, if you had just missed that or if you had rejected it for any particular reason.

3903   MS KAESTNER: No.

3904   And I might have to do some consultation about this, but it was my understanding that by -- we made the new proposal here, today, in our oral presentation about possibly getting support through the LPIF. And maybe I'm just misinformed --

3905   COMMISSIONER MENZIES: Okay, that's fine.

3906   MS KAESTNER: -- I thought that the LPIF came from --

3907   COMMISSIONER MENZIES: Yeah, that's fine.

3908   And the other thing is, I'm troubled in that I can't find anything in what I have heard the last couple of days that ensures that there's some measure of accountability on the community radio stations to actually be serving the community and have some sort of measure of whether they are actually listened to or that.

3909   I mean, they have all indicated -- and I trust them on it -- that they are much loved in their communities and very valued. But when we get into funding sources, it's important that there be some sort of measure of that. And the CKUA proposal is problematic for you.

3910   What measure is there to ensure that, if we, or you, are spending other people's money on this, that it is truly a community project and not one -- and I'm not accusing anybody of this, but it's a possibility in the future, in terms of accountability measures, that's just self-indulging.

3911   M. LÉGER: Deux des personnes qui travaillent sur le comité des programmes ont beaucoup d'expérience avec le financement qui provient des gouvernements. En particulier moi-même : je suis directeur général de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse qui reçoit un financement de Patrimoine canadien.

3912   Et donc, ces deux personnes-là, et également l'ajout des autres, je crois que nous croyons dans la livraison des résultats, la livraison de faire en sorte que c'est pertinent pour la communauté, pour le public qu'elle dessert.

3913   Sans trop rendre les choses complexes au niveau des demandes de financement et des rapports, je crois qu'il y a tout de même une façon de procéder pour faire en sorte de nous assurer que les stations qui font des demandes et auxquelles nous allons accorder du financement soit soumises à quand même des mesures de rendement.

3914   Une idée qui m'est venue dans l'esprit, quand vous avez posé votre question, c'est celui peut-être d'établir des indicateurs de rendement qui sont mesurables et qui s'adaptent selon les régions du pays ou les communautés.

3915   Alors, je crois que nous sommes sensibles à toute la question de l'imputabilité; nous voulons également être imputables. Et nous croyons, je crois, au mécanisme de gestion axé sur les résultats, comme l'utilise actuellement l'ensemble du gouvernement canadien.

3916   Et je crois que le fonds pourrait certainement aller dans cette orientation-là, mais je rappelle encore une fois : sans trop complexifier la situation actuelle des radios communautaires du secteur communautaire.

3917   COMMISSIONER MENZIES: Could you give me a for instance of what one of those measures might be?

3918   M. LÉGER: L'implication communautaire, le nombre de bénévoles, l'appui gouvernemental qu'il reçoit... Il y a différents --d'après moi -- indicateurs qui pourraient être utilisés. C'est ce qui me vient en tête en ce moment, mais je crois qu'il y aurait possibilité d'en trouver.

3919   MS KAESTNER: Ian, would you have anything to add to that?

3920   MR. PRINGLE: Sorry, there's a bit of a delay. Were you asking me?

3921   MS KAESTNER: What might some examples be of measuring the community impact -- or the community -- how about I let Commissioner Menzies reask the question.

3922   COMMISSIONER MENZIES: What are the measures we could have in place to ensure that the operators of these franchises do have the support of their community and are in touch with their community?

3923   MR. PRINGLE: I'm just trying to clarify so that I don't jump in here.

3924   Are you directing the question at me at this point? I missed that key little piece of leaking information.

3925   COMMISSIONER MENZIES: Yes, I am.

3926   MR. PRINGLE: Okay. I think it's a very good question, and it's something that we have considered quite a bit at the board level. And it's one of the reasons why we have come forward and said that, in principle, what we want to do is to support outcomes, because outcomes look beyond simply the inputs that would be given to the stations. It has to look at what comes out as a result of that process, so I think that the factors that Jean has mentioned, in terms of the number of members that a station has, the amount of money that is raised from the listening community, what other types of, essentially, proof there is of community engagement and community support for a particular station.

3927   I would just like to say that, while we are not necessarily comfortable at this point saying that we would operate on the basis of matching funds, we do agree with the principle of, I believe, and those are the discussions that we have had, we acknowledge the importance of that principle, in terms of showing that a station does have community support and that they are not simply going to be relying on the fund without being accountable to what those funds actually produce in the end, in terms of results or in terms of outcomes.

3928   So I think that we can't say right now, but the factors certainly are there, and we are aware of them, and what we would want to do is to make sure that we have got strong mechanisms for that, and, as Jean very rightly said, without placing an undue burden on the stations.

3929   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thank you very much.

3930   THE CHAIRPERSON: Legal counsel.

3931   MS HULLEY: Thank you.

3932   I have three undertakings for this intervenor.

3933   The first is to file a Board response to Commissioner Poirier's question regarding the provision of stable funding to stations from the fund.

3934   The second, I have been asked to ask you to file a Board response to Mr. Simpson's question as to the appropriateness of linking increased funding to incremental performance, just acknowledging that you said you had a board meeting next week.

3935   And the third undertaking I have been asked to ask you is to provide further details of the fund's plans for operationalizing an outcomes-based funding approach, including the types of metrics that could be used.

3936   And those three undertakings would be due February 1st.

3937   Thank you.

3938   MS KAESTNER: Could I just mention one more thing?

3939   When Commissioner Simpson asked me about the BDU proposal, my attempt at humour failed. I said "No", turned off my mike, and then had intended to speak to it, but then it went on to Commissioner Patrone.

3940   If there is time, I would like to provide at least a brief answer to that, if it's okay.

3941   Once again, the fund was exploring a full range of options, and we do believe that support should be coming from the broadcasting system.

3942   In the future, BDUs, ISPs and other forms of digital distribution will become increasingly important for community radio. I think, as with other aspects of the industry, community media forms are converging. The line between radio and television, for example, could be blurred in the future.

3943   We are following on other proposals, such as John Stevenson made a proposal earlier this week, and you will be hearing from CACTUS tomorrow, the community television group, as well, and their proposal involves the BDU commitments that go to the production of Canadian programming.

3944   So we are just trying to address the need for us to be participating in that kind of environment because we do see the future, through the BDU mechanism, that's a good potential source for income in a new media environment, as I touched on in our oral presentation.

3945   Specifically, the new idea that we brought today about support from the LPIF is that the result of that funding could mean -- because our stations already focus on the production of local content, that that money would be going towards producing programming at the local level, especially in news areas, seeing the press release, I think yesterday or the day before, about Citytv closing several news -- or getting out of local news production.

3946   So I think it's just we're trying to come up with a way that's going to see a source of revenue in the future that's going to address this converging environment.

3947   COMMISSIONER SIMPSON: May I ask you for a point of clarification?

3948   In your submission, you are indicating a two-cent levy to the BDU, and my presupposition is that you see this being part of the cable bill levy, but you are talking new media, which is internet.

3949   MS KAESTNER: Yeah, and that's why I tried to make the distinction in our proposal. We originally proposed this as part of -- like, just strictly BDU, the cable aspect. But after hearing the proposals and seeing the submissions that come in -- that have come in for this proceeding, we are just trying to find a way to respond to that.

3950   I realize it's not the most concrete, it's not a proposal that we have had time to really develop. I do think that this is a very serious proposal, from -- the idea, anyway, is very serious, and I do think it's something -- you know, it's going to involve more consultation, but I do hope that the Commission considers it, because I think that there is a real future in that.

3951   You know, if you end up seeing a solution where BDUs are contributing into one pool of money for all production of local programming, that they could be taking that money to support the stations, the local programming that they already do. For those BDUs who are not going to undertake that, then that pool is there for community radio producers, community television producers, anybody who's focused on the production of local content.

3952   I think that there is something -- there is definitely something there, it just needs -- from the fund's view, it needs a little bit more time to get the idea clearly across to you.

3953   COMMISSIONER SIMPSON: I don't know if you have the resources to achieve this, but I would be very interested to see if your stakeholders could give the Commission some idea of what percentage of the listenership is being derived through listening to that station via cable versus streaming on the internet. You know, where I'm going with this is that the percentage of audience would have to be there to substantiate the argument, so...

3954   MS KAESTNER: If it's something that we can add to our requirements, we might be able to give at least an initial idea by the 1st of February, and then we can go from there.

3955   THE CHAIRPERSON: I was to say that you have up to February the 1st to complement whatever you have said today. The limit is 10 pages in length. The public notice was issued this morning in that regard, so...

3956   MS KAESTNER: Okay.

3957   THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mrs. Kaestner, Mr. Léger and Mr. Pringle.

3958   This will end our hearing for the morning. We will break for lunch and we will be back at two o'clock.

3959   MS KAESTNER: Thank you very much.

--- Upon recessing at 1249

--- Upon resuming at 1403

3960   THE CHAIRPERSON: Order, please.

3961   À l'ordre, s'il vous plait.

3962   Madame la secretaire.

3963   The secretary, go on with the next item.

3964   THE SECRETARY: Merci, monsieur le président.

3965   I would now invite CKUA Radio Network to make its presentation.

3966   Appearing for CKUA Radio Network is Mr. Ken Regan. Please introduce yourself and you will have 15 minutes for your presentation.

--- Pause

3967   LA SECRÉTAIRE: Appuyez sur votre... Parfait!

PRESENTATION

3968   MR. REGAN: Very good.

3969   Thank you, Mr. Vice-President and Commissioners for the opportunity.

3970   I was going to provide a little background about CKUA for those who may not be familiar with us, but I think in the interest of time I will simply say that CKUA is an iconic Canadian broadcaster with 83 years of history broadcasting in this country as a community broadcaster or a community-based broadcaster.

3971   We broadcast throughout the Province of Alberta on a terrestrial network of 16 FM transmitters and one AM transmitter.

3972   We are primarily listener funded with 60 percent of our annual operating revenue being derived through voluntary listener donations. It amounts to about $3-million each year.

3973   About 20 percent of our revenue comes from limited advertising and the balance from underwriting -- corporate underwriting and technical service contracts such as CKUA's contract to operate and manage Albert's Emergency Public Warning System, a system that we developed and built for the Province of Alberta.

3974   Just as a side note, our relationship in that regard has officially been terminated as of this week which has an immediate impact of 15 percent against our annual operating budget.

3975   Last week I had the unfortunate responsibility of laying off about 20 percent of our staff in order to accommodate that change in our financial situation.

3976   As I say, CKUA is an iconic broadcaster that has over the years received many accolades as radio station of the year from the Alberta Recording Industry Association and the Western Canadian Music Industry Association.

3977   We have been named by the University of Alberta as one of the builders of Alberta.

3978   And CKUA is probably the foremost promoter and supporter of Alberta artists and arts in general in Alberta.

3979   The thing we are most proud of, however, after 83 years is that CKUA remains true to its founding principle and its founding vision and, that is, to use the medium of radio to serve the community.

3980   And our intent when we seek to raise funds or develop revenue is not for the sake of profit, it's so that we can re-invest those monies into serving our communities even better.

3981   And that's our main reason for being here this week in seeking to help resolve critical issues facing our stations individually and collectively within the campus and community broadcast sector.

3982   My feeling is that if we do not resolve these issues soon our entire sector, one of the three fundamental pillars of broadcasting in this country, risks devolving into irrelevance or worse, it may wither and one day disappear.

3983   And I'm not saying this to be alarmist, I'm in fact an optimist by nature, otherwise why would I keep coming back here and making a nuisance of myself.

3984   But I've been involved in community broadcasting, community media as well as private broadcasting and the CBC for almost 30 years and I am increasingly concerned about the sustainability, the long-term sustainability of our sector.

3985   I've seen both the evolutionary and the rapid change in our industry and I know first hand the challenges they represent for all broadcasters but, as you know, when challenges develop for the industry in general those challenges are magnified exponentially for stations like CKUA and our colleagues in the campus and community sector.

3986   Some of what I have to say today may seem harsh, but I assure you -- and all those listening, I mean no insult -- but I think candour is important in these discussions.

3987   I believe that everyone is trying to help, but I also respectfully submit that incremental or piecemeal change will not resolve the fundamental issues facing our sector.

3988   Dramatic change is necessary within campus and community broadcasting, change that allows much greater access to funding and, until there is much greater interest in building this sector into something more than just the sum of its parts, it's ultimately doomed to a life of perpetual poverty.

3989   So, I wish to address what we at CKUA believe are the four critical issues facing or affecting our sector and I'd like to suggest some remedies.

3990   Number one, under present circumstances the campus and community radio sector in Canada faces systemic crisis and is not financially sustainable.

3991   I say this categorically and I merely offer as evidence the testimony you've heard here this week from my colleagues. Whether it's a need to repair or maintain transmitters, improve or secure appropriate broadcast equipment, the need for legal or other expertise or administrative support, whatever the need is, the fact is the money isn't there and this is not a temporary or isolated issue, it is an ongoing systemic problem.

3992   With all respect, the Community Radio Fund, though a nobel and constructive development and one for which all involved should be congratulated, will not resolve this problem either because it is a project funding initiative and project funding is not the problem.

3993   Lack of project funding may be symptomatic of our problems, but the systemic issue is a lack of core operating support.

3994   The digital shift -- this is the third point, the digital shift in technology is a train that is not slowing down and as time goes on the need for all broadcasters to get aboard this train and transition to digital platforms in one manner or another will become a practical imperative if they wish or hope to remain visible or viable to their audiences.

3995   The cost of securing the necessary equipment, expertise and making the transition to digital technologies are not and will not be within reach of campus and community broadcasters under the current funding conditions.

3996   Lastly -- and, you know, what would it be if a boy from Alberta came out here and didn't take a shot at the CBC.

3997   But in all seriousness and, again, I'll say it again, I love the CBC and I believe in public broadcasting, absolutely, I worked for the CBC and I respect what they do, if they would just do what they should do.

3998   Let me just say, the recent format flip by CBC Radio 2 has exacerbated the problems we face by compromising CKUA in particular and, to some extent, other campus and community broadcasters and their position as a radio alternative for listeners.

3999   CBC's decision to adopt a format that virtually replicates the main programming elements of CKUA as well as those of some other campus and community broadcasters is nothing less than government funded competition with our sector and it has the potential to undermine our ability to increase critical audience support.

4000   For example, why should anyone voluntarily pay CKUA to support our service or donate to another campus or community broadcaster when they can access a virtually identical and often technologically superior product for free through a government subsidized service?

4001   That's all I'm going to say about that.

4002   And I believe that the solution I'm proposing to these other issues would mitigate the problems that I have with the CBC competing with us for audience because audience to us is our survival. Audience to the CBC is just audience. The CBC's funding will be there in one form or another no matter how big or small the audience is but, for us, audience is about survival.

4003   So, we believe these to be the fundamental big picture issues facing our sector. We recognize that at every campus and community station there are other important day-to-day issues, but we submit that if we can resolve the underlying systemic issues many of those day-to-day issues will resolve themselves.

4004   So, the three that I mentioned above are related, so I will speak to this solution as a viable option to resolve the first three issues.

4005   So, let me talk about the case for a new approach to community radio funding. Some of you have referenced it before because I've talked about it before and I appreciate that.

4006   Campus and community broadcasters are consummate hunters and gatherers in the broadcasting world, but despite our efforts it is at best a subsistence living and unless we soon find new sources of sustenance or adopt new technologies for our hunting our community and our culture are at risk.

4007   The perennial question has always been, how do we pay for our survival or how do we sustain our operations?

4008   Project funding is not the answer, and though the Community Radio Fund is a wonderful program and an important and appreciated example of a partnership with the private sector, something else must be developed to provide for core operating support to allow the campus and community sector to not merely survive but to thrive.

4009   We submit the following is a reasonable as well as a financially and politically viable solution.

4010   CKUA proposes creation of a national endowment to support community broadcasting. Campus radio would fall under the umbrella of community broadcasting.

4011   This endowment would be funded by a $50-million one-time grant from the Department of Canadian Heritage, matched by a CRTC mandated levy on private broadcasters including BDUs and satellite radio services in particular, similar to the required contributions to the Canadian Television Fund, and these monies would build the endowment to $100-million.

4012   Contributions from private broadcasters would be eligible for CTD and/or tax exemption.

4013   Once the fund has reached its $100-million plateau, the mandatory contributions from government and private broadcasters would cease for ever.

4014   Voluntary contributions from either of those sources would always be allowed and welcomed with commensurate benefits for doing so.

4015   The fund would be managed by unaffiliated professional fund managers and would generate revenue through returns on investment. A portion of the returns would be made available each year to non-profit campus and community broadcasters on a matching grant basis, such that any monies earned by a station from their community via voluntary donation would be matched by the fund.

4016   Advertising or a corporate underwriting or other grant revenues would not be eligible for matching.

4017   In this way there's a built-in incentive for all stations in our sector to be relevant to our communities and to demonstrate that relevance through voluntary community support in the form of donations.

4018   Listening to my colleagues this morning, there was mention that some stations in a small community may not want to raise funds or seek donations because it could potentially take away from what people might do for other charities in that area.

4019   And I appreciate that argument, but in fact -- you know, realistically, I think people will donate where they feel their money is most needed.

4020   And it's not so much that we would be competing with those other charities, it would simply be another place where people, if they chose, could park their money.

4021   And if they felt that the service that the community broadcaster was providing was relevant enough in the context of the day, then they would park their money there, they would support that broadcaster.

4022   If necessary, however, a formula could be developed such that stations not wishing to engage in fund raising could still access a base amount from the fund to support their operating costs. However, stations that choose to raise funds from their community and use that as a measurement, a clear measurement of relevance would have first call on the available funds in any given year.

4023   The matching grant component is important on two fronts. First of all, it requires all licence holders in our sector to make some effort to demonstrate relevance to the community. If we do so, the community ostensibly will appreciate that relevance and support us to some degree.

4024   We were talking about -- and, again, with all due respect to my friends and colleagues at CRF and NCRA -- you know, they were talking about a number of different ways that projects could be measured in terms of outcomes and inputs and all of that kind of thing. What we need is simplification, not complication in finding a resolution to this problem.

4025   And there is no clearer demonstration of relevance for a licence holder than the support you receive from your constituents.

4026   So, that's why I feel the matching grant based on donations from your community is a simple, effective and clear measurement of relevance.

4027   Secondly, the matching grant is important because it makes licence holders more accountable and more responsive to the communities because we are in fact reliant upon them for support.

4028   In addition, by earning our keep as opposed to seeking some form or other of ongoing government or ongoing industry hand-out, CKUA believes the matching grant formula is far more saleable politically to industry and to government.

4029   Some might suggest that the initial fund contributions are hand-outs; I would submit that they are merely magnifications of what would otherwise be annual ongoing contributions.

4030   The beauty about the endowment idea is that they make the contribution once and their commitment is fulfilled. The endowment becomes self-sustaining and we have the core funding that we need on an ongoing basis to support our activities.

4031   There is an end point under this proposal to government and industry's required responsibility as opposed to the ongoing requirement for subsidization of the CBC or even the Canadian Television Fund.

4032   Why a hundred million dollars? We believe it's probably the minimum level at which the fund could become truly self-sustaining.

4033   If we assume an average annual return of six percent on the fund -- and I realize that isn't what you'd earn today but assuming over a 10-year period -- an average annual return of six percent, it represents $6-million.

4034   If the dividend made available to campus and community broadcasters on a matching grant basis was four percent, 4-million; or five percent, 5-million; it would still allow the fund to grow without need for additional subsidy.

4035   And CKUA submits that if all of the voluntary donations to all campus and community broadcasters in Canada were pooled, including CKUA's, it's unlikely to amount to more than four or $5-million currently.

4036   And if it did surpass this level initially, the matching grant formula could be adjusted such that stations seeking amounts, like CKUA, greater than a million dollars for example would initially be capped until the fund could sustain itself and also fully match donation amounts.

4037   In the mean time campus and community broadcasters would finally have access to a core operating support fund which could assist every participating station with important and equitable funding which could then be re-invested to improve service, enhance relevance to the community in order to secure even more donation support, resulting in access to larger amounts of matching support in subsequent years.

4038   This proposal is fair and it is equitable in that it encourages stations to continuously strive for greater relevance.

4039   It also provides a tangible incentive for re-investment by stations in their services, their technologies, their infrastructure, their programming and their people with the eventual result or possibility at least that an individual station -- or that individual stations improve their services and ostensibly quality of service and our sector will improve and gain credibility and support overall.

4040   It's been CKUA's experience as well that when people know their individual contributions will be matched by some other source, whether it's other government, other donors or industry, they are more inclined to give and/or to give more.

4041   Lastly, administration and distribution of funds under this proposal is very straight forward and, because it is based on the matching grant formula, it rewards each station's successes commensurately without discrimination and, frankly, without a whole lot of discussion or dialogue or inputs and outputs or trying to, you know, a subjective assessment of the value of one project over the value of another project and distributing grants based on, it's hard to say what.

4042   This proposal is straight forward, it's simple to administer, it's equitable and it will work.

4043   I think, as I mentioned earlier, that with respect to my issues or other people's issues with respect to CBC and format flips and the inherent problems that might cause for some of us, I think if we had the stable access to funding that we need, core operating funding, we'd have less concern about those kinds of activities.

4044   I think I'll stop there. I appreciate your indulgence.

4045   THE CHAIRPERSON: Thank you very much, Mr. Regan. I think everybody around this table surely will agree with me that that is a genuine and creative approach to the issue and they surely will all want to ask you some questions.

4046   So, we will start with the ones of Rita Cugini.

4047   COMMISSIONER CUGINI: Thank you very much.

4048   And good afternoon, Mr. Regan.

4049   Am I to take it that since you dedicated just about your whole oral presentation today that if the issue of funding of the campus and community sector is resolved that just about everything else that we addressed in the Notice to Consultation -- I don't want to simplify it -- but will essentially take care of itself?

4050   MR. REGAN: I'm not sure I'd go that far. I did focus on this today because we provided a pretty detailed response on most of the questions in the call for comments.

4051   I'm not sure that it would resolve necessarily everything in there, but I think it would go a long way to making resolution to outstanding issues easier because, frankly, it's hard when -- you know, even for CKUA, and we're fortunate to have a strong stable base of support, it's hard to worry about many of these issues when you're constantly looking over your shoulder and wondering how you're going to keep the lights on and the furnace running.

4052   I think if we resolve the systemic issue of core operating support funding that stations -- it will at least allow stations greater opportunity to focus on some of these other outstanding issues.

4053   So, whether it's spectrum availability, we made our comments with respect to that; whether it's more diversity of programming or diversity of voices within the stations, again, for small campus and community broadcasters that are just, you know, living hand to mouth it's hard to plan or develop policies or programs to sustain -- to provide sustainable progress in those areas when, as I say, when you're constantly having to train new people, staff are turning over, it's hard to keep the lights on, you know.

4054   I think the systemic issue, if we can deal with that, will make a huge difference.

4055   COMMISSIONER CUGINI: And in your list of contributors where you say:

"Private broadcasters, including BDUs and satellite radio services..." (As read)

4056   COMMISSIONER CUGINI: Do you maintain that BDUs should contribute to this because they carry campus and community stations on cable?

4057   MR. REGAN: Not even so much because they carry campus and community radio stations. I'm very familiar of what you've been going through recently with that whole issue.

4058   Honestly I think they should contribute to it, I think in part it's a responsibility. The BDUs have built very successful empires within Canada and I think there's an inherent responsibility for all of us to give back to our communities.

4059   And I'm not saying that they don't, but I think this is another way in which they could and, you know, you could consider it a contribution to Canadian talent development, you could consider it a contribution to increasing the diversity of voices, you could consider it a contribution -- their way of contributing to serving the community in a direct way.

4060   There are any number of categories that you could assign to the contribution, but I think there is a responsibility to make the contribution.

4061   And, again, because there is an end point to this, I think that they could make -- we're asking people to make a significant contribution up front and essentially then create a legacy for themselves of contribution.

4062   COMMISSIONER CUGINI: Commissioner Menzies, and I know you were in the room, spoke with the Fund this morning and, you know, it was a very direct question wherein he talked about accountability and measurement, for lack of a better term at this point, for measurement of success to be eligible for the Fund.

4063   And you do say in your oral presentation that it is -- this matching fund criteria that you have proposed, it does demonstrate the relevance through voluntary community support in the form of donations.

4064   Do you think that that is the only measurement tool that is necessary?

4065   MR. REGAN: No. Well, it may be the only --

4066   COMMISSIONER CUGINI: To access the matching funds?

4067   MR. REGAN: I do. I don't think it's the only measurement of success necessarily, but in terms of accessing the funds under this proposal, I think it's the only one that's necessary because it's clear expression or manifestation of relevance to the community which speaks to the job that you're doing as a broadcaster.

4068   Broadcast licences are not a right, they are a privilege and I think because they are a privilege we all, no matter what sector we're in, have a responsibility to serve the community or serve our communities, however they are defined.

4069   So, I think accountability is absolutely vital and relevance, accountability, responsiveness, those things are clearly demonstrated when you can go to your community and say to them, how much are we worth to you? And when they respond, it's a clear measurement as to the job you're doing.

4070   And I think the matching grant formula works because it will allow -- and I know that for some stations they may only raise $2,000. Well, that's a hundred percent of what they -- you know, the matching grant is a hundred percent of what they've just earned. So, on a small scale that's significant.

4071   A large station -- you know, CJSW in Calgary probably raises about 300 or $350,000 a year. They do great work and it's apparent by the support that they have. So, they shouldn't be penalized for their success by being relegated to only being able to access $10,000 at a time or having their success capped at a certain level.

4072   It creates the incentive for all of us to do better and to serve our communities better and through the process I firmly believe that our entire sector will get better at what we do.

4073   COMMISSIONER CUGINI: And because you did outline for us how it is that CKUA is funded currently --

4074   MR. REGAN: M'hmm.

4075   COMMISSIONER CUGINI: -- and also in your written submission you say:

"If there was a core funding mechanism to support campus community radio, CKUA would likely forego advertising sales in exchange." (As read)

4076   COMMISSIONER CUGINI: Why would you forego advertising sales?

4077   MR. REGAN: Well, I would do it reluctantly but on principle I feel that just as donations, if you like, are CKUA's bread and butter, so I have concerns about CBC co-opting our format, but by the same token advertising is private broadcasters' bread and butter.

4078   I'm grateful for the opportunity we have to sell advertising. Like our colleagues we never sell out our allotted time and nor would I want to. Part of what we're trying to do is be distinctive within the community and I know for a fact that were we to increase the amount of advertising that we sell and the amount of advertising that we do, we would lose support on the other side from people who donate to us because they are looking for an alternative to commercial radio.

4079   So, on the one hand philosophically I think that should be the domain of private broadcasters because it is their bread and butter. I would be willing to forego it somewhat reluctantly because what's as important to CKUA as the advertising revenue are the relationships that we have with the businesses that support us. In some respects, it's their way of donating to CKUA, they get a return on it.

4080   But, nonetheless -- and I'm sorry to prattle on about this -- but I think it would be our choice that if we could access a secure source of funding on a matching grant basis, we would give up advertising in a heart beat.

4081   COMMISSIONER CUGINI: Now, you mentioned it in passing, but it was going to be my next question and, that is, if you were to get the core funding and give up advertising, do you think that -- what impact it would have on donations?

4082   MR. REGAN: If we were to give up advertising?

4083   COMMISSIONER CUGINI: Yes.

4084   MR. REGAN: I think it would -- it would potentially increase the number of donations that we receive. Although I have to say in all honesty, because of the way we do advertising, we make them unobtrusive as we can and we apply more of a PBS style positioning statement as opposed to a full head-on ad.

4085   Many of our -- it's interesting, many of our listeners say to us they support us because we don't advertise. So, the ads are unobtrusive enough that a lot of people don't even know that we're doing them.

4086   At the same time many of the businesses that buy advertising on CKUA do so because they have told us personally that people are responding to the ads.

4087   So, depending on the individual, some people don't even notice them, but for the businesses that run them, people come into their place of business and say specifically, I'm here because you advertise on CKUA.

4088   COMMISSIONER CUGINI: And did I hear you correctly in saying that your contract as Alberta's Emergency Public Warning System was terminated this week?

4089   MR. REGAN: Yes, it -- well, it extends over a period beyond this week, but we were given notice that in fact the contract's been awarded to a company here in Ottawa.

4090   COMMISSIONER CUGINI: And of course it is unfortunate that you had to lay off 25 people, but is that savings, let's say, is that going to make up for the income that you received?

4091   MR. REGAN: No, no, no, no, not even close.

4092   COMMISSIONER CUGINI: So, it's going to represent a significant shortfall for you?

4093   MR. REGAN: Absolutely. We've -- and just for the record I should correct, it wasn't 25 people, it was about 25 percent of our staff which is about 12 people overall.

4094   COMMISSIONER CUGINI: Okay.

4095   MR. REGAN: We've slashed budgets across the board, we've imposed wage freezes and wage roll-backs throughout the organization, we've laid off a dozen people and we have put on hold a number of projects that we would have undertaken otherwise.

4096   COMMISSIONER CUGINI: How many full-time equivalents do you have at the station?

4097   MR. REGAN: Right now?

4098   COMMISSIONER CUGINI: Yes.

4099   MR. REGAN: We have about 29 -- yeah.

4100   COMMISSIONER CUGINI: And volunteers?

4101   MR. REGAN: Across the province, in the order of a thousand.

4102   COMMISSIONER CUGINI: Like Vice-Chairman Arpin has said, there may be other questions from my colleagues regarding your funding model, but I'd like to move on now to some of the other issues that were put forward in our Notice of Consultation.

4103   And I do agree that you did provide some detailed answers but, you know, you've been around long enough, you know that doesn't always satisfy us.

4104   MR. REGAN: I've got my copy, so...

4105   COMMISSIONER CUGINI: All right then.

4106   On page 7.

4107   MR. REGAN: M'hmm.

4108   COMMISSIONER CUGINI: You say with respect to questions 4 and 6 inclusive:

"CKUA sees no urgent requirement to change any of the definitions or approaches." (As read)

4109   COMMISSIONER CUGINI: And we're referring specifically to the differences between Type A and Type B stations.

4110   Again, because the Commission now makes a distinction between community-based and instructional stations, you don't see any need for changes there and you also don't see a need for the developmental campus and community stations.

4111   And I suppose -- are you a member of the NCRA?

4112   MR. REGAN: No.

4113   COMMISSIONER CUGINI: Okay.

4114   MR. REGAN: I'll just explain briefly why. The reason is simply we would like to be, but their membership is based on a formula that requires payment of a percentage of revenues.

4115   COMMISSIONER CUGINI: Yeah. It was more -- the question was related more to their submission --

4116   MR. REGAN: Okay.

4117   COMMISSIONER CUGINI: -- as opposed to the reasons why you may or may not be a member of the NCRA.

4118   MR. REGAN: Okay.

4119   COMMISSIONER CUGINI: Because your position differs somewhat to theirs and that was the only reason why --

4120   MR. REGAN: Fair enough.

4121   COMMISSIONER CUGINI: -- I posed the question. Because, as you may know, in their submission they think that the distinctions between Type A or Type B stations is just not relevant any more, or less relevant than it used to be.

4122   And I'm just wanting to give you the opportunity to explain to us why you think those two distinctions are still relevant.

4123   MR. REGAN: Yeah. I guess it wasn't even so much that. It was more -- our feeling is that the system is working pretty well under the current definitions, if you like.

4124   That there may be -- you know, there may be more relevance here or less relevance there, I wouldn't -- I wouldn't be opposed to changes suggested by the NCRA in that respect, but from our perspective, as I said, it's not -- I don't see it as being a critical situation.

4125   COMMISSIONER CUGINI: You also don't see a need to change any of the programming requirements.

4126   MR. REGAN: No.

4127   COMMISSIONER CUGINI: Including spoken word?

4128   MR. REGAN: No. Again, I think the system is working pretty well. I certainly empathize with the arguments that were being made in terms of the 25 percent requirement. That's a lot -- that's a lot of load to carry, it really is.

4129   Spoken word content is -- if you're paying for it is really expensive. If you're getting it for free, that's great but, you know, it's not an easy thing to do, it's labour intensive.

4130   And, so, I certainly sympathize with the idea of lowering the threshold to 15 percent or so.

4131   COMMISSIONER CUGINI: Yours is at 25 percent?

4132   MR. REGAN: I doubt it, quite honestly. I really -- I doubt it. You know, we might be in the order of -- yeah, we might be in the order of, you know, 18 or 20 percent and on good days it's above 25, but...

4133   COMMISSIONER CUGINI: And of your spoken word programming, how much is locally produced?

4134   MR. REGAN: I would say at least 75 to 80 percent.

4135   COMMISSIONER CUGINI: And the rest is either from other Canadian --

4136   MR. REGAN: BBC, BBC content, yeah.

4137   COMMISSIONER CUGINI: Okay.

4138   MR. REGAN: Yeah.

4139   COMMISSIONER CUGINI: Do you access any content from the U.S.?

4140   MR. REGAN: No. Well, we have a working relationship with the Smithsonian and we co-produce a couple of series with the Smithsonian.

4141   COMMISSIONER CUGINI: Okay. And now just briefly I want to move to the issue of frequency and spectrum management.

4142   MR. REGAN: M'hmm.

4143   COMMISSIONER CUGINI: You say on page 17:

"If a campus community station has held a frequency for more than a specific period of time, say 10 years, or for a complete licensing term of seven, and that any other broadcaster seeking the frequency or with potential to over power such frequency be required to negotiate terms of compensation." (As read)

4144   COMMISSIONER CUGINI: What form do you see that compensation taking?

4145   MR. REGAN: Cash.

4146   COMMISSIONER CUGINI: Okay.

4147   COMMISSIONER POIRIER: Money talks.

4148   COMMISSIONER CUGINI: I like straight answers.

4149   MR. REGAN: Money talks.

4150   COMMISSIONER CUGINI: That's good.

4151   But how would that be valued?

4152   MR. REGAN: Well, I guess that would be part of the negotiation and I suppose it would depend on how important that particular frequency was to the private broadcaster.

4153   As you know, over the years we have negotiated some agreements and made some concessions so that other private broadcasters could access a preferred frequency. For example, we made a frequency change in Red Deer a few years ago in order to accommodate a private broadcaster that was seeking a frequency in Calgary and it was a very straight forward and very collegial negotiation.

4154   So, I think it really depends on how much the private broadcaster wants -- how badly they want a particular frequency.

4155   COMMISSIONER CUGINI: And should the Commission get involved at all in that negotiation?

4156   MR. REGAN: I don't believe so, unless -- unless there needs to be some form of arbitration.

4157   But I think in the instances where we've had those discussions, we've been able to find accommodation with the private broadcasters and I think it should be left to the two parties to at least have the opportunity to try and reach that accommodation themselves and then present it to the Commission and Industry Canada and go through the regulatory process to make sure that it's going to work for everybody.

4158   COMMISSIONER CUGINI: And what would happen to that cash, because if a broadcaster comes to you and wants to pay you cash for that frequency to vacate it --

4159   MR. REGAN: M'hmm.

4160   COMMISSIONER CUGINI: -- you won't have a radio station to run any more.

4161   MR. REGAN: Well, yeah. I mean, obviously my --

4162   COMMISSIONER CUGINI: Would it go into the fund? Sorry.

4163   MR. REGAN: No, but my thinking wasn't that a campus station would abandon the frequency or abandon the business, that they would have to -- you know, if it was going to work at all, they would have to find another frequency that worked for them.

4164   So, I don't necessarily think that it would be -- I don't think you should be selling the frequency and, in fact, that's not allowed under the current regulations, but I think if you're willing to relinquish that frequency to accommodate the private broadcaster and they're willing to compensate you to assist you in turn, for example, some of the cash could go towards helping you pay for the engineering studies and the technical briefings that need to be done to find another frequency and that sort of thing.

4165   If there's cash left over, as in our case, we put it into a reserve fund for upgrading our transmitter system.

4166   COMMISSIONER CUGINI: Okay. Others have suggested that the Commission should reserve frequencies for use by community and campus stations.

4167   I want to give you the opportunity to share with us your thoughts on that.

4168   MR. REGAN: I'm not real keen on that idea. I think it's important where campus or community stations exist that some mechanism be found to offer greater protection to them, and that's why I suggested the grandfather clause because if a campus or community station has been in a community for five or 10 or 20 years, just because they may be a low power station, I don't think they should be susceptible to being overtaken, if you like, by a commercial venture just because.

4169   But in terms of reserving frequency, I'm not sure it's the best idea. I think if someone in a community has an idea for a viable campus or community broadcast operation that they should follow the process, make the application and go through the process.

4170   COMMISSIONER CUGINI: Thank you.

4171   My last area of questioning is to deal with your recommendations on page 10 of your written presentation as it relates to formats.

4172   You say:

"The Commission might consider policies to preclude the patently unfair practice by broadcasters of engaging in format flips that co-opt or adopt formats long established or already existing within a community." (As read)

4173   COMMISSIONER CUGINI: This is somewhat akin to us re-regulating formats of the private broadcasters; is it not?

4174   MR. REGAN: I'm not sure that it is. Maybe I don't understand what you mean by re-regulating of formats.

4175   COMMISSIONER CUGINI: Well, by stopping them from being able to change formats as they currently can do now to address the changing needs --

4176   MR. REGAN: M'hmm.

4177   COMMISSIONER CUGINI: -- and desires of their listening audience, they have the freedom to do that now without having to come to us.

4178   MR. REGAN: Yeah. You know, I would submit that it's not so much the Commission re-regulating their formats as it is the broadcasters themselves taking responsibility for what they're doing.

4179   And if I'm licensed as a private broadcaster, or any broadcaster, if I secure the privilege of licence on the basis of a submission that I'm going to do this to serve the community which ostensibly I've made the case is under served in this area and two or three or four years later because what I said I was going to do in order to secure the privilege of licence isn't working for me, that I'm going to switch what I'm doing to replicate station "X", "Y" or "Z" and compete -- and now compete with them, so I get the licence on the premise of filling a niche or a gap within the community and then I change format to compete directly with someone who's been there with that service already, I think it's irresponsible.

4180   And I know it happens all the time and I know that the private sector guys, it drives them crazy too, although, you know, they will engage in it if there's an advantage there. And I'm not denigrating them for it, the system is -- it works that way.

4181   But I don't think it's right and I think we all need to take responsibility.

4182   COMMISSIONER CUGINI: And I do acknowledge that on that same page you say that the same rule should apply if a community or campus station engages in that kind of practice.

4183   MR. REGAN: Absolutely. Absolutely.

4184   COMMISSIONER CUGINI: Just out of curiosity, how often -- or is it as prevalent in your sector as it is in private broadcasters?

4185   MR. REGAN: I don't think so. I think our -- for most campus and community broadcasters the kinds of things we do are generally so far outside the main stream that there's no real need to and also because, frankly, we're not in the business of cultivating mass audiences, so there's no real need for us to change dramatically what we do. Really the focus I think for most of us is doing what we do better as opposed to changing it dramatically in order to cultivate an audience that we don't have today from over here.

4186   COMMISSIONER CUGINI: Well, Mr. Regan, I just want to echo what Vice-Chairman Arpin said, I want to thank you for your very clear and straight forward answers. You never disappoint.

4187   Thank you. Those are my questions.

4188   THE CHAIRPERSON: My colleague, Commissioner Simpson, wants to ask you questions.

4189   COMMISSIONER SIMPSON: Mr. Regan, I would like to tap your wealth of knowledge of the community radio sector and help us with an idea or a possible solution to some of the concerns that we've heard throughout the week regarding regulatory requirements of the sector.

4190   We've heard continually that the regulatory imposition on community stations because of the sector having parity with commercial broadcasters and its importance has placed quite a burden on an already strained management of stations and the request we're hearing repeatedly is that the Commission should consider a lighter hand -- regulatory hand on the sector.

4191   But I'm interested in your observations as to how we might do that and perhaps tie it together with another request we're hearing which is for each station to have greater self-determination with respect to meeting the needs of its unique geography and audience type.

4192   And the first thing that came to my mind, using a parallel analogous example, was in the real estate business, in the Condominium Act for example, there's a piece of rather light legislation that defines what a condominium is and its objectives and its reason for being, but relies on each strata to, operating within guidelines, create their own sense of self-determination by setting out the objectives of the strata, the by-laws and the operating system of the strata and then registering that strata plan with the government.

4193   Now, it may be a poor analogy, and I'm struggling with it a bit, but do you feel that that is something to look at with respect to allowing a broadcaster in a given market to have greater flexibility for the purposes of programming, perhaps even revenue and audience support and still satisfy the regulatory requirements of a nation and the nation's regulator?

4194   MR. REGAN: I'm one of those people that thinks the system works pretty well. I'm not -- I don't think complex or inordinate amounts of regulation necessarily contribute to a lot of positive things, but I do believe that there is a need for regulation.

4195   So, I hope I'm getting to an answer to your question.

4196   And I would point, for example, to what transpired in the U.S. over the last 15 or 20 years where essentially regulation was abandoned by the FCC. What you saw was the evolution of corporate giants like Clear Channel Radio that consumed local radio stations en masse, you had -- the theory was that you would see a proliferation of more independent stations and just the opposite occurred.

4197   You had intense consolidation, you had a lot of ugly, frankly, incidents of people launching radio services that were -- whose sole intent was to attack other people and to the point where I think today the FCC is trying to reclaim some of its regulatory muscle.

4198   So, I think regulation is critical, but it should be -- it should be done with the intent of making things work better always and I think with the intent of maintaining some equity within the broadcasting system and with the intent of making sure -- ensuring that Canadians are well served by the broadcasting system.

4199   So, from our sector, I don't feel burdened, if you like, by regulation.

4200   Having said that, in my submission I did suggest that, you know, regulating things like Canadian content or regulating -- or imposing regulations that would require certain kinds of programming or, you know, ethnic broadcasting in a certain area, those kinds of regulations I don't think are appropriate.

4201   I think the market is fairly good at creating the appropriate environment, if you like.

4202   I'm sorry if I'm rambling here, but I just think that broadcasters are fairly good at policing themselves and if they aren't, I believe that their audiences will contribute to the policing of broadcasters.

4203   I know and you know that there are complaints launched, you know, frequently about something that has been carried by a broadcaster or presented by a broadcaster or said by a broadcaster and there's a process that then applies to that broadcaster.

4204   And I think that's an example of self-policing or community policing and an example of the appropriateness of regulation.

4205   But saying to one sector or another, you should take a leadership role in this area and do this kind of programming, that kind of regulation doesn't work and that's when I think it becomes burdensome or at least people perceive it to be burdensome and, frankly, meddlesome.

4206   In terms of self-determination, I guess that's where I would say it's most important is in terms of what kind of product you as a broadcaster develop for your community. I think the broadcasters in any given community know what their audiences want and if they don't chances are they won't be active in that community for long, or they won't be successful in that community, so, I think self-determination with respect to the content that they provide.

4207   Now, if I can just backtrack a little bit, that the content is what they are licensed to do so -- I'm trying to think of an example -- if a private broadcaster, as I say, is licensed to be -- comes into a community and secures a licence as a country rock station and, you know, two years down the road decides well, that's not making any money, let's become a top 40 or hip-hop station.

4208   Well, again, I think regulation is needed there to manage that kind of activity, but in terms of, you know, if you're a country rock station, determining what kind of country rock you're going to play, determining even how much Canadian content there may be there, those kinds of things I think are well served to be left alone or in the hands of the broadcaster because I think their audiences will help them find the right place.

4209   Does that answer your question?

4210   COMMISSIONER SIMPSON: I think so.

4211   MR. REGAN: Okay.

4212   COMMISSIONER SIMPSON: Thank you.

4213   THE CHAIRPERSON: I know Commissioner Menzies wants to also ask you a question, but dealing with Canadian content, if there had not been any regulation, would we have the Canadian stars that have become a world-wide fixture over the years from way back when in the earliest -- the ones in the late 60s until today?

4214   MR. REGAN: No, and in fact I -- at the risk of contradicting myself, I have long been an advocate of the Canadian content regulations because I think they were crucial in allowing Canadian talent to develop, to position itself on the world stage.

4215   I think that's -- I don't think it's necessary any more, Mr. Vice-Chairman. I think at the time that it was instituted it was the right thing to do and I think it was successful in achieving what it set out to do.

4216   But I don't think there is the same need for that today and I guess that's where my argument has changed.

4217   THE CHAIRPERSON: So, things have improved and the music industry has become more -- the Canadian music industry more mature and is able to -- mind you, they still require financial contributions from the broadcasters and probably will still require that.

4218   MR. REGAN: Yes.

4219   THE CHAIRPERSON: Because it may have achieved worldwide status, but the financing is still crucial.

4220   MR. REGAN: Yes, I think that's very true. I think that's very true.

4221   But just as an example, at the end of every calendar year we publish a Top 100 list of songs on CKUA and that list is generated -- every two weeks we publish a Top 30 list of music that's played on CKUA -- and the number one artist on CKUA's Top 100 list this year was a young woman named Rachelle van Zanten who is an Edmonton kind of blues-rock guitarist. Number one over the year.

4222   That's indicative to me of the appreciation that there is, the inherent appreciation that there is for Canadian talent across this country in Alberta. It's not like she's a household name or anything like that, but with CKUA listeners she was the number one artist played and requested on CKUA over the year and she is -- and that's, you know, that's in with the Leonard Cohen's of the world or the Neil Young's of the world or international artists from all over the world.

4223   So, as I say, I think there is an inherent appreciation for Canadian talent and even a craving, if you like. We see this a lot too, that there seems to be an intense fervour almost for us to play Alberta and Canadian artists and we are happy to do it.

4224   So I don't think it needs to be regulated in that respect, but your comments about the need to continue to support the artists themselves through Canadian talent development initiatives I think is a very important measure that has to be retained.

4225   THE CHAIRPERSON: I am currently on your CKUA's Top 100 for 2009 chart. I notice that there is a good number of Albertan and Canadian artists out of those 100. Obviously I can't make the count, I have to listen to you --

--- Laughter

4226   MR. REGAN: No, it's true.

4227   THE CHAIRPERSON: -- but I could see from the 10 first positions, seven out of 10 are Canadian and four of them were Albertans.

4228   MR. REGAN: Yes, that's exactly right.

4229   And consistently when we do our Top 30 list every two weeks we are probably -- it's probably averaging in the order of 45 to 50 percent Canadian content, Albertan included in that.

4230   THE CHAIRPERSON: Commissioner Menzies...?

4231   COMMISSIONER MENZIES: Just quickly on that, if that's the case Canadian content isn't an imposition on you really.

4232   MR. REGAN: Not at all.

4233   COMMISSIONER MENZIES: It might be an irritant, but not an imposition.

4234   MR. REGAN: Oh, it's not even an irritant, honestly. We are exceeding the requirements consistently anyway and it's what we choose to do.

4235   COMMISSIONER MENZIES: Okay.

4236   And on the fund, the question: If it worked, if that went ahead and it worked, a $100 million fund and it's generating $4 million a year in dispositions, you would get a large amount of that.

4237   MR. REGAN: Yes, sir.

4238   COMMISSIONER MENZIES: And as others grew -- let's just take it on this way, and as others grew, if it worked as well as you say it was going to work, a $100 million -- pressure to have that $100 million grow would happen very quickly.

4239   How you keep a cap on that? I mean if $4 million -- say $4 million is raised in two -- say it happened yesterday and a year from now people are out there and they are raising $6 million, right, and they want matching grants and there is only $4 million in the endowment, all of a sudden you are down to 66 percent matching instead of 100 percent matching and I just know that the queue is going to form saying you need to go back into the commercial radio operators pockets, we need to grow this fund quickly.

4240   How do you...?

4241   MR. REGAN: Yes, I see the argument.

4242   I think like as with any endowment funds the disbursements -- ideally the disbursements should not whittle away at the principle, so if our sector suddenly exceeded the available disbursements I think -- first let me say, the idea would be that whatever revenue is generated by the fund, you know, again, it could be structured in a way that 20 percent of the revenue must go to the fund, to build the fund over time; 80 percent or whatever the formula might be to allow for $4 to $5 million would be for disbursements.

4243   But if the disbursements in any given year exceeded the level that's available, then again I think the fund could be structured in a way that could cap those disbursements at whatever the percentage basis, or maybe a graduated scale so that if -- let's just say for argument's sake if there was $4 million available and let's say CKUA was eligible for $2 million of that, well, you know, other stations might have greater need than we do to gobble up half the fund.

4244   So in an instance like that, if the money is available, if there is enough to go around, matching grant 100 percent, great; if there isn't enough to go around, structuring the fund in a way that allows everyone to get something, but perhaps those who are near the bottom of the scale to not suffer because someone who is maybe at the top of the scale like CKUA is taking so much out of it.

4245   COMMISSIONER MENZIES: So almost a form of progressive taxation.

4246   Would you accept that no single applicant should get anything more than a certain percentage along those lines provided -- assuming I mean if there is $5 million in the fund and there is only $4 million of applicants it's not an issue, everybody gets what they want, but if it was short it would just be -- there would be a max that any single company could get.

4247   MR. REGAN: Yes. I think that would be an even simpler way than what I was proposing.

4248   COMMISSIONER MENZIES: Some sort of fairness doctrine of some kind.

4249   MR. REGAN: Yes. Yes.

4250   COMMISSIONER MENZIES: Okay.

4251   Thank you very much.

4252   THE CHAIRPERSON: We haven't spoken at all about the new media. I am on your website and I do see that you are streaming, but you also have audio archives.

4253   MR. REGAN: Yes.

4254   THE CHAIRPERSON: Are they the complete archives of CKUA or a selection of them?

4255   MR. REGAN: It's really a selection of CKUA-produced, mostly spoken word program. Because of the copyright regime we are reluctant to archive a lot of music stuff. So it's just a selection of mostly spoken word programming.

4256   We do provide playlists of all of our music programming, but we don't provide archives of --

4257   THE CHAIRPERSON: Of the music itself.

4258   MR. REGAN: That's correct. Yes.

4259   THE CHAIRPERSON: Well, Mr. Regan, I want to thank you first very much for coming down to see us in Gatineau and I wish you a safe return.

4260   MR. REGAN: Thank you.

4261   THE CHAIRPERSON: We thank you very much for your presentation. You came with some interesting points of view which I think will give us a lot of food for thought and we will see at the end of the day --

4262   MR. REGAN: I will cross my fingers.

4263   THE CHAIRPERSON: -- how wise we are.

--- Laughter

4264   MR. REGAN: Thank you.

4265   It's great to see you again and I appreciate the opportunity.

4266   THE CHAIRPERSON: Thank you very much.

4267   We will move now to the next item.

4268   THE SECRETARY: Thank you, Mr. Chairman.

4269   I would now invite Vancouver Co-op Radio, CFRO 102.7 FM, who will be appearing via video conference from our Vancouver office.

4270   So appearing for Vancouver Co-Op Radio, CFRO 102.7 FM is Ms Leela Chinniah. I hope I pronounced your name correctly.

4271   Please introduce yourself and you will have 15 minutes for your presentation.

PRESENTATION

4272   MS CHINNIAH: Thank you.

4273   It's Leela Chinniah and I hope you can all hear me there.

4274   THE CHAIRPERSON: Yes, we hear you very well.

4275   MS CHINNIAH: Great.

4276   Thank you for the opportunity to address the Commission today. The process that the CRTC has initiated to ensure that our sector's perspectives are addressed is very much appreciated.

4277   I am the Program Coordinator of Vancouver Co-operative Radio. I began volunteering with Co-op Radio in 1998 and was hired as one of four part-time staff in 2002. I'm here to outline some of the suggestions that we have made in our submission to the CRTC and to respond to some of the points made by previous presenters.

4278   The request for submissions for this hearing was extremely exhaustive and addressed a number of very important issues affecting our sector. In my presentation I will speak about the single most important issue that affects our ability to fulfil our mandate at Co-op Radio; that issue is funding.

4279   We are one of the oldest community radio broadcasters in the country and we received our license in 1974. We went to full daytime broadcasting in 1984 and we currently broadcast 24 hours a day, seven days a week.

4280   All of our programming is produced by volunteers. There are 350 volunteers, producing over 90 different programs every week.

4281   Half of our programmers are women. Our shows are in over 13 different languages and almost 50 percent of our programming is locally produced public affairs shows that serve marginalized and under-represented communities. Almost 80 percent of our musical programming is from Category 3.

4282   The entire operating budget of the station averages at $170,000 per year -- as we say in our volunteer orientations, that's the equivalent of the salary of one on-air broadcaster at a mainstream media outlet -- but the station has difficulty meeting this budget every year and relies on in-kind donations to meet the basic station needs.

4283   Over half of our budget is funded by individual members who donate to the station and due to our internal policies we do not receive any funding from advertisements.

4284   Over the last few years we have noticed significant drops in individual donations. We have also noticed a trend across the non-profit landscape for provincial, municipal and foundation funders to give less money.

4285   Within this climate of tightening resources, there is very little that we can cut from our budgets. We are operating on the lowest we possibly can already.

4286   Our budget pays for transmitter space, hydro, rent, phones and staff. We don't even have money for basic equipment maintenance. We are often faced with broken microphones and headphones. Our computer situation is dated, to say the least.

4287   Our staff all work part time and, as such, are forced to work multiple jobs in order to survive in an expensive city like Vancouver.

4288   Co-op Radio's limited budget means that staff duties exceed the number of paid hours. Staff are constantly juggling enormous workloads. As a result, training and outreach are often inconsistent, special programming must be initiated by volunteers. Our ability to keep up with changing technologies is embarrassing.

4289   To top it off, our limited budget means that we are housed in a building with bedbugs, cockroaches, mice and rats and where volunteers have to walk over heroin needles in order to get through the door.

4290   It is no surprise, then, that under these conditions we have a relatively high staff turnover. It is, however, a surprise that under these conditions we have volunteers who continually produce the same show for 25 years.

4291   Under these conditions we still conduct an average of 35 formal training sessions every year, with an average of 200 volunteers attending the sessions.

4292   Under these conditions we have still produced high-quality programming and received several awards, both within the cooperative movement and the community radio sector.

4293   Despite these conditions, we have been recognized globally as a model for sustainability and inclusiveness within our governance.

4294   Despite these many limitations, we continue to move forward as an organization and we are marking a new collaborative projects like the W2 multimedia project.

4295   In our submission we have made a few suggestions for ways in which the Commission can initiate support for our sector. Most importantly and most concretely, we support any actions taken by the Commission to mandate the commercial sector to devote portions of its Canadian content development contributions to the Community Radio Fund of Canada.

4296   It would seem that the mechanisms are already in place on both the commercial and the CRFC sides in order to make this happen. A relatively small change in the contributions of the commercial sector would result in an enormous difference to the community radio sector.

4297   As more funds are directed towards the CRFC we support an expansion of the fund's policies and mandate to include operational and capital funding for the sector.

4298   Our station was one of the stations that enjoyed a grant from the CRFC this year and we are extremely grateful for this grant, but we find that project funding in general is a mixed blessing in that it takes time and resources away from our other core functions.

4299   Our sector is rich in ideas and projects, we don't need funders to help us with that. The funding for our sector is needed for core operations that will ensure the continued smooth functioning of the organization.

4300   Co-op Radio also supports any actions taken by the Commission to allocate Part II license fees towards strengthening our sector. I believe the suggestion has been well outlined in the Community Radio Fund's submission and Co-op Radio supports this initiative.

4301   In our submission, we also stated that we encourage the Commission to engage in discussions with Revenue Canada to find a way for community radio stations to benefit from charitable status.

4302   The majority of our activities involve community education and as such we are excellent candidates for charitable status as educational organizations.

4303   I believe that the commercial radio sector has also made the suggestion -- and I would like to clarify, however, that access to charitable status is a very limited source of support. Co-op Radio does not advocate for this solution at the expense of the more concrete support to our sector that comes in the form of mandated CCD and Part II license fee contributions.

4304   The reason is this: Co-op Radio has had a lot of experience with charitable status and it is not the panacea that some may think. For over 30 years we have worked in collaboration with the Community Radio Education Society, or CRES, to perform educational activities through the station.

4305   However, working with CRES involves an extraordinary amount of administration. While we are able to apply for grants that we would not otherwise be eligible to receive, the financial administration work of dealing with both organizations takes an inordinate amount of resources away from our core functions. We are obviously grateful to have a partnership with CRES, but I provide this detail to the Commission in order to illustrate that charitable status alone will not address the needs of our sector.

4306   In addition to legislating the commercial sector to concretely support us, we encourage the Commission to use its influence to engage the federal government in a funding mechanism for our sector.

4307   With this recommendation we recognize that the Commission is not a funding body. We do recognize that the Commission may have influence, however, in its efforts to meet the mandate of keeping all three sectors of media in Canada strong and vibrant.

4308   We also encourage the Commission to support the sector to the Copyright Board and encourage a fair tariff rate for our sector, particularly with respect to radio streaming and podcasting over the Internet.

4309   During a presentation from the commercial sector I believe that they claimed to give a preferential rate to community radio stations in Vancouver with regards to transmitter space. Since we are the only non-campus community radio station in Vancouver, I can only assume that they were referring to us.

4310   Co-op Radio has actually had a very friendly partnership with the corporation that leases us transmitter space for over 25 years and when that corporation was bought out by a larger one, our lease rates were increased. The lease rates were still manageable, but only a few years later the rates were increased again by 100 percent.

4311   Two years ago the corporation notified us that our rates would be significantly raised. After numerous meetings we were offered a "deal" to pay $45,000 per year, a 900 percent increase in the rate we were paying at the time. A sudden increase in our budget at that magnitude would have destroyed the organization, an organization that has served our community for 35 years.

4312   Faced with no other choice, we began the process of moving our transmitter. The move would have cost us over $55,000 and would have involved an enormous amount of organizational investment in order to proceed. But under the circumstances, we felt we had no choice.

4313   When news of our planned move got to the corporation that leases us our transmitter space, they offered us a short-term contract for a lower lease rate. The rate is still a huge increase for us, but it is more realistic than embarking on a transmitter move at this time.

4314   Now, I relate this story to you only because our station seems to have been used by the commercial sector to provide an example of their unsolicited generosity and support of our sector.

4315   I respectfully submit that to call the fee that we are currently paying "preferential" is highly debatable. To use our station as an example of the corporate sector's generosity is, with all due respect, a distortion of the facts.

4316   Our station has never received charity from a commercial broadcaster, nor do we expect it, because it's not within their operating mandate. The commercial sector will only give to our sector if it meets their profit goals or if they are legislated to do so.

4317   Now, we recognize that the three sectors of radio in Canada are largely differentiated by their funding base and the commercial sector is funded by advertising and its programming reflects the needs of its advertisers. The CBC is funded by taxpayers and its programming reflects the funding guidelines imposed by the federal government.

4318   The community radio sector is beholden to our communities because they are our basis of support.

4319   Co-op Radio goes on the air twice a year and asks our community to support us. For 35 years listeners and community members have chosen to support Co-op Radio. For 35 years people in the community have given their money and their time to a radio station because we offer them something they aren't hearing elsewhere.

4320   If you are at all unsure of the relevance of our sector to Canadians, I hope that the very fact that Co-op Radio is still here and is still a vibrant voice for Vancouver shows you that we matter.

4321   The fact that thousands of people have volunteered their free time to be part of our station is an indicator that we are providing something of value.

4322   The fact that tens of thousands more have donated their money over the years is another indicator of our relevance.

4323   The fact that Co-op Radio is but one of over 100 community radio stations in Canada will give you an even more complete picture of just how important this sector is to Canadians.

4324   I respectfully submit these comments knowing that your job is not easy. This is an extremely important opportunity for our sector and I know that there are many people across the country following these proceedings right now. We are taking this opportunity seriously.

4325   We know that the results of the diversity of voices hearings have encouraged the Commission to support our sector.

4326   We know that the commercial sectors use of public airwaves gives them the responsibility to give back to the system.

4327   We know that the Canadian broadcasting system relies on three equally strong sectors and we thank you for considering the support mechanisms to our sector that we have suggested.

4328   I welcome any questions that you have at this time.

4329   THE CHAIRPERSON: Thank you, Ms Chinniah.

4330   I will ask Commissioner Menzies to ask you the first round of questions.

4331   COMMISSIONER MENZIES: Hi.

4332   Thank you for that presentation and building on your written response.

4333   In my questions occasionally I will refer to a paragraph, they are referring to your written submission as opposed to the oral one.

4334   First of all, I'm curious to know in terms of your funding, the $170,000 budget and you do an annual funding drive, how much of that $170,000 comes from those individual donations as opposed to institutional grants or funding of that nature?

4335   MS CHINNIAH: So we actually -- I think there's a bit of a lag with the video conferencing. It should be okay.

4336   COMMISSIONER MENZIES: Yes, there is.

4337   MS CHINNIAH: So we actually have two on-air fund-raising drives a year and at the moment -- so for the past two or three years we have raised 60 percent of our budget from memberships generally and to my understanding that has diminished. So 10 years ago I think that number used to be about 70 percent, but at the moment we are -- and that is partly we are seeing changes because of the economic climate.

4338   Because of many political issues, people are making less than many of our donors are making less and so they are able to give as much. But right now 60 percent of our budget is met by our individual donors who are members.

4339   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thank you.

4340   And your internal policy on advertising, is that just a straight prohibition on it in terms of your own Charter or your Board of Directors or is it also in response to the preferences of your listeners?

4341   MS CHINNIAH: It's been a very long process and it's come up definitely a lot amongst our membership whether we should advertise or not. So we have actually taken the issue to our membership I think about five or six years ago and had numerous kind of policies around advertising.

4342   Where it stands right now is that we don't provide airtime for money. We don't have that transaction occurring.

4343   For us that's for a number of reasons. Because our programming is such a high proportion of public affairs programming we feel it's really important to be, as I mentioned in my submission, beholden to our listeners as opposed to beholden to our funders, so to maintain our voice as an independent news source.

4344   We do have sort of community partnerships where we will go into the community and have perhaps a logo of Co-op Radio at an event in exchange for announcing that event, but in terms of straight airtime for money, we don't do that.

4345   Partly we want to, again as was part of the submission, ensure our distinctiveness from the commercial sector in that way.

4346   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thank you.

4347   Go ahead.

4348   MS CHINNIAH: Go ahead.

4349   I was just going to mention, I believe the representative from CKUA had mentioned this point as well and it's a good one, that if we decided to advertise I think we would actually lose some membership. So it's a question of people become members of the station because they really do feel that there are very few non-commercial outlets left and its special space.

4350   So for us -- and that's just an individual organizational decision for us -- we have chosen to forgo the advertising and try to build memberships.

4351   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thanks.

4352   In paragraphs 9 and 10 of your written response -- they refer to the question 1 -- you comment but I didn't really see a direct answer there.

4353   Do you have any specific ideas on how the CRTC should or shouldn't define the community sector through programming regulation, specifically in terms of Canadian content, advertising restrictions, which we just mentioned, anything like that.

4354   Do you have a structure in mind or just -- if you don't have anything specific, that's fine, but if you do have something specific to offer, this is your chance.

4355   MS CHINNIAH: I'm just going to take a moment to take a look here.

--- Pause

4356   MS CHINNIAH: So the only point that I would raise -- and I do not have specifics to raise about this, I think it is fairly sparse as an answer because we didn't have a lot to add to this question.

4357   But the only point that did come up in our discussions, our sort of organizational discussions around this question, was the point around the structure and governance of the station being as important as the programming. And so there were members at the station who really felt that that's an important thing to keep in mind. I think that's something that's already in there, but just that the structure of the board, the governance structures actually reflect the community just as much as the programming does.

4358   COMMISSIONER MENZIES: Okay.

4359   In terms of the distinction between -- you want us to maintain the distinctions between campus and community; is that correct?

4360   That's in paragraph 16.

4361   MS CHINNIAH: Thanks for -- yes. It's a large document, thanks for keeping me on track here.

4362   So I think, you know, definitely this is not a specific suggestion but merely input, that I think our experiences are different so whatever the Commission comes up with I think we would just hope that the fact that our experiences are different should be taken into account. So, you know, this is not across the board.

4363   I know that there is a lot of diversity within the community sector and within the campus, campus/community sector, but as a sort of independent community station we recognize that we don't have any sort of large organization that we can turn to for any kind of institutional support, not even office space or any kind of thing like that.

4364   So there is a little bit of a different kind of connection in terms of how we have been able to operate for 35 years. Not to say that they are more challenging or less challenging for both of those sectors, I understand there are a number of challenges for both campus and community stations, but our experiences are slightly different.

4365   Having said that, I think it's true and I think some of the submissions that have been made are good ones. By and large I think, you know, a lot of our programming -- we are part of one sector, there's no doubt, so our only point in there is not a specific one but just to take into account that as a community station we do have different factors that govern us and we are kind of more isolated. We are on our own. We don't have any big institution there or student levies, which I know not all campus stations have anymore.

4366   COMMISSIONER MENZIES: Sure.

4367   Would you prefer that we create those definitions or give you the flexibility to define yourselves?

--- Pause

4368   MS CHINNIAH: I'm not sure.

4369   Obviously I'm at this point -- what I will say -- because I'm not speaking on behalf of the sector here, I can sort of speak from our experience as one station -- I have seen that the NCRA, from our experience as an organization, has played an incredible role in helping the sector come together, so if there were work to be done I would highly respect any kind of organization and input that that organization might have in helping the definition.

4370   I say that because I think there is an infrastructure there for getting and kind of bringing together the perspectives of all of these diverse members of our sector. And we are just one. We are a small station in an urban setting, right, and that's different from a lot of the other stations in other sectors -- within the sector I mean.

4371   COMMISSIONER MENZIES: Okay.

4372   In paragraph 27 -- just to try to be helpful --

4373   MS CHINNIAH: Thank you.

4374   COMMISSIONER MENZIES: -- you refer to a minimum amount of programming being produced by volunteers as a defining characteristic.

4375   A two-part question: First of all, what do you think the minimum amount produced by volunteers should be?

4376   MS CHINNIAH: I think off the top of my head I couldn't give you a good answer.

4377   I think what I can offer is not so different than what's in here, which is that what we have found is that there is obviously benefits to having paid programmers I think. People who normally wouldn't have the time to come and program are all of a sudden able to participate in programming. So we are not opposed to that idea, we benefit from having sort of project funding that allows us to do that.

4378   But by and large I think the idea here is that there is more opportunity for engaging more members of the community here and there is more opportunity for providing training to the community in a whole bunch of different ways and we see that as a really big part of our role.

4379   So in terms of percentages I mean I would say a minimum of 50 percent, you know, probably --

4380   COMMISSIONER MENZIES: Yes.

4381   MS CHINNIAH: -- just because that ensures that at least half of your programming is produced by people directly within the community who are kind of also engaging in other parts of the community, this isn't just their work.

4382   But again, I think there probably would be a whole bunch of other viable numbers to throw out there in answer to that question.

4383   COMMISSIONER MENZIES: There sure would.

4384   When I looked at that I thought it's not an entirely unreasonable suggestion, but I did think that it might produce a bit of a reaction by people saying, well, it's one thing to do that in downtown Vancouver, it might be another thing to do it in Gabriola Island.

4385   MS CHINNIAH: Yes.

4386   COMMISSIONER MENZIES: So would you see that sort of definition done on a sort of market-size basis. Doing 50 percent of volunteer programming would keep a few volunteers I think in Gabriola pretty busy.

4387   MS CHINNIAH: I'm sorry, just to clarify your question then, are you --

4388   COMMISSIONER MENZIES: I'm asking --

4389   MS CHINNIAH: You are saying that --

4390   COMMISSIONER MENZIES: Let me clarify it first.

4391   Should there be different expectations for community stations in major markets than, say, in rural markets?

4392   MS CHINNIAH: Yes, specifically around --

4393   COMMISSIONER MENZIES: Around volunteer programming.

4394   MS CHINNIAH: -- the percentage of volunteering?

4395   COMMISSIONER MENZIES: Yes.

4396   MS CHINNIAH: I guess the part I'm unclear about is it sounds like you are saying that there would be perhaps more of a need for paid employment within a small rural environment than within sort of the urban context?

4397   No...?

4398   COMMISSIONER MENZIES: What I'm saying is there would be fewer volunteers to draw on in order to produce that programming in a smaller area than in downtown Vancouver.

4399   MS CHINNIAH: You know, hard to say. I know for example that Kootenay Co-op Radio is a much smaller town than we are and they have incredible community involvement, you know. So I don't -- fair enough, the size of the population is different, but I think this isn't really answering the point around volunteering or not. In my mind I think our point is made that we think volunteers should participate --

4400   COMMISSIONER MENZIES: Yes. And it's taken, yes.

4401   MS CHINNIAH: -- in programming and it should be open, whatever the percentage is, but I think in terms of whether it matters between a rural or urban context, I think for sure we are different context, but at the same time within the urban context there is a huge amount of competition for people's time, there is a huge amount of competition for lots of different things.

4402   So it's not to say that we are necessarily getting more people to our station then the rural stations are, because it's just different factors that are bringing us there.

4403   I think sometimes in the rural environment there is actually more of -- the station itself is more of kind of a hub for the entire community, whereas for us it's sections of our community, it's not the main -- it's not Vancouver-at-large, it is the immigrant community, is the First Nations community, it's the queer community, it's these parts of our community that are coming to our station based on -- it's community's interest as opposed to kind of geographically-based communities.

4404   COMMISSIONER MENZIES: Okay. I understand.

4405   MS CHINNIAH: Okay.

4406   COMMISSIONER MENZIES: Next is paragraph 43 where you suggest simplification of musical categories at least for community and campus.

4407   Again, do you have any specific proposal on that in terms of how we could simplify that for you specifically?

4408   MS CHINNIAH: I don't have a specific proposal. I think we wanted to put the point in there for consideration based on our experience. And I'm sure with kind of the information you are gathering, you know, you will have much more information to draw from to create a proposal.

4409   Something like, though -- or I guess I should clarify that the issue for us again is not so much a percentage of Cancon requirement necessarily. Where the kind of extra work comes in is this whole division between categories and where those categories of music become kind of fuzzy and as musical genres develop and then they have to be redefined and it's kind of an ongoing thing.

4410   So perhaps one way to address that would be to have sort of an across-the-board percentage requirement, perhaps. And I don't know what that percentage requirement could be, but for us that would address the issue of the categories being the issue, not so much the Cancon percentage being the issue.

4411   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thank you for that.

4412   In paragraph 60 you refer to the decline in government funding.

4413   I'm just curious to know how big that decline has been for you and where did it used to come from?

4414   MS CHINNIAH: We used to have, before my time -- this is going back through the archives, but there used to be definitely a lot more federal government aid through I think employment grants especially. So we actually used to have more staff and we used to have federal government to support. We have no federal government support at the moment.

4415   So in that regard, that would be the area that to my knowledge has decreased.

4416   COMMISSIONER MENZIES: Okay. Thank you.

4417   Were you listening or have you read the CKUA proposal?

4418   MS CHINNIAH: I was sitting in this room when he presented, so I did hear, I think, the major points of it, yes.

4419   COMMISSIONER MENZIES: What did you think of the general concept of having funding tied to matching funding from your supporters, from money raised locally?

4420   MS CHINNIAH: Yes. I had a couple of -- I'm sorry, that just cut out, maybe because I was moving around.

4421   If you could just repeat that last part of your question?

4422   COMMISSIONER MENZIES: I will do that again.

4423   What did you think of the proposal to have funding based on matching grants to money you raise from your supporters?

4424   MS CHINNIAH: I think definitely the point around matching grants as a way to show the impact that the station has on the community, that it's having an impact on the community, that we are not just kind of giving the money out is an important one, which I think the CRFC is also kind of looking at.

4425   I do see an inequality that could occur where a station that has a really big budget has more ability to gain funds and therefore you are kind of almost increasing this gap within the sector where there are the haves and the have-nots, whatever that is.

4426   So some form of cap might make sense.

4427   Again, I don't know all the mechanisms, but I think I could see a critique forming from just a straight matching fund kind of formula where even though the station that has raised this $2000 is getting 100 percent of their budget increased, it's still in real terms, in terms of the real what they are able to accomplish versus a station that was able to, you know, get $100,000 is a really big difference.

4428   So I think there would need to be some kind of mechanism to equalize that if there was that form of allocating money.

4429   But the idea, the idea that stations need to show, you know, that there is community support, that makes a lot of sense, that there are outcomes from the funding they are getting, that makes sense.

4430   I think both the CKUA proposal and I think the Community Radio Fund proposal also acknowledged the need for accountability I think.

4431   COMMISSIONER MENZIES: Okay.

4432   Thank you very much.

4433   THE CHAIRPERSON: Thank you, Ms Chinniah.

4434   This concludes your presentation.

4435   We will take a 10-minute break.

--- Upon recessing at 1541

--- Upon resuming at 1551

4436   LE PRÉSIDENT : À l'ordre, s'il vous plaît

4437   Madame la Secrétaire.

4438   LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.

4439   J'inviterais maintenant Radio CHGA FM à faire leur présentation.

4440   S'il vous plaît vous présenter et nous présenter vos collègues. Vous aurez ensuite 15 minutes pour faire votre présentation.

PRESENTATION

4441   MME MORISSETTE : Merci.

4442   Bonjour, Monsieur le Président du Conseil, Mesdames et Messieurs les Conseillers. Le conseil d'administration de CHGA FM tient à vous remercier de l'occasion qui nous est donnée aujourd'hui de présenter le point de vue de notre station sur la révision de la politique qui gouvernera la destinée de la radio communautaire pour les années à venir.

4443   Je me présente, Lise Morissette, directrice-générale de la radio CHGA FM.

4444   À ma gauche, madame Gisèle Danis, adjointe administrative, et à ma droite, le directeur de la programmation, monsieur Gaétan Bussières, qui m'assisteront pour répondre à vos questions.

4445   Depuis 30 ans, la radio communautaire de Maniwaki, CHGA FM, dessert la communauté de la Haute-Gatineau. Bien ancrée dans son milieu, elle permet à tous et à chacun d'y trouver son bonheur en matière de contenu grâce à une équipe aussi bien ancrée dans son milieu et aux très nombreux bénévoles qui s'y impliquent.

4446   Le sentiment d'appartenance à la station est très fort. Dans la région, tous ont dit, « ma radio », parce qu'elle nous appartient à tous. Imaginez, la station a 6 800 membres sur une communauté de 20 000 personnes.

4447   La radio s'implique dans l'ensemble des milieux : culturel, économique et social. Elle est présente aux événements locaux et régionaux. Elle soutient les organismes du milieu dans leurs efforts pour communiquer avec la population. Elle offre ses ondes au secteur culturel. Elle entretient des relations de collaboration et de partenariat avec de nombreux groupes, entreprises et institutions. CHGA FM est au coeur de l'action.

4448   En tant que radio communautaire, nous devons relever le défi d'une mission exigeante dans un contexte de ressources financières limitées et diversifiées. La mission de CHGA est d'offrir une programmation qui répond aux besoins de l'ensemble de la population de notre communauté. Cela veut dire produire et diffuser une information locale et régionale de haute qualité, couvrant l'ensemble des municipalités, des actualités et des événements du territoire.

4449   Nous réalisons neuf bulletins de nouvelles locales/régionales par jour. Nous produisons plus de 20 chroniques différentes par semaine. Nous parlons de sports amateurs, de l'industrie du bois régionale, d'histoires locales et bien d'autres, et c'est dire nous offrons même un service de message aux chasseurs l'automne. Dans notre région, c'est la chasse et la pêche. Alors, on est présent même là.

4450   Vous comprenez l'idée générale de notre radio. La diversité des sujets d'intérêt local et régional à couvrir est grande. Cela demande un effort constant de renouvellement de contenu, la participation de nombreux bénévoles dans nos chroniques, ainsi qu'une écoute permanente des besoins de la population.

4451   Une douzaine de bénévoles assurent près de neuf heures de programmation chaque semaine. Cela veut dire assurer au secteur culturel de la région un véritable soutien promotionnel et faire une place de choix aux artistes locaux et aux musiciens émergents.

4452   Nous diffusons gratuitement et/ou à tarifs très préférentiels plusieurs minutes de promotion d'événements et d'activités culturelles pour la zone Haute-Gatineau. Généralement, ces promotions sont accompagnées d'entrevues de fond avec les organisateurs de ces mêmes événements.

4453   Nous diffusons 25 pour cent de musique émergente. Nous nous assurons de répondre à la plus grande diversité des goûts, tout en essayant de maintenir l'intérêt des auditeurs afin qu'ils soient encore à l'écoute lorsque nous parlons du développement social.

4454   D'année en année, CHGA FM a réalisé que sa mission est essentielle sur tous les plans, économique, culturel et social. Une radio communautaire en région permet à la population de se connaître et de se reconnaître. De plus, en jouant son rôle, elle réussit à améliorer la participation de la population à l'ensemble des sphères d'activité.

4455   Les citoyens exigent maintenant que la radio contribue au développement de la région. Vous l'aurez deviné : pour nous, l'enjeu est de produire une programmation qui traite d'une grande diversité de sujets d'intérêt local et régional qui demande beaucoup de ressources.

4456   Il est vrai qu'à certains moments de l'année, le ralentissement de l'activité locale, les vacances des employés ou encore des acteurs de la scène locale et régionale rendent la production des créations orales plus exigeantes. Nous y arrivons au prix de reprises de chroniques dans les émissions et de la réduction du contenu local et régional.

4457   Notre réussite tient à plusieurs facteurs.

4458   Une saine gestion transparente nous a permis de survivre toutes ces années, et la radio continue d'améliorer sa gestion en implantant le cadre de gouvernance développé par l'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec pour ses membres.

4459   Tout le développement de la radio communautaire de Maniwaki a été possible grâce à la diversité de nos sources de revenus. Ni la publicité, ni les subventions, ni les activités de financement ne suffiraient, seules, à répondre aux besoins.

4460   Avoir autant de sources de financement n'est pas seulement un avantage, comme certains intervenants semblent croire. Il serait bien simple de ne gérer que des revenus publicitaires, mais la diversité de financement nous rend moins fragile.

4461   La gestion d'une radio communautaire est lourde et complexe. Gérer la publicité, le bingo, les revenus de la communauté, les subventions, c'est tout un contrat. Plusieurs cadres réglementaires à respecter, plusieurs plans de marketing à mettre en oeuvre et à coordonner, de la paperasse à n'en plus finir. Croyez-moi, dans les radios communautaires, il y a de la diversité jusque dans la gestion.

4462   Je suis revenue au cours de cette présentation sur quelques éléments qui ont fait l'objet de réflexion tout au long du processus de révision de la politique de la radio communautaire :

4463   - la propriété collective et la gestion participative; elle donne à une grande diversité de citoyens et d'acteurs du milieu l'occasion de s'approprier la réponse aux besoins d'information locale;

4464   - notre gouvernance permet de concilier leurs intérêts, tout en se dotant d'une station à leur image;

4465   - l'ouverture de nos ondes à la participation bénévole et l'accès d'une grande variété et d'un grand nombre d'organismes communautaires à notre programmation;

4466   - la perspective et la pertinence locale et régionale qui traverse nos contenus;

4467   - la grande diversité des besoins d'information et des sujets à traiter;

4468   - la mise en valeur de la diversité de notre culture et la promotion d'artistes émergents dans un contexte régional.

4469   Comme je l'ai souligné, notre mandat est très exigeant sur le plan des ressources à mettre en oeuvre :

4470   - diversité des expertises et des intérêts des bénévoles;

4471   - polyvalence des ressources humaines salariées;

4472   - la diversité des ressources financières à gérer.

4473   Je ne vous parlerai pas des nombreux défis et enjeux du développement de la radio communautaire qui nous attendent à court et à moyen terme, mais une chose est certaine, sans aide, il sera difficile de poursuivre notre mission, tout en faisant face aux nombreux changements auxquels il nous faut s'adapter.

4474   Une diminution des contraintes réglementaires et de nouveaux apports financiers sont essentiels à la réalisation du mandat de promotion de la diversité locale et régionale que nous assumons.

4475   Je vous remercie de votre attention, et nous sommes prêts à répondre à vos questions. Merci.

4476   LE PRÉSIDENT : Merci, Madame Morissette.

4477   Avant de demander à la conseillère Poirier de vous poser quelques questions, je note à la page 2, vous dites :

« Une douzaine de bénévoles assurent ainsi près de neuf heures de programmation chaque semaine. »

4478   Vous êtes en ondes 24 heures par jour, sept jours par semaine ou si vous fermez la nuit ou quoi que ce soit?

4479   MME MORISSETTE : On est ouvert, mais grâce à un système informatisé.

4480   LE PRÉSIDENT : Et ça, de quelle heure à quelle heure?

4481   MME MORISSETTE : Le système informatisé est de...

4482   M. BUSSIÈRES : C'est de 20 h 00 à 6 h 00 du matin.

4483   LE PRÉSIDENT : De 20 h 00 à 6 h 00 du matin.

4484   M. BUSSIÈRES : C'est ça. Donc, ça assure un signal, mais il n'y a pas de contenu comme tel à cet endroit-là.

4485   LE PRÉSIDENT : C'est essentiellement de la musique à ce moment?

4486   M. BUSSIÈRES : C'est en plein ça, sauf qu'on a déjà vu des situations où est-ce qu'il arrivait des choses la nuit de plus graves, comme des fermetures de route, tout ça, puis si le journaliste avait la puce à l'oreille, ça lui permet de rentrer en ondes. Les gens savent qu'on est présent quand même là.

4487   LE PRÉSIDENT : Parfait! Vous avez combien d'employés?

4488   MME MORISSETTE : Nous avons 11 employés, neuf à temps plein, deux à 20 heures/semaine, et un douzième employé, 10 heures par semaine.

4489   LE PRÉSIDENT : D'accord.

4490   Je demanderais maintenant à ma collègue madame Poirier de vous poser des questions.

4491   CONSEILLÈRE POIRIER : Des questions, oui, j'en ai plusieurs. Alors, on va tenter d'y aller assez promptement.

4492   Je sais, Madame Morissette, que vous avez assisté à presque toutes les présentations. Donc, vous avez entendu à peu près tout ce qui s'est dit.

4493   Et je sais que monsieur Bussières et madame Danis se sont joints à vous aujourd'hui, donc, ont aussi entendu beaucoup des commentaires, et que ça fait 30 ans que votre radio existe, je pense.

4494   MME MORISSETTE : Trente ans cette année.

4495   CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, je vous félicite.

4496   MME MORISSETTE : Merci.

4497   CONSEILLÈRE POIRIER : Je sais que vous avez un bingo. J'ai eu le plaisir de séjourner dans cette région-là de nombreuses années. Donc, je vous ai écouté beaucoup. Vous avez même l'initiation au vocabulaire autochtone, la langue algonquine, alors, vraiment toute sorte de... vous êtes vraiment le reflet de votre localité.

4498   Je me demandais, est-ce que dans ce coin-là, à Maniwaki, les gens peuvent écouter une autre radio, outre la SRC?

4499   MME MORISSETTE : Il y a une radio qui existe qui s'appelle CFOR, une radio privée. C'est sûr que moi, je suis ici pour notre radio communautaire, mais écoutez, c'est de la musique continue, il n'y a pas d'animateur sur place.

4500   CONSEILLÈRE POIRIER : Et vous, vous êtes de catégorie A?

4501   MME MORISSETTE : Oui, hein? C'est ça?

4502   M. BUSSIÈRES : Non. On est de...

4503   MME MORISSETTE : B. B. B.

4504   M. BUSSIÈRES : Oui, on est de catégorie B.

4505   CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.

4506   M. BUSSIÈRES : On est un service complémentaire à la radio privée.

4507   Et j'ajouterais, pour répondre à votre question, que tous les signaux urbains de l'Outaouais rentrent à Maniwaki, tous les signaux d'Astral, puis du côté d'Ottawa, CHEZ 106 et compagnie. Il y a une vingtaine de signaux disponibles.

4508   CONSEILLÈRE POIRIER : Bon, c'est ce que je voulais savoir. Donc, il y a quand même beaucoup de compétition au niveau de l'audience.

4509   Alors, ma première question. Hier, vous avez entendu la présentation faite par l'ACR, dans laquelle ils disent que, bon, ils seraient prêts... ils reconnaissent qu'il y a un besoin financier pour les radios communautaires, mais pas de façon nationale, c'est-à-dire qu'on devrait y aller par marché, que ce ne sont pas toutes les stations qui ont besoin d'aide, et ils préconisent aussi une aide discrétionnaire.

4510   Alors, j'aimerais savoir : Est-ce que vous avez déjà eu de l'aide d'une radio commerciale? En avez-vous déjà demandé?

4511   MME MORISSETTE : Moi, je suis là depuis sept ans, et depuis mon arrivée, non, on n'a jamais eu d'aide, mais on n'en a jamais demandé non plus.

4512   Gaétan?

4513   M. BUSSIÈRES : Non, auparavant non plus. Non.

4514   CONSEILLÈRE POIRIER : Ni en espèce, ni financière...

4515   M. BUSSIÈRES : Non.

4516   CONSEILLÈRE POIRIER : ...ni au niveau de services techniques ou quoi que ce soit?

4517   M. BUSSIÈRES : Non.

4518   CONSEILLÈRE POIRIER : Qu'est-ce que vous pensez que d'aller dans le sens que l'ACR demande, c'est-à-dire maintenir la façon discrétionnaire d'aider les radios? Quelle différence est-ce que vous pensez que ça pourrait faire pour vous à Maniwaki?

4519   MME MORISSETTE : J'ai de la misère à répondre au niveau de financement. Je sais juste une chose, s'il y a une façon discrétionnaire... en tout cas, je ne sais pas de quelle façon on va... ils vont ajouter de l'argent ou ils n'en mettront pas et pour quelle raison ils vont en mettre et pour quelle raison ils n'en mettront pas?

4520   C'est très difficile d'aller... essayer de structurer cette façon de faire. Je pense que ça, c'est une des difficultés qu'il y aurait. Puis le Fonds, le Fonds canadien, ce qu'il demande, c'est comme d'avoir un certain pourcentage. C'était réellement un financement très diversifié qu'il demande.

4521   La seule réponse que je peux vous dire, c'est j'aurais de la misère, puis de façon... si on y va, mettons, de façon, ils viennent rencontrer une radio communautaire, puis ils veulent l'aider, la liberté d'action, la liberté qu'il va nous rester comme radio communautaire, est-ce qu'on va être pris dans un carcan avec une... si une radio privée vient nous aider, on a une redevance face à eux à un certain moment donné.

4522   C'est ce côté-là qui me dérangerait.

4523   CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, les critères ne seraient pas clairs, ne le sont pas à ce moment-ci. Ça pourrait être subjectif, c'est-à-dire...

4524   MME MORISSETTE : Oui.

4525   CONSEILLÈRE POIRIER : ...ils décideraient qui ils aident, et vous auriez peur d'être soumis à des conditions pour leur faire plaisir, c'est ça?

4526   MME MORISSETTE : Les contraintes et... oui.

4527   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4528   Est-ce que vous avez un statut d'oeuvre de bienfaisance?

4529   MME MORISSETTE : Non, Madame. J'ai entendu ça depuis deux jours. Remarquez que je vais m'y mettre en revenant.

4530   CONSEILLÈRE POIRIER : Tout à fait! On vous souhaite de le faire.

4531   Est-ce que vous pensez que cela pourrait contribuer de façon significative à l'amélioration de votre budget? Pensez-vous que le fait que vous puissiez remettre un reçu de don d'organisme de bienfaisance ferait que les gens donneraient plus, qu'il y aurait plus de dons? Est-ce que c'est quelques centaines de dollars de plus, quelques milliers de dollars?

4532   Je le sais que c'est subjectif, mais je comprends aussi que pour les radios, de mettre du temps, de l'effort dans quelque chose, il faut que ça rapporte en quelque part aussi.

4533   MME MORISSETTE : Oui.

4534   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous avez dit que vous aviez déjà beaucoup de paperasse.

4535   MME MORISSETTE : Oui, on a beaucoup de paperasse. Mais écoutez, je peux juste dire entre parenthèses, nos ressources régulières sont payées pour 35 heures, mais une radio communautaire, il faut l'avoir gravé sur le coeur, et il y a beaucoup, beaucoup d'heures de bénévole faites par les employés, parce que sinon, une radio communautaire ne pourrait pas exister.

4536   Pour le fait des organismes... avoir notre chose d'organisme de bienfaisance, je pense qu'au niveau des commerces et entreprises, oui, peut-être qu'on pourrait aller chercher des dons qui seraient... ça serait plus facile pour eux de nous donner. Dans le privé aussi.

4537   À quelle valeur? Ça, il faudrait peut-être faire l'essai une année. Mais je pense que notre population est très, très proche de notre radio, et notre levée de fonds, c'est sûr qu'on est dans une région dévitalisée, la région de la Haute-Gatineau, il n'y a pas beaucoup de sous.

4538   On a 6 800 membres, mais c'est cinq dollars la carte de membre à la radio CHGA, justement pour permettre à l'ensemble de population de dire haut et fort... c'est réellement une marque. Il y a un sentiment d'appartenance à leur radio, le cinq dollars qu'ils donnent. Puis dans une région dévitalisée, c'est déjà beaucoup cinq dollars pour bien des gens.

4539   Ça fait que si on peut leur donner... je ne pense pas que ces gens... il y a une partie de la population que ça n'affecterait pas du tout. Au niveau des commerçants, des entreprises, peut-être que ça nous aiderait, et peut-être une certaine partie de la population aussi qui gagne des salaires plus élevés, aussi ça les aiderait au niveau de leur impôt.

4540   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Je vois que c'est très différent comme contribution des membres parce que tantôt, les membres à Vancouver, j'allais sur leur fiche d'inscription, c'est $60, $100 et ainsi de suite, bien que les personnes puissent donner aussi ce qu'elles veulent. Mais chez vous, c'est cinq dollars...

4541   MME MORISSETTE : C'est cinq dollars.

4542   CONSEILLÈRE POIRIER : ...fois 6 000 ou 7 000.

4543   MME MORISSETTE : C'est ça.

4544   CONSEILLÈRE POIRIER : C'est ça.

4545   Est-ce qu'il y a moyen de nous dire à peu près, en termes de pourcentage, vos sources de revenus, quel pourcentage pour chacun? Alors, le membership, la publicité, le gouvernement parce que vous recevez de l'argent du gouvernement du Québec.

4546   MME MORISSETTE : J'ai sorti justement le pourcentage parce que j'entends depuis lundi... écoutez, j'ai été me chercher de l'information. On a 40 pour cent au niveau des publicités... 41 pour cent; 5 pour cent les contributions du milieu. Notre bingo est de 49 pour cent et 6 pour cent les autres produits.

4547   CONSEILLÈRE POIRIER : Et le bingo se fait une fois par semaine, le samedi soir?

4548   MME MORISSETTE : Une fois par semaine, le dimanche soir.

4549   CONSEILLÈRE POIRIER : Le dimanche soir?

4550   MME MORISSETTE : C'est ça. Ce n'est peut-être pas radiophonique, mais ça aide. Moi, j'ai toujours dit c'est un mal nécessaire pour notre radio. C'est ce qui nous permet de remettre à notre communauté, de donner à notre communauté, qui en a grandement besoin, ne serait-ce que pour les informations locales et régionales.

4551   CONSEILLÈRE POIRIER : Concernant le Fonds des radios communautaires qui existe, est-ce que vous avez reçu cette année de l'argent parce qu'ils disent avoir distribué 160 000 dollars?

4552   MME MORISSETTE : Non. On n'a pas présenté de projet non plus cette année.

4553   CONSEILLÈRE POIRIER : Pourquoi vous n'avez pas présenté de projet?

4554   MME MORISSETTE : On n'était réellement pas prêt à présenter un projet. On a un gros projet, c'est d'essayer de nous relocaliser. C'est pour ça que depuis plusieurs années on fait attention à nos finances pour avoir un peu de surplus pour être capable d'affecter ça à une nouvelle bâtisse, parce que celle dans laquelle on vit est réellement désuète, et on ne peut plus la réparer.

4555   C'est sur deux étages. Alors, les personnes à mobilité réduite ne peuvent pas être en ondes. Le sous-sol, il faudrait qu'il soit refait. En tout cas, il y a trop de dépenses à mettre. La seule façon, c'est de se reconstruire ou de déménager.

4556   CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, si je comprends bien, quand une source d'argent vous demande un effort supplémentaire en termes de remplir de la paperasse, aller dans un sens qui n'est peut-être pas toujours celui de peut-être votre orientation globalement, ça devient plus complexe de demander des fonds?

4557   MME MORISSETTE : Oui. Oui. C'est certain, une radio, on est là pour la communauté. Si on ne parle juste que du bingo, quand je dis c'est un mal nécessaire, écoutez là, il n'y a pas 2 000 personnes qui jouent au bingo sur une population de 20 000. Ça veut dire que tous les autres là ne nous écoutent plus. L'heure du bingo, on vient de perdre une grosse partie de notre population qui lâche les ondes parce que c'est le bingo. Si on joue au bingo, on n'écoute pas ça.

4558   CONSEILLÈRE POIRIER : Le Fonds, ce matin, a quand même présenté une nouvelle approche, en tout cas à mes yeux à moi, par rapport au document que j'avais lu d'eux. J'ai comme l'impression que maintenant ils sont plus axés vers des résultats.

4559   MME MORISSETTE : Oui.

4560   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous avez entendu ça ce matin?

4561   MME MORISSETTE : Oui.

4562   CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que vous avez des commentaires sur cette approche? Parce que, au départ, en tout cas, la perception que j'en avais, c'est qu'il y aurait des montants forfaitaires pour toutes les stations et que, ensuite peut-être, il y aurait une approche différentiée, avec des enveloppes dédiées peut-être aux nouveaux médias ou ainsi de suite...

4563   MME MORISSETTE : Oui.

4564   CONSEILLÈRE POIRIER : ...tandis que là, maintenant, c'est une approche aux résultats.

4565   Comment, d'après ce que vous avez entendu ce matin, vous réagissez à cette approche-là?

4566   MME MORISSETTE : Si on y va par le résultat, remarquez que c'est quantifiable un certain moment donné. Puis quand j'ai entendu monsieur Léger parler, je me disais, bien, au moins t'es capable de mesurer. Le projet là, on peut avoir l'idée du plus beau projet, mais il faut réellement, à la fin de tout ça, le projet, ça rapporté quoi? Alors, si on est capable de quantifier ça, je pense que l'idée n'est pas mauvaise.

4567   Mais remarquez que j'ai écouté monsieur... le dernier monsieur là...

4568   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.

4569   MME MORISSETTE : ...avec... bon bien, ça aussi...

4570   CONSEILLÈRE POIRIER : Monsieur Regan?

4571   MME MORISSETTE : Monsieur Regan. Son idée de fond, ce n'était pas fou non plus. C'était une idée... peut-être joindre ce monsieur-là, présenter au niveau du Fonds, puis qu'ils en discutent. C'est des idées... je pense qu'un certain moment donné, si tout le monde s'assoit, on va trouver une idée géniale là pour être capable de subventionner nos radios.

4572   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4573   Est-ce que les critères... parce que vous recevez de l'argent du ministère de la Communication du Québec?

4574   MME MORISSETTE : Oui.

4575   CONSEILLÈRE POIRIER : Ils ont des critères.

4576   MME MORISSETTE : M'hmm.

4577   CONSEILLÈRE POIRIER : Par exemple, il y a une subvention de base. Ensuite, il y a une subvention selon la programmation, le nombre d'heures de programmation, selon le type de région aussi où vous êtes situé.

4578   MME MORISSETTE : Oui.

4579   CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que vous pensez que les critères qui servent au ministère de la Culture et des Communications du Québec pourraient servir ou contribuer aux critères que le Fonds des radios communautaires veut se donner? Vous l'expérimenter, ce fonds-là, celui du Québec, en tout cas.

4580   MME MORISSETTE : Oui, oui. Oui, oui, oui. Remarquez qu'au niveau du ministère de la Culture et des Communications, notre subvention de fonctionnement, ce qu'ils nous demandent, la présente direction de notre plan triennal et notre reddition de compte à toutes les années par rapport à si on a atteint nos objectifs, et je trouve que c'est une belle façon de faire.

4581   Et justement, ils mettent en... on parle de radios éloignées. On parle de radios en région. On parle de radios urbaines qui n'ont absolument pas la même vue, les mêmes possibilités. On parle de bénévoles. J'écoutais la mademoiselle avant là. Les bénévoles en région là, déjà 12 bénévoles là, c'est pas mal fantastique.

4582   CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, c'est un modèle qu'on pourrait suggérer au Fonds...

4583   MME MORISSETTE : Oui.

4584   CONSEILLÈRE POIRIER : ...qui est expérimenté, qui pourrait au moins être étudié pour voir...

4585   MME MORISSETTE : Oui.

4586   CONSEILLÈRE POIRIER : ...s'il est applicable au modèle?

4587   MME MORISSETTE : À l'ensemble des Canadiens là.

4588   CONSEILLÈRE POIRIER : Tout à fait!

4589   MME MORISSETTE : C'est ça.

4590   CONSEILLÈRE POIRIER : Et pour vous, d'avoir des résultats, des indicateurs de performance, comme on dit si bien dans notre langage...

4591   MME MORISSETTE : Oui.

4592   CONSEILLÈRE POIRIER : ...qu'est-ce que ça pourrait être pour vous? Est-ce que c'est, comme on a parlé beaucoup, le succès financier dans le sens du membership de la population, la production locale, la musique? Qu'est-ce que ce serait?

4593   MME MORISSETTE : Ça serait... moi là, je dis, les indicateurs, il y en a plusieurs, parce que justement les radios communautaires, c'est diversifié.

4594   CONSEILLÈRE POIRIER : M'hmm.

4595   MME MORISSETTE : Alors, on ne peut pas s'arrêter à dire c'est juste le membership ou c'est juste telle affaire. C'est l'ensemble de tout ça.

4596   L'ARCQ du Québec a présenté son cadre de gouvernance pour l'ensemble des radios, et nous, on est en train de la mettre en place, et dans ça, il y a un tableau de barres, puis c'est justement les indicatifs face à nos demandes de notre bailleur de fonds, le ministère de la Culture et des Communications, et ça répond réellement à la musique, au temps d'antenne des contenus oraux. Ça contient... ça touche à tout.

4597   Gaétan pourrait m'aider là parce que...

4598   CONSEILLÈRE POIRIER : Allez-y.

4599   M. BUSSIÈRES : Ça va. Le livre de barres qu'on est en train d'appliquer à la radio, c'est... quand on le voit la première fois, c'est d'une lourdeur épouvantable, mais finalement, ça devient un outil très intéressant parce qu'on va même jusqu'à compiler le nombre de membres qui ont passé dans les bureaux de la radio pendant la semaine. Donc, on voit en fait l'appropriation de la station à ses membres, tout ça, puis ça va jusqu'au caractère financer, le nombre de publicités vendu cette semaine-là et tout ça là.

4600   C'est excessivement complexe.

4601   CONSEILLÈRE POIRIER : Ils parlent de gouvernance, je pense.

4602   M. BUSSIÈRES : Oui. C'est ça.

4603   CONSEILLÈRE POIRIER : Le site web aussi rentre dans ça ou pas, les nouvelles technologies? Non? Ce n'est pas un critère d'utiliser les nouvelles technologies?

4604   MME MORISSETTE : Non. Non. Non. Ça ne fait pas partie des critères, ça.

4605   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4606   Pendant que je vous ai, Monsieur Bussières, vous connaissez bien votre radio. Tantôt, vous m'avez dit que ça fait 11 ans que vous travaillez là ou 13 ans ou 15 ans?

4607   M. BUSSIÈRES : Vingt-cinq.

4608   CONSEILLÈRE POIRIER : Vingt-cinq ans.

4609   M. BUSSIÈRES : Vingt-cinq bientôt.

4610   CONSEILLÈRE POIRIER : Pardon, 25 ans. Excusez-moi. Un quart de siècle pour rendre ça encore plus noble.

4611   M. BUSSIÈRES : Ça passe tellement vite.

4612   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui, tout à fait! Vous êtes là depuis 25 ans.

4613   M. BUSSIÈRES : Oui.

4614   CONSEILLÈRE POIRIER : Je vous entends, moi, depuis quelques années. Mais j'aimerais, de votre point de vue, connaître les irritants réglementaires de ce qu'on exige à une station comme vous qui est de catégorie B.

4615   M. BUSSIÈRES : C'est ça. Je m'enlignerais tout de suite sur le fameux 25 pour cent de créations orales. Aujourd'hui, cette semaine...

4616   CONSEILLÈRE POIRIER : Orales ou morales?

--- Laughter

4617   M. BUSSIÈRES : On n'a pas de problème en ce moment à le réaliser, sauf que, aussitôt qu'arrive le mois de mai jusqu'à la rentrée de septembre, je vous avouerai qu'il donne des sueurs froides, ce règlement-là, parce que je ne suis pas toujours capable de l'atteindre, pour 1001 raisons.

4618   La première, c'est que, finalement, la saison des vacances approche, le temps de la pêche arrive, et je perds énormément de ressources, tant des ressources salariées que des ressources bénévoles.

4619   Donc, de descendre à 15 pour cent au lieu du fameux 25 imposé en ce moment, nous, ce serait salutaire, et je vous avouerai, Madame Poirier, que je ne diminuerais pas ce que j'offre en ce moment en créations orales à ma population, parce que c'est le success story de la station CHGA, nous autres. Notre implication, tout ce qu'on traite au niveau du verbal là, c'est l'histoire à succès de la radio CHGA.

4620   Donc, ce ne serait qu'un coussin confortable pour quand arrive le mois de juillet, bien, je sois encore capable de respecter ma promesse de réalisation.

4621   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous êtes le premier à nous dire ça que dans le temps, effectivement, ça crée une problématique. Alors, c'est un élément intéressant. Durant la chasse aussi, je suppose?

4622   M. BUSSIÈRES : Tout à fait, oui. Mais en septembre, ça recommence. Après ça, oui, on peut reconnaître la même problématique quand le chevreuil va commencer, mais je te dirais que c'est moins pénible que pendant la période estivale.

4623   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Et ça, ça prouve que chaque radio communautaire a sa propre réalité.

4624   M. BUSSIÈRES : Oui.

4625   CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.

4626   M. BUSSIÈRES : Totalement.

4627   CONSEILLÈRE POIRIER : On va continuer tantôt avec les irritants...

4628   M. BUSSIÈRES : Oui.

4629   CONSEILLÈRE POIRIER : ...mais je veux rester avec le fameux 15 pour cent là. J'aimerais savoir combien il y a de répétitions dans ce que vous présentez et quel est le pourcentage actuel que vous atteignez en créations orales.

4630   M. BUSSIÈRES : Actuellement, on fait entre 26 et 27 pour cent de créations orales par semaine.

4631   CONSEILLÈRE POIRIER : M'hmm.

4632   M. BUSSIÈRES : Et pour ce qui est des répétitions, il n'y en a pas beaucoup. Il y a peut-être un deux heures de répétitions par semaine chez nous en ce moment là.

4633   CONSEILLÈRE POIRIER : Ah, mon Dieu! Alors, c'est de la production originale ou vous...

4634   M. BUSSIÈRES : Oui. Il y a...

4635   CONSEILLÈRE POIRIER : ...ou vous achetez aussi à l'extérieur?

4636   M. BUSSIÈRES : Il y a deux heures par semaine qui est vraiment acheté, puis j'ai un six heures supplémentaires qui est fourni d'autres stations du réseau de l'ARCQ.

4637   CONSEILLÈRE POIRIER : O.K.

4638   M. BUSSIÈRES : Notamment, pour la musique de catégorie 3, j'ai une émission folklorique produite à chaque semaine, puis elle est superbement bien documentée.

4639   CONSEILLÈRE POIRIER : Elle vient d'où?

4640   M. BUSSIÈRES : Elle vient de la radio de Joliette-Saint-Gabriel-de-Brandon, CFNJ.

4641   CONSEILLÈRE POIRIER : Je viens de là. J'étais certaine que ce serait de là.

4642   M. BUSSIERES: Ah, oui!

--- Laughter

4643   CONSEILLÈRE POIRIER : Écoutez, du côté, donc, 15 pour cent... vous venez de parler de musique catégorie 3.

4644   M. BUSSIÈRES : Oui.

4645   CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que vous appuyez la demande de l'ANREC de l'abolir aussi?

4646   M. BUSSIÈRES : Oui.

4647   CONSEILLÈRE POIRIER : Pourquoi?

4648   M. BUSSIÈRES : Totalement, parce qu'on est rendu en 2010, et j'ai l'impression que les gens qui ont à vouloir écouter ce type de musique là, parce que ça comprend le classique et tout ça -- nous, on a choisi l'option folklore -- ces gens-là peuvent l'écouter, la télécharger, aller sur iTunes, des choses comme ça. Les gens peuvent, finalement, consommer ce type de musique là pour auditoire spécialisé au moment où ils le désirent et non pas au moment où est-ce que la station décide, finalement, de placer ça dans sa grille horaire.

4649   CONSEILLÈRE POIRIER : C'est le même argument qu'on a entendu pour la majorité là.

4650   M. BUSSIÈRES : Oui.

4651   CONSEILLÈRE POIRIER : C'est le vôtre aussi?

4652   M. BUSSIÈRES : Oui. Oui.

4653   CONSEILLÈRE POIRIER : C'est vraiment votre réalité?

4654   M. BUSSIÈRES : Oui, tout à fait.

4655   CONSEILLÈRE POIRIER : Il n'y a personne qui vous a dit de dire ça?

4656   M. BUSSIÈRES : Non, absolument pas. Absolument pas.

--- Laughter

4657   CONSEILLÈRE POIRIER : Les hits, est-ce que vous en jouez beaucoup?

4658   M. BUSSIÈRES : Non. Je te dirais qu'il n'y en a pas énormément. Je fais jouer à peu près près de 200 chansons par jour, puis il y a peut-être une cinquantaine de hits là-dedans.

4659   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4660   Alors, est-ce que la crainte que nous ont exprimée certaines radios commerciales à l'effet que si on vous octroyait plus de flexibilité dans la réglementation, ça pourrait faire en sorte que vous entrez davantage en compétition avec eux, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ou qu'est-ce qui vous distingue vraiment, à ce moment-là, si on rend la réglementation plus souple?

4661   MME MORISSETTE : Moi, je dirais que ça ne changerait pas... au niveau de la publicité, on le dit assez souvent qu'on est complémentaire des radios privées. Bien, dans la publicité aussi, on est complémentaire parce que les gens qui vont venir prendre de la publicité chez nous veulent rejoindre une autre partie de la population qu'ils n'ont pas avec les grands réseaux. Alors, ils viennent chez nous.

4662   CONSEILLÈRE POIRIER : Pourquoi les grands réseaux ne les attirent pas?

4663   MME MORISSETTE : À cause du contenu. Si on parle du contenu...

4664   CONSEILLÈRE POIRIER : Le contenu ou la publicité ou les deux ou...?

4665   MME MORISSETTE : Bien, c'est surtout, moi, je dirais, le contenu. Si on nous écoute à la radio CHGA -- et on a une cote d'écoute assez remarquable pour note région -- c'est parce qu'on vient de toucher à notre population, et ils sont intéressés à nous écouter. Ça fait que c'est sûr que l'entrepreneur ou l'entreprise est intéressée à mettre de la publicité chez nous aussi.

4666   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous n'êtes pas inscrit au BBM?

4667   MME MORISSETTE : Non. On était inscrit. On a coupé à cause du coût et ce que ça pouvait nous rapporter.

4668   Mais là, je vais laisser la parole à Gaétan parce que lui va être capable d'expliquer réellement, au niveau du BBM, le problème.

4669   M. BUSSIÈRES : Bien, au niveau du BBM, c'est une histoire très courte. On avait un problème d'échantillonnage avec BBM. On était sondé une fois par année. C'était à la saison d'automne. Puis vraiment, le nombre de cahiers qui retournaient à BBM pour fin d'analyse, nous autres, ça ne faisait vraiment pas notre affaire.

4670   CONSEILLÈRE POIRIER : O.K. Donc, comment vous faites pour savoir si vous avez une bonne cote d'écoute, parce que vous venez de parler de cote d'écoute là?

4671   M. BUSSIÈRES : Oui. Bien actuellement, ce qu'on fait, on le fait aux deux ou trois ans, et ça se fait, en ce moment, cette semaine. On fait un sondage plus qualitatif d'une firme comme SOM ou Crop.

4672   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous payez votre propre sondage. Est-ce que vous avez parlé de cette avenue-là aux autres radios communautaires comme étant une façon de peut-être au moins obtenir un peu plus d'information sur leur auditoire?

4673   MME MORISSETTE : Ça été une idée de l'Association des radios communautaires. Ils sont en train de travailler avec Crop pour être capable de monter un cahier pour les radios communautaires, pour justement avoir le bon taux, être capable de présenter ça aussi au niveau du national là.

4674   CONSEILLÈRE POIRIER : C'est sûr que ça ne sera pas comparable aux résultats du BBM à ce moment-là.

4675   MME MORISSETTE : Non.

4676   CONSEILLÈRE POIRIER : Mais les commanditaires chez vous, ce n'est pas ce qu'ils recherchent?

4677   MME MORISSETTE : Non. Ils recherchent le restant de la population qui n'est pas touchée par les grands réseaux.

4678   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4679   Est-ce que vous exploitez votre antenne à pleine capacité en termes de puissance actuellement ou est-ce que vous allez être touché par la réglementation d'Industrie Canada qui va faire en sorte que si vous n'utilisez pas votre pleine fréquence, vous allez la perdre d'ici le 31 août 2011?

4680   M. BUSSIÈRES : On est à pleine capacité, nous.

4681   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous êtes à pleine capacité?

4682   M. BUSSIÈRES : Oui.

4683   CONSEILLÈRE POIRIER : Le 1er janvier. Excusez-moi pour l'erreur de date. Alors, vous êtes à pleine capacité.

4684   M. BUSSIÈRES : Oui.

4685   CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, ce règlement-là ne vous crée pas de problème là?

4686   M. BUSSIÈRES : C'est ça.

4687   CONSEILLÈRE POIRIER : Tout à fait!

4688   Êtes-vous une radio de communauté ou communautaire ou de communautés? Je vole la question à monsieur Arpin.

4689   MME MORISSETTE : Monsieur Arpin...

4690   CONSEILLÈRE POIRIER : Il ne l'a pas posée en premier. Alors, il l'a perdue.

--- Laughter

4691   LE PRÉSIDENT : Non, mais elle était là.

4692   MME MORISSETTE : Oui.

--- Laughter

4693   MME MORISSETTE : Depuis lundi, je vous entends dire ça, puis je me disais, ah, mon Dieu, il va certainement poser la question.

4694   Mais c'est bien de poser la question. Mais moi, quand j'ai entendu... pour nous, chez nous, la radio CHGA, on se présente comme une radio régionale. On ne parle jamais qu'on est communautaire. C'est comme ici, tout le monde le sait qu'on est une radio communautaire, mais quand on dit, on parle la radio régionale CHGA.

4695   Pourquoi radio de communauté pas de « s »? Moi, je dirais c'est peut-être une perception. Je ne le sais pas là. Moi, je penserais, peu importe si c'est multi-ethnies, il y a quatre sortes de communautés ou il y en a seulement une, au moment où on parle à une partie de la communauté, alors, on est la radio de communauté de ces gens-là, et si le lendemain on parle à une autre... les Autochtones, bien là, c'est la radio de communauté des Autochtones. Alors, moi, je le prendrais de cette façon-là quand on a parlé de communauté.

4696   CONSEILLÈRE POIRIER : Et pour compléter, pour encore voler une question à monsieur Arpin, est-ce que le communautaire est mal perçu dans votre région? Parce que ça ne semble pas être la réalité partout...

4697   M. MORISSETTE : Non.

4698   CONSEILLÈRE POIRIER : ...et monsieur Arpin semble avoir besoin d'être convaincu, si vous avez à le convaincre. Peut-être que vous ne réussirez pas à le convaincre.

4699   M. MORISSETTE : Bien, remarquez que c'est réellement... dans certains coins, oui, c'est péjoratif. On dit c'est communautaire. C'est, un, égal... communautaire égale pauvre, égale non professionnel. C'est surtout ce côté-là.

4700   Moi... on travaille à la radio pour être de plus en plus professionnel. On donne de la formation de plus en plus aux employés pour présenter une radio de qualité. Communautaire, ça nous a nui un certain moment donné. Peut-être c'est juste dans ma tête, remarquez, mais c'est pour ça que, oui, je suis d'accord avec l'idée de radio de communauté.

4701   CONSEILLÈRE POIRIER : M'hmm.

4702   MME MORISSETTE : Je l'emploie parce que c'est... on est tellement à la proximité de notre communauté, on fait partie intégrante de notre communauté.

4703   CONSEILLÈRE POIRIER : M'hmm. Je me rappelle de l'instigation des CLSC avec des agents communautaires. Est-ce que ça sonne quelque chose dans vos oreilles, les agents? Non? Bon, je lançais une piste de ce côté-là.

4704   Nouveaux médias. Moi, je sais que dans votre coin, il y a beaucoup de gens qui me disent que l'accès Internet, c'est encore du dial up, c'est-à-dire par téléphone, et donc, ça rend ça difficile pour les radios de se faire entendre de cette façon-là.

4705   Alors, Monsieur Bussières, bon, vous diffusez quand même sur les nouveaux médias?

4706   M. BUSSIÈRES : Oui. On a revampé notre site Internet. Ça fera un an au printemps. On a investi là-dedans. Il y a une demande.

4707   Et on est streamé. On est là-dessus depuis aussi pas loin d'un an.

4708   On est très étonné du nombre de gens qui peuvent nous écouter. On a entre 150 et 200 connexions quotidiennes du lundi au vendredi. Ça écoute de 10 minutes jusqu'à 12, 13 heures. C'est très varié.

4709   Et la fin de semaine, le nombre de connexions va jusqu'à 1 200 pendant nos émissions Country Western, et ça écoute de la Floride, ça écoute de partout. On est les premiers à tomber à terre. On ne le croyait pas là.

4710   CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que ça vous apporte quelque chose de plus, le fait d'être diffusé sur les nouveaux médias, sur le plan financier, par exemple? Et je parle membership et publicité à ce moment-là.

4711   MME MORISSETTE : À l'heure actuelle, non, mais c'est une avenue qu'on est en train d'essayer de développer. C'est sûr que ça fait un an là qu'on est réellement installé sur le site web. Là, on est rendu à l'essai. Au niveau des publicités sur le site web, encore, on ne sait pas trop, trop. C'est les balbutiements du début, mais on... Je pourrais vous répondre peut-être dans un an ou deux lorsqu'on va avoir pris de l'expérience à ce niveau-là, parce qu'on ne sait pas trop, trop comment travailler avec le site web, et on se renseigne.

4712   CONSEILLÈRE POIRIER : Et c'est positif à ce moment-ci avec...

4713   MME MORISSETTE : Oui. Bien oui.

4714   CONSEILLÈRE POIRIER : ...parce qu'on a entendu certaines universités qui sont capables d'avoir seulement 12 connexions au maximum là, ce matin. Alors, vous avez quand même un bon service de bande large?

4715   M. BUSSIÈRES : Oui, parce que le nombre de connexions, c'est illimité, nous, en ce qui nous concerne.

4716   CONSEILLÈRE POIRIER : Ah, bon! C'est bien.

4717   M. BUSSIÈRES : Puis ça, c'est encore une entente avec les gens de l'Association des radios communautaires du Québec là...

4718   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.

4719   M. BUSSIÈRES : ...qui ont réussi à trouver des entreprises pour ça.

4720   CONSEILLÈRE POIRIER : Oui.

4721   Les radios, vous dites 11 emplois, vous avez des bénévoles. Est-ce qu'il y a des bénévoles techniciens à d'autres niveaux que la programmation aussi ou c'est uniquement à la programmation?

4722   M. BUSSIÈRES : À la programmation, mais il y a d'autres bénévoles. Quand on prépare notre campagne de carte de membre annuelle, il y a plusieurs personnes qui se greffent à l'équipe pour faire la distribution des cartes de membre puis voir à la vente de ça.

4723   CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, si on avait à comptabiliser l'ensemble des bénévoles, c'est plus que neuf bénévoles là, comme vous le disiez tantôt?

4724   MME MORISSETTE : Ah, oui, oui! On pourrait calculer 150 certain, certain, parce que juste les bénévoles du... Si on calcule nos commerçants, nos dépanneurs, nos épiceries qui vendent nos cartes de membre à la grandeur de notre territoire... on a un territoire de 13 000 kilomètres carrés là. C'est-tu ça?

4725   M. BUSSIÈRES : Oui.

4726   MME MORISSETTE : Oui. O.K. Treize mille kilomètres carrés. Ça fait qu'on a des bénévoles à peu près dans toutes les municipalités. On a des dépanneurs qui vendent nos cartes de membre lors de notre période de recrutement à la grandeur. Si on calcule tous ces gens-là, on dépasse le 200 là. Puis au niveau... ne serait-ce que la journée de notre radiothon, il y a une centaine de bénévoles.

4727   CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

4728   Une radio comme vous, en supposant... bon, je sais que vous avez connu des périodes financières difficiles. Vous étiez en déficit pendant de nombreuses années. Est-ce que vous connaissez le mot « surplus » maintenant, vous aussi, ou...?

4729   MME MORISSETTE : Écoutez, depuis quelques années, c'est ce que je disais tout à l'heure, on s'est organisé pour avoir des surplus pour être capable de se relocaliser. Ça nous prend une base pour être capable de se relocaliser. Alors, depuis une couple d'années là, nous faisons des surplus, mais c'est très difficile.

4730   On a toujours juste un journaliste. On a... notre directeur de programmation, il est animateur, il est concepteur publicitaire. Nos animateurs sont concepteurs publicitaires en même temps. On a restreint partout pour être capable de sortir des sous, puis se garder un actif affecté à notre nouvelle bâtisse.

4731   CONSEILLÈRE POIRIER : Est-ce que c'est une sorte de fonds dédié pour...

4732   MME MORISSETTE : Oui, pour la nouvelle bâtisse. Ça fait qu'à partir du moment où on va avoir réussi à déménager, là, c'est sûr que... Puis ce qui nous aide aussi à mettre un peu de sous de côté, c'est que la bâtisse où nous sommes à l'heure actuelle, elle est payée, et nous sommes exemptés de taxes. Ça fait qu'on n'a pas de loyer à payer. Ça fait que ça, ça aide grandement.

4733   CONSEILLÈRE POIRIER : Vous êtes propriétaire de l'édifice?

4734   MME MORISSETTE : Nous sommes propriétaire de notre édifice, et là, c'est ce qui va nous permettre... ça va nous permettre de nous relocaliser. Ça nous a permis de mettre des sous de côté un peu pour cette relocalisation-là. Par après, bien, c'est sûr que nos budgets vont être réellement plus serrés si on veut continuer puis développer encore.

4735   CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, si une radio comme vous, avec 11 employés, les bénévoles, une radio qui diffuse beaucoup de nouvelles locales, donc, qui est créateur d'emplois, qui permet aussi d'occuper le territoire, si ça devait fermer ses portes, qu'est-ce qui se passerait chez vous? Parce que ça fait 30 ans que vous êtes là. Vous avez passé des périodes difficiles.

4736   Est-ce qu'il y aurait quelqu'un d'autre pour prendre la relève? Est-ce que vous pensez que ça laisserait la place à la radio commerciale d'être plus locale, parce que là, elle se sent peut-être en compétition avec vous, puis ne va pas sur le plan du marché chercher assez de revenus publicitaires?

4737   MME MORISSETTE : Non. Moi, je pense qu'il y aurait une révolution.

--- Laughter

4738   MME MORISSETTE : C'est sûr qu'on est ancré dans notre milieu, mais on a travaillé fort pour réussir ça. Ça ne s'est pas fait de même en disant nous sommes la radio communautaire et voilà, tout est beau. Ce n'est pas ça.

4739   C'est travaillé au jour le jour, et on travaille au jour le jour encore, ne serait-ce qu'avoir de l'information de notre population, qu'est-ce qu'ils veulent de leur radio. On a une ligne commentaires. On a le site web. Ils peuvent nous appeler. On fait deux événements par année pour rejoindre l'ensemble de la... pas juste nos membres, mais l'ensemble de la population.

4740   On a un dîner de hot dog qui fait déplacer de 600 à 700 personnes le midi, et ces gens-là viennent nous voir, puis ils nous disent : Bien, écoute, ça, c'est bon. Vous devriez refaire ça, c'était le fun, ça, on a aimé ça. Ça, on n'aime pas ça, c'est platte, ça, il est platte, lui.

4741   Ils sont de même là. C'est comme... c'est leur radio. Alors, c'est ça, mais c'est toujours à travailler au jour le jour et à continuer. On a des réunions régulièrement à toutes les semaines justement parce qu'on se promène dans notre région. On est connu. On va faire notre épicerie.

4742   J'ai toujours dit, une épicerie, allez chercher une pinte de lait, nous autres, au coin là, ça prend une heure parce qu'on est arrêté. Là, on dit : Ah! On a aimé ça cette semaine, mais là, vous n'avez pas parlé de telle affaire. Comment ça vous n'avez pas parlé de ça?

4743   C'est ça la radio en région. C'est comme... Ça fait que c'est partout où on va chercher cette... C'est pour ça que je vous dis, il va avoir une révolution si la radio CHGA ferme demain matin.

4744   CONSEILLÈRE POIRIER : Alors, je ne pourrais pas vous laisser sur une meilleure note. J'arrête mes questions, Monsieur le Président du panel.

4745   MME MORISSETTE : Merci.

4746   LE PRÉSIDENT : Merci. J'aurais une couple de petites questions.

4747   Il y a une radio autochtone dans votre coin, hein, parce qu'il y a une réserve juste à côté, puis ils ont leur propre radio?

4748   MME MORISSETTE : Oui, effectivement.

4749   LE PRÉSIDENT : Mais est-ce que vous avez des émissions avec des Autochtones sur CHGA même?

4750   MME MORISSETTE : On a fait...

4751   LE PRÉSIDENT : Parce que j'ai vu que récemment vous avez eu quelque chose.

4752   MME MORISSETTE : Oui, c'est ça. On essaie... écoutez, là, on est en train de travailler sur un projet pour faire une émission avec eux. Je ne sais pas si ça va réussir. Écoutez, on sait que ce n'est pas toujours évident là, mais on essaie de faire une émission justement pour les présenter à la population, puis dire, écoutez, les Autochtones, les Algonquins, c'est leur légende, leur nourriture, leur santé. Ils ont beaucoup de soins par les plantes. On veut les inviter, puis faire une émission avec eux autres pour ça.

4753   Je suis en contact à l'heure actuelle avec un monsieur Lafontaine qui est rendu là. C'est un francophone, un Canadien, et lui se trouve à s'occuper des communications à travers les radios -- attendez un peu là que je ne me mêle pas -- les radios autochtones, mais du coin comme Lac-Barrière, le Kitigan Zibi, puis il y en a une dans le coin de l'Abitibi.

4754   En tout cas, il y a comme trois radios, puis c'est justement ce qu'il m'a appelé pour essayer de travailler ensemble à faire des émissions, aller les aider. Puis en même temps, bien, nous autres, on va faire des émissions qui... On est en train de travailler sur ce projet-là, mais comme je vous dis, il est réellement à l'ébauche à l'heure actuellement. Mais c'est de longue haleine travailler avec les Autochtones.

4755   LE PRÉSIDENT : Est-ce qu'il y a seulement des Algonquins à la réserve de Maniwaki?

4756   MME MORISSETTE : Oui. M'hmm.

4757   LE PRÉSIDENT : Parce que je me souviens que je suis allé... j'avais rencontré des Cris à la Baie-James, mais qui avaient fait leurs études à Maniwaki, puis qui avaient vécu à la réserve de Maniwaki, mais ils avaient vécu à ce moment-là dans des familles algonquines. C'est ça.

4758   MME MORISSETTE : Oui, c'est ça, à Kitigan Zibi.

4759   LE PRÉSIDENT : Oui.

4760   Les nouveaux médias. Je regarde, je suis sur votre site. Je vois que vous avez l'Auberge du Draveur comme client là, Branchaud image et son, la Caisse populaire de Gracefield.

4761   Est-ce que c'est des clients qui sont aussi annonceurs à la radio ou bien si c'est des clients qui sont exclusivement des clients de l'Internet?

4762   MME MORISSETTE : Ce sont des clients de la radio, puis sur Internet, c'est offert gratuitement.

4763   LE PRÉSIDENT : C'est offert gratuitement.

4764   MME MORISSETTE : À l'heure actuelle.

4765   LE PRÉSIDENT : À l'heure actuelle.

4766   MME MORISSETTE : Oui.

4767   LE PRÉSIDENT : Vous avez dit qu'il y avait une radio commerciale à Maniwaki. Je crois que c'est une réémettrice de Mont-Laurier, hein?

4768   MME MORISSETTE : Non.

4769   LE PRÉSIDENT : Ce n'est pas une station locale, hein?

4770   M. BUSSIÈRES : Je vais répondre, Monsieur Arpin. Oui, c'est une radio locale qui appartient à un homme d'affaires de Mont-Laurier, mais effectivement, c'est vraiment un poste de radio locale.

4771   LE PRÉSIDENT : C'est réellement un poste de radio locale?

4772   M. BUSSIÈRES : Oui. Dans les années 80, il y avait le réseau des Laurentides avec une répétitrice à Maniwaki.

4773   LE PRÉSIDENT : Bon, c'est ça, oui.

4774   M. BUSSIÈRES : Mais les gens... il y a des intérêts locaux qui ont repris ça.

4775   LE PRÉSIDENT : Nos 30 ans se croisent.

4776   M. BUSSIÈRES : Oui. Oui, c'est cela.

--- Laughter

4777   LE PRÉSIDENT : Mesdames, Monsieur, je vous remercie beaucoup de votre présentation.

4778   Nous allons passer à la prochaine intervention.

4779   LA SECRÉTAIRE : Merci, Monsieur le Président.

4780   Our next presenter will be via audioconference in about 40 seconds.

--- Pause

4781   THE SECRETARY: Good afternoon, Mr. Weston. Can you hear me?

4782   MR. WESTON: Yes, I can.

4783   THE SECRETARY: Welcome to this hearing.

4784   MR. WESTON: Thank you for allowing me to appear.

4785   THE SECRETARY: All right. So please introduce yourself to the panel for the record and you have 10 minutes for your presentation.

4786   MR. WESTON: Thank you.

PRESENTATION

4787   MR. WESTON: Well, my name is Lee Weston and I have been involved in a number of applications in front of the CRTC as well as a lot of community arts and cultural initiatives over the years.

4788   There's three things I want to talk to you about today: FM channels 5 and 6, the for-profit question and finally the Commission itself.

4789   So for channels 5 and 6, the U.S. doesn't define community radio the way we do but has always reserved 20 percent of their FM bandwidth for not-for-profits. Canada has never...

4790   THE SECRETARY: Excuse me, Mr. Weston, I'm going to have to interrupt you. We're going to have to wait for about two minutes. We have technical problems right now.

4791   MR. WESTON: Oh, no problem.

4792   THE SECRETARY: So hold on please.

--- Pause

4793   THE SECRETARY: All right, Mr. Weston. Are you still there?

4794   MR. WESTON: I am. I don't know quite where we left off, so hopefully people heard my introduction and I will just try my presentation.

4795   THE SECRETARY: All right, you may go ahead now.

4796   MR. WESTON: Okay.

4797   FM on TV channels 5 and 6. As I said, the U.S. doesn't define community radio the way we do but they do reserve 20 percent of their FM band for not-for-profits. Canada never reserved anything for community broadcasters.

4798   Today, campus radio aside, most Canadians don't have any community radio, and in too many places the frequencies are all used up, so never will. For example, I asked Jim Moltner to find me space for a 5-watt developmental licence anywhere in Toronto. His answer: Not possible.

4799   So this brings us to channels 5 and 6. They're right next to existing FM. One of those two is available everywhere in Canada. In most places, both are.

4800   It's where FM is in Japan, which is important because it means transmitters are available today and consumer radios covering channels 5 and 6 plus existing FM would be available basically 60 days plus your manufacturing and shipping costs and at about the same or similar price of today.

4801   And then there is a basis where the call had some comments that the CRTC has no jurisdiction over that. Actually, 3.1 of the Act does give you some jurisdiction over it and Industry Canada continues, regularly continues to contravene 3.1 of the Act with respect to community broadcasters. So you do have some power to act.

4802   Moving now, you asked a question about for-profit stations. I have sat on many not-for-profits and I'm sitting on a not-for-profit right now, which would only exist because it is a not-for-profit. But in terms of my answer for radio, community TV sadly mostly means BDU TV channels -- BDU channels and Rogers is not a not-for-profit entity.

4803   Independent community television was introduced in 2002-61 and allows for for-profits. So unless the Commission can show good reason why radio is fundamentally different, the Commission should not prohibit for-profits.

4804   Now, I wish I could see your guys' eyes at the moment -- this is one thing about talking on the radio -- because the main problem for community broadcasters is not policy but the Commissioners, guys I can't see looking back at me right now.

4805   You pay so little attention to community applications that the result is a hugely biased and grossly unfair process. Commissioners who do not know what the community policy is, commissioners who sit at hearings only as placeholders while a single Commissioner proceeds solely on the basis of staff notes, commissioner who probably through inattention display consistent bias against community broadcasters and in favour of cable companies and lead staff to do the same.

4806   Now, my examples are going to come from community TV because I know them better but there's one policy for community TV and radio and there's one set of Commissioners. So these examples will hopefully help a bit.

4807   In an independent community TV application, the Commissioners mistook a community application for a specialty channel application and that's explicit in the transcript. One Commissioner might make that mistake but three of three Commissioners doing their jobs could not make that mistake.

4808   Now, let's look at two consecutive decisions starting with the same application. The Commission declines an independent digital only community channel, explains that bandwidth must be justified and sets out criteria for future applications.

4809   Next up is an application from Rogers for a VOD channel. This application didn't meet a single one of the criteria the Commission just set. They didn't write any comment on this and approved a VOD channel which can use 1,000 to 10,000 more bandwidth than a digital channel. And to add insult to injury, Rogers proudly introduced Fireplace HD, a burning log in high definition 25 hours a day.

4810   Now, I've seen community applications from independents accepted by the Commission but never processed, refused without reason, refused without reason and when challenged provided in writing a reason, the Commission has policies and procedures, after which they told the applicant that they had already been given a reason and they wouldn't get another.

4811   All are violations of regulations and the Commission violates regulations the other way.

4812   A BDU disqualified itself from appearing at a hearing but the Commission staff explained that BDUs are automatically allowed to appear if carriage is mandatory without requirement to seek leave. It's not true.

4813   Now, I could go on, I could give you a long list of things. The problem is that you are not putting -- it becomes this incredibly biased and unfair process. Whether you are inherently as Commissioners biased and unfair, I doubt that, but you are just not putting the effort and the work into it and so it is coming out that way.

4814   So who cares about a new policy when our application, the one that we submitted, showed the Commissioners had no idea that the current policy even existed, although it was three years old? Who cares about a new policy when the Commissioners put so little effort into community hearings they can mistake a community channel a for specialty channel application? Who cares about a new policy when Commissioners set very high standards for approval, then only apply those standards to independents?

4815   What I am asking the Chairman -- I have been very impressed with the Chairman and his actions and his goals and his philosophy, but I have noticed as far as I'm concerned his influence tends to extend as far as his physical presence and that's not good enough.

4816   Thank you guys very much.

4817   THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Weston. It's the Vice-Chairman who is talking.

4818   MR. WESTON: Yes.

4819   THE CHAIRPERSON: I don't know if you have been following the hearing over the last three days.

4820   MR. WESTON: I have picked up bits of it.

4821   THE CHAIRPERSON: Well, I'm tempted to say that the Members that are on this Panel have done their homework carefully and deeply and the questions that they are asking are relevant and they are not questions suggested by the staff. Staff has helped in preparing the hearing, but the questions are really the questions of the Commissioners.

4822   I can assure you, if you had been here and seen each of us and would have stayed for a while, then you would have surely come to the conclusion that the Members had prepared themselves.

4823   I will ask Commissioner Patrone to ask you some questions, if he has any.

4824   COMMISSIONER PATRONE: Thank you, Mr. Vice Chair.

4825   Thank you for your presentation, Mr. Weston. You have raised a number of issues that are outside the scope of this proceeding. Perhaps the burning log in High Def could be the focus of a future hearing, but I think we are going to stick fairly close to the subject at hand, if that is okay.

4826   MR. WESTON: Well, first of all, I realize that I was outside the scope of this hearing when I was saying that this hearing really doesn't do any good if you people don't work harder and don't know what the policies you pass are and things like that.

4827   With regard to the burning log, my point in that was to show three successive decisions by the Commission which had the effect of -- had an effect which I don't think anyone would consider desirable in terms of standards and in terms of ways of doing things.

4828   COMMISSIONER PATRONE: Okay. Mr. Weston --

4829   MR. WESTON: Yes.

4830   COMMISSIONER PATRONE: -- I just have a few questions --

4831   MR. WESTON: Okay.

4832   COMMISSIONER PATRONE: -- for you regarding your presentation and for the written submission which you made as well; okay?

4833   MR. WESTON: Yes.

4834   COMMISSIONER PATRONE: You did mention, for instance, that:

"Canada never reserved anything for community broadcasters."

4835   Obviously you are referring to spectrum?

4836   MR. WESTON: Yes.

4837   COMMISSIONER PATRONE: Apart from your recommendations regarding channels 5 and 6, where there is spectrum available, do you feel that the frequency should be reserved for community radio stations?

4838   MR. WESTON: It's probably an unnecessary effort at this point because -- well, you could set a standard for it and you might find it would apply in some places, so I would have to say yes, it should be done. But you shouldn't expect very much from it and the reason you shouldn't expect very much from it is in the areas where there is spectrum available in most cases there is a lot of spectrum available because you are in the middle of nowhere. So it won't really help you there.

4839   For little bits of community spectrum that may exist in urban areas, in popular areas, it probably would be worthwhile to reserve them or at least bear them in mind when you are making these decisions. Because you do other things like allow two commercial radio stations to short-space each other and since community radio, according to Industry Canada, exists in the spaces in between, you are following policies which allow to eliminate all the spaces in between.

4840   So yes, I would say that I am setting the criteria where you don't have -- you have to pick a number, but if you don't have more than a certain number of community radio stations in the area and there is less than so many spots left, then I think it should be, you know, save the last spot for community radio.

4841   COMMISSIONER PATRONE: Okay. Could you discuss the current rules vis-à-vis protection or lack thereof as far as low-power stations are concerned? Do you think this needs to be addressed better in terms of notifying community radio stations of their risk, assuming that applications come forward?

4842   MR. WESTON: Well, first of all, let me go to the hard line -- the harder line of it is -- I know we are doing radio, but on the television side, I think that the policy actually contradicts the Act, because all community television stations have to be low power and they are always first to go, which to me contradicts 3.1(b).

4843   I think with radio you are getting pretty close to that. 3.1(b) of the Act establishes community, government and commercial stations as peers -- not equals but as peers, and you are not in effect getting that.

4844   I think that the Commission should take a line of really pushing the 3.1(b) of the Act on Industry Canada and saying this has to be effective and meaningful, because I don't think it's meaningful.

4845   COMMISSIONER PATRONE: Mr. Weston, did you have an answer for this question that I asked?

4846   MR. WESTON: I think I did.

4847   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4848   MR. WESTON: I'm sorry, could you clarify where you --

4849   COMMISSIONER PATRONE: We were talking about low-power stations and notification during times when applications come forth that could potentially put that frequency at risk.

4850   MR. WESTON: Well, I don't quite understand because it's always -- a low-power station is always at risk, not only at application time --

4851   COMMISSIONER PATRONE: I was referring to notification, Mr. Weston, notification for those who operate the station.

4852   MR. WESTON: Do I think notifying the applicant would be helpful?

4853   COMMISSIONER PATRONE: Well, there has been suggestions that notification should be improved in cases where the operators of that station run the risk of being bumped.

4854   MR. WESTON: Well, I don't think notifying them is going to be of any help whatsoever. I think they already know that.

4855   COMMISSIONER PATRONE: Okay. So you don't think it's necessary? You don't think it's necessary to improve notification. Is that correct, sir?

4856   MR. WESTON: No. I think you should stop the practice.

4857   COMMISSIONER PATRONE: Stop the practice of what exactly?

4858   MR. WESTON: I believe a licensed low-power station shouldn't be treated any worse than anyone else and shouldn't be bumped afterwards.

4859   COMMISSIONER PATRONE: I'm sorry, are you suggesting that they should not be bumped, that they should in fact be protected?

4860   MR. WESTON: Yes.

4861   COMMISSIONER PATRONE: Okay. So they should not be subject to bumping.

4862   MR. WESTON: Notification is just sort of a trite way of, you know, well, we will give you better notification that you are going to be kicked off the air. Oh, great. Well, so what?

4863   The very fact of being kicked off the air, you ask somewhere else, is it a problem? Of course, it is a problem from the very beginning from trying to get people as sponsors, trying to get volunteers, trying to get grant money. The fact that you can disappear overnight is a huge problem.

4864   COMMISSIONER PATRONE: Thank you for that.

4865   In your submission, Mr. Weston, you write that:

"Internet radio is superior to FM for reaching people all over the country..."

4866   I'm just quoting you here.

4867   MR. WESTON: Yes.

4868   COMMISSIONER PATRONE:

"...but an inferior way to reach people in your neighbourhood."

4869   MR. WESTON: Yes.

4870   COMMISSIONER PATRONE: Could you explain that? Could you help me understand that a little better?

4871   MR. WESTON: Well, certainly. One example was that we used to -- I, with a partner, ran a thing that sold obscure Canadian Ontario folk music and yet we got sales from all over the planet, and Lord knows how.

4872   So it's great if you are a commercial broadcaster and what you just care about is the number of people who listen and the number of ads you sell, but if you are a community broadcaster who cares about addressing the people in your neighbourhood, it is very hard to promote and get people listening around the corner.

4873   Things on the Internet tend to be promoted on the Internet and word tends to spread on the Internet and you might get a whole bunch of listeners in Guatemala and Peru and China and isn't that wonderful. Well, not really if you want to be a community broadcaster and you want to help the people in your neighbourhood.

4874   COMMISSIONER PATRONE: Yes.

4875   MR. WESTON: Internet radio is much better for commercial stuff.

4876   COMMISSIONER PATRONE: And, Mr. Weston, you also say in that same paragraph:

"If compromises are made in traditional broadcasting due to Internet radio, they should benefit community radio at the expense of commercial radio should suffer..." (As read)

4877   And then it stops without completing the sentence.

4878   MR. WESTON: Oh, I'm sorry.

4879   COMMISSIONER PATRONE: That's okay.

4880   MR. WESTON: Well, my point in that --

4881   COMMISSIONER PATRONE: Could you explain what you meant by that?

4882   MR. WESTON: Yes. My point really in that case is because Internet radio is advantaged, it is good for commercial broadcasters and isn't really a good solution for community broadcasters.

4883   If, for example, you came to the point where you are going -- someone has applied for a community licence, they argued 3.1(b) should get them on the air and you had to throw a commercial broadcaster off the air. Now, that's an extreme example and you might not go that way, but what I'm saying is at that time you should look at Internet between the two and go commercial broadcasters can use the Internet much more effectively than community broadcasters. It's a good thing for them. It's not very useful for community broadcasting.

4884   COMMISSIONER PATRONE: If I read your submission correctly, Mr. Weston, you also see a problem with the not-for-profit structure of community radio. If I see it -- I have your submission before me -- the not-for-profit structure, rather than promoting reasonable behaviour, does the opposite and promotes irresponsibility.

4885   I'm not sure how it does that. Could you explain that for me, Mr. Weston?

4886   MR. WESTON: Certainly. There are two obvious ways. One is -- and you see this in campus radio a lot, where you have coup d'états or people doing proxy fights to take over boards of directors. And well, you know, we can think of a radio station in Toronto where half the board of directors split, locked the other half out, then people got back in and people were hauled off to jail and strip-searched and tossed in jail for it.

4887   This is in part because people can do -- you know, lobby and completely change a board of directors. But it also happens on a daily basis in the fact that people know they can do that.

4888   COMMISSIONER PATRONE: So you are saying there is a problem with the board, the structure of the board as it now exists, in not-for-profit community radio stations?

4889   MR. WESTON: Understanding that I sit on a -- understanding that I sit on a not-for-profit right now --

4890   COMMISSIONER PATRONE: Yes.

4891   MR. WESTON: -- which has a lot of cultural work and would not exist as a for-profit corporation, it can only exist as a not-for-profit, there are problems, one of which is in a community radio station you have to say no to things.

4892   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4893   MR. WESTON: You have to put your foot down. If people know that they can get around that by voting out the board of directors, you end up with irresponsibility that way.

4894   If you don't really like the exact way I'm explaining it to you, you have the -- the Commission, I'm sure, have enough examples of irresponsible behaviour in campus broadcasters to see that there is something going on there.

4895   COMMISSIONER PATRONE: Okay. I only have a couple of more questions for you, Mr. Weston.

4896   MR. WESTON: Yes. Oh, and I'm not suggesting that one or other, both is fine.

4897   COMMISSIONER PATRONE: Okay. Well, you have proposed for one thing that for-profit entities should become competitive with commercial -- more competitive with commercial stations, if I read your submission correctly.

4898   Why do you say that and how would that benefit the broadcasting system? In other words, what would make them -- would that not make them in fact less distinct from the commercial sector if they become for-profit entities and become more competitive with commercial stations?

4899   MR. WESTON: Okay. That is not what I intended to say --

4900   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4901   MR. WESTON: -- or express. I was with -- I think maybe what we are talking about here is I have objections to a certain extent with the way that things are written now, where community broadcasters are basically -- what they can broadcast is defined as in terms of not being commercial.

4902   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4903   MR. WESTON: I haven't got the exact wording. And what that mix does is it makes it very difficult to run a station over the long term because things change.

4904   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4905   MR. WESTON: You know, if someone is broadcasting a bluegrass and bluegrass all of a sudden becomes real popular, actually under the way that things are written they should stop broadcasting bluegrass. That's a real example that did happen a little while ago, but no one actually followed up because you don't take that rule that seriously.

4906   COMMISSIONER PATRONE: Okay.

4907   MR. WESTON: But that's my objection to it, not that they should become more competitive, but you shouldn't define what they can broadcast in terms of being not competitive with it.

4908   COMMISSIONER PATRONE: I see.

4909   MR. WESTON: You should pick different terms.

4910   COMMISSIONER PATRONE: Okay. Well, thank you very much, Mr. Weston. I appreciate your answers to my questions this afternoon.

4911   MR. WESTON: Okay. Thank you very much for your time. Bye.

4912   THE CHAIRPERSON: Thank you, Mr. Weston.

4913   This concludes the hearing for the day. We will resume tomorrow morning at...?

4914   THE SECRETARY: At 9:00, Mr. Chairman.

4915   THE CHAIRPERSON: Thank you very much. Have a nice evening.

--- Whereupon the hearing adjourned at 1700, to resume on Thursday, January 21, 2010 at 0900

   REPORTERS

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Lynda Johansson         Jean Desaulniers

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Monique Mahoney         Madeleine Matte

Date modified: