ARCHIVÉ -  Transcription - Montreal, QC - 1998/12/07

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

                TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
                 CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
             ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

                   TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
             FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
                 TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

                       SUJET / SUBJECT:

        AUDIENCE PUBLIQUE SUR LES SERVICES SPÉCIALISÉS
                     DE LANGUE FRANÇAISE /
     PUBLIC HEARING ON FRENCH-LANGUAGE SPECIALTY SERVICES

TENUE À:                               HELD AT:

Complexe Guy-Fravreau                  Guy-Favreau Complex
Centre de conférence                   Conference Centre
Salle des Saules                       Des saules Room
Montréal (Québec)                      Montreal, Quebec

Le 7 décembre 1998                     December 7, 1998

                          Volume  1
tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.

Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

              Conseil de la radiodiffusion et des
                télécommunications canadiennes

                 Canadian Radio-television and
                 Telecommunications Commission

                  Transcription / Transcript

              Audience publique / Public hearing

          Services spécialisés de langue française /
              French-Language Specialty Services

DEVANT / BEFORE:

Françoise Bertrand                     Présidente / Chairperson
                                       Présidente du Conseil /
                                       Chairperson of the
                                       Commission
Andrée Wylie                           Conseillère / Commissioner
                                       Vice-présidente,
                                       radiodiffusion / Vice-
                                       Chairperson, Broadcasting
Joan Pennefather                       Conseillère / Commissioner
Andrew Cardozo                         Conseiller / Commissioner
Jean-Marc Demers                       Conseiller / Commissioner

AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT:

Tony Lacombe                           Responsable de la tenue de
                                       l'audience / Hearing
                                       Coordinator
Donald Rhéaume                         Conseiller juridique /
                                       Legal Counsel
Lyne Lafrance                          Gérante de l'audience /
                                       Hearing Manager
Lucie Audet/                           Secrétaires / Secretaries
Lyne Lafrance

TENUE À:                               HELD AT:

Complexe Guy-Fravreau                  Guy-Favreau Complex
Centre de conférence                   Conference Centre
Salle des Saules                       Des saules Room
Montréal (Québec)                      Montreal, Quebec

Le 7 décembre 1998                     December 7, 1998

                          Volume  1
tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

                             ii
            TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES

                                                          PAGE

Requête par / Application by:

Radiomutuel Inc., le Groupe de radiodiffusion                7
Astral Inc. et 3116883 Canada Inc.

3403688 Canada Inc.                                        107

3399273 Canada Inc.                                        196

Société Radio-Canada, Bell Satellite Service et            282
La Sept ARTE

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

                             1

 1                        Montréal (Québec) / Montreal, Quebec
 2     --- L'audience débute le lundi 7 décembre 1998
 3         à 0900 / Upon commencing on Monday,
 4         December 7, 1998, at 0900
 5  1                    LA PRÉSIDENTE:  Mesdames et
 6     messieurs, bonjour.  Chers amis, nous sommes contents
 7     d'être de retour à Montréal pour entreprendre une
 8     semaine assez importante et, comme l'indique ce qu'il y
 9     a sur nos écrans, ça sera un passeport pour une longue
10     audience.
11  2                    J'aimerais d'abord me présenter,
12     Françoise Bertrand, la présidente du Conseil et qui
13     sera présidente de cette audience, et vous présenter
14     mes collègues: à mon extrême gauche une nouvelle recrue
15     dans les conseillers, M. Jean-Marc Demers, que les gens
16     de télécommunications du Québec connaissent très bien;
17     Joan Pennefather, que vous connaissez bien, qui est
18     conseillère avec nous depuis un certain moment; Andrew
19     Cordozo, à mon extrême droite; ainsi que la
20     vice-présidente, Radiodiffusion, Mme Andrée Wylie.
21  3                    Alors permettez-moi ce matin de
22     commencer avec optimisme une audience importante durant
23     laquelle nous étudierons 17 demandes de licences de
24     service spécialisé de langue française.  La plupart ont
25     été soumises en partenariats au sein desquels se
                          StenoTran

                             2

 1     retrouve l'expertise diversifiée aussi bien des
 2     entreprises de distribution, des producteurs
 3     indépendants que des radiodiffuseurs traditionnels.
 4  4                    Depuis 1987, le CRTC a accordé 11
 5     licences de services spécialisés de langue française
 6     sur un total de 37 pour l'ensemble du pays.  Il s'agit
 7     de Canal Famille, TV5, Réseau des sports, MusiquePlus,
 8     MétéoMédia, le Réseau de l'information, le Canal D, le
 9     Canal Nouvelles, le Canal Vie, MusiMax et Télétoon.
10  5                    Le Conseil a toujours été conscient
11     que les marchés francophones et anglophones sont soumis
12     à des conditions différentes, autant linguistiques,
13     culturelles qu'économiques.  Il l'est encore davantage
14     aujourd'hui compte tenu de la maturité du système de la
15     radiodiffusion, comme le démontrent d'ailleurs nos
16     décisions précédentes sur CFCF-Vidéotron et, tout
17     récemment, celle de TVA.
18  6                    C'est d'ailleurs la raison pour
19     laquelle nous avons décidé de tenir des audiences
20     distinctes, dans un premier temps sur les services
21     spécialisés en français et, plus tard, en anglais.
22  7                    Au cours des prochains jours nous
23     examinerons la question de la diversité, tout en tenant
24     compte de la qualité de la programmation offerte.  À
25     nos yeux, la diversité de choix ne devrait pas
                          StenoTran

                             3

 1     compromettre la qualité de ce qui est porté à l'écran.
 2  8                    Autre objectif que nous ne perdons
 3     pas de vue:  nous assurer que le système de
 4     radiodiffusion demeure solide et concurrentiel, surtout
 5     dans un contexte où le secteur des communications se
 6     mondialise de plus en plus.  Favoriser la concurrence
 7     et laisser les forces du marché jouer librement, en
 8     protégeant l'intérêt public en toute circonstance, est
 9     d'ailleurs un objectif clairement énoncé dans notre
10     vision stratégique et le plan d'action triennal qui
11     l'accompagne.
12  9                    Enfin, la petite taille du marché
13     québécois fait en sorte que nous devrons examiner de
14     près la viabilité de nouveaux services, la
15     fragmentation des auditoires, et le rapport dans le
16     système de radiodiffusion tout en regardant l'impact
17     qu'ils pourraient avoir sur les services existants.
18  10                   Au cours de cette audience, nous
19     abordons donc ensemble un certain nombre de questions
20     comme, par exemple:
21  11                   - la demande réelle des consommateurs
22     par rapport aux services proposés;
23  12                   - le prix que les abonnés sont prêts
24     à payer pour les obtenir;
25  13                   - le maintien de la qualité et de la
                          StenoTran

                             4

 1     variété des émissions;
 2  14                   - la capacité des moyens de
 3     distribution actuels, notamment le câble, qui occupe
 4     une place prédominante;
 5  15                   - la question de l'intégration
 6     verticale et des avantages indus, sachant que la
 7     plupart des distributeurs détiennent des actions dans
 8     les services spécialisés;
 9  16                   - le rôle de la Société Radio-Canada
10     dans l'exploitation de services spécialisés.
11  17                   La liste de questions est encore
12     longue et c'est pourquoi nous siégerons à compter de ce
13     matin jusqu'au début de la semaine prochaine, y compris
14     le samedi 12 décembre.  Nous prévoyons siéger de 8h30 à
15     18h sauf samedi, où nous prévoyons terminer la séance à
16     13h pour peut-être faire un peu de magasinage.
17  18                   Nous réserverons la dernière partie
18     de l'audience à trois stations de radio.  CKRL-FM
19     Québec, radio communautaire, CHYZ-FM Sainte-Foy, radio
20     étudiante, et le renouvellement de la station CKVL-AM
21     Verdun.
22  19                   Nous entendrons donc 57 intervenants,
23     ce qui inclut les 40 interventions du public.
24  20                   Le Conseil entendra les présentations
25     des parties intéressées et tiendra compte de tous les
                          StenoTran

                             5

 1     points de vue et avis qui lui auront été soumis avant
 2     de rendre sa décision au printemps prochain.
 3  21                   Permettez-moi maintenant de vous
 4     présenter le personnel du CRTC qui nous secondera dans
 5     les jours qui viennent et qui ont fait un excellent
 6     travail pour nous préparer pour cette audience.
 7  22                   Tony Lacombe, responsable de la tenue
 8     de l'audience; Donald Rhéaume, conseiller juridique;
 9     Lynne Lafrance, gérante de l'audience; Lucie Audet, qui
10     agira à titre de secrétaire durant la première semaine,
11     tandis que Lynne Lafrance prendra le relais à ce titre
12     durant la deuxième semaine.
13  23                   N'hésitez pas à vous adresser à ces
14     personnes si vous avez des questions concernant les
15     procédures.
16  24                   Avant de passer la parole pour
17     vraiment donner les détails plus techniques de
18     l'audience et présenter le premier requérant, je
19     m'excuse que la salle ne soit pas vraiment plus vaste
20     pour vraiment faire un espace moins chaleureux pour
21     tous, et je voudrais inviter tous à suivre l'exemple de
22     M. Rhéaume si vous voulez enlever vos vestons et
23     cravates, pas plus loin par ailleurs, pour qu'on se
24     sente plus à l'aise puisque nous avons une grosse
25     semaine de travail devant nous.  Merci.
                          StenoTran

                             6

 1  25                   Madame Audet.
 2  26                   Mme AUDET:  Me Rhéaume va d'avord nous
 3     expliquer la procédure.
 4  27                   Me RHÉAUME:  Merci, Madame la
 5     Présidente.
 6  28                   La procédure a été établie par le
 7     Conseil dans l'avis d'audiences publiques du 16
 8     novembre.  Alors nous allons procéder en quatre phases. 
 9     La première phase est réservée aux requérants, qui
10     auront 20 minutes pour faire leur présentations qui
11     sera suivie dans les trois phases subséquentes des
12     interventions du public en général et, par la suite,
13     des interventions relatives à chacune des demandes de
14     la part des requérants et, finalement, en réplique lors
15     de la quatrième phase, par les requérants.  On vous
16     demande de respecter les délais qui ont été accordés en
17     terme de minutes.
18  29                   Alors on va procéder à la première
19     phase pour l'instant, la présentation des requêtes. 
20     Madame la Secrétaire.
21  30                   Mme AUDET:  Je rapellerais en débutant
22     que vous pouvez vous procurer l'ordre du jour détaillé
23     de l'audience à l'arrière de la salle, que des services
24     de traduction sont disponibles -- translation services
25     are provided.  Nous avons aussi une salle d'examen à la
                          StenoTran

                             7

 1     salle des Ormes où vous pouvez non seulement consulter
 2     les dossiers, mais aussi entendre le son de l'audience
 3     pour ceux qui n'auraient pas de place assise.
 4  31                   Je rappelerais aussi qu'il y a des
 5     interventions et des demandes non-comparantes qui
 6     seront aussi traitées à cette audience.
 7  32                   Nous débuterons donc par la demande
 8     présentée par Radiomutuel, le Groupe de radiodiffusion
 9     Astral, et 3116883 Canada Inc. au nom d'une société
10     devant être constituée en vue d'obtenir une licence
11     nationale de service spécialisé de télévision de langue
12     française qui sera distribué par satellite aux
13     entreprises de distribution de radiodiffusion.
14  33                   Le service offrira une programmation
15     consacrée aux voyages, aux loisirs, et aux activités
16     culturelles.  La requérante demande un double statut
17     modifié et propose un tarif mensuel de 45 sous par
18     abonné au volet facultatif à forte pénétration.
19  34                   Pour la requérante, MM. Normand
20     Beauchamp, Paul-Émile Beaulne, Michel Arpin, Jacques
21     Dorion, Mmes Lisa de Wilde, Trina McQueen et Marie
22     Collin.
23  35                   Monsieur Beauchamp.
24     DEMANDE / APPLICATION
25  36                   M. BEAUCHAMP:  Merci.  Madame la
                          StenoTran

                             8

 1     Présidente, distingués membres du Conseil, mesdames et
 2     messieurs.
 3  37                   Mon nom est Normand Beauchamp, je
 4     suis le président et chef de la direction de
 5     Radiomutuel.  J'ai le plaisir de vous présenter les
 6     personnes qui m'accompagnent pour vous présenter notre
 7     projet de service de télévision spécialisée qui porte
 8     le nom de Télé Passeport.
 9  38                   À ma droite se trouvent mon collègue
10     Paul-Émile Beaulne, vice-président exécutif de
11     Radiomutuel et président de notre division de canaux
12     spécialisés:  Mme Marie Collin, directrice adjointe de
13     Canal Vie.  À ma gauche se trouve Michel Arpin,
14     vice-président, planification de Radiomutuel.  Derrière
15     moi, de droite à gauche, vous trouverez Jacques Dorion,
16     présidente de Carat Stratégem, Mmesdames Lisa de Wilde,
17     présidente et chef de l'exploitation, TMN Networks, et
18     Trina McQueen, présidente de Discovery Canada.
19  39                   Ayant le privilège d'être le premier
20     requérant inscrit à cette audience, je profite donc de
21     l'occasion pour vous souhaiter la bienvenue au Conseil
22     à Montréal et un bon magasinage samedi après-midi,
23     Madame la Présidente.
24  40                   Radiomutuel est une entreprise qui
25     s'est investie dans l'exploitation des canaux
                          StenoTran

                             9

 1     spécialisés depuis plus de dix ans, au départ, en
 2     coentreprise dans MusiquePlus et, depuis, avec Canal
 3     Vie que nous exploitons avec succès depuis maintenant
 4     15 mois.  Nous rappelons également au Conseil que nous
 5     participons dans l'exploitation de MusiMax par
 6     l'entremise de MusiquePlus.
 7  41                   Notre engagement envers la télévision
 8     spécialisée nous permettra cette semaine de vous
 9     présenter divers projets qui ont bénéficié dans notre
10     expérience et qui constituent une offre de services
11     variés répondant à des besoins bien identifiés de
12     l'auditoire à des coûts raisonnables, compte tenu des
13     contraintes associées à l'étroitesse d'un marché
14     francophone compétitif et en constante recherche de
15     nouveautés.
16  42                   Pour réaliser Canal Télé Passeport,
17     nous nous sommes adjoints des partenaires stratégiques
18     bénéficiant, au Canada anglais, d'expériences
19     semblables à la nôtre.  La réunion de nos trois
20     organisations autour d'un projet comme Télé Passeport
21     autorise la synergie des compétences, de l'expérience,
22     de la gestion et de la vision.
23  43                   La diversité des ressources provenant
24     des partenaires, leur vision respective, de même que
25     leurs méthodes de développement, seront mises en commun
                          StenoTran

                             10

 1     pour atteindre une relation d'affaires qui soit
 2     bénéfique pour tous et surtout pour l'auditoire de Télé
 3     Passeport.
 4  44                   Pour l'instant, je demande à
 5     Paul-Émile Beaulne de vous présenter le Canal Télé
 6     Passeport, un service de programmation offrant un
 7     regard sur le monde avec une vision canadienne et
 8     francophone.
 9  45                   M. BEAULNE:  Merci Normand.
10  46                   Madame la Présidente, mesdames et
11     messieurs, afin d'en arriver aux divers projets que
12     nous aurons l'occasion de discuter avec vous, nous
13     avons procédé depuis l'automne 1996 à divers sondages
14     et recherches qui nous ont permis de vérifier l'intérêt
15     des abonnés du câble pour douze thèmes.  Nous en avons
16     retenu trois qui nous apparaissent les plus
17     prometteurs, compte tenu de l'attente des
18     téléspectateurs, de l'existence de contenus, et de
19     possibilité de revenus.
20  47                   Un d'entre eux est le Canal Télé
21     Passeport, un service original conçu pour un public
22     canadien et francophone.  Notre concept est tout à fait
23     concordant avec les grands thèmes de la politique
24     canadienne de radiodiffusion.
25  48                   Télé Passeport est un service unique,
                          StenoTran

                             11

 1     complémentaire aux services existants.  Nos études ont
 2     manifestement mis en évidence l'intérêt des
 3     téléspectateurs de tous les groupes d'âge pour ce
 4     créneau.
 5  49                   Télé Passeport est un service
 6     consacré au voyage, au loisir et à la promotion des
 7     activités touristiques et culturelles.  Le contenu des
 8     émissions est d'intérêt pour le consommateur voyageur
 9     et captivant pour tous ceux qui aiment rêver.  C'est un
10     canal à la fois informatif, divertissant et didactique.
11  50                   C'est un service qui fait appel à de
12     la production originale, réalisée par des producteurs
13     indépendants pour le compte de Télé Passeport, qui
14     s'assurera de la qualité de la programmation, de sa
15     représentativité et de son intérêt pour la
16     collectivité.  De plus, l'industrie du doublage y
17     trouvera sa juste part.
18  51                   Sa programmation repose sur deux
19     segments: le premier, faire découvrir les destinations,
20     les cultures et les environnements des populations du
21     monde par la diffusion d'émissions documentaires,
22     magazines et d'information; le second, par la promotion
23     des activités touristiques et culturelles qui se
24     déroulent au Québec et au Canada, par la diffusion
25     quotidienne de "Magazine Passeport" et, à chaque heure,
                          StenoTran

                             12

 1     sur une base annuelle de 52 semaines par année, de
 2     "Passeport en direct", une chronique animée, virtuelle
 3     et d'information.
 4  52                   Le succès de Télé Passeport repose
 5     sur quatre thèmes précis: le désir de partir, les
 6     cultures du monde, la nature, et les safaris.
 7  53                   La programmation originale est
 8     offerte du mardi au samedi afin de respecter la
 9     disponibilité de l'auditoire et lui offrir un contenu
10     qui soit le plus fidèle possible au calendrier des
11     événements relatifs aux voyages, aux loisirs et aux
12     activités culturelles.
13  54                   Que se passera-t-il quand nous
14     regarderons Télé Passeport?
15  55                   À chaque heure, notre équipe
16     d'animation intervient en direct du plateau virtuel,
17     faisant appel à l'infographie, aux nouveaux médias et
18     aux nouvelles techniques d'illustration.
19                                                        0915
20  56                   À l'aide d'une carte géographique
21     virtuelle, l'animateur de "Passeport en direct"
22     interviendra au rythme d'une fois l'heure durant la
23     période de diffusion originale, et ce, sur une base de
24     52 semaines par année, afin de souligner les événements
25     touristiques et les activités culturelles.  Sur sa
                          StenoTran

                             13

 1     carte, des pictogrammes illustreront les endroits où se
 2     déroulent les différents événements et activités
 3     culturelles.
 4  57                   Je me permettrais à ce moment-ci
 5     d'attirer votre attention vis-à-vis le moniteur.  Ce
 6     que nous avons voulu illustrer, c'est un peu ce qui se
 7     serait passé aujourd'hui, le 7 décembre, à savoir que
 8     dans "Passeport en direct" on a remis l'accent d'abord
 9     sur les activités au Québec, notamment ce qui se
10     déroule à Lac Étchemin actuellement par une exposition
11     intitulée "Les crèches du monde", à Québec, visiter le
12     Vieux Québec, le Noël illuminé avec Québec sous la
13     neige; ce n'est sans doute pas le cas aujourd'hui mais
14     ça va venir bientôt.
15  58                   À Montréal, on aurait pu inviter les
16     gens à visiter le Salon des métiers d'art, le plus
17     important en Amérique du Nord, et à faire une halte
18     dans la région de Hull-Ottawa pour parcourir le
19     boulevard de la Confédération, où scintillent les
20     milliers de lumières de Noël, et bien sûr, un regard
21     également sur quelques activités qui se déroulent au
22     Canada, notamment à Moncton, Toronto, Calgary, à
23     Victoria.  Incidemment, le Royal British Columbia
24     Museum présente une exposition de Léonardo de Vinci.
25  59                   Le tout aurait pu être accompagné,
                          StenoTran

                             14

 1     sans aucun doute, d'un reportage provenant d'une de ces
 2     activités, bien sûr complété par des informations
 3     pertinentes qui donneraient des informations pratico
 4     pratiques pour le public voyageur et, bien sûr, en
 5     mettant l'accent sur les quelques émissions à regarder
 6     à l'antenne de "Télé Passeport".
 7  60                   Le "Magazine Passeport", quant à lui,
 8     il est diffusé quotidiennement en heure de grande
 9     écoute.  C'est un magazine qui est près de son marché,
10     collé sur son auditoire, diffusé pendant 45 semaines
11     par année, totalisant 225 heures de production
12     originale ayant pour objet de renseigner l'auditoire
13     sur tous les thèmes de la chaîne.
14  61                   Pour réaliser "Magazine Passeport"
15     nous conclurons des ententes avec les associations
16     touristiques régionales pour se procurer des images des
17     régions et des reportages sur les activités
18     culturelles.  À ces sources il faut également ajouter
19     les offices de tourisme, les banques d'images, telles
20     celles de Southam et des producteurs indépendants du
21     Canada et d'ailleurs.
22  62                   Incorporant une perspective
23     canadienne, "Télé Passeport" sera la fenêtre idéale
24     pour le documentaire provenant de toutes les parties du
25     monde, qui couvrira des thèmes sur les cultures, le
                          StenoTran

                             15

 1     tourisme, la mer et les bateaux, la route, les loisirs
 2     à pratiquer tels l'écotourisme, le cyclotourisme et
 3     l'observation de la faune.
 4  63                   Au cours de la première période de
 5     licence, "Télé Passeport" consacrera une somme de 12,8
 6     millions pour les acquisitions canadiennes et
 7     étrangères.  L'approche de "Télé Passeport" permettra
 8     de produire des contenus uniques sur des sujets très
 9     pointus comme des magazines sur les souvenirs de
10     voyage, les idées weekend, le tourisme d'aventure, le
11     carnet du routard, deux jours à...
12  64                   "Télé Passeport" se propose d'innover
13     en termes d'information télévisuelle en introduisant un
14     service de promotion et de référence inégalées,
15     destinées d'abord à la population des régions
16     desservies et au profit des organismes reliés aux
17     activités touristiques et culturelles.  "Magazine
18     Passeport" et "Passeport en direct" disposeront de
19     fenêtres sur le site Internet de Télé Passeport.
20  65                   Je demanderais maintenant à Mmes de
21     Wilde et McQueen de présenter le point de vue de nos
22     partenaires.
23  66                   Mme de WILDE:  Merci, Paul-Émile.
24  67                   C'est dans une perspective purement
25     d'alliance stratégique qu'il faut regarder les
                          StenoTran

                             16

 1     participations du Groupe de radiodiffusion Astral et de
 2     NetStar avec Radiomutuel dans "Télé Passeport".  Ces
 3     participations, de notre point de vue, mettent en
 4     commun des ressources, des visions et des méthodes de
 5     développement qui permettront à l'ensemble des
 6     partenaires de développer des synergies prometteuses
 7     qui pourront déboucher sur de nouvelles expériences et
 8     de nouvelles formes de partenariat dans des projets
 9     d'envergure nationale.
10  68                   Ainsi, ces synergies pourraient
11     prendre différentes formes, telles l'acquisition et la
12     production d'émissions; la coproduction et le
13     développement de nouvelles émissions; l'échange de
14     recherches sur les contenus; la vente de temps
15     d'antenne et de commandites; le développement de
16     produits dérivés et l'organisation d'événements
17     spéciaux.
18  69                   Nos contributions à ce projet font en
19     sorte qu'il devient moins pertinent d'importer cette
20     même thématique de réseaux étrangers, sans compter
21     qu'un tel service ne contribuerait en rien au système
22     canadien de la radiodiffusion.
23  70                   À titre d'exemples de synergie nous
24     pouvons mentionner l'entente intervenue entre Astral et
25     Southam qui permettra à "Télé Passeport" d'obtenir
                          StenoTran

                             17

 1     rapidement et de manière continue des contenus
 2     éditoriaux et visuels qui proviendront des publications
 3     et des bases de données exploitées par Southam au
 4     Canada tout comme à l'étranger.  La réputation de
 5     Southam n'est plus à faire quand on se réfère à son
 6     expérience en voyage, en tourisme, en loisir et en
 7     contenu culturel.  "Télé Passeport" en tirera une
 8     information factuelle, rapide et constamment mise à
 9     jour.
10  71                   Mme McQUEEN:  Quant à la participation
11     de NetStar, elle permet la négociation d'ententes et
12     des conditions favorables avec "Discovery Canada" en
13     plus de permettre d'établir un lien avec "Travel
14     Discovery" du groupe "Discovery USA", tout comme elle
15     favorise l'accès à des contenus canadiens n'ayant pas
16     eu de diffusion en français, tels "Adventure Canada" et
17     "Birdwatch", cette dernière série, une production
18     canadienne réalisée au QQuébec.
19  72                   M. BEAULNE:  Merci, Mesdames.
20  73                   Nous avons mesuré l'intérêt de notre
21     service par un sondage mené par la firme CROP auprès
22     des abonnés au câble âgés entre 18 à 64 ans.
23  74                   Ce sondage nous montre clairement que
24     "Télé Passeport" est accueilli très favorablement par 9
25     répondants sur 10.  La beauté de la nature, les idées
                          StenoTran

                             18

 1     d'activités de loisirs et les reportages en direct des
 2     sites des événements culturels retiennent le plus grand
 3     intérêt des personnes sondées.  Soixante-sept pour cent
 4     des répondants sont disposés à payer un supplément
 5     mensuel à leur abonnement actuel pour recevoir notre
 6     service.
 7  75                   En plus d'être d'intérêt pour les
 8     téléspectateurs, d'être à un tarif raisonnable, soit
 9     0,70 $ par abonné par mois, tout cela en tenant compte
10     de l'étroitesse du marché et du mode de distribution,
11     "Télé Passeport" ajoute une offre de programmation qui
12     n'a pas son pareil tant à la télévision conventionnelle
13     qu'à la télévision spécialisée.
14  76                   Pour le lancement de son service, en
15     complicité avec les nouveaux titulaires de licence et
16     tous les distributeurs, "Télé Passeport" investira dans
17     des médias autres que les siens 400 000 $ au soutien de
18     son lancement.  À cet investissement, il proposera une
19     période gratuite d'essai aux abonnés.  Cette période
20     représente une valeur de 2,6 millions à un taux de
21     pénétration estimé de 60 pour cent.  De plus, "Télé
22     Passeport" pourra compter sur du support promotionnel
23     d'une valeur de 1 million de dollars, sur la synergie
24     des stations de radio, des canaux spécialisés et de la
25     vision d'affichage extérieur de Radiomutuel et sur les
                          StenoTran

                             19

 1     services de ses partenaires.
 2  77                   L'originalité de "Télé Passeport"
 3     vient de ses engagements envers les producteurs
 4     indépendants chez qui il dépensera son entier budget de
 5     production canadienne, soit une somme de 29 740 000 $
 6     incluant 7,2 millions $ qui seront investis dans
 7     l'industrie canadienne du doublage.  Cet engagement a
 8     d'ailleurs été noté par les producteurs indépendants
 9     puisque plusieurs d'entre eux ont déposé auprès du
10     Conseil un appui à notre projet.
11  78                   Tout en divertissant, Télé Passeport
12     aura un pouvoir didactique important, reconnu par la
13     Chaire de Tourisme de l'Université du Québec à
14     Montréal.  À propos, le titulaire de la Chaire de
15     Tourisme a confirmé leur intention de s'associer à
16     l'élaboration, aux orientations et aux choix
17     stratégiques de la programmation de Télé Passeport.
18  79                   Télé Passeport, c'est l'alliance
19     synergique de trois exploitants majeurs du secteur de
20     la télévision spécialisée.
21  80                   Télé Passeport créera 12 emplois
22     directs permanents en plus de sécuriser et de créer des
23     dizaines d'emplois chez les producteurs indépendants.
24  81                   Télé Passeport, c'est, au cours des
25     sept premières années, 32,5 millions de productions, de
                          StenoTran

                             20

 1     doublage et d'acquisitions canadiennes, soit trois fois
 2     plus d'investissements canadiens qu'étrangers.
 3  82                   Télé Passeport investira 42 pour cent
 4     de ses revenus de l'année précédente en émissions
 5     canadiennes par l'entremise des producteurs
 6     indépendants, qui réaliseront 100 pour cent de ses
 7     émissions originales.
 8  83                   Télé Passeport, c'est un service de
 9     promotion et de mise en valeur des activités
10     touristiques et régionales.
11  84                   Télé Passeport répond à la demande du
12     public, comme en font foi les résultats du sondage
13     CROP, confirmant le vaste intérêt des téléspectateurs
14     pour le documentaire, le magazine d'information et le
15     reportage se rattachant aux voyages, aux loisirs et aux
16     activités culturelles.
17  85                   Télé Passeport viendra combler par
18     une programmation de qualité un créneau peu exploité.
19  86                   Télé Passeport présentera une
20     programmation canadienne qui est conforme à la lettre
21     et à l'esprit de la réglementation sur le contenu
22     canadien pour la journée de radiodiffusion et pour les
23     heures de grande écoute.
24  87                   Télé Passeport aura un site Internet
25     où l'on retrouvera de l'information complémentaire à la
                          StenoTran

                             21

 1     programmation.
 2  88                   Télé Passeport bénéficiera d'un
 3     investissement minimal de 3 millions $ pour soutenir
 4     son lancement.
 5  89                   M. BEAUCHAMP:  Merci, Paul-Émile.
 6  90                   Madame la Présidente, en terminant,
 7     permettez-moi de rappeler les grands enjeux de cette
 8     audience, à savoir le cadre de développement des
 9     services de langue française, la distribution
10     privilégiée des services francophones, l'équilibre
11     concurrentiel entre les joueurs existants et l'accès et
12     la distribution des services francophones hors Québec.
13  91                   Dans un marché d'à peine 6 millions
14     de téléspectateurs francophones, le plus important défi
15     des exploitants de canaux spécialisés de langue
16     française consiste à offrir des produits imaginatifs de
17     qualité comparable à ceux en provenance du Canada
18     anglais et de l'étranger qui, eux, bénéficient d'un
19     marché local nettement plus important.
20                                                        0930
21  92                   Afin de faire face à ce défi,
22     Radiomutuel croit:
23  93                   - que les exploitants de canaux
24     spécialisés francophones doivent prendre leur place et
25     être favorisés de la même façon que les exploitants
                          StenoTran

                             22

 1     anglophones sont protégés de l'envahissement des
 2     services américains;
 3  94                   - qu'il est normal et légitime que,
 4     dans les marchés francophones, les services spécialisés
 5     canadiens de langue française autorisés aient priorité
 6     sur les services spécialisés canadiens de langue
 7     anglaise autorisés et a fortiori sur les services
 8     étrangers admissibles et les services exemptés, et ce,
 9     non seulement en termes d'accès mais aussi de
10     positionnement;
11  95                   - que le Conseil doit favoriser les
12     projets qui, par la taille de leurs investissements,
13     permettent à l'industrie de la production indépendante
14     et du doublage de se structurer, de sécuriser leurs
15     emplois et d'offrir des contenus originaux plutôt que
16     de recycler des émissions existantes;
17  96                   - qu'il faut, pour mieux servir le
18     système, dans le marché francophone, renforcer le cadre
19     concurrentiel.  Pour ce faire, le Conseil doit
20     renforcer les entreprises exploitantes de canaux
21     spécialisés avant de consolider les entreprises
22     généralistes de télévision, qu'elles soient privées ou
23     publiques;
24  97                   - que le Conseil doit créer des
25     incitatifs à l'accès et à la distribution des services
                          StenoTran

                             23

 1     de télévision spécialisée de langue française dans les
 2     marchés anglophones à l'étendue du Canada, et plus
 3     particulièrement dans les marchés hors Québec ayant une
 4     concentration de francophones.
 5  98                   Madame la Présidente, ceci complète
 6     notre présentation.  Mes collègues et moi-même sommes à
 7     votre disposition pour répondre à vos questions.
 8  99                   LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup pour
 9     cette présentation.  Je vous confie maintenant dans les
10     mains habiles de la vice-présidente, Mme Wylie.
11  100                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Bonjour,
12     mesdames, messieurs.
13  101                  Je vais d'abord vous poser quelques
14     questions sur la portée de vos sondages et ensuite des
15     questions spécifiques sur la demande elle-même, pour
16     finir avec des questions plus générales sur leur
17     contexte de distribution de canaux spécialisés au
18     Québec.
19  102                  Alors, les sondages.  Vous avez sans
20     doute examiné, comme nous, les demandes de vos
21     collègues, dont quelques-unes sont sans doute plus
22     concurrentielles que d'autres.  Nous pourrions dire
23     qu'elles sont toutes concurrentielles jusqu'au point où
24     le Conseil ne pourrait peut-être pas donner des permis
25     à tout le monde, peut-être que oui, dépendant des
                          StenoTran

                             24

 1     décisions que nous prendrons.
 2  103                  Je voudrais vos commentaires sur la
 3     question suivante.  Chaque sondage, par exemple celui
 4     qui a été effectué pour vous par CROP, semble se baser
 5     sur la capacité ou le désir des auditeurs de payer une
 6     certaine somme pour recevoir le canal que vous leur
 7     proposez; donc les chiffres à l'appui de presque toutes
 8     les demandes sont assez positifs.
 9  104                  Ce que je me demande, c'est jusqu'à
10     quel point ces sondages peuvent être considérés comme
11     conclusifs puisqu'ils ne semblent pas avoir été basés
12     sur l'hypothèse que votre service sera vendu aux
13     auditeurs dans un volet qui, lui, pourrait être
14     beaucoup plus élevé que, par exemple, 0,70 $ dans votre
15     cas.  Je vois que CROP a déterminé que 54 pour cent des
16     répondants seraient prêts à payer 0,80 $, mais ce n'est
17     pas ce qui va se passer puisque l'hypothèse est que
18     vous seriez à un volet et vous ne savez pas en ce
19     moment, par exemple, quels autres services seraient
20     distribués dans ce volet, le prix, l'attrait, et
21     caetera.
22  105                  Pouvez-vous élaborer pour moi quel
23     est le résultat de ce décalage entre les questions
24     posées et l'hypothèse que vous mettez de l'avant?
25  106                  M. BEAUCHAMP:  Vous allez admettre
                          StenoTran

                             25

 1     avec moi que, au tout départ, c'est toujours compliqué
 2     de prendre la place de ceux qui vont être responsables
 3     de faire l'assemblage de ces canaux spécialisés-là. 
 4     Donc, nous, on a voulu vérifier l'intérêt premièrement
 5     pour des services et, deuxièmement, s'il y a un intérêt
 6     pour le consommateur pour les services qu'on offre.
 7  107                  Nos hypothèses de distribution, sans
 8     pour autant être certains, certains quelle forme ils
 9     vont prendre tant et aussi longtemps que la période de
10     négociations n'a pas eu lieu, c'est beaucoup plus une
11     hypothèse au taux de pénétration à 60 pour cent et
12     plus.  Peut-être, pour faire la synthèse, si vous
13     voulez, des recherches, que Paul-Émile...
14  108                  M. BEAULNE:  Oui.
15  109                  Dans un premier temps, effectivement,
16     le sondage CROP a surtout mesuré la pertinence de Télé
17     Passeport comme véhicule simple.  Cependant, il y a un
18     sondage qui a été effectué par la maison Baromètre qui,
19     lui, a sensibilisé le prix par rapport à un étage, par
20     rapport à un certain nombre de services, en identifiant
21     toutes les thématiques.  Pour vous donner plus de
22     précisions, peut-être que je demanderais à M. Dorion
23     d'ajouter les éléments forts importants du sondage
24     Baromètre à ce sujet-là.
25  110                  M. DORION:  En fait, Radiomutuel a
                          StenoTran

                             26

 1     suivi une démarche macro.  Dans un premier temps il a
 2     analysé 12 sujets.  On en a analysé à fond trois pour
 3     lesquels ils ont mesuré, comme vous avez dit,
 4     individuellement le prix que les gens étaient prêts à
 5     payer pour Télé Passeport, le prix et l'intérêt.
 6  111                  À partir de ce moment-là Baromètre a
 7     déposé... en fait, nous, on s'est situés dans un
 8     univers où Télé Passeport existe.  Par la suite, la
 9     société Baromètre a défini, après dépôt.. je cite:
10                            "...a donné la nomenclature plus
11                            exacte des stations.  Nous avons
12                            mesuré l'attrait spécifique d'un
13                            certain nombre de concepts de
14                            chaîne à partir des informations
15                            disponibles," [à partir de
16                            l'information qui était
17                            disponible, qui était publique,]
18                            en tentant de décrire chaque
19                            chaîne ou concept de chaîne
20                            proposée de la manière la plus
21                            simple possible en tentant de
22                            donner une chance égale à
23                            chacune de deux façons par un
24                            libellé équilibré et le plus
25                            objectif possible." (Tel que lu)
                          StenoTran

                             27

 1  112                  Donc, ce qu'ils ont fait, c'est
 2     qu'ils ont comparé, après demande, les 17 demandes, ils
 3     ont mesuré la popularité, ils ont fait un palmarès. 
 4     Télé Passeport a toujours été parmi les cinq premiers. 
 5     Et, deuxièmement, ils ont mesuré le prix et ils ont
 6     parlé d'une hypothèse de cinq à huit canaux pour
 7     lesquels 72 pour cent des gens seraient prêts à payer
 8     5,65 $.
 9  113                  Alors, pour nous, c'est le coeur du
10     débat dans la mesure où tout le monde s'est mesuré
11     individuellement, tout le monde a pu dire, moi, ça vaut
12     tant d'argent, il y aurait tant de gens qui sont
13     intéressés dans mon canal dans le cas de Télé
14     Passeport, mais l'étude de Baromètre confirme, en fait,
15     que dans un contexte où on offre aux gens entre cinq et
16     huit canaux, les gens disent à 72 pour cent qu'ils
17     seront prêts à payer jusqu'à 5,65 $ pour ces canaux
18     avec un libellé qui est assez descriptif des chaînes,
19     qui va un peu plus loin que toute autre étude qui avait
20     été faite avant avec moins de descriptifs, si vous
21     voulez.
22  114                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Le sondage
23     Baromètre est celui où Télé Passeport se situerait
24     comme concept comme sixième?
25  115                  M. BEAULNE:  Il se situe au cinquième
                          StenoTran

                             28

 1     rang, oui.
 2  116                  CONSEILLÈRE WYLIE:  À ce moment-là
 3     dans les sondages Baromètre, les prix de chacun de ces
 4     concepts-là étaient inclus?
 5  117                  M. DORION:  J'ai pas tout le détail,
 6     mais en fait, on a mesuré plutôt l'élasticité pour une
 7     somme de canaux et les prix.  En fait, si on regarde
 8     les demandes, les prix varient, mais je pense que la
 9     fourchette de prix est pas mal toujours dans les mêmes
10     eaux, sur un étage ou sur un service élargi.
11  118                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Et ce service
12     élargi, pour vous, ce serait un service qui se
13     situerait à 60 pour cent jusqu'à 66 pour cent au cours
14     de la première période de licence?
15  119                  M. BEAULNE:  Et qui correspond un peu
16     à la réponse des consommateurs où il y a 72 pour cent
17     des gens qui ont déjà l'étage, qui seraient prêts à
18     payer pour cet assemblage de cinq à huit canaux, ce qui
19     donne à peu près 60 pour cent de pénétration.
20  120                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais vous, vous
21     vous voyez à un volet facultatif à forte pénétration,
22     là où il y a déjà un volet élargi.  Vous entrevoyez un
23     deuxième volet ou un ajout au volet élargi?
24  121                  M. BEAULNE:  Je vous dirais que c'est
25     difficile pour nous d'aller situer sur quel volet on
                          StenoTran

                             29

 1     pourrait être situé.  Ce que l'on dit, c'est que nous,
 2     dans notre plan d'affaires, il nous faut un minimum de
 3     60 pour cent de pénétration.
 4  122                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Les sondages
 5     Baromètre ne se sont pas basés sur la différence entre
 6     un volet élargi où on ajouterait 5,65 $ au volet élargi
 7     ou un deuxième volet à 5,65 $?
 8  123                  M. BEAULNE:  Ce qu'on a sensibilisé,
 9     c'est carrément un assemblage de cinq à huit services
10     et on a vérifié un prix, le prix que les gens seraient
11     prêts à payer.  Évidemment, les questions ont été
12     posées à ceux qui avaient déjà le premier étage.
13  124                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Seulement aux
14     gens qui avaient déjà un premier étage?
15  125                  M. BEAULNE:  Oui.
16  126                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui seraient
17     prêts à payer un deuxième volet ou un agrandissement du
18     premier étage à 5,65 $?
19  127                  M. BEAULNE:  Exactement.
20  128                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, quand
21     vous parlez de 66 pour cent, si c'était au volet
22     élargi, vous parlez de pratiquement tous ceux qui ont
23     le volet élargi en ce moment?
24  129                  M. BEAULNE:  Oui, on parlait d'un
25     pourcentage beaucoup plus élevé.
                          StenoTran

                             30

 1  130                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Tous les
 2     câblodistributeurs distribueraient "Télé Passeport" au
 3     volet élargi?
 4  131                  M. BEAULNE:  Et l'on parlerait d'une
 5     moyenne d'au moins 80 pour cent de pénétration.
 6  132                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Des foyers qui
 7     sont desservis par des câblodistributeurs qui offrent
 8     le volet élargi?
 9  133                  M. BEAULNE:  Exactement.
10  134                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que
11     certains câblodistributeurs essentiellement pourraient
12     décider, eux, d'avoir un deuxième volet au lieu où ils
13     situeraient Télé Passeport?
14  135                  M. BEAULNE:  C'est la raison pour
15     laquelle il est difficile pour nous d'établir des
16     hypothèses de distribution.  Est-ce que c'est le
17     premier, un deuxième?
18  136                  Ce que l'on dit, c'est qu'il nous
19     faut un minimum de 60 pour cent pour rencontrer les
20     obligations de notre service.  Alors je pense que on
21     vise de travailler en fonction de obtenir 60 pour cent;
22     mais, quant à son positionnement ou sa distribution,
23     quel mode ou quelle forme ça prendra, il est très
24     difficile pour nous, vous comprendrez, actuellement,
25     d'élaborer là-dessus.
                          StenoTran

                             31

 1  137                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Si, par hasard,
 2     vous étiez situé à un deuxième volet, la pénétration
 3     pourrait être beaucoup moins élevée que 60 pour cent
 4     parce que si on le comparait, par exemple, au troisième
 5     volet dans le marché anglophone, même après plus d'un
 6     an, la pénétration n'a pas atteint 60 pour cent.
 7  138                  M. BEAUCHAMP:  Madame Wylie, c'est
 8     pour cette raison-là qu'on a amené notre cheminement de
 9     pensée au niveau de la distribution avec un premier
10     point qui dit "distribution privilégiée au service
11     francophone".  C'est évident que tous les plans
12     d'affaires, je pense, de tous les requérants, en bas de
13     60 pour cent, aucun plan d'affaires se tient.
14  139                  C'est évident qu'au moment où on se
15     parle, c'est difficile de voir, s'il y a un deuxième
16     étage, ça va être quoi le deuxième étage?  Est-ce que
17     ça va uniquement être les quatre, cinq, trois, deux,
18     un, huit services octroyés?  Ça va être jumelé avec
19     quoi?
20  140                  Nous, la seule chose qu'on peut
21     évoquer ici, c'est d'évoquer une situation privilégiée
22     pour les canaux francophones, c'est-à-dire qu'on va
23     travailler de bonne foi avec les câblos dans toutes ces
24     possibilités d'assemblage à partir du moment où on
25     reconnaît la distribution privilégiée pour les services
                          StenoTran

                             32

 1     francophones et on va y aller.
 2  141                  Ce qu'on a mesuré, ce qu'on a tenté
 3     de mesurer c'est, dans un premier temps, est-ce que oui
 4     ou non il y a un attrait pour le projet et,
 5     deuxièmement, est-ce que oui ou non pour un autre
 6     étage, avec d'autres services, d'autres produits, il y
 7     a une certaine possibilité de succès.
 8  142                  Vous allez comprendre que c'est très
 9     difficile de mesurer la possibilité de succès tant et
10     aussi longtemps qu'on sait pas ça va être qui, les cinq
11     autres.  C'est évident qu'il va falloir travailler de
12     concert avec les distributeurs et être imaginatifs pour
13     amener un volet à haut taux de pénétration.
14  143                  Mais les consommateurs ont dit qu'ils
15     étaient prêts à payer pour des services.  Il y a de
16     l'intérêt pour des nouveaux services et je pense que la
17     base du débatc'est qu'il faut que les canaux
18     spécialisés francophones prennent leur place.  Il faut
19     se préparer éventuellement pour créer de l'intérêt pour
20     ces services-là dans un autre mode de distribution qui
21     va venir.
22  144                  Les services francophones, s'ils sont
23     pas là et si on n'a pas le temps de les vendre et de se
24     préparer adéquatement, c'est évident que l'avenir est
25     un petit peu sombre, pas juste pour les canaux
                          StenoTran

                             33

 1     spécialisés mais un peu pour toute l'industrie de la
 2     télévision.
 3  145                  C'est un petit peu l'acheminement que
 4     nous avons fait.  C'est très difficile de faire de la
 5     recherche sur un étage sans pour autant savoir ça va
 6     être quoi, mais je suis convaincu que les câblos vont
 7     vouloir travailler avec nous pour pouvoir mettre sur
 8     pied un autre étage, s'il y a lieu, puis cet autre
 9     étage-là doit avoir un certain succès.  Mais
10     l'aménagement de cet étage-là et qu'est-ce qui va aller
11     avec nos canaux spécialisés francophones et tous ces
12     genres de choses-là, c'est tout un jeu qui est assez
13     difficile à mesurer à ce point-ci au niveau des modes
14     de distribution.
15                                                        0945
16  146                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Même par les
17     sondages.
18  147                  M. BEAUCHAMP:  La seule chose que les
19     sondages nous disent, je le répète, juste l'intérêt,
20     c'est clair et net.  Si vous regardez la quasi totalité
21     des sondages -- et il y en a eu beaucoup -- ce sont les
22     mêmes services qui ont à peu près la cote de popularité
23     des consommateurs.
24  148                  Sans aucun doute, à partir de ce
25     moment-là, il y avait d'autres recherches qui avaient
                          StenoTran

                             34

 1     été faites; on a tenté de mesurer les nôtres, est-ce
 2     qu'ils sont prêts à payer pour les nôtres, ils ont dit
 3     oui.  Oui, ils sont intéressés, oui ils sont prêts à
 4     payer.  Un peu ce que M. Dorion vous disait, le sondage
 5     Baromètre a regroupé certains d'entre ceux-là, ils ont
 6     mesuré et, oui, ils sont prêts à payer.
 7  149                  Maintenant, le deuxième volet va être
 8     composé de quoi?  Il va coûter combien?  C'est ça
 9     vraiment qu'on n'a possiblement pas eu le temps de... 
10     Mais on revient toujours sur notre positionnement de
11     distribution privilégiée des services francophones et
12     le fait qu'en bas de 60 pour cent de taux de
13     pénétration, je ne pense pas que grands plans
14     d'affaires se tiennent, à aucun niveau.
15  150                  M. BEAULNE:  Mme Wylie, j'aimerais
16     peut-être ajouter une petite information.
17  151                  Vous avez souligné le troisième étage
18     au Canada anglais, qui connaissait je pense peu de
19     succès pour le moment.  Cependant, on pourrait regarder
20     le deuxième étage au Canada anglais, qui a franchi le
21     cap de 70 pour cent de pénétration.
22  152                  Si on faisait l'hypothèse qu'il
23     pourrait y avoir peut-être un deuxième étage, à 60 pour
24     cent ça m'apparaît relativement réaliste parce que déjà
25     au Canada anglais, l'effort qui a été consenti par tout
                          StenoTran

                             35

 1     le monde donne des résultats très positifs.
 2  153                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais, au Canada
 3     anglais, monsieur... les services spécialisés au Québec
 4     sont à la base; il y a beaucoup plus de services
 5     spécialisés à la base.
 6  154                  M. ARPIN:  Plus maintenant.  Depuis
 7     octobre 1998 la grande majorité des services
 8     spécialisés se retrouvent maintenant à l'étage.  Il
 9     demeure que TV5 et RDI sont encore à la base, dans
10     certains cas Canal Famille, mais les autres ont tous
11     migrés au premier étage, que ce soit RDS ou...
12  155                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Dans tous les...
13  156                  M. ARPIN:  Dans tous les systèmes de
14     classe 1 ou à peu près tous les systèmes de classe 1.
15  157                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que
16     j'allais dire, si on compare le Canada anglais et le
17     Canada français, il faut aussi se pencher sur le prix
18     du service de base, qui était évidemment très élevé
19     dans...
20  158                  M. ARPIN:  Et qui a diminué.
21  159                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ... plusieurs
22     services spécialisés.
23  160                  Il a maintenant diminué, mais le
24     volet élargi est à quelle proportion?  Est-ce qu'il a
25     simplement migré à un volet élargi?  Est-ce qu'il y a
                          StenoTran

                             36

 1     eu une diminution des...
 2  161                  M. ARPIN:  En fait, le volet élargi,
 3     au moment où on se parle, a atteint un niveau de
 4     pénétration de 83 pour cent au Québec.
 5  162                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui voudrait dire
 6     que certaines personnes n'ont pas accepté le volet
 7     élargi quand il a migré de la base?
 8  163                  M. ARPIN:  Dix-sept pour cent des
 9     abonnés.
10  164                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que c'était
11     à peu près à 99 et plus avant.
12  165                  Donc je ne sais pas si la comparaison
13     peut se faire aussi facilement parce qu'il faut
14     examiner aussi le prix de l'ensemble, qui est plus
15     élevé au Québec et qui rendra plus difficile un
16     deuxième volet.
17  166                  M. ARPIN:  Historiquement, les
18     services ont toujours coûté plus cher au Québec parce
19     que, évidemment, la taille du marché fait en sorte que
20     les fournisseurs de services doivent avoir une
21     tarification qui est beaucoup plus élevée que leurs
22     homologues de langue anglaise pour être en mesure
23     d'offrir un service de qualité qui soit attrayant pour
24     le téléspectateur.
25  167                  Je ne pense pas que les
                          StenoTran

                             37

 1     téléspectateurs de langue française soient intéressés à
 2     obtenir des services de bas niveau parce qu'il n'y a
 3     pas moyen de faire mieux.  Ils cherchent des produits
 4     équivalents; ils sont d'ailleurs dans un environnement
 5     de produits étrangers d'une autre facture.  Donc ils
 6     s'attendent à ce que les producteurs québécois ou les
 7     producteurs francophones du Canada leur fournissent des
 8     produits équivalents, aussi attrayants et aussi
 9     divertissants.
10  168                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
11     l'étude Stratégem, qui serait l'étude de marché pour
12     apporter un support aux revenus de publicité que vous
13     prévoyez, encore une fois cette étude a été faite en
14     fonction des hypothèses de votre demande, c'est-à-dire
15     la publicité qui serait vendue à 60 pour cent des
16     abonnés au câble.
17  169                  M. BEAUCHAMP:  Pour les revenus
18     publicitaires.  On a pris une hypothèse très, très,
19     très teintée de conservatisme.
20  170                  Si vous regardez notre demande, à
21     toutes fins pratiques, on prévoit grosso modo, bon an
22     mal an, 1 million de revenus publicitaires à peu près.
23  171                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce qui serait à
24     peu près 11 pour cent, je crois, de vos revenus.
25  172                  M. BEAUCHAMP:  Un million sur un
                          StenoTran

                             38

 1     univers, cette année, qui équivaut à 448 millions
 2     dépensés sur les stations de télévision francophones,
 3     ce n'est pas une grosse menace.
 4  173                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, je ne parle
 5     pas de menace.  Je parle ici jusqu'à quel point votre
 6     étude de marché de Stratégem supporte le fait que 11
 7     pour cent de vos revenus proviennent de la publicité en
 8     l'an 1 et 15 pour cent en l'an 7.  Encore une fois,
 9     cette hypothèse-là est basée sur un volet d'au moins 60
10     pour cent et ne tient pas compte, que je sache, des
11     autres demandes que le Conseil pourrait approuver.
12  174                  Chaque requérant, évidemment, dit:
13     c'est point quelque chose ou virgule quelque chose pour
14     cent de l'assiette publicitaire, personne ne devrait
15     s'en inquiéter, mais si le Conseil décidait d'accorder
16     plusieurs permis, ça s'additionne.  Chaque requérant,
17     lui, examine ses prédictions de revenus et le sondage
18     ou l'étude de marché est faite selon ces prémisses-là,
19     seulement ces hypothèses-là, sans examiner l'ajout des
20     hypothèses des autres s'il y a plus d'un service.
21  175                  En d'autres mots, les sondages et
22     l'étude de marché sont faits selon votre service à
23     vous, sans parler de fragmentation de l'auditoire.
24  176                  M. BEAUCHAMP:  Effectivement, et on a
25     pris des hypothèses... ce sont des services
                          StenoTran

                             39

 1     spécialisés; par définition, ça s'adresse à une
 2     clientèle par le fait même spécialisée.
 3  177                  Notre histoire et notre expérience
 4     font en sorte que, finalement, c'est des revenus qui
 5     sont...  Ce ne sont pas des médias de masse.  Quand on
 6     parle des parts de marché en quelque part entre 0,7 et
 7     1,5 de parts de marché, et la quasi totalité, sauf
 8     quelques exceptions, se situe là-dedans, et quand on
 9     sait de quelle façon les canaux spécialisés se
10     consomment un peu d'une façon ou d'une autre, c'est un
11     complément aux chaînes généralistes.
12  178                  Mais quand vous regardez ce qui s'est
13     passé ici au Québec, on en a lancé quatre autres au
14     mois de septembre 1997, et depuis ce temps-là, dans
15     cette même période-là, les chaînes généralistes ont
16     passé d'un revenu total de 385 millions à 417 millions.
17  179                  Je ne pense pas que ce sont les trois
18     ou quatre chaînes spécialisées qui ont nui beaucoup au
19     développement des généralistes; c'est une
20     augmentation...
21  180                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce n'est pas ma
22     question.  Ma question n'est pas jusqu'à quel point
23     vous allez nuire à ceux qui sont déjà dans le marché. 
24     C'est jusqu'à quel point votre étude de marché peut
25     être utilisée comme une preuve que vous allez pouvoir
                          StenoTran

                             40

 1     obtenir les revenus que vous prédisez.
 2  181                  M. BEAUCHAMP:  C'est-à-dire que le
 3     million vient beaucoup plus d'une formule très très
 4     mathématique:  une part de marché de tant, un coût par
 5     mille auditeurs ou coût par point de temps, un taux
 6     d'occupation, et quand on met tout ça ensemble, ça fait
 7     les revenus projetés.
 8  182                  Ce que je vous dis, c'est que dans
 9     notre hypothèse on a été très conservateurs sur
10     l'écoute et on a mis un petit peu plus de pression sur
11     les tarifs, et c'est de cette façon-là très
12     mathématique qu'on arrive, si vous voulez, au million.
13  183                  Ça, avec un peu d'expérience que nous
14     avons maintenant, avec trois chaînes de télé
15     spécialisées, ce sont des revenus dans lesquels on se
16     sent assez conservateurs.  C'est une hypothèse de part
17     de marché qu'on pense pouvoir aller chercher, quand on
18     regarde ce que les canaux spécialisés d'une façon
19     générale vont chercher, une application d'efficacité de
20     prix par une utilisation d'inventaire utilisé, ça
21     arrive à peu près à 1 million.
22  184                  Peut-être que, Jacques, tu veux leur
23     commenter davantage.
24  185                  M. DORION:  Madame Wylie, j'aimerais
25     apporter un peu d'éclairage sur deux éléments sur votre
                          StenoTran

                             41

 1     question d'ensemble par rapport à demandes
 2     individuelles.
 3  186                  La première chose, c'est quelque
 4     chose que vous m'avez demandé tantôt et que je
 5     cherchais.  La question Baromètre, dans un premier
 6     temps, c'est:  Sachant que le prix pour le service de
 7     base pour le câble est d'environ 26 $ par mois, quel
 8     serait le montant supplémentaire raisonnable par mois
 9     que vous seriez prêt à payer pour capter cinq à huit
10     nouvelles chaînes différentes.  Si on exclut les gens
11     qui ne s'abonneraient pas, qui est 28 pour cent, c'est
12     72 pour cent des abonnés qui seraient prêts à débourser
13     5,65 $.
14  187                  CONSEILLÈRE WYLIE:  En sus du 26 $.
15  188                  M. DORION:  Exact.  Ça fait une
16     moyenne de 0,90 $ si on regarde la moyenne, 0,90 $ par
17     canal.  Donc ça, c'est la question d'ensemble au niveau
18     de la distribution et du prix à payer au niveau des
19     consommateurs.
20  189                  Au niveau de la publicité, depuis le
21     moment où on a déposé, on sait maintenant il y a
22     combien de requérants, on a pu analyser également la
23     dernière année où il y a eu quatre nouveaux services
24     spécialisés au Canada français et l'impact que ça a eu
25     sur les auditoires et les revenus des autres,
                          StenoTran

                             42

 1     conventionnels et/ou spécialisés.
 2  190                  Si on émet l'hypothèse qu'il y aurait
 3     cinq ou six canaux avec une moyenne toujours de 0,6,
 4     0,7 pour cent par canal, on peut penser que c'est, fois
 5     six, à peu près 4 pour cent d'écoute qui passerait
 6     d'actuels vers les nouveau canaux spécialisés.  Ce 4
 7     pour cent là, il proviendrait en partie des
 8     conventionnels, en partie des chaînes spécialisées et
 9     en partie de l'écoute des francophones à la télé
10     anglophone.
11  191                  Si on prend ce 4 pour cent, ça
12     représente à peu près 10 millions de revenus
13     publicitaires au Québec, au Canada français.  Si on
14     pense que ce 10 millions là va venir à peu près à entre
15     30 et 50 pour cent des conventionnels, ça fait
16     peut-être un 5 millions qui va venir des
17     conventionnels.  Sur 400 millions, ce n'est pas une
18     somme énorme; en fait, ce n'est pas une somme énorme,
19     c'est 1 pour cent.
20  192                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Je comprends, au
21     niveau de la publicité, que chaque somme est minime,
22     que même en les additionnant, s'il y avait un bouquet
23     de services, que la somme n'est pas énorme.
24  193                  Maintenant, au niveau de la demande,
25     si par hasard c'était un deuxième volet -- vous avez de
                          StenoTran

                             43

 1     l'expérience avec les services spécialisés -- si vous
 2     n'étiez pas là comme requérant vous-même, quel poids
 3     donneriez-vous à tous ces sondages au niveau de la
 4     demande -- je ne parle plus maintenant de l'étude de
 5     marché -- qui sont basés sur des hypothèses où il y a
 6     beaucoup d'inconnues.
 7  194                  M. BEAULNE:  Madame Wylie, dans un
 8     premier temps, on dit souvent "si la tendance se
 9     maintient"; je pense qu'il faudrait regarder l'ensemble
10     des sondages et en faire un sommaire pour arriver à en
11     tirer une conclusion positive.
12  195                  M. BEAUCHAMP:  Madame Wylie, il y a
13     une chose qui est constante tout de même:  Les canaux
14     spécialisés francophones sont populaires.  D'année en
15     année ils augmentent leur écoute.  Les Québécois aiment
16     les produits francophones.  Une autre chose qui est
17     constante, c'est qu'il y en a uniquement 11.  On doit
18     regarder avec tous les défis et les risques que ça va
19     prendre de développer davantage notre industrie, c'est
20     évident que les sondages, incluant ceux des
21     câblodistributeurs, ont été faits par... en anglais, he
22     who pays the piper calls the tune.
23                                                        1000
24  196                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Ça c'est
25     seulement en anglais que ça se passe.  Les sondages
                          StenoTran

                             44

 1     francophones, c'est...
 2  197                  M. BEAUCHAMP:  Mais je pense qu'il y
 3     a des choses, il y a des grandes lignes qui sortent
 4     dans tous les sondages, ou la quasi-totalité des
 5     sondages: la popularité pour un certain créneau de
 6     services, puis un certain intérêt de payer un peu plus
 7     cher pour les produits et services.
 8  198                  Là, maintenant, sans aucun doute, le
 9     défi, c'est tout l'assemblage de tout ça et de quelle
10     façon on va travailler de concert avec les
11     câblodistributeurs pour relever le défi.
12  199                  Sur le plan publicitaire les canaux
13     spécialisés augmentent, sur le plan écoute la
14     popularité d'année en année suit les mêmes tendances,
15     si vous voulez, qu'au Canada anglais ou chez nos
16     voisins du sud, où cette popularité-là continue à
17     prendre place.
18  200                  Avant l'exploitation de nouvelles
19     techniques de distribution, si on ne fait pas cette
20     mise en marché de produits francophones, à long terme
21     c'est un scénario beaucoup plus négatif pour les
22     produits francophones, incluant les canaux spécialisés
23     et les généralistes parce que si on n'a pas une
24     assiette de services francophones prête à possiblement 
25     faire face à une nouvelle philosophie de distribution
                          StenoTran

                             45

 1     dans cinq, dans dix ans d'ici, c'est toute l'industrie
 2     du Québec, toute l'industrie francophone qui vont être
 3     un petit peu...
 4  201                  Toutes les tendances sont là.  C'est
 5     évident que je vous dirais que notre sondage dit que
 6     notre service est bon, sans aucun doute.
 7  202                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous reprendrons
 8     pour fermer la boucle après, mais j'ai une question
 9     plus spécifique sur votre demande.
10  203                  Justement, l'environnement de la
11     distribution des services spécialisés, l'environnement
12     du marché et aussi l'environnement réglementaire...
13     qui, évidemment, a sans doute encore plus d'importance
14     que les sondages puisque vos hypothèses ne peuvent se
15     réaliser facilement sans un environnement propice à
16     arriver à vos prédictions.
17  204                  Maintenant, au niveau de la
18     programmation, vous parlez de production indépendante à
19     l'annexe B de votre demande qui a été déposée, révisée
20     en réponse à la question 19 des lacunes.  Vous indiquez
21     dans ce tableau les émissions canadiennes acquises et
22     celles qui sont produites par des producteurs
23     indépendants.
24  205                  D'après ce tableau, il y a 25 pour
25     cent des émissions canadiennes qui seraient diffusées
                          StenoTran

                             46

 1     sur le service et qui proviendraient des producteurs
 2     indépendants.  Est-ce que toutes ces productions-là
 3     seraient des productions originales?
 4  206                  Mme COLLIN:  Oui, madame, l'ensemble
 5     des productions seraient des productions originales qui
 6     viennent des producteurs indépendants.
 7  207                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Quand vous parlez
 8     de productions originales dans votre demande, est-ce
 9     que vous parlez de productions qui n'auraient jamais
10     été diffusées sur le service Télé Passeport ou des
11     productions qui n'auraient jamais été diffusées au
12     Canada français?
13  208                  Mme COLLIN:  Des productions qui
14     n'auraient jamais été diffusées au Canada français.
15  209                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors ça serait
16     première diffusion au Canada français plutôt que
17     première diffusion à votre...
18  210                  Mme COLLIN:  Oui.
19  211                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, si
20     j'examine la réponse à cette même question, le
21     descriptif des émissions, à l'étape des lacunes on 
22     vous a demandé pourquoi la plupart des émissions
23     étaient catégorisées à la catégorie 3, et en réponse à
24     cette question vous avez retranché cette catégorie,
25     vous l'avez remplacée par les catégories 2 et 5b) et
                          StenoTran

                             47

 1     vous avez indiqué, par exemple, aussi la catégorie 7c).
 2  212                  Pourriez-vous nous dire pourquoi vous
 3     avez ajouté cette catégorie?  Il ne semble y avoir
 4     qu'un seul programme qui s'y insérerait, c'est-à-dire,
 5     si je me souviens bien...
 6  213                  M. ARPIN:  Madame la Vice-présidente,
 7     tout ça découle de la difficulté de trouver une
 8     catégorie qui s'applique au documentaire.  Donc, il
 9     faut essayer de le placer à quelque part et on veut
10     être certains que, finalement, en mettant un amalgame
11     de catégories, on spécifie que finalement ce sont des
12     émissions de type documentaire qui sont recherchées, en
13     ce qui concerne en tout cas les catégories 2 et la
14     catégorie 5b) ainsi que la catégorie 11.
15  214                  En ce qui concerne la catégorie 7c),
16     dont vous faites état, encore ici, c'est encore pour la
17     question documentaire ou la question mini-série. 
18     Maintenant cette catégorie-là comprend également longs
19     métrages produits pour la télévision.  Ce n'est pas
20     dans notre grille, ce n'est pas dans nos plans, c'est
21     la catégorie qui s'appelle comme ça.
22  215                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais, justement,
23     vous dites à la réponse à la lettre de lacunes que vous
24     n'avez pas l'intention de diffuser de longs métrages et
25     vous me dites maintenant...
                          StenoTran

                             48

 1  216                  M. ARPIN:  Mais sauf que la catégorie
 2     s'appelle comme ça.  La catégorie 7c) s'appelle
 3     "Émissions  spéciales, mini-séries et longs métrages
 4     pour la télévision".  Or, c'est dans le volet émissions
 5     spéciales qu'on y voit aussi une autre signification
 6     pour documentaires.
 7  217                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Le seul programme
 8     qui est à la grille qui s'insère dans cette catégorie,
 9     c'est un documentaire?  C'est "Gushaya" (ph.), je
10     crois?
11  218                  M. ARPIN:  En fait, dans ce cas-ci
12     c'est une mini-série.  Gushaya, c'est une mini-série.
13  219                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
14     puisque la catégorie inclut aussi des longs métrages et
15     que vous nous dites justement à la réponse à la
16     question de lacunes que vous n'avez pas l'intention de
17     diffuser de longs métrages, seriez-vous prêts à
18     accepter une condition de licence qu'il n'y en aurait
19     pas de diffusés à votre service, qu'on l'enlèverait de
20     la catégorie 7c) pour votre service?
21  220                  M. ARPIN:  Notre réponse à cette
22     question-là est "oui".
23  221                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous
24     pourriez confirmer à ce moment-là que la programmation
25     serait axée sur les voyages, les loisirs, les activités
                          StenoTran

                             49

 1     culturelles et que 100 pour cent des émissions
 2     diffusées proviendraient des catégories 2, 5b), 11 et
 3     7c) sans les longs métrages...
 4  222                  M. ARPIN:  Exact.
 5  223                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ... mais que ça
 6     inclurait, par exemple, les mini-séries -- et pas non
 7     plus de longs métrages télévision.
 8  224                  M. ARPIN:  On parle de longs métrages
 9     pour la télévision dans la catégorie 7c).  On
10     consentirait à ce que le Conseil note dans ses
11     conditions de licence qu'on est autorisés à diffuser
12     des émissions de la catégorie 7c sauf des longs
13     métrages pour la télévision.
14  225                  Au niveau du contenu canadien, il y a
15     encore confusion à ce que vous proposez.  Vous semblez
16     avoir inversé à un certain moment le 50 pour cent et le
17     60 pour cent; alors vous aviez 50 pour cent pour la
18     journée et 60 pour cent de 6 h 00 à minuit.  Il reste
19     encore confusion puisque à la réponse à la question 19
20     vous dites que la requérante consentirait à ce que le
21     Conseil par condition de licence fixe les pourcentages
22     du contenu canadien à 50 pour cent pour les émissions
23     diffusées pendant la journée et 60 pour cent pour les
24     émissions diffusées de 6h à minuit.
25  226                  Quelle est votre intention à cet
                          StenoTran

                             50

 1     égard?  Est-ce que vous voulez que la condition de
 2     licence soit celle qui est normalement indiquée pour
 3     les télévisions?
 4  227                  M. ARPIN:  Celle qui est normalement
 5     indiquée pour les télévisions.
 6  228                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors ce serait à
 7     ce moment-là 60 pour cent pour la journée de
 8     diffusion...
 9  229                  M. ARPIN:  Et 50 pour cent pour les
10     heures de pointe.
11  230                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Pour le soir. 
12     Parce qu'il y a plus d'un endroit où on semble aller
13     d'un à l'autre.
14  231                  M. ARPIN:  À ceci je dirais, par
15     ailleurs, que nos grilles de programmation tiennent
16     compte de plus de 60 pour cent de programmation
17     canadienne en heure de pointe.
18  232                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais ce à quoi
19     vous voulez vous engager, c'est les conditions qui sont
20     standard pour la télévision.
21  233                  M. ARPIN:  Standard, les conditions
22     de la réglementation.
23  234                  CONSEILLÈRE WYLIE:  On vous a demandé
24     de nous donner ou de nous établir un prix pour les
25     coûts de production de votre contenu canadien et vous
                          StenoTran

                             51

 1     nous avez soumis, annexé à la réponse à la question 19
 2     des lacunes, un tableau mais qui nous indique des
 3     montants pour les productions et des montants pour les
 4     programmes qui sont acquis, mais le prix est toujours
 5     le même.
 6  235                  Vous n'avez pas indiqué, que ce soit
 7     des programmes d'une demi-heure ou d'une heure, toutes
 8     les productions ont les mêmes coûts et toutes les
 9     acquisitions ont les mêmes coûts, qui se situent à une
10     somme exacte dans chaque cas, si on divise le nombre.
11  236                  M. ARPIN:  En fait, parce que ce ne
12     sont que des projections qui sont bâties à partir des
13     expériences qu'on a et des budgets, c'est évident que
14     la réalité fera qu'un peu plus d'argent ira parce qu'il
15     y a un peu plus de complexité dans une émission et un
16     peu moins dans une autre parce qu'elle est beaucoup
17     plus facile.  En ce qui regarde les acquisitions, c'est
18     aussi des coûts budgétaires qui sont basés sur notre
19     expérience dans l'exploitation de canaux spécialisés.
20  237                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais si vous avez
21     de l'expérience dans l'exploitation et que vous me
22     dites aujourd'hui qu'il y a des programmes qui coûtent
23     moins cher que d'autres, pourquoi le tableau ne
24     l'a-t-il pas indiqué?
25  238                  M. BEAUCHAMP:  On pourrait vous
                          StenoTran

                             52

 1     fournir ces informations.
 2  239                  On ne les a pas négociés.  Je ne sais
 3     pas si on serait très, très populaires avec les
 4     producteurs indépendants.
 5  240                  CONSEILLÈRE WYLIE:  En général les
 6     requérants nous ont donné une idée approximative...
 7  241                  M. BEAUCHAMP:  Par programme?
 8  242                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Par programme.
 9  243                  M. BEAUCHAMP:  On pourrait le
10     fournir.
11  244                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce que vous
12     pourriez nous redéposer le tableau puisque vous dites
13     ce matin que vous savez généralement la différence
14     entre certains genres de programmes.
15  245                  M. BEAUCHAMP:  Avec plaisir.
16  246                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous parlons ici
17     du tableau qui a été déposé en réponse à la lettre de
18     lacunes.  Alors voudriez-vous le redéposer avec un peu
19     plus d'efforts à nous donner une idée du coût des
20     programmes selon leur genre.
21  247                  M. BEAUCHAMP:  Cela me ferait
22     plaisir, Madame Wylie.
23  248                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, au
24     niveau des malentendants, pour les émissions
25     sous-titrées, vous dites que vous allez souscrire à
                          StenoTran

                             53

 1     tous les efforts pour faire en sorte qu'éventuellement
 2     100 pour cent de la programmation soit codée.
 3  249                  Est-ce que vous pouvez nous élaborer
 4     davantage sur ce que vous proposez ici?  Quel serait le
 5     nombre d'années qu'il vous faudrait pour y aller, pour
 6     atteindre le niveau de 100 pour cent?
 7  250                  M. ARPIN:  Madame la Vice-présidente,
 8     vous n'êtes pas sans savoir qu'il y a plusieurs
 9     discussions au Canada français sur, un, l'établissement
10     de normes au niveau du sous-titrage pour malentendants. 
11     Actuellement le sous-titrage qui est fait par
12     différentes sources ne rencontre pas nécessairement la
13     même norme.  Toute la question de l'accentuation
14     soulève un problème.
15  251                  Chez Radiomutuel on est conscients de
16     cette réalité.  On soutient ceux qui cherchent à
17     établir une norme, surtout vous avez parlé des gens qui
18     travaillent pour Canal Vie et, en accord avec le succès
19     qu'attiendra cette démarche, on sera en mesure, au fur
20     et à mesure -- après l'établissement de la norme et 
21     d'une système aussi d'inscription rapide et
22     économique à faire davantage que même les engagements
23     que nous proposons.
24  252                  Nous comprenons très bien la demande
25     des personnes malentendantes, et on cherche à atteindre
                          StenoTran

                             54

 1     un objectif optimal dans les meilleurs délais.  Il
 2     reste quand même que divers intervenants cherchent à
 3     s'entendre sur une norme, sur un type d'équipement pour
 4     la réaliser, après quoi on sera en mesure de faire
 5     davantage.
 6  253                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Où en sommes-nous
 7     maintenant avec les normes pour le sous-titrage en
 8     français?  Nous avons eu des représentations à cet
 9     effet pendant l'audience de la politique sur la
10     télévision.
11  254                  M. ARPIN:  Ècoutez, malheureusement
12     je ne suis pas la personne qui fait le suivi dans
13     l'entreprise; elle n'est pas ici avec nous au moment où
14     on se parle.  Je me ferai un plaisir de m'enquérir et
15     de vous fournir une réponse au cours des prochains
16     jours.
17  255                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, peut-être
18     que vous pourriez nous en parler à la réplique, surtout
19     si vous suivez de près ce dossier parce qu'il y avait
20     du travail de fait, je crois, avec le ministère de
21     l'Industrie à ce niveau...
22  256                  M. ARPIN:  Oui, c'est ça.
23  257                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ... pour essayer
24     d'établir des normes en français qui permettraient un
25     développement plus rapide du sous-titrage.  Alors vous
                          StenoTran

                             55

 1     avez quelqu'un chez vous qui -- peut-être qu'à la
 2     réplique vous pourriez nous dire où vous en êtes.
 3  258                  En examinant votre demande j'ai
 4     trouvé intéressant le fait que vous avez une entente 
 5     Southam qui, je crois, a une certaine réputation
 6     surtout dans ses revues et publications sur les
 7     voyages.
 8  259                  Je remarque que dans l'entente que
 9     vous avez, à l'article 8 on dit:
10                            "This agreement will terminate
11                            on the 31st of May, 1998 if the
12                            parties have failed by that date
13                            to execute an agreement."    
14                            (As read)
15  260                  Est-ce que c'est un problème ou
16     est-ce que Southam fait encore partie de votre demande?
17  261                  Mme de WILDE:  Southam fait encore
18     partie de notre demande.  On avait, évidemment, pensé
19     que le processus allait plus vite mais cette entente
20     reste en vigueur.
21  262                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors c'est une
22     question plutôt de processus que de date précise.
23  263                  Mme de WILDE:  Oui, c'est ça.
24  264                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Ils sont encore
25     intéressés.  Il s'agira à ce moment-là d'obtenir de
                          StenoTran

                             56

 1     leurs agents certaines informations qui seraient utiles
 2     à votre service et aussi à votre proposition Internet.
 3  265                  Mme de WILDE:  C'est ça.  Comme
 4     Paul-Émile l'a décrit sur l'écran, il a démontré que
 5     Télé Passeport va avoir besoin des données qui
 6     pourraient expliquer qu'est-ce qui se passe à travers
 7     le Canada, et la banque de données de Southam pourrait
 8     être très utile à cet égard.
 9  266                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, on
10     parlait plus tôt de distribution, de sondages, de
11     choix.  Èvidemment, vous aurez intérêt à ce que le
12     volet qui soit choisi ou les permis que le Conseil a
13     distribués, s'il ne les distribue pas à tous, vous
14     donnent la meilleure chance possible de ne pas être
15     obligés de concurrencer avec des services auxquels vous
16     êtes réunis.
17  267                  Avez-vous songé jusqu'à quel point
18     votre programmation à vous est complémentaire plutôt
19     que duplicative ou concurrentielle avec d'autres
20     requérants, et est-ce que c'est une inquiétude que vous
21     avez?  Est-ce que vos hypothèses changent dépendant des
22     services que le Conseil approuve ou des demandes que le
23     Conseil approuve?
24                                                        1015
25  268                  M. BEAULNE:  Madame la
                          StenoTran

                             57

 1     Vice-présidente, quand on regarde le projet de Télé
 2     Passeport qui est devant vous, il a été construit, bien
 3     sûr, en prenant pour acquis qu'il y aurait une emphase
 4     sur le voyage, mais on a ajouté un deuxième créneau,
 5     qui est tout l'aspect du loisir, et un volet très
 6     important qui n'existe pas, qui est le volet de la
 7     promotion des activités touristiques et culturelles
 8     pour desservir les régions où notre signal va pénétrer.
 9  269                  Donc il est évident, quand on regarde
10     l'ensemble de la thématique, on peut conclure qu'il
11     n'existe pas de programmation de contenu similaire, que
12     ce soit à la télévision conventionnelle ou à la
13     télévision spécialisée.  Au contraire, je pense qu'on
14     arrive avec un concept qui soit original, diversifié,
15     et nous sommes d'avis que ça va enrichir les services
16     qui sont offerts à la population, surtout à cause des
17     trois créneaux.  C'est un volet voyage beaucoup plus
18     élargi qui est à la fois intéressant pour ceux qui
19     aiment voyager, comme on l'a dit, mais surtout
20     intéressant pour ceux qui aiment rêver et apprendre. 
21     Le côté didactique est très important à l'intérieur de
22     Télé Passeport.
23  270                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
24     est-ce que vous considérez, par exemple, la demande
25     d'Évasion comme étant une demande concurrentielle?
                          StenoTran

                             58

 1  271                  M. BEAULNE:  Oui, effectivement.
 2  272                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Et seriez-vous
 3     prêt à être en affaire si Évasion avait un permis
 4     aussi?
 5  273                  M. BEAULNE:  Moi, je pense que ça
 6     serait très difficile, dans un marché aussi restreint
 7     que le Québec, d'avoir deux services dédiés aux
 8     voyages.  Étant donné que, surtout, on a mesuré la
 9     pertinence d'ajouter de nouveaux services, de prendre
10     la place, je pense qu'il faut choisir les créneaux qui
11     ont la ferveur populaire auprès des téléspectateurs et
12     on devrait avoir un ensemble de thématiques pour offrir
13     une offre de services qui soit alléchante au
14     consommateur.
15  274                  Donc on ne devrait pas avoir de la
16     duplication compte tenu, selon nous, du peu de place
17     qu'il peut y avoir en termes de distribution
18     analogique.
19  275                  CONSEILLÈRE WYLIE:  À ce niveau-là
20     c'est le seul service ou c'est la seule proposition
21     devant nous qui vous inquiète.
22  276                  Quand vous parlez voyages, Évasion
23     est évidemment aussi un service qui se veut service
24     genre voyage, genre tourisme, mais je remarque que dans
25     vos thèmes... par exemple, si on regarde votre mémoire
                          StenoTran

                             59

 1     à la page 18 -- et ça se répète à plus d'un endroit --
 2     vous avez les thèmes de la programmation.  Le premier
 3     est les activités culturelles; le deuxième, le désir de
 4     partir; le troisième, les cultures du monde; les
 5     safaris; la nature.
 6  277                  Est-ce qu'il n'y a pas d'autres
 7     services, d'autres propositions qui visent aussi les
 8     activités culturelles et aussi de la programmation à la
 9     télévision conventionnelle qui vise les activités
10     culturelles?  Je trouve un peu surprenant que, quand
11     vous parlez des thèmes, c'est toujours le premier
12     thème, les activités culturelles, plutôt que le voyage.
13  278                  Est-ce que vous ne risquez pas à ce
14     moment-là d'avoir des programmes de thèmes qui sont une
15     duplication de ce qui existe et qui sont évidemment
16     possibles au Canal Z, au Canal Savoir-Faire, au Canal
17     Chez moi qui sont devant nous et aussi dans de la
18     programmation, par exemple, de Télé-Québec ou des
19     autres services conventionnels?
20  279                  M. BEAULNE:  Je vous dirais, dans un
21     premier temps, que l'emphase qu'on veut surtout mettre
22     dans la promotion des événements, ce qu'il faut
23     retenir, c'est surtout les événements
24     récréo-touristiques et culturelles, surtout ciblés sur
25     les activités que je serais appelé à dire
                          StenoTran

                             60

 1     non-lucratives.  On ne ferait pas, dans le cadre de nos
 2     informations de "Passeport en direct" la nomenclature
 3     de tous les spectacles qui sont à la Place des Arts. 
 4     Au contraire, c'est surtout centré sur les activités
 5     touristiques qui se déroulent au Québec et des
 6     manifestations populaires de masse à caractère gratuit,
 7     et c'est là-dessus qu'on voudrait cibler.
 8  280                  À notre avis, il n'y a pas de
 9     duplication par rapport à des demandes existantes ou
10     des services existants, qu'ils soient spécialisés ou
11     conventionnels, qui pourraient entrecouper les créneaux
12     ou les thématiques qui sont développés par Télé
13     Passeport.
14  281                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, même si ce
15     volet-là semble de grande importance, puisqu'il figure
16     premier souvent quand vous nous donnez une liste des
17     thèmes, vous allez vous en tenir aux festivals, à ces
18     genres de...
19  282                  M. BEAULNE:  Exactement.
20  283                  M. BEAUCHAMP:  Madame Wylie, c'est
21     évident que le mot "culture", c'est large.  On a une
22     autre chaîne, qui est MusiquePlus, aussi qui fait de la
23     promotion culturelle.  Sans aucun doute, on n'est pas
24     pour rentrer en compétition avec nous-mêmes; s'il y a
25     un événement de musique à Québec, possiblement
                          StenoTran

                             61

 1     MusiquePlus va le couvrir avec des reporters.
 2  284                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, pas avec
 3     vous-mêmes, si vous parlez du canal...
 4  285                  M. BEAUCHAMP:  Nous, on veut faire
 5     voyager le monde.  Il y a des événements culturels qui
 6     se passent à travers le monde qui sont d'intérêt à être
 7     visités, à être fréquentés.  C'est de cette approche-là
 8     qu'on le fait et non de diffusion d'événements ou ces
 9     genres de choses-là.
10  286                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que, par
11     exemple, les crèches du monde au Lac Etchemin, il est
12     très possible que ça soit quelque chose qui soit aussi
13     vu à d'autres canaux.
14  287                  M. BEAUCHAMP:  Notre intention, ce
15     n'est pas de faire des documentaires.  Notre intention,
16     c'est de s'assurer de donner de l'information au monde
17     pour qu'ils puissent se promener, visiter et aller voir
18     des choses, donner des services à toutes les régions du
19     Québec pour faire promener le monde.  Ça se peut que,
20     dans certains événements, il peut y avoir des
21     émissions, des reportages, mais ça va être d'un angle
22     visite, ce qui ne se fait pas nulle part ailleurs au
23     monde.
24  288                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, quand on
25     voit les activités culturelles, il faudrait y ajouter
                          StenoTran

                             62

 1     le désir de rendre visite à certains endroits ou de se
 2     rendre à certains événements plutôt que des activités
 3     culturelles?
 4  289                  M. BEAULNE:  Exactement.  Si on parle
 5     du Festival d'été de Québec, nous, on va surtout
 6     centrer sur la capacité qu'il y a au niveau des
 7     nuitées, des hôtels, pour pouvoir assister durant le
 8     week-end au Festival d'été.  Mais Télé Passeport ne
 9     peut pas faire de reportage ou de retransmission en
10     direct des activités culturelles qui se déroulent là. 
11     Nous, c'est beaucoup plus langue de service, pratico
12     pratique, au niveau de la population, de mettre en
13     relief ces activités-là.
14  290                  Je dois vous dire que, quand on
15     regarde par rapport à ces organismes, il n'existe pas
16     véritablement de moyen de communication, sauf peut-être
17     l'imprimé qu'on voit apparaître régulièrement dans nos
18     journaux pour nous rappeler que c'est le Festival d'été
19     ou c'est le Festival du bleuet au Lac St-Jean.
20  291                  Donc nous, on pense qu'il y a un
21     mandat de service publique fort important dans Télé
22     Passeport, qui est justement de faire la promotion de
23     ces activités-là, de réunir les régions et de rappeler
24     que c'est important parce que le gros du tourisme qui
25     visite le Québec, c'est d'abord et avant tout des
                          StenoTran

                             63

 1     Québécois à un niveau de 75 pour cent.  Donc, c'est
 2     important de les réunir là mais également d'accrocher à
 3     ça toutes les activités qui se déroulent à travers le
 4     Canada.
 5  292                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Malgré cette
 6     assurance que vous avez que votre service, vous vous
 7     assureriez qu'il soit complémentaire, en le préparant,
 8     sachant que votre hypothèse était qu'il serait à un
 9     volet, avez-vous considéré quels autres services vous
10     voudriez à ce volet, ou quels critères le Conseil
11     devrait utiliser s'il ne donnait pas des permis à tout
12     le monde?
13  293                  Évidemment, vous ne voulez pas
14     qu'Évasion ait un permis.  Les autres, n'importe
15     lesquels?
16  294                  M. BEAULNE:  Je serais porté à vous
17     diredje parlais tantôt du sommaire des recherches --
18     que si vous faites le sommaire de toutes les recherches
19     qui ont été publiées, vous allez en arriver à la
20     conclusion qu'il y a un classement et que tous les
21     demandeurs ne se retrouvent pas dans la première,
22     deuxième ou troisième place.
23  295                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, mais ils ne
24     sont pas tous au même prix non plus.  Donc c'est pas si
25     facile.
                          StenoTran

                             64

 1  296                  M. BEAULNE:  Mais ils ont pas été
 2     mesurés individuellement en terme de prix.  Oui, dans
 3     leur demande respective, mais quand on a parlé tantôt
 4     de sensibilité de prix, ils ont été mesurés à
 5     l'intérieur d'un assemblage qui faisait le descriptif
 6     et qui parlait d'un prix global pour ces services-là. 
 7     Quand on va dans Baromètre, ils ont aussi quantifié,
 8     établi un classement par rapport à l'intérêt et à la
 9     popularité que chacune de ces thématiques représente au
10     niveau du consommateur.
11  297                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce qu'on a
12     fait un rajustement entre la popularité des concepts
13     présentés et les prix aussi, pour essayer d'arriver à
14     5,65?  Pour vous, je suppose que la popularité du
15     volet, si ce n'est pas au volet élargi, ou même si
16     c'est au volet élargi, va vous importer et ça dépendra
17     de ce qu'on offrira pour 5,65?
18  298                  M. BEAULNE:  Je suis entièrement
19     d'accord parce que, à la base, je pense qu'il faut
20     retenir un critère, c'est l'intérêt du service.  On
21     peut bien faire l'assemblage que l'on veut mais il faut
22     revenir à une réalité, c'est un consommateur qui va
23     payer pour.
24  299                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais c'est
25     l'intérêt du volet aussi?
                          StenoTran

                             65

 1  300                  M. BEAULNE:  Donc l'intérêt du volet,
 2     la complémentarité par rapport à ce qui existe:  Est-ce
 3     que vraiment ces services-là sont complémentaires? 
 4     Est-ce que c'est un ajout?  Est-ce que c'est
 5     intéressant pour la population?
 6  301                  Alors ces éléments-là doivent être
 7     retenus, je pense, dans notre analyse pour rétablir
 8     quels seraient sans doute les requérants qui suscitent
 9     le plus d'intérêt et qui ont le plus de chance de
10     permettre à l'étage de pénétrer à un niveau de 60 pour
11     cent.
12  302                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais vous, vous
13     n'avez pas fait une liste de Père Noël sur ce que vous
14     voudriez dans ce volet?
15  303                  M. BEAULNE:  Pas encore.
16  304                  M. BEAUCHAMP:  On peut vous en
17     déposer une avec nos deux autres choses qu'on va vous
18     fournir tantôt, si vous voulez.  Ça nous ferait un
19     grand plaisir.
20  305                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Il s'agit
21     évidemment de combiner comment on arrive avec les
22     services les plus populaires mais, si vous vous fiez
23     aux sondages, sans dépasser le 5,65, parce que là, le
24     volet devient moins intéressant pour le prix exigé.
25  306                  M. BEAUCHAMP:  Oui.  Tout dépendant,
                          StenoTran

                             66

 1     on prend toujours comme acquis que ça va être
 2     uniquement un volet.  Quant à nous, il peut y avoir
 3     tout un réassemblage, si vous voulez, de tous les
 4     principes de distribution.  C'est de là où on dit,
 5     nous, qu'on veut travailler étant conscients de la
 6     sensibilité du prix au consommateur mais en défendant
 7     le point que, au Québec, il faut prendre notre place en
 8     ce qui concerne les canaux spécialisés, il faut avoir
 9     un certain statut privilégié au niveau de la
10     distribution et le positionnement.
11  307                  C'est évident qu'on va se devoir de
12     travailler avec les gens de distribution pour regarder
13     de quelle façon l'assemblage devrait se faire à
14     l'avantage de tout le monde.  C'est un petit peu
15     difficile, tout de même, de se pencher puis de dire,
16     voici les cinq...
17  308                  C'est évident que ce qui est plus
18     facile, Madame Wylie, c'est quand on voit les sondages
19     et on voit les services les plus populaires; c'est
20     évident que les services les plus populaires risquent
21     d'être plus acceptés par la masse, possiblement, que
22     d'autres services que le Conseil peut vouloir octroyer
23     pour des raisons autres que la popularité.
24  309                  Mais c'est évident que ces
25     services-là devraient pouvoir trouver leur place dans
                          StenoTran

                             67

 1     le nouveau reg. d'assemblage à haute pénétration ici au
 2     Québec, de concert avec nos amis de la distribution.
 3  310                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
 4     parlons de distribution.  Expliquez-moi comment vous
 5     arrivez à ce 60-66 pour cent.  Si je comprend bien,
 6     combien de foyers abonnés au câble ont un volet élargi
 7     en ce moment?  Vous me dites que, depuis octobre 1998,
 8     là où il y en n'avait pas, sensiblement, il y a
 9     maintenant davantage d'abonnés qui ont un volet élargi
10     plutôt que de recevoir les services sur la base.
11  311                  M. BEAUCHAMP:  Oui.  Nous, on demande
12     un double statut.  Donc le câblo ce n'est pas le même
13     prix...
14  312                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, oui, je
15     comprend, mais j'essaie de voir où vous établissez le
16     60 pour cent.
17  313                  M. ARPIN:  Comment on est arrivé à
18     établir le 60 pour cent?  On est arrivé à établir le 60
19     pour cent, si vous me permettez une seconde...
20  314                  CONSEILLÈRE WYLIE:  D'abord,
21     donnez-moi le chiffre de combien d'abonnés au câble en
22     ce moment ont un volet élargi, si nous partons avec à
23     peu près 68 pour cent des foyers québécois qui ont
24     accès au câble.
25  315                  M. ARPIN:  Il y avait au Québec, à la
                          StenoTran

                             68

 1     fin de la dernière année, selon les données disponibles
 2     tant du Conseil que de l'Association canadienne des
 3     câblodistributeurs, à peu près 1 835 000 foyers qui
 4     étaient abonnés au câble.  On publie aussi un chiffre
 5     de un million neuf cent quelques mille foyers mais la
 6     différence entre 1,835 et le 1,9 qui est publié, c'est
 7     des abonnements commerciaux.  Donc, nous on s'est
 8     restreint à 1 835 000 de foyers comme étant des foyers
 9     abonnés du câble.
10  316                  Au moment où on se parle, les grandes
11     entreprises de classe 1 offrent à peu près toutes un
12     volet élargi.  Il y a quelques petites exceptions.  Il
13     y a la Coopérative de l'arrière-pays qui est une classe
14     1 qui offre tous les services à la base, mais de
15     manière générale, toutes les classes 1 offrent un volet
16     élargi et certaines classes 2, surtout quand elles sont
17     en périphérie des grandes entreprises de classe 1 ou
18     qui sont alimentées et qui reçoivent aussi leurs
19     signaux souvent d'un système centralisé de
20     re-distribution de signaux.  Donc, ils se sont
21     identifiés à la mise en marché de ces classes 1, ce qui
22     représente environ 1 600 000 foyers du Québec qui ont
23     accès au service élargi.
24  317                  Quatre-vingt-trois pour cent, selon
25     les données les plus récentes, de ce 1,6 million a le
                          StenoTran

                             69

 1     volet élargi, ce qui donne environ 1 325 000 foyers
 2     abonnés à un étage au Québec.
 3  318                  Pour les fins de son analyse Télé
 4     Passeport -- et ce sera vrai aussi de toutes nos autres
 5     demandes -- est parti donc de l'hypothèse qu'il y avait
 6     1 835 000 foyers abonnés au câble, qu'il y a un certain
 7     nombre de foyers à qui on ne pourrait pas offrir nos
 8     services par manque de capacité ou pour toutes sortes
 9     de motifs; c'est-à-dire que 15 pour cent d'entre eux ne
10     pourraient pas recevoir nos services, ce qui nous a
11     laissé donc 1 560 000 foyers qui pouvaient recevoir le
12     nouveau service.
13  319                  On a pris comme hypothèse que 2 pour
14     cent de ces foyers-là, donc 31 000 foyers, recevraient
15     les services à la base que ce soit des Partie III, des
16     classes 2 ou le classe 1 dont j'ai fait état, qui
17     décideraient pour une raison ou pour une autre de
18     continuer à offrir nos services à la base, ce qui
19     laisse donc 1 530 000 de foyers qui sont susceptibles
20     d'offrir l'étage.
21  320                  Nous avons établi l'hypothèse, basés
22     sur l'expérience des étages au Canada anglais, de
23     l'attrait des services, des réflexions qui se font
24     depuis quelque temps de part et d'autre sur la mise en
25     marché des services, que 60 pour cent d'entre eux
                          StenoTran

                             70

 1     seraient susceptibles de s'abonner à un nouveau
 2     service.
 3  321                  Ce 60 pour cent là se retrouve
 4     corroboré jusqu'à un certain point par l'étude de
 5     Baromètre puisque l'étude de Baromètre dit que 72 pour
 6     cent des foyers souscrivant actuellement à l'étage
 7     seraient intéressés à prendre un ajout de services de
 8     cinq à huit nouveaux services.  Soixante-douze pour
 9     cent de 83 pour cent, ça donne 59,75 pour cent; donc on
10     est, encore là, proche de notre 60 pour cent.
11  322                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, au niveau
12     pratique, ce serait une combinaison de la possibilité
13     que vous soyez ajoutés au volet élargi et, dans
14     d'autres services de câblodistribution, que vous soyez
15     au deuxième volet, parce que le volet élargi, si je
16     comprend bien, dépasse 80 pour cent.
17  323                  M. ARPIN:  En fait, le volet actuel
18     dépasse 80 pour cent.  Il fait 83 pour cent.
19  324                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Donc, si par
20     hasard vous étiez ajouté au volet élargi, ça
21     compenserait pour un deuxième volet qui serait moindre
22     que 60 pour cent.
23  325                  M. ARPIN:  Évidemment -- et je pense
24     que M. Beauchamp en a fait état à plusieurs reprises
25     depuis le début de notre comparution -- une donnée
                          StenoTran

                             71

 1     qu'on ignore, qu'on va ignorer jusqu'au jour de la
 2     publication de la décision, c'est le nombre de services
 3     qui sera autorisé, et tout ça est le facteur primordial
 4     pour vérifier la véracité de n'importe quelle
 5     hypothèse.  Et, évidemment, à partir du moment où le
 6     Conseil a rendu sa décision et qu'on en connaît le
 7     nombre, cela, c'est la négociation avec les
 8     distributeurs sur les modèles de distribution.
 9  326                  Il est plausible que certains
10     distributeurs choisissent de procéder par l'ajout de
11     ces services-là dans un étage.  Il est plausible aussi
12     de croire, dépendemment du nombre, que d'autres
13     distributeurs optent pour la création d'un deuxième
14     étage, et là, dépendemment du nombre de services, de la
15     popularité de ceux-là dépendra le succès.  Il y a un
16     élément de risque dans l'établissement, effectivement,
17     ou dans la composition de l'étage et de sa pénétration
18     chez les abonnés.
19  327                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous avez prévu,
20     à l'annexe 25, où vous parlez de vos revenus, une
21     augmentation de votre tarif de 1 sous chaque année. 
22     Donc il s'élèverait de 70 sous la première année à 76
23     sous à la sixième année, ou à la septième... sixième,
24     je crois.
25  328                  Il semblerait que cette
                          StenoTran

                             72

 1     augmentation-là est indépendante du pourcentage de
 2     pénétration, que vous n'ayez pas prévu... je crois que
 3     dans votre réponse à la question 5 de la lettre de
 4     lacunes vous n'avez pas prévu d'ajustement à la baisse
 5     ou à la hausse de vos tarifs basés ou en utilisant
 6     comme point de référence la pénétration.
 7  329                  M. ARPIN:  En fait, la demande qui a
 8     été déposée a considéré un tarif à un niveau de
 9     pénétration donné.  Notre réponse d'ailleurs à la
10     lacune faisait état que on n'avait pas prévu des
11     mécanismes d'ajustement automatiques mais que la
12     tradition dans la négociation avec les distributeurs
13     était qu'on prévoyait effectivement de ces
14     mécanismes-là.  On ne pense pas que les distributeurs
15     vont agir différemment dans le futur de ce qu'ils ont
16     fait jusqu'à ce jour dans la négociation.
17  330                  Quant à ce que nous avons dit dans la
18     demande, effectivement nous pourrions soumettre au
19     Conseil, si ce dernier le souhaitait, une échelle qui
20     tienne compte des niveaux de pénétration avec des
21     tarifs qui pourraient varier selon les niveaux de
22     pénétration.  Mais c'est aussi , je le maintiens quand
23     même, l'objet d'une négociation à venir avec les
24     distributeurs.
25  331                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Justement,
                          StenoTran

                             73

 1     j'allais vous demander ce que vous vouliez dire par
 2     cette réponse:
 3                            " C'est la pratique de
 4                            l'industrie de négocier des
 5                            tarifications de distribution
 6                            qui comprennent des
 7                            compensations plutôt que des
 8                            ajustements automatiques dans le
 9                            cas de non-performance de la
10                            stratégie de mise en marché de
11                            l'étage ou des bonifications
12                            pour les distributeurs dans le
13                            cas d'un niveau de pénétration
14                            supérieur à l'étage."       
15                            (Tel que lu)
16  332                  La pratique ici serait de prendre en
17     considération l'étage et de baisser ou monter le tarif
18     pour bonifier les hypothèses du service?
19  333                  M. ARPIN:  En fait, donnons l'exemple
20     où il y a un succès, où le distributeur a un succès
21     nettement supérieur aux estimés.  Évidemment, il
22     s'attend à bénéficier d'une réduction du tarif qu'il
23     pourra, soit lui-même retourner à l'abonné ou qui sera
24     à sa discrétion.
25  334                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais il reste
                          StenoTran

                             74

 1     quand même que vous, vous considérez que, à moins de 60
 2     pour cent de pénétration à 70 sous, votre service n'est
 3     pas viable.
 4  335                  M. ARPIN:  Absolument!  L'étroitesse
 5     du marché fait en sorte que, à 60 pour cent de
 6     pénétration, ça ne nous donne même pas 1 million de
 7     foyers.  Donc, on est à neuf cent quelques mille foyers 
 8     au démarrage et ça croît tranquillement jusque vers 1
 9     million de foyers, un petit peu au-delà même de 1
10     million de foyers.  Il n'en demeure pas moins que c'est
11     un strict minimum.
12  336                  M. BEAUCHAMP:  Madame la
13     Vice-présidente, ça met en doute le revenu publicitaire
14     en même temps.  Je pense que, pour les publicitaires,
15     il y a une question de perception d'efficacité d'un
16     système, puis en bas de 60 pour cent de distribution,
17     la viabilité commerciale est beaucoup beaucoup
18     affectée.
19  337                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, vous
20     nous avez dit dans votre demande que vous aviez eu des
21     discussions préliminaires avec les câblos, que vous
22     alliez les poursuivre.  Vous semblez assez optimiste ce
23     matin des arrangements que vous pouvez établir avec les
24     câblodistributeurs.  Est-ce que vous avez eu d'autres
25     discussions depuis...
                          StenoTran

                             75

 1  338                  M. BEAUCHAMP:  Non.  La seule chose
 2     qui nous encourage...
 3  339                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ...sur le nombre
 4     de canaux qui sont possibles?
 5  340                  Par exemple, il est possible que les
 6     volets ne soient pas les mêmes d'un endroit à l'autre,
 7     dépendant des canaux disponibles, ce qui, à ce
 8     moment-là, pourrait vous donner une pénétration dans
 9     certains endroits mais aucune pénétration dans
10     d'autres.
11  341                  M. BEAUCHAMP:  Je pense, Madame
12     Wylie, que d'une façon générale au Québec les
13     câblodistributeurs reconnaissent l'apport des services
14     spécialisés francophones au succès de distribution et
15     je pense que la lettre que Vidéotron a déposée vendredi
16     passé en quelque sorte vient corroborer leurs faits,
17     l'importance qu'ont les canaux de télévision
18     spécialisés -- je ne sais pas si vous l'avez, la
19     lettre; elle a été déposée vendredi passé -- et les
20     communications qu'on a avec tout le monde.
21  342                  On est tous conscients du défi.  On
22     est tous conscients que -- je l'ai noté dans mon
23     discours -- le Québec, l'info-test du marché nous offre
24     beaucoup de défis.  Il va falloir les adresser, les uns
25     et les autres et on pense que, de bonne foi, ensemble,
                          StenoTran

                             76

 1     avec la force de promotion qu'on peut y mettre,
 2     l'intérêt, l'attrait des services, on devrait pouvoir y
 3     arriver.
 4  343                  L'ouverture que les câblos ont
 5     démontrée, particulièrement tout récemment et de par
 6     cette lettre-là, tout est de bonne augure.
 7                                                        1045
 8  344                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Une dernière
 9     question sur l'aspect programmation avant de passer à
10     quelques questions générales.  Vous avez parlé, dans
11     votre demande et ce matin aussi dans vos mots
12     d'ouverture, de la synergie qui, sans doute, se
13     produira entre les trois partenaires pour cette
14     demande.  Il y a évidemment une problématique possible
15     connexe, qui serait celle de la concentration et de
16     l'intégration en ce qui concerne les producteurs
17     indépendants.
18  345                  Est-ce que vous avez songé à la
19     possibilité de vous engager à ne pas privilégier,
20     justement, les traducteurs qui seraient associés aux
21     partenaires?
22  346                  M. BEAULNE:  Au départ, Madame Wylie,
23     j'aimerais préciser que 100 pour cent de la production
24     originale va être réalisée par des producteurs
25     indépendants qui n'ont...
                          StenoTran

                             77

 1  347                  M. ARPIN:  Il n'y a aucun producteur
 2     indépendant qui est associé dans notre demande.
 3  348                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Laissez-moi
 4     refaire ma question.  Toute la programmation canadienne
 5     proviendra de producteurs indépendants.
 6  349                  M. BEAULNE:  À 100 pour cent.
 7  350                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Il n'y aura pas
 8     de...
 9  351                  M. BEAULNE:  Il n'y a pas de partie
10     de production qui est consentie aux partenaires.
11  352                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Ou qui
12     reviendrait à des services qui sont impliqués.
13  353                  M. BEAULNE:  Non.  Les producteurs
14     indépendants que nous allons utiliser n'ont aucun lien
15     direct avec Télé Passeport et on va toujours le faire
16     comme on l'a fait jusqu'à présent par des appels
17     d'offres pour permettre à l'ensemble des producteurs de
18     soumissionner pour la réalisation de nos émissions. 
19     Aucun de ces producteurs-là n'est attaché à la présente
20     demande.
21  354                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce qu'il y
22     aura à ce moment-là de la synergie entre, par exemple,
23     la programmation qui se retrouverait au canal
24     Discovery?
25  355                  M. BEAULNE:  Il est évident...
                          StenoTran

                             78

 1  356                  M. ARPIN:  Ça, c'est au niveau des
 2     acquisitions.
 3  357                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Des acquisitions.
 4  358                  M. ARPIN:  Mme McQueen a fait
 5     d'ailleurs état d'émissions produites par Discovery et
 6     qui pourraient faire l'objet de doublage et qui
 7     seraient éventuellement diffusées par Télé Passeport,
 8     mais ce sont des émissions qui auront été produites
 9     pour les fins de Discovery et qui, éventuellement,
10     pourront faire l'objet d'une diffusion par Télé
11     Passeport suite à du doublage.
12  359                  On peut demander à Mme McQueen
13     d'élaborer sur cette question.
14  360                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui trouverait
15     une deuxième...
16  361                  M. ARPIN:  Une deuxième fenêtre.
17  362                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ... fenêtre en
18     français.
19  363                  M. ARPIN:  Une première fenêtre en
20     français, une deuxième fenêtre...
21  364                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Une deuxième
22     fenêtre et une première fenêtre en français.  Qui
23     serait doublée par...
24  365                  M. ARPIN:  Télé Passeport.
25  366                  CONSEILLÈRE WYLIE:  ... par Télé
                          StenoTran

                             79

 1     Passeport elle-même.
 2  367                  M. BEAULNE:  Par des producteurs
 3     indépendants.
 4  368                  M. ARPIN:  Par des entreprises de
 5     doublage indépendantes.
 6  369                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Pour Télé
 7     Passeport.
 8  370                  Maintenant, avec la lettre de
 9     Vidéotron, vous êtes optimiste maintenant que votre
10     proposition, qui est basée sur un succès immédiat à la
11     distribution analogique selon les règles d'accès, est
12     une proposition qui aurait une facilité d'obtenir cet
13     accès immédiat.
14  371                  M. BEAUCHAMP:  Ça nous encourage
15     beaucoup.  On répète les enjeux.  Je pense que
16     l'ouverture de Vidéotron augure bien pour l'avenir.
17  372                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Même si, au
18     départ, l'avis public parlait de statuts doubles
19     modifiés et de distribution analogique, avez-vous
20     considéré, en préparant votre demande, la possibilité
21     d'un mode de distribution de rechange, par exemple,
22     numérique?
23  373                  M. BEAUCHAMP:  C'est-à-dire qu'on va
24     participer... tous les échanciers qu'on a vus du
25     numérique ne nous encouragent pas à court ou moyen
                          StenoTran

                             80

 1     terme à voir la faisabilité du démarrage du système.
 2  374                  C'est évident qu'on va avoir à
 3     participer avec des distributeurs de produits et
 4     services à l'évolution vers le numérique, ce qu'on est
 5     prêts à faire, mais à court terme je ne pense pas qu'on
 6     puisse prévoir ou penser démarrer un service
 7     francophone en se servant d'une distribution autre que
 8     l'analogique.
 9  375                  M. BEAULNE:  Madame Wylie, quand on
10     regarde les scénarios que Vidéotron a déposés pour
11     l'univers numérique, on parle la première année, qui
12     est l'an prochain, d'une pénétration de 15 pour cent
13     allant de 5 pour cent en augmentation d'année en année. 
14     Ceci veut dire que si on avait à choisir une date dans
15     le temps, on pourrait penser à ce moment-là être rendus
16     à la septième ou la huitième année avant d'obtenir une
17     pénétration équivalente aux millions dont on parle
18     aujourd'hui dans un univers analogique.
19  376                  Je pense que de retarder ou de vivre
20     en fonction du numérique serait, à toutes fins
21     pratiques, nous condamner à prendre la place avec des
22     services francophones.
23  377                  M. ARPIN:  Madame, je voudrais
24     apporter une qualification à ce que monsieur Beaulne
25     vient de dire.  Ce n'est pas 15 pour cent.  Vidéotron,
                          StenoTran

                             81

 1     dans une annexe à son intervention, nous déposer sa
 2     vision du numérique et prévoit, pour la première année,
 3     avoir 35 000 décodeurs numériques.  Ils ont
 4     présentement 1 400 000 foyers, ce qui ne donne pas 15
 5     pour cent des foyers qui auraient des décodeurs
 6     numériques, qui est le scénario d'ailleurs anticipé par
 7     le Conseil pour le Canada anglais.  Même à 15 pour cent
 8     de pénétration, il n'y a pas de marché pour les
 9     services francophones.
10  378                  CONSEILLÈRE WYLIE:  À quoi vous vous
11     attendez du Conseil?  À ce que le Conseil ne donne
12     qu'autant de services qu'on puisse raisonnablement
13     insérer dans un volet nouveau ou dans une situation
14     mixte où il y aurait peut-être un ou deux services au
15     volet élargi et d'autres dans le volet nouveau?
16  379                  M. BEAUCHAMP:  On espère, Madame
17     Wylie, que les canaux spécialisés francophones prennent
18     leur place dans l'univers du monde télévisuel
19     francophone.  On espère pouvoir être reconnus, que les
20     canaux spécialisés francophones aient une certaine
21     reconnaissance de leur valeur sur le marché français
22     et, à partir de ces deux principes là, on est confiants
23     qu'on va trouver, avec les gens de la distribution, que
24     ce soit par des volets, que ce soit de la façon qu'on
25     va pouvoir imaginer rencontrer ces défis-là, une façon
                          StenoTran

                             82

 1     de rendre intéressants et accessibles nos produits et
 2     services.
 3  380                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Là, vous parlez
 4     du résultat que vous voulez.  Ma question était à quoi
 5     vous vous attendez de l'agence de réglementation pour
 6     qu'on y arrive?  À la fin de cette audience, par
 7     exemple, quand nous déciderons combien de permis
 8     émettre... et vous ne semblez pas penser qu'il y a
 9     nécessité de changer les règles ou de changer
10     l'environnement de la réglementation.
11  381                  Vous semblez optimistes maintenant
12     avec le plus grand distributeur prêt à offrir des
13     services francophones, que tout se rangera.  Mais nous
14     avons quand même 17 demandes devant nous.
15  382                  M. BEAUCHAMP:  Je pense qu'il va y
16     avoir un autre débat aussi qui va suivre cette audience
17     sur toute la position d'assemblage et distribution et
18     tout ce que vous voulez.  Notre intention ici
19     aujourd'hui, à toutes fins pratiques, était de montrer
20     la viabilité de notre projet, d'expliquer qu'il est
21     impératif que le marché francophone prenne sa place.
22  383                  La seule chose qu'on demandait au
23     Conseil c'est, en quelque sorte, ce renforcement de la
24     nécessité de canaux français et, en quelque sorte, ce
25     statut privilégié là.  De bonne foi, on pense qu'on
                          StenoTran

                             83

 1     peut trouver, avec les distributeurs, une façon d'y
 2     arriver.
 3  384                  On s'attend à ce que le Conseil, à
 4     partir de cette reconnaissance-là, soit très présent et
 5     surveille de très près le tout.  Mais on s'apprête à
 6     déposer possiblement des points de vue un peu plus
 7     explicites, si vous voulez, pour l'audience sur la
 8     distribution, qui va être à un autre moment.
 9  385                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Pour la
10     distribution en ce qui concerne...
11  386                  M. BEAUCHAMP:  C'est-à-dire expliquer
12     possiblement un peu plus les positions qu'on pourrait
13     prendre, ou peut-être pousser davantage notre point de
14     vue sur ce qu'on veut dire par "position privilégiée". 
15     Une autre recommandation sans aucun doute qui nous
16     touchent à coeur et que j'ai mentionnée aussi est de 
17     faire voyager les canaux spécialisés hors Québec. Comme
18     vous savez ils sont à toutes fins pratiques
19     inexistants.  Nos sources de revenus se limitent, au
20     moment où on se parle, exclusivement sur le territoire
21     québécois... possiblement des insentive d'assemblage
22     pour les câblodistributeurs à l'extérieur du Canada
23     pour trouver un certain intérêt dans des produits
24     francophones.
25  387                  C'est évident que ça va nous prendre
                          StenoTran

                             84

 1     tous ces éléments-là pour venir renforcer les
 2     challenges qu'on s'apprête à prendre avec les canaux
 3     qu'on vous demande parce que les défis sont très grands
 4     pour nous; c'est d'offrir des produits comparables à
 5     nos confrères du Canada anglais et comparables même aux
 6     Américains avec un marché qui est beaucoup plus petit. 
 7     Sans aucun doute on ne peut pas offrir ces services-là
 8     en sacrifiant la qualité.  C'est beaucoup de points
 9     mais ça tous les prendre pour pouvoir y arriver.
10  388                  La seule chose qu'on ne peut pas
11     regarder, quant à nous, c'est de freiner ou de mettre
12     en veilleuse les projets de canaux spécialisés par les
13     francophones parce que le plus on va attendre, le plus
14     cette place-là va se prendre par d'autres puis plus
15     difficile va venir cette discussion-là dans trois ans,
16     dans cinq ans, dans sept ans.
17  389                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Je comprends très
18     bien que, pendant le processus que nous proposons pour
19     le cadre réglementaire du côté anglophone, vous y
20     fassiez des représentations en ce qui concerne
21     l'accessibilité aux services francophones au Canada
22     anglais, ou est-ce que vous suggérez que le Conseil
23     attende et mette mettre en veilleuse, justement, pour
24     utiliser vos propres mots, les demandes qu'il a devant
25     lui jusqu'à ce qu'il ait procédé à examiner le cadre
                          StenoTran

                             85

 1     réglementaire au Canada anglais?
 2  390                  M. BEAUCHAMP:  Pas du tout.
 3  391                  CONSEILLÈRE WYLIE:  C'est la raison
 4     pour laquelle je vous demandais de nous donner tous les
 5     commentaires que vous voulez à ce niveau-là.
 6  392                  M. BEAULNE:  Je pense, Mme Wylie,
 7     qu'il faut prendre la place.  Que ce soit notre demande
 8     ou les autres, il est clairement démontré qu'il y a de
 9     l'intérêt et que les gens sont prêts à payer pour ces
10     services-là.  Je pense qu'un suffisamment grand nombre
11     de services peuvent être regroupés par rapport à leur
12     intérêt pour constituer une offre qui soit alléchante
13     pour le consommateur et qui soit complémentaire à ce
14     qui existe déjà.
15  393                  CONSEILLÈRE WYLIE:  S'il n'y avait
16     pas de problème au niveau d'avoir les canaux
17     nécessaires à 60 pour cent, vous seriez satisfaits que
18     le Conseil utilise comme critère de base 5,65 $ avec
19     les thèmes qui sont indiqués dans l'étude de Baromètre?
20  394                  M. BEAULNE:  Ça nous apparaît pour le
21     moment pertinent.
22  395                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Monsieur, vous
23     n'êtes pas certain?
24  396                  M. BEAUCHAMP:  Je ne suis pas
25     convaincu, convaincu.  Je pense que vous demandez quel
                          StenoTran

                             86

 1     rôle que le Conseil devrait jouer.  Madame Wylie, je
 2     pense que le Conseil, à partir du moment où le
 3     processus fait en sorte qu'on dépose des projets et on
 4     prend des engagements sérieux, c'est évident que les
 5     règles du marché doivent prendre place mais c'est
 6     évident qu'on s'attend à ce que le Conseil joue son
 7     rôle pour s'assurer que tous les intervenants
 8     travaillent vers la même direction.  On demande des
 9     approbations de prix, nos prix sont reflétés par des
10     engagements qu'on prend, et c'est évident que le
11     Conseil doit s'assurer, à partir du moment où il
12     octroie des licences, que la faisabilité de ces
13     projets-là se fait.  Vous ne pouvez pas vous dissocier
14     de votre rôle.
15  397                  La seule chose qu'on dit, c'est qu'on
16     est un petit peu encouragés; on pense que, finalement,
17     il y a une ouverture et on pense qu'on va pouvoir
18     ensemble, dépendant s'il y a assez de projets acceptés,
19     trouver des packages, des étages, un assemblage
20     différent pour rencontrer les objectifs des
21     câblodistributeurs et, finalement, des canaux
22     spécialisés, tout en amenant aux consommateurs des
23     produits et services à bon prix.  C'est un peu de cette
24     façon-là plus globale qu'on a développé le projet.
25  398                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous avez
                          StenoTran

                             87

 1     confiance, ce matin, que ce but peut être atteint
 2     simplement avec la coopération entre les services
 3     spécialisés et les distributeurs.
 4  399                  M. BEAUCHAMP:  Et le rôle du Conseil.
 5  400                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, c'est ça. 
 6     Ce que j'essaie d'obtenir de vous, c'est:  Est-ce que
 7     vous voyez un rôle différent pour le Conseil?  Par
 8     exemple, quand vous parlez de la nécessité de bonifier
 9     vos projets, en ce moment le Conseil, au niveau des
10     services qui sont offerts sur un volet, ne s'immisce
11     pas dans les négociations de tarifs.
12  401                  M. BEAUCHAMP:  On a déposé certaines
13     choses là-dedans, Madame Wylie.  C'est évident qu'on
14     veut plus de transparence possiblement avec les câblos. 
15     On vous a demandé de jouer votre rôle, vous assurer
16     qu'à partir du moment que des projets sont acceptés
17     sous certaines prémisses, que ces prémisses-là soient
18     respectées.
19  402                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Le cadre
20     réglementaire en ce moment ne donne pas au Conseil un
21     rôle autre que, peut-être, la persuasion ou essayer de
22     persuader les câblodistributeurs.  Vous ne nous
23     recommandez pas de changer cette approche.  Vous croyez
24     que le cadre réglementaire est suffisant pour
25     obtenir...
                          StenoTran

                             88

 1  403                  M. ARPIN:  Le Conseil a un rôle
 2     administratif.  Le Conseil a aussi un rôle de
 3     supervision et un rôle incitatif.  Au cours des 25
 4     dernières années ou même des 30 dernières années le
 5     Conseil a démontré qu'il était capable de jouer ce rôle
 6     incitatif avec succès.
 7  404                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous vous
 8     en remettez à notre bon jugement et à nos capacités de
 9     persuasion.
10  405                  M. ARPIN:  Oui.
11  406                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vous remercie,
12     mesdames, messieurs.
13  407                  Voilà, Madame la Présidente.
14  408                  LA PRÉSIDENTE:  Merci, Madame Wylie.
15  409                  Madame Pennefather.
16  410                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  J'ai une
17     seule question.  On n'avait pas touché sur l'aspect
18     Internet dans votre demande.  Pourriez-vous me décrire
19     la programmation de ce site?  Est-ce que c'est un site
20     existant ou est-ce que vous allez créer un site
21     nouveau?
22  411                  M. BEAULNE:  Au départ, ça va être un
23     site nouveau dans lequel on va retrouve principalement
24     les principaux ingrédients de la programmation de Télé
25     Passeport.  Bien sûr, il y aura des informations
                          StenoTran

                             89

 1     pertinentes pour le public voyageur qui va être
 2     véhiculé par notre site Internet.  Il va y avoir des
 3     chat pour pouvoir découvrir certains pays du monde. 
 4     Enfin, on va l'élaborer pour le rendre super interactif
 5     en fonction de notre programmation et en fonction des
 6     intérêts de notre auditoire concernant les éléments
 7     particuliers de voyages, de loisirs.  Vous pouvez
 8     penser, avec notre fenêtre promotionnelle des activités
 9     culturelles et touristiques, que nous allons mettre
10     l'emphase également là-dessus pour donner le portrait
11     global de tout ce qui se passe dans les régions du
12     Québec et du Canada concernant des informations très
13     très précises.  Donc c'est un site qu'on veut très très
14     interactif avec notre public téléspectateur.
15  412                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Le site
16     sera composé de texte et d'images et son aussi?
17  413                  M. BEAULNE:  Il pourrait y avoir
18     image, son et des interventions très factuelles avec
19     des personnalités invitées.  Ça devient un élément
20     complémentaire à ce qui est véhiculé par notre contenu.
21  414                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Est-ce que
22     la programmation sera aussi complémentaire pour qu'on
23     puisse y avoir accès en même temps qu'au service
24     spécialisé?
25  415                  M. BEAULNE:  Je vous dirais que dans
                          StenoTran

                             90

 1     les fenêtres, étant donné qu'il faut tenir compte que
 2     notre programmation originale, contrairement à d'autres
 3     services spécialisés, est omniprésente sur une base de
 4     45 semaines, donc on a une programmation vraiment
 5     typée, annuelle concernant notre magazine, et on l'est
 6     52 semaines par année concernant les informations
 7     quotidiennes, donc il est évident qu'il va y avoir un
 8     parallèle et qu'il va y avoir également un lien qui va
 9     permettre aux gens de suivre ces informations-là sur
10     Internet.
11  416                  On veut vraiment utiliser ce que je
12     peux appeler les dernières phases technologiques du
13     multimédia pour donner vraiment un site de grande
14     consommation, d'autant plus, quand on regarde la
15     popularité des contenus Internet, que le voyage
16     actuellement est un site en particulier, au niveau du
17     commerce électronique, très, très, très utilisé.  Donc
18     c'est un autre aspect qu'on veut toucher avec notre
19     site Internet.
20  417                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
21  418                  M. BEAULNE:  Merci.
22  419                  LA PRÉSIDENTE:  Monsieur le
23     Conseiller.
24  420                  Me RHÉAUME:  Merci, Madame la
25     Présidente.  Seulement quelques précisions.
                          StenoTran

                             91

 1  421                  Quatre cent quarante-huit millions
 2     dans le marché québécois pou 1998, ce sont des
 3     projections qui couvrent quoi?  Je présume que ce sont
 4     des projections.
 5  422                  M. BEAUCHAMP:  Vous faites allusion
 6     aux revenus publicitaires dont je parlais tantôt?
 7  423                  Me RHÉAUME:  Oui.
 8  424                  M. BEAUCHAMP:  Les revenus que nous
 9     avons estimés qui proviennent... finalement, beaucoup
10     de compagnies ont publié leurs résultats.  Il y a sans
11     aucun doute le cas de Radio-Canada là-dedans qui est
12     toujours un peu complexe, avec des chiffres qui ont été
13     fournis par le TVB, mais notre estimé est qu'au 31 août
14     1998, il s'est dépensé 448 millions de publicité sur
15     les chaînes généralistes ici au Québec.
16  425                  Me RHÉAUME:  En français ou en
17     anglais ou les deux?
18  426                  M. BEAUCHAMP:  En français.
19  427                  Me RHÉAUME:  Quatre cent
20     quarante-huit millions de dépenses télévisuelles en
21     1998.
22  428                  M. BEAUCHAMP:  Oui.
23  429                  Me RHÉAUME:  Est-ce que vous avez les
24     chiffres pour 1997?  Parce que moi j'ai des chiffres
25     pour 1997.
                          StenoTran

                             92

 1  430                  M. BEAUCHAMP:  On a 408 millions pour
 2     1997.
 3  431                  Me RHÉAUME:  Ah oui?
 4  432                  M. BEAUCHAMP:  C'est ce que je
 5     faisais quand Mme Wylie me parlait tantôt.
 6  433                  Me RHÉAUME:  Avez-vous des détails
 7     là-dessus?
 8  434                  M. BEAUCHAMP:  On l'a par deux
 9     catégories; on l'a par catégorie de canaux
10     spécialisés... pour 1997?
11  435                  Me RHÉAUME:  Toute l'offre
12     télévisuelle francophone pour 1997, si vous avez ça.
13  436                  M. DORION:  Je peux aider
14     M. Beauchamp.  Pour 1997 ça donnait, chez les
15     conventionnels, 385 millions et chez les spécialisés
16     23, ce qui fait un total de 408 pour l'année se
17     terminant le 31 août 1997.
18  437                  Me RHÉAUME:  Je veux juste m'assurer
19     que je comprends bien.  Vous dites privés
20     conventionnels combien?
21  438                  M. DORION:  C'est-à-dire je ne veux
22     pas donner les privés conventionnels.  Si je vous
23     donnais conventionnels, les quatre canaux, les réseaux
24     conventionnels, les quatre réseaux, totalisent, selon
25     nos estimés en 1997 385 millions de recettes
                          StenoTran

                             93

 1     publicitaires et les spécialisés en totalisaient 23. 
 2     Ça fait 408 pour l'année 1997.  C'est un amalgame.
 3  439                  Me RHÉAUME:  Il va falloir que je
 4     parle à mes comptables.
 5  440                  M. DORION:  Ce n'est pas facile. 
 6     C'est un amalgame de dossiers de CRTC, conversations
 7     privilégiées avec les diffuseurs, accès à des données
 8     privées, une compilation qu'on fait des différents...
 9     TV Bureau aussi.
10  441                  Me RHÉAUME:  Merci.  On ne va pas
11     débattre ça trop, trop longtemps.  Ça comprendrait de
12     l'information qui est autre, si je comprends bien, que
13     ce qui est soumis dans les rapports annuels au Conseil. 
14     C'est exact?
15  442                  M. DORION:  Notamment la portion de
16     Radio-Canada au Canada français.
17  443                  Me RHÉAUME:  Oui, sans doute.  Sans
18     doute, mais on ne parle quand même pas de plus de 100
19     millions.
20  444                  M. DORION:  Selon nos estimés, c'est
21     plus que 100.
22  445                  Me RHÉAUME:  Merci.
23  446                  M. BEAUCHAMP:  C'est tous les
24     indépendants aussi, c'est toutes les stations, les
25     petits groupes.
                          StenoTran

                             94

 1  447                  Me RHÉAUME:  Oui.
 2  448                  Une autre question -- vous l'avez
 3     abordée brièvement avec Mme Wylie -- concernant le
 4     Fonds développement à la production d'émissions.
 5     Radiomutuel, Astral et NetStar, trois entreprises qui
 6     sont requérantes?  Est-ce que ces entreprises-là font
 7     de la production?
 8  449                  M. BEAUCHAMP:  En ce qui concerne
 9     Radiomutuel, non.  Je laisserai Mme de Wilde et Mme
10     McQueen parler.
11  450                  Mme DE WILDE:  La réponse pour le
12     groupe Astral est non aussi.
13  451                  Me RHÉAUME:  Je parle d'Astral et
14     NetStar.
15  452                  Mme McQUEEN:  C'est la même réponse.
16  453                  Me RHÉAUME:  Maintenant, au niveau
17     des compagnies qui pourraient être affiliées à ces
18     trois entreprises...
19  454                  M. BEAUCHAMP:  Il faut préciser
20     possiblement que MusiquePlus fait de la production mais
21     pour ses propres besoins.
22  455                  Me RHÉAUME:  Oui.
23  456                  Est-ce que vous êtes d'accord qu'au
24     niveau d'une condition de licence il n'y aurait aucun
25     producteur indépendant qui pourrait être relié aux
                          StenoTran

                             95

 1     trois participants au service Télé Passeport qui
 2     pourrait être couvert par le fonds de développement.
 3  457                  M. BEAUCHAMP:  Je pense que si cette
 4     condition de licence là s'applique, elle doit
 5     uniquement s'appliquer à Radiomutuel, qui est
 6     majoritaire et opérateur ayant contrôle du projet, qui
 7     va être celui qui va dépenser ou gérer, si vous voulez,
 8     la totalité des engagements que nous prenons.
 9  458                  Maintenant, est-ce qu'on s'en fait
10     une condition de licence?  Il ne faudrait pas le voir
11     dans les intentions... en vous parlant aujourd'hui, je
12     n'ai aucune objection.  L'avenir est l'avenir, et je ne
13     voudrais pas que Radiomutuel se trouve dans une
14     situation défavorisée.
15  459                  À ce que je sache, ça n'existe pas;
16     il y a des encadrements mais comme condition de
17     licence, à ce que je sache...
18  460                  Me RHÉAUME:  Je comprends.  Si, par
19     hypothèse, on vous disait:  En ce qui a trait au Fonds
20     pour le développement et la production d'émissions, les
21     montants seront fixés par conditions de licence et il
22     n'y a aucune corporation associée à Radiomutuel qui
23     pourrait être bénéficiaire de ces montants-là -- 
24     corporation associée à Radiomutuel -- vous ne seriez
25     pas d'accord.  Le but recherché est simplement d'avoir
                          StenoTran

                             96

 1     vos commentaires, Monsieur Beauchamp.
 2  461                  M. BEAUCHAMP:  Sur le fait, en vous
 3     parlant aujourd'hui, it is not an issue parce que,
 4     finalement, on n'est associés à rien.  De nous
 5     retrouver avec des conditions de licences à long terme,
 6     c'est juste là que je veux juste m'assurer qu'on ne se
 7     trouve pas dans un...
 8  462                  Je pense que le Conseil, de par le
 9     passé, où ces situations-là se sont présentées, il y
10     avait des conditions de licence a niveau de la gestion
11     et ces genres de trucs là... il faudrait juste que j'y
12     pense un petit peu plus au niveau de dire, comme
13     condition de licence pour une période de sept ans,
14     est-ce qu'on s'engage à ça?  Il faut juste voir qu'il y
15     a des incidences à long terme.
16  463                  Me RHÉAUME:  Je comprends.
17  464                  M. BEAUCHAMP:  En principe,
18     Radiomutuel en se présentant devant vous aujourd'hui,
19     on n'a aucun intérêt dans aucune firme, de proche ou de
20     loin, en production indépendante.
21  465                  Me RHÉAUME:  Merci.  Une dernière
22     question qui touche pas mal tout le monde qui est dans
23     la salle aujourd'hui, comprend une législation qui
24     traite de l'abonnement par défaut.  Je ne sais pas si
25     vous êtes au courant de cette législation.  Je vois
                          StenoTran

                             97

 1     M. Arpin qui semble opiner.
 2  466                  Est-ce que ça affecte de façon
 3     importante votre projet dans le sens de vos
 4     projections, votre plan d'affaires?  Vous avez parlé de
 5     pénétration de 60 pour cent.  Si je comprends bien -- 
 6     je ne suis pas certain si je comprends bien la
 7     législation -- il semble que chaque service ferait
 8     l'objet d'une offre individuelle.  Est-ce que vous
 9     auriez des commentaires à ce sujet-là?
10  467                  M. ARPIN:  En fait, soyons clair, au
11     moment où on se parle il n'y a pas de législation
12     interdisant l'abonnement par défaut.  Je vous dirais
13     que Radiomutuel souhaite ardemment qu'il n'y ait pas de
14     législation interdisant l'abonnement par défaut.  On
15     crois que c'est une technique de mise en marché, quand
16     elle est bien gérée, a du succès et est acceptable pour
17     le consommateur.
18  468                  Me RHÉAUME:  Merci.  Dernière
19     question.  Les codes que je considère... vous avez
20     indiqué -- et corrigez-moi si j'ai tort -- que vous
21     allez accepter ça comme condition de licence.
22  469                  M. ARPIN:  Exact.
23  470                  Me RHÉAUME:  Les trois codes dont il
24     est question à votre demande.
25  471                  M. ARPIN:  Oui.
                          StenoTran

                             98

 1  472                  Me RHÉAUME:  Est-ce que vous
 2     considérez devenir partie du Conseil des normes, qui
 3     fait en sorte que les codes ont une application
 4     "suspentive", comme vous savez, monsieur Arpin?
 5  473                  M. ARPIN:  Oui.  Effectivement, c'est
 6     quelque chose qu'on prendra en sérieuse considération. 
 7     Le Conseil des normes de la radio télévision fait des
 8     représentations auprès des exploitants canaux
 9     spécialisés pour que les exploitants adhèrent, et on
10     s'attend à participer à ces discussions-là et regarder
11     dans une adhésion possible de manière généreuse.
12  474                  Me RHÉAUME:  Est-ce que c'est très
13     coûteux?
14  475                  M. ARPIN:  C'est coûteux.
15  476                  M. BEAUCHAMP:  Juste pour revenir sur
16     votre première question.  Si j'ai bien compris, votre
17     question était:  Est-ce qu'on accepterait une condition
18     de licence de ne jamais détenir, de près ou de loin,
19     aucun intérêt dans des entités de production
20     indépendante?
21  477                  Me RHÉAUME:  C'est un petit à
22     l'inverse, monsieur Beauchamp.  C'est est-ce que vos
23     investissements iraient à des producteurs indépendants
24     autres que ceux dans lesquels vous pouvez détenir une
25     participation?
                          StenoTran

                             99

 1  478                  M. BEAUCHAMP:  En admettant, ce qui
 2     vient à long terme, faire le même joint, est-ce que
 3     j'ai raison ou non?
 4  479                  Me RHÉAUME:  Oui, il n'y a pas de
 5     doute.  Le résultat final, oui.
 6  480                  M. BEAUCHAMP:  Ce que je vous dis, je
 7     dis publiquement aujourd'hui que ça ne se pose pas, je
 8     vous dis que Radiomutuel serait prêt à des conditions
 9     de licence protégeant le fairplay envers la production
10     indépendante en admettant que ça changerait pour aucune
11     autre raison que je ne sais pas aujourd'hui.
12  481                  Me RHÉAUME:  Merci.
13  482                  Merci, Madame la Présidente.
14  483                  LA PRÉSIDENTE:  Pas tout de suite, ne
15     partez pas.  J'ai une question pour vous.  C'est un peu
16     la question que je vais poser à tous les requérants.
17  484                  Dans l'hypothèse d'octroi de
18     nouvelles licences pour des canaux spécialisés, ça veut
19     dire qu'on a donc un marché plus morcelé, l'importance
20     d'établir un contact avec son client, d'avoir une
21     approche de mise en marché plus raffinée est plus
22     importante si on fait le parallèle de ce qui s'est
23     passé, par exemple, dans l'imprimé ou dans d'autres
24     types de biens et services.  Conséquemment, dans la
25     mise en marché, la relation, le rôle de la distribution
                          StenoTran

                             100

 1     et du distributeur comme allié et complice de la mise
 2     en marché est un élément très important.
 3  485                  J'aimerais savoir comment vous lisez
 4     de l'optimisme dans la lettre écrite par M. Beauchamp à
 5     Premier Choix lorsqu'il dit qu'il tient à rassurer tout
 6     le monde qu'il y aura toujours une place de choix
 7     disponible pour la distribution, même en mode
 8     analogique, de nouveaux services spécialisés
 9     francophones, mais il ajoute immédiatement:
10                            "Il faudra toutefois être
11                            réaliste et prudent avant de
12                            présumer que les consommateurs
13                            accueilleront en masse un nombre
14                            élevé de nouveaux services
15                            spécialisés puisque nous ne
16                            pourrons ni les distribuer à la
17                            base, ni les assembler de force
18                            avec des produits existants. 
19                            Nous vous prions donc de prendre
20                            pour acquis, pour les fins de
21                            l'audience qui s'amorce
22                            prochainement, que Vidéotron
23                            Ltée aura toute la capacité
24                            analogique nécessaire pour
25                            introduire de nouveaux services
                          StenoTran

                             101

 1                            avec l'objectif ultime de leur
 2                            offrir les meilleures chances de
 3                            succès.  Cependant, nous devons
 4                            tous garder à l'esprit que plus
 5                            le nombre de ces nouveaux
 6                            services sera élevé, plus la
 7                            nouvelle offre analogique
 8                            contemplée sera dispendieuse et
 9                            que plus la facture proposée
10                            sera élevée, plus les chances
11                            d'obtenir un haut niveau de
12                            pénétration seront réduites."
13                            (Tel que lu)
14  486                  Alors j'aimerais que vous me donniez
15     les signes d'optimisme qui vous permettent de croire
16     que les hypothèses que vous mettez de l'avant, dans
17     l'éventualité où on vous accorderait une licence,
18     pourraient se réaliser?
19                                                       11h15
20  487                  M. BEAUCHAMP:  On est encouragés
21     parce que normalement c'est rare que, par le passé, les
22     câblodistributeurs ont dit qu'il y avait de la place;
23     c'est évident que M. Beauchamp a fait des mises en
24     garde au tout début mais, par contre, il finit avec un
25     refrain qui va un peu dans le sens de la requête de
                          StenoTran

                             102

 1     Radiomutuel quand il dit qu'il va déposer ou distribuer
 2     les canaux francophones.
 3  488                  La difficulté, fort probablement --
 4     et c,est là où va tout rentrer le jeu de la
 5     négociation, Madame la Présidente -- c'est qu'on prend
 6     toujours comme acquis que ce qui est là doit rester là
 7     et on ne remet pas en question toute l'imagination, la
 8     créativité qui pourrait arriver dans une nouvelle forme
 9     d'assemblage par où on peut en même temps donner aux
10     consommateurs la flexibilité possiblement de choix, et
11     rencontrer nos objectifs.
12  489                  Donc nous, l'optimisme était beaucoup
13     plus de par la reconnaissance, si vous voulez, de
14     l'importance des produits francophones et le désir...
15     et au moins que le débat sur la capacité... Vidéotron
16     Ltée aura toute la capacité analogique nécessaire pour
17     introduire de nouveaux services; donc au moins ce
18     débat-là, il y a une reconnaissance de place pour de
19     nouveaux services francophones.
20  490                  Sans aucun doute, maintenant,
21     l'enjeu, suite à l'apparition de votre décision, va
22     venir sur la créativité, l'imagination d'assemblage de
23     tout ça à l'avantage de tout le monde.
24  491                  LA PRÉSIDENTE:  Laissez-moi pousser
25     plus loin.  Avec cette réponse-là à votre projet, vous
                          StenoTran

                             103

 1     recevez une licence.  Croyez-vous que le Conseil n'a
 2     qu'à se préoccuper de donner, au meilleur de sa
 3     connaissance, aidé de l'ensemble des intervenants et
 4     des requérants, le nombre de licences qu'il croira
 5     opportun et que les joueurs, compte tenu de la qualité
 6     et l'offre qu'ils peuvent apporter aux consommateurs
 7     québécois, seraient en mesure d'établir la meilleure
 8     complicité possible avec le distributeur encore
 9     prédominant aujourd'hui qu'est la câblodistribution
10     sans aide supplémentaire du Conseil?
11  492                  M. BEAUCHAMP:  Je pense que le
12     Conseil va devoir être présent dans toutes ces
13     discussions-là et ces négociations-là.  Je pense que
14     d'arriver uniquement avec trois, quatre, cinq canaux
15     spécialisés sans pour autant prendre comme acquis qu'il
16     y en a trois ou quatre des plus populaires et
17     possiblement qu'on mette ça à un bout de l'échelle et
18     qu'on mette un autre étage, sans aucun doute ça va être
19     difficile.
20  493                  C'est pour cette raison-là que je
21     parle de statut privilégié et de créativité dans
22     l'assemblage.  Il peut y avoir des façons de tout
23     mettre ça ensemble pour arriver à protéger, donner un
24     certain encadrement, une certaine protection aux
25     services francophones, sans pour autant nuire à qui de
                          StenoTran

                             104

 1     droit qui est là.
 2  494                  Nous on n'a jamais voulu prendre
 3     comme hypothèse de base ou on s'est refusé de le
 4     regarder uniquement en disant que les quatre, ou les
 5     cinq, ou les six nouveaux canaux vont être au bout du
 6     spectrum puis finalement ça va coûter cinq et quelque. 
 7     Je pense que, sans aucun doute, ça peut être un petit
 8     peu difficile sans pour autant savoir ce qu'ils vont
 9     mettre avec ces quatre, cinq, ou six, ou quelle sorte
10     d'étages, ou quelle sorte de...
11  495                  C'est pour cette raison-là, Madame
12     Bertrand, qu'on sent qu'on arrive toujours avec le
13     statut privilégié.  Il faut à quelque part, si on croit
14     au Québec qu'on doit prendre notre place, si on croit à
15     quelque part qu'au moins sur un territoire on se doit
16     d'être protégés, si on croit que 11 canaux c'est
17     insuffisant quand on regarde le défi de l'invasion qui
18     s'en vient, à quelque part il va falloir repenser
19     possiblement des modèles qui existent.  C'est
20     uniquement notre point de vue.
21  496                  LA PRÉSIDENTE:  Alors je repose ma
22     question.  Est-ce que vous croyez que c'est une
23     relation qui peut se faire via l'expertise de
24     partenaires en affaires et que, ensemble, vous serez
25     capables de le faire par une bonne négociation, il va
                          StenoTran

                             105

 1     sans dire, ou si le Conseil doit se pencher aussi sur
 2     cette question-là au-delà de donner des licences?
 3  497                  M. BEAUCHAMP:  Moi, je pense que la
 4     bonne volonté de tous et chacun est présente mais, si
 5     l'histoire est garante de l'avenir, je pense que le
 6     Conseil doit s'assurer une présence dans toute cette
 7     négociation-là.  Ça a été le cas quand les premiers
 8     canaux spécialisés ont été lancés, ça a été le cas
 9     quand le deuxième volet des canaux spécialisés a été
10     lancé, et je pense que, malgré la bonne volonté et les
11     forces du marché, avec les enjeux de tout le monde, le
12     Conseil doit être partie prenante du succès des
13     licences qu'il octroie, des engagements qu'on prend.
14  498                  LA PRÉSIDENTE:  Et l'outil que vous
15     voyez pour ça, c'est de déclarer les services de langue
16     française prioritaires, si je comprends bien ce que
17     vous dites.
18  499                  M. BEAUCHAMP:  Prioritaires et qu'on
19     travaille dans un mode d'assemblage quelconque, qu'on
20     l'appelle ce qu'on veut, par où ces services-là se
21     doivent... d'ailleurs, à moins que je ne me trompe,
22     tous les plans d'affaires demandent un minimum de 60
23     pour cent, surtout ceux qui sont gérés par de la
24     publicité.  Finalement, c'est le minimum dont on a
25     besoin pour produire une certaine qualité.
                          StenoTran

                             106

 1  500                  Si le Conseil croit qu'il doit y en
 2     avoir plus, le Conseil doit s'assurer de jouer son
 3     rôle, doit s'assurer de la distribution et de la
 4     viabilité de ces canaux-là, sans ça c'est un faux
 5     débat.  On ne pourra jamais respecter les engagements,
 6     et c'est une roue qui finira par ne plus tourner.
 7  501                  Donc notre réponse à ça c'est, oui,
 8     le Conseil doit être présent.
 9  502                  LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup. 
10     Merci.
11  503                  Alors nous allons prendre une pause
12     et nous reviendrons à midi moins vingt-cinq.
13     --- Courte suspension à / Short recess at 1120
14     --- Reprise à / Upon resuming at 1135
15  504                  LA PRÉSIDENTE:  À l'ordre, s'il vous
16     plaît.
17  505                  Madame la Secrétaire, voulez-vous
18     nous présenter notre requérant suivant, s'il vous
19     plaît?
20  506                  Mme AUDET:  Oui.  Nous entendrons
21     maintenant l'article 2, la demande du Canal Évasion,
22     c'est-à-dire 3403688 Canada Inc., en vue d'obtenir une
23     licence nationale de service de télévision spécialisé 
24     de langue française distribué par satellite aux
25     entreprises de distribution.  Le service offrirait une
                          StenoTran

                             107

 1     programmation consacrée au tourisme et à l'aventure.
 2  507                  La requérante demande un double
 3     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
 4     49 sous par abonné au volet facultatif à forte
 5     pénétration.
 6  508                  Pour la requérante, MM. Alain Gourd,
 7     Rénald Brière, Michel Chamberland, Serge Arsenault,
 8     Georges Bonopéra, Arnaud de Villeneuve, Gilbert Marin, 
 9     Mme Elisabeth Hamaoui, M. Bruce Anderson, et Me France
10     Côté.
11  509                  LA PRÉSIDENTE:  On semble avoir un
12     problème avec votre microphone, j'espère que ce n'est
13     pas généralisé.
14     DEMANDE / APPLICATION
15  510                  M. GOURD:  Bonjour, Madame la
16     Présidente.
17  511                  LA PRÉSIDENTE:  Bonjour, Monsieur. 
18     Vous allez bien?
19  512                  M. ARSENAULT:  Ça va très bien,
20     merci.  Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs les
21     Conseillers et membres du Conseil, mon nom est Serge
22     Arsenault et je suis président de Serdy Vidéo.  Je suis
23     également président du conseil d'administration de
24     Canal Évasion.
25  513                  Permettez-moi maintenant de vous
                          StenoTran

                             108

 1     présenter mes collègues:  à ma droite Alain Gourd,
 2     président et chef de la direction de Bell Satellite,
 3     Francine Côté, conseillère juridique, et Michel
 4     Chamberland, vice-président, Production et
 5     Développement de Serdy Vidéo;+ et Michel a accepté
 6     également d'être le président-directeur général de
 7     Canal Évasion.  À ma gauche Raynald Brière,
 8     vice-président principal, Diffusion et Canaux
 9     spécialisés du groupe TVA, et à la table derrière, de
10     gauche à droite, Bruce Andersen de la maison de
11     sondages Earnscliffe, Elisabeth Hamaoui, conseillère
12     senior chez Arthur Anderson, Gilbert Marin qui est
13     vice-président, recherches et médias chez Paul Martel,
14     la Médiavision, et nos collègues de France, Arnaud de
15     Villeneuve, directeur général de Média Overseas, et
16     Georges Bonopéra, directeur général de Canal Voyages
17     France.
18  514                  Et tout de suite, je demanderai à
19     Alain de commencer cette présentation orale.
20  515                  M. GOURD:  Bonjour Madame la
21     Présidente, Mesdames, Messieurs les conseillers,
22     Membres du Conseil.
23  516                  Mes collègues et moi sommes très
24     enthousiastes à propos de Canal Évasion, une chaîne de
25     voyage sur le tourisme, le voyage et l'aventure.
                          StenoTran

                             109

 1  517                  Tout d'abord, je désire souligner
 2     qu'il s'agit d'une première aventure pour Bell
 3     Satellite dans la télévision spécialisée et j'y
 4     reviendrai tout à l'heure.
 5  518                  En dépit du fait que Statistiques
 6     Canada évalue le marché du tourisme et du voyage au
 7     Québec à quelque 7 milliards de dollars, il n'existe
 8     pourtant aucune chaîne spécialisée de voyage au Canada
 9     ou au Québec, alors qu'il en existe partout ailleurs
10     comme aux États-Unis ou en Europe.  Il n'existe pas non
11     plus d'émissions régulières sur le voyage à l'antenne
12     des chaînes généralistes de langue française.
13  519                  Canal Évasion vient donc combler ce
14     vide.  Canal Évasion offre un service qui vise à nous
15     divertir tout en nous informant sur différentes
16     destinations à travers divers thèmes tels la culture,
17     l'histoire, le sport, la gastronomie et autres.
18  520                  Pour réaliser ce projet, Canal
19     Évasion s'appuie sur des actionnaires nouveaux qui
20     réunissent une combinaison impressionnante de
21     ressources, de talents, qui représentent un apport
22     dynamique à la télévision spécialisée.
23  521                  Ainsi notre partenaire, Serdy Direct
24     est nouveau venu dans ce domaine.  Sa filiale, Serdy
25     Vidéo, bénéficie déjà d'une très bonne réputation parmi
                          StenoTran

                             110

 1     les maisons de production pour les émissions de
 2     télévision qu'elle produit, entre autres sur le loisir
 3     et l'aventure.
 4  522                  Son président, Serge Arsenault, de
 5     même que son vice-président, Michel Chamberland, sont
 6     des gestionnaires avisés et respectés dans leur
 7     domaine.
 8  523                  Canal Évasion est aussi heureux de
 9     compter parmi ses partenaires Canal Voyages France,
10     affilié au groupe Pathé.  Chaîne thématique de voyages
11     disponible partout en France, en Belgique et ailleurs,
12     au satellite et au câble, Canal Voyages France s'est
13     attiré jusqu'ici plus de 1,6 millions d'abonnés.
14  524                  Il s'agit d'une première au Canada
15     qu'une société européenne s'implique ainsi de façon
16     aussi importante dans une entreprise privée de
17     radiodiffusion canadienne.
18  525                  Cette collaboration ouvrira de
19     nouveaux marchés en Europe et sur la scène
20     internationale.  De plus, cette collaboration a valeur
21     de symbole car elle crée pour la première fois un pont
22     entre l'Europe, la France et la francophonie
23     canadienne.
24  526                  Notre enthousiasme pour Canal Évasion
25     est sans doute contagieux puisque nous avons également
                          StenoTran

                             111

 1     reçu un accord de principe de la compagnie Média
 2     Overseas pour une prise de participation également de
 3     10 pour cent.
 4  527                  Média Overseas est une filiale du
 5     groupe français Vivendi, actionnaire principal de
 6     Canal+ qui constitue l'un des principaux producteurs et
 7     radiodiffuseurs non seulement en France, mais à travers
 8     toute l'Europe.  Canal+ contrôle également Canal
 9     Satellite, le premier distributeur numérique en Europe.
10  528                  Canal Évasion peut aussi compter sur
11     Groupe TVA, qui partage avec nous son expertise et son
12     savoir-faire incontestés en télévision généraliste et
13     spécialisée.  Groupe TVA fournira de plus les services
14     de soutien et le personnel nécessaires à la diffusion
15     de la programmation de Canal Évasion.
16  529                  Pour Bell Satellite, Canal Évasion
17     est un projet important, le seul où nous soyons
18     majoritaires dans la présente ronde de services
19     spécialisés.  Notre entreprise, tout récemment
20     constituée pour élargir la diversité des services
21     satellitaires canadiens, nous motive à nous intéresser
22     davantage au contenu.
23  530                  Les ressources combinées des
24     partenaires en production, en télévision, en marketing,
25     en distribution, sur les marchés national et
                          StenoTran

                             112

 1     international, garantissent que Canal Évasion sera en
 2     mesure d'offrir un service ciblé, de facture originale,
 3     et de qualité.
 4  531                  Mon collègue, Serge, vous en donnera
 5     certains détails.
 6  532                  M. ARSENAULT:  Merci.
 7  533                  Alain vient d'y faire allusion, nous,
 8     de Serdy Vidéo, évidemment sommes des plus fiers à
 9     participer activement à la création et au lancement de
10     Canal Évasion.  L'attrait de Canal Évasion réside dans
11     la dualité de sa mission parce que c'est une télévision
12     de divertissement mais, également important, de service
13     présentée sous un habillage distinctif et convivial. 
14     Canal Évasion offre aussi bien des descriptions
15     pittoresques de destinations voyages que des
16     évaluations critiques de ces destinations.
17  534                  Donc, Canal Évasion s'engage à
18     devenir une référence pour les consommateurs par la
19     diffusion d'une information pertinente et objective. 
20     Et j'insiste sur le caractère d'indépendance du contenu
21     des émissions par rapport à l'activité publicitaire de
22     la chaîne, et cela afin de fournir un service fiable et
23     crédible à tous nos abonnés.
24  535                  C'est dans ce même esprit que Canal
25     Évasion propose un site Web et une ligne 800 pour
                          StenoTran

                             113

 1     rendre accessible en tout temps à ses abonnés
 2     l'information communiquée par Canal Évasion tout au
 3     cours de sa programmation.
 4  536                  Canal Évasion répond à un véritable
 5     besoin des consommateurs parce que notre sondage à nous
 6     également indique que 54 pour cent des répondants sont
 7     prêts à s'abonner à cette chaîne à un tarif de 60 cents
 8     par mois alors que nous nous proposons, et je le
 9     rappelle, un tarif de 49 cents, et ce au premier volet
10     discrétionnaire.  Même le sondage CROP réalisé pour le
11     compte de l'Association des câblodistributeurs confirme
12     le grand intérêt des abonnés pour une chaîne consacrée
13     aux voyages en la classant au troisième rang des
14     intérêts des répondants.
15  537                  Cet intérêt s'explique de diverses
16     façons.  Les Québécois et les Canadiens francophones,
17     d'expression francophone, ont bien sûr le goût du
18     voyage.  Selon l'étude de Paul Martel, le nombre de
19     voyages-personnes a progressé de 44 pour cent au Québec
20     en dix ans.
21  538                  Le phénomène démographique est aussi
22     primordial à cause du vieillissement des baby boomers 
23     et leur plus grande disponibilité pour les loisirs et
24     notamment, on le sait, les voyages.  Et je le sais
25     personnellement aussi.
                          StenoTran

                             114

 1  539                  Les groupes de discussion que nous
 2     avons tenus sur le sujet nous indiquent que la panoplie
 3     d'offres de voyages et de propositions de toutes sortes
 4     aux consommateurs rendent leur choix plus difficile. 
 5     Un service comme celui de Canal Évasion sera un guide
 6     apprécié pour les assister, les accompagner, les
 7     conseiller dans leur choix.
 8  540                  Enfin, l'offre média dans le domaine
 9     du voyage est relativement modeste, particulièrement en
10     télévision, et probablement le média qui offre la plus
11     faible couverture du secteur voyage.  Compte tenu de
12     l'effort phénoménal de l'industrie du voyage au Canada
13     et au Québec, Canal Évasion est un médium de choix pour
14     la communauté publicitaire également.
15  541                  Je vous inviterai maintenant à
16     regarder notre vidéo pour illustrer ce que Canal
17     Évasion entend apporter aux téléspectateurs,
18     c'est-à-dire du divertissement, du rêve et, important,
19     la référence dans le domaine du voyage et du tourisme.
20     --- Présentation vidéo / Video presentation
21  542                  M. CHAMBERLAND:  Comme Serge vous l'a
22     dit, j'ai accepté d'agir comme président-directeur
23     général de Canal Évasion.  Le défi de créer et lancer
24     une chaîne thématique sur le voyage me passionne au
25     point de me dégager de mes fonctions actuelles chez
                          StenoTran

                             115

 1     Serdy Vidéo pour me consacrer à Canal Évasion.
 2  543                  En qualité également d'ex
 3     vice-président à la programmation de TVA, j'aimerais
 4     vous dire qu'aucune télévision généraliste ne peut
 5     satisfaire à la grande variété de goûts et d'intérêts
 6     des téléspectateurs pour le voyage car le registre des
 7     activités est trop vaste.
 8  544                  Ce sera la seule raison d'être de
 9     Canal Évasion.
10  545                  À titre de président-directeur
11     général de Canal Évasion, je serai le principal
12     responsable de la programmation de Canal Évasion. 
13     Canal Évasion propose un concept original et une
14     approche orientée vers le consommateur.  Le vidéo que
15     nous venons de voir vous donne une bonne idée de ce que
16     compte être Canal Évasion, c'est-à-dire une autorité
17     pour tous ceux et celles qui sont friands d'aventures
18     et de découvertures, un véritable guide pratique
19     d'informations et de conseils sur les voyages, petits
20     ou grands.
21  546                  Canal Évasion offre aux
22     téléspectateurs des idées de vacances et de voyages, de
23     toutes durées et de tous les budgets.  Pour trois
24     semaines, trois jours, trois heures, Canal Évasion est
25     une source à consulter pour les lieux à découvrir, des
                          StenoTran

                             116

 1     endroits à visiter, des suggestions de séjours et de
 2     randonnées, d'abord et surtout au Québec et au Canada
 3     parce que les Québécois voyagent d'abord chez eux. 
 4     Comme l'indique le rapport de la Commission canadienne
 5     du tourisme, le rapport Saine sur la tenue de nos
 6     groupes de discussion, notre projet de grille tient
 7     compte de cette spécificité avec une émission comme
 8     "Tour du Québec" qui nous permet d'explorer le Québec
 9     par sa nature, sa gastronomie, ses innombrables
10     activités socio-culturelles, ou encore "Canada sur deux
11     roues" qui fait découvrir les lieux et les points de
12     vue pittoresques du pays.
13  547                  Canal Évasion est soucieux de fournir
14     à sa clientèle des informations précises relatives aux
15     destinations populaires, telles les structures
16     d'accueil pour les familles, pour les personnes âgées
17     et handicapées.
18  548                  Canal Évasion reflète la pluralité du
19     Québec, les habitudes des voyageurs québécois,
20     identifiés dans les différents documents produits au
21     soutien de notre demande, que ce soit les groupes de
22     discussion ou les rapports de la Commission canadienne
23     du Tourisme que j'ai déjà mentionnés, le sondage de la
24     maison Earnscliffe et l'étude de marché de Paul Martel. 
25     L'émission "Le monde vu d'ici" provoque des débats et
                          StenoTran

                             117

 1     discussions avec des voyageurs qui partagent leurs
 2     expériences avec nos abonnés.
 3  549                  Un personnage virtuel confère son 
 4     identité à l'habillage de la chaîne.  Celui-ci rappelle
 5     à l'écran les retards d'avion ou de train, à l'arrivée
 6     comme au départ, et ce, à l'heure et la demi-heure.  En
 7     cas de problèmes sérieux, un bandeau est utilisé sur la
 8     programmation en cours pour le signaler à l'attention
 9     de nos abonnés.
10  550                  Le site Web que Serge a évoqué
11     précédemment est un site dynamique, fréquemment mis à
12     jour.  L'abonné peut y consulter aussi bien la grille
13     détaillée des programmes à l'antenne, l'horaire, que
14     des précisions sur les informations et les conseils
15     prodigués au cours des émissions.
16  551                  Les offres de voyages, les
17     suggestions d'itinéraires et la liste des meilleurs
18     tarifs chez les grossistes, les agents de voyage, les
19     transporteurs sont accessibles au choix des abonnés. 
20     L'émission "Prêt-À-Partir" suggère un concept de voyage
21     sur mesure pour nos abonnés plus aventureux.  Il s'agit
22     d'une vitrine d'occasions de dernière minute pour les
23     voyageurs qui ont envie de voyager à rabais, sans
24     préavis.
25  552                  Tout en offrant un caractère de
                          StenoTran

                             118

 1     divertissement, Canal Évasion traite de toute la gamme
 2     des intérêts des francophones pour le voyage en
 3     devenant la chaîne de référence.
 4  553                  M. GOURD:  Le système francophone de
 5     radiodiffusion présente des caractéristiques qui
 6     nécessitent souvent des conditions particulières
 7     d'opération.  Cela est vrai, notamment, quant à la
 8     propriété des entreprises autorisées dans le marché
 9     francophone, où il existe un certain niveau de
10     propriété croisée.
11  554                  Les actionnaires de Canal Évasion ont
12     l'avantage de proposer la venue d'un nouveau joueur
13     dans la propriété des services de programmation.  Par
14     sa propriété différente, Canal Évasion ajoute à la
15     diversité des sources de programmation et enrichit le
16     système de radiodiffusion francophone.
17  555                  Canal Évasion offre également une
18     valeur ajoutée au système par la dualité de sa mission
19     de divertissement et d'information dans la thématique
20     du voyage, du tourisme et de l'aventure.  Canal Évasion
21     présente un service complémentaire à la gamme actuelle,
22     tant sur les chaînes généralistes que spécialisées.
23  556                  Notre projet propose enfin une
24     alliance stratégique internationale dans l'industrie
25     privée de la télévision francophone avec nos collègues
                          StenoTran

                             119

 1     de Canal Voyage France et Média Overseas qui nous ouvre
 2     de nouveaux horizons, avec de nouveaux produits de
 3     langue française.
 4  557                  Pour ces raisons, je vous invite à
 5     reconnaître que Canal Évasion, par son originalité, par
 6     sa pertinence et sa qualité, est la seule réponse aux
 7     besoins des consommateurs dans la thématique voyages,
 8     tourisme et aventure.
 9  558                  Nous vous remercions de votre
10     attention et nous sommes prêts à répondre à vos
11     questions.
12  559                  LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.
13  560                  Nous explorerons cette hypothèse en
14     compagnie de l'expertise de Mme Pennefather.
15  561                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
16     Madame la Présidente.
17  562                  Messieurs dames, bonjour.  L'aventure
18     continue. J'espère que ce sera un plaisir pour vous
19     autant que pour moi.
20  563                  J'ai des questions sur la nature des
21     services, la programmation, la demande et l'attrait de
22     ces services.  On suivra avec quelques questions sur
23     les finances et le marketing, et j'ai quelques
24     questions d'ordre général à la fin.  Je pense que vous
25     avez déjà répondu à une question que j'ai vers la fin.
                          StenoTran

                             120

 1  564                  En commençant avec ce qui je trouve
 2     est la base de votre demande, vous dites ce matin que
 3     Canal Évasion présente un service complémentaire à la
 4     gamme actuelle, tant sur les chaînes généralistes que
 5     spécialisées.  Dans la demande, le mémoire, dans tous
 6     les documents que j'ai vus on insiste sur le fait que
 7     Canal Évasion est un service complètement unique et
 8     qu'il n'existe aucun service ou programmation tant sur
 9     les chaînes généralistes que spécialisées maintenant.
10  565                  Alors comment est-ce que ça peut être
11     un complément à ce qui n'existe pas?
12  566                  M. ARSENAULT:  Vous savez, c'est
13     beaucoup plus pour combler un vide presque complet, et
14     je dis bien presque complet.  La personne rêvée pour
15     répondre à cette question est celui qui a mis toute son
16     âme dans la programmation et dans le genre de services
17     que nous allons offrir aux téléspectateurs, Michel
18     Chamberland.
19  567                  M. CHAMBERLAND:  Oui, Madame
20     Pennefather.  Serge l'a bien dit.  En fait on vient
21     combler l'offre télévisuelle parce qu'on pense qu'à ce
22     stade-ci il n'y a rien qui est offert en voyage sinon
23     qu'une demi-heure chez Quatre Saisons -- c'est nouveau
24     de cette année -- qui est "Escapade", qui est, en fait,
25     une adaptation de "Travel Travel".
                          StenoTran

                             121

 1  568                  Donc nous on arrive avec une
 2     approche, on propose un concept qui sera là au service
 3     des gens, qui aura deux buts, en fait.  C'est de parler
 4     aux voyageurs, parler aux gens qui veulent se déplacer,
 5     mais aussi de divertir ceux qui n'auront pas les moyens
 6     de faire tous les voyages qu'on proposera mais qui
 7     pourront les voir à l'écran.
 8  569                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  L'autre
 9     aspect de ma question aussi vient de cette présentation
10     orale ce matin, et aussi à l'étape des lacunes nous
11     vous soumettions une proposition afin de définir la
12     nature de services de Canal Évasion:
13                            "Afin de mieux refléter la
14                            programmation proposée dans
15                            votre demande, nous vous prions
16                            de confirmer votre acceptation
17                            de la condition suivante"   
18                            (Tel que lu)
19  570                  Et dans cette condition suivante vous
20     acceptez que le Canal Évasion programmerait
21     exclusivement des émissions appartenant à la catégorie
22     5b), ce qui dire éducation, émissions éducatives
23     informelles.
24  571                  Aujourd'hui, et dans le mémoire
25     aussi, si j'ai bien lu, on parle de divertissement, de
                          StenoTran

                             122

 1     documentaires -- on a mentionné ça ce matin -- les
 2     sports, les arts, la culture, et caetera.
 3  572                  Pourriez-vous nous expliquer pourquoi
 4     alors vous avez accepté une condition de licence qui
 5     définit le Canal Évasion comme étant une programmation
 6     5b)?
 7  573                  M. CHAMBERLAND:  Parfait.  Nous, on a
 8     procédé, à l'inverse de nos collègues qui nous ont
 9     précédés; on a regardé chacune des catégories, et il y
10     en a deux où on pouvait s'inscrire:  une en majorité -- 
11     et on vous l'a témoigné lors des réponses aux
12     lacunes -- c'est la 5b), c'est-à-dire éducation
13     informelle.
14  574                  On constate que chacun des produits
15     qu'on va mettre à l'antenne contribue à de l'éducation,
16     c'est-à-dire que les projets ou les produits qu'on
17     proposera vont toujours être de nature éducative
18     informelle, et pour moi éducative informelle ne
19     nécessite pas nécessairement quelque chose d'aride, de
20     didactique et de triste.
21  575                  Donc, c'est pour ça qu'on parle de
22     divertissement, mais c'est bien évident que, que ce
23     soit en production originale ou que ce soit en
24     acquisition, dès le moment où on regardera une
25     destination on la proposera, on l'expliquera et dans
                          StenoTran

                             123

 1     chacun des cas il y aura des mises à jour qui seront
 2     faites par des journalistes qui viendront faire une
 3     mise à jour, en fait, sur ce qui a pu se passer dans la
 4     proposition qui est dans la destination dont on parle
 5     et le moment où on a produit l'émission et le moment où
 6     on la diffuse.
 7  576                  C'est bien évident que dans chacun
 8     des cas aussi on sera un guide de services, on voudra
 9     dire aux gens comment s'y rendre.  Alors on explique le
10     comment, le où, le comment et le combien.  On voudra
11     dire aux gens:  Vous avez vu telle destination, on vous
12     propose, exemple, le Tour du Québec, on vous propose la
13     Gaspésie ou Charlevoix; on expliquera aux gens les
14     différentes activités, qu'elles soient sportives,
15     qu'elles soient culturelles ou qu'elles soient de plein
16     air.  On proposera un vaste éventail qui pourra
17     correspondre aux intérêts de tous nos auditeurs et à
18     chaque fois, dans chacun des cas, on proposera
19     différentes façons de le faire:  à rabais, de façon
20     plus aventureuse, de façon plus luxueuse.  Il y aura
21     une proposition large de la façon d'explorer ou
22     d'exploiter chacune des destinations.
23  577                  C'est pour ça qu'on retrouvera
24     là-dedans... s'il y a une fête populaire au moment où
25     on propose un tour en Charlevoix, on ne manquera pas de
                          StenoTran

                             124

 1     le souligner.  S'il y a des activités sportives que les
 2     gens peuvent faire que ce soit des promenades à
 3     traîneaux avec les chiens l'hiver ou que ce soit, pour
 4     certains autres, le sport du casino l'été, on ne
 5     manquera pas de le souligner non plus.
 6                                                        1200
 7  578                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, je
 8     comprends et j'aimerais passer dans le côté
 9     programmation avec les descriptions de cette
10     programmation.  Alors, vous êtes en train de me dire
11     que c'est l'approche vis-à-vis un divertissement -- ça
12     veut dire que la présentation peut être faite d'une
13     certaine façon -- mais qu'on n'utilise pas la forme
14     documentaire en la faisant.
15  579                  Est-ce que j'ai bien compris ou
16     est-ce qu'on attend dans la liste... si c'est "Voyager
17     pratique sur la route" ou "Le monde vu d'ici", ce n'est
18     pas des formes documentaires?
19  580                  M. CHAMBERLAND:  "Le monde vu d'ici",
20     en fait, c'est une proposition parce que, à
21     l'antenne... j'ai cette réputation-là dans le domaine
22     de la télévision de service, de faire avec les
23     Québécois, les Québécoises, les Canadiens français...
24     c'est-à-dire que "Le monde vu d'ici" est un bel
25     exemple.  Ce sont des gens qui auront voyagé, des
                          StenoTran

                             125

 1     auditeurs, des téléspectateurs qui seront allés à
 2     travers le monde et qui viendront partager avec nous
 3     leurs vidéos, qui viendront partager, soit avec des
 4     spécialistes de cette destination-là ou avec nos guides
 5     d'antennes, avec nos animateurs, leurs expériences de
 6     voyage ou qui reviendront avec des extraits.
 7  581                  On pourra appuyer éventuellement le
 8     débat d'extraits d'émissions qu'on aura déjà diffusées
 9     sur cette destination-là, au besoin.
10  582                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  On
11     y reviendra tantôt, mais j'aimerais approcher la
12     programmation d'une autre façon et c'est en effet
13     parler de la demande et, comme Mme Wylie a fait avant
14     moi, de parler un peu des sondages.  Je vois tout un
15     groupe de différentes maisons.  Alors, je ne peux pas
16     ne pas demander quelques questions.
17  583                  On base toute cette demande sur le
18     fait que c'est un service authentiquement canadien
19     conçu pour tenir compte des coûts et habitudes de
20     voyage des Québécois, tout en faisant connaître le
21     Québec et le Canada en France et en Amérique du Nord. 
22     En parlant des goûts et des habitudes des Québécois,
23     moi, je vois les sondages et je vois certaines
24     contradictions dans ces sondages.  J'aimerais savoir
25     comment ces sondages ont influencé votre choix de
                          StenoTran

                             126

 1     programmation.
 2  584                  À titre d'exemple, la maison
 3     Earnscliffe nous donne les thèmes suivants comme
 4     apportant à l'intérêt, et je dois dire que ces thèmes
 5     suivants sortent d'un sondage sur la demande pour ce
 6     service.  À titre d'exemple, on parle d'apprendre
 7     davantage sur les régions du Canada, être exposé à des
 8     nouvelles idées de lieux à visiter, en apprendre
 9     davantage sur divers lieux et peuples, faire de la
10     recherche et planifier des voyages.
11  585                  Par contre, la maison Paul Martel,
12     comme vous avez souligné vous-même, nous indique que 82
13     pour cent des Québécois voyagent au Canada et 90 de ces
14     voyages au Canada ont été effectués au Québec.
15  586                  Alors, comment ces sondages ont-ils
16     influencé la programmation étant donné que, si je vois
17     bien, vous avez "apprendre davantage sur les régions du
18     Canada" comme étant l'information qu'on reçoit de
19     Earnscliffe, mais par contre, de Paul Martel, on entend
20     dire que les Québécois auraient besoin de plus
21     d'information sur le Québec étant donné que 90 pour
22     cent de leurs voyages sont faits ici au Québec. 
23     Comment ces deux sondages ont-ils influencé la
24     programmation?
25  587                  M. ARSENAULT:  Il est évident que les
                          StenoTran

                             127

 1     sondages, pour nous, représentent des outils et on aime
 2     bien avoir plus qu'un seul outil; et, étant donné que
 3     les conclusions de différents sondages peuvent
 4     quelquefois différer mais quand même se dirigent à peu
 5     près, en tout cas pour le domaine du secteur d'activité
 6     qu'on vise, le voyage, dans la même direction, on
 7     voulait vraiment être bien outillé pour, premièrement,
 8     s'assurer de notre plan d'affaires, être convaincus --
 9     et nous le sommes tous, ça je peux vous le garantir --
10     de la nécessité d'une chaîne dans un tel secteur.
11  588                  Évidemment il y a eu Earnscliffe,
12     avec Bruce Andersen qui est avec nous, qui va vous
13     donner un élément de réponse, et ensuite, Gilbert
14     Marin.
15  589                  Est-ce que le sondage peut influencer
16     la population?  Il est évident que tout ce qu'on va
17     retenir de la part de nos futurs clients, c'est-à-dire
18     les Québécois et les Canadiens francophones, sur leurs
19     besoins et leurs attentes, aura évidemment une certaine
20     influence sur notre programmation, qui devra toujours
21     s'ajuster à la demande et au marché.
22  590                  Mais tout de suite je vais demander à
23     Bruce d'exprimer et d'expliquer les résultats de son
24     sondage.
25  591                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui.
                          StenoTran

                             128

 1  592                  Si c'est possible en même temps,
 2     Monsieur Andersen... la raison pourquoi je le demande,
 3     c'est non seulement comment ce sondage a influencé la
 4     programmation mais aussi vous avez eu cette
 5     information, je pense, quand vous avez découvert aussi
 6     que 54 pour cent des répondants seraient prêts à payer
 7     60 sous pour ce service.  Alors il y a une relation
 8     entre l'intérêt pour ce service basé sur le genre de
 9     programmation que la consommatrice va recevoir.
10  593                  M. ANDERSEN:  Merci, madame.
11  594                  Dans mon opinion, tous les sondages
12     démontrent un très haut niveau de popularité sur les
13     sujets de voyage.  On a entendu ce matin de quelques
14     autres sondages... nous-mêmes, nous trouvons que les
15     gens ici au Québec trouvent assez intéressants des
16     sujets qui touchent aux voyages, ici au Québec, locaux
17     et même d'ailleurs.  Comme ça, ce n'est pas un choix
18     entre les deux que les sondages nous démontrent, c'est
19     l'appui pour la programmation sur tous les sujets de
20     voyage ici, des voyages locaux, des voyages parmi le
21     Canada et d'autres parts du monde.
22  595                  Peut-être Gilbert peut ajouter
23     quelque chose.
24  596                  M. MARIN:  Oui.  Bonjour, Madame la
25     Conseillère.
                          StenoTran

                             129

 1  597                  J'aimerais rajouter peut-être, notre
 2     étude de marché, c'était finalement de mesurer
 3     l'importance du marché.  C'est fait à partir de données
 4     secondaires existantes, StatCan, ministère du tourisme,
 5     les différentes activités pratiquées, et caetera.  Ça,
 6     je pense que ça a sécurisé grandement nos clients qui
 7     veulent investir dans le projet.
 8  598                  Pour revenir à la question des
 9     sondages qui ont été posés dans les différents
10     projets -- on a notre sondage, toutes les maisons ont
11     leur sondage -- je pense qu'il y avait peut-être deux
12     buts:  voir un peu l'intérêt pour des sujets
13     spécifiques et, d'autre part, mesurer un petit peu
14     aussi le degré d'intérêt au point de s'abonner à un
15     service.  Par contre, ça, je pense que c'est assez
16     difficile à évaluer à partir d'un sondage comme ça...
17     omn fait une petite description de concept.  Chacun des
18     sondages des différents requérants avait des
19     méthodologies différentes.
20  599                  Je pense que peut-être la meilleure
21     idée pour avoir une idée du taux d'acceptation ça
22     serait retourner au passé.  Si on retournait aux
23     audiences de 1996, à ce moment-là, si vous vous
24     rappelez, l'ACTC a déposé un sondage avec un volet
25     canadien, un volet québécois et, au niveau du Québec,
                          StenoTran

                             130

 1     le sondage disait qu'il y avait 22 pour cent, si je me
 2     rappelle, des gens qui seraient intéressés à s'abonner
 3     à un volet à 4 $.  Dans la réalité des faits, on a eu
 4     un succès ici avec 83 pour cent d'abonnements au niveau
 5     du premier volet, comme quoi les sondages peuvent se
 6     tromper des fois, et pas seulement en politique.
 7  600                  M. CHAMBERLAND:  Madame Pennefather,
 8     je voudrais répondre à votre question parce que je
 9     pense que nos collègues vont justifier les sondages,
10     vont justifier leurs honoraires, mais maintenant je
11     pense que les gens de programmation, ce qu'on fait avec
12     les sondages, les différents sondages, en fait, puis ce
13     qu'on compte en faire, c'est de croiser ces
14     informations-là.
15  601                  Il est bien évident, en tout cas, que
16     ce qui ressort de tout ça, c'est que les Québécois et
17     les Québécoises, pour parler de ceux-là dans un premier
18     temps, voyagent principalement chez eux.  Dans un
19     deuxième temps, ils vont voyager d'une façon un petit
20     peu plus élargie sur le Nouveau-Brunswick, l'Ontario et
21     la Nouvelle-Angleterre.  Dans un troisième temps, sur
22     le Canada, compte tenu de la valeur de notre dollar. 
23     Il est intéressant de l'investir chez nous, puis je
24     pense que les gens découvrent de nouvelles
25     destinations.  Après ça, ça sera ailleurs dans le
                          StenoTran

                             131

 1     monde, ailleurs aux États-Unis et ailleurs dans le
 2     monde.
 3  602                  Donc il est bien évident que notre
 4     premier souci, quand on crée une chaîne comme Évasion,
 5     c'est de s'assurer d'aller chercher les gens là où ils
 6     sont pour répondre à leurs besoins parce que, pour
 7     l'instant, personne répond à leurs besoins.  Donc on va
 8     aller les chercher sur des destinations qui seront
 9     pan-québécoises et qui seront autour, et on sera là,
10     sur les lieux, avec la caméra.  On ira chercher des
11     images.  On ira chercher des paysages, des moments
12     pittoresques, mais du même coup, il y aura un dosage. 
13     Comme je vous dis, il y aura peut-être entre 60 et 65
14     pour cent de la programmation qui portera sur les
15     destinations plus immédiates et, après ça, le restant
16     sera nourrit d'éléments. et il y aura aussi des
17     propositions de découverte.
18  603                  Je dois dire qu'on a été en mesure
19     aussi de vérifier cette chose-là dans une autre maison. 
20     C'est pas un sondage dans ce cas-là mais c'est un focus
21     group qu'on a fait avec des professionnels.  C'est la
22     maison Sand Marketing (ph.) qui a fait le focus group
23     pour nous.
24  604                  On s'est rendu compte que les gens,
25     tout autant qu'ils étaient, voyageaient sur le Québec,
                          StenoTran

                             132

 1     Ontario, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Angleterre. 
 2     D'entrée de jeu, il y avait au moins un voyage par
 3     année.  Et, aussi bizarre que ça puisse paraître pour
 4     un Montréalais, un voyage à Trois-Rivières ou à
 5     Sherbrooke c'est un voyage qui se prépare pour en tirer
 6     le maximum, quand ils vont là avec la famille et tout
 7     ça.  Donc il faut les accompagner.
 8  605                  Chez les professionnels, la seule
 9     nuance qu'il pouvait y avoir au voyage à l'intérieur du
10     Québec, Ontario et Nouveau-Brunswick, c'est qu'il y
11     avait à tous les ans un voyage à l'extérieur, un plus
12     grand voyage où on investit encore plus d'argent et où
13     on a besoin d'être mieux guidé.
14  606                  Donc tous ces sondages-là vont nous
15     aider à équilibrer la grille, à mieux définir les
16     carnets de commandes pour les producteurs indépendants
17     et à mieux définir notre stratégie d'acquisition aussi.
18  607                  Merci.
19  608                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
20     Monsieur Chamberland.  Est-ce que c'est le même rapport
21     du focus group qui est inclus avec la demande?  Est-ce
22     que c'est le même document?
23  609                  Mme CÔTÉ:  C'est un document qui a été
24     produit à l'attention du Conseil en réponse aux
25     lacunes, où le Conseil nous a demandé si on avait fait
                          StenoTran

                             133

 1     un groupe témoin, si on avait tenu des discussions de
 2     groupes-témoins, et ça été déposé en même temps que les
 3     réponses aux lacunes.
 4  610                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Bon.  Je
 5     pensais que c'était ça.  Il faut souligner -- je pense
 6     que vous êtes d'accord avec moi -- que même au début de
 7     ce document on dit qu'il ne faut pas peser trop sur les
 8     résultats parce que le groupe était assez restreint. 
 9     Alors je vois comme vous que c'est difficile à
10     exactement mettre toute la raison pourquoi on ira de
11     l'avant avec un certain service sur les sondages, mais
12     j'ai deux axes principaux pour les questions là-dessus,
13     et c'est l'influence sur la programmation pour mieux
14     saisir la nature de ces services étant donné que, comme
15     on avait dit tantôt, peut-être qu'il y a concurrence
16     ici, et aussi en reflétant sur la demande pour un
17     service type voyage.
18  611                  Sur le dernier point, pour revenir un
19     peu aux études Earnscliffe, une autre questionnement
20     sur les sondages a été faite dans l'intervention de
21     l'Association des câblodistributeurs qui, eux aussi,
22     ont fait un sondage CROP.  Comme vous avez vu
23     probablement, l'ordre d'intérêt, ils mettent les
24     services voyages au quatrième, je pense, parmi d'autres
25     choix de service spécialisés.
                          StenoTran

                             134

 1  612                  Il y a aussi l'étude effectuée par la
 2     firme de sondages Baromètre pour le compte de Réseaux
 3     Premier Choix, et la chaîne Canal Évasion proposée
 4     occuperait le sixième rang.  Alors, à l'intérieur de
 5     d'autres types de services spécialisés, le voyage,
 6     d'après ces autres sondages, même s'il y a un intérêt,
 7     n'est pas au premier rang de ses intérêts.
 8  613                  Est-ce que vous avez un commentaire
 9     sur le positionnement des choix voyage parmi d'autres
10     intérêts pour les services spécialisés qui étaient
11     soulignés par les autres sondages?
12  614                  M. ARSENAULT:  Pour vous donner une
13     réponse complète, je demanderais à deux de nos
14     collègues de prendre chacun leur partie de réponse. 
15     Évidemment, sur ce qui touche la programmation, je
16     demanderais à Michel Chamberland de donner des éléments
17     de réponse et, pour ce qui est des sondages, à Gilbert
18     Marin de poursuivre.
19  615                  M. CHAMBERLAND:  Moi, spontanément,
20     je vous dirais qu'il faut qu'on refasse un sondage.
21  616                  Nous -- et ça ne se veut pas
22     scientifique plus qu'il ne le faut -- lors du focus
23     group on a fait faire un palmarès par les gens, et je
24     vais vous dire que le voyage venait déjà, à ce
25     moment-là, en deuxième sujet, deuxième proposition.  Il
                          StenoTran

                             135

 1     est bien évident qu'il faut faire attention parce que,
 2     à ce moment-ci, on sait qu'il y a un intérêt pour le
 3     voyage.  On sait que ça représente 7 milliards de
 4     dollars au Canada, l'industrie du tourisme et du
 5     voyage.  On sait que c'est quelque chose qui est en
 6     croissance.  On a déjà, juste dans la croissance des
 7     nombres de visites par année, ici, exécuté, de de
 8     1990-1994, une croissance exceptionnelle des voyages.
 9  617                  On sait que les Québécois et les
10     Québécoises voyagent de plus en plus.  On sait que
11     David Foote (ph.), dans son dernier livre, nous dit que
12     il y aura une croissance phénoménale du côté du voyage,
13     du côté de ce besoin parce que les baby boomers, autant
14     que nous sommes, arrivons là avec le désir, le moyen de
15     voyager, bien des fois de voyager à plusieurs étages
16     avec les parents, les enfants et la famille.  Donc, il
17     y a un besoin.
18  618                  C'est bien évident que les sondages
19     vont prendre leur raison d'être et leur pertinence dès
20     le moment où on sera en mesure de bien expliquer le
21     contenu de notre projet, être capables de dire aux
22     gens... et je peux vous assurer que dès le moment qu'on
23     est en mesure de leur expliquer ce qu'on fait et ce
24     qu'il y aura à l'antenne, vous allez voir qu'on va
25     monter rapidement en tête de liste parce qu'il y a de
                          StenoTran

                             136

 1     l'intérêt.
 2  619                  Mais, pour retourner aux choses les
 3     plus sérieuses, je pense que Gilbert pourrait, au
 4     niveau des chiffres, peut-être nous donner quelques
 5     détails.
 6  620                  M. MARIN:  Rebonjour.
 7  621                  Premièrement, au niveau du sondage
 8     Baromètre, la façon dont ça a été mesuré finalement,
 9     c'est qu'on demandait aux gens, aux 800 quelques
10     répondants, de qualifier sur une échelle de 1 à 10, la
11     pertinence et la non-pertinence de ces chaînes-là.  Je
12     vous rappellerais aussi peut-être que dans la plupart
13     des sondages on interview des individus alors que quand
14     on parle d'acheter un bouquet de stations, c'est une
15     décision de foyer.  Ça implique différentes personnes
16     du foyer.
17  622                  Pour revenir à Baromètre, toujours
18     est-il que la cote la plus haute va à une station de
19     sciences et technologie à 6,2.  Ensuite, il y a une
20     série de stations qui suivent et le voyage arrive au
21     sixième rang, effectivement, à 5,54 de cote d'intérêt. 
22     Finalement, on voit qu'il n'y a pas beaucoup d'écart
23     entre le 5,54 de voyage, qui est dans un peloton de
24     tête, et les services qui intéressaient plus de monde,
25     d'autant plus... disons, moi, je ne suis pas un
                          StenoTran

                             137

 1     spécialiste de sondage pour voir les marges d'erreur,
 2     mais il y a sûrement une petite marge d'erreur
 3     là-dedans, plus ou moins des poussières.
 4  623                  Pour le sondage de CROP qui a été
 5     effectué pour l'Association des câblos, là aussi, on
 6     avait fait une pondération mais un petit peu plus
 7     truquée; c'est-à-dire que les gens qui étaient très
 8     intéressés, on mettait un pointage de 1; les gens
 9     moyennement intéressés, un pointage de 0.5 jusqu'à 0.
10  624                  Ce qu'on a fait pour avoir un
11     meilleur portrait, c'est qu'on est retournés au
12     pourcentage de gens qui répondaient, très intéressés,
13     assez intéressés pour voir le vrai bassin.  À ce
14     moment-là, ce que ça donne comme résultat, c'est qu'on
15     a l'humeur, qui est au premier rang avec 78 pour cent,
16     divertissement familial qui est à 76 pour cent et, au
17     troisième rang, tourisme et voyage à 68 pour cent.
18  625                  Donc, je pense que dans les deux
19     sondages on se classe très très bien en termes
20     d'intérêt de la population.
21  626                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
22  627                  Une dernière question sur ces
23     sondages.  Je dois souligner aussi qu'on arrivera
24     tantôt à la discussion de votre plan d'affaires car
25     vous mettez beaucoup d'emphase sur le nombre d'abonnés,
                          StenoTran

                             138

 1     et c'est très important de comprendre pourquoi vous
 2     pensez qu'il y a une demande pour ce service, Canal
 3     Évasion.
 4  628                  Aussi, le sondage Earnscliffe nous
 5     dit que 54 pour cent des répondants seraient prêts à
 6     payer 60 sous pour accéder à Canal Évasion.  Si j'ai
 7     bien compris, ce 54 pour cent vient de 14 pour cent
 8     affirment qu'ils sont certains de s'y abonner, 40 pour
 9     cent s'y abonneraient probablement.  Ça c'est une
10     information secondaire, disons, qui est une autre
11     critique qui a été amené par l'Association des
12     câblodistributeurs.
13  629                  Pourquoi vous y allez avec une
14     affirmation sur les résultats secondaires?
15  630                  M. ANDERSEN:  Madame Pennefather, je
16     trouve important la réponse qui a été donnée par mon
17     collègue Gilbert Marin tantôt, c'est-à-dire qu'il y
18     avait des sondages en 1996 pour les câblodistributeurs
19     qui ont dit que 22 pour cent, je pense, étaient prêts à
20     payer pour un nouveau volet.  On arrive à l'heure
21     actuelle et on trouve que 83 pour cent paieraient pour
22     ce volet.  Il me semble que les gens sont satisfaits
23     avec les décisions du Conseil.
24  631                  M. MARIN:  Si je peux me permettre
25     d'ajouter aussi, madame, on a ici dans le sondage
                          StenoTran

                             139

 1     Earnscliffe que 14 pour cent des répondants
 2     débourseraient certainement pour ce service-là et il y
 3     a un autre 40 pour cent qui s'abonneraient
 4     probablement.
 5  632                  Ce qu'on a regardé pour comprendre un
 6     peu comment s'écoute la télévision c'est qu'au niveau
 7     des gens qui sont abonnés à Télémax, les 83 pour cent,
 8     on a regardé ceux qui écoutaient les différents
 9     services, et les deux stations les plus populaires,
10     disons, comme RDS et Télétoon ne rejoignent que 23 pour
11     cent des gens qui sont abonnés à Télémax.
12  633                  Donc c'est vraiment une décision de
13     foyer, et je pense qu'avec notre 14 pour cent de gens
14     super-intéressés, on est très bien positionnés pour
15     dire qu'on a une base de fidèles, d'irréductibles qui
16     sont déjà là, avec un bassin d'expansion possible avec
17     un autre 40 pour cent des gens.
18  634                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
19  635                  Revenons à la nature de services de
20     la programmation.  Pour que je sois certaine, la
21     grille-horaire, vous dites que c'est authentiquement
22     canadien.  Par contre, vous pouvez peut-être me
23     rassurer sur la balance.
24  636                  J'ai lu la description des émissions,
25     et "Suivez le guide", ça vient de l'extérieur du
                          StenoTran

                             140

 1     Canada, en plus de "Voyages pratiques sur la route",
 2     "Long courrier" et "Car on répète dans le secteur".  Je
 3     vois assez de programmation qui nous rapporte ou bien
 4     les documentaires ou bien les informations qui viennent
 5     de l'extérieur du Canada.
 6  637                  Quelle est la balance entre ce qu'on
 7     ne parle que les informations canadiennes avec le
 8     contenu des services proposés?
 9  638                  M. CHAMBERLAND:  Parfait.  Écoutez,
10     ce qu'on sait, c'est qu'originalement on a 730 heures
11     d'émissions originales par année et on a 60 pour cent
12     des 730 heures, donc, qui sont de contenu canadien,
13     soit 438 heures.  Sur 438 heures, il y en a 91 qui
14     seront des acquisitions canadiennes et il y en aura 347
15     qui seront de la production canadienne.  Donc on a un
16     taux ou un pourcentage de contenu canadien qui se situe
17     toujours à 60 pour cent de contenu canadien.
18  639                  Me CÔTÉ:  Minimum.
19  640                  M. CHAMBERLAND:  Oui, c'est un
20     minimum.  Vous faites bien de le souligner, Maître
21     Côté.
22  641                  J'aimerais peut-être d'entrée de
23     jeu... je pense que ça placerait peut-être la
24     discussion, après ça on pourra revenir au contenu que
25     vous avez évoqué et je pourrai, moi, vous donner la
                          StenoTran

                             141

 1     définition aussi ou le contenu des émissions
 2     canadiennes, en tout cas celui qu'on propose.
 3  642                  Il est important de souligner ici le
 4     lien qu'on a établi avec une chaîne qui existe déjà. 
 5     Tout à l'heure, il y a quelques instants, on parlait de
 6     la pénétration, on parlait du taux de satisfaction, du
 7     taux d'intérêt des auditeurs.  On a le privilège
 8     d'avoir comme partenaire Canal Voyage Paris, qui a deux
 9     ans et demi d'âge.  Pour nous, c'est un partenaire
10     naturel.
11  643                  Je pensse qu'avant de parler... parce
12     qu'on a parlé de chiffres en termes de contenu
13     canadien, mais il me semblerait important de parler de
14     philosophie.  Un jour on a vu la philosophie... parce
15     que Voyage Paris est une chaîne thématique consacrée au
16     tourisme, au loisir et à la découverte.
17  644                  Ce qui nous a surtout plu et ce qui
18     nous a fait croire qu'on pouvait avoir un partenariat,
19     c'est quand on a vu que c'est un concept qui est à la
20     fois simple et ambitieux:  Partir à la découverte du
21     monde en faisant rêver et en rendant ce rêve
22     accessible, d'où sa double approche de l'univers du
23     voyage:  l'évasion et la découverte, les conseils et
24     les services.  C'est une formule soutenue par une ligne
25     éditoriale, un format d'antenne qui privilégie la
                          StenoTran

                             142

 1     diversité, le rythme et l'indépendance de ton.
 2  645                  Donc, d'entrée de jeu, on s'est
 3     situés autour de la philosophie de Canal Voyage et
 4     c'est sur cette philosophie-là qu'on a construit notre
 5     rêve.  C'est en nous assoyant avec eux qu'on a pu
 6     comprendre un peu ce qu'ils ont fait, réaliser que
 7     c'était réalisable... parce que ça peut paraître un
 8     grand rêve que de dire on va faire une chaîne sur le
 9     voyage qui est intellectuellement libre de toute
10     attache publicitaire.  Pour nous, ça nous semblait
11     important de le faire sur cette base-là, parce que ça
12     c'est un des premiers facteurs que les gens nous ont
13     dit en focus group.
14                                                        1230
15  646                  Peu importe que ce soit du contenu
16     canadien ou du contenu étranger, ce qu'ils voulaient
17     s'assurer, c'est qu'à chaque fois qu'on leur présentait
18     quelque chose, à chaque fois qu'on leur donnait les
19     paramètres sur lesquels ils pouvaient faire une
20     décision -- parce qu'on sait que c'est un montant
21     important dans le budget des Québécois et des
22     Québécoises et des Canadiens français, le voyage et les
23     vacances -- ils voulaient à chaque fois être certains
24     de l'intégrité des gens qui étaient à l'antenne, que
25     les gens n'avaient pas un double message, n'étaient pas
                          StenoTran

                             143

 1     là pour faire une vente.
 2  647                  Je dois vous dire que c'est la base
 3     même de l'opération de Canal Voyage et c'est de ça
 4     qu'on s'est inspirés pour créer notre grille.
 5  648                  Je vous rappelle encore qu'il y a 438
 6     heures canadiennes, il y a 292 heures étrangères et les 
 7     heures étrangères nous sont alimentées par Canal
 8     Voyage, c'est-à-dire qu'on s'alimente chez Canal
 9     Voyage, qui a déjà un bagage d'émissions derrière eux
10     après deux ans et demi de fonctionnement.  Donc on
11     s'alimente là en fonction des objectifs précis... uand
12     je vous disais tout à l'heure le dosage de la chaîne en
13     fonction des objectifs précis, du public à servir et
14     des objectifs à atteindre pour la chaîne voyages.
15  649                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
16     Monsieur Chamberland.  Le but de ma question était d'un
17     ordre assez général pour le moment, c'était de voir que
18     les programmes "Heure de partir", "Capsules",
19     "Animation virtuelle", "Prêt à partir", "Le Monde vu
20     d'ici" et "À la Découverte" sont vraiment remplis, la
21     demande pour ces services, que vous avez soulignée
22     vous-même, étant donné que les Québécois voyagent 90
23     pour cent au Canada, car je vois que tous les autres
24     programmes sont sur les pays à l'extérieur du Canada.
25  650                  Dans cette formule vous précisez que
                          StenoTran

                             144

 1     730 heures par année serait de la programmation
 2     originale et, parmi celles-ci, 91 heures seraient
 3     d'acquisitions canadiennes.  Est-ce que ces émissions
 4     auraient été diffusées auparavant ou le seraient par la
 5     suite sur les ondes d'autres stations de télévision
 6     canadiennes?
 7  651                  M. CHAMBERLAND:  Dans certains cas,
 8     je vous dirais qu'elles auraient été diffusées en
 9     anglaise sur le restant du Canada.  Dans d'autres cas,
10     ça pourrait être une première diffusion, une première
11     fenêtre sur Canal Évasion et une seconde fenêtre chez
12     un généraliste éventuellement, mais ça fera le sujet
13     d'une discussion éventuellement avec des partenaires
14     généralistes.
15  652                  Je donnerais à titre d'exemple dans
16     un autre secteur d'activité, du temps où j'étais à la
17     vice-présidence de TVA, ça nous est arrivé de diffuser
18     en troisième et quatrième diffusion des séries, entre
19     autres une qui s'appelait "Des Crimes et des hommes",
20     et la première diffusion était chez Canal D.
21  653                  Donc, oui, c'est envisageable; sur le
22     91 heures d'acquisitions canadiennes il y aura des
23     émissions qui auront été en première fenêtre
24     anglophone, et il serait souhaitable que les
25     acquisitions francophones, entre autres "Les Métiers du
                          StenoTran

                             145

 1     tourisme", soient diffusées en première diffusion chez
 2     Canal Évasion.
 3  654                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Peut-être
 4     qu'on va revenir à ça.
 5  655                  Parlons des producteurs indépendants
 6     à l'intérieur de cette formule de programmation, les
 7     acquisitions et la production originale.  Vous avez
 8     précisé dans votre mémoire que vous vous engagiez à ce
 9     que 75 pour cent des dépenses relatives à la production
10     d'émissions canadiennes originales soit dévolu à des
11     producteurs qui ne sont pas apparentés à ses
12     actionnaires, ce qui garantit l'accès des producteurs
13     indépendants à Canal Évasion.
14  656                  D'autre part, dans votre exposé
15     relatif aux producteurs indépendants, annexe E de votre
16     demande, vous précisez que Canal Évasion fera
17     exclusivement appel aux producteurs indépendants.
18  657                  Pourquoi cet engagement à leur
19     assurer 75 pour cent des productions?  Vous avez 75
20     pour cent des dépenses relatives à la production
21     d'émissions canadiennes et des producteurs.  Pourquoi
22     ce 75 pour cent quand toute la programmation sera
23     faites par les producteurs indépendants?  Je ne
24     comprends pas la relation.
25  658                  M. CHAMBERLAND:  Parce qu'on trouvera
                          StenoTran

                             146

 1     ça triste -- et je pense qu'Alain nous l'a dit tout à
 2     l'heure -- de se priver de l'émulation qui peut exister
 3     par la présence de Serdy Vidéo dans l'actionnariat.  Je
 4     crois bien que si Bell Satellite a cru en Serdy Vidéo
 5     comme partenaire, c'est aussi, pour nous-mêmes...
 6  659                  On cite même de nos émissions dans
 7     d'autres demandes qui seront comparaissantes devant
 8     vous comme maisons de production dans le domaine du
 9     service.  Donc on pense que ce serait tout à fait
10     normal de se servir de l'expertise de Serdy Vidéo comme
11     producteur, tout comme ce serait... ce n'est pas prévu,
12     dans un premier temps, de retrouver des produits que
13     TVA pourrait produire éventuellement pour Évasion,
14     parce que TVA est un des partenaires et est aussi un
15     producteur, mais ce qu'il a semblé important de situer,
16     c'est de dire qu'il y aura un minimum de 75 pour cent
17     de la production de la chaîne... parce que quand on lit
18     l'esprit de la loi on parle de chiffres notables ou de
19     pourcentages notables.  On considérait que 75 pour
20     cent, pour un minimum, c'était notable.  Donc il y aura
21     75 pour cent où on fera appel à la production
22     indépendante autre que celle des actionnaires ou des
23     gens qui sont partie prenante au dossier.
24  660                  M. GOURD:  Si vous le permettez, je
25     voudrais confirmer que c'est nous qui avons approché
                          StenoTran

                             147

 1     TVA et Serdy Vidéo justement dans cette perspective où,
 2     d'une part, il fallait effectivement que l'immense
 3     majorité de la production canadienne vienne de
 4     producteurs indépendants, mais aussi qu'il y ait une
 5     certaine émulation et enrichissement aussi de la part
 6     de producteurs connus et reconnus que sont Groupe TVA
 7     et Serdy Vidéo, le tout aboutissant à une meilleure
 8     facture d'antenne.
 9  661                  Alors je voulais souligner que le
10     mouvement est venu de nous plutôt que sens inverse,
11     effectivement.
12  662                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 
13     Accepteriez-vous que cet engagement devienne une
14     condition de licence?
15  663                  M. GOURD:  Absolument.
16  664                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Revenons
17     aux grilles-horaire.  Vous avez fait des blocs de
18     grilles-horaire, je pense.  J'ai été intéressée aussi à
19     la division entre blocs d'auditoires, les jeunes, les
20     moyens et les gens comme moi.
21  665                  M. CHAMBERLAND:  Comme nous.
22  666                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je suis
23     souvent laissée de côté parce que beaucoup de sondages
24     quittent à 54 ans alors je ne suis pas très
25     enthousiasmée par cette façon de compter.
                          StenoTran

                             148

 1  667                  Sérieusement, je vois que vous
 2     proposez une division de programmation en blocs et
 3     j'aimerais savoir dans quels blocs comptez-vous
 4     diffuser la programmation originale?
 5  668                  M. CHAMBERLAND:  En fait -- et là, je
 6     vais faire un exposé et mes collègues vont me le
 7     pardonner -- je trouve que souvent on programme les
 8     canaux spécialisés avec l'esprit d'une chaîne
 9     généraliste.  Moi, j'ai le privilège d'avoir quitté les
10     chaînes généralistes, qu'elles soient publiques ou
11     privées, pour vivre le rêve de la télévision
12     généraliste... pas le rêve de la télévision généraliste
13     mais de la télévision spécialisée.  Vous voyez que
14     c'est difficile de quitter nos vieux patterns.  Je dois
15     dire que j'y lutte constamment.
16  669                  Moi, la définition que je me fais
17     d'un canal spécialisé, on dit que c'est une chaîne qui
18     doit être conviviale.  Elle doit aller chercher les
19     gens là où ils sont, et je vous dirais que chacun va
20     faire son prime time; chaque individu, selon son
21     horaire, selon sa disponibilité, va faire son prime
22     time.  Il y a des gens qui sont disponibles dans le
23     jour, des gens qui sont disponibles dans la soirée, des
24     gens qui sont disponibles la nuit.
25  670                  Ce qu'il ne faut pas oublier, puis
                          StenoTran

                             149

 1     j'ai été fasciné de voir ça... et mon collègue Gilbert
 2     Marin m'a vraiment désarçonné le jour où il m'a
 3     expliqué le haut taux de fréquentation des chaînes
 4     spécialisées par les jeunes... nous, on fait partie
 5     d'une génération qui avons été élevés par les
 6     télévisions généralistes.
 7  671                  Comme on ne fait pas de la télévision
 8     pour les six prochains mois mais pour les années à
 9     venir, les jeunes qui poussent derrière se
10     développement dans un pattern de télévision
11     spécialisée, et notre approche est une approche qui va
12     être audacieuse, qui va s'assurer de répondre aux
13     larges auditoires qu'on souhaitera retrouver.
14  672                  Pour répondre à votre question, les
15     blocs commenceront dans la journée du lundi, parce
16     qu'en fait c'est un bloc de huit heures qui est sur
17     trois jours.  La programmation originale sera diffusée
18     dans le bloc 1, dans le bloc 2 et dans le bloc 3 et
19     l'indice de rediffusion étant de 11, ça veut dire que
20     dans un même créneau, sur une même année, on pourra
21     revoir l'émission quatre fois dans le même
22     bloc-horaire.
23  673                  Notre souci, c'est de se dire:  On va
24     aller chercher les gens là où ils sont à leur guise, à
25     leur disponibilité -- parce qu'on n'est pas tributaire
                          StenoTran

                             150

 1     de la stratégie des chaînes généralistes et des autres
 2     créneaux spécialisés, donc c'est une programmation de
 3     convivialité -- et chacun fera son prime time.
 4  674                  On leur assure de mettre suffisamment
 5     de produit original pour être capable de répondre aux
 6     besoins des gens, et le plus grand bonheur que
 7     j'aurais, c'est de devoir réduire l'indice de
 8     rediffusion parce qu'on a un haut taux de fréquentation
 9     puis que les gens nous disent:  Écoutez, on a revu le
10     produit trop souvent.  Ce sera un heureux problème, je
11     vous dirai.  Je serai heureux de revenir aux
12     actionnaires et de leur demander des budgets
13     supplémentaires pour réduire le nombre de diffusions.
14  675                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  J'ai une
15     question pour un programmeur très brièvement.  Dans
16     "Capsules", vous parlez des ethnies, je pense que c'est
17     dans la description, des émissions dans lesquelles les
18     ethnies canadiennes pourraient avoir une implication. 
19     Quel genre de programmation est "Capsules", alors?  Je
20     ne comprends pas.
21  676                  M. CHAMBERLAND:  En fait, il y a
22     trois types de capsules.  Il y a un premier type de
23     capsules qui sont des mises à jour.  Comme je vous
24     l'expliquais tout à l'heure, dès le moment où on
25     diffusera une émission sur une région donnée, il y aura
                          StenoTran

                             151

 1     une mise à jour qui aura été faite d'un point de vue
 2     journalistique, et j'insiste sur ça, ce n'est pas qu'on
 3     ne veut pas être complaisant avec le milieu, mais
 4     l'intérêt premier de la chaîne, c'est que la personne,
 5     quand elle va nous regarder, qu'elle sache bien que
 6     l'information qu'on lui a donnée est valable, est
 7     pertinente et sérieuse.  Donc il y aura une première
 8     série de capsules qui répondront à cet impératif-là.
 9  677                  Il y a, après ça, une autre série de
10     capsules qui s'appelle " Rien à déclarer".  Là aussi
11     c'est une adaptation de quelque chose que j'ai vu chez
12     mes collègues européens que je trouve bien drôle. 
13     C'est une caméra un peu indiscrète qui se ballade à
14     l'arrivée des voyageurs, des Québécois et des
15     Québécoises qui reviennent de voyage, qui viennent de
16     passer l'étape des douaniers, et on leur demande leurs
17     premières impressions, mais vraiment à chaud; on fonce
18     sur les gens pour leur dire:  "Vous arrivez d'où? 
19     C'est quoi, votre plus beau souvenir de votre voyage?
20     Est-ce qu'il y a quelque chose qui n'a pas fonctionné?"
21  678                  Je ne vous cache pas que quand les
22     gens débarqueront de la France, ça me fera plaisir de
23     retourner à mon ami Georges les capsules de "Rien à
24     déclarer" sur le Québec pour que les gens sachent bien
25     ce qu'on pense de notre voyage sur la France.
                          StenoTran

                             152

 1  679                  Vous comprenez qu'il y a un petit
 2     côté un petit peu plus humoristique mais il y aura
 3     toujours un fond de vérité.
 4  680                  La troisième série de capsules, ça
 5     s'appelle "Deux Jours au Québec".  J'ai complété le
 6     titre parce que nos prédécesseurs ont parlé de "Deux
 7     Jours", il faut savoir que c'est, dans notre cas, "Deux
 8     Jours au Québec" et chez Voyage c'est "Deux Jours en
 9     France".  Donc ce sera un jeune couple représentatif de
10     notre profil qui ira rapidement, sur une capsule, nous
11     raconter ce qu'on peut faire en deux jours au Québec si
12     on part de Québec, si on part d'Ottawa, si on part de
13     Sherbrooke.  Donc, ce type de capsules là.
14  681                  Pour ce qui est des ethnies, ce qui
15     réfère à votre question, c'est au niveau des guides
16     d'antenne, c'est-à-dire que les gens qui viendront
17     faire ces capsules-là.
18  682                  Donc je vous ai décrit un peu le
19     format des capsules.  Les gens qui viendront les faire
20     seront d'abord des gens qui sont formés en tourisme,
21     qui ont une expérience pertinente en tourisme, dont la
22     seule source de revenu sera la chaîne, le Canal
23     Évasion.  Donc il n'y a pas d'autre source de revenu
24     pour eux, ils sont employés à plein temps pour la
25     chaîne Canal Évasion et seront représentatifs des
                          StenoTran

                             153

 1     différentes ethnies.
 2  683                  C'est un peu l'esprit du vidéo qu'on
 3     vous a montré tout à l'heure.  Je pense que si, dans
 4     votre tête, il y a un doute qui persiste à savoir si
 5     c'est une vraie hôtesse de l'air, un vrai capitaine de
 6     bateau ou un vrai mécanicien, c'est mission accomplie
 7     parce que, dans le fond, c'est ce qu'on veut.
 8  684                  On veut des gens qui seront d'abord
 9     crédibles, pas par leur façon de livrer.  C'est bien
10     évident qu'on va soigner la présentation et la
11     livraison, mais on veut que ces gens-là soient
12     crédibles et soient de différentes représentations
13     ethniques.
14  685                  Merci.
15  686                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je pense
16     que c'est le meilleur moment de demander.  C'est
17     couvert un peu avec ça.  J'ai été un peu étonnée de
18     voir, dans votre mémoire, vous parlez beaucoup sur
19     Travel Channel des États-Unis et si j'ai bien compris
20     vous basez beaucoup de votre grille-horaire,
21     programmation, style de présentation, et en effet la
22     nature de services, sur Travel Channel U.S.A.  On
23     remarque que c'est utilisé comme un modèle, disons.
24  687                  M. CHAMBERLAND:  Non.  Il y a
25     sûrement une confusion.  La preuve, je voudrais
                          StenoTran

                             154

 1     peut-être demander à mon collègue, Georges Bonopéra,
 2     qui est venu de Paris assister à l'audience, de
 3     peut-être nous décrire un peu ce qu'est Canal Voyage et
 4     je vous dirais qu'on est vraiment inspiré de Canal
 5     Voyage.  C'est non pas Travel Channel mais notre source
 6     d'inspiration est Canal Voyage.
 7  688                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci, mais
 8     ce n'était pas simplement sur la programmation, c'était
 9     un effort de démontrer la demande pour le service; un
10     des éléments-clés, c'était le succès de Travel Channel
11     et étant donné un auditoire tellement différent, un
12     monde tellement différent qu'est les États-Unis,
13     j'étais un peu étonnée de voir qu'on ait utilisé Travel
14     Channel comme un des moyens pour démontrer l'importance
15     de ce genre de services... pas pour le contenu mais
16     vraiment pour le fait que Travel Channel va bien aux
17     États-Unis, je ne vois pas la relation.
18  689                  M. CHAMBERLAND:  Oui.  J'insiste
19     peut-être pour passer la parole à M. Bonopéra, qui va
20     vous dire que même chez Canal Voyage, la popularité du
21     service voyage à travers les différents services
22     spécialisés offerts en France, c'est une popularité
23     croissante et ça répond là aussi à un besoin.  Je vous
24     rappelle qu'on est vraiment très inspirés par Canal
25     Voyages au niveau de la fabrication de notre grille.
                          StenoTran

                             155

 1  690                  Georges.
 2  691                  M. BONOPÉRA:  Je vous remercie,
 3     Madame la Présidente, Messieurs, Mesdames les
 4     Conseillers, Membres du Conseil.
 5  692                  Avant de répondre très directement à
 6     la sollicitation de Michel Chamberland, je voudrais
 7     simplement d'abord vous dire que nous sommes fiers et
 8     honorés d'être aux côtés de nos amis Canadiens
 9     francophones pour comparaître aujourd'hui devant le
10     CRTC afin d'obtenir une licence sur le Canal Évasion.
11  693                  Je voudrais simplement vous donner
12     quelques éléments pour mieux apprécier à la faveur
13     d'une expérience encore modeste mais bien réelle,
14     qu'est celle de Voyage, qui a été lancé le 31 mai 1996
15     avec 27 000 foyers abonnés et qui en compte aujourd'hui
16     1 600 000.
17  694                  Voyage est diffusée aujourd'hui sur
18     canal satellite, sur la plupart des réseaux câblés, est
19     diffusée bien sûr en France mais aussi aux Antilles via
20     nos partenaires de Média Overseas dans le bouquet de
21     Canal Satellite aux Antilles, dans l'océan Indien, sur
22     les réseaux francophones de la Belgique, et nous avons
23     un projet de créer peut-être, je l'espère, avec nos
24     amis franco-canadiens une chaîne Voyage au Japon.
25  695                  Tout ça pour vous dire qu'en deux ans
                          StenoTran

                             156

 1     Voyage s'est hissée dans le peloton de tête des chaînes
 2     thématiques, et tous les sondages et les études faites
 3     par les câblo-opérateurs ou médiamétrie ou même le CSA
 4     montrent que Voyage a su s'imposer comme le premier
 5     média en France et bientôt en Europe consacré aux
 6     voyages, à la découverte et à l'évasion.
 7  696                  Donc ce succès de Voyage, reconnu et
 8     salué par la presse et nos distributeurs tient, je
 9     pense et c'est une expérience intéressante, à trois
10     raisons essentielles.  Je crois que ce sont ces raisons
11     qui ont intéressé nos amis d'ici.
12  697                  D'abord parce que Voyage est sur une
13     thématique porteuse, et on s'est rendu compte combien
14     ça correspondait à un vrai besoin.  Mais je dirais que
15     la thématique ne suffit pas.  Il faut, après, avoir un
16     concept performant fondé sur une ligne éditoriale
17     claire et indépendante et permettant effectivement la
18     crédibilité indispensable de la chaîne.
19  698                  Je crois que c'est aussi sur cette
20     philosophie éditoriale que nous nous sommes retrouvés
21     avec nos amis Canadiens français.
22  699                  Enfin, la troisième raison, c'est
23     aussi un actionnaire de référence, le Groupe Pathé, qui
24     est un acteur de premier plan aujourd'hui dans
25     l'audiovisuel européen.  Deux mots brièvement. Pathé,
                          StenoTran

                             157

 1     bien sûr, est un acteur dans le monde du cinéma mais
 2     aussi dans l'audiovisuel puisqu'il est actionnaire à 20
 3     pour cent de Canal Satellite et à 17 pour cent de
 4     BSkyB (ph.).
 5  700                  Je voudrais enfin vous dire que nous
 6     connaissons, en Europe et en France notamment, un
 7     avant-goût de la segmentation qui s'annonce un peu, qui
 8     se développe partout dans les pays industrialisés.  Je
 9     dirais qu'alors que nous connaissions en France il y a
10     encore trois ans une vingtaine de chaînes thématiques,
11     il y en a aujourd'hui réellement plus de 60 qui sont de
12     propriété ou d'actionnariat français.
13  701                  Donc, malgré ce contexte plus
14     concurrentiel, Voyage a su trouver aujourd'hui sur la
15     base de ce concept et de ce format une rentabilité je
16     dirais évidente, puisque nous allons atteindre
17     l'équilibre financier dès l'an prochain.  Nous aurions
18     pu le faire dès cette année, mais ça a été un choix
19     d'investir davantage dans les programmes, dans la
20     qualité du produit, et je crois que c'était important.
21  702                  Enfin, je voudrais revenir
22     brièvement, sans abuser de notre temps, sur le sens de
23     notre présence ici, Madame la Présidente, Messieurs,
24     Mesdames les Conseillers.
25  703                  Vous avez eu communication des termes
                          StenoTran

                             158

 1     de l'accord conclu entre Canal Évasion et Voyage.  Je
 2     voudrais cependant, aujourd'hui, essayer d'aller
 3     au-delà de l'aspect technique et juridique de cet
 4     accord pour exprimer le sens de notre présence
 5     aujourd'hui devant vous aux côtés de nos amis
 6     Canadiens.
 7  704                  D'abord, nous sommes ici pour des
 8     raisons stratégiques de fond.  Je crois que la question
 9     qui nous est posée et celle qui est posée aussi à nos
10     partenaires Canadiens francophones, c'est de pouvoir,
11     face à la mondialisation, au développement des bouquets
12     satellite, construire une politique d'alliance forte,
13     francophone, de construire un axe fort de la
14     francophonie dans l'industrie des programmes, aussi
15     bien en production qu'en diffusion, et de pouvoir
16     affronter la compétition internationale.
17  705                  Enfin, au-delà de ces raisons
18     stratégiques, il y a aussi des raisons, je dirais,
19     professionnelles et naturelles.  Nous avons trouvé,
20     avec nos partenaires ici présents je dirais des
21     complices sur la manière d'approcher la philosophie
22     d'une chaîne Voyage.  C'est parce que nous avons
23     partagé la même vision et les mêmes valeurs de ce
24     projet qu'au-delà de l'aridité des chiffres, la
25     télévision est aussi une affaire de professionnels,
                          StenoTran

                             159

 1     nous avons été, effectivement, sensibles au
 2     professionnalisme, bien sûr, de nos amis, de Serdy
 3     notamment, et à la solidité, je dirais, du tour de
 4     table sur le plan capitalistique.
 5  706                  L'esprit de notre partenariat, je
 6     dirais qu'il réside en deux mots: transparence et
 7     réciprocité.  Donc Canal Évasion bénéficiera, je
 8     l'espère, de l'expérience modeste mais bien réelle de
 9     Voyage.  Nous avons 2 000 heures de programmes déjà
10     expertisés, déjà sélectionnés, dans lesquels Canal
11     Évasion pourra puiser et nous allons développer surtout
12     une politique d'échange de programmes.
13  707                  Je crois que c'est la première fois
14     qu'une chaîne de télévision va diffuser un minimum de
15     52 heures de programmes fabriqués par les Québécois ici
16     sur la France et aussi sur toutes nos zones de
17     diffusion et nos territoires de développement, et je
18     parlais tout à l'heure, notamment, aussi du Japon.
19  708                  M. CHAMBERLAND:  Merci, Georges.
20  709                  M. BONOPÉRA:  Excusez-moi.
21  710                  M. CHAMBERLAND:  Vous voyez, on peut
22     vous prendre à témoin, on n'est pas les seuls emballés
23     sur le Canal Évasion.  C'est contagieux.  On s'en
24     excuse.
25  711                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Il n'y a
                          StenoTran

                             160

 1     pas de problème.  J'ai apprécié énormément que vous
 2     abordiez cet aspect de votre dossier avec un tel
 3     enthousiasme.  Merci.
 4  712                  On va changer le sujet un tout petit
 5     peu.  En effet, ça fait partie de mon questionnement
 6     dans le sens qu'un service qui devrait être
 7     authentiquement canadien servira les abonnés ici.  Tout
 8     le questionnement que j'avais, c'est, étant donné que
 9     cette relation est importante, jusqu'à quel point ça va
10     changer le service et le rendre plus international que
11     national.
12  713                  Mais on change de sujet pour un petit
13     moment, et j'aimerais aborder un autre aspect de la
14     demande de la requérante:  l'équité en matière
15     d'emploi.
16  714                  Lorsque questionnés à l'étape des
17     lacunes concernant les mesures à prendre pour assurer
18     l'équité en matière d'emploi vous nous avez référé à la
19     demande d'ExpressVu.  Toutefois, puisqu'il s'agit d'un
20     titulaire différent dont le partenariat est différent,
21     nous vous prions de donner des exemples de mesures, y
22     compris des programmes d'apprentissage, qui seraient
23     mises en place pour les groupes désignés employés par
24     la titulaire proposée.
25  715                  Mme CÔTÉ:  Si vous me permettez, c'est
                          StenoTran

                             161

 1     la politique qui avait été versée au dossier dans le
 2     dossier d'ExpressVu.  Ce que nous avons voulu dire dans
 3     la réponse aux lacunes, c'est que ce serait la même
 4     politique que celle que vous avez trouvée au dossier
 5     d'ExpressVu.
 6  716                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 
 7     Pourriez-vous aller un peu plus loin et me dire en
 8     effet quel genre de programmes d'apprentissage vous
 9     allez mettre en place à l'intérieur de votre programme? 
10     Je ne suis pas familière nécessairement avec les faits. 
11     Je comprends la réponse, sauf qu'étant donné que ce
12     n'est pas exactement le même partenaire, il faut
13     trouver peut-être un moyen de me donner plus de
14     détails.
15  717                  M. GOURD:  Il nous ferait plaisir de
16     produire au dossier un énoncé écrit de ces politiques,
17     effectivement.
18  718                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
19     Monsieur Gourd.
20  719                  Mme CÔTÉ:  Je pense qu'on pourrait
21     faire ça au niveau de la réplique.  Si je comprends
22     bien le sens de votre question, je vous donnerai une
23     copie du document.
24  720                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'est ça. 
25     C'était un élément pas complet, alors j'apprécierais.
                          StenoTran

                             162

 1  721                  Pour la distribution de services, un
 2     élément très important maintenant, si je comprends bien
 3     votre demande, vous projetez un taux de pénétration de
 4     65 pour cent au volet à forte pénétration, au volet
 5     élargi.  Étant donné que ce taux de pénétration est
 6     inférieur au taux de pénétration actuellement
 7     enregistré -- je pense que tantôt on a parlé de 83 pour
 8     cent mais disons que c'est 80 pour cent --
 9     prévoyez-vous la création d'un nouveau volet par les
10     câblodistributeurs?  Et, si c'est le cas, est-ce que
11     vous accepteriez de vous placer sur ce nouveau volet? 
12     Que va-t-il arriver avec votre plan d'affaires si ce
13     choix-là devient une possibilité?
14  722                  M. ARSENAULT:  Madame Pennefather,
15     évidemment c'est la question, je pense, que tous les
16     requérants, nos distingués prédécesseurs et tous les
17     autres qui vont suivre ont dû se poser pour établir un
18     plan d'affaires qui pouvait nous amener, évidemment,
19     à -- et ça je pense qu'on doit véritablement insister
20     là-dessus -- garantir une qualité de produits, garantir
21     que les chaînes qui auront le privilège d'atteindre les
22     téléspectateurs à ce moment-là puissent se baser sur un
23     plan d'affaires sérieux et surtout sur des revenus qui
24     sont directement liés au taux de pénétration.
25  723                  Comme tous les autres requérants,
                          StenoTran

                             163

 1     nous avons eu une longue discussion sur votre question,
 2     et Alain ici pourra vous donner également un peu plus
 3     de réponses là-dessus, d'éléments.
 4  724                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  En le
 5     faisant, Monsieur Gourd, pourriez-vous nous dire
 6     comment vous êtes arrivés à ce chiffre de 65 pour cent?
 7  725                  M. GOURD:  Si vous le permettez, on
 8     pourrait répondre en deux temps.  Le premier temps
 9     pourrait être comment arriver à 65 pour cent, et je
10     vais répondre et M. Marin va compléter.  Ensuite, si
11     vous le permettez, je pourrais essayer de traiter d'une
12     deuxième question:  Est-ce qu'on prétend être sur le
13     premier volet facultatif ou sur le deuxième volet
14     facultatif, avec combien d'abonnés, et caetera.
15  726                  Pour la première question, comment
16     arriver au 65 pour cent, on a essayé, il y a plusieurs
17     mois, de faire un plan d'affaires basé sur les
18     connaissances existantes, basé aussi sur une certaine
19     expérience de ce qui s'était passé historiquement.  On
20     s'est dit que, de façon prudente, on pouvait peut-être
21     prévoir un certain taux de décrochage lorsqu'on
22     augmente un premier volet facultatif; donc il fallait
23     prendre une réserve.
24  727                  Dans cette perspective-là, on s'est
25     dit également, si jamais la pénétration était plus
                          StenoTran

                             164

 1     considérable que 65 pour cent, que nous étions tout à
 2     fait intéressés et disposés à réinvestir dans le
 3     produit mais aussi à réduire nos tarifs.  Donc on a
 4     préparé un plan de réduction du tarif qui fait que, si
 5     jamais c'est 70 pour cent sur le premier volet
 6     facultatif, on a une grille, et on se fera un plaisir
 7     de la produire également en réplique pour vous indiquer
 8     comment on a eu notre philosophie.
 9  728                  Finalement, 65 pour cent, un taux de
10     décrochage, on est arrivés à ce chiffre de 65 pour cent
11     comment?  Alors M. Marin pourra répondre maintenant.
12  729                  M. MARIN:  Si on fait un peu un
13     parallèle avec l'expérience du Canada anglais, on sait
14     qu'au premier volet ils ont eu un taux d'à peu près 80,
15     ce qu'on a ici; au deuxième volet ils ont eu un taux de
16     60 pour cent, 70 pour cent j'entendais plus tôt; et au
17     troisième volet, à peu près 40 pour cent.  Nous, on est
18     partis sur le principe qu'on devait avoir un volet
19     actuel élargi avec plus de stations qui coûteraient un
20     peu plus cher et qui auraient un facteur de décrochage
21     qui ferait baisser le taux jusqu'aux alentours de 65
22     pour cent.
23  730                  Ceci dit, on pense que l'attachement
24     des Québécois à leur programmation est tellement
25     fort -- on a 84 pour cent de l'écoute des câblés
                          StenoTran

                             165

 1     francophones qui vont aux stations françaises, les gens
 2     écoutent des émissions d'ici, 26 émissions parmi les 30
 3     premières au Québec sont des émissions françaises -- et
 4     le besoin de programmation française est tellement
 5     criant que les gens vont rester assez accrochés au
 6     signal au niveau du service additionnel.
 7  731                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Si
 8     vous pouvez approcher le micro la prochaine fois, je
 9     pense que ça va aider un peu parce que, c'est peut-être
10     mon âge, mais j'ai des problèmes à vous entendre.
11  732                  Ça veut dire que le taux de
12     pénétration, 65, c'est avec une réserve que vous avez
13     faite, mais étant donné que les résultats pour un autre
14     volet sont tellement incertains, je vois que vous avez
15     choisi d'insister sur le volet existant.
16  733                  Est-ce que j'ai bien compris, si vous
17     ne recevez pas ce positionnement sur le volet existant,
18     que vous aurez un problème à avoir un plan d'affaires
19     viable?
20  734                  M. GOURD:  Nous avons donc utilisé
21     comme base de travail 65 pour cent avec un certain taux
22     de décrochage.  Nous avons ensuite indiqué que, si le
23     taux de pénétration était plus élevé, on aurait un
24     réinvestissement dans le produit mais aussi une baisse
25     de tarif pour que tout le monde gagne.
                          StenoTran

                             166

 1  735                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, j'ai
 2     vu ça.
 3  736                  M. GOURD:  Maintenant, premier volet
 4     facultatif ou deuxième?  Si on est sur le deuxième,
 5     est-ce qu'on a un plan d'affaires qui nous satisfait?
 6  737                  Notre position de principe, notre
 7     position de base, s'inspire de la loi et des règlements
 8     actuels, à savoir que pour des raisons de langue et de
 9     culture il est très important que les services
10     francophones aient la priorité dans les marchés
11     francophones.
12  738                  Les services francophones ont besoin
13     d'un phénomène d'incubation face à ce que Georges a
14     évoqué, c'est-à-dire un certain déferlement, une
15     certaine arrivée importante de programmation étrangère
16     qui sera, pour la plupart, anglo-saxonne.  À ce
17     titre-là, nous croyons que la priorité devrait être
18     définitivement donnée sur le premier volet facultatif
19     et que pour les services anglophones, peut-être
20     certains qui s'y trouvent déjà, le marché québécois est
21     un marché secondaire.  Le prix au Québec est plus bas
22     que dans le Canada anglais et, par conséquent, ce sont
23     des revenus moins importants.
24  739                  Par ailleurs, si le Conseil, dans sa
25     sagesse, après avoir écouté l'ensemble des
                          StenoTran

                             167

 1     intervenants, dont les câblodistributeurs, convenait
 2     que ces nouveaux services devraient être sur un
 3     deuxième volet facultatif, quelle serait notre
 4     position?
 5  740                  Notre position serait d'abord, à ce
 6     moment-là, qu'on ne peut pas couper le produit.  Donc
 7     il est très important de maintenir la ligne de dépenses
 8     qui assure la qualité de la programmation.
 9  741                  Deuxième position:  On serait
10     d'accord pour accepter un report du point de
11     rentabilité de quelques années à peut-être, admettons,
12     trois ans, quatre ans selon le cas.
13  742                  Finalement, nous pensons que, ayant
14     dit en principe qu'on pourrait être d'accord sur le
15     deuxième volet facultatif, comme on est au tout début
16     de l'audience, comme on a eu une clarification, qui est
17     peut-être un infléchissement aussi, par la lettre de
18     Vidéotron du 4 décembre, on voudrait vous revenir en
19     réplique, lorsqu'on aura entendu entre autres Vidéotron
20     sur ce que les termes veulent dire, lorsqu'on aura
21     entendu l'ensemble des intervenants, pour vous dire
22     selon quel plan détaillé notre acceptation de principe
23     d'être sur le deuxième volet facultatif pourrait
24     s'articuler.
25  743                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
                          StenoTran

                             168

 1     J'avais d'autres questions en ce sens, mais on va y
 2     revenir à la fin, je pense, quand on retournera vers
 3     les relations, même avec ces propos, vous et les
 4     câblodistributeurs.
 5  744                  Sur les questions de finances, j'ai
 6     quelques autres questions.  Je vois l'heure et j'espère
 7     que la faim ne prend pas toute la place, mais j'ai
 8     quelques questions encore.
 9  745                  Côté financement, un autre aspect
10     très important de votre plan d'affaires, qui est aussi
11     relié à ce positionnement sur un volet... pas le volet
12     de base mais le volet facultatif et la pénétration que
13     vous proposez, si on comprend bien, 81 pour cent de vos
14     revenus projetés viennent des abonnés.  Est-ce que j'ai
15     bien raison?
16                                                        1300
17  746                  M. GOURD:  Je crois que oui.  Je vais
18     demander à Mme Hamaoui de confirmer.
19  747                  Mme HAMAOUI:  Oui, c'est exact.
20  748                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Par contre,
21     est-ce que ce n'est pas le cas que l'autre service
22     spécialisé francophone dépend moins des revenus des
23     services abonnés et plus des revenus publicitaires?
24     Pourquoi vous vous basez tellement sur les revenus des
25     abonnés, plutôt que plus de revenus publicitaires?
                          StenoTran

                             169

 1  749                  J'ai des chiffres démontrent que
 2     d'autres services spécialisés dépensent 40 pour cent à
 3     78 pour cent.
 4  750                  M. GOURD:  Je vais donner une réponse
 5     générale, et M. Marin donnera une réponse
 6     complémentaire.
 7  751                  Nous sommes les nouveaux services;
 8     donc l'expérience des services précédents doit être
 9     absolument considérée mais elle doit être pondérée par
10     le fait que les nouveaux services arrivent avec un
11     positionnement plus récent, donc un peu plus
12     défavorable que des services qui sont déjà en place et
13     qui ont assuré leur présence dans le marché.
14  752                  Quant à la segmentation elle-même,
15     permettez-mois de passer à M. Marin.
16  753                  M. MARIN:  J'essaie de me tenir plus
17     proche pour être plus compréhensible.  Ça va?
18  754                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ça va
19     mieux.
20  755                  M. MARIN:  Alors au niveau des
21     recettes publicitaires, évidemment le contexte a changé
22     énormément.  On a eu quand même une ronde de licences
23     il y a un an qui nous amenait quatre nouveaux joueurs; 
24     on a Canal D qui a accès à publicité depuis novembre.
25     Donc, s'il arrive un bouquet de quatre ou cinq
                          StenoTran

                             170

 1     services, on se devait d'être conservateurs dans nos
 2     projections de recettes publicitaires parce qu'il y a
 3     des nouveaux joueurs.
 4  756                  C'est sûr qu'on va développer de
 5     nouveaux clients, plusieurs nouveaux clients, surtout
 6     une demande comme Voyage est particulièrement apte à
 7     aller chercher de nouveaux annonceurs parce qu'on parle
 8     des gens qui annoncent essentiellement dans les
 9     quotidiens, mais ça prend un certain temps ça à se
10     développer.  Donc on a joué conservateur à ce niveau-là
11     pour ne pas avoir de mauvaises surprises budgétaires.
12  757                  M. CHAMBERLAND:  Je voudrais
13     compléter aussi, et ce n'est pas une boutade, mais avec
14     une ligne éditoriale comme on s'est donnée au niveau de
15     la cohabitation entre le service commercial et le
16     contenu, je pense que c'était sage aussi de prévoir ça.
17  758                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  O.k.
18  759                  Une autre question.  Vous demandez
19     une description selon la formule du double statut
20     modifié pour votre service, mais votre plan d'affaires
21     ne compte pas de revenus d'abonnement provenant des
22     abonnés au service, des abonnés de SRD.  Pourquoi?
23  760                  M. GOURD:  Si vous le permettez, je
24     pourrais peut-être répondre à la question de la
25     pénétration des systèmes de SRD dans le marché
                          StenoTran

                             171

 1     québécois.
 2  761                  Bell ExpressVu compte à la grandeur
 3     du Canada presque 150 000 abonnés, dont à peu près
 4     25 000 au Québec, et Star Choice a quelque chose comme
 5     145 000 abonnés, admettons, parce que les chiffres sont
 6     quand même assez discrets, et peut-être qu'ils ont
 7     aussi un 20, 25 000 au Québec, donc le total est en ce
 8     moment de moins de 50 000.
 9  762                  Donc on considère cela, mais pour 
10     plusieurs années, ça ne sera pas statistiquement
11     significatif en terme du service lui-même, même si
12     c'est un complément qui va être en ajout, à la base de
13     la câblodistribution.
14  763                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
15     J'ai une question, je m'excuse, que j'ai oubliée sur la
16     programmation.  C'est juste une clarification et
17     ensuite j'ai quelques questions d'ordre général.
18  764                  Vous mentionnez un montant de deux
19     mille cinq cents quatre-vingt-un mille dollars, deux
20     mille dollars, pour le développement des émissions
21     plutôt que dépenses d'émissions.  Ce développement ça
22     veut dire quoi exactement?  Je veux juste être certaine
23     que je comprends où se situe cet engagement dans la
24     programmation.
25  765                  M. CHAMBERLAND:  C'est un montant qui
                          StenoTran

                             172

 1     est alloué pour développer des concepts et des sujets
 2     d'émissions.
 3  766                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Pas la
 4     production des concepts, mais le développement?
 5  767                  M. CHAMBERLAND:  Le développement
 6     uniquement, parce qu'effectivement il y a le moment où
 7     on livre la grille, mais il faut aussi être capables de
 8     réinvestir dans la création d'émissions et c'est le but
 9     visé.  Ce n'est pas pour la production.  Merci.
10  768                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  J'ai été
11     étonnée de voir en comparaison avec toutes sortes de
12     projets, que c'était si haut pour le développement.
13  769                  M. CHAMBERLAND:  C'est peut-être le
14     fruit de mon expérience dans le domaine des chaînes
15     généralistes.  Je pense que c'est important de pouvoir
16     alimenter des créateurs.  Merci.
17  770                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Maintenant,
18     comme Mme Wylie l'a fait tantôt, vous trouvez au Canal
19     Évasion que vous êtes uniques, qu'il y a un service
20     totalement nouveau et original.  Dans toutes ces
21     demandes de service spécialisé qui sont déposées
22     maintenant, est-ce que vous avez un concurrent?  Et je
23     vous rappelle mon questionnement au début sur la nature
24     des services.
25  771                  M. ARSENAULT:  La concurrence existe,
                          StenoTran

                             173

 1     évidemment, parce que, s'il y a un nombre limité de
 2     licences qui vont être octroyées par le CRTC, par vous,
 3     suite à votre décision, nous sommes déjà concurrents
 4     tous l'un contre l'autre, premièrement.
 5  772                  Deuxièmement, en concurrence directe
 6     nous avons eu le privilège ce matin d'écouter également
 7     ceux qui ont présenté le projet Télé Passeport.  Pour
 8     nous ce n'est pas une concurrence directe à 100 pour
 9     cent pour une raison, parce que Canal Évasion,
10     évidemment, se concentre uniquement sur le monde du
11     voyage, du tourisme et de l'aventure, c'est-à-dire
12     qu'on va tenter d'éviter les avenues qui nous
13     amèneraient en périphérie, dans d'autres secteurs
14     d'activités, documentaires, presque du sport, et
15     cetera.  Donc on se concentre à 100 pour cent sur le
16     voyage, sur le tourisme, et ça, également pour nous,
17     c'est fort important.
18  773                  Est-ce qu'on est uniques?  Je suis
19     convaincu que la plupart des gens qui vont vous
20     rencontrer... sans prétention pour nous, oui.  Nous
21     avons la prétention d'être uniques pour plusieurs
22     raisons, quant à la qualité du partenariat, quant
23     également à la qualité des programmes, de la grille que
24     nous avons; également uniques avec nos partenaires
25     français, qui également vont nous appuyer non seulement
                          StenoTran

                             174

 1     dans une démarche d'affaires mais dans une démarche
 2     également, je pense, philosophique, qui est quand même
 3     très importante, c'est-à-dire d'accorder une première
 4     importance et la première importance à la qualité des
 5     programmes.
 6  774                  Il y a la qualité de nos partenaires,
 7     et surtout de notre partenaire principal, Bell
 8     Satellite, qui a appuyé complètement tous les gens qui
 9     travaillent depuis, comme tous les gens, cinq ou six
10     mois sur ce projet ardemment... ils nous appuient à 100
11     pour cent dans le développement d'une programmation qui
12     va nous amener à atteindre un objectif, c'est-à-dire
13     que Canal Évasion devienne la référence crédible pour
14     tous les téléspectateurs.  Tous, je pense, nous sommes
15     d'accord sur le besoin de cette chaîne.
16  775                  Mais le besoin repose sur la
17     crédibilité et qu'on puisse devenir une référence.
18  776                  M. CHAMBERLAND:  J'ajouterais, oui,
19     c'est une demande qui est en compétition avec
20     Passeport; ça, c'est d'entrée de jeu.  Oui, il y a une
21     compétition, et je crois que eux aussi ils l'ont admis.
22  777                  Là où on se distingue de façon
23     notable -- et dans la réponse aux lacunes on l'a
24     confirmé -- c'est dans l'utilisation de la catégorie
25     5b), ce qui n'est pas le cas chez les généralistes, ce
                          StenoTran

                             175

 1     qui n'est pas le cas non plus chez nos compétiteurs. 
 2     Donc il y a 90 pour cent de notre grille qui repose sur
 3     de l'éducation informelle et 10 pour cent dans la
 4     catégorie 11, qui est de l'information générale. 
 5     Merci.
 6  778                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'est un
 7     peu pourquoi mon questionnement sur deux côtés:  Je
 8     vois ce que vous dites sur l'éducation informelle mais
 9     le type de programmation que j'ai vu était aussi une
10     programmation de divertissement, une programmation qui
11     contient des documentaires qui viennent d'ailleurs, et
12     caetera.
13  779                  Alors je voulais être certaine de
14     comprendre très bien pourquoi vous pouvez dire que
15     c'est si axé sur les voyages quand c'est clairement,
16     dans le vidéo que vous avez montré, aussi d'autres
17     types de divertissement et de présentation de
18     programmes.
19  780                  M. CHAMBERLAND:  Oui, c'est notre
20     raison d'être.  C'est-à-dire que si on prenait un
21     reportage sur quelque région que ce soit et qu'on le
22     diffusait, qu'on faisait le générique d'ouverture et le
23     générique de fermeture, puis qu'on se contente de
24     montrer une situation, quelque chose ailleurs dans le
25     monde, on peut croire que c'est un film, une série, ou
                          StenoTran

                             176

 1     un documentaire.
 2  781                  Nous, notre souci premier, et je
 3     dirais même notre unique souci, c'est de servir de
 4     référence pour les auditeurs; c'est-à-dire que quand on
 5     va regarder avec eux ou quand on va passer à travers
 6     des concepts ou des contenus d'émissions à chaque fois
 7     on fait le point sur comment s'y rendre, ça coûte
 8     combien, quels sont les voies pour y aller, qu'est-ce
 9     qui est accessible aux différentes catégories
10     d'auditeurs.
11  782                  Notre souci premier, c'est de
12     répondre aux besoins de voyager des téléspectateurs, et
13     tout ce qu'on présentera sera en support à ça; ça sera
14     là pour animer le propos ou étoffer le propos.
15  783                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  J'ai une
16     autre question.  J'ai demandé à Télé Passeport la même
17     question.  Le site Internet, est-ce que c'est un site
18     nouveau?  Quelle sera la programmation de ce site?
19  784                  M. ARSENAULT:  Il est évident, je
20     pense, que si on regarde la réalité et ce qui s'en
21     vient, un site Internet pour toute chaîne devient un
22     complément, évidemment, pour satisfaire les besoins des
23     téléspectateurs... complément essentiel.
24  785                  Pour Canal Évasion, il est évident
25     que le site Internet pour nous a un lien direct
                          StenoTran

                             177

 1     également avec l'objectif d'atteindre tous nos gens et
 2     de pouvoir les servir 24 heures sur 24.  Là-dessus
 3     Michel a déjà, même, dans son habillage d'antenne et
 4     également les services qu'on va offrir aux
 5     téléspectateurs... et autant la ligne 800, c'est encore
 6     la même chose.  Pour nous ce sont tout simplement des
 7     outils nécessaires pour répondre aux besoins des
 8     téléspectateurs, ajoutés et complémentés.
 9  786                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Étant donné
10     qu'on avait fait beaucoup d'allusions au fait que la
11     programmation de Canal Évasion sera l'information, les
12     choses très pratiques, les updates hebdomadaires, si je
13     peux utiliser un mot anglais, la programmation du site 
14     Internet va avoir le même genre d'information.  Ce
15     n'est pas le cas?
16  787                  M. CHAMBERLAND:  Oui.
17  788                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Pourquoi
18     les deux?  Est-ce que c'est possible que ce site
19     devienne un concurrent aux services?
20  789                  M. CHAMBERLAND:  C'est la deuxième
21     partie à la réponse de mon collègue Serge, c'est-à-dire
22     qu'on veut, en temps réel, être capables de donner les
23     mêmes informations qui bien souvent peuvent passer
24     peut-être rapidement, que ce soit une adresse, que ce
25     soit le souci d'avoir plus de détails.  Les gens ont le
                          StenoTran

                             178

 1     privilège sur le site Internet de pouvoir l'imprimer
 2     chez eux.
 3  790                  Il y a aussi un but à cette présence
 4     sur Internet, et c'est un but promotionnel.  On veut se
 5     servir de cet outil-là pour les gens qui n'ont
 6     peut-être pas choisi l'abonnement de Canal Évasion --
 7     il y en aura -- et qui viendront, en surfant sur
 8     l'Internet, découvrir Canal Évasion.  On voudra aussi
 9     leur communiquer le goût de s'abonner et de venir nous
10     retrouver, d'appeler leurs distributeurs pour pouvoir
11     s'abonner au service.
12  791                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je le
13     mentionne non seulement en termes de concurrence pour
14     la programmation... parce que vous êtes d'accord avec
15     moi que tout ce monde de nouveaux médias Internet est
16     en train de changer énormément ce qu'on attend à
17     recevoir dans ce genre d'information.  Ça peut être les
18     textes, les images, le son, et caetera, ce qui devient
19     un service plus ou moins complet.  Mais en même temps
20     c'est aussi une concurrence pour l'espace, pour la
21     distribution des services de toutes sortes.  En effet,
22     vous parlez dans votre mémoire de divertissement et
23     services étant le mandat de cette demande.
24  792                  Ça me ramène aussi à la relation que
25     vous avez à date et dont on avait parlé tantôt avec les
                          StenoTran

                             179

 1     câblodistributeurs, les diffuseurs de ces services qui
 2     aussi sont les diffuseurs des fois et de plus en plus
 3     des services Internet.  On parle dans ce sens-là de
 4     l'espace disponible, on parle du genre de discussions
 5     qu'on devrait avoir à l'avenir pour faire en sorte que,
 6     même si on accorde des licences, on aura la capacité de
 7     les voir comme consommatrices.
 8  793                  Suivant le questionnement de Mme Wylie
 9     tantôt, vous attendez quoi du Conseil en termes de
10     continuer ces discussions?  Vous avez eu quelques
11     discussions, vous avez mentionné tantôt que vous êtes
12     encouragés par la lettre de Vidéotron.  Pour vous,
13     qu'est-ce qui va arriver et quel est le rôle du Conseil
14     dans ce sens-là, pour nous rassurer qu'après toutes ces
15     discussions on aura vraiment la possibilité d'aller de
16     l'avant avec les services spécialisés francophones?
17  794                  M. GOURD:  La lettre du 4 décembre de
18     Vidéotron nous apparaît une clarification positive et
19     peut-être même un certain infléchissement.  Peut-être
20     avions-nous mal perçu les positions précédentes, mais
21     on s'interrogeait sur la position de cette entreprise
22     quant à leur capacité de distribuer quelque service
23     francophone que ce soit.  C'est maintenant clarifié, et
24     je ne lirai pas de nouveau ce que Mme la Présidente à
25     lu pour des raison de temps.
                          StenoTran

                             180

 1  795                  Il y a donc de la place pour
 2     plusieurs services, soit sur le premier volet
 3     facultatif, soit peut-être sur le deuxième volet
 4     facultatif, et lorsque Vidéotron viendra nous
 5     comprendront davantage leur position dans tous les
 6     détails.
 7  796                  Qu'est-ce qu'on attend du Conseil
 8     maintenant, ayant dit qu'il y avait probablement de la
 9     place pour un certain nombre de services... pas
10     probablement, qu'il y avait certainement de la place
11     pour un certain nombre de services francophones?
12  797                  La première chose que nous
13     souhaitons, c'est que le Conseil donne un message
14     clair, dans l'ensemble de ses décisions sur cette ronde
15     de services spécialisés francophones, que la priorité
16     que la loi et le règlement actuels donnent aux services
17     francophones dans les marchés francophones soit
18     appliquée par l'ensemble des nouveaux intervenants pour
19     les raisons culturelles et sociales auxquelles j'ai
20     fait référence face à l'invasion des nouveaux services
21     étrangers.  Ensuite, le message clair ayant été donné,
22     si possible, dans l'éventail des décisions, les parties
23     doivent discuter ensemble de la façon dont les
24     étagements se feraient, à quel prix, et caetera.
25  798                  Si, dans un deuxième temps, on laisse
                          StenoTran

                             181

 1     aux parties le soin de discuter, d'échanger, de se
 2     concerter, de peut-être faire des recherches
 3     additionnelles, des sondages additionnels, est-ce à
 4     dire que le Conseil n'a aucun rôle?  Pour ma part, je
 5     ne crois pas.  Le Conseil a un rôle, un deuxième rôle
 6     de supervision continue pour s'assurer que la loi et le
 7     règlement s'appliquent bien aux termes des
 8     délibérations des parties et -- et je charrie un peu
 9     pour illustrer -- on ne s'attend pas à ce qu'on mette
10     plus de services anglophones dans le premier volet
11     facultatif.  Alors c'est un exemple exagéré pour
12     illustrer mon point.
13  799                  En plus de ce deuxième rôle de
14     supervision il y a en fin de piste aussi un rôle
15     d'arbitrage où, si les parties francophones estiment
16     qu'elles sont vraiment lésées et que la priorité que la
17     loi donne n'est pas respectée, les parties peuvent
18     toujours saisir le Conseil de cette situation pour
19     demander au Conseil d'intervenir sur le mode
20     d'arbitrage.
21  800                  CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci pour
22     votre patience avec mes questions et je passe la parole
23     à d'autres.  Merci beaucoup.
24  801                  LA PRÉSIDENTE:  Merci, je crois
25     Madame la Vice-présidente aurait quelques questions
                          StenoTran

                             182

 1     pour vous.
 2  802                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Monsieur Gourd,
 3     vous êtes la deuxième requérante et la deuxième
 4     requérante qui nous dit que le Conseil doit donner
 5     priorité aux services francophones et que la loi
 6     l'exige.  Vous parlez ici, évidemment, de la loi en
 7     général, parce que si je comprends bien les règlements
 8     comme ils existent, les câblodistributeurs québécois
 9     sont libres d'ajouter des services canadiens de langue
10     anglaise et d'avaler certains canaux qui ont sans doute
11     été la base de la correspondance entre Premier Choix,
12     Vidéotron et le Conseil à laquelle nous faisons
13     référence depuis ce matin.
14  803                  De fait, sauf la bonne volonté, la
15     loi en ce moment n'exige pas des câblodistributeurs au
16     Québec de donner priorité aux services francophones, et
17     quand vous dites que nous devons être clairs dans nos
18     décisions, vous parlez ici de persuasion ou est-ce que
19     vous avez songé à la possibilité que le règlement, de
20     fait, soit ajusté pour que le terme "canal disponible"
21     au Québec exclue les services anglophones?
22  804                  M. GOURD:  Je vais donner la réponse,
23     si vous permettez, au niveau des politiques publiques
24     et je vais demander à Me Côté de nous éclairer sur la
25     technique de rédaction réglementaire.
                          StenoTran

                             183

 1  805                  Au niveau des politiques publiques,
 2     effectivement l'article 3 de la loi et d'autres
 3     articles indiquent qu'il faut s'assurer de la
 4     canadienneté du système, que la composante francophone
 5     a ses caractéristiques propres.  D'après moi, il
 6     découle carrément de cette reconnaissance des
 7     caractéristiques propres de la composante francophone
 8     que la plus petite taille du marché sur le plan
 9     économique et la nécessité d'assurer des systèmes de
10     distribution différents s'appliquent.
11  806                  Permettez-moi de rappeler la première
12     ronde de services spécialisés où il y avait un bouquet,
13     je pense, de cinq, si je me souviens bien, de quatre ou
14     cinq services spécialisés et où le Conseil a décidé --
15     et ça a été enraciné dans ses capacités, dans ses
16     pouvoirs -- que les câblodistributeurs les prenaient
17     tous ou n'en prenaient pas.  Alors ça a été une façon
18     originale de donner le message dont j'ai parlé.
19  807                  Je ne suggère pas qu'on répète la
20     même méthode mais je veux donner un exemple de ce que
21     nous avons en tête comme découlant de la
22     caractéristique propre aux marchés francophones parce
23     que ça n'avait pas été le cas du côté anglophone.  Donc
24     il y avait eu une certaine asymétrie entre le
25     traitement qu'on a donné aux premiers services
                          StenoTran

                             184

 1     spécialisés francophones par rapport à leurs consoeurs
 2     anglophones.
 3  808                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Voilà ma
 4     question:  Est-ce qu'on a besoin, peut-être,
 5     d'asymétrie additionnelle, parce que vous êtes le
 6     deuxième requérant, mais je suis certaine que c'est
 7     dans toutes les demandes et qu'on va entendre jusqu'à
 8     la fin que le Conseil se doit de donner priorité aux
 9     services francophones au Québec, mais l'histoire nous
10     démontre que quand les joueurs dans l'industrie peuvent
11     faire certaines choses légalement, si c'est à leur
12     avantage, de la façon qu'ils interprètent leur
13     avantage, ils le font et c'est à l'intérieur de la
14     réglementation.
15  809                  Madame Côté.
16  810                  Mme CÔTÉ:  Merci, Madame Wylie.  Je
17     pense que le Conseil, au cours des interventions, va
18     entendre l'Association des services spécialisés, qui
19     propose des mécanismes très précis au niveau de
20     l'intervention qui est souhaitée pour le Conseil.
21  811                  Comme M. Gourd l'a mentionné, il y a
22     un historique depuis 1987 au Québec, où l'implantation
23     des services spécialisés de langue française a obéi à
24     des règles particulières pour refléter cette
25     spécificité.  Évidemment, on aura le loisir d'entendre
                          StenoTran

                             185

 1     les représentants de l'industrie de la
 2     câblodistribution et leurs engagements, s'ils
 3     s'engagent évidemment, à distribuer tous les services
 4     spécialisés de langue française qui sont autorisés par
 5     le Conseil dans cette audience-ci de façon à leur
 6     permettre cet incubateur auquel M. Gourd a fait
 7     référence, mais je pense que c'est une chose qui est
 8     importante.
 9  812                  C'est pour ça qu'on a dit qu'on
10     allait voir et suivre avec intérêt les différentes
11     représentations et suggestions qui seront faites au
12     cours des interventions, mais je pense qu'effectivement
13     il y a devant vous déjà des propositions intéressantes
14     et que si, aux termes de cette audience, vous pensez
15     que votre pouvoir de persuasion et le libellé des
16     différentes décisions -- si dans votre sagesse vous
17     décidez d'en autoriser, des services spécialisés --
18     n'est pas suffisant.  Vous avez des mécanismes qui sont
19     suggérés dans cette intervention-là qui sont beaucoup
20     plus pointus et qui assuraient non seulement la
21     priorité des services canadiens mais la priorité des
22     services canadiens de langue française dans un marché
23     francophone hors de tout doute raisonnable, sans jouer
24     sur la définition de ce qu'est un canal disponible et
25     de ce qui est également la capacité disponible.
                          StenoTran

                             186

 1  813                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous n'êtes
 2     pas prêts, en ce moment, vous voulez attendre à la
 3     réplique pour faire des commentaires plus précis sur
 4     les différents rajustements ou modifications qui
 5     pourraient être apportées pour arriver précisément au
 6     but en question.
 7  814                  Mme CÔTÉ:  Ce que j'ajouterais, c'est
 8     que si jamais il y avait besoin d'un mécanisme plus
 9     pointu, je pense qu'il y a déjà une nomenclature, une
10     déclinaison intéressante dans l'intervention des
11     services spécialisés là-dessus.  Certainement que si on
12     en vient à la conclusion qu'on a besoin d'un mécanisme
13     de ce type-là, on va s'en inspirer en réplique.
14  815                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce qu'on peut
15     conclure, après avoir entendu l'enthousiasme de
16     M. Bonopéra, qu'il est tout probable que les options
17     possibles, l'option possible de Canal Voyage sera, de
18     fait, exercée?
19  816                  M. BONOPÉRA:  Absolument. 
20     Excusez-moi d'intervenir directement, je tiens à le
21     dire très solennellement, le Groupe Pathé et sa filiale
22     Voyage lèveront l'option des 10 pour cent prévue dans
23     nos accords.
24  817                  M. GOURD:  Je ne voulais pas
25     interrompre M. Bonopéra, mais je voulais aussi demander
                          StenoTran

                             187

 1     à M. Arnaud de Villeneuve de confirmer pour Média
 2     Overseas, si vous le permettez.
 3  818                  M. de VILLENEUVE:  Tout à fait. 
 4     Média Overseas, son conseil d'administration a voté à
 5     une prise de participation de 10 pour cent dans Canal
 6     Évasion.
 7  819                  Si vous me laissez deux minutes,
 8     parce que nous sommes tellement heureux d'être chez
 9     vous aujourd'hui... c'est important pour nous,
10     Français, d'être reçus par le CRTC et je vais vous dire
11     en deux mots que Média Overseas est une société du
12     Groupe Vivendi, le Groupe Vivendi est le premier groupe
13     français privé, nous avons trois grandes marques que
14     nous défendons parce que nous croyons dans le
15     multimédia et que nous avons Canal+, qui est quand même
16     la première chaîne à péage au monde, nous avons le SFR,
17     le téléphone mobile, et nous AOL, l'Internet.
18  820                  Média Overseas est chargée au sein de
19     ce Groupe Vivendi, de promouvoir, de commercialiser et
20     diffuser des produits francophones.  C'est notre
21     vocation, c'est pour ça qu'aujourd'hui nous avons dans
22     les départements d'outre-mer 167 000 abonnés, que nous
23     avons lancé cette année deux bouquets satellite et que
24     nous avons, bien sûr, dans ces bouquets la chaîne
25     Voyage.
                          StenoTran

                             188

 1  821                  Encore un mot, pourquoi nous sommes
 2     dans Canal Évasion?  Nous y sommes parce que, d'abord,
 3     je crois qu'il y a un aspect humain; l'aspect humain
 4     est très important car il y a addition de compétences
 5     avec le président Gourd, avec l'équipe de management,
 6     qui sont des grands professionnels, avec nos amis de
 7     Voyage avec lesquels nous travaillons depuis longtemps
 8     dans le Groupe Pathé qui est, chez nous, actionnaire de
 9     Canal Satellite, et il y a une dimension économique qui
10     est importante.
11  822                  Nous avons, nous, l'expérience de
12     bouquets satellite.  Nous savons qu'après le sport et
13     le cinéma, le thème, la chaîne qui est demandée par nos
14     abonnés  c' est  le Voyages.  Donc c'est une expérience
15     concrète et réelle que nous vivons.
16  823                  Je crois que pour nous maintenant de
17     pouvoir être présents sur le marché de nos cousins, de
18     nos amis que représente le marché francophone
19     québécois, c'est une ouverture car cette chaîne, Canal
20     Évasion, nous pensons que nous pouvons la promouvoir
21     dans le monde entier.  Si nous avons la possibilité de
22     la promouvoir dans le monde entier, dans les niches
23     franco phones, car il y a des niches francophones dans
24     le monde entier, ce sera bien entendu une vitrine pour
25     le Québec.
                          StenoTran

                             189

 1  824                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Pourriez-vous
 2     s'il vous plaît, M. Gourd, nous rappeler quelle allure
 3     aura la propriété quand ces 20 pour cent... c'est sans
 4     doute dans le protocole d'entente entre actionnaires,
 5     mais je ne l'ai pas devant moi en ce moment.  Quelle
 6     allure elle aura, la propriété, au niveau des
 7     pourcentages?
 8  825                  M. GOURD:  Avec plaisir, Madame la
 9     Vice-Présidente.
10  826                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Faire l'exercice
11     des options.
12  827                  M. GOURD:  Effectivement.  Bell
13     Satellite sera l'actionnaire garante de la qualité du
14     produit et du maintien du service par sa participation
15     majoritaire de 50,1 pour cent; le groupe Serdy sera au
16     niveau de 19,9 pour cent; et ensuite Groupe TVA, Média
17     Overseas et Pathé/Canal Voyage France auront chacun 10
18     pour cent.  Donc, 50,1, 19,9, 10, 10 et 10.
19  828                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Si vous obteniez
20     un permis, il semblerait que ce serait la propriété que
21     nous verrons.
22  829                  M. GOURD:  Effectivement.
23  830                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
24     est-ce que je peux vous faire promettre, Monsieur
25     Chamberland, que si vous aviez un permis et que votre
                          StenoTran

                             190

 1     personnel va en France, vous ne prendrez pas de photos
 2     de ces personnes pour "Rien à déclarer" si en juillet
 3     elle ou il porte un costume, veston et un manteau de
 4     fourrure?
 5  831                  M. CHAMBERLAND:  Promis.  C'est un
 6     engagement.
 7  832                  LA PRÉSIDENTE:  Monsieur Cardozo
 8     aurait une question pour vous.
 9  833                  CONSEILLER CARDOZO:  Merci, Madame la
10     Présidente.
11  834                  Je trouve que votre avenir présente
12     un petit problème pour nous.  Quand j'ai vu ça, je
13     pensais qu'avant que nous prenions une décision
14     intelligente, il est nécessaire que nous visitions tous
15     les endroits que vous avez présentés.  Peut-être que
16     c'est une solution pour nous aussi, parce que je pense
17     que si nous visitons tous les endroits ça prendra
18     peut-être deux ou cinq ans et après ça l'âge numérique
19     arrive et le problème est fini pour nous.
20  835                  Ma question sérieuse, c'est sur le
21     sujet de l'audience ciblée.  Vous avez parlé des baby
22     boomers et caetera, mais je veux demander, sur le plan
23     démographique socio-économique... quand j'ai lu toutes
24     les choses, j'ai pensé:  Est-ce que c'est un service
25     pour les riches, premièrement, pour les personnes qui
                          StenoTran

                             191

 1     ont assez d'argent pour prendre des grands voyages, et
 2     caetera, ou est-ce que c'est pour les autres aussi?
 3  836                  M. CHAMBERLAND:  C'est une excellente
 4     question.  Quand je vous disais tout à l'heure que je
 5     vais me servir de tous les sondages et de tous les
 6     focus groups qu'on a faits pour pouvoir doser
 7     l'antenne, c'est bien évident que quand on regarde les
 8     différentes études -- et vous me pardonnerez je ne
 9     donnerai pas de pourcentage -- qu'en toutes proportions
10     les premiers voyages se font d'abord au Québec, et un
11     Québec élargi, Nouveau-Brunswick, Ontario,
12     Nouvelle-Angleterre.
13  837                  Peu importe, que ce soit une
14     destination qui soit près, donc sur le Québec, on
15     donnera différentes gammes de prix, différentes gammes
16     d'activités en sachant qu'il y a des gens qui veulent
17     voyager plus luxueusement, il y a des gens qui vont
18     voyager en famille, il y a des gens qui vont voyager
19     avec des handicapés, qui vont voyager avec un plus
20     grand nombre d'enfants.
21  838                  Donc on va vouloir couvrir toutes les
22     différentes gammes et on va privilégier la plus grande
23     masse de voyages, celle qui se fait d'abord sur le
24     Québec, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick,
25     Nouvelle-Angleterre par extension et, après ça, on
                          StenoTran

                             192

 1     suivra ce dosage-là pour proposer d'autres
 2     destinations.  On est bien conscients qu'à l'intérieur
 3     des focus groups, les gens nous ont dit qu'il y a
 4     beaucoup plus de voyages qui se font ici sur une
 5     journée, deux jours, trois jours; un long week-end, les
 6     vacances scolaires pour la neige, Noël, ou entre Noël
 7     et le Jour de l'An, il y a des gens qui vont faire des
 8     petits projets de voyages.
 9  839                  Je pense bien qu'on va faire notre
10     plein de d'abord servir ces clients-là, puis après ça
11     on fera rêver puis on proposera aussi d'autres types de
12     destinations.
13  840                  À titre d'exemple, je ne ferais que
14     citer une émission qu'on veut un peu folle et que j'ai
15     toujours voulu réaliser.  On va vouloir, à un moment
16     donné, créer une espèce de happening pour les voyageurs
17     qui sont un peu plus aventuriers et qui acceptent de
18     partir à rabais mais ne pas savoir vraiment où ils
19     partent.  On voudra, nous, être capables de ramasser
20     toute l'offre disponible, un peu comme le Club Stand
21     By, ramasser toutes les offres disponibles puis dire
22     aux gens:  Voici sur le soleil ce qu'il y a, voici ce
23     qu'il y a sur la neige, mais les gens choisiront mais
24     il y a une partie d'aventure.
25  841                  C'est bien évident que ça couvrira
                          StenoTran

                             193

 1     une clientèle plus jeune.  Moi, rendu à mon âge -- puis
 2     c'est probablement la même chose pour Mme
 3     Pennefather -- on aime voyager de façon un peu plus
 4     planifiée et de façon moins aventurière.  On va couvrir
 5     toutes les gammes de service et toutes les gammes de
 6     prix.
 7  842                  J'espère que ça répond à votre
 8     question.
 9  843                  CONSEILLER CARDOZO:  Oui.  Merci
10     beaucoup.
11  844                  LA PRÉSIDENTE:  Une dernière
12     question.  Vous parlez beaucoup de l'indépendance de
13     l'aspect, en fait de toute votre programmation dans ce
14     qu'elle a d'éducatif informel, c'est-à-dire assez large
15     autant que je me rappelle, cette définition-là.  Donc
16     l'aspect formation et éducation serait assez étanche
17     avec ce qui pourrait être la publicité, donc ce ne
18     serait pas une vaste infopub qu'on aurait.
19  845                  Est-ce que vous seriez prêt à prendre
20     une condition de licence à cet effet-là pour que
21     vraiment il y ait la démarcation très nette par rapport
22     à votre...
23  846                  M. CHAMBERLAND:  Tout à fait, et il y
24     aura même un code d'éthique... je ne veux pas aller au
25     devant, mais il y aura même un code d'éthique pour les
                          StenoTran

                             194

 1     gens qui vont produire pour nous pour ne pas se
 2     retrouver avec ce qu'on appelle du placement de produit
 3     ou des trucs.
 4  847                  Il y aura de l'affichage, il y aura
 5     des choses, on verra des marques de commerce.  On ne
 6     veut pas que personne tire de revenus de cette
 7     présentation-là ou de cette présence-là.
 8  848                  Pour nous la ligne est vraiment
 9     étroite et vraiment importante.  C'est pour ça que ça a
10     eu un impact, qu'on le veuille ou non, sur la masse
11     monétaire qu'on compte aller chercher en revenus
12     publicitaires.  Pour nous, il y aura les pauses
13     commerciales, et le plus loin où on ira, c'est selon
14     les normes qui sont déjà acceptées par le CRTC et c'est
15     la commandite à la production.  C'est vraiment le plus
16     loin où on pourra aller.
17  849                  M. ARSENAULT:  Madame la Présidente,
18     si vous permettez... parce que nous, c'est au coeur de
19     notre plan d'affaires.  Ce n'est pas seulement par
20     pureté, par sens moral, par éthique; notre plan
21     d'affaires veut développer cette chaîne pour qu'elle
22     devienne la référence crédible.
23  850                  Les téléspectateurs sont
24     intelligents.  À la seconde où il y a de l'infomercial,
25     ou il y a une forme de publicité déguisée à l'intérieur
                          StenoTran

                             195

 1     des contenus, nous venons de perdre nos futurs clients. 
 2     On ne pourra pas, à long terme, devenir cette référence
 3     qui va garantir, justement, la présence de ces milliers
 4     de téléspectateurs qui seront avec nous pour nous
 5     accompagner, après trois ans, quatre ans, cinq ans,
 6     lorsqu'ils seront sûrs qu'en écoutant notre chaîne, ils
 7     écoutent, justement, une chaîne qui leur rend vraiment
 8     service.
 9  851                  À ce moment-là, le coeur de toute
10     cette chaîne et de toutes nos interventions, comme je
11     vous dis, c'est crédibilité, référence et le passage
12     est obligé, justement, d'avoir ce code d'éthique qui va
13     nous empêcher même de nous faire mal nous-mêmes.
14  852                  LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup,
15     mesdames, messieurs.  Nous interrompons nos émissions
16     pour une heure et quart, le temps de déjeuner, et on
17     reviendra à trois heures moins quart.
18     --- Suspension à / Recess at 1330
19     --- Reprise à 1445 / Upon resuming at 1445
20  853                  LA PRÉSIDENTE:  Bonne après-midi. 
21     Nous reprenons la suite des audiences.
22  854                  Madame la Secrétaire, voulez-vous
23     bien nous présenter le prochain requérant.
24  855                  Mme AUDET:  Oui, Madame la Présidente.
25  856                  Nous sommes maintenant à l'article 3,
                          StenoTran

                             196

 1     la demande du Réseau Vision, c'est-à-dire une demande
 2     présentée par 3399273 Canada Inc. en vue d'obtenir une
 3     licence nationale de service de télévision spécialisé
 4     de langue française distribuée par satellite aux
 5     entreprises de distribution de radiodiffusion.  Le
 6     service offrirait des émissions se rapportant à l'être
 7     humain avec la spiritualité qui s'en inspirent ou en
 8     résultent, y compris les questions connexes d'ordre
 9     moral or éthique.
10  857                  La requérante demande un double
11     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
12     0,35 $ par abonné lorsque le service est distribué à un
13     volet de base étendu.
14  858                  Pour la requérante, MM. Pierre R.
15     Brosseau, Jean-Guy Dubuc, René Desmarais, Fil Fraser,
16     Paul Racine, Gilbert Marin, Mme Élisabeth Hamaoui,
17     M. Bruce Andersen et Me Francine Côté.
18     DEMANDE / APPLICATION
19  859                  M. BROSSEAU:  Madame la Présidente,
20     Mesdames, Messieurs les Conseillers et membres du
21     Conseil, je suis Pierre Brosseau, vice-président du
22     conseil et chef de la direction de Radio Nord. 
23     J'aimerais vous présenter les personnes qui
24     m'accompagnent aujourd'hui:  à ma droite, Fil Fraser,
25     président et chef de la direction de Vision TV; Paul
                          StenoTran

                             197

 1     Racine, vice-président, Services de la programmation de
 2     Bell Satellite; à ma gauche, Jean-Guy Dubuc, le nouveau
 3     président et chef de la direction de Réseau Vision; et
 4     René Desmarais, président et directeur général de CF
 5     Télévision.
 6  860                  Dans la seconde rangée, de ma gauche
 7     vers la droite, Élisabeth Hamaoui, conseillère senior
 8     de la maison Arthur Andersen; Andréanne Bournival,
 9     consultante à la programmation; Francine Côté,
10     conseillère juridique; Gilbert Marin, vice-président,
11     Recherche et Stratégie, de Paul Martel La Médiavision;
12     et Bruce Andersen de la maison de sondage Earnscliffe.
13  861                  À la table de côté, nous avons le
14     privilège d'avoir avec nous Mgr Raymond Saint-Gelais,
15     évêque de Nicolet, président de la Commission des
16     communications de l'Assemblée des évêques du Québec
17     ainsi que le chanoine David Oliver, qui représente
18     aujourd'hui Mgr Andrew Hutchinson et qui est le
19     porte-parole de l'Église anglicane du Canada.
20  862                  Nous sommes tous là aujourd'hui
21     devant vous avec une même conviction, qui est la
22     nécessité d'une chaîne au service des valeurs
23     spirituelles et religieuses à l'intérieur du grand
24     éventail déjà offert aux Canadiens francophones sur les
25     ondes de la télévision.  Nous savons que le besoin
                          StenoTran

                             198

 1     existe et nous croyons très sincèrement avoir en main
 2     tout ce qu'il faut pour y répondre.
 3  863                  Réseau Vision propose un large
 4     éventail d'émissions de qualité, axées sur les
 5     dimensions spirituelles et religieuses de la vie. 
 6     Réseau Vision offre une programmation qui se porte à la
 7     défense des valeurs humaines les plus fondamentales de
 8     notre société, comme la tolérance, la non-violence, la
 9     justice sociale et la solidarité.
10  864                  Mais parlons d'abord structures. 
11     L'actionnariat de Réseau Vision offre une composition
12     assez remarquable.  Il s'agit d'un véritable
13     partenariat dans lequel aucun des actionnaires n'exerce
14     de contrôle légal ou de fait même si les partenaires
15     ont confié la responsabilité du dossier à Radio Nord. 
16     Les cinq partenaires ont une expérience variée dans les
17     domaines de la production d'émissions religieuses et
18     spirituelles, de la télévision généraliste et
19     spécialisée, notamment Vision TV, mais tous sont des
20     nouveaux venus parmi les requérants ou titulaires de
21     services spécialisés de télévision de langue française.
22  865                  Je mentionne d'abord la présence de
23     deux diffuseurs généralistes:  Radio Nord et CF
24     Télévision.
25  866                  Radio Nord s'est taillé une place
                          StenoTran

                             199

 1     enviable, tant à la télévision qu'à la radio, dans le
 2     nord-ouest québécois et dans la région de la capitale
 3     nationale.  Son implication dans Réseau Vision illustre
 4     son désir de devenir un diffuseur rayonnant dans
 5     l'ensemble du Québec.  De son côté, CF Télévision de
 6     Montréal s'est mérité d'énormes succès grâce à la
 7     réputation qu'elle s'est faite d'être toujours à
 8     l'écoute de ses téléspectateurs.
 9  867                  Ces deux partenaires apportent à
10     notre projet une crédibilité de savoir-faire que l'on
11     ne peut mettre en question.  Ensemble, ils créent une
12     synergie nouvelle au niveau des infrastructures de
13     production:  Radio Nord verra principalement aux
14     activités de gestion, de programmation et de ventes,
15     tandis que CF Télévision deviendra responsable de la
16     mise en ondes et du routage de Réseau Vision.
17  868                  Autre partenaire, Bell Satellite est
18     une filiale à part entière de BCE.  Bell Satellite a
19     récemment été formée pour élargir la diversité des
20     services satellitaires canadiens et développer des
21     contenus complémentaires à l'offre actuelle du système
22     canadien de radiodiffusion.
23  869                  Vision TV, qui est titulaire d'une
24     licence de service religieux et spirituel de langue
25     anglaise, est également actionnaire de Réseau Vision. 
                          StenoTran

                             200

 1     Nous y reviendrons plus tard.
 2  870                  De plus, Réseau Vision a l'avantage
 3     d'avoir comme actionnaire La Fondation canadienne de la
 4     vidéo religieuse.  Cette fondation, liée à la
 5     Conférence des évêques catholiques du Canada,
 6     représente l'apport de l'Église à divers projets de
 7     télévision qui transmettent ou défendent des valeurs
 8     spirituelles et religieuses.  Sa présence comme
 9     partenaire est sûrement éloquente quant à la confiance
10     qu'accordent à Réseau Vision les autorités de l'Église
11     catholique du Canada.
12  871                  J'aimerais donc laisser la parole à
13     Mgr Raymond Saint-Gelais, évêque de Nicolet, qui peut
14     vous confirmer l'importance que l'Église accorde à
15     Réseau Vision.
16  872                  Mgr SAINT-GELAIS:  Ma présence devant
17     vous, aujourd'hui, a véritablement un seul but: 
18     insister pour que les fidèles des diverses Églises,
19     ainsi que tous les croyants francophones du Canada et
20     même tous ceux qui s'intéressent de quelque façon aux
21     questions spirituelles et religieuses puissent trouver,
22     à la télévision, un lieu d'information, de référence et
23     de ressourcement.
24  873                  Je me permets d'ajouter une petite
25     réflexion rapide, en reconnaissant que la télévision
                          StenoTran

                             201

 1     généraliste couvre les grands événements vécus par les
 2     croyants de l'Église catholique et d'autres religions
 3     dans ses émissions d'information et d'affaires
 4     publiques.  Cependant, un canal spécialisé comme celui
 5     que présente Réseau Vision aujourd'hui aura la grande
 6     possibilité de répondre plus adéquatement aux besoins
 7     et requêtes des fidèles des diverses Églises en milieu
 8     francophone.  De plus, l'Église croit à la nécessité
 9     d'offrir aux croyants francophones les mêmes avantages
10     que ceux du Canada anglais, des États-Unis ou d'autres
11     pays par la mise en place d'un canal spécialisé sur les
12     grandes religions.
13  874                  Nous vivons maintenant dans une
14     société pluraliste.  Il faut des lieux de tolérance et
15     de compréhension mutuelle et nous croyons que la
16     télévision peut jouer un rôle dans cette nouvelle
17     éducation en apportant une information de qualité, des
18     analyses recherchées et des débats d'idées profitables
19     à tous.  L'Église que je représente devant vous espère
20     pouvoir compter, comme tous les autres mouvements
21     religieux en quête de vérité, de fraternité et d'une
22     plus grande humanité, sur Réseau Vision, à qui nous
23     accordons notre confiance.
24  875                  M. BROSSEAU:  Merci, Monseigneur
25     Saint-Gelais.
                          StenoTran

                             202

 1  876                  Cet appui de l'Église catholique est
 2     sûrement très significatif.  Mais un autre appui nous
 3     est également d'une extrême importance:  celui de
 4     l'Église anglicane du Canada, représentée aujourd'hui
 5     par le chanoine David Oliver, qui a aussi quelques mots
 6     à nous dire.
 7  877                  CHANOINE OLIVER:  Je suis heureux de
 8     pouvoir, au nom de Mgr Hutchinson, m'associer
 9     aujourd'hui au projet de Réseau Vision.  Je partage,
10     avec tous ceux qui l'appuient, le désir de trouver sur
11     les ondes de la télévision, une chaîne qui pourra
12     offrir à toutes les Églises du Canada francophone et à
13     tous les fidèles d'autres traditions religieuses
14     majeures un lieu de rencontre et d'échange autant que
15     d'information et de respect mutuel.
16  878                  Je crois que les Églises ont besoin
17     d'un tel véhicule, non pas pour elles-mêmes mais pour
18     les fidèles qu'elles représentent et les valeurs qu'ils
19     défendent.  Nous avons tous un ensemble de valeurs
20     spirituelles qui animent nos vies et nous croyons que
21     la télévision peut rendre un immense service à la
22     population entière en lui offrant un approfondissement
23     de ces valeurs et une plate-forme pour les faire
24     connaître.
25  879                  Au nom de tous les chrétiens de mon
                          StenoTran

                             203

 1     Église, et j'en suis sûr de plusieurs autres
 2     dénominations chrétiennes, je vous dis mon appui au
 3     projet de Réseau Vision, qui veut répondre à toutes ces
 4     attentes.
 5  880                  M. BROSSEAU:  Merci, chanoine Oliver.
 6  881                  Finalement, Réseau Vision a le grand
 7     avantage de profiter de l'expérience exceptionnelle et
 8     absolument probante de Vision TV qui, au Canada
 9     anglais, vit avec succès l'expérience qu'elle nous aide
10     à réaliser au Canada français.
11  882                  Je voudrais un instant laisser la
12     parole à M. Fil Fraser.
13  883                  M. FRASER:  Merci.
14  884                  Vous connaissez bien l'histoire de
15     Vision TV puisque vous l'avez suivie de près depuis 10
16     ans.  Vous avez pu constater que l'intuition que nous
17     avions au départ s'est développée et transformée en une
18     chaîne qui jouit d'une bonne notoriété au milieu des
19     médias spécialisés.  Nous croyons qu'il serait tout
20     simplement naturel que Réseau Vision connaisse la même
21     histoire au Canada français.
22  885                  La synergie entre Vision TV et Réseau
23     Vision sera profitable de part et d'autre.  Elle
24     favorisera l'utilisation d'un plus grand nombre de
25     ressources et de talents canadiens.  Elle assurera la
                          StenoTran

                             204

 1     viabilité de nos services en ouvrant de nouvelles
 2     fenêtres de diffusion, et Réseau Vision pourra profiter
 3     de notre expérience et des divers concepts mis sur pied
 4     par Vision TV pour faciliter les ventes et le
 5     marketing.
 6  886                  Nous avons fait la preuve de
 7     l'intérêt constant, chez les Canadiens, pour une
 8     programmation spirituelle et religieuse de qualité,
 9     capable de répondre aux nouveaux besoins religieux
10     d'aujourd'hui.  Nous avons pu réunir dans l'harmonie
11     toutes les dénominations religieuses qui voulaient
12     faire connaître leurs messages tant à leurs fidèles
13     qu'à tous ceux qui s'intéressent aux religions et nous
14     avons pu produire, de nous-mêmes ou avec des
15     collaborateurs indépendants, des émissions variées à
16     teneur spirituelle, à la défense de la tolérance, de la
17     paix et de la fraternité.
18  887                  Franchement, je ne vois pas comment
19     on peut imaginer que le même besoin n'existe pas au
20     Canada français et que Réseau Vision ne peut y répondre
21     avec succès.
22  888                  M. BROSSEAU:  Réseau Vision a tout ce
23     qu'il faut, dans sa structure corporative, pour
24     répondre à l'esprit de grande ouverture idéologique
25     nécessaire à un tel projet.
                          StenoTran

                             205

 1  889                  Le protocole d'entente entre les
 2     actionnaires prévoit que d'autres groupes religieux
 3     pourront devenir actionnaires de la compagnie, afin de
 4     représenter la plus grande diversité religieuse
 5     possible.  Même si la religion catholique est celle de
 6     la majeure partie de la population francophone du pays,
 7     Réseau Vision estime que toutes les religions doivent
 8     avoir accès à son service.
 9  890                  D'ailleurs, convaincu de la nécessité
10     de la diversité idéologique autant dans sa
11     programmation que dans ses structures, Réseau Vision
12     s'est engagé dans cette voie par un code de
13     déontologie, de normes et de pratiques fondé sur
14     l'ouverture envers les diverses tendances ou démarches
15     religieuses et spirituelles.  Ce modèle, qui reflète le
16     respect des uns et des autres, l'harmonie et la
17     solidarité, a été testé avec bonheur et réussite par
18     Vision TV au Canada anglais.
19  891                  Bien sûr, si nous nous engageons avec
20     autant d'assurance et de confiance dans un tel projet,
21     c'est parce que nous sommes absolument convaincus et
22     certains du besoin de références spirituelles et
23     religieuses au sein de la population canadienne
24     francophone.  À preuve, un sondage de la maison
25     Earnscliffe où l'on trouve une proportion de 75 pour
                          StenoTran

                             206

 1     cent de répondants favorables à l'octroi d'une licence
 2     de télévision véhiculant les valeurs spirituelles,
 3     religieuses, morales et familiales.  De plus, 58 pour
 4     cent des répondants ont indiqué qu'ils regarderaient
 5     eux-mêmes une chaîne qui pourrait profiter d'une telle
 6     licence.
 7  892                  Ajoutons à cela l'étude de marché
 8     réalisée par le groupe Paul Martel qui confirme une
 9     demande semblable dans les familles soucieuses d'une
10     programmation particulière:  c'est-à-dire qui rejette
11     toute expression de haine, de violence, d'intolérance
12     religieuse, pour faire place aux valeurs positives qui
13     contribuent à l'épanouissement de la société dans
14     laquelle nous vivons.  C'est dire que nous nous sentons
15     soutenus et que nous croyons en l'obligation qui semble
16     nous être faite d'offrir ce service à la population
17     canadienne.
18  893                  Pour nous assurer d'une qualité de
19     programmation correspondant à nos ambitions, nous avons
20     requis les services de Jean-Guy Dubuc et d'Andréanne
21     Bournival, tous les deux bien connus dans le milieu des
22     médias québécois.
23  894                  La réputation de Mme Bournival n'est
24     pas à faire ni même à rappeler.  La qualité de son
25     travail au secteur de la programmation à Radio-Québec,
                          StenoTran

                             207

 1     à Radio-Canada, à TV5 et à Canal D en fait une experte
 2     et l'a préparée à une nouvelle carrière de consultante
 3     dans ce domaine.  Mme Bournival est membre du Comité
 4     aviseur de la nouvelle chaîne et agit comme conseillère
 5     à la programmation de Réseau Vision.
 6  895                  De son côté, M. Dubuc a occupé
 7     plusieurs fonctions à divers niveaux de responsabilité
 8     à la radio, à la télévision, au cinéma et dans les
 9     quotidiens.  On le connaît principalement pour ses
10     fonctions d'éditorialiste, qu'il exerce depuis
11     maintenant 25 ans, et comme ancien président-éditeur de
12     deux quotidiens québécois.  Il est docteur en théologie
13     de l'Université grégorienne de Rome, fut professeur
14     dans diverses universités canadiennes et auteur de
15     livres traitant des valeurs spirituelles dans les
16     médias.
17  896                  Devant cette compétence assez unique,
18     vous en conviendrez, nous avons choisi Jean-Guy Dubuc
19     comme premier président et chef de la direction de
20     Réseau Vision.  Ce choix a été entériné avec
21     enthousiasme et à l'unanimité par le conseil de Réseau
22     Vision.  À lui la parole.
23  897                  M. DUBUC:  Madame la Présidente,
24     Mesdames, Messieurs les Conseillers, membres du
25     Conseil, à chacun et à chacune, bonjour.
                          StenoTran

                             208

 1  898                  M. Brosseau vous a parlé des
 2     structures de Réseau Vision.  J'aimerais
 3     personnellement ajouter quelques mots d'explication à
 4     la programmation que vous avez déjà pu consulter dans
 5     nos documents, peut-être pour mieux la situer dans son
 6     contexte et en souligner l'originalité.
 7  899                  Notre programmation s'adresse
 8     évidemment aux personnes appartenant aux divers groupes
 9     religieux partageant la langue française au Canada. 
10     Elles sont nombreuses et variées et nous espérons
11     qu'elles se retrouveront autant dans les émissions de
12     la mosaïque, qui leur parleront de leur propre
13     religion, que dans la partie pierre angulaire, qui
14     s'adressera à l'ensemble de notre clientèle.
15  900                  Mais aussi, cette programmation
16     entend intéresser également ceux et celles qui ont pris
17     leurs distances face aux familles religieuses
18     traditionnelles tout en conservant une préoccupation
19     spirituelle active, qui ont choisi un cheminement plus
20     personnel sans cesser de s'interroger sur les divers
21     courants de pensée, sur l'évolution des mentalités et
22     sur les références éthiques ou morales qui servent
23     encore à orienter l'agir collectif ou individuel de
24     notre société.  Ces gens-là sont nombreux, on pourrait
25     dire majoritaires, au Canada français.  Nous pensons
                          StenoTran

                             209

 1     que les émissions que nous proposons, par leur variété
 2     autant que par leur qualité, sauront répondre à leurs
 3     besoins profonds.
 4  901                  Donc, nous pensons autant aux
 5     démarches religieuses traditionnelles qu'à celles, plus
 6     variées, du monde d'aujourd'hui pour bien respecter le
 7     sentiment de notre société face au phénomène religieux
 8     actuel et nous entendons favoriser la compréhension et
 9     le respect mutuel entre croyants de toutes les
10     tendances.
11  902                  Notre grille prévoit huit heures de
12     programmation originale quotidienne.  Le cycle
13     quotidien est donc divisé en trois périodes semblables: 
14     une originale, pour la fin d'après-midi et la soirée,
15     suivie de deux reprises, dans la nuit et dans la
16     matinée, composée de divers éléments de la
17     programmation originale.
18  903                  Cette programmation est de nature
19     thématique, c'est-à-dire qu'elle veut traiter des
20     divers rapports qu'entretiennent les hommes et les
21     femmes d'aujourd'hui avec les questions spirituelles,
22     soient-elles religieuses, morales, éthiques,
23     philosophiques, historiques ou même artistiques.  On
24     traitera donc de sujets concernant les diverses formes
25     de la famille actuelle et les conflits de génération
                          StenoTran

                             210

 1     qui en découlent, le racisme, l'entraide, la justice
 2     sociale, la solidarité, la violence et bien d'autres
 3     encore qui font partie des réflexions de toutes les
 4     religions comme de tous les groupes sociaux.
 5  904                  Bref, nous les analyserons d'une
 6     façon que les autres chaînes et les autres émissions
 7     télé ne peuvent ou ne veulent se permettre.  Notre
 8     angle de vision sera donc toujours unique et original
 9     et nous prévoyons que cette identité originale
10     apparaîtra autant dans les émissions de pierre
11     angulaire que dans celles de la mosaïque.
12  905                  Pour nous assurer que la
13     programmation respectera avec le plus grand scrupule
14     ces objectifs, Réseau Vision profitera des services
15     d'un comité aviseur qui aura la responsabilité de
16     surveiller la qualité de la programmation, sa
17     conformité au code d'éthique et sa fidélité aux
18     orientations de base de la chaîne.
19  906                  Ce comité, dont quelques membres sont
20     ici présents aujourd'hui, sera formé de neuf personnes
21     reconnues pour leurs qualités personnelles et
22     professionnelles à l'intérieur de leur propre religion
23     dont trois -- au moins trois -- de religions mondiales. 
24     Il se réunira à tous les trois mois et aura la faculté
25     de présenter ses observations et ses recommandations à
                          StenoTran

                             211

 1     la direction de la programmation ainsi qu'au conseil
 2     d'administration.  Dans cet esprit, son président sera
 3     présent aux réunions du conseil d'administration de
 4     Réseau Vision et pourra toujours faire le lien entre
 5     les préoccupations du comité et la direction de
 6     l'entreprise.
 7  907                  Pour s'assurer d'une collaboration
 8     efficace avec les milieux religieux spécialisés dans
 9     les médias, Réseau Vision pourra compter sur la
10     présence de l'Office des communications,
11     avantageusement connu chez les professionnels et dont
12     je suis le président du conseil.  On sait que l'OCS,
13     qui est intervenu à diverses reprises devant le Conseil
14     pour exprimer des avis lors de consultations ouvertes,
15     est depuis longtemps responsable de la classification
16     des films et a cultivé l'art d'informer ses nombreuses
17     clientèles sur les enjeux techniques, artistiques et
18     spirituels de toute la production cinématographique.
19  908                  D'autres organismes, également
20     crédibles et respectés, nous ont assurés de leur
21     soutien et de leur intérêt.  Vous n'avez qu'à vous
22     référer à la longue liste d'appuis qu'ils vous ont fait
23     parvenir.  Vous pourrez en apprécier la
24     représentativité exceptionnelle, puisqu'elle contient
25     les noms des chefs de presque toutes les religions
                          StenoTran

                             212

 1     officiellement reconnues au Canada francophone.  C'est
 2     qu'ils sont tous d'accord pour dire ceci:  compte tenu
 3     de la panoplie de chaînes de télévision offertes aux
 4     Canadiens couvrant l'éventail des intérêts et des goûts
 5     des personnes, il serait regrettable de ne pas trouver
 6     une source d'inspiration spirituelle, pour s'assurer
 7     d'un équilibre à respecter dans l'offre télévisuelle.
 8  909                  M. BROSSEAU:  Dans sa Politique sur
 9     la radiodiffusion à caractère religieux, le Conseil
10     indique clairement qu'il a été persuadé que les valeurs
11     religieuses en particulier jouent un rôle important
12     dans la vie d'un grand nombre de Canadiens.  J'espère
13     que notre exposé a su vous démontrer à quel point nous
14     sommes convaincus de la nécessité d'une présence
15     spirituelle sur les ondes de la télévision francophone. 
16     Nous croyons important de parer à l'absence actuelle de
17     cette dimension pourtant vitale à notre société. 
18     Réseau Vision satisfait à tous les critères requis pour
19     offrir un service religieux et spirituel de qualité aux
20     francophones.
21  910                  J'aimerais remercier tous les groupes
22     et individus qui nous ont appuyés et, en particulier,
23     nos invités, Mgr Raymond Saint-Gelais et le chanoine
24     David Oliver.  Je vous remercie de votre attention et
25     il nous fera plaisir de répondre à vos questions.
                          StenoTran

                             213

 1  911                  LA PRÉSIDENTE:  Nous en avons
 2     quelques-unes en effet.
 3  912                  Merci de votre présentation et ce
 4     sera Mme la Vice-Présidente Wylie qui vous adressera
 5     les questions.
 6  913                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Bonjour, mesdames
 7     et messieurs.
 8  914                  Tout d'abord, nous avons évidemment
 9     raison de nous assurer que votre président des sondages
10     gagne sa rémunération.  Alors, nous avons quelques
11     questions.
12  915                  Earnscliffe a déposé, à votre demande
13     ou vous avez déposé le sondage Earnscliffe qui démontre
14     qu'il y a 64 pour cent des répondants qui paieraient 25
15     sous par mois pour un service du genre que vous
16     proposez, dont 21 pour cent certainement et 43 pour
17     cent probablement, et votre taux proposé est de 35
18     sous.  Maintenant, je réalise que vous avez clairement
19     dit en réponse à une question de lacunes -- à la
20     question 5, je crois... question 15 plutôt -- que vos
21     prévisions visent le volet de base étendu déjà
22     existant.  Aussi, les sondages Baromètre, dont on a
23     parlé ce matin, indiquent qu'un service religieux
24     serait à la 16e place comme concept.
25  916                  Je me demande, premièrement -- et
                          StenoTran

                             214

 1     votre proposition vise 65 pour cent de pénétration --
 2     puisque vous visez le volet déjà existant,
 3     premièrement, avec les résultats que vous avez, est-ce
 4     que vous êtes convaincus que les câblodistributeurs
 5     seraient prêts à l'ajouter au volet déjà existant et,
 6     si oui, pourquoi 65 pour cent puisque nous avons déjà
 7     entendu ce matin que l'adhérence au volet déjà existant
 8     est beaucoup plus élevé que 65 pour cent.  Si vous ne
 9     comptez pas sur un deuxième volet mais seulement sur un
10     volet existant, pourquoi est-ce que, dans votre
11     sondage, l'hypothèse pénétration est de 65 pour cent?
12  917                  Alors, deux questions.  La première
13     c'est:  Avec les résultats que les sondages Baromètre
14     et le sondage Earnscliffe démontrent, pourquoi
15     croyez-vous que les câblodistributeurs seraient prêts à
16     ajouter votre service au volet existant?  Deuxièmement,
17     si oui, pourquoi 65 pour cent et pas plus élevé? 
18     Est-ce que vous prévoiriez un décrochage à ce
19     niveau-là?
20  918                  M. BROSSEAU:  Dans un premier temps,
21     je vous réitérerais que nous partageons l'opinion déjà
22     exprimée par le Conseil, qui se disait persuadé que les
23     valeurs religieuses jouaient un rôle important dans la
24     vie des Canadiens.
25  919                  Pour ce qui est du volet, ce qui a
                          StenoTran

                             215

 1     été établi à travers nos sondages, je crois que le
 2     sondage réalisé par Earnscliffe, sur lequel M. Marin
 3     pourrait vous donner plus de précisions tantôt, a
 4     établi clairement et plus spécifiquement, compte tenu
 5     de la large portée de Réseau Vision, qu'il avait un
 6     intérêt certain pour ce type de service; je crois que
 7     d'autres sondages ont été plus spécifiques et
 8     référaient à un canal religieux là où la portée ou le
 9     service que nous proposons à Réseau Vision est beaucoup
10     plus large.
11  920                  Quant à votre deuxième question, pour
12     savoir pourquoi nous avons estimé 65 pour cent, oui,
13     nous estimons que le premier volet discrétionnaire à
14     large pénétration est essentiel pour nous et nous
15     estimons que si les câblodistributeurs devaient ajouter
16     un bouquet additionnel de services sur ce volet, cela
17     entraînerait vraisemblablement un décrochage qui
18     ramènerait le taux qui est aujourd'hui, si je
19     comprends, à 83 pour cent... nous estimons que l'ajout
20     d'un bouquet additionnel de services à ce volet-là
21     pourrait entraîner un décrochage qui nous amènerait à
22     une pénétration d'environ 65 pour cent.
23  921                  M. Marin peut peut-être vous...
24  922                  M. MARIN:  Oui, si je peux ajouter ou
25     détailler un petit peu, ça peut être un petit peu long
                          StenoTran

                             216

 1     parce qu'il y a plusieurs volets à votre question.  Il
 2     y a la question des sondages Baromètre; on pourrait
 3     même relier CROP, qui a mesuré différents concepts, et
 4     celui d'Earnscliffe.  Il y a la question du 65 pour
 5     cent pourquoi on est allés là, et il y a peut-être une
 6     question sous-jacente qu'on pourra traiter tout de
 7     suite si vous désirez ou plus tard, et c'est tout le
 8     problème de la distribution et de la câblodistribution: 
 9     pourquoi les hypothèses sont fondées sur le premier
10     volet.
11  923                  Rapidement, les sondages Baromètre,
12     CROP et Earnscliffe, je vous rappellerais que
13     dernièrement les huit meilleures maisons de sondage au
14     Québec se sont trompées lors des élections.  Donc il
15     peut y avoir des marges d'erreur là-dedans.  Mais je
16     pense que, aussi, il faut voir comment ça a été fait.
17  924                  On test 16 concepts dans les sondages
18     Baromètre et CROP, mais c'est fait en rafale et on
19     n'est pas sûr que ça décrivait bien le projet qu'on
20     avait.  C'est pour ça qu'on sort les derniers et loin
21     derrière.  C'est peut-être pas le sujet le plus
22     stimulant aussi parce qu'on pense souvent à la
23     télévision comme du divertissement.
24  925                  Par contre, le sondage d'Earnscliffe,
25     lui, s'est vraiment penché sur le concept de Réseau
                          StenoTran

                             217

 1     Vision, et on voit que le taux d'adhérence était
 2     beaucoup plus élevé.  Il y avait, quoi, 75 pour cent
 3     des gens, je pense, qui étaient favorables à ce type de
 4     programmation là.
 5  926                  On pense aussi qu'on a un autre
 6     sondage qui est très, très probant, qui n'a pas été
 7     déposé comme tel mais qui existe depuis maintenant 10
 8     ou ans, qui s'appelle Vision TV, au Canada anglais, qui
 9     répond à un besoin, qui en 1988 rejoignait 1,5 pour
10     cent de la population canadienne, avait une écoute
11     moyenne d'une heure par semaine, et, en 1997, qui
12     rejoint 6,3 pour cent de la population canadienne, deux
13     heures en moyenne; il, rejoint quatre fois plus de gens
14     trois fois plus souvent.  Je pense que ça répond encore
15     mieux qu'un sondage.
16  927                  Les valeurs spirituelles et
17     religieuses, on croit qu'elles vont être en émergence
18     parce que la population vieillit.  Avec la courbe
19     démographique, la population vieillit.  D'ailleurs,
20     dans notre étude de marché, les données PMB confirment
21     que l'intérêt pour la chose religieuse, l'intérêt pour
22     les valeurs morales et spirituelles est excessivement
23     plus élevé chez les gens plus âgés, les gens âgés de
24     45, 50, 60 ans.  Donc ça, c'est un autre facteur qui
25     joue pour nous.  Ça, ça pourrait régler les sondages.
                          StenoTran

                             218

 1  928                  Est-ce que je continue ou on prend
 2     les autres questions après?
 3  929                  CONSEILLÈRE WYLIE:  J'allais demander
 4     à M. Fraser si je n'ai pas raison que Vision TV au
 5     Canada anglais avait un statut double... ou a un statut
 6     double.  It is on the basic service and it is not...
 7     vous demandez le statut double modifié, et je me
 8     demande jusqu'à quel point, et Earnscliffe et Paul
 9     Martel ont utilisé Vision TV et les résultats de Vision
10     TV pour arriver à leurs conclusions, parce qu'il y a
11     une différence assez marquée, si le statut ici est le
12     statut double modifié et au Canada anglais Vision TV a
13     statut double.  Donc il y a une pénétration immédiate
14     qui a un effet sur la publicité, sur la programmation
15     mosaïque et sur la possibilité de revenu.  N'est-ce pas
16     le cas, M. Fraser?
17                                                        1515
18  930                  M. FRASER:  Si vous me le permettez,
19     je vais vous répondre en anglais; ça va aller plus vite
20     et ça sera plus clair.
21  931                  My experience, of course, started
22     from a different base.  When we were licensed in 1987
23     and went on the air 10 years ago, if you did a sondage
24     at that time, you would have found the numbers very
25     low, much lower than what we have achieved actually
                          StenoTran

                             219

 1     over the 10 years.
 2  932                  There is a fundamental difference
 3     between Réseau Vision and Vision TV in that Vision TV
 4     is a not-for-profit organization with charitable status
 5     and in effect performs a public service.  Réseau Vision
 6     does the same thing but from a different base, given
 7     the realities both of the world today and of the market
 8     in which they intend to operate.  So it is not exactly
 9     apples to apples to compare the two.
10  933                  What we have learned with Vision TV
11     is that over the 10 years we have demonstrated that
12     there is a need, we feel, and that the numbers, the
13     actual reaction of viewers is much higher than
14     originally foreseen, and we expect the same will happen
15     here.
16  934                  I think that our projections here
17     were very conservative based on a much more competitive
18     environment and some uncertainty as to what regime the
19     distributors might produce for us.
20  935                  M. MARIN:  Est-ce que je peux me
21     permettre aussi juste un autre argument qui permet de
22     croire que notre réseau a un bon potentiel.  Je
23     comprends mal l'anglais, je ne sais pas si Fil l'a
24     couvert, mais disons en 1987, quand Vision est passé en
25     audience, ils ont déposé un sondage de la maison Angus
                          StenoTran

                             220

 1     Reid qui donnait un taux d'intérêt à 27 ou 29 pour
 2     cent, 22 pour cent ou... 23 pour cent.  Donc c'est très
 3     près.
 4  936                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais il reste
 5     quand même qu'après 10 ans, malgré son statut double
 6     plutôt que statut modifié, en 1997, là vous m'indiquez
 7     que la part d'écoute aurait atteint 1,6.  Moi j'avais
 8     comme chiffre 0,5 pour Vision TV en 1997.  Et vos
 9     prédictions pour Réseau Vision sont de 0,3 en l'an un à
10     0,7 en l'an six de part d'écoute, qui semblerait bien
11     optimistes.
12  937                  M. FRASER:  Vous savez qu'on peut
13     prendre des chiffres de toutes sortes de manières.
14  938                  CONSEILLÈRE WYLIE:  En anglais ou en
15     français,  et avoir des additions qui ont des résultats
16     différents.
17  939                  MR. FRASER:  We prefer to measure our
18     audiences on an apples-to-apples basis.  Every
19     broadcaster, as you well know, can provide a certain
20     demographic that looks pretty good.  We count prime
21     time evenings, when most people are watching, when we
22     do our pierre angulaire or cornerstone programming, as
23     opposed to mosaic programming which is aimed at
24     particular audiences.  Hindu programs might have a very
25     small audience and still have all of the Hindus, for
                          StenoTran

                             221

 1     example.  So our daytime and late evening and weekend
 2     programming is aimed at very specific religious
 3     audiences.
 4  940                  The programs that we design for
 5     larger audiences who have a spiritual interest are seen
 6     between 6:00 and 11:00 weeknights, and if you measure
 7     us against other specialty channels on that scale you
 8     will find that we do very well.  In 1997-1998 we were
 9     within the top five specialty channels operating in
10     English Canada.
11  941                  COMMISSIONER WYLIE:  Mr. Fraser, you
12     would agree, though, that the possible exposure when
13     you are on basic service is, of course, of great value 
14     because you attain every cabled home.  Not everybody
15     may watch you, but you are more likely to come into the
16     vision, so to speak, of the audience.  When you are
17     talking about 65 per cent of penetration, the part
18     d'écoute is a little bit more difficult, possibly, to
19     reach.
20  942                  Mais, Monsieur Marin, est-ce qu'on
21     prend de votre commentaire sur les élections du Québec
22     que les sondages, ça dépend de la distribution des
23     votes, et ici ça dépend de la distribution du service?
24  943                  M. MARIN:  Ce que je voulais dire par
25     là, c'est que dans les sondages il y a des marges
                          StenoTran

                             222

 1     d'erreur c'est certain, et on a été exposés à plusieurs
 2     sondages pour les différentes demandes; que ce soit les
 3     demandes de Réseau Vision, l'Évasion, les demandes de
 4     tous les requérants ont leur sondage avec chacun leur
 5     méthodologie et chacun leurs groupes-cibles.  Il y en a
 6     certains qui sont sur l'ensemble, en somme, les adultes
 7     18-plus câblés, d'autres ce sont les 25-54.
 8  944                  C'est difficile de comparer les
 9     données de l'une à l'autre et ce n'est quand même pas
10     des échantillons faramineux; n parle d'échantillons de
11     400 à 800 répondants, donc les marges d'erreur sont
12     assez élevées.
13  945                  Ceci dit, je reconnais que dans les
14     deux sondages de CROP et Baromètre, où on mesurait les
15     16 concepts, on est les derniers, mais on pense que si
16     on compare à ce qui s'est passé au Canada anglais avec
17     Vision, on a un taux comparable à ce qu'avait Vision au
18     départ etpuis on est convaincus aussi que dans un
19     sondage où on pose une série de questions comme ça,
20     peut-être que quand on parle de religion ou de valeurs 
21     religieuses c'est moins excitant pour quelqu'un qui a à
22     se prononcer que si on parle d'humour ou de voyages.
23  946                  J'aimerais peut-être que Bruce
24     Anderson complète, étant donné qu'il a fait le sondage
25     Earnscliffe.
                          StenoTran

                             223

 1  947                  M. ANDERSON:  Merci.
 2  948                  Madame Wylie, la chose qui me frappe
 3     comme étant assez intéressante d'un autre sondage, ce
 4     sont les différentes réponses lorsqu'on utilise
 5     différents mots pour décrire le contenu.  Lorsqu'on
 6     parle, par exemple, des programmations qui touchent aux
 7     valeurs familiales ou valeurs morales, on trouve une
 8     assez large audience de téléspectateurs.  Lorsqu'on
 9     parle de programmation du côté religieux, on trouve une
10     audience inférieure, c'est sûr, mais la programmation
11     sans sexe, sans violence, des valeurs familiales, des
12     valeurs morales, ça touche un très grand nombre de
13     Québécois et Québécoises, et je trouve que c'est dans
14     ces choses-là où se trouve l'optimisme, par exemple,
15     pour le service.
16  949                  COMMISSIONER WYLIE:  Mr. Fraser, do
17     you describe your service as a religious service,
18     Vision TV?
19  950                  MR. FRASER:  We are geared to the
20     description of religious broadcasting set forth in the
21     Religious Broadcasting Policy of the CRTC, which covers
22     all things which have to do with the spirit and with
23     the soul and may not be, in a very formal sense,
24     religious in the sense of church or synagogue, et
25     cetera.
                          StenoTran

                             224

 1  951                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Et ce serait la
 2     même chose avec Réseau Vision.  Alors, si vous voulez
 3     convaincre les câblodistributeurs de mettre leurs
 4     services au volet élargi, il faudra bien leur expliquer
 5     que ce n'est pas un service religieux mais un service à
 6     valeurs morales et familiales.  C'est ça que vous nous
 7     dites, vraiment, parce que probablement que le
 8     câblodistributeur aura la même résistance à offrir un
 9     service qui, si on le décrit comme religieux, n'a pas
10     des scores trop impressionnants.
11  952                  Oui, allez-y.
12  953                  M. DUBUC:  Madame la Vice-présidente
13     on n'exclut absolument pas les valeurs religieuses
14     mais, si on prend le texte du renouvellement de la
15     licence de Vision TV, on ditL
16                            "La programmation fournie par le
17                            titulaire doit se composer
18                            exclusivement d'émissions
19                            religieuses
20                            inter-confessionnelles qui ont
21                            trait aux  rapports de l'être
22                            humain avec la spiritualité, [ce
23                            que nous avons] s'en inspirent
24                            ou en résultent, y compris les
25                            questions connexes d'ordre moral
                          StenoTran

                             225

 1                            ou éthique." (Tel que lu)
 2  954                  Alors voilà, il y a les deux.  Et on
 3     pourrait en parler plus loin pour signifier la
 4     différence essentielle qu'il y a entre la notion de
 5     religion au Canada français et au Canada anglais.
 6  955                  Il y a une variante importante dont
 7     on pourra parler, mais ce que je veux dire c'est qu'on
 8     n'exclut pas les valeurs religieuses parce que, par
 9     exemple, vous voyez toute notre mosaïque, où chacune
10     des religions peut se présenter, parler à son
11     auditoire, et parler aux auditoires variés qui vont en
12     connaître davantage sur chacune des religions.  Donc,
13     ça, ce sont des valeurs essentiellement exclusivement
14     religieuses, liées à des familles religieuses.
15  956                  Par ailleurs, ces gens-là, comme
16     l'ensemble de la population, ont des interrogations
17     spirituelles, morales, éthiques pour une foule de
18     questions, de situations, d'événements de l'actualité,
19     parce qu'il y a maintenant cet aspect-là qui touche les
20     réalités.  Alors, ça aussi.
21  957                  Mais c'est en relation, si vous le
22     voulez, avec ce que d'autres appellent la relation de
23     la divinité... la divinité, c'est-à-dire les dimensions
24     spirituelles; et tout ce que nous faisons est toujours
25     en relation avec les dimensions spirituelles, les
                          StenoTran

                             226

 1     religions étant une partie de ces dimensions
 2     religieuses, de ces dimensions spirituelles, mais ne
 3     les épuisant pas.
 4  958                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous vous
 5     apercevrez, quand on posera des questions au niveau de
 6     la programmation, que c'est un peu dangereux de trouver
 7     l'équilibre entre ce que vous proposez et ce qui existe
 8     déjà si nous examinons le dossier à la lumière du désir
 9     de diversité parce que moins c'est religieux comme tel,
10     plus je peux trouver de programmation déjà offerte sur
11     le marché qui rejoint ou qui ressemble à la
12     programmation.
13  959                  Alors on peut en discuter plus tard,
14     mais il y a un équilibre, et si vous gagnez quand on
15     parle de définition du service, vous allez peut-être
16     perdre quelques points quand on va parler de diversité,
17     parce que plus on s'éloigne de la définition
18     religieuse, plus on s'approche de programmation déjà
19     offerte.
20  960                  Maintenant, pour vider la question
21     des sondages, le sondage Paul Martel pour les parts
22     d'écoute et de publicité, évidemment, ça, ça a été fait
23     bien que la publicité ne forme pas une partie très
24     importante, mais la part d'écoute est quand même
25     intéressante pour essayer d'établir si c'est un service
                          StenoTran

                             227

 1     où il y aurait un appétit du public, et a été fait
 2     selon les hypothèses, évidemment, que vous proposez à
 3     65 pour cent de pénétration, et cetera, mais sans tenir
 4     compte de la largeur du volet, et si la largeur du
 5     volet... je ne sais pas, moi, si vous avez pris comme
 6     prémisse qu'il n'y aurait que ce service-là à ajouter
 7     au service élargi.  S'il y en avait trois ou quatre,
 8     peut-être que le décrochage serait encore plus
 9     prononcé.
10  961                  Alors, les parts d'écoute sont basées
11     sur les hypothèses que vous avez données à Paul Martel,
12     avec aussi référence au succès de Vision TV, dont nous
13     avons déjà parlé, et sans référence, j'imagine, à la
14     complémentarité de la programmation plutôt qu'à la
15     duplication de la programmation.
16  962                  La programmation que vous décrivez,
17     je suis certaine qu'il y en a déjà d'offerte, ce qui
18     réduirait possiblement l'intérêt dans le service.  Mme
19     Bertrand me passait, justement, un article de
20     M. Pelletier de Baromètre nous parlant de bombardement
21     des sondages en campagne et l'omniprésence des sondeurs
22     dans les médias, qui a en plus une certaine fonction,
23     et caetera, et qui conclut:
24                            "J'ai l'occasion tous les jours
25                            de constater le rôle essentiel
                          StenoTran

                             228

 1                            que joue la recherche bien faite
 2                            dans la prise de décisions de
 3                            nos clients, mais à la condition
 4                            qu'elle ne tente pas de
 5                            substituer aux décideurs mais
 6                            bien de les éclairer avec
 7                            rigueur et une certaine
 8                            discrétion". (Tel que lu)
 9  963                  Donc vous acceptez que les décideurs
10     dans ce cas remettent en question tous ces sondages et
11     leurs rapports, ce qui nous mène évidemment -- à la fin
12     nous ferons les points de clarification sur des aspects
13     spécifiques de la demande -- à parler du contexte et de
14     l'environnement réglementaires qui, finalement, vont
15     assurer le succès ou la faillite des services bien plus
16     rapidement que Earnscliffe ou Paul Martel puissent le
17     faire.
18  964                  M. BROSSEAU:  Sur la question des
19     sondages, j'aimerais simplement souligner le fait que,
20     au-delà de tous les sondages... et vous affirmez dans
21     un premier temps que le sondage que nous avons commandé
22     ou les études que nous avons commandées ont été faites
23     avec aucune forme de complaisance.  Je pense que les
24     sommes en jeu justifiaient qu'on cherche à avoir un
25     résultat le plus exact possible, d'une part.
                          StenoTran

                             229

 1  965                  Mais je pense qu'au-delà de tous les
 2     sondages nous avons l'avantage -- et rares sont ceux
 3     parmi les requérants qui ont cet avantage-là -- de
 4     pouvoir nous appuyer sur l'expérience vécue de Vision
 5     TV, qui parle d'elle-même, qui, au moment où les
 6     sondeurs lui donnaient 22 à 23 pour cent de popularité,
 7     a atteint aujourd'hui, une fois que le service était à
 8     maturité, une popularité qui pour nous est un gage du
 9     succès probable de notre service.
10  966                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Pour revenir au
11     point que je tentais de faire, M. Fraser admet que les
12     débuts de Vision TV ou le traitement réglementaire de
13     Vision TV n'est pas comparable à ce que vous proposez
14     ici parce que Vision TV s'est trouvée immédiatement sur
15     la base.
16  967                  Alors c'est un peu dangereux de se
17     fier à la progression qui peut être très différente de
18     ce que vous proposez, qui serait premièrement une
19     assurance que vous soyez au volet élargi et que ce
20     volet, ou tout autre volet, ait une pénétration de 65
21     pour cent.
22  968                  Au volet élargi, je trouve un peu
23     difficile de voir -- dépendant évidemment de la
24     fragmentation qui sera causée ou de l'addition des
25     services -- qu'il y ait un décrochage de 83 à 65 quand
                          StenoTran

                             230

 1     on en a déjà eu un de 17 pour cent.
 2  969                  Vous pensez que c'est raisonnable de
 3     penser que le décrochage... évidemment, on ne sait pas;
 4     ça dépend de ce qu'on ajoutera à ce volet.  Si c'était
 5     seulement votre service ça serait élevé; si on en met
 6     plusieurs ça pourrait l'être moins.
 7  970                  M. MARIN:  Est-ce que je peux
 8     répondre un petit peu à la question des sondages et des
 9     65 pour cent, juste pour bien établir les hypothèses?
10  971                  D'abord, je voudrais faire une
11     distinction entre sondages et études de marché.  Les
12     sondages auxquels je référais, ce sont ceux qui ont été
13     faits par différentes firmes dont Earnscliffe auprès de
14     400 à 700 répondants.  Ça, ça mesure certaines choses,
15     ça nous confirme dans le concept.
16  972                  Lors d'une étude de marché on part de
17     données existantes, soit dans Statistiques Canada, soit
18     dans des sondages comme PMB, où on a 12 000 répondants,
19     ou des sondages comme BBM, où on se ramasse avec 12 000
20     répondants.  C'est là qu'on va chercher un peu
21     l'histoire.
22  973                  Pour l'hypothèse de 65 pour cent, on
23     ne présumait pas qu'on était seuls, on présumait qu'il
24     y aurait probablement quelques chaînes qui seraient
25     allouées, de trois à cinq chaînes peut-être, et on
                          StenoTran

                             231

 1     présumait qu'on serait sur le volet de base élargi
 2     actuel parce que c'est excessivement important.
 3  974                  Il y a un problème de distribution au
 4     Québec.  On se rend compte que, pour la
 5     câblodistribution, il y a seulement 67 pour cent de la
 6     population qui est câblée au Québec contre 80 au Canada
 7     et 90 pour cent en Colombie-Britannique.  On se demande
 8     peut-être pourquoi.  Je pense que, lors de vos
 9     audiences sur les nouveaux médias, M. Brosseau
10     rapportait une récente étude de ScienceTech.com (ph.)
11     qui disait, et je cite:
12                            "Le retard du Québec par rapport
13                            au reste du continent nord-
14                            américain en matière de
15                            branchement s'explique
16                            essentiellement par la
17                            problématique des contenus de
18                            l'Internet.  Tant que la
19                            population québécoise n'aura pas
20                            accès à autant de services en
21                            français qu'en anglais, elle
22                            adoptera un comportement
23                            comparable à celui qu'elle vit
24                            au niveau du câble".  (Tel que
25                            lu)
                          StenoTran

                             232

 1  975                  Donc, ce qu'on a vu au niveau du
 2     câble, pourquoi il n'y a pas de pénétration, c'est
 3     parce qu'il n'y a pas assez de services français.  On
 4     en parlait un petit peu ce matin, les francophones
 5     câblés, 85 pour cent de leur écoute va aux stations
 6     françaises généralistes ou spécialisées.  Alors quand
 7     on regarde l'offre de Vidéotron, par exemple, Montréal
 8     ouest, j'ai 24 services français pour 40 services
 9     anglophones; Montréal est, j'ai 24 services français
10     pour à peu près une trentaine d'anglais.  C'est normal
11     que les gens ne s'abonnent pas plus parce qu'il n'y a
12     pas suffisamment de services.
13  976                  Il y a un point qui est peut-être
14     important à citer aujourd'hui, et c'est que je pense
15     que l'audience est extrêmement importante parce que
16     c'est peut-être la dernière chance qu'on a de se
17     donner -- avec une masse critique -- de nouveaux
18     signaux francophones, parce qu'avec l'avènement du
19     numérique qui s'en vient à grands pas, et peut-être
20     plus vite qu'on ne le pense, on va se ramasser avec un
21     éclatement de l'offre.
22  977                  Déjà, si vous prenez Bell avec
23     ExpressVu, qui est ici à table, ils offre 17 forfaits
24     différents.  On ne pourra plus avoir de taux de
25     pénétration suffisants pour pouvoir lancer un service
                          StenoTran

                             233

 1     avec une certaine économie pour le public.
 2  978                  Je pourrais parler de nos jeunes
 3     aussi parce que, finalement, si on regarde l'écoute des
 4     jeunes, les 2 à 11 ans, les 12 à 17 ans, il y a des
 5     pourcentages... ce sont des gens qui sont nés dans la
 6     technologie, dans l'informatique, particulièrement ceux
 7     qui sont nés depuis 1990, qui sont nés à l'époque de la
 8     télévision spécialisée.  Si on regarde les 2 à 11 ans,
 9     il y a déjà près de 50 pour cent de leur écoute qui va
10     aux stations spécialisées francophones, et nos
11     adolescents c'est autour de 30-35 pour cent.
12  979                  Donc eux sont habitués à ça.  Si on
13     ne leur donne pas le service maintenant, ils vont aller
14     voir ailleurs et on va perdre un petit peu l'identité.
15  980                  Peut-être un dernier point pour
16     compléter là-dessus.  Pourquoi est-ce que le câblo
17     n'augmente pas plus que ça au Québec?  Encore, si on
18     regarde la population, les francophones qui parlent
19     suffisamment l'anglais pour soutenir une conversation,
20     il n'y en a que le tiers.  Les deux-tiers des
21     francophones ne parlent que le français ou parlent très
22     mal l'anglais.  Donc, ils vont demander les services en
23     français.
24  981                  Tout ça pour dire qu'on a pris comme
25     hypothèse qu'on restait sur le premier volet avec 4-5
                          StenoTran

                             234

 1     services et qu'avec un facteur de décrochage on pouvait
 2     s'attendre à 65 pour cent de pénétration des câblés
 3     actuellement.
 4  982                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, à
 5     moins que le Conseil ne décide de donner des permis aux
 6     17 demandes qui sont devant lui, un des critères
 7     évidents pour choisir quelle demande approuver serait
 8     la diversité de l'offre.  Parlons maintenant de la
 9     diversité que Réseau Vision apporterait dans un petit
10     marché où, évidemment, il y a une demande mais il y a
11     plusieurs propositions qui sont devant nous.
12  983                  Vous avez identifié vous-mêmes, en
13     préparant votre demande, ce qu'offrent les services
14     conventionnels et vous avez identifié le "Jour du
15     Seigneur" qui est offert par Radio-Canada, "Second
16     Regard" qui est aussi Radio-Canada -- je ne sais pas si
17     c'est encore offert.  Oui? -- et Canal D, "Les mystères
18     de la Bible", et je crois qu'on pourrait ajouter TVA et
19     "Évangélisation 2 000", qui seraient des programmes
20     très clairement religieux.
21  984                  Puisque vous voulez décrire votre
22     programmation comme dépassant cet aspect-là de la messe
23     ou de l'Évangile ou de la Bible en utilisant la
24     définition beaucoup plus grande que vous m'avez relue
25     de ce qu'est la programmation religieuse, est-ce que
                          StenoTran

                             235

 1     vous avez fait une analyse de ce qui serait offert, par
 2     exemple, par les télévisions spécialisées et les
 3     services spécialisés existants et les télévisions
 4     conventionnelles qui dépasserait cet aspect strictement
 5     religieux et serait de la programmation très semblable
 6     à ce que vous offrez, à ce que vous voulez offrir?
 7  985                  M. DUBUC:  D'abord, depuis le dépôt
 8     de notre demande, on a eu le temps et la possibilité de
 9     préciser davantage notre grille, qui pourra vous être
10     remise, si vous le voulez.
11  986                  Je prends les éléments que vous avez
12     mentionnés.  Par exemple, il y a la messe.  La messe
13     quotidienne que nous voudrions avoir ferait partie de
14     la partie mosaïque de notre programmation.  Vision TV a
15     la messe quotidienne depuis le printemps passé, et on
16     peut dire que c'est d'une grande demande puisque ça
17     dépasse comme audience l'émission qui était la plus
18     populaire, qui était "Starlight".  Alors ça veut dire
19     que ça répond à une demande.
20  987                  Maintenant, on a mis, un soir par
21     semaine, une demi-heure, des émissions qui nous
22     viendraient de "Second Regard" et qui nous viendraient
23     d'autres comme "Paroles et Vie", "Sur la place
24     Chicoutimi".  D'une part, c'est pour signifier un
25     certain éclatement de nos ressources, c'est-à-dire que
                          StenoTran

                             236

 1     "Sur la place" vient de Québec, "Paroles et Vie", c'est
 2     à Montréal, ici, sur la chaîne communautaire,
 3     Chicoutimi a une émission.
 4  988                  Bon, alors on s'est dit, voilà, il
 5     n'y aura pas que des émissions de Montréal mais il y
 6     aura des émissions d'ailleurs qui ne sont pas vues sur
 7     les chaînes spécialisées du Grand Montréal, de la
 8     région du Québec central.  On n'a pas les émissions de
 9     Chicoutimi, on n'a pas les émissions de Québec.
10  989                  Donc, voilà, on se dit qu'on peut
11     aller chercher des éléments de leur programmation qui
12     nous paraissent originaux, intéressants, s'adressant à
13     un large auditoire, et on va les présenter, dans une
14     seconde écoute à l'ensemble du Québec et du Canada
15     francophone.
16  990                  Donc, il y a une partie dont on peut
17     dire que c'est une reprise parce que déjà l'émission a
18     été présentée sur une chaîne très souvent télé
19     communautaire et, d'autre part, c'est une télé
20     communautaire locale qui n'a pas accès à l'ensemble du
21     Québec.
22  991                  Alors l'ensemble des émissions
23     mosaïques, évidemment, concerne davantage des religions
24     précises.  Dans la religion pierre angulaire il y a,
25     oui, ce qu'on appelle d'autres regards.  Ce sont des
                          StenoTran

                             237

 1     visions ou des approches particulières selon des gens
 2     d'autres TV, d'autres milieux, qui apportent des
 3     éléments qu'on trouve intéressants et dont on veut
 4     faire profiter l'ensemble de notre clientèle.
 5  992                  Alors c'est dans cet esprit-là qu'il
 6     y a ces éléments de télévision d'autres chaînes que
 7     l'on veut présenter à l'ensemble de notre clientèle.
 8  993                  M. FRASER:  Alors, si je peux y
 9     ajouter quelques mots, one of the important elements of
10     what makes spiritual programming spiritual, is the way
11     in which it is presented, and on Réseau vision, I
12     believe, as on Vision TV, programs will be hosted by
13     people who know something about spirituality and who
14     will put a context around programs that will draw out
15     the spiritual religious elements of those programs.  So
16     you might see a movie, for example, or a drama, or some
17     musical program, and the host or the introducer will
18     explain and bring to the fore the spiritual/religious
19     elements of that program that viewers should be
20     watching for, and very often a discussion will ensue as
21     to what that is about.
22  994                  So it is in the context not only of
23     the actual programs themselves, but the way in which
24     they are presented, that you get the spiritual element
25     and you stay very close to your purpose in having a
                          StenoTran

                             238

 1     licence.
 2  995                  CONSEILLÈRE WYLIE:  Quand vous parlez
 3     dans votre présentation de huit heures par jour de
 4     programmation originale, vous parlez ici d'un bloc de
 5     programmation, pas nécessairement que toute la
 6     programmation dans ce bloc n'a jamais été diffusée au
 7     Canada français, ou est-ce que c'est le cas?  Combien
 8     d'heures de programmation?
 9  996                  Premièrement est-ce que ces huit
10     heures là, quand vous parlez de programmation
11     originale, vous voulez dire diffusion pour la première
12     fois au Réseau Vision mais pas nécessairement première
13     diffusion au Québec?
14  997                  M. DUBUC:  Première diffusion au
15     Québec.
16  998                  CONSEILLÈRE WYLIE:  De huit heures
17     par jour.
18  999                  M. DUBUC:  Oui, c'est-à-dire six
19     heures et demie de pierre angulaire, qui est notre
20     programmation, et une heure et demie de mosaïque.  Mais
21     si on parle de mosaïque, par exemple, je dis la messe
22     avec une méditation d'une demi-heure, ça fait une
23     heure, donc c'est un thème original, ça change tous les
24     jours.  Et une demi-heure de mosaïque l'après-midi qui
25     n'a jamais été présenté au Québec.
                          StenoTran

                             239

 1  1000                 Alors si on enlève cette petite
 2     dimension-là d'une demi-heure qui est présentée
 3     ailleurs au Québec, comme à Chicoutimi ou à Québec, le
 4     reste est une présentation soit que nous allons faire
 5     produire par des producteurs indépendants, soit que,
 6     dans une certaine proportion, nous pourrions produire. 
 7     Par exemple, "Vision sur l'actualité", vu qu'on est
 8     très près de l'actualité, il faudrait être prêts à
 9     réagir assez rapidement.  Mais ça sera de la production
10     totalement et purement originale.
11  1001                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et pour le reste
12     de la programmation vous indiquez que vous obtiendrez
13     de la programmation, par exemple, de l'ONF, de
14     Radio-Canada, de Télé-Québec.  Jusqu'à quel point
15     est-ce que cette programmation-là sera de la
16     programmation religieuse?  C'est de la programmation
17     qui aura déjà été offerte par les télés
18     conventionnelles.
19  1002                 M. DUBUC:  Fil Fraser a répondu en
20     partie à cette question-là, qui pour nous est très,
21     très importante et fondamentale.  C'est sûr qu'il peut
22     y avoir des éléments de programmation qui pourraient
23     être présentés ailleurs.  Disons dans nos soirées
24     thématiques, je vais prendre peut-être le cinéma, qui
25     pourrait peut-être paraître l'exemple le plus éloigné
                          StenoTran

                             240

 1     de nos préoccupations.
 2  1003                 Nous, on considère qu'il y a dans la
 3     production cinématographique une grande proportion ou
 4     une bonne proportion de films qui ont un intérêt de
 5     dimensions spirituelles.  On peut partir de films qui,
 6     disons... allons dans la production plus
 7     intellectuelle, on va prendre tous les Bergman ou les
 8     Bunel (ph.).  On peut très bien signifier, dans une
 9     présentation de trois ou cinq minutes, non pas la
10     qualité de la photo de Bergman ou de la qualité de ses
11     acteurs, mais attirer l'attention sur l'interrogation
12     spirituelle constante de Bergman dans chacun de ses
13     films.  Alors il suffit d'attirer l'attention du
14     spectateur sur cette dimension-là pour qu'il regarde le
15     film d'un oeil très particulier.  On sera les seuls à
16     pouvoir faire ça.  On peut aller chercher le
17     Nazairien (ph.) de Bunel et le comparer au Jésus de
18     Scorcese ou au Jésus de Denis Arcand.
19  1004                 Alors nous, on peut présenter, voilà
20     des images d'un personnage religieux important dans
21     l'histoire du monde, et voilà comment il est traité.
22  1005                 On peut prendre le Véridiana (ph.) de
23     Bunel et en montrer la dimension sacrée ou
24     anti-sacrée, selon l'oeil de chacun, mais le signifier. 
25     C'est là qu'est notre originalité.  C'est que nous,
                          StenoTran

                             241

 1     nous signifions qu'il y a une dimension particulière.
 2  1006                 Mais ce n'est pas seulement pour le
 3     cinéma.  Par exemple, on a des soirées de musique, par
 4     exemple "Plaisir de vivre".  Alors on a une
 5     présentation.  C'est sûr qu'il y a d'autres chaînes qui
 6     vont présenter des émissions musicales, mais il n'y en
 7     n'a pas qui vont signifier, par exemple, qu'est-ce que
 8     c'est que le chant grégorien.
 9                                                        1545
10  1007                 On va vous donner un concert de chant
11     grégorien.  On va vous en donner la dimension.  On va
12     signifier qu'est-ce que c'est que la dimension qui
13     pouvait animer Mozart quand il faisait une grand-messe
14     et on va signifier les dimensions spirituelles
15     constantes dans une production, que ce soit à
16     l'intérieur de la musique elle-même... je pense, par
17     exemple, aux gospels, qui ont une dimension spirituelle
18     constante.
19  1008                 On en entend du gospel.  Mais qui en
20     connaît le sens?  Personne parce qu'il n'y a personne
21     pour leur dire.  Qui va présenter les interprètes, des
22     gens qui se sont engagés personnellement parce qu'ils
23     ont une parole à prononcer, quelque chose à dire.
24  1009                 Dans plusieurs expressions
25     artistiques il y a un angle qui peut changer la
                          StenoTran

                             242

 1     totalité de la perception si on sait bien indiquer
 2     comment on veut regarder.  Vous allez voir le film
 3     "Dead Man Walking" et vous allez dire, c'est
 4     intéressant, c'est palpitant, c'est angoissant, mais il
 5     y a toute une dimension spirituelle à l'intérieur de
 6     ça.
 7  1010                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vous avoue, au
 8     départ, que je suis mordue du cinéma.  Alors, je vois
 9     beaucoup de films et je peux vous assurer que ce
10     cheminement-là peut se faire pour 60 pour cent des
11     films d'Hollywood aussi, et c'est là ma question. 
12     Est-ce que il y aura vraiment une programmation
13     diversifiée -- et nous pourrons discuter plus loin de
14     la nature du service -- parce que même si on s'attache
15     à Bergman parce que c'est plus sophistiqué, il reste
16     quand même que on peut aller voir le film "One True
17     Thing" dernièrement et faire le même cheminement, et ça
18     devient intéressant.
19  1011                 Hier matin, justement, avant de
20     partir pour Montréal, je regardais un programme à la
21     télévision.  C'était le concert "Covent Cathedral" de
22     Karite Kanawa (ph.), et le cheminement était
23     complètement le contraire, c'était de démontrer que
24     tous les Christmas carols sont vraiment des chansons
25     païennes.  C'était complètement l'inverse.  Alors, si
                          StenoTran

                             243

 1     on se fie seulement à ça, ce n'est pas un barème très
 2     exact pour essayer de déterminer si la programmation
 3     sera diversifiée.
 4  1012                 Maintenant, parlons justement de la
 5     nature du service.  Vous avez dit, en réponse à une
 6     question de lacunes -- je pense la question 3... non,
 7     en réponse à la question 4 -- que vous accepteriez
 8     comme condition de licence que les émissions soient 4a)
 9     et 4b) pour 90 pour cent de la programmation.  Et on
10     vous avait demandé, à la question 3 de lacunes,
11     d'établir les codes dans l'annexe B qui décriraient les
12     programmes de cette façon, ce qui n'a jamais été déposé
13     à ce que je sache, où on enlèverait vraiment les
14     catégories qui étaient là au départ pour que ce soit
15     vraiment 4a) et 4b), si c'est ça que vous désirez,
16     comme une description de la nature du service.
17  1013                 Est-ce que vous avez des commentaires
18     à faire sur... l'annexe B reste ce qu'elle était avec
19     des numéros de catégories qui dépassent 4a) et b).
20  1014                 Me CÔTÉ:  Je dois dire, Madame Wylie,
21     qu'au moment où on a préparé les réponses aux lacunes,
22     on n'a pas relié les deux questions de la façon dont
23     vous venez de le faire maintenant, ce qui peut
24     expliquer pourquoi on n'a pas produit l'information à
25     laquelle vous venez de faire référence.  On a considéré
                          StenoTran

                             244

 1     si les requérants pouvaient accepter une condition de
 2     licence telle que libellée dans la question du Conseil
 3     et, par la suite, on a répondu à l'autre question.
 4  1015                 Alors, si vous voulez, on peut
 5     compléter l'information.
 6  1016                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, redéposer
 7     peut-être l'annexe B.
 8  1017                 Me CÔTÉ:  Alors j'aimerais bien
 9     savoir, pour répondre à votre demande, qu'est-ce que
10     vous souhaitez que nous déposions exactement.
11  1018                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Une annexe B qui
12     serait en fonction de votre réponse où vous êtes prêt à
13     accepter que 90 pour cent des émissions offertes par la
14     titulaire doivent appartenir aux catégories 4a),
15     cornerstone ou pierre angulaire, et 4b), mosaique, 
16     énoncées à l'annexe 1 du règlement.
17  1019                 Me CÔTÉ:  J'ai encore un petit
18     problème avec la façon dont vous formulez la question
19     parce que, pour moi, la démarche de dire, oui, on
20     accepte une condition de licence, et le projet de
21     grille qu'on a déposé... le projet de grille qu'on a
22     déposé  avec la description des émissions ne répond pas
23     nécessairement à la condition de licence que vous
24     formulez qu'on serait prêts à accepter.
25  1020                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous avez déjà
                          StenoTran

                             245

 1     dit que vous êtes prêts à l'accepter, mais est-ce qu'il
 2     s'agissait à ce moment-là d'une catégorisation qui
 3     n'était pas assez raffinée pour démontrer que c'était
 4     vraiment de la programmation religieuse, selon 4a) ou
 5     b), ou est-ce que c'est qu'on ne s'entend pas sur ce
 6     que serait votre service?
 7  1021                 Si c'est un service religieux et que
 8     vous nous dites que vous êtes prêts à accepter que 90
 9     pour cent de la programmation s'insère dans les
10     catégories 4a) et b), à ce moment-là, la grille-horaire
11     où vous établissez des catégories qui sont autres, ça
12     soulève d'autres questions.  Par exemple catégorie 3,
13     reportages et actualité; 5, émissions éducatives
14     informelles; 7c), émissions spéciales, mini-séries et
15     long métrages pour la télévision se retrouvent à
16     l'annexe B.
17  1022                 Maintenant, par le titre d'une
18     émission ou une description, pour moi, c'est assez
19     difficile de vous dire si c'est 3 ou 4, mais il y a
20     quand même un décalage entre dire que vous êtes prêts à
21     accepter un service religieux dont 90 pour cent de la
22     programmation est de cette catégorie-là et nous donner
23     une annexe B où il y a plusieurs autres catégories.
24  1023                 Me CÔTÉ:  Madame Wylie, je veux bien
25     qu'on refasse l'exercice et qu'on le dépose au moment
                          StenoTran

                             246

 1     où on reviendra devant vous.  Cependant, évidemment, la
 2     réponse, c'est que quand on parle de programmation
 3     religieuse, comme l'ont indiqué à la fois Fil Fraser et
 4     M. Dubuc, c'est la définition qu'on trouve
 5     effectivement dans les documents du Conseil, à savoir
 6     que c'est toujours également les autres questions qui
 7     sont soulevées, c'est-à-dire d'éthique, de morale. 
 8     Comme l'a indiqué tout à l'heure M. Dubuc, on peut
 9     regarder différents types d'émissions, que ce soit du
10     cinéma, des mini-séries, des émissions de fiction, et
11     avoir une approche tout à fait différente.  Je pense
12     que c'est ça le concept que les requérants veulent
13     véhiculer.
14  1024                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais, selon les
15     propos de M. Dubuc, au départ, si vous, vous
16     catégorisez des émissions comme étant reportages et
17     actualité et que vous ne pouvez pas aller plus loin et
18     dire, ce sera fait de façon à s'insérer dans 4a) ou b),
19     à ce moment-là, moi j'ai un problème.
20  1025                 Me CÔTÉ:  D'accord, Madame Wylie.  Je
21     comprends maintenant le sens de ce que vous désirez, et
22     on va faire le...
23  1026                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que l'autre
24     ça inclut...
25  1027                 Me CÔTÉ:  Je suis désolée, je ne
                          StenoTran

                             247

 1     comprenais pas.
 2  1028                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... une largeur
 3     de programmation qui remet en question la nature du
 4     service que vous proposez.
 5  1029                 Me CÔTÉ:  Alors, d'ici la fin...
 6  1030                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Il s'agit pas de
 7     mettre un autre numéro parce que...
 8  1031                 Me CÔTÉ:  Non, non, non, non.  C'est
 9     ça.  C'est pour ça que je ne comprenais pas.
10  1032                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vous suggère
11     de le faire, mais il s'agit de dire que les actualités
12     et reportages seront faits selon l'aspect...
13  1033                 Me CÔTÉ:  D'accord.  Alors c'est
14     beaucoup plus au niveau de la monographie, la
15     description des émissions comme telle, que des numéros
16     des sous-catégories.  C'est ça que je ne comprenais pas
17     tout à fait.
18  1034                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, mais nous,
19     déjà, sans s'attarder plus longtemps, si je vois 4a) ou
20     b), que ça s'appelle actualité ou reportages, comme
21     membre du Conseil, je me dis, oui, mais ce doit être
22     fait de l'aspect qui a été élaboré par M. Dubuc.
23  1035                 Me CÔTÉ:  D'accord.  Alors, au moment
24     de la réplique probablement qu'on sera en mesure de
25     déposer ce document et au plus tard au moment où nous
                          StenoTran

                             248

 1     allons envoyer les observations écrites au Conseil,
 2     jusqu'au 23 décembre.
 3  1036                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je ne veux pas
 4     évidemment vous préparer une proposition ici cet
 5     après-midi, mais je voudrais maintenant que vous vous
 6     assuriez que vous êtes réellement prêts à accepter
 7     cette condition de licence comme dans la réponse de la
 8     lacune, que c'est votre désir, et que nous, nous
 9     pourrons nous fier ensuite que ce sera vraiment le cas.
10  1037                 Ça, ça éclaircit la nature du service
11     proposé, ce qui m'amène maintenant à vous poser la
12     question que nous avons posée aux autres requérants qui
13     se sont présentés jusqu'à maintenant:  J'imagine que
14     vous avez conclu que votre service serait un service
15     différent qui apporte la diversité, mais vous êtes-vous
16     penchés sur la possibilité qu'il y ait des propositions
17     devant nous qui seraient plus ou moins
18     concurrentielles?
19  1038                 M. DUBUC:  Honnêtement, on ne peut
20     pas imaginer qu'il puisse y en avoir parce que ce que
21     nous avons est un angle, une optique, une lunette, quoi
22     que ce soit, qui nous est très particulier, que ce
23     soit.  Par exemple "Vision sur l'actualité", il y a
24     d'une part une foule d'informations religieuses qui
25     peuvent être apportées, par exemple, par les autres
                          StenoTran

                             249

 1     médias.
 2  1039                 Ce matin Le Devoir titrait
 3     "Déconfessionnalisation du système scolaire".  Le
 4     weekend précédent, lundi, tous les journaux à Montréal
 5     avaient en manchette des nouvelles sur le synode de
 6     Montréal.  Eh oui, l'information religieuse intéresse
 7     aussi les médias.
 8  1040                 Alors ce qui arrive, c'est qu'il va y
 9     avoir une information qui va paraître, une information
10     parfois qui va être d'un groupe très très marginal mais
11     qui va pouvoir faire la manchette, qui va paraître. 
12     Mais cette information-là étant parue un jour, quels
13     sont les moyens pour bien la comprendre, pour bien la
14     situer, pour en comprendre le sens?
15  1041                 Quand on voit, par exemple, la
16     semaine passée, que huit prêtres ont été tués par des
17     extrémistes musulmans au Soudan, on s'est dit:  Mais
18     pourquoi ça?  Alors, il va y avoir la nouvelle, et on
19     on peut dire que c'est une nouvelle d'information
20     internationale générale et c'est aussi une nouvelle
21     religieuse parce que c'est pour des motifs religieux
22     qu'ils ont été tués.  Donc ça intéresse.  Mais la
23     nouvelle, elle a paru un jour, elle n'a jamais été
24     expliquée dans son contexte.
25  1042                 Nous, on est seuls à pouvoir dire,
                          StenoTran

                             250

 1     par exemple, à "Vision sur l'actualité":  On a eu ça
 2     aux nouvelles cette semaine.  Comment cela se fait-il? 
 3     Pourquoi cette agressivité?  Pourquoi les
 4     fondamentalistes sont-ils comme cela?  Ce n'est pas
 5     tous les musulmans; il y a d'autres écoles.  Oui, il y
 6     a des divisions chez les musulmans comme il y a des
 7     divisions chez les catholiques.  On l'a vu à la suite
 8     du synode.  On ests ouvert à l'approfondissement de
 9     toutes ces questions et on est les seuls à pouvoir
10     faire ça.
11  1043                 On n'est pas les seuls à pouvoir
12     lancer la nouvelle, non, il y a des nouvelles de tout. 
13     Tout est intérêt à nouvelle. Mais compréhension,
14     approfondissement... pour parvenir à un respect des
15     traditions religieuses, à une vision des contextes, il
16     faut les comprendre les contextes.  Autrement, on ne
17     peut pas comprendre ce qui se passe au Moyen-Orient. 
18     On peut pas comprendre pourquoi le fanatisme -- on
19     n'ira pas aussi loin -- des gens qui sont contre
20     l'avortement et qui menacent les avorteurs?  Pourquoi
21     ce fanatisme-là?  Qu'est-ce que qui se passe?
22  1044                 Alors, il y a une nouvelle qui prend
23     10 lignes dans le journal.  On dit que le docteur untel
24     a reçu des menaces.  Alors, qu'est-ce que qui se passe? 
25     Qui sont-ils?  Est-ce que ce sont des représentants
                          StenoTran

                             251

 1     d'une religion?  Est-ce que ce sont des fanatiques? 
 2     Est-ce que ce sont des gens inspirés?
 3  1045                 Nous, notre originalité c'est la
 4     compréhension pour le respect des personnes, le respect
 5     des religions, le respect des traditions.
 6  1046                 Pour la capacité de porter un
 7     jugement adéquat, j'ai assez, personnellement,
 8     travaillé longtemps dans les journaux pour savoir que
 9     tant qu'il y a pas eu une information complète, située
10     dans son contexte avec une bonne analyse, on peut pas
11     faire d'éditorial.  Alors il y a assez d'éditoriaux qui
12     se font au sein des informations, on le sait; nous, on
13     veut essayer de faire en sorte que la qualité de
14     l'analyse qui sera faite par les gens sera telle
15     qu'elle pourra leur permettre de porter un jugement
16     valable.
17  1047                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais ça doit se
18     référer quand même à la définition de la programmation
19     religieuse des catégories du Conseil dans sa largeur
20     parce qu'il ne serait à mon avis pas tout à fait
21     correct de dire qu'il n'y a pas d'analyse des choses
22     qui se passent dans le monde.  Elle n'est pas faite,
23     cette analyse-là, de la perspective morale, éthique et
24     religieuse...
25  1048                 M. DUBUC:  Exactement.
                          StenoTran

                             252

 1  1049                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...qui dépasse la
 2     confession mais qui, quand même, découle de quelque
 3     chose de différent, disons, d'une analyse politique qui
 4     expliquerait ce qui se passe.
 5  1050                 Maintenant, vous nous avez dit que
 6     vous auriez huit heures de programmation originale qui
 7     serait de première diffusion au Canada français.  Il y
 8     aura, dans cette programmation, de la programmation qui
 9     provient de Vision TV et qui sera doublée?
10  1051                 M. DUBUC:  Par exemple, dans la
11     grille que nous avons préparée, on a tous les
12     après-midi de 15 h 00 à 16 h 00 une émission qui nous
13     est gentiment offerte par Vision TV, évidemment avec
14     une présentation différente.  Mais on convient avec Fil
15     Fraser qu'on pourrait avoir les best of de Vision TV,
16     que l'on présenterait des émissions qui ont été reçues
17     avec plaisir et respect de la qualité de Vision TV, et 
18     nous, on présente avec une nouvelle présentation. 
19     Voilà, on a cette participation de Vision TV à notre
20     programmation.  Mais c'est une programmation qui n'aura
21     jamais été présentée dans un cadre francophone.
22  1052                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Quelle est la
23     proportion des émissions de ce bloc de huit heures qui
24     proviendrait de Vision TV?
25  1053                 M. DUBUC:  Une heure par jour.
                          StenoTran

                             253

 1  1054                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Une heure par
 2     jour.
 3  1055                 M. DUBUC:  Oui, c'est ça, de 15 h 00
 4     à 16 h 00.
 5  1056                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Une heure sur les
 6     huit heures.
 7  1057                 M. DUBUC:  Voilà, oui.
 8  1058                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, au
 9     niveau de la programmation mosaïque, qui serait de la
10     programmation professionnelle, qui existe déjà à
11     Radio-Canada, par exemple, la messe, il s'agirait à ce
12     moment-là d'une duplication quelconque.
13  1059                 Avez-vous penser à compenser par
14     peut-être le créneau ou la grille-horaire où vous allez
15     mettre cette programmation pour essayer d'éviter la
16     duplication?
17  1060                 M. DUBUC:  Ce que l'on espère, c'est
18     d'abord d'avoir une messe catholique quotidienne, du
19     lundi au vendredi, et d'avoir les weekends, le
20     dimanche, un office religieux d'une autre religion, un
21     véritable office.  Est-ce que ça viendra de la
22     synagogue?  Est-ce que ça viendra d'une église
23     orthodoxe?  On ne le sait pas encore, mais on pense
24     bien pouvoir trouver une église ou une confession
25     religieuse qui voudra prendre une heure le dimanche
                          StenoTran

                             254

 1     matin et faire, non pas le pendant mais une
 2     complémentarité à l'office catholique qui est présentée
 3     tous les matins.
 4  1061                 Alors ce n'est jamais un complément
 5     de la messe du dimanche de Radio-Canada parce que c'est
 6     vraiment autre chose.  La messe quotidienne, d'abord,
 7     elle est renouvelée.  Ce sera aussi nouveau chaque jour
 8     que peut l'être un office religieux quotidien.
 9  1062                 Alors ça, c'est de la production
10     originale quotidienne mosaïque, qui pourra être suivie
11     d'une production semblable, mosaïque, le dimanche, par
12     une autre confession religieuse.
13  1063                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant...
14  1064                 M. FRASER:  Est-ce que je peux?
15  1065                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, allez-y.
16  1066                 MR. FRASER:  If I may, I think Réseau
17     Vision is being very conservative in its projections of
18     mosaic programming because what we have learned in
19     English Canada is that the smaller religions are often
20     much more interested in presenting their case, because
21     they are not heard, than the more established
22     religions.  The large religions are there.  Everyone
23     knows who they are and what they do.
24  1067                 We surveyed the religious
25     organizations who broadcast on Vision TV and we found
                          StenoTran

                             255

 1     quite a remarkable number of them who either already
 2     produce in French or would be prepared to produce in
 3     French for Réseau Vision.  The range is from the Hindus
 4     to the Asian Church of God to the Bahai community, the
 5     First Church of Christ Scientist, the Evangelist
 6     Temple, the Lutheran Layman's League of Canada, the
 7     United Church of Canada, Villagers Communications
 8     (ph.), who produce catholic programs in English Canada,
 9     also have programs which they have done in French, and
10     we have strong indications that there are many
11     potential mosaic broadcasters who already produce in
12     French or would like to produce in French, not because
13     they are trying to establish a base here but because
14     they have adherence to their religion in Québec, en
15     français, qui parlent français, qui sont pas servis.
16  1068                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Now, at page 4 of
17     your mémoire supplémentaire... non, je retourne en
18     français.
19  1069                 À la page 4 de votre mémoire
20     supplémentaire vous parlez que dans votre protocole
21     entre actionnaires vous donnez une possibilité a un
22     maximum de 3 pour cent des actions de la société qui
23     serait prévu et vous dites que c'est:
24                            "...afin de représenter une
25                            pluralité de dénominations
                          StenoTran

                             256

 1                            religieuses pour refléter les
 2                            croyances de la population
 3                            desservie." (Tel que lu)
 4  1070                 Mais votre désir ou vos engagements à
 5     représenter les autres confessions, est-ce qu'ils sont
 6     basées sur, oui ou non, si ces religions ou ces
 7     confessions-là seraient prêtes à devenir actionnaires?
 8  1071                 M. BROSSEAU:  Notre désir d'impliquer
 9     une multitude de dénominations religieuses est dans le
10     but de refléter notre mission.  Nous avons déjà, au
11     sein de notre conseil consultatif, prévu la présence de
12     représentants d'au moins trois des grandes religions et
13     nous avons, comme actionnaires, décidé de libérer un
14     bloc que 12 pour cent de notre actionnariat, parce
15     qu'il faut se souvenir...
16  1072                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Douze pour cent?
17  1073                 M. BROSSEAU:  Il faut se souvenir que
18     la Fondation canadienne de la vidéo religieuse est un
19     représentant d'une dénomination religieuse, et le fait
20     de distribuer ce 12 pour cent-là entre 9 pour cent qui
21     a été consenti à la Fondation canadienne de la vidéo
22     religieuse et 3 pour cent qui va être réparti entre
23     trois autres dénominations est simplement d'avoir le
24     reflet du paysage religieux au Canada français.
25  1074                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais ce n'est pas
                          StenoTran

                             257

 1     une base pour si, oui ou non, vous allez refléter ces
 2     religions-là, s'ils deviennent partenaires ou non.
 3  1075                 M. BROSSEAU:  Non, non.  Dans tous
 4     les cas nous avons l'intention de refléter la plus
 5     grande diversité.  Nous avons pensé signifier à
 6     l'ensemble des communautés religieuses notre intention
 7     de ce faire en leur donnant l'accès à l'actionnariat.
 8  1076                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, le
 9     sous-titrage.  Vos engagements sont à la partie II,
10     6.3.2... je ne me souviens plus exactement des chiffres
11     que vous nous avez donnés pour le sous-titrage pour les
12     malentendants.  Voilà.  Le nombre annuel d'heures
13     d'émissions sous-titrées serait de 780 heures 
14     d'émissions la première année allant à 1 225 à l'année
15     sept.
16  1077                 Est-ce que vous avez des
17     indications -- j'ai posé cette question-là ce matin --
18     sur ce qui se passe en ce moment au niveau de trouver
19     un standard qui rendrait plus facile et moins
20     dispendieux le sous-titrage en français?
21  1078                 Me CÔTÉ:  Si je peux me permettre,
22     Madame Wylie, j'ai écouté avec intérêt la réponse qui
23     vous a été faite ce matin et je dois dire que je suis
24     au même diapason pour suivre le dossier.  Alors, je ne
25     peux pas vous éclairer davantage que ce qu'on a dit ce
                          StenoTran

                             258

 1     matin.
 2  1079                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous ne savez pas
 3     vraiment.
 4  1080                 À ce moment-là vous ne pouvez pas
 5     nous donner d'indication, donc, quand on pourrait
 6     s'attendre à ce que le sous-titrage s'élève à un
 7     niveau... ou s'il y aurait une possibilité que le
 8     sous-titrage s'élève à un niveau qui serait plus que
 9     ces heures de 780 au début allant à 1 225.  Alors ces
10     heures-là ne sont pas basées sur, oui ou non, votre
11     connaissance de la progression de ce dossier?
12  1081                 Me CÔTÉ:  C'est exact.
13  1082                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
14     est-ce que ces indications d'heures se réfèrent à la
15     programmation qui serait acquise ou la programmation
16     originale seulement?  La programmation qui serait
17     doublée, disons, qui provient de...
18  1083                 Mme HAMAOUI:  La priorité sera donnée
19     à la programmation originale.
20  1084                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Originale.
21  1085                 La programmation qui provient de
22     Vision TV, where are you at, at Vision TV, in the
23     service?
24  1086                 MR. FRASER:  We have many programs
25     that can be versioned, or doublés, en français...
                          StenoTran

                             259

 1  1087                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  Évidemment,
 2     c'est tout un travail qu'il faudra refaire, non
 3     seulement la langue...
 4  1088                 MR. FRASER:  ... and many programs
 5     that we have acquired that also exist in French and to
 6     which we have the rights or can get the rights.
 7  1089                 Alors il y a des programmes
 8     internationaux, des programmes canadiens, qui sont
 9     faits en deux langues qui sont disponibles.
10  1090                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ces nombres
11     d'heures représentent aussi ou reflètent l'effort qui
12     serait fait d'obtenir de la programmation sous-titrée?
13  1091                 M. DESMARAIS:  Oui.  On a déjà mis un
14     budget pour le sous-titrage et on va tenter de
15     l'augmenter le plus rapidement possible, mais je pense
16     qu'on partage avec tout le monde les difficultés de
17     pouvoir avoir l'ensemble de la programmation
18     sous-titrée.
19  1092                 MR. FRASER:  If I may, one of the
20     important elements of this application is the
21     possibility for cooperation and collaboration between
22     the two sister networks so that the moment that Réseau
23     Vision, if we are happy, has a licence, we will
24     immediately begin co-producing programs which serve the
25     needs of both networks in both languages.  It is not
                          StenoTran

                             260

 1     very hard to do.  We have done it before with, for
 2     example, some work of many Quebec producers that we
 3     work with, people like Yvan Patry who did the series on
 4     Rwanda last year.  It appeared in French in Quebec, on 
 5     Radio-Quebec, je crois, and on our network in English.
 6  1093                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant la
 7     production indépendante.  À votre mémoire, à la page
 8     15, vous dites que vous allez garantir l'accès aux
 9     producteurs indépendants en consacrant au minimum 75
10     pour cent des investissements en productions
11     canadiennes à des producteurs qui ne sont pas associés
12     aux actionnaires de Réseau Vision.
13  1094                 Donc quel pourcentage de la
14     programmation serait fait par les producteurs
15     indépendants?  Je conclus qu'il y aurait ce 75 pour
16     cent-là qui serait des producteurs non associés et le
17     25 pour cent qui reste qui serait possiblement des
18     producteurs associés?
19  1095                 M. DESMARAIS:  Au point de départ,
20     nous allons toujours faire affaire avec des maisons de
21     productions indépendantes sauf qu'on se garde dans le
22     temps la possibilité de pouvoir faire une émission ou
23     des émissions qui seront enregistrées en studio. 
24     Sinon, l'ensemble de la programmation va être fait par
25     des maisons de productions indépendantes, soit par des
                          StenoTran

                             261

 1     groupes religieux ou autres.
 2  1096                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et quelle
 3     proportion de la programmation sera donnée aux
 4     producteurs indépendants, sera faite par des
 5     producteurs indépendants plutôt que acquise?
 6  1097                 M. DUBUC:  On parle d'un minimum de
 7     75 pour cent.
 8  1098                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, non.  Le 75
 9     pour cent serait 75 pour cent de la programmation
10     produite par des producteurs indépendants.  Là, ce que
11     je vous demande, c'est le pourcentage de la
12     programmation qui sera produite par des producteurs
13     indépendants plutôt qu'acquise, et le chiffre que vous
14     me donnez, à ce moment-là il y a 75 pour cent qui
15     serait à des producteurs non associés.
16  1099                 Mme BOURNIVAL:  Je peux peut-être vous
17     aider, Madame la Vice-présidente.
18  1100                 Il y a dans une année -- et on pense
19     à la première année de programmation -- 220 heures de
20     programmation originale, donc, qui seront des primeurs
21     sur l'antenne de Réseau Vision, comparativement à 465
22     heures d'acquisitions, dont un grand pourcentage
23     d'acquisitions canadiennes.  Donc, toutes proportions
24     gardées, il y a le tiers de productions originales par
25     rapport au deux-tiers d'acquisitions.
                          StenoTran

                             262

 1  1101                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et ensuite, de la
 2     production qui n'est pas acquise?  Ah, je vois, je
 3     vois.  Maintenant...
 4  1102                 Mme BOURNIVAL:  J'exclus la production
 5     mosaïque.  Je ne parle que de la programmation pierre
 6     angulaire...
 7  1103                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, d'accord.
 8  1104                 Mme BOURNIVAL:  ...pour bien
 9     distinguer les deux.
10  1105                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, le
11     Conseil a exprimé à plusieurs reprises ce problème de
12     propriété croisée entre les diffuseurs et les
13     producteurs.  Est-ce que ce 25 pour cent vous est
14     important ou est-ce que vous accepteriez une condition
15     de licence si les préoccupations du Conseil à ce niveau
16     exigeaient que vous n'obteniez aucune programmation de
17     producteurs associés?  Est-ce que ça vous créerait un
18     problème?
19  1106                 M. BROSSEAU:  Si le Conseil le
20     jugeait nécessaire, nous accepterions une condition de
21     licence, dans ce sens.
22  1107                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À l'effet que 100
23     pour cent plutôt que 75 pour cent soit de producteurs
24     qui ne sont pas associés aux actionnaires.
25  1108                 M. FRASER:  Mais il y a la question
                          StenoTran

                             263

 1     de ce qu'on appelle the interstitial programming, les
 2     éléments entre les programmes, surtout sur un réseau
 3     comme celui-ci où les programmes sont présentés par des
 4     animateurs qui donnent des valeurs aux programmes. 
 5     C'est fait plutôt en studio.
 6  1109                 At Vision TV it is done by
 7     freelancers.  It is very hard to say who really is
 8     doing it.  We set the terms and we hire freelancers to
 9     do it.  So, if you describe that as independent
10     production, that may be the case, but we engage theme
11     hosts who present the programming and we insist that
12     they see it through a lens of faith because that's what
13     we are there for.
14  1110                 So there is a grey area there as to
15     whether or not that would be considered to be
16     independent as opposed to something done in house.
17                                                        1615
18  1111                 COMMISSIONER WYLIE:  Or whether
19     interstitial programming would be categorized as
20     ordinary programming.
21  1112                 When you did your 75 per cent
22     calculation, did you take that into consideration in
23     the 25 per cent that would be provided by associated...
24  1113                 M. Fraser soulève la question des
25     interstices dans le 25 pour cent qui serait
                          StenoTran

                             264

 1     possiblement produit par des producteurs associés. 
 2     Est-ce que vous y avez inclus les interstices?
 3  1114                 M. DESMARAIS:  C'est le genre
 4     d'émissions qui pourraient être produites dans un petit
 5     studio à même l'organisation.  Maintenant, comme
 6     M. Fraser le disait, il s'agit de voir... il y a
 7     vraiment une zone grise à savoir, si je fais venir un
 8     freelancer, quel est son statut réel.  Est-ce que c'est
 9     un producteur indépendant?  Est-ce que c'est quelqu'un
10     que j'ai engagé?  Ce n'est pas quelque chose qu'on a...
11  1115                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ah, oui.  Là,
12     vous soulevez la question, est-ce que cette
13     programmation-là serait catégorisée au départ comme
14     production indépendante, ou est-ce qu'elle est faite in
15     house?
16  1116                 M. DESMARAIS:  Il faudrait faire. 
17     C'est pour ça qu'il y a un genre de marge de manoeuvre,
18     mais je pense que les gens qui sont ici, les
19     partenaires qui sont ici, ne sont pas des maisons de
20     production.
21  1117                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais sont
22     associés à des maisons de production, possiblement.
23     Non?
24  1118                 M. DESMARAIS:  Oui, ils pourraient
25     être associés à des maisons de production, oui,
                          StenoTran

                             265

 1     indirectement.
 2  1119                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Voilà.
 3  1120                 Maintenant, qu'est-ce que vous allez
 4     faire avec le 10 pour cent qui reste s'il y a 90 pour
 5     cent qui est 4a) et b)?  Ma question vise
 6     principalement les longs métrages.  Quelles sont vos
 7     intentions à ce sujet?
 8  1121                 Vous avez dit qu'il y aurait des
 9     longs métrages qui visent un auditoire famille mais pas
10     des blockbusters.  Mais il y a des blockbusters qui
11     visent les auditoires familles.  Si, dans ce 10 pour
12     cent, il y avait des longs métrages, quelles sont vos
13     intentions au niveau des longs métrages canadiens?
14  1122                 Et vous dites, pas de films récents à
15     valeur commerciale.  Est-ce que vous pourriez élaborer
16     un petit peu plus sur le 10 pour cent et surtout en ce
17     qui concerne les longs métrages?
18  1123                 Mme BOURNIVAL:  Je pense qu'il s'agit
19     d'un seul créneau dans une grille horaire d'une
20     semaine, qui est la fenêtre grand écran, qui nous
21     permettrait d'aller chercher du cinéma qui a été peu vu
22     ou pas vu du tout, qui existe en version française et
23     qui permet des commentaires, une analyse, une réflexion
24     qui ne sont pas des blockbusters.
25  1124                 C'est une grille qui est modeste. 
                          StenoTran

                             266

 1     C'est une grille qui veut avoir une présence originale
 2     mais qui a très peu de moyens, qui en est très
 3     consciente, et qui doit commencer par une signature,
 4     une personnalité, une couleur, et que dans l'ensemble
 5     d'une programmation qui contient quand même un assez
 6     grand nombre d'heures, c'était comme une nécessité au
 7     point de départ de marquer un angle d'approche de
 8     toutes les réalités qui ont un lien entre les
 9     religions, entre les préoccupations, de donner un sens
10     à sa vie sur des bases de réflexion plus spirituelles.
11  1125                 Donc le cinéma, c'est une des
12     dimensions.  Est-ce que ça sera du grand cinéma ou
13     est-ce que c'est du cinéma qui a déjà un peu d'âge?  On
14     connaît quand même la réalité de ce marché-là.  On a
15     l'inspiration de Vision TV, qui a peu de cinéma dans sa
16     grille mais qui en a du significatif qu'on peut aller
17     chercher avec des budgets modestes.
18  1126                 Il y a quand même des distributeurs
19     qui sont conscients de cette réalité de nos besoins et
20     qui se disent prêts à faire l'effort de travailler avec
21     nous pour nous mettre sur la piste de bons longs
22     métrages, mais je pense que ce n'est pas demain matin
23     qu'on verra à l'antenne de Radio Vision "La liste de
24     Schindler", par exemple.  D'autres l'ont fait avant
25     nous avec des moyens plus appropriés.
                          StenoTran

                             267

 1  1127                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Quelle est la
 2     réponse à ma question sur ce que vous considérez faire
 3     au niveau des longs métrages canadiens?
 4  1128                 Mme COLLIN:  Je pense qu'il y aura un
 5     juste partage entre du cinéma européen, du cinéma
 6     américain -- parce qu'on ne va pas le bouder non plus, 
 7     selon les moyens et la disponibilité -- et le cinéma
 8     canadien qui existe ou même le cinéma qui est fait pour
 9     la télévision.  Tout ça sera considéré pour qu'une
10     vingtaine de longs métrages faits pour la télé ou le
11     cinéma soient achetés chaque année pour la
12     programmation.
13  1129                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, au
14     niveau de la distribution nous avons déjà, je pense,
15     vidé un petit peu la question en ce qui concerne vos
16     intentions, qui sont d'être au volet élargi, et à un
17     deuxième volet il vous semblerait que votre proposition
18     ne serait pas viable parce que vous jugez que ce volet
19     n'atteindrait pas le 65 pour cent.
20  1130                 M. BROSSEAU:  C'est juste.  Compte
21     tenu de la rareté et de la fin, à toutes fins
22     pratiques, de l'univers analogique et la venue surtout
23     d'une concurrence importante qui va surtout se composer
24     de services anglophones, nous croyons que la seule
25     façon pour un service comme le nôtre de s'implanter, de
                          StenoTran

                             268

 1     survivre et de passer à travers cette période qui va
 2     nous amener à la maturité, c'est d'avoir l'assurance
 3     d'une pénétration minimale de 65 pour cent.  Notre plan
 4     d'affaires a été fait en fonction d'une telle
 5     pénétration, et nous pensons que cet incubateur dont
 6     nous avons besoin, on l'appelle le premier volet
 7     discrétionnaire à forte pénétration.
 8  1131                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, au
 9     niveau des revenus, la proportion de vos revenus qui
10     provient des abonnements diminue de 86 pour cent à l'an
11     un à 75 pour cent à l'an deux bien que les abonnés,
12     eux, augmentent, et il semblerait que la raison, c'est
13     qu'il y a une augmentation assez prononcée dans les
14     revenus qui proviendraient de la mosaïque qui vont,
15     selon mes calculs, de 11 pour cent en première année à
16     19 pour cent en septième année.  Les recettes de
17     publicité doublent, elles aussi, dans les sept ans,
18     mais elles ne sont pas une partie très importante de
19     vos revenus, mais les revenus mosaïques le sont, quand
20     même; il s'agit d'un demi-million dès la première année
21     à un 1,5 million à la septième année.
22  1132                 Est-ce que vous avez déjà des
23     indications ou même des promesses, si vous aviez un
24     permis, les églises, les organisations et les
25     organismes affirmant des valeurs universelles -- je
                          StenoTran

                             269

 1     crois que c'est comme ça que vous les désignez -- pour
 2     l'achat du temps d'antenne?
 3  1133                 And also how does that progression
 4     compare with the experience of Vision TV?
 5  1134                 MR. FRASER:  Vision TV at the
 6     beginning started out with very little in the way of
 7     program sales but grew --
 8  1135                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Was the
 9     proportion that you actually achieved different from
10     this one here, which is a prediction of 11 per cent in
11     the first year?
12  1136                 MR. FRASER:  We did better than that
13     in the first year, but we started off with a very small
14     broadcast day.  In terms of proportions, our broadcast
15     day was six hours, I think, when we went on the air, so
16     it is not exactly apples and apples.
17  1137                 As I said earlier, we have good
18     indications that there are mosaic broadcasters who are
19     prepared to purchase time on Réseau Vision, and I think
20     that it will go more quickly here than it did in
21     English Canada because there are many mosaic
22     broadcasters who understand the value of this.
23  1138                 One of the challenges that we have in
24     English Canada is to maintain the balance and make sure
25     there is always room for the smaller religions and to
                          StenoTran

                             270

 1     maintain the diversity of the system.  We always have a
 2     waiting list.  We are limited to 50 per cent of mosaic
 3     programming in our licence and we are always full,
 4     there is always a lineup.  Unfortunately, or
 5     fortunately, many of the people in the lineup are
 6     American broadcast ministries, and we limit them very
 7     severely.
 8  1139                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Quelle est la
 9     réponse à la question?  Est-ce que vous avez fait des
10     démarches particulières auprès des églises, et caetera,
11     et est-ce que vous avez des prenants déjà?
12  1140                 M. DESMARAIS:  Différentes
13     dénominations nous ont effectivement indiqué qu'elles
14     seraient intéressées à avoir les services de la
15     mosaïque.  On peut nommer, je pense, l'Église de Dieu
16     Asie, l'Église de Dieu, l'émission qu'ils voulaient
17     avoir, le Bahai Faith, la communauté Bahai, qui veulent
18     avoir une place, l'Église scientiste, Scientist
19     Christians, qui veulent avoir une place, les
20     Télé-Indous, le Temple évangéliste, et Télé-Asie aussi,
21     qui voulaient participer.
22  1141                 Donc il y a déjà eu des communautés
23     qui se sont prononcées, et l'une des raisons, c'est que
24     le service de vente de Réseau Vision va être le même
25     service de vente, qui est SMS, qui est le service de
                          StenoTran

                             271

 1     vente dont jouit Vision TV.
 2  1142                 Vous savez, approcher des communautés
 3     religieuses pour mettre du temps d'antenne, c'est un
 4     petit peu différent que de faire des ventes de temps
 5     d'antenne autres, et je ne mettrais jamais ma propre
 6     équipe de vente au défi de le faire.  Ça prend des
 7     organisations spécialisées qui savent comment approcher
 8     les collectivités religieuses et leur demander de
 9     vouloir participer; il y a des façons de le faire.  Il
10     y a des façons de faire les ventes, il y a des façons
11     de collecter, aussi, sur les ventes qui ont été faites.
12  1143                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vois que vous
13     avez déjà une entente.
14  1144                 M. DESMARAIS:  Il y a une entente qui
15     a été faite avec SMS pour faire ça.  Donc ces gens-là
16     ils connaissent déjà les différentes dénominations
17     religieuses, ils vont faire les approches; il y a un
18     genre de cheminement qui a déjà été fait qui nous évite
19     bien des pas, et donc ça va pouvoir faire progresser
20     les choses plus rapidement.
21  1145                 Maintenant, pourquoi ne pas mettre 80
22     pour cent la première année?  On est tout rempli la
23     première année.  Quand  même, au Québec, la religion
24     catholique occupe une place prédominante à 86 pour
25     cent.  Donc il y a un petit peu ce frein-là.  Il va
                          StenoTran

                             272

 1     falloir embarquer les groupes et les faire grandir avec
 2     le temps.
 3  1146                 Donc on y est allés, je pense, d'une
 4     façon raisonnable, raisonnée, sur la progression des
 5     chiffres au cours des différentes années, et c'est en 
 6     consultation avec les gens de SMS.
 7  1147                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Avant de passer à
 8     quelques questions finales générales, j'ai remarqué
 9     dans le Code de déontologie de normes et de pratiques
10     du Réseau Vision que vous avez déposé, annexé à votre
11     mémoire je crois, qu'à la page 3, principes généraux en
12     parlant d'équilibre, j'ai été un peu frappée par
13     l'article 1e), qui dit:
14                            "Les émissions de Radio Vision,
15                            programmations régulière et
16                            mosaïque, doivent maintenir un
17                            équilibre approprié dans les
18                            domaines suivants..."
19  1148                 Et à la partie e) vous dites:
20                            "avec le temps, s'il est
21                            approprié ou nécessaire, le
22                            Réseau Vision cherchera à
23                            présenter une diversité
24                            d'intérêts et de voix." (Tel que
25                            lu)
                          StenoTran

                             273

 1  1149                 Est-ce que ça reflète votre désir de
 2     vous en tenir à l'avis public du Conseil au niveau de
 3     la programmation religieuse?
 4  1150                 M. DUBUC:  C'est-à-dire qu'on est
 5     parfaitement d'accord pour répondre à toutes les
 6     exigences du Conseil là-dessus.  Ce que Fil disait tout
 7     à l'heure, c'est qu'au début Vision TV a commencé avec
 8     un tout petit groupe.  Nous, on espère qu'avec le temps
 9     on va arriver à la diversité la plus grande possible
10     dans la section mosaïque.
11  1151                 On comprend qu'au début, même si on a
12     l'assurance d'avoir des gens qui se sont dits assurés,
13     qui l'ont dit à Specialized Media Sales qu'ils étaient
14     intéressés, même qu'ils attendent ça, pour nous il est
15     assez évident qu'au départ on n'aura pas la totalité de
16     la diversité que nous espérons avoir bientôt.
17  1152                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors
18     l'important, c'est de lire la prémisse "avec le temps"
19     et que ce sera plus facile...
20  1153                 M. DUBUC:  C'est ça.
21  1154                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais si, par
22     hasard, c'était approprié ou nécessaire, c'est que même
23     au début, quand vous êtes quand même un plus petit
24     service et vos tentacules ne sont pas aussi grandes, si
25     nécessaire, si un sujet l'exigeait, vous
                          StenoTran

                             274

 1     présenteriez... c'est comme ça que je devrais lire ce
 2     paragraphe e).
 3  1155                 M. DUBUC: Exactement.
 4  1156                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Là, je vous ai
 5     bien aidé, n'est-ce-pas?
 6  1157                 M. DUBUC:  Merci, madame.
 7  1158                 CONSEILLÈRE WYLIE:  C'est parce que
 8     ça frappe un peu quand on voit ce paragraphe e), sous
 9     le générique "Équilibre".  Vous êtes bien conscients...
10     et je crois que vous vous êtes engagés à bien observer
11     la politique du Conseil déjà établie.
12  1159                 Maintenant au niveau des questions
13     générales -- nous en avons discuté de plusieurs; vous
14     nous avez entendu poser des questions ce matin -- vous
15     avez élaboré votre proposition sur la base de certaines
16     hypothèses, et il est évident que la réalisation de
17     votre projet dépendra de l'accès aux entreprises de
18     distribution et de l'accès spécifique que vous
19     proposez.
20  1160                 Vous nous avez parlé à la partie I de
21     votre demande de vos tentatives de discussions avec les
22     distributeurs et vous avez ajouté que:
23                            "La requérante est d'avis que, 
24                            compte tenu de la forte
25                            intégration câble de télévision
                          StenoTran

                             275

 1                            hertzienne au Québec, il
 2                            reviendra en au Conseil de
 3                            déterminer les règles de mise en
 4                            place des nouveaux services
 5                            spécialisés."  (Tel que lu)
 6  1161                 Pourriez-vous élaborer?  Qu'est-ce
 7     que vous attendez de nous par cette déclaration?  Et
 8     là, je ne vous aide pas.
 9  1162                 LA PRÉSIDENTE:  À part la licence.
10  1163                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, à part du
11     permis, évidemment, au début.
12  1164                 Mais qu'est-ce que vous attendez de
13     nous quand vous dites qu'il en reviendra au Conseil de
14     déterminer les règles de mise en place des nouveaux
15     services spécialisés?  Parce que nous avons des règles
16     en ce moment qui ne donnent pas toujours les résultats
17     que les services francophones et les services proposés
18     auraient préférés.
19  1165                 Est-ce qu'il s'agit ici d'autres
20     règles?
21  1166                 M. BROSSEAU:  Moi j'y verrais une
22     référence possiblement à la détermination par le
23     Conseil d'un taux ou d'un tarif qui pourrait être
24     suggéré aux distributeurs.
25  1167                 Je pense que Mme Côté pourrait vous
                          StenoTran

                             276

 1     donner plus de détails sur notre réponse.
 2  1168                 CONSEILLÈRE WYLIE:  En même temps,
 3     vous pourriez peut-être aussi nous dire pourquoi vous
 4     n'avez pas indiqué de taux si par hasard quelqu'un
 5     décidait de vous distribuer à la base.
 6  1169                 Mme CÔTÉ:  On en a un, Madame Wylie. 
 7     Je demanderais à Elisabeth...
 8  1170                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oh, je m'excuse. 
 9     Est-ce que j'ai manqué ça?
10  1171                 Mme CÔTÉ:  Non, non, vous ne l'avez
11     pas manqué.
12  1172                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Il n'était pas
13     là.
14  1173                 Mme HAMAOUI:  Bonjour.
15  1174                 Dans les réponses aux lacunes vous
16     avez un tableau énumérant différents taux de
17     pénétration s'il s'avérait supérieur à 65 pour cent. 
18     Depuis lors, nous avons également testé d'autres
19     scénarios allant de 40 à 60 pour cent de taux de
20     pénétration et, si le Conseil le souhaite, nous
21     pourrons déposer ces informations.
22  1175                 En ce qui concerne le tarif sur un
23     service de base, il se situerait aux alentours de 25
24     sous.
25  1176                 CONSEILLÈRE WYLIE:  pardon?
                          StenoTran

                             277

 1  1177                 Mme HAMAOUI:  Vingt-cinq.
 2  1178                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vingt-cing sous.
 3  1179                 Maintenant, vous avez déjà fait des
 4     hypothèses à un niveau plus bas.
 5  1180                 Mme CÔTÉ:  Plus élevé.
 6  1181                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Plus élevé.  Je
 7     pensais...
 8  1182                 Mme CÔTÉ:  C'est-à-dire que les
 9     hypothèses plus élevées ont été produites au dossier en
10     réponse aux lacunes, et ce que Mme Hamaoui dit, c'est
11     que nous en avons également plus bas mais qui ne sont
12     pas au dossier, évidemment.
13  1183                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui ne sont pas
14     au dossier mais qui considéreraient la possibilité, si
15     j'ai bien entendu, jusqu'à 30 pour cent de pénétration.
16  1184                 Mme CÔTÉ:  Quarante.
17  1185                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Quarante, pardon.
18  1186                 Est-ce que vous pouvez nous indiquer
19     pour le dossier maintenant quel serait le prix encore
20     pour ça, pour que ce soit viable?
21  1187                 Mme CÔTÉ:  Je vous donnerais plutôt
22     une réponse sur l'approche.  Disons que nos conclusions
23     nous amènent à croire qu'une baisse d'une centaine de
24     milliers d'abonnés entraînerait une hausse du tarif de
25     l'ordre de trois à cinq sous.  Donc ce sont les
                          StenoTran

                             278

 1     orientations que je peux vous donner, mais c'est
 2     purement mathématique.  Je pense qu'il y a d'autres 
 3     considérations à prendre dans ce type de
 4     positionnement.
 5  1188                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais vous avez
 6     fait ces calculs selon la pénétration seulement et sans
 7     changer les hypothèses de programmation.  Ce serait
 8     pour atteindre simplement la viabilité selon ce que
 9     vous nous avez proposé mais avec une pénétration plus
10     basse qui nécessiterait, à ce moment-là, un tarif plus
11     élevé.
12  1189                 Alors vous semblez être d'avis que
13     pour vous, la participation du Conseil serait plutôt à
14     déterminer de façon formelle ou informelle...
15     l'adhésion au tarif proposé selon la pénétration?
16  1190                 Mme CÔTÉ:  Est-ce que je peux vous
17     demander, Madame Wylie, qu'est-ce que c'est que la
18     définition de "formelle" et "informelle"?
19  1191                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Par exemple le
20     tarif de base, pour moi, ça, c'est formellement établi;
21     le distributeur va à l'encontre de ses conditions de
22     licence si le tarif de gros est différent -- non, 
23     plutôt le tarif au détail.  Alors ça, c'est
24     formellement réglementé, plus ou moins, par condition
25     de licence, mais je suis certaine que vous comprenez la
                          StenoTran

                             279

 1     différence entre formel et informel.
 2  1192                 Informel, il s'agit de persuasion;
 3     formel, il s'agit des deux mécanismes que le Conseil
 4     peut utiliser: la réglementation et les conditions de
 5     licence.
 6  1193                 Voulez-vous attendre à la réplique
 7     pour reparler de ça?
 8  1194                 Mme CÔTÉ:  Je pense que je vais
 9     accepter votre invitation.  Quand on va avoir entendu
10     les câblodistributeurs -- surtout dans le cas de
11     Vidéotron qui a déposé une lettre vendredi -- qui
12     viendront préciser leurs intentions... parce que, à la
13     lumière de ce que j'ai lu, je pense qu'il y a encore
14     des précisions à obtenir de leurs intentions.
15  1195                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce que vous
16     allez à ce moment-là vous baser sur leur bonne humeur
17     ou sur des engagements très précis?
18  1196                 Mme CÔTÉ:  Non.  Moi, je pense que
19     j'aimerais avoir des engagements précis, formels et
20     informels.  Je vais prendre les deux.
21  1197                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et un sourire aux
22     lèvres aussi.
23  1198                 Je vous remercie.  On semble avoir
24     passé beaucoup de temps sur votre demande.  Je vous
25     remercie de votre collaboration et je vous remets à
                          StenoTran

                             280

 1     Madame la Présidente.
 2  1199                 LA PRÉSIDENTE:  Merci, qui s'en remet
 3     au conseiller juridique.
 4  1200                 Me RHÉAUME:  Merci, Madame la
 5     Présidente.
 6  1201                 Juste une seule précision, pas trop,
 7     trop formelle.  Il n'est pas clair, selon ce que vous
 8     avez soumis dans votre mémoire supplémentaire au niveau
 9     des engagements à la catégorie ou aux catégories 4 et
10     d'autres catégories qui viennent au niveau des
11     description des émissions... vous avez eu un échange
12     avec Mme Wylie.
13  1202                 Le sens de ma question est, est-ce
14     qu'il serait possible d'avoir une description qu'on
15     pourrait rattacher à titre de condition de licence le
16     cas échéant, et quand pouvez-vous nous soumettre ça,
17     s'il vous plaît?  Je pense que ça devrait faire partie
18     de votre demande et non pas de votre intervention ou de
19     vos répliques.
20  1203                 M. BROSSEAU:  Nous pourrons nous
21     référer à une description qui vous sera acceptable et
22     vous soumettre un tel document dans les prochaines
23     semaines.
24  1204                 Me RHÉAUME:  Dans les prochains deux
25     jours, est-ce que ça pourrait aller?
                          StenoTran

                             281

 1  1205                 M. BROSSEAU:  Dans les prochains deux
 2     jours, ça nous convient.
 3  1206                 Me RHÉAUME:  C'est tout pour
 4     l'instant.  On va se revoir en intervention.  Merci.
 5  1207                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.  C'est parce
 6     qu'on en a besoin pour nos cadeaux de Noël.
 7  1208                 Alors, mesdames, messieurs, Messieurs
 8     les Évêques, merci infiniment.
 9  1209                 Nous allons prendre une pause de 10
10     minutes.  Nous serons de retour à moins dix pour être
11     certains de commencer à moins cinq.
12  1210                 M. BROSSEAU:  Je vous remercie de
13     nous avoir entendus.
14  1211                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
15     --- Courte suspension à / Short recess at 1640
16     --- Reprise à / Upon resuming at 1655
17  1212                 LA PRÉSIDENTE:  Madame la Secrétaire,
18     si vous voulez bien nous présenter notre prochaine
19     requérante.
20  1213                 Mme AUDET:  Nous entendrons maintenant
21     à l'article 4 la demande du Réseau des Arts, demande
22     présentée par la Société Radio-Canada, Bell Satellite
23     Service et La Sept ARTE au nom d'une société devant
24     être constituée en vue d'obtenir une licence nationale
25     de service de télévision spécialisée de langue
                          StenoTran

                             282

 1     française distribuée par satellite aux entreprises de
 2     distribution de radiodiffusion.
 3  1214                 Le service offrira une programmation
 4     consacrée à la culture, aux arts, aux artistes qui se
 5     donnent comme défi d'accompagner l'activité artistique
 6     au Canada.
 7  1215                 La requérante demande un double
 8     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
 9     0,70 $ par abonné lorsque le service est distribué au
10     service de base.  La requérante indique par ailleurs
11     que son service serait offert gratuitement dans les
12     marchés anglophones.
13  1216                 Pour la requérante, M. Perrin Beatty,
14     Mme Michèle Fortin, M. Michael Anthonioz, M. Paul
15     Racine, Mme Micheline Vaillancourt, M. Peter St-Onge, 
16     Mme Jocelyne Laverdure et Mme Marie-Philippe Bouchard.
17  1217                 LA PRÉSIDENTE:  La parole est à vous. 
18     Bienvenue.
19     DEMANDE / APPLICATION
20  1218                 M. BEATTY:  Merci beaucoup, Madame la
21     Présidente.
22  1219                 Madame la Présidente, Mesdames et
23     Messieurs du Conseil, mon nom est Perrin Beatty.  Il me
24     fait plaisir de m'adresser à vous aujourd'hui à titre
25     de président-directeur général de la Société
                          StenoTran

                             283

 1     Radio-Canada pour vous soumettre le premier de nos
 2     projets de chaînes spécialisées: Le Réseau des Arts. 
 3     Je suis accompagné de Mme Michèle Fortin,
 4     vice-présidente de la télévision française.
 5  1220                 Avant de la laisser vous présenter
 6     ses collègues, j'aimerais vous dire, en quelques mots,
 7     pourquoi je crois profondément au rôle vital que doit
 8     jouer la Société dans le domaine des chaînes
 9     spécialisées.
10  1221                 Le système de radiodiffusion canadien
11     est un système mixte où le secteur public et le secteur
12     privé sont appelés à contribuer à la réalisation d'une
13     politique commune.  C'est cet équilibre qui fait son
14     originalité et qui nous a si bien servis jusqu'à
15     présent.
16  1222                 À l'intérieur de ce cadre, la mission
17     fondamentale de la télévision publique est de servir
18     les Canadiens en leur fournissant des émissions de
19     qualité dans lesquelles ils se reconnaissent, quelle
20     que soit leur langue ou la région où ils habitent.
21  1223                 Les Canadiens sont nos actionnaires. 
22     Ils sont notre première préoccupation.  Nous devons
23     évoluer avec eux et les suivre dans leurs habitudes
24     d'écoute pour continuer à jouer notre rôle.  Or, le
25     public canadien devient de plus en plus friand de
                          StenoTran

                             284

 1     services de programmation ciblés et de nouveaux médias.
 2  1224                 C'est pourquoi Radio-Canada a
 3     développé une vision stratégique à long terme pour
 4     assurer la présence de nos émissions sur une variété de
 5     canaux et pour en assurer la diffusion la plus efficace
 6     possible.  Cette vision, nous vous l'avons portée lors
 7     de deux audiences importantes cet automne.
 8  1225                 Les projets que nous vous soumettons
 9     aujourd'hui et cette semaine ont été conçus dans un
10     esprit de service public, dans le cadre de cette
11     vision.
12  1226                 La présence de Radio-Canada sur les
13     chaînes spécialisées permettra d'enrichir l'offre de
14     télévision en contenu canadien de qualité.  Elle
15     viendra aussi soutenir notre chaîne principale dans les
16     secteurs comme les arts, où elle est déjà présente et
17     où elle veut s'impliquer davantage.
18  1227                 Radio-Canada est une télévision de
19     service public et nous croyons que chacun des projets
20     que vous aurez à étudier cette semaine permettra
21     d'approfondir notre mandat et d'enrichir le service
22     pour tous les Canadiens.
23  1228                 Mme FORTIN:  Radio-Canada est très
24     fière de s'être associée à des partenaires de haut
25     calibre pour vous proposer des projets qui lui
                          StenoTran

                             285

 1     permettront de franchir une nouvelle étape dans la
 2     réalisation de sa mission en tant que diffuseur public.
 3  1229                 J'aimerais vous présenter les
 4     personnes qui m'accompagnent et qui s'adresseront à
 5     vous et pourront répondre à vos questions.
 6  1230                 À ma droite, M. Michel Anthonioz,
 7     directeur général adjoint de La Sept ARTE; M. Paul
 8     Racine, vice-président de Bell Services Satellite.  De
 9     Radio-Canada, Mme Micheline Vaillancourt, responsable
10     du projet du Réseau des Arts; derrière moi, M. Peter
11     St-Onge, directeur général des Services de gestion de
12     la Télévision française; Me Marie-Philippe Bouchard,
13     coordonnatrice des projets spéciaux aux Affaires
14     Réglementaires; Mme Jocelyne Laverdure, directrice
15     ventes marketing; et M. Marc Leduc, directeur associé
16     des recherches.
17  1231                 Dans l'avis d'audience publique sur
18     les chaînes spécialisées, le Conseil s'interroge sur le
19     rôle que peut jouer Radio-Canada dans le domaine des
20     chaînes spécialisées.
21  1232                 Signalons d'entrée de jeu que nous
22     croyons que l'évolution technologique, la dispersion
23     des clientèles et le fractionnement des marchés sont
24     inévitables et irréversibles.  Plus avancé au Canada
25     anglais, ce mouvement est déjà bien enclenché chez
                          StenoTran

                             286

 1     l'auditoire francophone, qui fréquente de plus en plus
 2     les chaînes spécialisées et va chercher en anglais ce
 3     qu'il ne peut trouver chez lui.
 4  1233                 C'est dans ce contexte que la
 5     télévision française doit exercer son mandat et ses
 6     responsabilités:
 7  1234                 - elle doit continuer de fournir au
 8     public francophone des émissions et une programmation
 9     diversifiée de qualité en essayant toujours de se
10     mesurer aux standards les plus élevés;
11  1235                 - elle doit favoriser l'exercice de
12     la vie démocratique par une information rigoureuse;
13  1236                 - elle doit contribuer au
14     développement des arts et à l'épanouissement de la
15     culture;
16  1237                 - elle doit refléter les différentes
17     communautés du pays les unes aux autres;
18  1238                 - porter une attention particulière à
19     la jeunesse;
20  1239                 - être toujours à l'affût des
21     nouvelles idées et de l'innovation.
22  1240                 Déjà RDI nous a tracé la voie.  Créée
23     en 1994, c'est à la fois un succès d'estime et
24     d'écoute.  Respectée, fiable et largement fréquentée,
25     RDI est devenue incontournable en matière
                          StenoTran

                             287

 1     d'information.  En même temps, RDI contribuait à
 2     élargir, approfondit et diversifier notre couverture
 3     sur la chaîne principale.
 4  1241                 C'est ce modèle que nous souhaitons
 5     suivre dans d'autres secteurs essentiels à notre
 6     mission:
 7  1242                 - créer des lieux de rassemblement de
 8     citoyens autour de leurs intérêts spécifiques;
 9  1243                 - élargir et approfondir certains
10     aspects de notre mandat grâce à des synergies
11     bénéfiques entre les deux chaînes;
12  1244                 - maintenir les plus hauts standards
13     en matière de fiabilité et de qualité;
14  1245                 - contribuer à créer la télévision de
15     demain avec des partenaires forts et qui partagent les
16     mêmes grands objectifs.
17  1246                 Chacun des projets que nous vous
18     avons soumis répond à ces critères:
19  1247                 - ils s'inscrivent tous dans le cadre
20     de nos priorités comme télévision publique;
21  1248                 - ils appuient les secteurs de
22     programmation prioritaires à la télévision française;
23  1249                 - ils sont tous profondément ancrés
24     dans les régions;
25  1250                 - ils s'efforcent de répondre de
                          StenoTran

                             288

 1     façon spécifique aux besoins de la jeunesse.
 2  1251                 Le projet de Réseau des Arts peut
 3     servir d'exemple pour illustrer cette vision.  Je
 4     laisserai donc Micheline Vaillancourt vous le
 5     présenter.
 6  1252                 Mme VAILLANCOURT:  Le Réseau des Arts
 7     sera la première chaîne spécialisée canadienne
 8     entièrement vouée aux arts et à la culture en français.
 9  1253                 Il accompagnera l'activité artistique
10     au Canada, la montrera partout au pays et dans tous ses
11     aspects créatifs, l'enrichira constamment d'un dialogue
12     avec les autres cultures.
13  1254                 Le Réseau des Arts devra relever
14     chaque jour le défi de rendre vivante, accessible et
15     passionnante la représentation de l'art et de la
16     culture à la télévision.
17  1255                 Parce que nous voulons démocratiser
18     l'accès à la culture et aux arts avec la création d'une
19     scène accessible à tous et ouverte à toutes les formes
20     d'expression; parce que nous voulons favoriser la
21     rencontre et le dialogue entre l'artiste et son public,
22     engendrer la proximité, créer l'émotion; parce que nous
23     voulons ouvrir la production artistique canadienne sur
24     le monde afin qu'elle se nourrisse de la diversité, de
25     la différence et se mesure constamment à ce qui se fait
                          StenoTran

                             289

 1     de meilleur dans le monde; le Réseau des Arts racontera
 2     d'abord la culture d'ici, celle qui se crée, se vit en
 3     français tous les jours dans toutes les régions du
 4     pays, et il témoignera de la dimension multiculturelle
 5     du pays.
 6  1256                 Chaque jour, le Réseau des Arts
 7     présentera un instantané de l'univers culturel:
 8  1257                 - avec un bulletin d'information
 9     culturelle complet qui couvrira le pays;
10  1258                 - avec un magazine, constitué d'un
11     agenda, de palmarès, d'extraits d'oeuvres et
12     d'entrevues, qui permettra de favoriser la diffusion du
13     produit culturel partout au pays.
14  1259                 Le Réseau des Arts ouvrira une
15     fenêtre sur la culture d'ailleurs: ouverture sur la
16     francophonie d'abord, grâce à son partenariat avec La
17     Sept ARTE; mais également sur toutes les cultures, sur
18     d'autres mondes et sur d'autres langues.
19  1260                 Le Réseau des Arts racontera la
20     création, tentera de comprendre et de faire comprendre
21     la genèse des oeuvres, suivra le parcours d'un artiste,
22     s'immiscera dans les coulisses d'une production
23     théâtrale, interrogera les créateurs, examinera les
24     vies d'artistes d'ici et d'ailleurs, célèbres et moins
25     connus, oeuvrant parfois en métropole, parfois loin des
                          StenoTran

                             290

 1     grands centres.
 2  1261                 Chaque jour sur le Réseau des Arts: 
 3     des portraits, des biographies, des entrevues de fond
 4     avec des créateurs, autant d'occasions de communiquer
 5     la passion pour un art.
 6  1262                 Le Réseau des Arts montrera aussi la
 7     culture, celle qui se vit, s'expose, se produit sur
 8     scène, dans les ateliers, les musées, les galeries,
 9     dans la rue.
10  1263                 Chaque soir de la semaine, aux heures
11     de grande écoute, des rendez-vous fixes autour d'une
12     discipline artistique:  littérature, musique, théâtre,
13     danse, arts visuels.
14  1264                 Le Réseau des Arts offrira une scène
15     de choix au meilleur de la production artistique
16     canadienne et mondiale:  des spectacles, des
17     performances -- jazz, opéra, musique baroque, musique
18     actuelle, poésie -- formeront une part importante de la
19     grille.
20  1265                 Les arts visuels -- arts plastiques,
21     architecture, infographie, design -- seront également
22     exposés dans une vitrine de choix qui les rendra
23     accessibles à un plus grand nombre de téléspectateurs
24     canadiens.
25  1266                 Plusieurs fois par année, le Réseau
                          StenoTran

                             291

 1     des Arts conviera le public canadien à des soirées
 2     spéciales qui déborderont de la grille régulière et
 3     s'associeront à de grands événements de la scène
 4     canadienne et internationale.
 5  1267                 On pourra emprunter la route des
 6     festivals:  Lanaudière, Victoriaville, Lamèque,
 7     Avignon, Salzbourg; souligner les expositions
 8     prestigieuses organisées par les principaux musées du
 9     pays; célébrer un anniversaire important et symbolique,
10     comme on vient de le faire avec le cinquantenaire du
11     Refus global.
12  1268                 Le Réseau des Arts sera encore fait 
13     d'innovation, d'exploration, d'expérimentation.  Le
14     Réseau des Arts fera le choix délibéré de trouver de
15     nouvelles façons de montrer, de communiquer, d'exposer
16     l'art et la culture dans toutes ses formes et
17     manifestations, des plus populaires aux plus
18     originales.
19  1269                 Le Réseau des Arts sera de plus
20     ouvert au débat, à la controverse, aux idées. 
21     Plusieurs fois au cours de l'année, nous nous
22     déplacerons sur les lieux de diffusion, maisons de la
23     culture, centres culturels, dans toutes les régions du
24     pays pour discuter des problèmes des milieux
25     artistiques et approfondir les sujets culturels
                          StenoTran

                             292

 1     d'importance pour les artistes et leur public.
 2  1270                 Le Réseau des Arts aura une
 3     personnalité propre qui se trouvera reflétée dans un
 4     habillage d'antenne innovateur et de grande qualité et
 5     dans une politique commerciale stricte, respectueuse de
 6     l'intégralité des oeuvres.
 7  1271                 Finalement, le Réseau des Arts aura
 8     le souci particulier d'éveiller les jeunes au plaisir
 9     de la création artistique et de la fréquentation des
10     oeuvres.
11  1272                 Le Réseau des Arts pourra présenter
12     des émissions d'initiation à un art avec des maîtres
13     passionnés par leur discipline ou encore dans une forme
14     familière aux jeunes, comme les dessins animés.  On
15     pourrait encore envisager la création d'un créneau
16     particulier pour la découverte de nouveaux talents avec
17     la collaboration d'écoles de théâtre, de danse, de
18     musique.
19  1273                 L'expérience du RDI nous a appris
20     qu'une chaîne spécialisée doit offrir un produit
21     impeccable et de grande qualité dès sa mise en ondes si
22     elle veut intéresser et fidéliser son auditoire.
23  1274                 Le Réseau des Arts, grâce à son
24     partenariat avec La Sept ARTE, pourra profiter de
25     l'expérience de cette télévision qui, depuis sa mise en
                          StenoTran

                             293

 1     ondes, a constamment démontré qu'on pouvait faire une
 2     télévision de qualité sans être élitiste.
 3  1275                 M. ANTHONIOZ:  Regardée
 4     quotidiennement par près de 32 millions de
 5     téléspectateurs en Europe, la programmation d'ARTE est
 6     constituée d'émissions provenant pour moitié du pôle
 7     français, La Sept ARTE, et pour moitié du pôle
 8     allemand, ARTE Deutschland.
 9  1276                 La Sept ARTE est donc le pôle
10     français de la chaîne culturelle européenne qui
11     s'engage aujourd'hui aux côtés de Radio-Canada et de
12     Bell.
13  1277                 En France, ARTE rencontre un succès
14     certain, 3 millions de téléspectateurs, en hausse
15     constante, avec un objectif de 5 millions.  En France,
16     la part de marché moyenne est de 8 pour cent avec des
17     pointes à plus de 13 pour cent.
18  1278                 Depuis 1992, La Sept ARTE a su
19     développer une véritable expertise en programmation
20     culturelle.  Certes, fabriquer une chaîne culturelle
21     comme ARTE n'a pas été évident mais la persévérance
22     dans la recherche de la qualité a porté ses fruits.
23  1279                 La Sept ARTE a réussi à rencontrer
24     son public et à asseoir son image pour devenir, en
25     Europe, la chaîne culturelle de référence.  Ses
                          StenoTran

                             294

 1     connaissances des différents intervenants du marché des
 2     programmes culturels dans le monde, la sélection
 3     qu'elle a su opérer pour constituer la chaîne en font
 4     le diffuseur et le coproducteur européen incontournable
 5     de nombre de programmes culturels, par exemple en
 6     matière documentaire.
 7  1280                 Ces soirées thématiques, culturelles,
 8     composées de programmes variés sont emblématiques de
 9     l'expérience de la Sept ARTE, de sa compétence, de sa
10     connaissance des programmes culturels et des demandes
11     des téléspectateurs.
12  1281                 De plus la Sept ARTE a su lancer
13     plusieurs chaînes spécialisées en partenariat en France
14     qui sont de francs succès.  Ainsi Histoire, Mezzo qui
15     est une chaîne musique-opéra-danse, Festival, chaîne de
16     fictions et bientôt une chaîne scientifique.
17  1282                 Par ailleurs, conformément à l'esprit
18     d'ouverture qui a présidé à sa création, ARTE coopère
19     avec différents partenaires européens en vue de
20     produire des programmes de télévision originaux et
21     ambitieux.  ARTE est ainsi devenue une vitrine des
22     meilleures productions européennes.
23  1283                 La chaîne a signé des accords de
24     coopération avec le RTBF, la SSR, la TVE, avec la RAI,
25     avec la télévision polonaise et bien d'autres.  Ces
                          StenoTran

                             295

 1     accords portent sur des activités d'échange d'émissions
 2     et des programmes de coproduction.
 3  1284                 ARTE diffuse aujourd'hui de 19 h 00 à
 4     03 h 00 sur le cinquième réseau, le réseau hertzien et
 5     câblé en Allemagne.  De plus, les programmes d'ARTE
 6     sont diffusés largement en Europe via quatre
 7     satellites.
 8  1285                 Le bassin d'audience de la chaîne
 9     couvre la France, l'Allemagne, la Belgique, la Suisse,
10     la Pologne, l'Autriche, une grande partie de l'Europe
11     centrale et orientale et un vaste territoire courant de
12     l'Europe du nord aux franges du bassin méditerranéen;
13     en tout, un bassin potentiel de 100 millions de
14     téléspectateurs dans toute l'Europe.
15  1286                 Les modalités de la participation de
16     La Sept ARTE au projet de RDA sont les suivantes:  La
17     Sept ARTE, chaîne publique, culturelle, européenne et
18     francophone souhaite s'associer à Radio-Canada dans le
19     Réseau des Arts pour la production et la diffusion de
20     la culture canadienne et francophone.
21  1287                 La participation de La Sept ARTE se
22     situera à la fois au plan financier, éditorial et des
23     contenus:
24  1288                 - Participation financière:  par un
25     apport en capital de 9 millions de francs, soit 20 pour
                          StenoTran

                             296

 1     cent du capital initial.
 2  1289                 - Participation au contenu:  mise à
 3     la disposition du catalogue des programmes de La Sept
 4     ARTE où le RDA pourra s'alimenter en programmes et
 5     pratiquer une collaboration très en amont de la
 6     production.
 7  1290                 - Participation à la programmation: 
 8     conseil consultatif des programmes où nous aurons un
 9     représentant permanent; mise à la disposition du
10     savoir-faire, des concepts, des compétences des unités
11     de programmes à Paris et à Strasbourg.  Il s'agit de
12     rendre manifeste la création canadienne, la chanson, la
13     danse, la littérature, le théâtre, la musique, et
14     caetera.  C'est une chaîne toute entière que nous
15     proposons de coproduire.  Je me réjouis vivement à
16     titre personnel d'être là, engagé depuis 30 ans dans le
17     service public.  Je m'engage, étant partenaire à plus
18     d'un titre dans cette chaîne, à ce que des
19     coproductions avec Radio-Canada dans le cadre de RDA
20     soient mises en oeuvre.
21  1291                 Le projet d'investissement dans le
22     RDA a été présenté au conseil de surveillance de La
23     Sept ARTE, l'équivalent de notre conseil
24     d'administration.  Il a été approuvé à l'unanimité et
25     avec enthousiasme par les représentants de l'État.  On
                          StenoTran

                             297

 1     peut donc dire que le gouvernement français soutient
 2     cette initiative, que ce soutien est un gage de
 3     pérennité.
 4  1292                 On peut ajouter aussi que c'est la
 5     première fois dans l'histoire qu'une chaîne publique
 6     française participe au montage d'une filiale à
 7     l'étranger et que je me réjouis que ce soit au Canada.
 8  1293                 La promotion et le rayonnement des
 9     programmes francophones dans le monde, grâce à un
10     projet solide et des partenaires déterminés, ont poussé
11     La Sept ARTE à s'associer au RDA.
12  1294                 Le Réseau des Arts constituera une
13     nouvelle offre, sans équivalent et de qualité proposée
14     conjointement par deux grands représentants de la
15     francophonie télévisuelle.
16  1295                 Quelle meilleure manière y a-t-il de
17     promouvoir des échanges culturels franco-canadiens que
18     de créer une chaîne ensemble sur la culture et en
19     français.
20  1296                 M. RACINE:  Bell, pour sa part, s'est
21     résolument engagée sur la voie de la qualité des
22     contenus afin de raffermir la position du Canada dans
23     l'espace audiovisuel francophone.
24  1297                 C'est notre façon d'assurer une
25     meilleure qualité de nos réseaux de distribution et
                          StenoTran

                             298

 1     d'améliorer nos chances d'exportation des produits
 2     canadiens à travers le monde, et notamment sur les
 3     Amériques.
 4  1298                 Bell renouvelle son engagement de
 5     mieux desservir les régions éloignées où la
 6     câblodistribution ne se rend pas en répondant à des
 7     besoins réels qui affectent le quotidien d'une partie
 8     de la population canadienne désavantagée par rapport
 9     aux grands centres.
10  1299                 Bell est aussi un pionnier et un chef
11     de file de la convergence des formes de communication,
12     tant sur le plan national qu'international.
13  1300                 En nous impliquant comme partenaire
14     dans les contenus, nous voulons nous assurer que la
15     présence canadienne dans l'univers multimédia sera
16     maintenue et améliorée.
17  1301                 Dans le cas du Réseau des Arts, notre
18     partenariat avec des alliés respectés à travers le
19     monde comme Radio-Canada et La Sept ARTE est garant de
20     succès.  La preuve n'est plus à faire du mérite et de
21     l'expertise unique de l'un et de l'autre.
22  1302                 Mme FORTIN:  Pour terminer, Madame la
23     Présidente, permettez-moi d'insister sur l'importance
24     de ce projet pour les francophones de ce pays
25     minoritaire dans un monde anglophone.
                          StenoTran

                             299

 1  1303                 En effet, dans le cadre des
 2     politiques culturelles vigoureusement défendues par les
 3     Gouvernements du Canada et du Québec, le Réseau des
 4     Arts contribue de multiples façons à la sauvegarde d'un
 5     espace culturel francophone en Amérique.
 6  1304                 Il favorise une démocratisation de
 7     l'accès à la culture en particulier grâce à la
 8     participation de tous les groupes, à sa distribution
 9     sur le territoire et à sa synergie avec la Première
10     chaîne.
11  1305                 Il offre, par ses engagements fermes,
12     un soutien important à la création et à l'essor de
13     l'industrie et de la production indépendante dans le
14     domaine des arts et de la culture.
15  1306                 Par la double participation de
16     Radio-Canada et de La Sept ARTE, il renforce la place
17     de la francophonie au Canada et dans le monde.
18  1307                 Plus de 250 lettres provenant de
19     milieux divers et de toutes les régions du Canada vous
20     ont été envoyées en soutien à cette requête.  Je
21     voudrais remercier leurs auteurs pour leur appui.
22  1308                 Nous sommes prêts, Madame la
23     Présidente, à répondre à vos questions.
24  1309                 LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup. 
25     Alors, c'est moi qui aurai le plaisir de clarifier les
                          StenoTran

                             300

 1     quelques points qui, pour le Conseil, ont besoin de
 2     clarification.  Je vais aller, vous ne serez pas
 3     surpris, sur la question de mandat et de mission que
 4     vous avez couverte à l'introduction.  Je vais bien sûr
 5     parler de programmes, parler aussi du partenariat avec
 6     ARTE et de la synergie, l'impact sur les chaînes
 7     existantes, en particulier celle de Télé-Québec, des
 8     questions de concurrence par rapport à d'autres chaînes
 9     ou, enfin, d'autres requérantes dans ce processus, et
10     finalement une question fondamentale, parce que pour
11     être chaîne spécialisée il faut être distribué; donc
12     nous parlerons de distribution.
13  1310                 Commençons par les questions de
14     mission.  Vous avez abordé, M. Beatty en particulier,
15     avec l'écho bien sûr de Mme Fortin et de Mme
16     Vaillancourt, comment ça se situait dans la mission et
17     le mandat de Radio-Canada.  J'aimerais quand même voir
18     comment vous voyez l'avenir dans cette affirmation que
19     c'est un prolongement de votre rôle à travers les
20     services spécialisés.  Est-ce à dire qu'un jour la
21     chaîne généraliste ne sera plus requise?
22  1311                 Comment voyez-vous le jeu des deux
23     entités, une étant l'ensemble bouquets de canaux
24     spécialisés, si vous aviez plusieurs licences, et celle
25     de la chaîne de base?
                          StenoTran

                             301

 1  1312                 M. BEATTY:  Merci, Madame la
 2     Présidente, de votre question.  Je peux vous répondre
 3     en disant que c'est notre pleine intention de maintenir
 4     une chaîne généraliste, c'est notre mandat.  Pour nous,
 5     l'existence d'une chaîne spécialisée nous donnera la
 6     capacité de renforcer nos capacités sur la Première
 7     chaîne.
 8  1313                 Nous avons une responsabilité, dans
 9     notre mandat, pour les arts et la culture.  Ça va
10     rester sur la chaîne principale et également être
11     renforcé par notre chaîne spécialisée.
12  1314                 Mme FORTIN:  La chaîne principale, je
13     vais commencer et je vais le dire de façon générale, et
14     je l'ai répété, nous croyons que le fractionnement et
15     le déplacement des auditoires vers les chaînes
16     spécialisées est quelque chose d'inévitable et qui ne
17     changera pas.
18  1315                 Dans un marché aussi petit que celui
19     du monde francophone, les grandes chaînes généralistes
20     sont les seules qui sont en mesure présentement
21     d'offrir certaines catégories de programmes.
22  1316                 Si on pense à la fiction, par
23     exemple, la fiction lourde, il y a seulement TVA et
24     nous qui sommes en mesure, présentement, de produire et
25     de mettre à l'antenne des téléromans, des mini-séries,
                          StenoTran

                             302

 1     des grandes séries télévisées, et c'est la même chose
 2     pour les grandes émissions de variétés, parce que ça
 3     prend une force d'antenne, un auditoire et un budget
 4     pour être capables de produire des émissions de ce
 5     type-là en français, des émissions qui nous
 6     ressemblent.
 7  1317                 Donc l'importance de maintenir des
 8     chaînes généralistes fortes pour l'avenir de la
 9     télévision francophone au pays est un des objectifs que
10     l'on poursuit.
11  1318                 Deuxièmement, c'est évident qu'avec
12     l'évolution des chaînes spécialisées et des chaînes
13     généralistes, et on le voit déjà maintenant davantage,
14     il y a un certain recentrage de certaines chaînes en
15     fonction de mandats particuliers.  TQS se trouve une
16     voie spéciale, à l'exclusion de certains types de
17     production.
18  1319                 Nous, nous pensons que d'ici quatre
19     ou cinq ans, tout en demeurant généralistes, les quatre
20     axes importants de notre développement de programmation
21     vont être autour de l'information, de la fiction, de la
22     culture et de la jeunesse.  Ça ne veut pas dire qu'on
23     va exclure totalement des émissions différentes qui
24     sont des compléments de grilles et qui nous permettent
25     de varier l'offre aux téléspectateurs, mais nos
                          StenoTran

                             303

 1     priorités sont axées sur ces quatre éléments-là.
 2  1320                 Dans le domaine des arts et de la
 3     culture, nous pensons qu'on ne peut pas, comme chaîne
 4     généraliste, occuper l'ensemble de l'espace avec des
 5     émissions dans le domaine des arts et de la culture,
 6     donc il y a une question d'espace.
 7  1321                 Deuxièmement, pour qu'une chaîne
 8     spécialisée existe dans ce domaine-là, compte tenu du
 9     coût de production des programmes, elles ne peuvent pas
10     exister sans apport de réseaux généralistes, en général
11     publics, qui ont un engagement à long terme, envers les
12     arts et la culture.
13  1322                 Un certain nombre de gens ont
14     manifesté la crainte que si nous avions une chaîne
15     spécialisée dans le domaine des arts, nous reporterions
16     sur cette chaîne-là nos obligations en matière de
17     culture.
18  1323                 En fait -- et vous savez un peu
19     comment le modèle économique de la production
20     fonctionne -- je pense que c'est plutôt l'inverse.  Si
21     jamais une licence Réseau des Arts nous était accordée,
22     ça nous lie pour la vie à une obligation d'investir
23     dans le domaine des arts, à leur promotion si on veut
24     maintenir une chaîne de qualité et ne pas perdre notre
25     nom.
                          StenoTran

                             304

 1  1324                 C'est de la même façon pour RDI; avec
 2     l'existence de RDI, il est absolument impossible pour
 3     nous de nous retirer de l'information, en particulier
 4     de l'information régionale, parce que c'est une
 5     condition essentielle à la survie de RDI.
 6  1325                 Je pense qu'un réseau des arts pour
 7     nous imposerait à l'ensemble de l'organisation à la
 8     chaîne principale le même type d'obligations.
 9  1326                 LA PRÉSIDENTE:  Madame Fortin, vous
10     faites l'analogie de la chaîne généraliste avec son
11     volet information et de canal spécialisé d'information
12     en disant:  Au fond, depuis 1994, ça ne nous passerait
13     pas par la tête de nous désengager dans le domaine de
14     l'information.
15  1327                 Vous avouerez que dans le domaine de
16     l'art et de la culture, c'est un peu différent, ce
17     n'est pas tout à fait, en termes de locomotive pour
18     créer les auditoires -- et j'avoue que c'est dans votre
19     mandat, j'avoue que ça fait partie des attentes --
20     aussi, si on veut, un automatisme pour livrer des
21     auditoires.
22  1328                 Mme FORTIN:  Non.
23  1329                 LA PRÉSIDENTE:  Quelle est l'espèce
24     d'approche que vous voyez?  D'abord, combien à peu près
25     d'heures de programmation dans ce domaine-là avez-vous
                          StenoTran

                             305

 1     présentement, et comment voyez-vous l'avenir?  Est-ce
 2     que vous voyez ça en progression, par la suite, à votre
 3     chaîne généraliste?  Comment voyez-vous ça?
 4  1330                 Mme FORTIN:  La façon dont on le voit
 5     est de la façon suivante.  Nous avons au cours des
 6     dernières années épuré nos "Beaux Dimanches", mais tout
 7     en conservant aux "Beaux Dimanches" une notion de
 8     culture assez large où on peut y inscrire, par exemple,
 9     le show du Refuge que nous avions en fin de semaine qui
10     est un événement important de culture populaire et de
11     grande qualité.
12  1331                 Ce qu'une chaîne spécialisée nous
13     permettrait de faire, c'est que ça élargirait l'offre
14     de ce type de programmes là et ça nous permettrait
15     aussi de pouvoir être un partenaire encore plus
16     important avec la production indépendante et les autres
17     télévisions pour constituer une banque de programmes.
18  1332                 Ceci ferait que, en un sens, la
19     télévision généraliste conserverait ce que nous avons
20     maintenant, c'est-à-dire de l'actualité culturelle -- 
21     nous en faisons d'ailleurs davantage dans le "Ce Soir"
22     et dans "Le Point" -- conserverait des émissions
23     générales portant sur la culture comme les émissions de
24     Christiane Charette ou des émissions sur la
25     littérature, nous conserverions bien sûr la vitrine des
                          StenoTran

                             306

 1     "Beaux Dimanches".  Mais dans ces émissions-là, nous
 2     aurions la possibilité d'avoir un choix beaucoup plus
 3     vaste, d'avoir plus d'émissions originales, de ne pas
 4     recycler nos reprises sur la chaîne principale.
 5  1333                 Surtout, la conjonction de la chaîne
 6     principale et de la chaîne spécialisée, ça nous
 7     forcerait, dans un sens, à utiliser les fonds, qui sont
 8     le Fond des câblos, Téléfilm, et caetera, davantage
 9     pour la production de ce type d'oeuvres dont nous
10     aurions tous les deux besoin.
11  1334                 Je ne pense pas que c'est en termes
12     de volume que ça changerait, c'est la nature des
13     émissions, leur plus grande qualité, la possibilité de
14     l'élargir et de leur donner plus de profondeur.  Je
15     pense que là où on en est, l'exigence de qualité et de
16     standard est très importante.
17  1335                 Pour Radio-Canada, particulièrement
18     dans le domaine des arts, c'est à peu près impossible
19     pour nous, soit sur la chaîne principale ou sur un
20     réseau spécialisé, de présenter une programmation qui
21     ne serait pas de bonne tenue parce que notre public ne
22     l'accepterait pas, et ce serait beaucoup plus
23     dommageable pour nous que de ne pas avoir de licence du
24     tout.
25                                                        1725
                          StenoTran

                             307

 1  1336                 LA PRÉSIDENTE:  De bonne tenue au
 2     sens de qualité, vous voulez dire.
 3  1337                 Mme FORTIN:  Au sens de qualité.
 4  1338                 LA PRÉSIDENTE:  Dans la mesure où,
 5     comme réseau public, les attentes sont de rejoindre le
 6     plus de Canadiens possible, dans la mesure où vous
 7     dites:  "Pour aller plus loin dans ce domaine-là nous
 8     allons, à travers notre chaîne généraliste, offrir
 9     l'équivalent de ce que nous offrons maintenant mais
10     pour aller de façon plus pointue, plus diversifiée,
11     nous utiliserons dorénavant un canal spécialisé",
12     surtout au, Québec où le taux de pénétration du câble
13     est plus faible, est-ce que ça ne prive pas 30 pour
14     cent de la population du service public auquel ils ont
15     droit comme tout Canadien?
16  1339                 Mme FORTIN:  Je pense qu'il y a un
17     choix à faire.  Si nous faisons un réseau des arts sur
18     notre chaîne principale, on prive le public canadien
19     des émissions de fiction, des émissions de culture
20     populaire et des autres émissions qui n'existeront pas
21     sur d'autres chaînes.  Bien sûr, il y a TVA, mais à
22     moins que TVA se dédouble, ces émissions-là, "Omertà",
23     "Sous le signe du lion", les émissions de ce type-là,
24     ne peuvent être portées que par la chaîne généraliste.
25  1340                 Ce qu'on fait présentement et ce
                          StenoTran

                             308

 1     qu'on a envisagé de faire dans le cadre du Réseau des
 2     Arts... je vais vous donner des exemples concrets. 
 3     C'est peut-être la meilleure façon de l'illustrer.
 4  1341                 Nous sommes en train de produire pour
 5     l'année 2000 trois heures d'émissions sur la chaîne
 6     principale qui s'intitulent pour le moment "Chroniques
 7     du millénium" et qui repassent les 25 plus grandes
 8     oeuvres qui ont marqué la civilisation depuis la
 9     chanson de Roland au Moyen-Age, jusqu'à la Trilogie des
10     dragons de Robert Lepage.
11  1342                 Pour ce faire, nous avons été
12     rencontrer les plus grands créateurs du monde et nous
13     avons fait des entrevues de très longue portée.  La
14     chaîne principale ne peut pas porter l'ensemble de ce
15     matériel-là,  Donc, ce que nous sommes en train de
16     faire, c'est que nous allons avoir un trois heures sur
17     la chaîne principale, et nous pourrions très facilement
18     avoir 13 heures d'entrevues en profondeur sur un réseau
19     des arts.  C'est une extension, c'est un
20     approfondissement pour les gens qui sont intéressés par
21     ça.  C'est vrai que ce n'est pas pour tous, mais ces
22     produits-là seront aussi disponibles pour d'autres
23     chaînes qui voudront les distribuer, et qui sait si
24     nous ne les redistribuerons pas nous-mêmes à d'autres
25     moments et dans d'autres parties de la grille.
                          StenoTran

                             309

 1  1343                 Je pense que, le produit existant, la
 2     tentation de le distribuer devient importante.  Nous
 3     avons fait avec Télé-Québec des ententes de ce type-là
 4     qui fonctionnent encore maintenant et qui vont un peu à
 5     l'inverse de tout le monde qui parle de la diversité et
 6     de la séparation.
 7  1344                 Si vous vous souvenez, Madame la
 8     Présidente, il y a deux ans nous avons fait une entente
 9     avec Radio-Québec dans le domaine de la culture,
10     justement, et les deux caractéristiques les plus
11     importantes de cette entente-là c'est qu'elle 
12     permettaient à "Christiane Charrette en direct" de la
13     diffuser en soirée sur une autre antenne pour les gens
14     qui ne l'avaient pas écouté durant la journée et ça a
15     permis, par la collaboration des deux chaînes, de
16     remettre du théâtre en ondes où, par une entente, la
17     moitié des pièces produites sont en première diffusion
18     sur Radio-Québec, l'autre moitié en première diffusion
19     chez nous et vice versa.
20  1345                 Et je pense que pour les gens de
21     l'avoir en double diffusion sur des chaînes différentes
22     plutôt que uniquement sur la nôtre, ça donne une
23     occasion de le revoir et ça nous permet, à nous,
24     d'avoir davantage de produits diversifiés sur la chaîne
25     principale.
                          StenoTran

                             310

 1  1346                 LA PRÉSIDENTE:  Je reviendrai sur les
 2     questions de partenariat, synergie, et aussi les
 3     questions de concurrence et d'impact de ce projet sur
 4     d'autres joueurs mais, pour l'instant, je reviendrai,
 5     une fois cette question de mandat et de mission
 6     adressée, parler de la question de la désirabilité.  On
 7     a fait allusion, plus tôt, dans les cas précédents des
 8     sondages, et ils se sont bombardés les uns les autres
 9     et ils se contredisent abondamment, j'étais contente de
10     lire l'article de M. René Pelletier en fin de semaine
11     dans la Presse qui disait des sondages politiques,
12     comme Mme Wylie le mentionnait tantôt, qu'au fond il
13     faut les prendre avec sérieux dans la mesure où ils ont
14     été faits avec sérieux, mais on ne peut pas les
15     substituer aux besoins d'analyses et ce n'est pas le
16     seul outil de décision possible.
17  1347                 Dans le cas qui nous occupe, et pour
18     connaître assez bien les éléments de votre
19     programmation pour en avoir été, disons, proche à une
20     certaine époque de ma vie, je me rappelle justement
21     d'un sondage fait par M. Pelletier, à l'époque où il
22     était chez SERECOM, où on parlait d'une désirabilité
23     pour de la programmation éducative et culturelle de
24     l'ordre de 80 à 85 pour cent, et jamais ça ne s'est
25     transféré à autre chose qu'une part de marché qui, à
                          StenoTran

                             311

 1     l'époque, était de cinq ou six pour cent.
 2  1348                 Je comprends bien, par rapport à
 3     votre mandat, par rapport à la mission et ce que vous
 4     offrez en termes de programmation déjà sur votre chaîne
 5     généraliste, comment c'est un prolongement d'un point
 6     de vue d'affaires.
 7  1349                 J'aimerais maintenant que vous me
 8     parliez de ce qui vous donne cette espèce d'essor du
 9     point de vue du public.  On parlait tantôt du public
10     qui ne peut pas vous rejoindre par câble et qui donc
11     serait privé de cette expression-là, mais au-delà de
12     ça, quel est votre regard pour dire que c'est ça que le
13     citoyen canadien est en droit de s'attendre de sa
14     télévision publique?
15  1350                 Mme FORTIN:  En fait, je suis contente
16     que vous mentionniez l'article sur les sondages.  On a
17     vécu, nous, un mois de campagne électorale intense avec
18     des sondeurs qui nous ont quand même permis d'avoir une
19     soirée électorale palpitante parce que les résultats
20     des sondages n'étaient pas nécessairement...
21  1351                 Alors si on se souvient des premiers
22     sondages pour les chaînes spécialisées et si on regarde
23     leur succès, leur taux de pénétration, et leur taux
24     d'abonnement maintenant, je vous dis il n'y a pas
25     vraiment de rapport.
                          StenoTran

                             312

 1  1352                 Je vais laisser Marc Leduc parler des
 2     questions de sondages, c'est lui l'expert, mais ce qui
 3     me frappe dans les sondages qu'on a faits c'est que
 4     dans le fond il y a à peu près sept ou huit chaînes qui
 5     se ressemblent et qui se retrouvent autour du centre. 
 6     C'est évident qu'une chaîne d'humour sera toujours...
 7     pour diffuser moi-même "La petite vie", je peux
 8     comprendre que c'est populaire, mais il y a un bloc de
 9     chaînes qui est à peu près autour de la moitié.
10  1353                 Ce qui nous a frappé dans le sondage
11     que nous on a fait concernant cette chaîne-là, c'est
12     que contrairement à ce qu'on aurait pu s'attendre, la
13     réponse favorable chez les jeunes était beaucoup plus
14     élevée qu'on ne le croyait, que cette chaîne-là se
15     place en très bonne position quand on la décrit par son
16     contenu avec des chaînes d'histoire ou des chaînes de
17     ce type-là.
18  1354                 On a l'expérience quand même d'une
19     chaîne de radio culturelle qui va chercher une part de
20     marché qui n'est pas énorme, mais qui est de 3 pour
21     cent de la part de la radio, qui est en croissance.  La
22     chaîne Bravo n'a pas une part du marché considérable
23     mais elle est plus importante que celle de LCN et
24     d'autres chaînes francophones.
25  1355                 Donc, si on regarde ce qui se passe
                          StenoTran

                             313

 1     du côté anglais, si on regarde du côté anglais ce que
 2     Arts and Entertainment va chercher, je suis d'accord
 3     avec vous, 5 pour cent pour une chaîne généraliste on
 4     le souhaite probablement davantage.  Si j'avais 5 pour
 5     cent sur cette chaîne-là, madame, je pense que je vous
 6     offrirais le champagne.
 7  1356                 LA PRÉSIDENTE:  Je n'aurai rien à
 8     voir dans ça.
 9  1357                 Mme FORTIN:  Non, mais juste pour
10     célébrer ensemble.  Mais pour aller plus dans le détail
11     des sondages, je vais laisser Marc...
12  1358                 Est-ce que tu veux ajouter quelque
13     chose, Marc?
14  1359                 Je voudrais juste ajouter, avant
15     d'aller aux sondages, qu'on a fait, dans le cadre de ce
16     sondage-là, une grande tournée canadienne et régionale
17     auprès, par seulement des artistes, mais auprès de
18     différents groupes de la population pour mesurer leur
19     intérêt mais aussi pour avoir leur input en matière de
20     programmation.
21  1360                 On s'est soucié beaucoup dans nos
22     projets d'avoir un input des gens qui ne sont pas
23     habituellement dans le inner circle de la télévision. 
24     On est allé voir des gens sur le terrain et beaucoup en
25     dehors du Québec, et nous avons reçu un accueil
                          StenoTran

                             314

 1     extraordinaire où les gens y voyaient un certain type
 2     de réponse à leurs besoins, certain pour avoir des
 3     performances en ondes -- je me souviens des gens de la
 4     Colombie-Britannique qui recherchaient ce lien avec la
 5     francophonie qui leur permettait d'exister -- mais
 6     aussi beaucoup de gens qui souhaitaient avoir une plus
 7     grande proximité avec les arts et les artistes, mieux
 8     comprendre, en êtres grandis.  Pour moi, ça aussi,
 9     c'est important.
10  1361                 Comment ça se traduit en parts 
11     d'écoute?  Je pense que c'est notre mandat à nous de
12     réaliser cet objectif-là.  Je sais que mon collègue de
13     La Sept ARTE pourrait peut-être vous en parler parce
14     qu'ils ont vécu toutes les affres de la création d'une
15     chaîne de ce type-là et ils ont des expériences à
16     partager avec nous et peut-être pour nous éviter de
17     faire des erreurs.
18  1362                 Alors soit Marc ou Michel, à votre
19     gré.  Peut-être Michel et ensuite on ira dans les
20     sondages.
21  1363                 M. ANTHONIOZ:  Je serai assez bref
22     parce que je crois que Michèle a dit l'essentiel. 
23     J'ajouterais deux ou trois choses.  La première, c'est
24     que si on regarde ce qui s'est passé sur l'auditoire
25     d'ARTE depuis maintenant trois, quatre ans, l'auditeur
                          StenoTran

                             315

 1     est très réparti géographiquement.  Je crois que c'est
 2     un point très important, le succès d'une chaîne de
 3     télévision.
 4  1364                 L'auditoire d'ARTE n'est pas composé
 5     de lecteurs urbains de Libération, par exemple, ou du
 6     Monde.  L'auditoire d'ARTE est un auditoire populaire
 7     et je ne crois pas qu'il puisse y avoir de télévision
 8     si elle n'est pas populaire.
 9  1365                 Une chaîne de télévision doit
10     s'adresser à tout le monde et c'est absolument
11     fondamental.  Alors, naturellement, 6 pour cent, c'est
12     mieux que 5.  Nous, nous avons la plus grande attention
13     quotidienne aux sondages, même si nous vivons sans
14     publicité, parce que c'est le résultat d'une relation
15     entre la chaîne et son auditoire.
16  1366                 Il y a aussi des obligations et on
17     sait que ces obligations, des obligations morales qu'on
18     se donne à soi-même... quand on diffuse une pièce de
19     théâtre, quand on diffuse un opéra, on n'obtient pas
20     les mêmes résultats aux mêmes heures quand on diffuse
21     une fiction, quand on diffuse un documentaire de
22     qualité et force.  Mais enfin, ce sont aussi des
23     émissions de services publics, en tout cas c'est comme
24     ça que nous le ressentons en France et en Europe.
25  1367                 Je crois aussi que la chaîne petit à
                          StenoTran

                             316

 1     petit se construit de bouche à oreille, c'est-à-dire
 2     que c'est très encourageant de voir que l'auditoire
 3     progresse continuellement.  Et quand on regarde les
 4     statistiques, c'est vrai, votre observation, Madame la
 5     Présidente, est juste, quand on demande à quelqu'un
 6     s'il veut regarder les programmes culturels, c'est tout
 7     à fait valorisant de répondre oui, et puis ensuite il
 8     regarde un peu de programmes culturels et beaucoup
 9     d'autres choses.
10  1368                 Mais prenons garde à ce qu'il ne
11     puisse plus regarder de programmes culturels, ce qui
12     est un autre problème auquel nous avons eu à faire face
13     en France et en Europe.  Il n'y a pas si longtemps
14     quand, il y a une dizaine d'années, La Sept a commencé
15     à travailler, le genre documentaire, le documentaire de
16     création avait disparu.
17  1369                 Toute une partie importante de la
18     programmation, qui était celle de l'ORTF, de la BBC, de
19     Radio-Canada, se trouvait menacée du fait de la
20     concurrence, d'où effectivement le fait que nous avons
21     eu cette réflexion en France, et elle a été assez
22     importante, à savoir s'il fallait créer une chaîne
23     spécialisée ou s'il ne fallait pas qu'il y ait des
24     programmes culturels à l'intérieur des chaînes
25     publiques.
                          StenoTran

                             317

 1  1370                 Je crois que quand on regarde le
 2     résultat final -- je le dis avec modestie parce que
 3     c'est tout un travail d'équipe -- nous avons contribué
 4     à améliorer la qualité des programmes.  J'en prendrai
 5     simplement un exemple, c'est que France 3 aujourd'hui,
 6     la Troisième chaîne, diffuse du documentaire en prime
 7     time une fois par semaine, avec une case régulière et
 8     investit autant sur cette case qu'une autre chaîne.
 9  1371                 C'est très important; c'est très,
10     très important.  Ça veut dire qu'on n'est plus dans une
11     fatalité qui serait une fatalité dans laquelle
12     l'auditoire conduirait à la diminution de la qualité,
13     mais au contraire à l'affirmation de la qualité.  Et
14     pour y parvenir, je crois que le fait d'avoir une
15     chaîne spécialisée avec un engagement public, ce qui
16     est très différent d'un engagement privé, je crois --
17     permettez-moi d'affirmer une conviction -- est
18     fondamental.
19  1372                 Le dernier mot que je voudrais dire
20     c'est que quand on regarde les motivations à travers
21     ces sondages très compliquées que nous faisons tout le
22     temps et qui sont assez complexes, une motivation très,
23     très importante c'est que les téléspectatrices et les
24     téléspectateurs quand ils regardent ARTE et j'espère un
25     jour, si vous nous le permettez, regarderont RDA,
                          StenoTran

                             318

 1     disent nous voulons nous élever.
 2  1373                 Et je pense que c'est quelque chose
 3     de très, très important.
 4  1374                 LA PRÉSIDENTE:  Vous aviez commencé
 5     avec une part de marché d'environ 2 pour cent, si je me
 6     rappelle.
 7  1375                 M. ANTHONIOZ:  Nous avions démarré
 8     plus près de zéro.
 9  1376                 LA PRÉSIDENTE:  Et vous partagez
10     l'antenne de jour avec le réseau éducatif; c'est bien
11     ça?
12  1377                 M. ANTHONIOZ:  Nous partageons
13     l'antenne de La Cinquième en France, la fréquence avec
14     la Cinquième chaîne à caractère éducatif.  Les deux
15     sociétés aujourd'hui ont le même président, Jérôme
16     Clément.  Je suis moi-même membre du directoire de La
17     Sept ARTE avec Jérôme Clément, et les deux sociétés
18     sont dans un processus de fusion qui a été un peu plus
19     long que prévu parce qu'il y a eu quelques avatars
20     législatifs en France dont les petits quotidiens se
21     sont fait écho et que je ne commenterai pas, mais les
22     deux sociétés n'en feront plus qu'une à terme et ne
23     font plus qu'une aujourd'hui avec deux mandats très
24     différents, puisque l'un dans la journée est un mandat
25     éducatif avec un profil éditorial très particulier, et
                          StenoTran

                             319

 1     le deuxième est un mandat plus culturel et européen
 2     même si, quelques fois, il y a des points de
 3     convergence.
 4  1378                 Mais l'entente que nous présentons
 5     aujourd'hui est une entente avec La Sept ARTE, ce qui
 6     n'empêche en rien, naturellement, au contraire, qu'il y
 7     ait des coproductions, des échanges, toutes sortes de
 8     coopération avec La Cinquième.
 9  1379                 Mme FORTIN:  Et juste pour compléter,
10     le Réseau des Arts n'est pas un clone de La Sept ARTE
11     au Canada.  C'est une chaîne qui doit s'adresser au
12     public canadien dans toutes les régions, où qu'il soit,
13     qui a des composantes information plus importantes.  La
14     contribution de La Sept ARTE, son expérience et ses
15     programmes, est un élément très positif, mais ce n'est
16     pas un petit ARTE.  C'est un Réseau des Arts
17     complètement distinct. Il s'adresse à un public
18     canadien.
19  1380                 LA PRÉSIDENTE:  J'apprécie que vous
20     le précisiez, mais je m'en doutais.
21  1381                 Monsieur Leduc, vous aviez des
22     commentaires sur les sondages?
23  1382                 M. LEDUC:  En fait, ce que je peux
24     ajouter comme information, vous avez parlé tantôt des
25     sondages, la valeur et l'intérêt qu'ils représentent
                          StenoTran

                             320

 1     pour mesurer la désirabilité.  Je pourrais peut-être
 2     juste mentionner en guise, peut-être, pour la mémoire,
 3     qu'au moment où on faisait des test de désirabilité
 4     pour la chaîne RDI, au début des années 1990, RDI était
 5     parmi les chaînes où le score, si vous voulez, de
 6     désirabilité et d'intérêt général était parmi les
 7     meilleurs.
 8  1383                 Le score, cependant, était dans les
 9     55-60, peut-être 65, je ne me souviens pas exactement. 
10     Il reste que maintenant RDI en tant que chaîne
11     spécialisée a un peu le même lot, si on peut dire, des
12     chaînes spécialisées à savoir que les parts de marché
13     sont petites, donc l'équation n'est pas directement
14     faisable entre une désirabilité qui pourrait être dans
15     les 55, 60 ou 70, et rendus en ondes avec une
16     programmation spécifique, ce qu'on va avoir exactement
17     comme taille d'auditoire.
18  1384                 Cependant, l'expérience étant ce
19     qu'elle est, on sait que RDI a, parmi les câblés, une
20     part d'auditoire de 3,7 pour cent, en moyenne, pour
21     l'année 1997-1998, et rejoint chaque semaine 2 600 000
22     Canadiens.
23  1385                 L'écoute de canaux spécialisés, et
24     c'est pour ça qu'on ne peut pas faire une équation
25     directe entre un pourcentage de gens qui trouvent
                          StenoTran

                             321

 1     intéressant parmi les câblés un genre de chaînes comme
 2     celle-là, et le score en bout de ligne que la chaîne
 3     obtient en ondes, c'est que c'est une écoute qui est
 4     beaucoup plus ponctuelle.
 5  1386                 Les canaux spécialisés, en général,
 6     ceux qui ont une bonne désirabilité, rejoignent
 7     beaucoup de monde mais pas longtemps.  Donc c'est une
 8     écoute spécialisée aussi à l'intérieur de chacun des
 9     champs d'intérêt.  C'est le seul commentaire que
10     j'avais à faire pour l'instant.
11  1387                 LA PRÉSIDENTE:  Mais si on regarde
12     quand même les écoutes existantes dans les émissions
13     culturelles à Radio-Canada, sur la Première chaîne vous
14     appelez ça maintenant, et vous faites... -- je ne sais
15     pas si on peut faire une corrélation avec ce qui
16     pourrait être l'achalandage d'une chaîne des cultures
17     et des arts en comparaison de ce qui était l'écoute à
18     l'information sur la première chaîne et ce qui est
19     devenu une écoute sur la chaîne spécialisée, peut-être
20     serait-ce là un indicateur valable.
21  1388                 Mme FORTIN:  Je ne suis pas certaine
22     parce que de l'information vous en avez partout et vous
23     la consommez à petite goûte.  Si je regarde la
24     fréquentation des émissions très, très, très
25     culturelles, aux Beaux Dimanches, les émissions, par
                          StenoTran

                             322

 1     exemple, de musique, ou d'arts, nos auditoires varient
 2     entre 100 000 et 250 000 ou 350 000 personnes.  On peut
 3     avoir, par exemple, un film canadien comme "Tu as crié,
 4     let me go" d'Anne Claire Poirier, a fait au-delà de
 5     700 000 personnes, mais l'émission sur Debussy, "Les
 6     Quatuors à cordes" a fait autour de 120 000.  Mais
 7     120 000 c'est probablement l'auditoire le plus élevé
 8     qu'on retrouve sur RDI pour le journal de 9 heures. 
 9     C'est sans commune mesure, et 120 000, c'est
10     probablement l'équivalent de 1 000 Place des Arts en
11     terme de fréquentation culturelle et artistique.
12  1389                 Je pense qu'il faut tenir compte de
13     ça.  Nous n'avons pas d'aspiration d'écoute pour cette
14     chaîne-là de même nature, ou même niveau que celle de
15     RDI, surtout pendant les verglas, les inondations, ou
16     autre catastrophe, où tout le monde se rassemble autour
17     de RDI, mais je pense que nous serions capables
18     facilement d'atteindre des parts d'écoute comparables
19     de l'ensemble des canaux spécialisés, sauf là le RDI,
20     Télétoon, et cetera, qui sont des canaux qui
21     s'adressent à une très large population et qui sont des
22     canaux différents.
23  1390                 Et c'est sur cette base-là que je
24     pense qu'une chaîne comme ça est viable.  Notre intérêt
25     et notre objectif c'est de bâtir un auditoire, de le
                          StenoTran

                             323

 1     bâtir pour les arts, de le bâtir pour le Réseau des
 2     Arts, et de le bâtir pour la chaîne principale et les
 3     autres télévisons qui seront intéressées à diffuser ce
 4     type d'émissions-là.  Donc, elle doit être accessible
 5     et elle doit faire un effort de démocratisation
 6     vraiment très important et ça fait partie du défi qui
 7     nous attend.
 8  1391                 LA PRÉSIDENTE:  Parlons des
 9     programmes, plus spécifiquement, et je vais commencer
10     mes questions quant au magazine électronique. 
11     J'aimerais ça comprendre un peu mieux ce dont il est
12     question.  Ça a commencé par une histoire plutôt
13     alphanumérique et ça a évolué vers l'histoire plus
14     interactive.  Alors, pouvez-vous m'en parler plus
15     précisément?
16  1392                 Mme FORTIN:  Je vais demander à
17     Michèle Vaillancourt de répondre à cette question-là,
18     si vous le permettez.
19  1393                 Mme VAILLANCOURT:  Oui, en effet,
20     c'est une émission qui a évolué.  On avait d'abord
21     pensé à faire un espèce de site Internet à la
22     télévision et finalement, suite aux consultations qu'on
23     a menées et aux rencontres qu'on a eues, on s'est
24     rendus compte qu'il y avait un très grand besoin
25     d'information culturelle partout au pays sur les
                          StenoTran

                             324

 1     artistes et leurs produits.  Les rencontres avec les
 2     représentants d'associations culturelles, les études
 3     nous indiquent que nous avons un grand problème de
 4     diffusion de l'information culturelle.
 5  1394                 Alors nous avons donc remanié ce
 6     magazine électronique pour en faire une émission de
 7     services qui se donne comme objectif premier de
 8     favoriser la diffusion du produit culturel en le
 9     faisant mieux connaître et en faisant la promotion.
10  1395                 Qu'est-ce qu'on retrouverait dans ce
11     grand magazine électronique qu'on diffuserait tous les
12     jours?  Eh bien, on y rendrait compte des dernières
13     parutions, par exemple, dans le domaine de l'édition,
14     on rendrait compte des expositions d'arts visuels, on
15     parlerait de la tenue d'événements, de concerts, de
16     performances, de spectacles.  On présenterait des
17     palmarès, parce qu'il faut penser qu'on veut s'adresser
18     à l'ensemble de la population partout au pays, donc on
19     ferait les palmarès des meilleurs vendeurs dans le
20     domaine du disque, du livre, du vidéo, du film.
21  1396                 On parlerait des spectacles les plus
22     courus partout au pays, des expositions les plus
23     fréquentées, et on utiliserait des textes, des images
24     et des extraits visuels.
25  1397                 On s'alimenterait pour produire ce
                          StenoTran

                             325

 1     magazine-là de différentes sources.  On utiliserait les
 2     bulletins d'information culturelle qui vont être
 3     produits par les équipes dédiées au RDA, parce que dans
 4     notre projet nous allouons, dans chaque région du pays,
 5     des équipes pour enrichir la cueillette du matériel
 6     culturel et des activités culturelles.  Donc nous
 7     utiliserions l'info culturelle produite par ces
 8     équipes-là.
 9  1398                 Nous utiliserions également le
10     matériel produit par nos équipes régionales, dans
11     certains cas par le RDI, par le réseau culturel FM de
12     la Société Radio-Canada qui a, comme vous le savez, un
13     site infoculture très développé, et nous avons déjà
14     entrepris des discussions avec la Fédération culturelle
15     canadienne-française, le RAM, le Rassemblement des arts
16     médiatiques, qui, comme vous le savez aussi, ont des
17     sites, un agenda de la francophonie, un catalogue qui
18     est Face à face.  Donc il y a des discussions
19     entreprises avec eux pour utiliser au maximum toutes
20     les sources d'information que nous avons et à chaque
21     jour présenter cette information-là en boucle en la
22     renouvelant constamment.
23  1399                 Ce serait, si je peux me permettre,
24     un genre de réseau de l'information culturelle avec des
25     bulletins de nouvelles et des extraits.
                          StenoTran

                             326

 1  1400                 Pour le moment, vous précisez la
 2     forme que vont prendre les partenariats, vous précisez
 3     la durée des volets, le palmarès, les calendriers, les
 4     parutions de livres, de disques.  C'est difficile pour
 5     le moment, et de même que de préciser le format.  Parce
 6     que ce qu'on veut faire, c'est qu'on veut utiliser
 7     vraiment les nouvelles technologies, et comme vous le
 8     savez, elles évoluent de jour en jour.
 9  1401                 Chose certaine, c'est qu'on veut
10     présenter un magazine qui soit à la fine pointe de la
11     technologie et qui soit accessible le plus possible à
12     tous les Canadiens et sur tous les supports qui seront
13     pertinents.
14  1402                 LA PRÉSIDENTE:  Je n'ai pas fait la
15     dernière journée de l'audience, avec Joan, sur les
16     nouveaux médias, mais on a fait quand même deux
17     semaines d'audience sur les nouveaux médias.  Est-ce
18     que la proposition fait en sorte que, de façon
19     distincte, ça pourrait être à l'Internet comme ça
20     pourrait être sur les ondes du canal spécialisé?
21  1403                 Mme VAILLANCOURT:  C'est-à-dire que
22     nous le concevons vraiment comme une émission de
23     télévision et certains éléments du contenu pourront, et
24     pourraient, je le souhaite, se retrouver sur un site
25     Internet ou associés à des sites Internet déjà
                          StenoTran

                             327

 1     existants comme je vous le mentionnais, soit celui
 2     d'infoculture, soit celui de l'agenda de la
 3     francophonie.
 4  1404                 Mais pour le moment ce n'est pas un
 5     site Internet à la télévision.  C'est vraiment une
 6     émission.
 7  1405                 LA PRÉSIDENTE:  Mais ça a évolué?
 8  1406                 Mme VAILLANCOURT:  Oui, ça a évolué,
 9     Madame la Présidente.  Et est-ce que je comprends bien
10     que c'est, en tout cas toutes proportions gardées, un
11     endroit où vous avez l'intention d'investir, parce que,
12     évidemment quand vous parlez par exemple, d'enrichir
13     les équipes en région avec un volet d'informations
14     culturelles régionales, c'est quand même des
15     ressources, donc est-ce que j'ai bien compris que
16     c'est, stoute proportions gardées, là où se situerait
17     votre coût horaire le plus élevé dans votre
18     programmation?
19  1407                 Mme VAILLANCOURT:  C'est-à-dire que si
20     vous ajoutez toutes les équipes en région, mais les
21     équipes en région aussi, nous avons, vous le savez,
22     tous les jours un tour du pays.  On appelle ça
23     "Actualité, art et culture", et ces équipes-là que nous
24     rajoutons au pays vont alimenter en priorité ce
25     magazine-là.
                          StenoTran

                             328

 1  1408                 Alors ce que nous avons fait, c'est
 2     que nous avons imputé ces équipes à Actualité, art et
 3     culture pour le moment mais, évidemment, elles vont
 4     également alimenter ce réseau-là, et toutes les autres
 5     sources d'information.
 6  1409                 LA PRÉSIDENTE:  D'accord.  Et ça,
 7     vous dites dans votre précis que ça compte pour 25 pour
 8     cent de votre programmation canadienne.  Est-ce que
 9     j'ai bien compris?
10  1410                 Mme VAILLANCOURT:  C'est-à-dire qu'on
11     a fait des calculs où le compte et où on ne le compte
12     pas, c'est-à-dire que c'est évidemment beaucoup
13     d'heures, c'est quatre heures et demie par jour, donc
14     ça nous donne 1 640 heures par année de production
15     canadienne.  Alors on ne veut pas biaiser nos chiffres,
16     mais évidemment ça sera de la production canadienne. 
17     Et, comme je vous dis, c'est une émission de services,
18     c'est un RDI de l'information culturelle.
19  1411                 Donc, c'est sûr que ça contribue pour
20     une partie importante de notre production canadienne
21     dans l'ensemble de la journée, mais notre production
22     canadienne aussi elle est importante dans le magazine
23     Actualité, Art et Culture, elle est importante aussi
24     dans les agoras et il y a une partie qu'on souhaite va
25     s'accroître aussi dans les spectacles en soirée.  Mais
                          StenoTran

                             329

 1     elle est partout, notre production canadienne.
 2  1412                 LA PRÉSIDENTE:  Mais ce que je
 3     comprends aussi que dans ça, même si ça a évolué d'une
 4     formule strictement alphanumérique à un magazine, il y
 5     aura encore un aspect alphanumérique qui, dépendant,
 6     des interprétations, pourra être vu comme un babillard
 7     plutôt qu'une émission?
 8  1413                 Mme VAILLANCOURT:  Nous allons essayer
 9     de l'illustrer... parce qu'on fait de la télévision, et 
10     mon collègue aussi, M. Anthonioz, disait tout à l'heure
11     qu'il faut le rendre attrayant et on veut que ces
12     émissions-là soient attrayantes.  Donc nous allons
13     essayer, dans la mesure du possible et de nos moyens,
14     bien sûr, de l'illustrer le plus possible en prenant
15     des extraits de vidéo, des clips, en allant chercher
16     les images qu'on va tourner sur les expositions,
17     partout.  Et, bien sûr, on donnera des calendriers au
18     besoin, on donnera des adresses, où se procurer des
19     livres, des disques, et cetera, en partenariat avec les
20     centre culturels et les fédérations partout au pays.
21  1414                 LA PRÉSIDENTE:  Avez-vous l'intention
22     de prolonger cette activité-là par des activités genre
23     billetteries, d'offrir des services au public?
24  1415                 Mme VAILLANCOURT:  Par pour le moment,
25     Madame la Présidente, non.
                          StenoTran

                             330

 1  1416                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, ça ne fait pas
 2     partie de votre capacité de revenus supplémentaires un
 3     jour, quand vous allez être grands si on vous donne le
 4     permis?
 5  1417                 Mme VAILLANCOURT:  Non.
 6  1418                 LA PRÉSIDENTE:  O.k.  Comment
 7     avez-vous entrevu, par ailleurs, par rapport à ce
 8     magazine-là, la relation avec la publicité?  Qu'est ce
 9     qui sera vraiment information et qu'est-ce qui sera
10     promotion, publicité, info pub?
11  1419                 Mme FORTIN:  Si je peux me permettre
12     là-dessus -- je pensais que vous me poseriez la
13     question inverse -- si vous regardez nos revenus de
14     publicité, nos prévisions ne sont pas très élevées. 
15     Nous ne comptons pas... ce n'est pas dans notre
16     habitude, on ne fait jamais d'infomerciaux.
17  1420                 C'est évident que quand vous faites
18     l'annonce de la promotion d'un spectacle, il y a un
19     aspect promotionnel relié à ça mais qui n'est pas payé
20     par la personne dont vous faites la promotion.  Nous
21     n'avons pas l'intention de faire ça.  Nous avons
22     l'intention de faire appel à de la publicité
23     traditionnelle dans les émissions qui le permettent, et
24     à de la commandite de prestige, je dois vous dire à
25     chaque fois que ça sera possible.
                          StenoTran

                             331

 1  1421                 Mais nos pratiques publicitaires, on
 2     n'est pas dans, excusez-moi l'expression, dans la
 3     business de faire de l'argent avec cette chaîne-là.  On
 4     va essayer d'aller chercher les sommes disponibles pour
 5     accroître et enrichir la programmation de la façon la
 6     plus intelligente possible, mais nous ne sommes pas
 7     dans l'infomercial et dans la promotion publicitaire.
 8                                                        1800
 9  1422                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, nous devons
10     comprendre que les mêmes types de code d'éthiques qui
11     prévalent présentement du côté de SRC ou de RDI
12     c'était...
13  1423                 M. FORTIN:  Tout à fait.  Pour la
14     publicité et pour les autres politiques de la violence
15     à l'antenne, de la représentation équitable, et
16     caetera, toutes les mêmes politiques s'appliquent.
17  1424                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
18  1425                 Dans la série "Contes illustrés",
19     vous parlez quIil y a des émissions qui proviendront
20     des archives de Radio-Canada -- et à travers les
21     années, elles commencent à être nombreuses -- mais que,
22     par la suite, vous produirez des émissions nouvelles. 
23     Est-ce qu'on peut avoir un peu de détails sur ce
24     projet-là, s'il vous plaît?
25  1426                 Mme VAILLANCOURT:  C'est que, dans
                          StenoTran

                             332

 1     notre proposition, les lieux où le Réseau des Arts va
 2     produire ses propres émissions c'est ce qui est relié à
 3     l'information et à la cueillette d'information, là où
 4     Radio-Canada a de l'expertise et où Radio-Canada est
 5     solidement implanté au pays.
 6  1427                 Pour le reste, on a dit que nous
 7     travaillerions avec le secteur de la production
 8     indépendante en partenariat.  Alors, dans le secteur
 9     des "Contes illustrés", donc, après s'être informés
10     auprès des responsables des émissions jeunesse, on nous
11     a fait part, bien sûr, d'une banque importante qui
12     existe à Radio-Canada.  Alors, si nous entrons en ondes
13     dans un délai assez rapproché, nous commencerons par
14     utiliser les archives de Radio-Canada mais, par la
15     suite, notre intention c'est de confier au secteur de
16     la production indépendante la production de ces contes
17     et de ces types d'émissions destinées aux enfants. 
18     Nous ne les produirions pas à l'intérieur, et ni le
19     Réseau des Arts.  Il pourrait être produit en
20     partenariat peut-être avec La Première Chaîne, dans
21     certains cas.
22  1428                 LA PRÉSIDENTE:  Dans le meilleur des
23     scénarios, quel sorte d'échéancier prévoyez-vous, à ce
24     moment-là, et quel nombre d'épisodes prévoyez-vous?
25  1429                 Mme VAILLANCOURT:  Nous avons prévu
                          StenoTran

                             333

 1     que ce serait à 100 pour cent du contenu canadien. 
 2     Donc, notre première année d'opération, nous comptons
 3     nous appuyer sur les archives de Radio-Canada et, dès
 4     la deuxième année, nous pourrions progressivement voir
 5     comment nous pourrions nous alimenter au secteur de la
 6     production indépendante.
 7  1430                 LA PRÉSIDENTE:  Je sais que c'est un
 8     peu difficile, ce sont des estimés, mais par rapport à
 9     ce que vous souhaitez pour ce projet-là, comment
10     voyez-vous, à tout le moins, la septième année dans un
11     équilibre entre toujours à 100 pour cent canadien -- je
12     le comprends, à moins que je le comprenne mal...
13  1431                 Mme VAILLANCOURT:  Non, non, c'est
14     canadien.
15  1432                 LA PRÉSIDENTE:  Quelle sorte de
16     partage peut-on imaginer entre les productions de
17     Radio-Canada et des productions qui auraient été faites
18     avec les producteurs indépendants?
19  1433                 Mme FORTIN:  Vous savez qu'on produit
20     de moins en moins à l'interne des émissions jeunesse de
21     ce type-là.  Donc, la plupart de ces émissions-là, pour
22     ne pas dire la totalité, vont être faites par le
23     secteur indépendant.  Ils seront peut-être pas tous des
24     "Contes illustrés".  Je pense que notre engagement
25     c'est d'essayer de trouver, par différents moyens, une
                          StenoTran

                             334

 1     façon d'intéresser les jeunes allant à la culture, leur
 2     donner le goût du beau.  Donc, les émissions que nous
 3     possédons vont nous permettre de démarrer mais toutes
 4     les émissions concernant la jeunesse vont être
 5     effectuées par le secteur indépendant pour le Réseau
 6     des Arts.
 7  1434                 LA PRÉSIDENTE:  Et pas nécessairement
 8     pour les "Contes illustrés"?
 9  1435                 Mme FORTIN:  Je ne suis pas sûre qu'on
10     va faire sept ans de "Contes illustrés".  Je pense que
11     les programmateurs vont être en mesure probablement de
12     voir comment les jeunes répondent à ça.  Peut-être que
13     ça ne les intéressera pas et qu'ils vont aimer avoir
14     d'autre chose.  On peut en faire pendant deux ans,
15     pendant trois ans.  Je pense qu'il faut laisser une
16     certaine marge de création à l'équipe de programmation
17     et une possibilité à l'auditoire de rétro-agir et de
18     nous dire si oui ou non ça les intéresse.  Je pense que
19     la grille que nous avons présentée c'est une grille de
20     départ et qu'elle va évoluer avec le temps.  Notre
21     engagement c'est un engagement de s'adresser et de
22     fournir des services particuliers pour la jeunesse.
23  1436                 LA PRÉSIDENTE:  Comprenez bien que le
24     CRTC n'a pas l'intention de se substituer aux créateurs
25     et aux programmeurs.  On cherche simplement à
                          StenoTran

                             335

 1     comprendre la nature du permis qui pourrait vous être
 2     donné et quelles pourraient être les conditions de
 3     licence afférentes.
 4  1437                 Alors, je comprends bien que ça
 5     pourrait pas être des "Contes illustrés" mais si on
 6     parle un 100 pour cent de productions in-house, comme
 7     on dit en bon français, ça évoluerait vers une
 8     proportion plus de l'ordre de 80 pour cent et plus, ou
 9     75 pour cent de productions indépendantes?
10  1438                 Mme FORTIN:  Si ça peut vous rassurer.
11  1439                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, ça me
12     rassurerait.
13  1440                 Mme FORTIN:  Nous n'avons pas
14     l'intention de produire in-house les projets nouveaux
15     dans le domaine de la jeunesse pour le Réseau des Arts. 
16     Donc, nous allons nous servir, en fait, de la banque
17     magnifique d'"Inimagimo", qui sont des comptes qui ont
18     été faits il y a quelques années, pour démarrer la
19     chaîne avant que la production puisse nous rattraper et
20     fournir des émissions différentes.  Mais nous n'avons
21     pas l'intention, dans ce secteur-là, de produire
22     in-house.
23  1441                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
24  1442                 Maintenant, parlons des soirées
25     spéciales.  Ces soirées spéciales seraient comme
                          StenoTran

                             336

 1     incorporées, si on veut, dans les soirées thématiques. 
 2     Elles viendraient, pas en lieu et place, mais à des
 3     moment, ponctuer, si on veut, les soirées thématiques.
 4  1443                 Pouvez-vous me parler un peu de ce
 5     que vous entrevoyez de ce côté-là et comment, par
 6     rapport aux questions qui intéressent le Conseil,
 7     c'est-à-dire les contenus canadiens et avec qui vous
 8     faites ces contenus canadiens-là?  Est-ce qu'ils sont
 9     des productions originales ou des acquisitions?  C'est
10     important pour nous.
11  1444                 Mme VAILLANCOURT:  Comme je vous le
12     mentionnais, Madame la Présidente, dans la
13     présentation, c'est que ces soirées spéciales
14     remplaceraient différentes thématiques.  Alors, on
15     parlait, par exemple, de suivre les festivals.  Donc,
16     dans les soirées musique ou encore dans la soirée
17     théâtre, nous serions présents au festival et nous
18     présenterions des spectacles.  Ce ne serait pas en
19     direct parce que nous avons dit que le Réseau des Arts
20     serait exceptionnellement en direct mais que ce serait
21     des productions enregistrées.
22  1445                 Donc, ces soirées spéciales,
23     dépendemment de l'activité artistique et culturelle au
24     pays et à l'étranger, se substituerait à nos soirées
25     régulières pour faire un événement spécial que nous
                          StenoTran

                             337

 1     présenterions avec des personnalités du milieu, donc,
 2     des grandes personnalités du théâtre, des personnalités
 3     de la musique pour présenter chacune de ces grandes
 4     soirées, que nous essaierions de présenter dans les
 5     différentes disciplines, la danse, par exemple.  On
 6     sait que ici au Canada, à Montréal en particulier, la
 7     danse est un secteur très fort.  Donc, nous pourrions
 8     présenter une grande soirée de danse avec Mme
 9     Laurin (ph.) ou quelqu'un d'autre pour présenter la
10     soirée.
11  1446                 Donc, ces soirées-là, nous avons dit
12     qu'il y en auraient 18 par année, dont 12 au moins
13     seraient des productions canadiennes.  C'est une
14     proportion plus élevée.  C'est en quelque sorte ce
15     qu'on appelait notre cadeau aux téléspectateurs, nos
16     grands rendez-vous, nos grandes soirées spéciales.
17  1447                 Dans le reste des soirées, nous avons
18     environ 30 pour cent de contenu canadien et le reste ce
19     sont des acquisitions, avec notre partenaire évidemment
20     parce que c'est un lieu privilégié où nous retrouverons
21     les programmes de notre partenaire, La Sept ARTE, et
22     aussi de d'autres télévisions, bien sûr.
23  1448                 LA PRÉSIDENTE:  Sur ces 18 par année,
24     les 12 canadiennes, lesquelles seront produites par
25     Radio-Canada et lesquelles seront produites en
                          StenoTran

                             338

 1     collaboration avec des producteurs indépendants?
 2  1449                 Mme VAILLANCOURT:  Nous n'avons pas
 3     fixé le nombre de produits par Radio-Canada.  Ce que je
 4     peux vous dire c'est que le Réseau des Arts ne produira
 5     pas, lui.  Nécessairement, il n'est pas outillé pour
 6     produire.  Il devra le faire en partenariat avec le
 7     secteur indépendant et, occasionnellement aussi, avec
 8     la Première chaîne.
 9  1450                 Mme Fortin vous parlait des spéciaux
10     que nous sommes en train de faire.  Alors, évidemment,
11     Radio-Canada, la Première chaîne, fait souvent aussi
12     ces grandes soirées avec le secteur indépendant.  Donc,
13     nous pourrions procéder à des montages financiers parce
14     que vous savez que ces événements-là ce sont des
15     soirées coûteuses.  Nous avons examiné les coûts moyens
16     et le Réseau des Arts ne pourra pas, seul, les
17     produire.  Nous aurons besoin de partenaires.
18  1451                 Ce pourra tantôt être notre
19     partenaire, La Sept ARTE, la Première chaîne et
20     d'autres secteurs de la production indépendante, le
21     Canada anglais, les producteurs.  Nous avons déjà parlé
22     avec les gens de chez Rombus (ph.) par exemple, avec
23     les gens de chez Bravo.  Donc, nous sommes ouverts
24     vraiment aux partenariats et c'est la raison pour
25     laquelle ces émissions-là, nous tenons vraiment à en
                          StenoTran

                             339

 1     faire de grandes soirées du Réseau des Arts.
 2  1452                 Mme FORTIN:  La raison pour laquelle
 3     nous n'avons pas fixé de nombre -- ou si vous le
 4     désiriez, ça serait peut-être quelque chose qu'on
 5     pourrait faire -- c'est que il y a deux éléments qui
 6     pourraient nous amener à produire nous-mêmes.  Parfois,
 7     des questions de coûts ou de disponibilité, et surtout
 8     si, comme nous en avons l'intention, de faire au moins
 9     10 pour cent de ces soirées à l'extérieur du Québec,
10     les capacités de production et le développement de la
11     production indépendante dans ce secteur-là ne nous
12     permettraient pas nécessairement de les faire.
13  1453                 Souvent, la seule façon d'amener de
14     la production de ce type-là en ondes c'est par des
15     collaborations avec des équipes de Radio-Canada, des
16     organismes culturels qui ne sont pas nécessairement
17     définis comme des producteurs indépendants, et d'autres
18     types d'associations dont les membres ne sont pas
19     membres d'associations comme le CFPTA ou l'APFTQ. 
20     C'est pas nécessairement nous.  La production du
21     spectacle est fait par des groupes différents de
22     Radio-Canada mais le support de l'infrastructure de
23     production et la technique est fourni par Radio-Canada
24     parce que c'est la seule façon de l'amener en ondes.
25  1454                 LA PRÉSIDENTE:  Ceci dit, ça ne vous
                          StenoTran

                             340

 1     empêcherait pas, dans l'ensemble de votre grille, de
 2     pouvoir rencontrer, dans ce qui est votre
 3     programmation, une obligation ou une condition de
 4     licence -- comme vous l'offrez d'ailleurs et vous le
 5     décrivez -- de 75 pour cent serait canadien et pourrait
 6     être fait en collaboration avec d'autres partenaires
 7     et, donc, permettrait d'autres joueurs alentour de la
 8     table de profiter d'un tel réseau.
 9  1455                 Mme FORTIN:  Tout à fait, mais c'est
10     vraiment important de noter que, dans ce secteur-là, il
11     y a beaucoup de partenaires qui ne s'appellent pas
12     producteurs indépendants qui sont des partenaires
13     culturels, comme le Centre national des arts, par
14     exemple, qui n'est pas un producteur indépendant mais
15     qui pourrait être intéressé à co-produire une émission
16     avec nous.
17  1456                 LA PRÉSIDENTE:  Je pense que la
18     question s'adresse davantage à la Société Radio-Canada,
19     la Première chaîne, pour pas qu'elle soit seule à faire
20     la production de la programmation originale.  Je pense
21     que c'était ça que vise ma question.
22  1457                 Mme FORTIN:  Si ça peut vous rassurer,
23     compte tenu les trois années à travers lesquelles on
24     est passé, notre capacité de produire suffit à peine
25     aux besoins de la Première chaîne.  Alors, on n'a pas
                          StenoTran

                             341

 1     d'intention d'aller gonfler indûment la production pour
 2     des chaînes spécialisées.
 3  1458                 LA PRÉSIDENTE:  Pouvez-vous me dire
 4     combien ça représenterait, comme dollars, 75 pour cent
 5     de la programmation canadienne du nouveau service, à
 6     peu près?
 7  1459                 Mme VAILLANCOURT:  Deux millions cinq
 8     cents mille... un petit peu plus de 2 500 000.
 9  1460                 LA PRÉSIDENTE:  Ça c'était pour
10     l'année un?
11  1461                 Mme VAILLANCOURT:  Pour les
12     producteurs indépendants... par année.
13  1462                 LA PRÉSIDENTE:  Pour les producteurs
14     indépendants.
15  1463                 Mme VAILLANCOURT:  Ce qui
16     correspondait à 75 pour cent de la production
17     canadienne autre que les émissions d'information.  Par
18     émission d'information, nous incluons notre magazine
19     électronique, "Actualité, arts et culture" et
20     l'"Agora", parce que vous savez que nous voulons
21     organiser des débats dans les centres culturels partout
22     au pays.  Donc ça, ce sont des domaines où le RDA
23     serait impliqué dans la production canadienne.  Le
24     reste, nous le confions aux secteurs indépendants.
25  1464                 LA PRÉSIDENTE:  Si vous prenez toute
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                             342

 1     votre programmation canadienne au total, ça fait
 2     combien?
 3  1465                 Mme FORTIN:  On a calculé
 4     rapidement... pas rapidement parce que on est allé
 5     assez dans le détail.
 6  1466                 L'ensemble du budget de programmation
 7     canadienne serait divisé de la façon suivante:  40 pour
 8     cent, surtout en information, par le RDA; 20 pour cent
 9     dans les régions -- et là-dedans, je mets les équipes
10     régionales, et caetera -- et 40 pour cent par la
11     production indépendante.
12  1467                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, 2 500 000 pour
13     la production indépendante, 2 500 000 à l'information
14     et 2 500 000 pour les régions.
15  1468                 Mme FORTIN:  Si vous voulez, je vais
16     vous envoyer un tableau détaillé avec les pourcentages,
17     les montants, les références par émission, parce que
18     c'est plus difficile que une chaîne où vous avez une
19     émission, c'est la même tous les jours, puis vous
20     fonctionnez par bloc  Mais on va vous présenter un
21     tableau détaillé pour répondre à cette question-là.
22  1469                 LA PRÉSIDENTE:  Pendant que je suis
23     dans mes demandes, est-ce que je peux demander aussi
24     qu'il y ait une espèce de clarification sur ce qui est
25     original puis ce qui est d'émissions de rediffusion,
                          StenoTran

                             343

 1     tant en termes de productions canadiennes que
 2     l'ensemble de la programmation, s'il vous plaît?
 3  1470                 Mme FORTIN:  Pour clarifier votre
 4     question, quand vous parlez de rediffusion, est-ce que
 5     vous voulez dire rediffusion, par exemple, de quelque
 6     chose de la pPremière chaîne?
 7  1471                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, c'est ça.
 8  1472                 Mme FORTIN:  C'est pas la
 9     répétition-là?
10  1473                 LA PRÉSIDENTE:  Ah, bien non, mais à
11     l'intérieur de votre grille, il peut y avoir aussi des
12     répétitions.
13  1474                 Mme FORTIN:  Des répétitions parce que
14     notre taux de répétitions actuellement est assez bas. 
15     Dépendant du type d'émission, il passe de deux fois à
16     huit fois.  On vous le présentera pour chaque catégorie
17     d'émission.
18  1475                 LA PRÉSIDENTE:  Et ce sera utile
19     aussi en termes de la correspondance avec La Première
20     Chaîne.
21  1476                 Mme FORTIN:  D'accord.
22  1477                 LA PRÉSIDENTE:  Je vous remercie.
23  1478                 Une dernière question avant de passer
24     aux questions opérationnelles en matière de
25     programmation.  "La Planète culturelle", vous parlez,
                          StenoTran

                             344

 1     entre autres, d'utiliser l'émission provenant de votre
 2     chaîne soeur anglophone qui a cette série d'Adrienne
 3     Clarkson.  Est-ce que vous avez d'autres idées à ce
 4     moment-ci ou si c'est au coeur de votre premier souffle
 5     et vous verrez par la suite comment ça se développera.
 6  1479                 Mme FORTIN:  Non, on a d'autres idées. 
 7     On l'a mentionné parce que c'est un élément important
 8     et je souligne qu'Adrienne Clarkson fait à peu près
 9     toutes ses productions... fait toutes ses productions
10     avec le secteur indépendant.
11  1480                 Nous voudrions, compte tenu que la
12     part d'ARTE est particulièrement concentrée sur
13     l'Europe et, avec le Maroc, un peu l'Afrique du Nord,
14     nous concentrer sur les Amériques et couvrir l'ensemble
15     de l'Amérique du Nord, de l'Amérique du Sud, pour être
16     capable de diversifier et de compléter ce qu'on appelle
17     la diversité culturelle.  Donc nous, nous nous
18     concentrerions davantage sur les États-Unis, le Mexique
19     et les pays d'Amérique latine.
20  1481                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, "Planète
21     culturelle" proviendrait, à la fois, d'émissions que
22     vous pourriez avoir acquise chez ARTE ou d'autres, des
23     choses que vous acquérez ici, et compléterait un espèce
24     de tour d'horizon de ce qu'il y a de disponible en
25     Amérique et en francophonie, d'une certaine façon, à ce
                          StenoTran

                             345

 1     que je comprends bien, et Adrienne Clarkson ne serait
 2     pas présentée en anglais, ça serait doublée?
 3  1482                 Mme VAILLANCOURT:  Non, non.  Non,
 4     j'ai rencontré Mme Clarkson.  Elle s'exprime très très
 5     bien en français et ce que l'on dit c'est que 25 pour
 6     cent... on s'engage à ce que 25 pour cent du matériel
 7     de "Planète culturelle" provienne du Canada anglais.
 8  1483                 Ce 25 pour cent ne proviendra pas
 9     exclusivement de Mme Clarkson, mais elle pourrait
10     présenter, par exemple, une fois par mois, un spécial
11     sur la danse au Canada anglais, sur une grande
12     exposition, et en français.  Ce sera présenté en
13     français.
14  1484                 Mme FORTIN:  Comme vous savez, nous
15     co-produisons présentement, avec le secteur
16     indépendant, énormément d'émissions culturelles, en
17     collaboration avec Bravo!, Global, Channel Four, la
18     télévision néerlandaise, la télévision espagnole, la
19     télévision portugaise.  Rombus va chercher des appuis
20     dans ce secteur-là.
21  1485                 Nous avons signé, il y a deux
22     semaines, une entente sine qua one avec Arts and
23     Entertainment, Bravo!, New Style and Arts Television. 
24     Donc, nous avons déjà une pratique de travailler avec
25     les télévisions culturelles d'Europe et d'Amérique du
                          StenoTran

                             346

 1     Nord.  Donc, nous allons continuer à faire ce genre de
 2     choses-là.
 3  1486                 M. BEATTY:  Je pourrais peut-être
 4     juste ajouter un mot.  Notre politique est
 5     d'encourager, également, la coopération et la
 6     co-production entre notre réseau de télévision anglaise
 7     et notre réseau français pour avoir une programmation
 8     plus transculturelle et avoir plus d'échanges entre les
 9     deux réseaux.  C'est bon et pour les téléspectateurs
10     anglais et pour les téléspectateurs français.
11  1487                 Mme FORTIN:  Une des choses aussi, en
12     terme de synergie, où nous avons commencé à travailler
13     plus étroitement c'est avec la chaîne culturelle de
14     notre radio.  Ils sont extrêmement... profondément
15     impliqués dans toutes les régions du pays dans le
16     domaine de la musique et ils ont développé des
17     émissions créatrices dans le domaine du théâtre
18     radiophonique.  Ils ont des émissions de poésie et nous
19     avons fait un espèce de revue.
20  1488                 Si nous avions eu le Réseau des Arts,
21     quelles auraient été, par exemple, les entreprises que
22     nous aurions pu faire ensemble et diffuser avec une
23     composante radio et une composante télévision, soit
24     ensemble, soit séparément.  Donc, nous avons des liens
25     très très étroits avec notre chaîne culturelle de la
                          StenoTran

                             347

 1     radio aussi.
 2  1489                 LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.
 3  1490                 Dans des questions plus
 4     opérationnelles mais assez importantes qui découlent de
 5     vos propositions, d'abord la question de sous-titrage: 
 6     Mme Wiley s'est intéressée à cette question ce matin. 
 7     Vous dites que 1 440 heures seront sous-titrées dès la
 8     première année et que ce nombre augmentera à 1 610
 9     heures à la septième année.  J'aimerais savoir si vous
10     parlez là de programmation totale ou de programmation
11     originale quand vous parlez de ce sous-titrage.
12  1491                 Mme VAILLANCOURT:  Programmation
13     totale.
14  1492                 LA PRÉSIDENTE:  Totale.  Alors,
15     comment pourriez-vous faire le partage entre les deux?
16  1493                 Mme VAILLANCOURT:  Nous vous le
17     fournirons.
18  1494                 LA PRÉSIDENTE:  D'accord, s'il vous
19     plaît.
20  1495                 Mme VAILLANCOURT:  Pour le moment,
21     j'avais les sommes d'argent.  Alors, je vous donnerai
22     les heures originales et les reprises.
23  1496                 LA PRÉSIDENTE:  Et vous avez parlé,
24     en termes de contribution, au développement de nouveaux
25     talents quant à, par exemple, l'importance de favoriser
                          StenoTran

                             348

 1     l'écriture de scénarios pour des courts métrages pour
 2     vraiment permettre à la relève ou des talents de se
 3     faire valoir au niveau du cinéma.  Vous avez parlé
 4     d'une somme de 150 000 $.
 5  1497                 Est-ce que vous pouvez donné quelques
 6     précisions quant à ça et où vous voyez pouvoir
 7     l'insérer?
 8  1498                 Mme FORTIN:  Nous avons des cases où
 9     sont prévues la diffusion de courts métrages.  Mais ce
10     que nous voulions surtout... et il y a présentement
11     différents organismes qui viennent en aide aux courts
12     métrages.  Il y a le Conseil des Arts.  Il y a la
13     SODEC, qui a un programme spécifiquement orienté vers
14     le court métrage ou la relève.  Il y a Bravo, et ce que
15     nous essayons de faire c'est d'ajouter notre
16     contribution à cet effort-là de façon à avoir une masse
17     critique collective qui permette de créer un nombre de
18     courts métrages suffisant pour enrichir une
19     programmation et pour aider pour le développement de la
20     relève.
21  1499                 Dans le domaine de la production
22     culturelle, soit cinématographique ou télévisuelle, mon
23     expérience c'est que on ne fait presque jamais rien
24     seul.  On est toujours cinq ou six à se mettre ensemble
25     pour essayer de lever un projet et c'est de ce travail
                          StenoTran

                             349

 1     en commun qu'on réussit à maintenir des activités
 2     fortes et qui durent.  C'est dans cette perspective-là
 3     qu'on s'était orientsé.
 4  1500                 On a téléphoné aux gens de Bravo.  On
 5     a parlé avec des gens.  On n'a pas une entente sur
 6     est-ce que on va gérer ça ensemble ou non.  Ça va être
 7     plus facile d'avoir une entente si on a une licence que
 8     si on n'en a pas.  Vous me comprenez, Madame.
 9  1501                 LA PRÉSIDENTE:  Je comprends.
10  1502                 D'autres questions d'opération, mais
11     qui sont très importantes, compte tenu les premières
12     questions que je posais.  La première quant à la
13     question de l'information, vous avez dit avoir un
14     accord de principe qui était intervenu entre les
15     responsables de RDI et ceux de RDA pour vraiment tracer
16     la frontière entre ce qui serait bien RDI et ce qui
17     deviendrait RDA dans l'éventualité où vous auriez un
18     permis, bien sûr, La Première Chaîne.
19  1503                 J'aimerais savoir si c'est possible
20     que vous nous soumettiez ce projet d'entente ou ce
21     protocole-là.  Ça serait important, je pense, pour
22     considérer les choses.
23  1504                 M. FORTIN:  Il y a une chose qu'il
24     faut que vous compreniez et je suis sûr... je veux
25     dire, si on couvre un événement, Radio-Canada et
                          StenoTran

                             350

 1     RDI-RDA, et qu'on arrive à trois, vous pouvez vous
 2     imaginer comment on va être critiqué et ce serait
 3     évidemment du gaspillage de ressources.  Donc, ce qu'on
 4     fait, comme RDI... et la chaîne principale des RDI
 5     c'est la même salle de nouvelles.  Je découvre déjà,
 6     pour nos besoins propres, des événements culturels.  On
 7     va pas les dédoubler.
 8  1505                 Ce qu'on fait c'est qu'on ajoute la
 9     capacité pour élargir et approfondir en région et dans
10     le secteur de Montréal, où c'est déjà assez bien
11     couvert, on va plutôt acheter des services de RDI
12     plutôt que de dédoubler et d'envoyer chacun avec son
13     petit kodak puis son petit micro, parce que ça c'est
14     une autre des choses avec laquelle on ne peut pas
15     vivre, vous me comprendrez bien.  On va vous envoyer
16     ça.
17  1506                 LA PRÉSIDENTE:  Mais vous comprenez
18     l'importance de ça et l'importance aussi... c'est pour
19     ça que je faisais décrire, parce que c'est important
20     qu'on sache de quelle information on parle.  On parle
21     d'une information culturelle et qu'elle soit assez
22     précise parce qu'on ne parle pas d'une troisième chaîne
23     en information.
24  1507                 Mme VAILLANCOURT:  Non, absolument
25     pas.
                          StenoTran

                             351

 1  1508                 LA PRÉSIDENTE:  On parle d'une chaîne
 2     culturelle et des arts ici.
 3  1509                 Mme VAILLANCOURT:  C'est culturel. 
 4     C'est culturel.
 5  1510                 D'ailleurs, Madame la Présidente,
 6     dans les questions additionnelles auxquelles on a
 7     répondu, on a mentionné que il n'y aurait pas plus que
 8     10 ou 15 pour cent qui proviendrait de Première Chaîne
 9     ou RDI, d'information, et comme Michèle l'expliquait,
10     il s'agit de ne pas avoir deux personnes, une du RDA et
11     une du Ce soir Moncton, par exemple, qui irait couvrir
12     un événement culturel.
13  1511                 LA PRÉSIDENTE:  Et vous seriez prêt
14     dans ce 10-15 pour cent de l'avoir comme condition de
15     licence dans l'éventualité où la...
16  1512                 Mme VAILLANCOURT:  Oui.
17  1513                 LA PRÉSIDENTE:  Vous avez indiqué,
18     dans vos hypothèses financières, que dans le but de
19     s'assurer qu'il n'y ait pas d'interfinancement, qui est
20     une question fort importante en vertu aussi de votre
21     statut de télévision publique, la Société Radio-Canada
22     entendait suivre des normes comptables détaillées,
23     comparables à ce qui est déjà établi pour RDI et CBC
24     Newsworld.
25  1514                 Si de tels engagements étaient
                          StenoTran

                             352

 1     traduits sous forme de condition de licence dans le cas
 2     des RDI et CBC Newsworld, seriez-vous prêt à accepter
 3     des conditions de licence similaires pour RDA?
 4  1515                 Alors, mon collègue pourra parcourir
 5     ça avec vous et s'assurer de votre ouverture jusqu'au
 6     bout à ce principe-là.
 7  1516                 Moi, je vais poursuivre sur mes
 8     autres questions, si vous le permettez.  Je vais parler
 9     de comment vous entrevoyez l'impact de votre projet ou
10     trouvez-vous que vous apportez une offre différente,
11     complémentaire, et où elle est analogue, et comment
12     vous voyez les choses de ce côté-là.
13  1517                 Mme FORTIN:  Nous, on considère qu'on
14     apporte une offre différente.  C'est évident que tous
15     les projets qui vous sont soumis ont, d'une certaine
16     façon, certaines de leurs composantes sur d'autres
17     chaînes.  On fait de la météo puis il y a un canal
18     météo.  On fait du sport puis il y a un canal de sport. 
19     Toutes les chaînes publiques généralistes, les chaînes
20     éducatives étaient très impliquées en jeunesse.  Le
21     Canal Famille et Télétoon nous a mis dans une position
22     où nous devons un peu revoir de quelle façon nous
23     devons adresser ce problème-là parce que ça traîné
24     considérablement les clientèles pour enfants.
25  1518                 Le Réseau des Arts va présenter en
                          StenoTran

                             353

 1     exclusivité des émissions sur les arts et la culture. 
 2     Il n'y a pas présentement de réseau qui présente ça. 
 3     Il y a des chaînes comme la nôtre ou comme Télé-Québec
 4     qui ont une composante culturelle qui n'est pas
 5     exclusive.  Je ne pense pas que le marché est saturé
 6     d'émissions culturelles présentement.
 7  1519                 Je ne pense pas que l'impact d'un
 8     Réseau des Arts sur une chaîne, par exemple, comme
 9     Télé-Québec, parce que c'est celle-là qui a apporté cet
10     argument-là, soit moins important que l'impact du Canal
11     D sur ce type de chaîne-là ou que l'impact de Télétoon
12     sur nos émissions jeunesse.
13  1520                 Je pense que c'est la seule chaîne
14     canadienne qui va couvrir l'ensemble du pays et qui va
15     s'adresser de façon exclusive aux questions qui
16     concernent les arts, les artistes, la création et la
17     culture.  Il n'y a pas de chaîne comme ça présentement
18     qui existe et je pense que si cette chaîne-là doit
19     exister, elle ne peut exister que en s'appuyant sur une
20     chaîne généraliste ou un réseau public -- soyons
21     francs -- fort parce que, financièrement, le coût de
22     produire des programmes de ce type-là, ne serait-ce que
23     le paiement des droits, implique une synergie et un
24     engagement important d'une grande chaîne.  Sinon, il
25     est impossible de faire vivre une chaîne comme ça à
                          StenoTran

                             354

 1     moins de recycler un paquet de films classiques ou
 2     d'acheter des documentaires à bon marché.
 3  1521                 Si on veut qu'elle contribue à la
 4     production, à la distribution et au développement de la
 5     culture canadienne en français, c'est la seule chaîne
 6     qui a ce mandat-là, et si elle n'existe pas, disons,
 7     appuyée sur un réseau fort, elle ne peut pas exister. 
 8     Nous sommes venus à cette conclusion-là.  Nous avons
 9     parlé à beaucoup de partenaires et c'est inévitable. 
10     C'est comme ça.  Le dossier économique nous amène à
11     cette conclusion-là.
12                                                        1830
13  1522                 LA PRÉSIDENTE:  Pour d'autres
14     initiatives qui montrent à l'écran de façon continue
15     depuis longtemps des émissions culturelles, quel type
16     d'impact pensez-vous qu'une initiative comme celle-ci
17     pourrait avoir?  Pour ne pas la nommer, la chaîne
18     Télé-Québec, qui a un mandat éducatif et culturel, n'a
19     pas un mandat comme la chaîne que vous proposez, mais a
20     quand même dans son volet culturel certainement
21     beaucoup d'interfaces.  Où voyez-vous que ce que vous
22     offrez est vraiment complémentaire ou à tout le moins
23     additionnel et que les deux peuvent vivre et faire en
24     sorte que le public de langue française au Canada dans
25     son ensemble dans votre cas parce que vous souhaitez
                          StenoTran

                             355

 1     une distribution partout à travers le Canada, mais
 2     disons au Québec à tout le moins, se retrouve avec
 3     vraiment une offre additionnelle?
 4  1523                 Mme FORTIN:  Ce que je pense et ce que
 5     je souhaite, c'est que nous puissions faire au niveau
 6     des chaînes ce que nous avons fait au niveau des
 7     programmes.  Je me souviens, il y a quelques années,
 8     nous avions même un projet de programmation d'émissions
 9     jeunesses que nous avons suivies, où nous nous étions
10     entendus de ne pas programmer des émissions d'enfants
11     pour les mêmes groupes d'âges, dans les mêmes cases
12     horaires, de telle sorte que les jeunes puissent avoir
13     accès à des émissions sans qu'on soit vraiment en
14     compétition.  On n'est pas dans un marché compétitif là
15     maintenant.  C'est une possibilité.
16  1524                 Télé-Québec offre des émissions
17     culturelles, ils font des affaires publiques, ils font
18     de la jeunesse, ils font du cinéma.  Leur préoccupation
19     est double, je pense.  La première c'est l'accès au
20     matériel et ça concerne en particulier La Sept ARTE qui
21     pourra répondre à cette question-là.  Je pense qu'il y
22     a du matériel pour tout le monde, et notre intérêt à
23     Télé-Québec et à nous c'est d'en créer de plus en plus
24     du matériel en français fait ici, du matériel québécois
25     dans leur cas, mais pour nous le Québec c'est le Canada
                          StenoTran

                             356

 1     aussi.
 2  1525                 Le deuxième c'est le conflit des
 3     téléspectateurs.  Les téléspectateurs sont présentement
 4     attirés par un nombre incalculables d'émissions.  Il
 5     n'y a plus de cases sécures.  On l'a su, on l'a vu cet
 6     hiver, où des auteurs voudraient changer de cases, ils
 7     nous reprochent de ne pas leur livrer les auditoires
 8     auxquels ils ont droit.  Il n'y a plus, je veux dire,
 9     de pattern de ce type-là pour regarder la télévision.
10  1526                 Quand nous diffusons, je le disais
11     tantôt, des pièces de théâtre sur Télé-Québec et sur
12     Radio-Canada et ça pourrait aller sur le Réseau des
13     arts, ce sont des gens différents qui le voient à des
14     moments différents parce qu'ils n'étaient pas
15     disponibles ou parce qu'ils regardaient d'autres choses
16     à ce moment-là.  Tous les gens qui regardent "La Petite
17     Vie" le lundi vont devoir revoir en quelque part des
18     émissions qu'on offre à d'autres chaînes à ce
19     moment-là.
20  1527                 Je pense qu'il y a une possibilité
21     d'arriver à une offre de programmes qui fait que les
22     émissions vont pouvoir être vues par le plus grand
23     nombre de personnes parce qu'ils vont être offerts sur
24     plusieurs plates-formes.  Les émissions présentement,
25     je regarde la grille de Télé-Québec, que je fréquente
                          StenoTran

                             357

 1     aussi, ils ont beaucoup d'émissions en direct ou des
 2     émissions d'opinion, des émissions où les gens se
 3     rassemblent.  Ce n'est pas ce type d'émissions là que
 4     nous allons offrir dans le Réseau des arts.
 5  1528                 Donc, la zone de compétition vient
 6     sur certaines émissions qui seraient diffusées en
 7     soirée.  Pour ma part, cette compétition-là elle est
 8     encore plus faible que la compétition qui peut leur
 9     être apportée par le Canal D, par exemple, dans un
10     autre domaine qui les concerne aussi, pas davantage.
11  1529                 M. ANTHONIOZ:  J'aimerais juste
12     ajouter deux mots et simplement pour signaler, Madame
13     la Présidente, au Conseil que nous avons une entente
14     avec Télé-Québec, La Sept ARTE, La Cinquième, que cette
15     entente est valable, qu'elle sera renouvelée, qu'elle
16     continuera de s'exercer, que je rencontrerai d'ailleurs
17     demain pour m'entretenir son directeur des programmes,
18     Mario Clément.
19  1530                 L'expérience que j'ai en tant que
20     professionnel, c'est que la mauvaise monnaie chasse
21     éventuellement la mauvaise, mais que la bonne monnaie
22     ne chasse pas la bonne monnaie et que le téléspectateur
23     gagne à ce qu'il y ait un renforcement de l'offre
24     qualitative de programmes.  Et que cette idée que la
25     diversification de l'offre mettrait en péril
                          StenoTran

                             358

 1     économiquement tel ou tel diffuseur, on vérifie qu'elle
 2     est fausse.  Ce qui compte c'est qu'il y ait une bonne
 3     entente et qu'il y ait de nombreuses ententes entre dix
 4     diffuseurs qui ont des ambitions et des mandats publics
 5     ou de caractère de qualité, qui créent des conditions
 6     économiques qui permettent aux producteurs, aux
 7     producteurs indépendants, de produire.  C'est-à-dire
 8     qu'il faut la conjonction de ces ententes entre les
 9     diffuseurs pour que ces programmes existent et
10     circulent.  Ce qui étouffe la production, ce qui
11     étouffe la création, c'est le fait que les programmes
12     ne circulent plus.
13  1531                 Je pense que pour la production
14     canadienne, d'ailleurs les nombreuses lettres qui sont
15     dans le dossier le montrent, c'est extrêmement
16     important.  Et pour ne pas dépasser un peu le cadre de
17     nos relations avec Télé-Québec, je donnerais juste un
18     chiffre.  Il y a une entente avec TVOntario qui a
19     maintenant à peu près un an et demi ou deux ans.  Cette
20     entente a généré 170 heures de coproduction.  C'est
21     assez considérable.  Je n'ai pas le sentiment que le
22     mandat de TVOntario avait été menacé en quoi que ce
23     soit, au contraire.  Les achats qui ont été effectués
24     par La Cinquième sont pour un montant de 20 millions de
25     francs à TVOntario.  Donc, on voit bien qu'une entente
                          StenoTran

                             359

 1     entre deux tels diffuseurs qui ont des préoccupations
 2     de même type, aboutit au renforcement de la production
 3     et au contraire ne la diminue pas.
 4  1532                 Mme FORTIN:  Juste pour ajouter
 5     là-dessus, il est évident qu'il y a aucune entente
 6     d'exclusivité entre La Sept ARTE et le Réseau des arts,
 7     Radio-Canada.  Nous sommes sur un marché ouvert pour
 8     parler en terme économique.
 9  1533                 LA PRÉSIDENTE:  Vous me devanciez
10     dans ma question.  Il reste tout de même que si on
11     parlait d'émissions à caractère humoristique où on sait
12     que c'est des types d'émissions où la désirabilité est
13     plus grande et en effet les cotes d'écoute l'ont montré
14     à travers le temps et les émissions et les canaux,
15     peut-être le regard serait plus enthousiaste.  Je pense
16     qu'il y a quand même aussi la question que les
17     émissions culturelles, si on regarde j'ai ressorti
18     quelque chose qui date parce que je n'arrivais pas à
19     avoir rien de plus récent, mais en 96 les résultats
20     d'écoute pour les émissions à caractère culturel, celle
21     qui fait le mieux dans cette semaine-là c'était "Vie
22     d'Artistes" à 158 000 qui est une émission culturelle
23     entrevue et qui a un autre type de caractère, mais
24     "Plaisir de lire sous la couverture" faisait 100 000,
25     "Plaisir de lire" 16 000.  Alors, il reste quand même
                          StenoTran

                             360

 1     que pour connaître bien ce genre d'émissions, ce sont
 2     des émissions valables, importantes, mais qui au
 3     chapitre du rendez-vous du téléspectateur demandent
 4     vraiment bien sûr qualité, imagination, mais aussi
 5     persévérance et donc vous comprendrez le souci du
 6     Conseil à cet égard-là de dire au départ: On ne veut
 7     pas diminuer l'offre, on cherche à augmenter l'offre et
 8     la diversifier.
 9  1534                 Mais parlez-nous de la question du
10     partenariat.  D'abord, ce n'est pas une exclusivité,
11     mais est-ce que dans l'entente il y a des ententes
12     précises, on parle de participation au contenu mise à
13     la disposition du catalogue de programmes La Sept ARTE. 
14     Est-ce qu'il y a au préalable une entente sur un
15     pourcentage d'acquisition, un montant d'acquisition?
16  1535                 Mme FORTIN:  Il n'y a pas d'entente
17     formelle.  En fait, notre évaluation c'est que le
18     catalogue d'ARTE devrait fournir 20 pour cent de la
19     grille.  C'est une participation de l'ordre de 20 pour
20     cent.  Ce n'est pas une entente qui nous lie, on n'est
21     pas obligé, on pourrait à un certain moment donné en
22     avoir 25, à un moment donné ça pourrait être un peu
23     plus bas.  L'élément identificateur ARTE, c'est la
24     soirée THEMA qui est fournie telle quelle avec son
25     identification où les gens retrouvent ARTE comme telle,
                          StenoTran

                             361

 1     le reste c'est un partage de catalogues et d'émissions
 2     dont certaines n'appartiennent pas à ARTE, mais ont été
 3     diffusées sur leurs ondes sur lesquelles ils sont des
 4     coproducteurs et où les droits appartiennent à des
 5     producteurs indépendants.  Mais ce n'est pas un output
 6     deal.
 7  1536                 LA PRÉSIDENTE:  O.K.
 8  1537                 Mme FORTIN:  O.K.
 9  1538                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, vous ne pouvez
10     pas nous présenter un protocole d'entente par lequel
11     vous avez déjà faite une entente?
12  1539                 Mme FORTIN:  Non.
13  1540                 LA PRÉSIDENTE:  Bien que la soirée
14     thématique, oui, pour un certain temps, pas pour la
15     durée de la licence?
16  1541                 Mme FORTIN:  Ça nous semble être, de
17     la même façon qu'on le verra dans un autre projet pour
18     un autre partenaire, une façon d'identifier le
19     partenariat, ça présente aussi, pour les
20     téléspectateurs d'ici, une façon d'avoir accès à cette
21     chaîne-là de la façon dont elle existe ailleurs.  Et
22     c'est une chaîne, comme sa présence à la Cinémathèque
23     Québécoise cet hiver l'a démontré, qui attire au Québec
24     beaucoup d'intérêt et je dois dire qui est une grande
25     appréciation.
                          StenoTran

                             362

 1  1542                 LA PRÉSIDENTE:  Donc, on pourrait
 2     dire que de façon générale il y aura à peu près 34
 3     soirées thématiques qui s'approvisionneront sur la
 4     chaîne ARTE puisque vous avez 18 émissions spéciales
 5     pendant l'année.  Donc, il en reste, si je sais bien
 6     compter encore, le reste... et ça ce serait le coeur de
 7     votre entente qui n'est pas plus précis que ça.  Donc,
 8     il n'y a pas de protocole d'entente ou de contrat à cet
 9     égard-là?
10  1543                 Mme FORTIN:  (Hoche la tête en signe
11     d'assentiment)
12  1544                 LA PRÉSIDENTE:  Qu'en est-il du rôle
13     d'ARTE en terme... on parle ici de participation à la
14     programmation, Conseil consultatif des programmes, un
15     représentant de la Société ARTE, comment cela va-t-il
16     fonctionner, parce que quand même Radio-Canada est
17     maître d'oeuvre si jamais on lui accordait le permis,
18     comment ça fonctionne la collaboration d'ARTE à ce
19     comité consultatif vis-à-vis le Conseil
20     d'administration?
21  1545                 M. ANTHONIOZ:  Alors, ARTE est un
22     modèle de chaîne de télévision un peu différente des
23     chaînes classiques puisqu'elle est multi-culturelle,
24     multinationale européenne et que donc ses instances de
25     décisions sont collégiales...
                          StenoTran

                             363

 1  1546                 LA PRÉSIDENTE:  Comme le Conseil! 
 2     Donc c'est un gage de succès.
 3  1547                 M. ANTHONIOZ:  ... avec tous les
 4     avantages que ça comporte.  Il y a donc une conférence
 5     des programmes qui a comme structure juridique un
 6     groupement européen d'intérêt économique, c'est pas
 7     très important de parler des questions juridiques, mais
 8     de comprendre le mécanisme en ce qui concerne la
 9     décision de production qui est quand même fondamentale
10     puisque j'entends bien ici que, et je crois que nous
11     partageons tous cette préoccupation, du développement
12     de la création qui est vraisemblablement un des plus
13     grands défis pour les années qui viennent.
14  1548                 La Sept ARTE, qui est associée avec
15     ce partenaire allemand, propose des émissions pour mise
16     en oeuvre à Strasbourg.  Elle les finance elle-même à
17     100 pour cent.  Nous avons un budget de programme qui
18     est assez significatif pour y parvenir.  Donc, ce que
19     nous entendons faire avec le Réseau des arts et avec
20     Radio-Canada c'est coproduire dans ce cadre-là. 
21     C'est-à-dire que nous avons les moyens.  Si nous
22     n'avons pas les moyens juridiquement -- et je ne pense
23     pas en plus que ce soit une façon moderne de concevoir
24     les choses -- si nous n'avons pas les moyens juridiques
25     de nous entendre sur un cadre, venir vous dire
                          StenoTran

                             364

 1     aujourd'hui: Voilà, on va faire tant d'heures dans tel
 2     genre, et caetera.
 3  1549                 Nous avons les moyens nous-mêmes de
 4     nous entendre sur une production.  En étant ici, je
 5     suis allé voir un certain nombre de chanteuses, de
 6     danseuses de très grande qualité, mais il y a aussi des
 7     productions qui viennent et qui viendront d'ailleurs
 8     comme elles viennent aujourd'hui pas seulement à
 9     travers Radio-Canada ou pas seulement mais aussi à
10     travers des producteurs indépendants, y compris
11     d'ailleurs qu'ils continueront d'être avec Télé-Québec
12     ou avec TVOntario.
13  1550                 Nous faisons par exemple à l'occasion
14     de "La Saison du Québec en France", une programmation
15     spéciale sur ce sujet.  Bien entendu, ça continuera. 
16     Mais le mécanisme qu'il est important de savoir, c'est
17     que le mécanisme c'est que nous nous reposons sur des
18     producteurs indépendants.  Et rien dans notre cahier
19     des charges ou rien dans nos obligations ne dit que ces
20     producteurs, ou ces productrices doivent être
21     françaises ou allemandes ou anglaises.  Elles peuvent
22     être canadiennes et canadiens de la même manière. 
23     C'est-à-dire que nous pouvons parfaitement coproduire
24     avec Radio-Canada pour Réseau des arts des programmes
25     de tous les genres qui sont présents dans la grille,
                          StenoTran

                             365

 1     mais éventuellement d'autres si la grille évolue pour
 2     peu naturellement qu'ils nous intéressent par rapport à
 3     notre projet, à la fois à par notre projet commun et
 4     par rapport au projet dans son ensemble.
 5  1551                 Et en ce sens, je pense que Michèle à
 6     tout à fait raison de dire que RDA n'est en rien un
 7     clone ARTE parce que je pense que c'est une chaîne d'un
 8     type complètement différent.  Je pense que c'est une
 9     chaîne qui à la limite pourrait même un jour, je parle
10     tout à fait à titre personnel, mais se présenter en
11     France et demander au CSA d'émettre et donc de
12     renverser la situation, ce qui serait extrêmement
13     intéressant, ça susciterait des partenariats à nouveau.
14  1552                 Voilà l'esprit dans lequel nous
15     travaillons, c'est-à-dire nous travaillons avec des
16     producteurs indépendants, nous sommes des investisseurs
17     dans les programmes.  Quatre-vingt-dix-huit ou dix-neuf
18     pour cent de nos productions sont des productions
19     indépendantes.  Nous faisons très peu nous-mêmes, nous
20     faisons toujours faire et nous essayons surtout de
21     stimuler à la fois la production de qualité et la,
22     comment dire, la circulation des programmes de qualité
23     dans le monde.
24  1553                 Je crois que c'est très, très
25     important pour l'avenir.  Naturellement, permettez-moi
                          StenoTran

                             366

 1     de dire que nous sommes attachés à la langue française
 2     et que c'est un critère qui nous est commun d'avoir
 3     cette langue en partage et donc effectivement nous
 4     sommes attentifs.  Mais quand on regarde les listes, le
 5     palmarès des cent millions d'émissions, des cents
 6     millions d'audiences sur ARTE, le spectre est très,
 7     très, très différent, ça va de Lino Ventura à la
 8     toxicomanie dans les trois premiers.  Donc, c'est dire
 9     qu'on parle de choses extrêmement différentes, des
10     bijoux de famille à Bernadette de Lourdes.  Voilà, là
11     je parle d'émissions qui sont dans les cinq ou six
12     meilleurs scores que nous ayons réalisés.  C'est vous
13     dire la diversité.  Et je crois que si nous étions très
14     ennuyeux plus personne ne nous regarderait.
15  1554                 LA PRÉSIDENTE:  Ça va de soi.  Mais
16     si je comprends bien de votre explication, ça veut dire
17     que s'il n'y a pas de contrats qui précisent combien
18     d'émissions seront achetées sur ARTE, il y a quand même
19     des soirées thématiques, 34 qui vont être achetées.  En
20     retour, il n'y a pas d'entente pour qu'il y ait des
21     productions canadiennes ou des coproductions
22     canadiennes de façon ni de soirée, ni... c'est la
23     qualité qui en fera foi et il y aura une porte d'entrée
24     peut-être plus privilégiée ou plus accompagnée mais
25     sans plus?
                          StenoTran

                             367

 1  1555                 M. ANTHONIOZ:  C'est une question
 2     très très importante et je ne me déroberai pas devant
 3     cette question.  L'expérience que j'ai depuis
 4     maintenant sept, huit ans dans le partenariat avec les
 5     allemands.
 6  1556                 C'est qu'en créant ce partenariat,
 7     nous avons suscité des coproductions beaucoup plus que
 8     si nous avions fait une entente articifielle sur un
 9     volume de production.  Pourquoi?  Parce que quand vous
10     créez les conditions de circulation, d'exposition, de
11     diffusion d'un pogramme et que vous avez les moyens
12     pour y parvenir, vous stimulez, vous créez les
13     conditions pour que ça se fasse, les conditions
14     économiques et ces conditions sont infiniment
15     supérieures.
16  1557                 C'est qu'aujourd'hui les conditions
17     pour que les coproductions entre La Sept ARTE et
18     Radio-Canada existent sont beaucoup moins bonnes que
19     celles que vous aurez au Canada lorsque je l'espère
20     vous aurez décidé d'attribuer la fréquence à Réseau des
21     arts.  Alors, pourquoi est-ce qu'on ne va pas jusqu'à
22     un engagement quantitatif?  Parce qu'après tout vous
23     pourriez me dire: Pourquoi est-ce qu'on n'y va pas?  On
24     n'y va pas pour deux raisons.  La première raison c'est
25     une raison d'ordre juridique, c'est-à-dire que la
                          StenoTran

                             368

 1     décision de mise en oeuvre se prend au sein de la
 2     conférence de forum dont je suis membre et donc
 3     représentant les décisions des responsables de
 4     programmes.  Et aussi parce que l'expérience prouve que
 5     cette idée qu'on appelle en Angleterre les
 6     commissionning editors, que nous appelons les
 7     responsables d'unité de programmes, qui fait que chaque
 8     unité de programmes dispose d'un budget et a en face
 9     d'elle-même des objectifs à atteindre.  Ce qui fait que
10     pour parvenir à cet état d'émuation qui est finalement
11     assez, comment dire, moderne, cette liberté
12     d'appréciation est extrêmement importante.
13  1558                 Et moi, je crois qu'aujourd'hui notre
14     responsabilité à nous diffuseurs, c'est de créer des
15     conditions pour que les responsables d'unités,
16     responsables artistiques et aussi les producteurs
17     ensuite génèrent d'eux-mêmes ces programmes.  Et que je
18     pourrais faire ça mille fois un accord qui serait un
19     accord disons bureaucratique qui finalement serait
20     difficilement appliqué parce qu'il serait subi.  Il est
21     probable et il est même certain, je peux m'engager
22     là-dessus aujourd'hui puisque je suis en situation de
23     le faire, puis à partir du moment où nous aurions créé
24     ces conditions nous aurions les moyens avec des
25     partenaires canadiens diffuseurs et producteurs de
                          StenoTran

                             369

 1     générer des programmes beaucoup, beaucoup plus que nous
 2     ne le faisons à l'heure actuelle.
 3                                                        1845
 4  1559                 LA PRÉSIDENTE:  Comprenez-moi bien,
 5     ce n'est pas à moi à faire la négociation ni au
 6     Conseil.  J'aimerais savoir, par contre, ce comité
 7     consultatif qui sera, disons, consultatif au Canal des
 8     arts s'il était octroyé, comment sera-t-il formé?  Qui
 9     sera membre?  Quelle sorte de rôle aura-t-il vis-à-vis
10     le conseil d'administration?  Je reviens à ça, compte
11     tenu que la maîtrise d'oeuvre est confiée à
12     Radio-Canada dans l'entente de partenariat?
13  1560                 Mme FORTIN:  Le Réseau des Arts aura
14     un directeur des programmes avec pleine autorité.  Ce
15     qu'on veut essayer par un comité consultatif
16     d'élaborer, je vais vous dire, c'est de développer les
17     synergies dont on parle depuis le début et que soient
18     représentés nos partenaires programme, dans le moment
19     CRT, si jamais nous devions en avoir un autre ou deux
20     autres, ils seraient évidemment associés; notre chaîne
21     de radio et quelqu'un qui porterait la responsabilité
22     des régions.  La radio par ce qu'elle peut nous
23     apporter, et les régions pour ne pas qu'on les oublie.
24  1561                 C'est évident que la décision ultime
25     revient au maître d'oeuvre, c'est-à-dire à la direction
                          StenoTran

                             370

 1     des programmes et à Radio-Canada.  Mais notre objectif,
 2     c'est d'essayer de créer ce consensus-là et de
 3     développer ces synergies qui pourraient nous amener à
 4     avoir des programmes en beaucoup plus grand nombre et
 5     des programmes beaucoup plus intéressants du fait de la
 6     part de tous.
 7  1562                 Donc c'est un comité vraiment
 8     consultatif, sauf dans le cas de la soirée ARTE où ce
 9     que nous avons fait, parce que nous avons commencé à
10     travailler des grilles avec les gens, les gens d'ARTE
11     font une présélection de choses qu'ils pensent qui
12     peuvent nous intéresser, mais la sélection finale
13     revient à la direction des programmes du Réseau des
14     Arts.
15  1563                 LA PRÉSIDENTE:  Madame Fortin, vous
16     parlez qu'ARTE, c'est Radio-Canada, les régions ce sera
17     Radio-Canada aussi dans ce comité consultatif?
18  1564                 Mme FORTIN:  Oui.  Nous avons une
19     pratique et nous sommes en train, en plus, de la
20     structurer ou nous rencontrons les organismes dans les
21     régions de façon périodique pour essayer de
22     premièrement être au fait de ce qui se passe pour
23     maintenir des liens, pour essayer de développer les
24     conditions au développement de la production
25     indépendante en région.
                          StenoTran

                             371

 1  1565                 Nous sommes en train de formaliser ce
 2     mécanisme-là pour notre chaîne principale et nous
 3     voulons que le Réseau des Arts puisse bénéficier d'une
 4     présence permanente de quelqu'un qui est capable
 5     d'apporter aux gens de programmation avant qu'il ne
 6     soit trop tard la somme de ces informations-là.
 7  1566                 C'est probablement une personne qui,
 8     à Radio-Canada, sera responsable de maintenir la
 9     circulation des idées.  Dans le fond, notre ombudsman
10     des régions, maintenant c'est une ombudswoman qu'on a,
11     mais je veux que vous comprenez bien ce que je veux
12     dire.
13  1567                 Quand je parlais d'autres
14     partenariats, la réaction de Télé-Québec par rapport à
15     ce projet-là, je la connais, bien sûr, et on en a
16     discuté longtemps, nous avons eu des rencontres
17     préliminaires pour essayer de structurer des
18     collaborations avec Télé-Québec dans le cadre de ce
19     dossier-là comme dans les autres.
20  1568                 Nous parlons, dans notre document, de
21     programmation, bien sûr, je vais vous conter un peu
22     l'histoire si ça vous intéresse.  Nous avons eu une
23     première phase où nous avons déposé des dossiers et
24     ensuite vous avez, si vous vous souvenez, retardé, vous
25     nous avez permis de les améliorer.
                          StenoTran

                             372

 1  1569                 Durant cette période-là, nous avons
 2     fait beaucoup de consultations, nous sommes allés à la
 3     recherche de partenaires.  Nous avons eu une rencontre
 4     avec le président directeur général, président du
 5     conseil d'administration de Télé-Québec qui avait, à ce
 6     moment-là, choisi la position qu'il était inopportun
 7     d'avoir de nouvelles chaînes spécialisées, vous
 8     connaissez cette position-là, ils vont la défendre
 9     beaucoup mieux que moi sûrement.
10  1570                 Évidemment, c'était assez délicat de
11     négocier une participation dans un projet avec des gens
12     qui sont contre les chaînes spécialisées.  Je pense que
13     si jamais cette licence-là nous était accordée, la
14     situation serait entièrement différente.
15  1571                 Je veux juste vous témoigner de notre
16     ouverture, et si Télé-Québec souhaitait, et même
17     Télé-Ontario devenait un partenaire investisseur, nous
18     serions prêts à examiner un transfert d'actions pour
19     pouvoir permettre cette collaboration-là.
20  1572                 Je veux juste vous dire qu'on n'est
21     pas fermés, je pense que c'est une question de timing,
22     comme on dit, en bon français.
23  1573                 LA PRÉSIDENTE:  Qui céderait une
24     partie de ses actions?
25  1574                 Mme FORTIN:  Ce serait Radio-Canada.
                          StenoTran

                             373

 1  1575                 LA PRÉSIDENTE:  Radio-Canada.  Dans
 2     une proportion jusqu'à 10 pour cent d'actionnariat?
 3  1576                 Mme FORTIN:  C'est ça, 9,9, je pense,
 4     que vous nous octroyez.  J'ai lu mes règlements, Madame
 5     la Présidente.
 6  1577                 LA PRÉSIDENTE:  C'est ce que je vois.
 7  1578                 Mme FORTIN:  Ça pourrait être moins
 8     que ça, mais on pourrait aussi développer des
 9     participations dans lesquelles Télé-Québec pourrait ne
10     pas être un partenaire investisseur mais je dois dire,
11     travailler au niveau de la programmation de façon tout
12     aussi efficace aussi.
13  1579                 LA PRÉSIDENTE:  Est-ce que c'est
14     envisageable, il y avait eu un modèle, à l'époque de
15     RDI, de participation pour les télévisions autres,
16     d'ententes de production pour RDI?  Je pense que ça
17     n'existe plus maintenant.
18  1580                 Mme FORTIN:  Je pense que tous les
19     modèles sont possibles.  Il est évident, et vous le
20     savez comme moi, comme Télé-Québec produit relativement
21     peu aussi et fait appel au secteur indépendant.  Alors,
22     ça colore un peu la façon dont on peut contribuer à
23     l'offre de programmes.
24  1581                 Les solutions qui ont toujours été
25     les plus intéressantes jusqu'à présent, ça a été la
                          StenoTran

                             374

 1     co-participation à la création et à la production de
 2     programmes dont nous partageons les diffusions, mais ça
 3     pourrait aller au-delà de ça, je veux dire, on est très
 4     ouverts à discuter.
 5  1582                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.  Dernier
 6     chapitre, je m'excuse de vous retenir si longtemps, et
 7     qui n'est pas un petit chapitre, la distribution.  Un
 8     peu comme la plupart de vos collègues requérantes, vous
 9     allez pour une approche qui est en mode non numérique,
10     le double statut modifié, vous souhaitez un volet
11     facultatif mais qui pourrait, à tout le moins, vous
12     assurer une pénétration de 72 pour cent dans le marché.
13  1583                 Sur quelle hypothèse vous avez dit
14     tantôt qu'il était difficile de tirer des conclusions
15     sur les parts de marché, comment établissez-vous votre
16     pénétration et éventuellement vos revenus?
17  1584                 Mme FORTIN:  Je ne suis pas une
18     experte en distribution, vous allez bien comprendre,
19     alors je vais laisser les experts aller dans toutes les
20     questions de détails auxquelles je vous ai vue
21     travailler aujourd'hui.  Je vais juste vous donner
22     quelques grands principes sur lesquels on s'est
23     attachés.
24  1585                 Premièrement, nous pensons qu'il est
25     important, et la Loi de la radiodiffusion le dit, que
                          StenoTran

                             375

 1     la population francophone peut s'offrir des services
 2     équivalents ou du moins un certain nombre de services
 3     qui permettent de protéger et de garantir la croissance
 4     de cette population-là en langue française.
 5  1586                 Vous connaissez mes convictions
 6     là-dessus, je suis persuadée qu'après l'école, c'est la
 7     télévision sous quelque forme que ce soit qui est
 8     l'instrument de conservation de culture la plus...
 9  1587                 LA PRÉSIDENTE:  Et l'Internet.
10  1588                 Mme FORTIN:  L'Internet rejoint
11     présentement une fraction beaucoup plus étroite de la
12     population.  Je pense que la télévision est encore le
13     moyen d'acculturation, de conservation de la culture et
14     de développement de la culture francophone.  En
15     Amérique du Nord, c'est un outil extrêmement puissant
16     et c'est pour ça qu'on a toujours voulu la conserver,
17     c'est pour ça que je pense que la télévision
18     francophone au Canada est si vivante et si dynamique.
19  1589                 Pour moi, c'est plus une question de
20     conviction, c'est un bien commun.  Par rapport à ça,
21     c'est évident qu'il est probablement plus avantageux,
22     sur le plan monétaire, de distribuer un canal en
23     anglais qui coûte presque rien parce que le Québec, ce
24     n'est pas son marché le plus important.  Je pense qu'il
25     y a de la place pour la distribution, il a des canaux
                          StenoTran

                             376

 1     qui se répètent, je pense qu'il y a de la place sur le
 2     volet analogique.  La question est de savoir est-ce que
 3     les gens vont être prêts à payer pour ça.
 4  1590                 Les sondages sont, comme vous le
 5     savez, très variables.  Si vous demandez à quelqu'un: 
 6     Es-tu prêt à payer 5 $ pour quelque chose, je ne te
 7     dirai quoi plus tard, les gens vont dire:  Bien, viens
 8     me revoir plus tard.  On n'est pas dans la situation où
 9     on offre quelque chose de précis que les gens peuvent
10     désirer acheter.
11  1591                 Je pense que collectivement il y a un
12     rôle.  Je ne suis pas une spécialiste des mécanismes,
13     il y a un rôle pour le Conseil de préserver l'accès des
14     francophones à du produit culturel télévisé populaire
15     francophone si on veut que le fait d'avoir un pays
16     biculturel et que les francophones aient une place en
17     Amérique en parlant français soit quelque chose de
18     réel.
19  1592                 Ça a été notre conviction de base. 
20     On a regardé, nous avons une offre de canaux en anglais
21     qu'ils peuvent remplacer par des canaux en français,
22     nous avons des canaux dédoublés.  C'est évident qu'en
23     mettant 72 pour cent, on se situait dans le volet
24     actuel en déplaçant quelqu'un.
25  1593                 Nous avons, par ailleurs, examiné à
                          StenoTran

                             377

 1     la suite de tous les dossiers que vous avez reçus, que
 2     nous avons vus aussi, si nous étions capables de vivre
 3     pour chacun de nos projets et avec quelles conséquences
 4     dans un volet à 60 pour cent, par exemple.
 5  1594                 Je pense que jusqu'à 60 pour cent on
 6     peut, c'est évident que l'offre de programme est moins
 7     riche.  Le taux de reprise est probablement plus élevé,
 8     au lieu d'en avoir six, il y en a huit mais le plan
 9     d'affaires est vivable et réalisable.
10  1595                 Dans le cas de Réseau des Arts,
11     oubliez ça parce que vous n'aurez pas une offre de
12     programme du niveau de la qualité qu'un tel réseau doit
13     véhiculer.
14  1596                 Ça, c'est le coût d'être francophone. 
15     L'exemple que je donne toujours, parce qu'il me frappe,
16     c'est que RDI charge aux téléspectateurs le double de
17     Newsworld pour récolter la moitié de son budget.  C'est
18     inéluctable, c'est la loi du nombre et si on veut
19     rester francophone, ça fait partie du prix à payer pour
20     le plaisir de payer français.
21  1597                 LA PRÉSIDENTE:  Je comprends bien,
22     mais on est rendu, en termes de la maturité du marché,
23     et je vais reprendre des arguments qu'on a lus dans les
24     interventions et qu'on entendra plus tard cette
25     semaine.  Il demeure quand même qu'on a une certaine
                          StenoTran

                             378

 1     maturité présentement dans le système, on peut
 2     l'améliorer, il va de soi, je pense bien que l'audience
 3     que nous avons cette semaine est au sujet d'ajouter à
 4     l'offre.
 5  1598                 Ceci dit, il y a une espèce de
 6     rapport qualité/prix, parce que toute la question de la
 7     mise en marché est très importante.  Je disais ce
 8     matin, peut-être plus que ça ne l'était avant.  Toute
 9     la question d'approche aux clients, aux consommateurs,
10     aux téléspectateurs, je reconnais bien les sentiments
11     nobles qui vous animent et je les salue et je les
12     reconnais.
13  1599                 Mme FORTIN:  Les partages.
14  1600                 LA PRÉSIDENTE:  Les partages, bien
15     sûr.  Mais dans l'intérêt public le Conseil doit
16     réconcilier un ensemble d'éléments et la capacité de
17     payer du consommateur, la désirabilité d'une chose.  Ce
18     que nous avons devant nous ici avec le canal des Arts,
19     le Réseau des Arts, c'est quand même, pour un volet
20     facultatif, 0,90 $.  C'est quand même important.
21  1601                 On ne peut pas dire que ça va de soi
22     et que les gens vont nous faire le chèque.  Donc
23     comment réconcilier, il semble que d'après la lettre
24     qu'on déposait de Vidéotron il n'y a pas de problème en
25     soi de capacité, mais il y a une question de comment
                          StenoTran

                             379

 1     venir faire cette offre aux consommateurs et le Réseau
 2     des Arts n'a pas prévu une période de mois gratuits,
 3     n'a pas prévu, en tout cas je ne les ai pas vus, Mme
 4     Vaillancourt fait un signe, elle n'a pas prévu non
 5     plus... ce matin le réseau Passeport ou le canal
 6     Passeport parlait de frais de lancement.  Nulle part
 7     dans le dossier je n'ai vu ça.
 8  1602                 Alors, autant j'adhère et je partage
 9     les objectifs nobles, mais il y a aussi une réalité de
10     marché, ce n'est pas quelque chose qui va se retrouver,
11     qui va être perçu à travers les taxes, il faut aller
12     rencontrer le consommateur pour lui proposer et lui
13     offrir.  Alors, qu'est-ce que vous avez prévu?
14  1603                 Ma deuxième question, c'est où en
15     sont vos discussions avec la câblodistribution, parce
16     que même si vous avez avec vous les services Bell
17     Satellite, il demeure que la distribution numérique par
18     FRD ou d'autres moyens sont encore pas suffisants pour
19     soutenir un plan d'affaires, alors comment pensez-vous
20     pouvoir rencontrer ces autres objectifs nécessaires?
21                                                        1900
22  1604                 M. RACINE:  Madame, si vous le
23     permettez, avant de passer à la discussion du câble qui
24     demeure le système de distribution dominant et qui va
25     le rester, ce qui lui confère d'ailleurs, je suppose,
                          StenoTran

                             380

 1     de grandes obligations, je voudrais parler brièvement
 2     de nouveaux moyens de distribution auxquels vous avez
 3     fait allusion et de la logique dans laquelle on se
 4     trouve.
 5  1605                 Il y a probablement trois grands
 6     actes sur le développement d'un système de
 7     radiodiffusion directe en français.  Évidement on peut
 8     chercher à recruter ceux qui sont mécontents du câble,
 9     il y en a, mais ce n'est pas une base, à mon avis, très
10     solide pour un plan d'affaires.
11  1606                 On peut essayer de recruter ceux qui
12     ne sont pas rejoints par le câble, il y en a, cinq à
13     huit pour cent, ou il y a ceux aussi qui ne sont pas
14     rejoints par le câble à certains moments de l'année,
15     lorsqu'ils vont au chalet ou dans leur résidence
16     secondaire.  Mais, essentiellement, au Québec le grand
17     marché ce sont les francophones qui ne se sont pas
18     abonnés au câble et qui représentent la plus grande
19     masse de non-abonnés au câble au Canada.
20  1607                 Les recherches que l'on fait et aussi
21     les choses que l'on entend, c'est qu'évidemment ces
22     gens-là ne s'abonnent pas parce que ils ne trouvent pas
23     nécessairement ce qu'ils recherchent ou ils trouvent,
24     et ça a été mentionné un peu plus tôt dans les
25     interventions... vous savez quand on a une population
                          StenoTran

                             381

 1     où les deux-tiers de la population ne soutient  pas une
 2     conversation en français, elle ne tient pas
 3     nécessairement à s'abonner à des services qu'elle
 4     trouve coûteux, où la moitié des services ne sont pas
 5     vraiment accessibles.
 6  1608                 LA PRÉSIDENTE:  Vous voulez dire en
 7     anglais.
 8  1609                 M. RACINE:  En anglais, oui.  Alors,
 9     même s'ils comprennent quelques mots, ils ne passeront
10     pas la soirée à relaxer en essayant de traduire.  Alors
11     donc, ça c'est pour le marché au Québec.
12  1610                 Si je voulais parler des gens
13     hors-Québec, même si leur câble est excellent et s'il y
14     a 72 signaux dessus, ils vont trouver la plupart du
15     temps un ou deux signaux en français.
16  1611                 Dans ce cas-là pour nous, nous sommes
17     une option pour leur donner des services, des bouquets
18     qui soient soit un mélange d'anglais et de français,
19     soit seulement en français.
20  1612                 Alors ce que je voulais dire de ce
21     point de vue-là, des nouveaux systèmes de distribution,
22     il y un besoin.  C'est pourquoi on s'associe à des
23     demandes comme celle de Radio-Canada.  Il y a un besoin
24     de services en français, et il y a un besoin de plus de
25     services pour faire des bouquets parce que ça va
                          StenoTran

                             382

 1     devenir la façon nouvelle de présenter les services de
 2     télévision, par des bouquets soit spécialisés, soit
 3     plus généralistes, soit avec des colorations variables
 4     selon les marchés.  Alors voilà ce que je voulais dire
 5     pour les nouveaux services de distribution.
 6  1613                 Mme FORTIN:  Je vais demander à Marie-
 7     Philippe de compléter sur le câble.
 8  1614                 Mme VAILLANCOURT:  Pour répondre à
 9     votre question, Madame la Présidente, en ce qui a trait
10     à est-ce qu'on a prévu des mois gratuits et aussi une
11     campagne de lancement?  Certes c'est prévu dans le
12     projet et je demanderai à notre grand expert financier,
13     M. St-Onge, de vous en faire part.
14  1615                 J'aimerais aussi juste vous souligner
15     que la désirabilité de ce système-là, je crois que nous
16     l'avons aussi testé d'une façon indirecte.  Je ne
17     présumerai pas de la valeur statistique de cet
18     échantillonnage-là, mais lorsque nous avons fait le
19     tour à deux reprises au pays pour consulter les
20     représentants des secteurs culturels mais aussi les
21     représentants de la population dans tous les secteurs
22     d'activité, je puis vous dire qu'ils ont exprimé
23     vraiment un très, très grand intérêt pour ce type de
24     services et qu'ils étaient prêts à payer.
25  1616                 Même que certains nous disaient, mais
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                             383

 1     voyons, mais ce n'est pas cher, on pourrait demander
 2     plus, on pourrait vous aider.  Et je pense aussi que le
 3     témoignage que vous avez reçus des 260 appuis qui
 4     viennent de tous les milieux et pas seulement des
 5     milieux artistiques, témoignent aussi d'un intérêt
 6     certain pour une telle chaîne au Canada.
 7  1617                 Alors je demanderais à Peter de vous
 8     donner plus d'explications sur ce qui a été prévu dans
 9     nos données financières.
10  1618                 M. ST-ONGE:  Dans nos coûts
11     probatoires d'exploitation, nous avons mis de côté des
12     sommes d'argent pour défrayer le coût des décodeurs,
13     pour être convertis à un temps gratuit aux abonnés.
14  1619                 Deuxièmement, nous avons à peu près
15     300 000 dollars en terme de campagne de marketing pur
16     et simple pour familiariser, pour travailler en concert
17     avec les câblodistributeurs pour lancer la chaîne.
18  1620                 En terme de mois gratuits, les mois
19     gratuits sont essentiellement une question de
20     l'encaisse de la chaîne.  Elle est non-budgétaire, il
21     faut faire vivre la chaîne la première année de service
22     avec trois, deux, ou un mois de moins de recettes.
23  1621                 C'est une question de l'encaisse de
24     la chaîne et nous avons les moyens disponibles à
25     l'intérieur de l'encaisse tel que présenté dans notre
                          StenoTran

                             384

 1     projet pour financer ou suivre l'industrie dans leurs
 2     pratiques au mois de janvier, au mois de septembre,
 3     d'ici un an et demi, pour le lancement de la chaîne.
 4  1622                 Mme FORTIN:  En fait, c'est souvent
 5     une question de négociation avec les câblos et on
 6     n'aime pas nécessairement toujours mettre le point
 7     d'arrivée sur la table avant d'avoir commencé la
 8     négociation.
 9  1623                 LA PRÉSIDENTE:  Avez-vous commencé la
10     négociation?
11  1624                 Mme FORTIN:  Je veux dire, avant la
12     lettre du 4 décembre, c'était plutôt fermé, Madame, et
13     les câblos ne voulaient pas négocier.  Quelqu'un qui va
14     vous dire, à moins peut-être que le câblodistributeur
15     fasse partie de son actionnaire, peut-être que ça se
16     discute dans les conseils d'administration, mais ni
17     Vidéotron, ni Cogeco n'avaient l'intention de venir
18     discuter avec personne d'entre nous avant que ces
19     audiences-là soient terminées.
20  1625                 LA PRÉSIDENTE:  Présentement, avec
21     cette lettre-là ça ne parle pour Cogeco et d'autres
22     systèmes de câbles, mais prenons celle-ci.  Quelle
23     sorte d'optimisme avez-vous développé depuis le 4
24     décembre, et à la lumière des discussions qu'on avait
25     ce matin avec d'autres requérantes, quelles seraient,
                          StenoTran

                             385

 1     selon vous, les attentes?  Bien sûr un permis, mais
 2     est-ce que vous souhaitez que le Conseil aille plus
 3     loin en termes de l'accompagnement des permis qu'on
 4     pourrait donner?
 5  1626                 Mme FORTIN:  Je vais demander à
 6     Marie-Philippe de répondre à ça.
 7  1627                 Mme BOUCHARD:  Je voudrais juste
 8     préciser pour le taux de pénétration qu'on a projeté,
 9     en fait, c'est que, bon, vous avez vu des taux de
10     pénétration variables, selon les demandes.  Nous on
11     s'est basés sur la seule donnée qu'on avait.  C'était
12     le taux de pénétration du volet existant.  Le reste,
13     l'intérêt pour la chaîne, le bouquetage variable, la
14     volonté des câblos, la négociation, c'était trop de
15     variables pour pouvoir faire quelque chose de précis en
16     terme de projections.
17  1628                 Ce qu'on a fait c'est qu'on s'est
18     donné une marge de manoeuvre de 10 points et, par
19     ailleurs, comme vous l'ont expliqué mes collègues tout
20     à l'heure, en examinant les budgets de la chaîne et le 
21     plan d'affaires, on sait qu'on est capables d'absorber
22     un taux de pénétration plus faible au moins au départ,
23     et même à long terme allant jusqu'à 60 pour cent.
24  1629                 Donc, c'est ça notre hypothèse de
25     départ, c'est de se donner une marge de manoeuvre pour
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                             386

 1     laisser la négociation se faire.  Ce qu'on attend du
 2     Conseil c'est une indication claire de ses attentes à
 3     l'égard de la priorité des services francophones, pour
 4     ce qui est de la distribution sur le câble qui, comme
 5     vous le souligniez, est quand même le service de
 6     distribution dominant.
 7  1630                 À partir de ces attentes exprimées
 8     par le Conseil, on espère être en mesure de faire des
 9     négociations fructueuses avec des partenaires dans
10     cette industrie de la radiodiffusion et d'arriver à des
11     taux de pénétration qui, une fois nos services
12     installés, nous permettraient de pouvoir offrir au
13     public un taux de pénétration pour des services de
14     qualité qui soient au moins comparables à des services
15     qui sont déjà disponibles sur le volet à haute
16     pénétration en anglais, ou carrément des services
17     américains.
18  1631                 Je pense que c'est d'un impératif
19     culturel que vous avez en tête et que nous avons en
20     tête aussi.  Le Conseil possède des pouvoirs
21     additionnels qu'il pourra exercer en temps et lieu si
22     jamais cela s'avérait nécessaire et que ces
23     impératifs-là n'étaient pas rencontrés.  Mais pour
24     l'instant ce qu'on s'attend c'est une expression
25     d'intentions et d'attentes claires de la part du
                          StenoTran

                             387

 1     Conseil.
 2  1632                 LA PRÉSIDENTE:  Merci pour cette
 3     précision.  Si le volet était donc un nouveau volet,
 4     vous avez dans vos estimées une certaine, disons,
 5     latitude pour pouvoir quand même, si je comprends bien,
 6     réaliser les promesses que vous avez en terme de
 7     projets de grille, et de remplir le mandat tel que vous
 8     le voyez d'un Réseau des Arts que vous proposez.
 9  1633                 Mme FORTIN:  On a préféré le faire
10     comme ça que de fixer à la câblodistribution des
11     objectifs inférieurs à nos attentes.  Ça nous met dans
12     une position de négociations plus intéressantes, et ça
13     nous permet aussi de jauger jusqu'à quel point ce qu'il
14     nous faut obtenir pour avoir une chaîne qui fonctionne
15     au niveau de qualité qu'on souhaite.
16  1634                 LA PRÉSIDENTE:  Dernière question. 
17     Votre demande fait état d'engagements de Bell Satellite
18     en page 10 de votre mémoire spécial ainsi qu'en page 3
19     du protocole de partenariat.
20  1635                 Veuillez préciser la nature de ces
21     engagements-là quant à la distribution de RDA,
22     j'imagine sur l'ensemble des services de Bell
23     Satellite, et puis je dois comprendre, compte tenu le
24     plan d'affaires, que ce n'est pas sur une base
25     exclusive que l'entente est faite.
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                             388

 1  1636                 M. RACINE:  Non.  Non, madame.  Un
 2     des grands avantages de la distribution par satellite
 3     en mode numérique, c'est qu'évidemment il y a beaucoup
 4     de capacité et dès qu'au mois de mai ou juin prochains
 5     nous aurons le nouveau satellite, nous aurons encore
 6     plus de capacité alors on peut d'ores et déjà s'engager
 7     à distribuer l'ensemble des services que vous voudrez
 8     bien agréer, et ce aux mêmes conditions, conditions de
 9     la nation la mieux favorisée.  Nous n'accorderons pas
10     de privilèges à qui que ce soit.
11  1637                 Il y aura aussi des collaborations en
12     ce qui nous concerne dans le domaine du multimédia. 
13     C'est un domaine qui nous intéresse pour plusieurs
14     raisons et nous avons pris comme centre d'intérêt le
15     développement de l'exploitation multimédia des signaux
16     de radiodiffusion.
17  1638                 C'est un domaine encore mal exploré
18     et où les gens sont un peu en train de tâtonner, mais
19     je dois dire que quand même chez Bell, avec Bell
20     Émergis, nous avons une compagnie soeur qui est très
21     avancée dans ce domaine-là.
22  1639                 Nous avons récemment conclu un accord
23     avec le Centre de recherche de l'Université de
24     Montréal, le Centre de recherche sur les nouveaux
25     médias pour faire de la recherche dans ce domaine-là,
                          StenoTran

                             389

 1     et nous avons investi à Bell Satellite dans, je ne peux
 2     pas dire le nom, mais dans l'un des plus importants
 3     producteurs de software en multimédia au Canada, un des
 4     plus importants et des plus dynamiques.
 5  1640                 Et nous croyons que des services
 6     comme celui du Réseau des Arts et le magazine
 7     électronique, en particulier, vont se prêter de façon
 8     remarquable à des applications multimédia.  Pour
 9     assurer une présence canadienne dans le multimédia,
10     évidemment, on peut créer de toute pièce ou en peut se
11     servir des créateurs de contenu canadien qui existent
12     déjà.
13  1641                 Les services généralistes et
14     spécialisés sont nos instruments, mais à partir de là
15     on peut améliorer, transformer et aller plus loin.
16  1642                 LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.  Ça
17     conclut mes questions.  Je me réfère au conseiller
18     juridique.
19  1643                 Me RHÉAUME:  Brièvement, Madame la
20     Présidente.  Il est 7 h 15.  Un petit peu de cuisine
21     avant de terminer.
22  1644                 Vous avez indiqué en réponse à
23     certaines questions, que vous entendiez déposer des
24     documents.  On a un processus qui est compétitif, alors
25     est-ce qu'on pourrait avoir ça dans 48 heures?
                          StenoTran

                             390

 1  1645                 M. FORTIN:  Oui.
 2  1646                 Me RHÉAUME:  On pourrait peut-être
 3     faire le tour un petit plus tard des documents que vous
 4     avez promis à la Présidente.  Mais 48 heures ça va
 5     aller?
 6  1647                 M. FORTIN:  Oui.
 7  1648                 Me RHÉAUME:  Merci.  Vous savez
 8     également qu'il y a des conditions de licences qui sont
 9     rattachées aux licences pour les services spécialisés. 
10     On a devant nous une description de votre grille de
11     programmation.  Il y a une question qui n'est pas
12     claire encore sur l'utilisation des longs métrages.  Je
13     ne suis pas certain si j'ai bien saisi le sens de votre
14     réponse à une question de la présidente, à savoir
15     l'utilisation des longs métrages en période de soirée
16     de grande écoute, de 6h à minuit.
17  1649                 Mme VAILLANCOURT:  Oui, dans les
18     questions nous avons dit qu'il n'y aurait pas plus que
19     deux longs métrages en soirée.  Nous avons un film du
20     monde, le dimanche soir aux heures de grande écoute, et
21     qu'il se pourrait que soit à l'intérieur d'ARTE, soit à
22     l'intérieur des soirées, qu'un autre long métrage soit
23     diffusé.
24  1650                 Mais notre engagement, c'est qu'il
25     n'y ait pas plus que deux longs métrages aux heures de
                          StenoTran

                             391

 1     grande écoute.
 2  1651                 Me RHÉAUME:  En aucun temps?
 3  1652                 Mme VAILLANCOURT:  En aucun temps.
 4  1653                 Me RHÉAUME:  Et vous n'avez pas de
 5     problème avec une condition de licence dans ce sens-là?
 6  1654                 Mme VAILLANCOURT:  Non.
 7  1655                 Me RHÉAUME:  Merci.  Contenu canadien
 8     50 pour cent durant la journée, c'est bien ça?
 9  1656                 Mme VAILLANCOURT:  C'est ça, oui.
10  1657                 Me RHÉAUME:  44 pour cent en soirée. 
11     C'est ma compréhension.
12  1658                 Mme VAILLANCOURT:  Oui, c'est ça.
13  1659                 Me RHÉAUME:  Merci.  Merci, Madame la
14     Présidente, ce sont mes questions.
15  1660                 LA PRÉSIDENTE:  Mesdames, messieurs,
16     Monsieur le Président, je suis désolée de vous avoir
17     gardés si longtemps.
18  1661                 Mme FORTIN:  Madame Bertrand, on
19     resterait toute la nuit pour une décision favorable.
20  1662                 LA PRÉSIDENTE:  Vous avez encore des
21     réponses, mais je n'ai plus de questions.
22  1663                 Alors merci beaucoup à tous.  Bonne
23     soirée et on se retrouve à 8 h 30 demain matin.
24     
25     
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 1     --- L'audience est ajournée à 1915 pour reprendre le
 2         mardi 8 décembre 1998 à 0830 / Whereupon
 3         the hearing adjourned at 1915, to resume on
 4         Tuesday, December 8, 1998 at 0830
 5
 6
 7
 8
 9
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Date de modification :