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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

                TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
                 CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
             ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

                   TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
             FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
                 TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

                       SUJET / SUBJECT:

        AUDIENCE PUBLIQUE SUR LES SERVICES SPÉCIALISÉS
                     DE LANGUE FRANÇAISE /
     PUBLIC HEARING ON FRENCH-LANGUAGE SPECIALTY SERVICES

TENUE À:                               HELD AT:

Complexe Guy-Fravreau                  Guy-Favreau Complex
Centre de conférence                   Conference Centre
Salle des Saules                       Des saules Room
Montréal (Québec)                      Montreal, Quebec

Le 8 décembre 1998                     December 8, 1998

                          Volume  2
tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.

Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

              Conseil de la radiodiffusion et des
                télécommunications canadiennes

                 Canadian Radio-television and
                 Telecommunications Commission

                  Transcription / Transcript

              Audience publique / Public hearing

          Services spécialisés de langue française / 
              French-Language Specialty Services

DEVANT / BEFORE:

Françoise Bertrand                     Présidente / Chairperson
                                       Présidente du Conseil /
                                       Chairperson of the
                                       Commission
Andrée Wylie                           Conseillère / Commissioner
                                       Vice-présidente,
                                       radiodiffusion / Vice-
                                       Chairperson, Broadcasting
Joan Pennefather                       Conseillère / Commissioner
Andrew Cardozo                         Conseiller / Commissioner
Jean-Marc Demers                       Conseiller / Commissioner

AUSSI PRÉSENTS / ALSO PRESENT:

Tony Lacombe                           Responsable de la tenue de
                                       l'audience / Hearing
                                       Coordinator
Donald Rhéaume                         Conseiller juridique /
                                       Legal Counsel
Lyne Lafrance                          Gérante de l'audience /
                                       Hearing Manager
Lucie Audet/                           Secrétaires / Secretaries
Lyne Lafrance

TENUE À:                               HELD AT:

Complexe Guy-Fravreau                  Guy-Favreau Complex
Centre de conférence                   Conference Centre
Salle des Saules                       Des saules Room
Montréal (Québec)                      Montreal, Quebec

Le 8 décembre 1998                     December 8, 1998

                          Volume  2
tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

            TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES

                                                          PAGE
Demande par / Application by:

Les Réseaux Premier Choix                                  394

Groupe TVA, Serdy Direct, Cinar Films et                   486
Télémédia Communications

Radiomutuel et HGTV Canada Inc.                            567

Corporation de Communications Alliance                     650
(Atlantis Alliance Communication Inc.) et 
Réseaux Premier Choix

Société Radio-Canada, Bell Satellite Service et            713
Office national du film

tel: 613-521-0703         StenoTran         fax: 613-521-7668

                             393

 1                          Montréal (Québec) / Montreal, Quebec
 2     --- L'audience reprend le mardi 8 décembre 1998
 3         à 0830 / Upon resuming on Tuesday,
 4         December 8, 1998, at 0830
 5  1664                 LA PRÉSIDENTE:  Bonjour tout le
 6     monde.  Nous reprenons les audiences.
 7  1665                 Je demanderais à Mme la Secrétaire, Mme
 8     Audet, de nous présenter la prochaine requérante, s'il
 9     vous plaît.
10  1666                 Mme AUDET:  Merci, Madame la
11     Présidente.
12  1667                 Au menu ce matin, à l'article 5, nous
13     entendrons la demande de La Chaîne gourmande,
14     c'est-à-dire une demande présentée par Les Réseaux
15     Premier Choix en vue d'obtenir une licence nationale de
16     service spécialisé de télévision de langue française
17     distribué par satellite aux entreprises de
18     distribution.  Le service offrirait une programmation
19     consacrée aux plaisirs de la table et de la
20     gastronomie.
21  1668                 La requérante demande un double
22     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
23     0,45 $ par abonné lorsque le service est distribué au
24     service de base.
25  1669                 Pour la requérante, M. André Bureau,
                          StenoTran

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 1     Mme Johanne Champoux, Me Sophie Émond, M. Michel Houle,
 2     Mme Jocelyne Lavoie, M. Pierre Roy, Mme Johanne
 3     St-Laurent et M. René-Luc Blaquière.
 4     DEMANDE / APPLICATION
 5  1670                 M. ROY:  Merci.
 6  1671                 Madame la Présidente, Mesdames et
 7     Messieurs les Conseillers, je suis Pierre Roy,
 8     président et chef de la direction de Les Réseaux
 9     Premier Choix.  À mes côtés aujourd'hui, en commençant
10     à ma droite, Mme Johanne Saint-Laurent,
11     vice-présidente, Administration et Finances des Réseaux
12     Premier Choix; à ma gauche, Michel Houle, consultant; à
13     sa gauche, M. René-Luc Blaquière, président de notre
14     comité d'experts.
15  1672                 Derrière moi, de gauche à droite,
16     Mme Jocelyne Lavoie, vice-présidente, Recherche et
17     Développement des Réseaux Premier Choix; M. André
18     Bureau, président et chef de la direction du Groupe de
19     radiodiffusion Astral; Mme Johanne Champoux,
20     vice-présidente des ventes des Réseaux Premier Choix;
21     et Mme Sophie Émond, notre conseiller juridique de la
22     firme Heenan Blaikie.
23  1673                 À la table latérale, de droite à
24     gauche:  Mme Françoise Kayler, critique de restauration
25     très connue et appréciée; M. Jean-Paul Grappe, chef
                          StenoTran

                             395

 1     cuisinier émérite et professeur; Mme Yolande Labrie,
 2     présidente des Cercles de Fermières du Québec; et Mme
 3     Rollande Desbois, professeur de cuisine et journaliste
 4     en gastronomie, tous membres de notre comité
 5     consultatif d'experts, ainsi que MM. René Pelletier des
 6     Sondages Baromètres et Jacques Dorion de Carat
 7     Stratégem.
 8  1674                 Nous sommes ravis, Madame la
 9     Présidente, de l'occasion qui nous est offerte
10     d'exposer de vive voix devant le Conseil les grandes
11     lignes de notre demande pour le service spécialisé La
12     Chaîne gourmande, un service qui se consacrera
13     entièrement à la gastronomie, aux plaisirs de la table
14     et à l'art culinaire et qui abordera les dimensions
15     sociologiques et culturelles de l'alimentation.
16  1675                 Service à fort contenu canadien et à
17     fort contenu régional également, La Chaîne gourmande se
18     veut un reflet actif de la passion des Québécois pour
19     les plaisirs de la table, comme de leur curiosité pour
20     tout ce qui touche à l'alimentation en général.
21  1676                 Notre objectif est ambitieux puisque
22     nous voulons faire de La Chaîne gourmande la référence
23     télévisuelle incontournable en la matière.  Nous
24     voulons qu'elle devienne une source indispensable
25     d'information qui réponde aux problématiques
                          StenoTran

                             396

 1     d'alimentation extrêmement diverses auxquelles sont
 2     confrontés différents segments de la population.
 3  1677                 Nous voulons aussi qu'elle soit un
 4     lieu de découverte de tout ce qui se situe en amont et
 5     en aval de l'alimentation quotidienne; de la production
 6     et de la transformation des aliments à l'agro-tourisme,
 7     en passant par des reportages sur les différents
 8     métiers qui lui sont associés.
 9  1678                 Cette vision large et généreuse,
10     Madame la Présidente, elle nous a été suggérée par nos
11     études de marché, mais aussi par la contribution
12     exceptionnelle qu'un comité d'experts réputés a
13     apportée à l'élaboration du concept et de la
14     programmation de La Chaîne gourmande.
15  1679                 Ce comité était présidé par M.
16     René-Luc Blaquière qui, jusqu'à tout récemment et
17     pendant plus de 30 ans, a occupé des postes de
18     direction au sein de l'Institut de Tourisme et
19     d'Hôtellerie du Québec, en plus d'être récipiendaire du
20     Grand Prix National de la Gastronomie Québécoise en
21     1997.
22  1680                 Pour accomplir sa tâche, il s'est
23     entouré de plusieurs membres, présidente ou directeur
24     d'associations, coordinatrice de réseaux d'hôtellerie,
25     professeurs, chefs de cuisine, journalistes et
                          StenoTran

                             397

 1     critiques gastronomiques, dont certains, que j'ai déjà
 2     eu l'occasion de vous présenter, nous accompagnent
 3     aujourd'hui.
 4  1681                 Ces experts nous ont fourni plusieurs
 5     indicateurs qui permettent d'entrevoir une demande
 6     importante et incontestable pour La Chaîne gourmande. 
 7     Je vais demander au président du comité, M. Blaquière,
 8     d'exposer lui-même ces indicateurs.
 9  1682                 Monsieur Blaquière.
10  1683                 M. BLAQUIÈRE:  Merci, Monsieur Roy.
11  1684                 Une toute première raison qui
12     justifie, Madame la Présidente, la création d'une
13     Chaîne gourmande est le fait que s'alimenter est un
14     besoin fondamental de l'homme.  C'est une activité qui
15     nous mobilise trois fois par jour, 365 jours par année,
16     et face à laquelle nous sommes tous, peu ou prou, à la
17     recherche constante de nouveautés, de découvertes et
18     surtout de variations.
19  1685                 C'est aussi une activité qui a partie
20     liée avec la santé et le plaisir de vivre.  Une
21     activité qui, bien qu'universelle et permanente, nous
22     sollicite différemment selon les aléas et les
23     circonstances de la vie.
24  1686                 Dans ce contexte, la possibilité
25     d'avoir accès à un service spécialisé qui se consacre à
                          StenoTran

                             398

 1     l'alimentation et qui aura tout loisir d'aborder une
 2     grande diversité de problématiques devrait permettre à
 3     une très vaste proportion de la population de trouver
 4     des réponses concrètes, d'assurer des informations
 5     utiles et d'acquérir des savoirs pratiques susceptibles
 6     de les aider à négocier leur relation à l'alimentation.
 7  1687                 Créer un tel service, c'est non
 8     seulement répondre à un besoin que la télévision
 9     généraliste ne peut que très imparfaitement assouvir,
10     mais c'est ouvrir de nouveaux horizons et susciter une
11     réflexion qui est approfondie sur la relation étroite
12     qui existe entre l'alimentation et la santé,
13     l'alimentation et la qualité de vie, l'alimentation et
14     le plaisir des sens.
15  1688                 Les Québécois francophones, qui
16     s'inscrivent aux confins des affluences françaises et
17     américaines, occupent en matière de culture une
18     position unique en Amérique du Nord.  Comme il est
19     reconnu que la cuisine et l'alimentation sont des
20     éléments pivots de toute approche anthropologique de la
21     culture, cette spécificité culturelle se traduit au
22     niveau des habitudes alimentaires comme des
23     connotations symboliques qui y sont associées.
24  1689                 À la lumière de mon expérience, je
25     peux affirmer que les Québécois témoignent d'une
                          StenoTran

                             399

 1     curiosité et d'une ouverture particulières à l'endroit
 2     des cuisines de diverses origines et qu'ils font preuve
 3     d'une créativité remarquable dans le développement et
 4     le raffinement de leur propre cuisine locale et
 5     régionale.
 6  1690                 En outre, les francophones de ce pays
 7     ont établi un rapport positif et valorisé à la
 8     nourriture.  Manger, c'est perçu comme une activité
 9     conviviale, une occasion d'échange, de fête et de
10     réjouissance.
11  1691                 Nord-Américains d'ascendance latine,
12     nous goûtons le plaisir sensuel de manger et de boire,
13     de traduire en mots des sensations qui nous agitent, de
14     découvrir et d'apprécier de nouvelles saveurs.
15  1692                 Mais nous n'avons pas que notre
16     expérience et notre passion comme témoignage.  Nos
17     recherches concrètes sur le terrain laissent aussi
18     entrevoir une demande importante et incontestable pour
19     un service comme La Chaîne gourmande.
20  1693                 À cet égard, permettez-moi, Madame la
21     Présidente, de fournir quelques données à cet appui:
22  1694                 - Premièrement, nos recherches
23     démontrent que les Québécois consacrent à
24     l'alimentation plus de 19 pour cent des dépenses du
25     ménage, un pourcentage qui est sensiblement supérieur à
                          StenoTran

                             400

 1     celui que l'on constate au Canada anglais;
 2  1695                 - Deuxièmement, au Québec, en 1995,
 3     plus de 5 milliards de dollars se sont dépensés dans le
 4     secteur de la restauration, un secteur qui permet, soit
 5     dit en passant, de donner accès à plus de 80 cuisines
 6     nationales, régionales ou ethniques différentes;
 7  1696                 - Troisièmement, il se vend au Québec
 8     plus de 700 000 copies par mois de magazines québécois
 9     qui traitent majoritairement ou exclusivement
10     d'alimentation ou des plaisirs de la table.  Il
11     faudrait ajouter à ce chiffre déjà impressionnant tous
12     les magazines européens, canadiens et américains
13     également accessibles;
14  1697                 - Quatrièmement, je voudrais
15     souligner que depuis quelques années le secteur
16     agro-touristique québécois est en pleine expansion avec
17     le développement des circuits gastronomiques, l'essor
18     des tables champêtres, la multiplication des concours
19     internationaux de haut niveau en cuisine, en
20     sommellerie et en service de table, ainsi que
21     l'apparition d'une multitude d'économusées et de
22     festivals reliés à l'alimentation;
23  1698                 - Cinquièmement, le fait que plus de
24     250 ouvrages de langue française touchant
25     l'alimentation et la cuisine aient été lancés et
                          StenoTran

                             401

 1     distribués dans les librairies québécoises au cours des
 2     18 derniers mois.  À la Bibliothèque nationale du
 3     Québec, dépositaire du dépôt légal, les ouvrages
 4     relatifs à l'alimentation et aux plaisirs de la table
 5     occupent plus d'espace que les ouvrages consacrés aux
 6     sports et aux loisirs réunis;
 7  1699                 - Enfin, le fait qu'il existe
 8     actuellement au Québec 21 institutions publiques
 9     d'enseignement accréditées par le ministère de
10     l'Éducation, 9 écoles privées non accréditées et une
11     quinzaine d'organismes qui dispensent de façon
12     régulière des cours structurés en matière
13     d'alimentation, de sommellerie, de restauration et de
14     gestion hôtelière.
15  1700                 Je voudrais aussi insister sur le
16     fait que près de 400 000 personnes travaillent
17     quotidiennement dans l'industrie bioalimentaire au
18     Québec, un secteur dont le volume d'activités avoisine
19     les 120 milliards de dollars.
20  1701                 Tous ces indicateurs convergent pour
21     démontrer l'intérêt exceptionnellement élevé que les
22     Québécois portent à l'alimentation comme telle mais
23     aussi aux cours, aux magazines, aux livres et aux
24     émissions qui leur permettent d'approfondir leurs
25     connaissances sur l'art culinaire et les arts de la
                          StenoTran

                             402

 1     table.
 2  1702                 Tous les membres de mon comité sont
 3     convaincus que si une chaîne spécialisée, solidement
 4     enracinée dans la réalité culturelle, sociale et
 5     économique d'ici, leur propose un contenu informatif et
 6     attrayant comme La Chaîne gourmande se propose de le
 7     faire, le public sera au rendez-vous.  J'ai d'ailleurs
 8     personnellement assisté à plusieurs entrevues de groupe
 9     visant à mesurer l'attrait de La Chaîne gourmande
10     auprès du public d'ici et je puis vous assurer, Madame
11     la Présidente, que les personnes interrogées
12     témoignaient de beaucoup d'enthousiasme pour le contenu
13     de la programmation qui leur était proposé.
14  1703                 M. ROY:  La programmation que propose
15     La Chaîne gourmande, Madame la Présidente, se veut à
16     l'écoute aussi bien des avis de notre comité d'experts
17     que des attentes exprimées par le public.  C'est
18     pourquoi La Chaîne gourmande accordera une place de
19     choix aux émissions invitant aux sorties en famille
20     comme à celles conviant à la découverte des cuisines
21     régionales et des circuits gastronomiques.
22  1704                 La Chaîne gourmande offrira également
23     l'occasion de remonter la chaîne bioalimentaire de la
24     consommation vers la production; de découvrir que se
25     réalisent au Québec des cultures et des élevages
                          StenoTran

                             403

 1     extrêmement variés et souvent inattendus; d'apprivoiser
 2     les mille et une étapes qui s'interposent entre les
 3     plantes et animaux qui servent de base à l'alimentation
 4     et le produit fini qui se retrouve dans nos assiettes.
 5  1705                 L'émission pivot de notre
 6     programmation sera "Le Québec gourmand", un magazine
 7     quotidien d'une durée de deux heures réalisé à partir
 8     d'un car de reportage qui sillonnera en permanence
 9     toutes les régions du Québec.
10  1706                 Ce magazine informera sur les
11     éléments de l'actualité et présentera des entrevues
12     avec des gens qui pratiquent différents métiers
13     associés à la restauration et à l'alimentation, que ce
14     soit le chocolatier, le critique gastronomique, le
15     viticulteur, le chef d'entreprise, l'éleveur de bison,
16     l'épicier ou le cultivateur de canneberges.
17  1707                 Grâce au car de reportage qui
18     parcourra le Québec et les régions limitrophes, le
19     public découvrira la richesse des circuits
20     gastronomiques ainsi que les nombreux festivals et
21     manifestations qui se déroulent à l'étendue du
22     territoire, comme le Festival beauceron de l'érable,
23     les Fêtes gourmandes, le Festival du gibier de
24     Trois-Rivières, la Moisson du Roy de
25     Saint-Jean-Port-Joli, la Fête des joues rouges de
                          StenoTran

                             404

 1     Sept-Îles, le Festival des Gourmands d'Asbestos, la
 2     Fête des vendanges de Magog-Orford, le Festival de la
 3     truite de Saint-Philémon, le Festival du homard de
 4     Grande-Entrée aux Îles-de-la-Madeleine.
 5  1708                 Diverses chroniques et reportages
 6     fourniront des conseils nutritionnels, des trucs
 7     pratiques, des éclaircissements sur l'origine de
 8     certaines expressions culinaires, des anecdotes
 9     historiques ainsi que des aperçus sur le domaine,
10     extrêmement dynamique au Québec, de l'édition de livres
11     et de périodiques de cuisine.
12  1709                 Les grands magazines de milieu de
13     soirée inviteront les téléspectateurs à mieux connaître
14     les grandes tables du Québec et les grands chefs qui
15     les animent.  L'extraordinaire richesse de la cuisine
16     régionale et locale du Québec sera ainsi mise en
17     valeur.
18  1710                 D'autres émissions seront consacrées
19     à la cuisine santé, aux trucs pour cuisiner quand on
20     vit seul, à l'initiation des jeunes aux plaisirs de la
21     table, à la confection de repas appropriés aux
22     différentes fêtes qui ponctuent les saisons.
23  1711                 D'autres encore s'intéresseront aux
24     différentes cuisines ethniques qui se pratiquent ici,
25     en accordant une attention particulière à leur
                          StenoTran

                             405

 1     dimension culturelle, historique et humaine.
 2  1712                 Finalement, des séries sur la cuisine
 3     en provenance de France ou d'Italie, des documentaires
 4     internationaux sur les grands chefs et autres
 5     personnalités, sur l'histoire des épices ou sur les
 6     grands circuits gastronomiques européens compléteront
 7     notre programmation.
 8  1713                 De plus, La Chaîne gourmande a conclu
 9     une entente avec l'Institut de Tourisme et d'Hôtellerie
10     du Québec qui permettra à cette institution
11     d'enseignement de grande réputation d'offrir jusqu'à
12     deux heures de programmation quotidienne à l'intention
13     des professionnels comme du grand public.  Bref, rien
14     de ce qui concerne l'alimentation ne sera étranger à La
15     Chaîne gourmande.
16  1714                 Pour vous donner un aperçu, forcément
17     partiel et incomplet, de cette grande diversité de
18     programmation, permettez-nous, Madame la Présidente, de
19     présenter le court vidéo qui suit.
20     --- Présentation vidéo / Video presentation
21  1715                 M. ROY:  Les émissions canadiennes
22     occuperont la part du lion de la programmation de La
23     Chaîne gourmande puisque nous y consacrerons au moins
24     65 pour cent de la journée de radiodiffusion et au
25     moins 55 pour cent de la période de radiodiffusion en
                          StenoTran

                             406

 1     soirée.
 2  1716                 La Chaîne gourmande s'engage
 3     également à consacrer aux dépenses de programmation
 4     canadienne, au cours de sa période de licence, au moins
 5     40 pour cent de ses recettes annuelles brutes, ce qui
 6     devrait se traduire par des déboursés totaux de plus de
 7     38 millions de dollars.
 8  1717                 Au moins 75 pour cent de nos dépenses
 9     d'acquisition de droits d'émissions canadiennes seront
10     consacrées au financement d'émissions originales.  La
11     Chaîne gourmande acquerra en outre la totalité de ses
12     émissions canadiennes auprès des producteurs et de
13     distributeurs indépendants canadiens.
14  1718                 Les Réseaux Premier Choix permettront
15     à son nouveau service de bénéficier de l'expertise
16     importante que nous avons acquise au fil des ans dans
17     la gestion, la programmation, la promotion et le
18     marketing de services spécialisés de langue française,
19     qui comptent parmi les plus populaires et les plus
20     appréciés des téléspectateurs québécois.
21  1719                 Compte tenu de sa thématique, comme
22     des caractéristiques des publics cibles que nos études
23     de marché laissent entrevoir, nous estimons que La
24     Chaîne gourmande constituera un véhicule privilégié et
25     stratégique pour une gamme étendue d'annonceurs et de
                          StenoTran

                             407

 1     commanditaires.
 2  1720                 Nous espérons vous avoir convaincus
 3     que l'attribution d'une licence à La Chaîne gourmande
 4     nous permettrait de répondre à l'intérêt manifeste que
 5     les Québécois et les Canadiens de langue et de culture
 6     françaises portent à l'alimentation et aux plaisirs de
 7     la table.
 8  1721                 La Chaîne gourmande contribuerait à
 9     la diversification de la programmation de haute qualité
10     offerte aux téléspectateurs de langue française, et ce,
11     grâce à sa thématique particulière comme à sa volonté
12     de couvrir l'ensemble des régions du Québec.
13  1722                 Par ailleurs, La Chaîne gourmande va
14     stimuler de façon non négligeable le développement de
15     l'agro-tourisme, de la restauration, de l'hôtellerie et
16     de l'ensemble de l'industrie bioalimentaire québécoise.
17  1723                 Enfin, elle contribuerait à
18     l'amélioration de la qualité de vie et du mieux-être
19     collectif de groupes de téléspectateurs en situation
20     sociale et familiale diverses.  Elle les inviterait à
21     approfondir la relation entre cuisine et santé, entre
22     nourriture et plaisir des sens.
23  1724                 Pour ce qui est de la requérante, Les
24     Réseaux Premier Choix, elle offre, selon nous, au
25     Conseil des garanties maintes fois démontrées quant au
                          StenoTran

                             408

 1     respect de ses engagements et de ses promesses de
 2     réalisation.
 3  1725                 Pour toutes ces raisons, nous
 4     espérons que le Conseil voudra bien accorder à La
 5     Chaîne gourmande une licence.  Merci.
 6  1726                 LA PRÉSIDENTE:  Merci de nous avoir
 7     mis en appétit.  Pour nous rassasier, je vous confie à
 8     M. le Conseiller Demers.
 9  1727                 CONSEILLER DEMERS:  Merci, Madame la
10     Présidente.
11  1728                 Bonjour, mesdames, messieurs.  Les
12     points que j'entends toucher sont les dépenses de
13     programmation, la programmation elle-même, la
14     distribution et l'adhésion, la concentration de
15     propriété.
16  1729                 Je commencerai peut-être, d'une
17     certaine façon, par une question assez générale.  Vous
18     avez utilisé ce matin quelquefois le mot "santé" et
19     dans la documentation on y voit certaines références. 
20     Pouvez-vous situer votre demande dans le contexte de la
21     santé, c'est-à-dire qu'est-ce que vous poursuivez comme
22     point de vue de santé dans cette chaîne dite
23     alimentaire?
24  1730                 M. ROY:  Je pense que ce qu'on
25     poursuit comme objectif général, c'est plus un objectif
                          StenoTran

                             409

 1     de saine alimentation, de meilleures connaissances de
 2     ce que l'alimentation en général peut nous apporter et
 3     comment une alimentation équilibrée peut mieux nous
 4     servir comme personnes.
 5  1731                 Je demanderais peut-être à
 6     M. Blaquière, qui a une longue expérience de ce
 7     secteur, de nous donner une vision beaucoup plus
 8     détaillée, beaucoup plus experte en la matière.
 9  1732                 M. BLAQUIÈRE:  D'ailleurs,
10     l'alimentation santé, on l'a placée comme terme, si
11     vous voulez, plus populaire au niveau de la
12     compréhension.  Pour nous, une alimentation santé,
13     c'est plus une meilleure compréhension d'utilisation
14     des produits, une plus saine alimentation à l'intérieur
15     de tout ce qui est offert actuellement au public et aux
16     consommateurs.
17  1733                 Il ne s'agit pas, bien sûr, de le
18     traiter de façon médicale sur cet aspect.  Ce que nous
19     voulons dans la cuisine santé, l'alimentation santé,
20     c'est plus pouvoir établir auprès des gens une
21     alimentation qui réponde plus aux besoins de tous les
22     jours, dépendant de leur situation, dépendant du
23     contexte dans lequel ils sont placés.
24  1734                 Pour une mère de famille
25     monoparentale, une personne âgée, une famille même,
                          StenoTran

                             410

 1     l'utilisation des restes, c'est une alimentation santé
 2     aussi.  C'est dans ce contexte-là que le terme a été
 3     placé parce que c'est aussi important de bien apprendre
 4     aux gens comment utiliser les produits, comment les
 5     développer, comment les réutiliser que tout simplement
 6     les avoir sur une tablette et les inciter à les
 7     acheter.
 8  1735                 Je pense que ça répond à la question.
 9  1736                 CONSEILLER DEMERS:  Merci. 
10     Justement, vous venez de faire allusion à une partie de
11     la population qui est économiquement moins forte que
12     l'autre sur l'alimentation.  Est-ce que justement, de
13     ce côté-là, les gens qui ont moins la chance d'être
14     gastronomes pour des raisons économiques vont se voir
15     dans votre projet?
16  1737                 M. ROY:  Je pense qu'aucun public ne
17     sera négligé et je pense qu'on y faisait référence même
18     dans le texte de présentation.  On parle des plaisirs
19     de la table, on parle de la gastronomie, mais on parle
20     aussi de la cuisine au quotidien, on parle aussi des
21     enfants qui ont à apprendre à bien se nourrir, on pense
22     aux personnes âgées.
23  1738                 Justement le but et l'existence même
24     d'une chaîne gourmande, c'est de couvrir dans toutes
25     ses facettes, de façon beaucoup plus complète qu'une
                          StenoTran

                             411

 1     seule émission pourrait se le permettre, tous les
 2     volets qui concernent l'alimentation pour différents
 3     groupes d'âge, différents groupes socio-économiques de
 4     la société.
 5  1739                 CONSEILLER DEMERS:  Merci, Monsieur
 6     Roy.
 7  1740                 Je vais aller tout de suite, je
 8     pense, aux dépenses en programmation.  Vous y avez fait
 9     référence durant votre présentation en indiquant que
10     vous pourriez consacrer 4 900 000 $ en dépenses de
11     programmation canadienne au cours de la seconde année;
12     et par la suite 40 pour cent.  À ce sujet-là, vous vous
13     engagez à traiter tous les producteurs et distributeurs
14     canadiens sur un pied d'égalité et d'une façon non
15     discriminatoire.
16  1741                 Pouvez-vous expliquer de quelle façon
17     ces producteurs indépendants auront accès au Fonds de
18     production?  Quels sont vos critères?
19  1742                 M. ROY:  Généralement, il y a deux
20     façons de procéder avec les producteurs.
21  1743                 À partir des objectifs de
22     programmation, on va ce qu'on appelle en appel de
23     projets.  Entre autres, on parle ici d'une émission
24     quotidienne de deux heures qui va parcourir toutes les
25     régions du Québec.  Alors on va s'adresser à un certain
                          StenoTran

                             412

 1     nombre de producteurs qui, selon nous, répondent aux
 2     critères pour accomplir une telle production et on va
 3     leur demander de nous soumettre un projet avec un
 4     budget et comment ils entendent procéder.
 5  1744                 À la lumière de ce qu'ils nous auront
 6     proposé, nous allons retenir la proposition qui nous
 7     semble le plus en accord avec nos objectifs de
 8     programmation.  C'est une façon de procéder.
 9  1745                 Il y a aussi l'autre façon où on
10     reçoit des projets spontanés qui nous viennent de ces
11     producteurs indépendants et qui connaissent l'existence
12     de La Chaîne gourmande, qui connaissent ses objectifs
13     de programmation et qui peuvent nous soumettre, d'une
14     façon spontanée, des projets spécifiques qui pourront
15     être retenus dans le cadre de notre programmation, d'un
16     équilibre général de la programmation.
17  1746                 C'est la façon qu'on utilise
18     actuellement dans nos différentes chaînes déjà
19     existantes et qui est, je crois, à la grande
20     satisfaction des producteurs indépendants avec lesquels
21     nous travaillons.
22  1747                 Cent pour cent de cette programmation
23     sera confiée au secteur indépendant.  C'est une culture
24     à l'intérieur des Réseaux Premier Choix; nous
25     transigeons toujours avec des producteurs indépendants. 
                          StenoTran

                             413

 1     Cette relation harmonieuse s'est développée au cours
 2     des années et on entend la perpétuer dans nos nouvelles
 3     demandes.
 4  1748                 CONSEILLER DEMERS:  C'est indiqué
 5     dans votre demande que vous allez acquérir des
 6     émissions de producteurs associés ou affiliés à vos
 7     actionnaires?
 8  1749                 M. ROY:  Non.
 9  1750                 CONSEILLER DEMERS:  Non?  Il n'y a
10     aucun pourcentage qui sera acquis de producteurs
11     associés ou affiliés à vos actionnaires?
12  1751                 M. ROY:  Non.  Dans notre demande, de
13     toute façon, dans Les Réseaux Premier Choix il n'y a
14     aucun producteur associé ou affilié qui fait partie de
15     notre demande et nous avons l'intention de ne confier
16     aucun pourcentage de cette programmation à des
17     producteurs qui pourraient être affiliés ou associés,
18     que nous n'avons pas pour l'instant.
19  1752                 La définition de "producteur
20     indépendant" que nous utilisons est celle de l'APFTQ,
21     qui donne comme seuil 33 1/3 pour cent.  Au-delà de ce
22     seuil-là, un producteur n'est plus considéré
23     indépendant si ce pourcentage est détenu par un
24     diffuseur.  Et d'aucune façon, dans la demande
25     actuelle, il n'y a de producteur affilié.
                          StenoTran

                             414

 1  1753                 CONSEILLER DEMERS:  Un autre aspect
 2     un peu différent:  Vous avez fait allusion dans la
 3     présentation au fait que la télévision conventionnelle
 4     pouvait couvrir... peut-être que "mal" est un grand
 5     mot, mais pouvait couvrir le secteur d'alimentation
 6     d'une façon qui est différente de votre projet.
 7  1754                 Pourriez-vous expliquer comment vos
 8     émissions sont différentes?  Vous y avez fait quelque
 9     allusion durant votre présentation, mais pouvez-vous
10     cibler cette partie-là en particulier?
11  1755                 M. ROY:  Je pense qu'on ne peut pas
12     renier le fait que les chaînes conventionnelles, les
13     diffuseurs conventionnels comme des chaînes
14     spécialisées ont, à l'intérieur de leur programmation,
15     une ou deux émissions qui couvrent la cuisine.  La
16     plupart du temps, ces émissions prennent la forme de
17     recettes en studio avec un chef.  Donc c'est une façon,
18     je dirais, minimale d'aborder ces questions-là.
19  1756                 La raison d'être de La Chaîne
20     gourmande est beaucoup plus large parce qu'elle
21     s'intéresse non seulement à la recette mais à tout son
22     processus à partir de sa culture, de sa fabrication, du
23     processus de production, les recettes, la gastronomie,
24     l'art de la table.  Donc on va d'une façon beaucoup
25     plus exhaustive dans tous les volets agro-alimentaires,
                          StenoTran

                             415

 1     bioalimentaires, agro-touristiques, à travers les
 2     ethnies, les régions.  Donc on élabore la programmation
 3     d'une façon très exhaustive.
 4  1757                 Je pourrais faire un peu un
 5     parallèle:  La présence d'émissions pour enfants chez
 6     les chaînes conventionnelles et surtout publiques il y
 7     a quelques années n'a pas empêché Canal Famille de voir
 8     le jour et d'exister et de prendre sa place à côté des
 9     chaînes déjà existantes.
10  1758                 Alors on pense que le nombre, la
11     quantité, la profondeur de notre programmation vont
12     faire en sorte que jamais on ne pourra dire qu'elle
13     vient prendre la place ou répéter ce qui existe déjà en
14     ondes ou qui pourrait être accordé.
15  1759                 Mme LAVOIE:  Si je peux me permettre
16     d'ajouter, on a fait l'exercice justement de
17     répertorier dans l'ensemble de l'offre francophone au
18     Québec les émissions qui pouvaient être associées à La
19     Chaîne gourmande et, en fait, on en décompte au maximum
20     sept ou huit; si je considère la période soirée, c'est
21     uniquement deux, dont une qui touche une de nos
22     chaînes.
23  1760                 Je pense que l'offre est restreinte
24     et la preuve est faite par le décompte et la
25     fréquentation, surtout des émissions qui se font de
                          StenoTran

                             416

 1     jour dans des périodes qui ne sont pas accessibles à
 2     tous.
 3  1761                 M. ROY:  M. Blaquière va ajouter.
 4  1762                 M. BLAQUIÈRE:  Permettez-moi aussi de
 5     conclure, si vous voulez bien, sur le fait que la
 6     présentation d'une émission à caractère culinaire, pour
 7     l'auditeur, c'est un spectacle d'une certaine façon
 8     parce que très rapidement il faut découler à travers 
 9     toute la recette, on saute même, dans certains cas,
10     très souvent des étapes et c'en est rendu à un point
11     tel que, dans plusieurs cas, c'est même tellement
12     vulgarisé qu'il n'y a plus moyen de refaire cette
13     recette-là.
14  1763                 Lorsqu'on veut montrer quelque chose
15     à quelqu'un, il faut partir de la source, il faut aller
16     au début de la chaîne.  C'est l'intention de La Chaîne
17     gourmande de, d'abord, avant d'arriver avec des
18     nouveaux produits, bien faire comprendre d'où provient
19     ce produit, de partir du tout début de la chaîne, que
20     ce soit bioalimentaire, que ce soit élevage, culture,
21     pêcheries, et après ça de remonter jusque dans
22     l'assiette.  Déjà là, c'est une formation très
23     importante auprès de l'auditeur qui est intéressé et,
24     deuxièmement, ça vous permet aussi d'aller au fond de
25     la nature même de votre émission, de ce que vous voulez
                          StenoTran

                             417

 1     faire, le message que vous voulez faire passer.  Je
 2     pense que ça, c'est important dans le contexte actuel.
 3  1764                 CONSEILLER DEMERS:  Donc, si je
 4     comprends bien, toutes vos émissions seraient
 5     présentées de cette façon-là et donc, en conséquence,
 6     différentes de la façon dont elles peuvent être
 7     présentées sur d'autres réseaux.
 8  1765                 M. ROY:  Entre autres, le fait de
 9     parcourir le Québec, de s'installer pendant une semaine
10     donnée à l'occasion d'un festival ou d'un événement ou
11     d'une "saisonnalité" à travers les régions du Québec,
12     c'est déjà une grande différence et c'est une des
13     émissions fortes dans notre grille.
14  1766                 Également, vous allez avoir des
15     documentaires sur des circuits gastronomiques, sur des
16     personnalités qui font partie de l'univers de
17     gastronomie, ce que vous retrouvez très peu dans des
18     chaînes existantes.  Les gens ne vont pas aussi loin
19     puisqu'ils ont d'autres mandats, d'autres créneaux à
20     occuper, que ce soit le sport, la fiction, la culture.
21  1767                 Alors, on va beaucoup plus en
22     profondeur, non pas seulement en ce qui concerne
23     l'alimentation mais aussi dans les genres d'émissions
24     qui seront présentées, qui vont couvrir beaucoup plus
25     de genres, que ce soit des magazines, des émissions
                          StenoTran

                             418

 1     régionales ou des documentaires qui pourraient toujours
 2     toucher le secteur.
 3  1768                 CONSEILLER DEMERS:  Toutes ces
 4     émissions-là seraient en grande partie produites par
 5     votre car de reportage dont vous parlez?
 6  1769                 M. ROY:  L'émission régionale de deux
 7     heures par jour serait produite par le car de reportage
 8     à travers un producteur indépendant qui en aura la
 9     charge complète.
10  1770                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  Ça
11     m'amène au nombre d'heures.  Quel serait votre
12     engagement annuel en termes d'heures de programmation
13     originale que vous comptez diffuser?  Quel serait le
14     nombre d'émissions originales canadiennes?
15  1771                 M. ROY:  Nous l'avons exprimé en
16     pourcentage:  75 pour cent de la programmation
17     canadienne sera composé d'heures originales
18     canadiennes.
19                                                        0900
20  1772                 CONSEILLER DEMERS:  Vous avez aussi
21     parlé de sous-titrage codé des émissions et vous avez
22     donné un nombre de 1 680 heures d'émissions qui
23     seraient sous-titrées.
24  1773                 Quand vous donnez ces nombres-là,
25     est-ce que ça comprend les reprises?
                          StenoTran

                             419

 1  1774                 M. ROY:  Oui, définitivement.  Je
 2     pense que c'est le propre d'une chaîne spécialisée de
 3     devenir disponible à son public à différentes heures de
 4     la journée ou de la semaine et de la même façon pour
 5     les malentendants, cette disponibilité doit être
 6     présente.
 7  1775                 Donc à l'an 1, on prévoit 1 680
 8     heures pour 120 000 $ et, à l'an 7, 1 950 heures pour
 9     139 000 $.
10  1776                 CONSEILLER DEMERS:  Vous vous engagez
11     à souscrire à tous les codes de l'ACR et des autres sur 
12     les stéréotypes sexuels.  Est-ce que, dans votre
13     stratégie d'application de ces codes-là, il y a une
14     attitude particulière du fait que peut-être, dans le
15     monde entier, les femmes ont été près de la cuisine et
16     le sont encore?  Est-ce que votre canal va couvrir cet
17     aspect-là?
18  1777                 M. ROY:  Je pense qu'à l'intérieur de
19     toutes nos licences nous sommes très respectueux de
20     l'équilibre qui doit exister entre les hommes et les
21     femmes; il y a des chefs célèbres mais il y a sûrement
22     des chefs au féminin célèbre; on en connaît certains. 
23     Je pense que l'équilibre sera respecté, comme on le
24     fait actuellement, et tous ces codes sont partie
25     intégrante des mandats confiés aux producteurs
                          StenoTran

                             420

 1     indépendants.
 2  1778                 Évidemment, on est responsables à la
 3     fin de la journée de la diffusion de ces émissions-là,
 4     mais pour s'assurer que ces codes sont respectés, on
 5     les inclut généralement à même les contrats que l'on
 6     signe avec les producteurs indépendants pour
 7     qu'eux-mêmes soient conscients de ces obligations.
 8  1779                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  Un autre
 9     point.  Vous demandez le double statut modifié...
10  1780                 M. ROY:  Oui.
11  1781                 CONSEILLER DEMERS:  ... afin de
12     répondre aux besoins des entreprises de
13     câblodistribution.
14  1782                 Quels sont les câblodistributeurs
15     visés par cette affirmation concernant offrir le
16     service proposé au service de base?  Est-ce que vous
17     visez des compagnies de câble en particulier de ce
18     côté-là?
19  1783                 M. ROY:  La plupart des entreprises
20     de classe 1 et certaines entreprises de classe 2 qui
21     sont interreliées aux entreprises de classe 1, nous
22     prévoyons qu'elles distribueront notre service sur un
23     volet.  Nos hypothèses sont à l'effet de la création
24     d'un deuxième volet, et notre service devrait y être
25     diffusé.  Pour ce qui est des plus petits services de
                          StenoTran

                             421

 1     câble, ce qu'on constate aujourd'hui à l'intérieur de
 2     nos licences actuelles, c'est qu'elles devraient le
 3     mettre à la base.  Mais très majoritairement, notre
 4     service sera disponible sur un étage.
 5  1784                 CONSEILLER DEMERS:  Toujours dans le
 6     cadre de ce double statut modifié, votre plan
 7     d'affaires affiche des revenus en provenance du volet
 8     élargi.  Est-ce que c'est bien ça?
 9  1785                 M. ROY:  Oui, l'étage ou le volet
10     élargi, oui.
11  1786                 CONSEILLER DEMERS:  Et rien pour le
12     volet de base.
13  1787                 M. ROY:  Non.  Je pense qu'on a fait
14     un taux moyen; si on prend l'ensemble des abonnés,
15     entre la majorité qui seront à l'étage et les quelques
16     abonnés qui seront à la base, on a fait un taux moyen
17     de pénétration et on a basé nos hypothèses de revenus
18     d'abonnement sur ce taux moyen là à travers la
19     câblodistribution et certains revenus en provenance des
20     entreprises de satellite ou de MMDS.
21  1788                 CONSEILLER DEMERS:  De votre point de
22     vue, est-ce que le fait que vous soyez distribués sur
23     le volet de base est essentiel à votre lancement?
24  1789                 M. ROY:  Non.  On prévoit surtout une
25     distribution à l'étage, sur un volet optionnel
                          StenoTran

                             422

 1     discrétionnaire.  On prévoit qu'un taux moyen de
 2     pénétration de ce volet sera d'environ 60 pour cent à
 3     travers la câblodistribution.
 4  1790                 CONSEILLER DEMERS:  Sur vos
 5     consultations avec les distributeurs, il semble que
 6     vous n'ayez pas d'entente avec aucun distributeur
 7     actuellement.
 8  1791                 M. ROY:  C'est un peu difficile
 9     d'obtenir des ententes sur une base hypothétique.  On
10     ne sera certainement pas, on l'espère, les seuls à
11     recevoir une licence, donc il y aura une négociation
12     qui sera faite pas seulement en fonction d'un service
13     mais de la position de ce service dans un bouquet
14     vraisemblablement, dans un nouveau volet.  Alors, ces
15     négociations auront lieu, comme d'habitude, une fois
16     les licences accordées et les termes de ces licences
17     accordés.
18  1792                 CONSEILLER DEMERS:  Est-ce que,
19     jusqu'ici, vous avez eu des discussions avec les
20     câblodistributeurs?
21  1793                 M. ROY:  Nous avons eu des
22     discussions avec les câblodistributeurs, entre autres
23     avec les principaux qui ont l'impact le plus direct sur
24     nos plans d'affaires.  On a vu récemment Vidéotron
25     déposer une lettre à l'effet qu'ils prévoyaient avoir
                          StenoTran

                             423

 1     amplement de capacité pour supporter les licences qui
 2     seront accordées.
 3  1794                 Je dois dire qu'à la lecture de cette
 4     lettre de Vidéotron il reste quand même quelques
 5     interrogations de notre part:  quand on parle d'un
 6     nombre réaliste de licences, on aimerait savoir de leur
 7     part ce qu'ils entendent dire par ça.  S'il y a
 8     suffisamment de capacité, cette capacité proviendra
 9     d'où dans leur système?  À partir des positions
10     existantes?  À partir de services déjà distribués?  On
11     aimerait bien qu'ils précisent ces données-là.
12  1795                 On aimerait bien savoir à combien
13     d'abonnés ces canaux seront disponibles.  Si on se
14     réfère aux lettres précédentes, les chiffres variaient
15     énormément pour six canaux:  entre 400 et 200 000
16     personnes.  On sait bien que six canaux disponibles à
17     200 000 abonnés il n'y a pas de plan d'affaires viable
18     au Québec dans cette situation-là; donc on aimerait
19     qu'ils précisent à combien d'abonnés ces canaux seront
20     accessibles.
21  1796                 Il y a différents points comme ça qui
22     restent à préciser de la part des câblos; je pense
23     qu'ils auront l'occasion devant vous de préciser ces
24     questions-là.
25  1797                 CONSEILLER DEMERS:  Il est question
                          StenoTran

                             424

 1     que vous développeriez un nouveau volet élargi avec les
 2     câblodistributeurs?
 3  1798                 M. ROY:  Oui.  Si on se fie à ce qui
 4     s'est passé au Canada anglais puis les leçons qu'on a
 5     pu en tirer, je pense que la façon la plus acceptable
 6     pour le grand public d'avoir accès à de nouvelles
 7     chaînes, c'est de pouvoir exercer un certain choix.  On
 8     pense que si le Conseil accordait un nombre suffisant
 9     de demandes et que ces demandes étaient regroupées dans
10     un nouveau volet optionnel, sans déplacer les licences
11     existantes dans ce nouveau volet là, un peu à l'exemple
12     de ce qui s'est fait au deuxième volet... quand on a
13     lancé le deuxième volet au Canada anglais ce n'était
14     que de nouvelles licences canadiennes de langue
15     anglaises qui ont fait partie de ce volet-là et on a eu
16     un taux de pénétration de plus de 70 pour cent, je
17     pense qu'il était autour de 72, 73 pour cent.
18  1799                 Donc on voit bien que quand c'est
19     bien fait, le consommateur achète ce nouveau volet là,
20     il n'est pas frustré, il ne se sent pas bousculé d'une
21     façon ou d'une autre, et c'est l'hypothèse que nous
22     favorisons aujourd'hui devant vous justement pour
23     permettre au consommateur son choix et, ce faisant, je
24     pense que toute la question d'options négatives devient
25     un peu sans objet.
                          StenoTran

                             425

 1  1800                 Ce que les gens reprochent souvent
 2     dans l'option négative, c'est le fait d'être obligés,
 3     dans le fond, d'acheter parce qu'ils n'ont pas le
 4     choix, ils vont perdre celles existantes.  Ce que nous
 5     proposons, c'est un nouveau volet complètement composé
 6     de nouvelles licences et qui permet aux consommateurs
 7     le choix le plus complet.
 8  1801                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  Vous
 9     projetez une croissance continue dans votre plan
10     d'affaires.  Est-ce que c'est attribuable à de nouveaux
11     abonnés, à de nouveaux abonnements?
12  1802                 M. ROY:  Nous avons prévu un tarif de
13     gros fixe au cours de la licence.  Ce qui est variable,
14     c'est le taux d'augmentation du nombre d'abonnés,
15     disons un taux moyen d'environ 2 pour cent par année.
16  1803                 On croit qu'au cours des années,
17     sûrement, La Chaîne étant mieux connue, ayant mieux
18     pris sa place, les revenus publicitaires viendront
19     aussi apporter un accroissement des revenus et faire en
20     sorte qu'on pourrait évoluer et conserver la qualité à
21     laquelle on avait habitué les consommateurs.
22  1804                 CONSEILLER DEMERS:  Est-ce que dans
23     vos projets il est possible qu'il y ait un déplacement
24     des abonnés entre les différents services spécialisés?
25  1805                 M. ROY:  Je pense que c'est
                          StenoTran

                             426

 1     inéluctable, lorsqu'on ajoute de nouvelles chaînes, que
 2     ça apporte une certaine fragmentation.  On ne prévoit
 3     pas, quand on regarde les parts de marché que l'on
 4     envisage, que cet impact-là soit très grand sur les
 5     chaînes existantes.
 6  1806                 On a fait beaucoup de gains au cours
 7     des dernières années sur l'écoute du côté Canada
 8     anglais de chaînes anglophones, et on pense que ça peut
 9     continuer.  Au fur et à mesure qu'on ajoute à l'offre
10     de langue française, les consommateurs se sentent mieux
11     servis et regardent ces nouvelles chaînes d'une façon
12     significative.
13  1807                 CONSEILLER DEMERS:  Vous prévoyez,
14     avec La Chaîne gourmande, une certaine percée dans le
15     marché anglophone.  Pouvez-vous préciser ça?
16  1808                 M. ROY:  Je pense que tant qu'il y
17     aura des problèmes de capacité sur la câblodistribution
18     dans les marchés extérieurs au Québec, cette percée
19     viendra plus directement des abonnés au service de
20     diffusion directe de satellite.  Les chaînes pourront
21     être offertes d'une façon optionnelle dans des bouquets
22     de chaînes francophones à l'extérieur du Québec.
23  1809                 Évidemment, nous souhaitons la plus
24     grande diffusion possible pour ces chaînes.  Je pense
25     que tous les francophones, tous les Canadiens de langue
                          StenoTran

                             427

 1     française et les gens bilingues devraient avoir accès à
 2     nos chaînes.
 3  1810                 Alors nous demandons une licence
 4     nationale, nous ferons en sorte que notre chaîne soit
 5     le plus accessible pas seulement au Québec mais à
 6     l'ensemble des Canadiens et, entre autres, dans les
 7     territoires où il y a de fortes concentrations de
 8     francophones à l'extérieur du Québec.
 9  1811                 CONSEILLER DEMERS:  Nous avons
10     touché, tout à l'heure à la question en relation avec
11     les câblodistributeurs.  Quelle serait, quelle va être,
12     quelle doit être ou quelle est votre idée du rôle du
13     Conseil dans cette négociation?
14  1812                 M. ROY:  Pour nous, dans une
15     situation idéale, le Conseil devrait s'en tenir à un
16     rôle de supervision et, le cas échéant, à un rôle
17     d'arbitrage.  Mais, si on regarde ce qui s'est passé
18     lors de l'introduction des nouveaux services de langue
19     anglaise il y a quelques mois de cela et tous les
20     incidents qu'on a vécus, qui ont presque mis en péril
21     le lancement de ces chaînes-là, qui ont affecté
22     beaucoup leur mise en marché auprès des consommateurs,
23     qui ont donné lieu à l'établissement de précédents,
24     entre autres la fameuse allocation marketing, qu'on
25     pourrait aussi qualifier de taxe de bienvenue; tous ces
                          StenoTran

                             428

 1     incidents-là nous portent à réfléchir, et on pense que
 2     le Conseil devrait intervenir d'une façon différente
 3     aujourd'hui.
 4  1813                 Il nous semble important d'assurer à
 5     l'avance, dans la décision que le Conseil prendra face
 6     aux nouvelles licences, trois points importants pour
 7     nous; on en a même fait mention dans notre demande.
 8  1814                 L'approbation des tarifs de gros
 9     utilisés par les requérantes à l'appui de leurs plans
10     d'affaires devraient faire partie de la décision du
11     Conseil; ces tarifs de gros sont à la base même de
12     notre plan d'affaires.  Je pense que quand le Conseil
13     analyse une demande, il l'analyse dans tous ses volets,
14     dans toutes ses composantes.  Le plan d'affaires est
15     une composante importante; c'est en fonction des
16     revenus qu'on prend des engagements fermes devant le
17     Conseil.  Alors nous, on croit que le tarif de gros
18     devrait être autorisé au même titre que la licence
19     l'est.
20  1815                 Un deuxième point est l'application
21     rigoureuse de la politique du Conseil en ce qui
22     concerne la priorité accordée aux services de langue
23     française.  Il existe des règles d'accès, mais on
24     voudrait qu'elles soient respectées, mises en vigueur
25     et, entre autres, qu'on ne vive pas l'ajout de chaînes
                          StenoTran

                             429

 1     de langue anglaise d'ici l'introduction de ces
 2     nouvelles chaînes.
 3  1816                 Finalement, je pense qu'on espérerait
 4     l'adoption de mesures visant à s'assurer qu'il n'y ait
 5     pas de traitement préférentiel, parce que c'est une
 6     situation que l'on a vécue également au Canada anglais. 
 7     On pense qu'elle ne devrait pas se répéter, et le
 8     Conseil aurait un rôle à jouer à ce niveau-là.
 9  1817                 CONSEILLER DEMERS:  Merci, Monsieur
10     Roy.
11  1818                 À la page 20 de votre mémoire, entre
12     autres, sur le tarif de 0,75 $ par abonné au combiné,
13     il est question d'un niveau de recettes suffisant.  Ce
14     niveau de recettes suffisant, est-ce que c'est celui
15     qui est proposé dans votre plan d'affaires?  Quelle est
16     la relation entre les deux?
17  1819                 M. ROY:  En fonction des recherches
18     qui ont été menées, en fonction de l'expectative, de
19     l'hypothèse d'atteindre un taux de pénétration de 60
20     pour cent, on est assez confortables dans cette
21     hypothèse-là.  Si on regarde au Canada anglais la
22     différence entre le taux de pénétration du câble de
23     base et celui au Québec, il y a une différence
24     d'environ 10 pour cent, 10, 12 pour cent, entre le
25     premier volet, qui est à presque 90 pour cent au Canada
                          StenoTran

                             430

 1     anglais, et il est à 82, 83...
 2  1820                 Donc il y a toujours un décalage
 3     d'environ 10, 12 pour cent entre ce qu'on observe au
 4     Canada anglais et ce qu'on observe au Québec.  Donc de
 5     penser qu'un deuxième volet nous apporterait 60 pour
 6     cent, ça se compare aux 72, 73 pour cent que l'on vit
 7     actuellement au Canada anglais.  On est assez
 8     confortables dans cette hypothèse-là.
 9  1821                 On ajoute à ça le tarif de base, le
10     tarif prévu, le 0,75 $  plus les revenus publicitaires
11     qui viendront compléter notre enveloppe de revenus, et
12     avec les études qu'on a faites avec Carat Stratégem, je
13     pense qu'on est assez confiants d'atteindre ces
14     revenus, alors je pense que nos revenus, suffisants
15     pour justifier la qualité et les engagements qu'on
16     prend devant vous, seront là au rendez-vous.
17  1822                 CONSEILLER DEMERS:  En effet, il
18     était dans vos sondages, question de 1,30 $ et vous
19     proposez le tarif...
20  1823                 M. ROY:  Soixante-quinze sous.
21  1824                 CONSEILLER DEMERS:  Alors vous
22     proposez 0.75 $.  Ce 0,75 $ semble suffisant dans vos
23     projections, plutôt que 1,30 $.
24  1825                 CONSEILLER DEMERS:  Oui.
25  1826                 Évidemment, pour le consommateur, ce
                          StenoTran

                             431

 1     0.75 $ ne se reflétera pas directement parce qu'il
 2     n'aura pas à choisir une chaîne comme la nôtre en
 3     particulier; ce sera vendu, on prévoit, sous la forme
 4     d'un deuxième volet élargi.
 5  1827                 On a fait état longuement hier,
 6     précédemment, des études Baromètre, qui démontrent
 7     l'intérêt et combien de gens seraient intéressés à un
 8     étage qui comporterait un nombre entre cinq et huit
 9     canaux; donc un intérêt de 72 pour cent des gens qui
10     ont déjà accès au premier étage seraient intéressés à
11     recevoir ce bouquet de cinq à huit canaux et pour un
12     taux moyen de 5,65 $, ce qui, je pense, est réaliste
13     face aux hypothèses que l'on a mises sur la table.
14  1828                 CONSEILLER DEMERS:  Est-ce que vous
15     avez pensé aux autres services qui pourraient faire
16     partie de ce volet-là?
17  1829                 M. ROY:  C'est difficile de se
18     substituer à la sagesse du Conseil.  Je pense qu'il
19     devrait y avoir un nombre suffisant de nouvelles
20     licences accordées pour justifier la création d'un
21     second volet attrayant de licences diversifiées qui
22     complètent l'offre actuelle, qui sont attrayantes pour
23     le public.  Je pense que, entre autres, dans les quatre
24     projets qui sont devant vous venant des Réseaux Premier
25     Choix, vous avez là un éventail d'intérêts et de genres
                          StenoTran

                             432

 1     de programmations d'un public cible à toucher qui
 2     susciterait énormément d'attrait chez le
 3     téléspectateur.
 4  1830                 CONSEILLER DEMERS:  Sur la part
 5     d'écoute, vous suggérez dans votre plan qu'il s'agit de
 6     1 pour cent à l'année 1 et une petite augmentation vers
 7     l'année 7.  Il semble que ce soit un petit peu
 8     différent que la moyenne actuelle; semble-t-il que ça
 9     baisse un petit peu.  Alors vous vous situez à 1 pour
10     cent, un petit peu plus haut que la moyenne actuelle de
11     l'écoute.
12  1831                 M. ROY:  Je demanderais à Jocelyne
13     Lavoie de répondre à ça.
14  1832                 CONSEILLER DEMERS:  D'accord
15  1833                 Mme LAVOIE:  Je pense que le 1 pour
16     cent est facilement réalisable.  Le 1 pour cent était
17     l'objectif qu'on avait avec l'entrée de Canal D; il a
18     été atteint.  Il y a des distinctions à faire entre le
19     1 pour cent de BBM et le 1 pour cent de Nielsen, et je
20     n'entrerai pas là-dedans, mais je pense que le 1 pour
21     cent est facilement réalisable.
22  1834                 Actuellement, pour Canal D, cet
23     automne, malgré effectivement l'impact qu'a eu sur
24     Canal D l'entrée de quatre nouvelles chaînes, on a
25     retrouvé une part de marché qui oscille entre 1,8 et
                          StenoTran

                             433

 1     2,2, dépendant des semaines.  Donc on est très à l'aise
 2     avec 1,2 pour La Chaîne gourmande.
 3  1835                 M. ROY:  C'est une chaîne éminemment
 4     populaire qui s'adresse à tous les secteurs de la
 5     population, à tous les groupes d'âge, à différents
 6     intérêts.  On pense que de viser 1,2 pour cent est
 7     facilement réalisable, et il y a beaucoup de chaînes
 8     actuellement, que ce soit dans les nouvelles ou dans
 9     celles qui étaient existantes, qui dépassent de
10     beaucoup ce 1 pour cent, qui tournent autour de 2 pour
11     cent; on pense à RDS, à Canal Famille, à Télétoon, à
12     Canal D, à RDI.  Il y a de nombreuses chaînes qui se
13     situent autour du 2 pour cent.
14  1836                 Évidemment, il y a un range complet
15     qui fait peut-être que la moyenne est autour de 1, mais
16     on croit que c'est facilement atteignable par notre
17     chaîne.
18  1837                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  Dans
19     votre demande vous avez fait référence au fait que les
20     services spécialisés que vous ou votre entreprise ou
21     vos associés contrôlent, combinés avec Super Écran,
22     font 58 pour cent des parts d'écoute des services
23     spécialisés francophones.
24  1838                 Dans une approche concurrentielle du
25     Conseil, si c'était le cas -- et vous le connaissez
                          StenoTran

                             434

 1     sans doute -- octroyer un permis additionnel au groupe
 2     que vous représentez, est-ce que ça favorise plus de
 3     programmation?  Est-ce que ça favorise un plus grand
 4     choix du téléspectateur?  Là-dessus, pouvez-vous faire
 5     des commentaires?
 6  1839                 M. ROY:  Évidemment, le dossier qui a
 7     été présenté, qui a été déposé au Conseil, remonte à
 8     l'automne 1997, et c'était avant l'introduction des
 9     nouvelles chaînes Télétoon, MusiMax.  Alors le 58 pour
10     cent que la part des chaînes spécialisées que nos trois
11     chaînes occupaient à ce moment-là, évidemment, a varié
12     avec le temps, nous aussi on a subi la fragmentation et
13     c'est normal quand il arrive de nouveaux joueurs que ça
14     se passe.  Ce pourcentage-là est sûrement moindre
15     aujourd'hui.
16  1840                 Je pense qu'il est important de
17     considérer que, si on veut que de petites chaînes
18     spécialisées atteignent leur public, fournissent toute
19     la qualité à laquelle on s'attend et qui vont entraîner
20     de nouveaux déboursés chez le consommateur, il faut se
21     fier à des entreprises qui ont la capacité,
22     l'expérience, qui apportent une certaine synergie pour
23     favoriser, justement, l'offre d'une programmation de
24     qualité.
25  1841                 Je pense que le rôle de Premier
                          StenoTran

                             435

 1     Choix, sa longue démarche, sa longue culture de
 2     recherche des attentes des consommateurs, ça fait
 3     partie intégrante de notre fonctionnement, de
 4     l'identification des besoins aux tests d'émissions
 5     pilotes aux recherches continuelles chez les attentes
 6     des consommateurs qui se déroulent au cours de l'année,
 7     qui ont lieu pour nos chaînes existantes et qui se
 8     dérouleront également pour les nouvelles demandes. 
 9     Alors elles sont une garantie au Conseil que les
10     programmations seront vraiment appréciées des publics
11     et connaîtront le succès auquel on s'attend.
12  1842                 De plus en plus on ajoute à l'offre.
13     Beaucoup de gens disent:  Est-ce qu'il y en aura trop? 
14     Nous croyons qu'au contraire, plus on en consomme -- et
15     les recherches le démontrent clairement -- plus on en
16     veut, de nouvelles chaînes, mais il faut que ces
17     chaînes-là répondent clairement à des besoins exprimés,
18     et je pense que notre expérience, notre expertise et le
19     succès qu'on a connu jusqu'à maintenant avec le
20     lancement de nos chaînes est une garantie non équivoque
21     du succès futur de nos nouvelles licences.
22  1843                 M. BUREAU:  Monsieur le Conseiller,
23     si je peux me permettre d'ajouter là-dessus, je pense
24     que les analyses de concentration ou les analyses de
25     taille doivent être faites de façon assez complète et
                          StenoTran

                             436

 1     que tous les chiffres qui peuvent être utilisés sont
 2     bien relatifs.
 3  1844                 Si on regarde la part de marché de
 4     Télé-Métropole, qui est de 41,6 ou 42 pour cent à
 5     l'automne 1998, toutes les chaînes dans lesquelles on a
 6     le moindre intérêt regroupent 6,9 pour cent de part de
 7     marché.  Alors on est bien loin d'être une entreprise
 8     de la taille de Télé-Métropole par exemple.
 9  1845                 Donc il faut faire attention à ces
10     chiffres-là et il faut faire attention à ces points de
11     vue qu'on peut regarder parce qu'au niveau de la
12     taille, que ce soit au niveau de la taille de la part
13     de marché, que ce soit au niveau de la taille des
14     revenus, les revenus de TVA sont évidemment plus que
15     six fois plus élevés que nos revenus de radiodiffusion
16     en langue française.  On ne peut pas comparer
17     facilement notre activité à celle d'une entreprise
18     comme TVA, par exemple.
19  1846                 CONSEILLER DEMERS:  Merci, Monsieur
20     Bureau.
21  1847                 Sur le lancement de la chaîne, est-ce
22     que vous pouvez nous décrire quelle est la stratégie?
23  1848                 M. ROY:  Je pense qu'un des premiers
24     éléments pour assurer un succès, c'est que les gens
25     aient la chance de la voir, cette chaîne-là, de
                          StenoTran

                             437

 1     l'essayer, de regarder sa programmation.  Nous avons
 2     prévu à cet effet d'offrir trois mois de programmation
 3     gratuits aux abonnés aux différents services de
 4     télédistribution pour, justement, en faire l'essai. 
 5     Également, si on regarde l'expérience qu'on avait eue
 6     avec Canal D -- on lançait au 1er janvier -- on s'était
 7     servi de la période des Fêtes, où les gens étaient très
 8     disponibles, pour aller en genre de pré-test ou en
 9     pré-essai sur la chaîne pour vraiment en faire un
10     échantillonnage et voir tout son attrait.  Donc ces
11     trois mois là sont offerts aux abonnés.
12  1849                 Évidemment, il y aura toute une
13     campagne marketing solide répartie à travers le Québec
14     qui sera mise en place pour faire valoir cette
15     programmation.  Notre rôle à nous, c'est de valoriser
16     auprès des abonnés la qualité de notre programmation,
17     de la faire connaître dans toutes ses facettes.  On
18     s'attend ;a travailler de pair avec les
19     télédistributeurs pour qu'eux en fassent la mise en
20     marché d'un point de vue d'abonnement auprès des
21     téléspectateurs.
22  1850                 Donc il y aura une période de
23     lancement, une stratégie marketing à multiples volets
24     qui sera mise en place pour supporter le lancement de
25     notre chaîne, et on va travailler en collaboration avec
                          StenoTran

                             438

 1     possiblement les autres licences qui auront été
 2     accordées pour faire valoir toute cette programmation
 3     diversifiée qui deviendra disponible et, évidemment,
 4     avec les télédistributeurs pour que les consommateurs
 5     soient bien au fait de ce qui leur sera proposé.
 6  1851                 CONSEILLER DEMERS:  Je vais juste
 7     revenir à la programmation et son contenu.  Vous
 8     proposez de la publicité.  Quelle est votre politique
 9     ou votre façon de faire, vos règles de conduite que
10     vous allez vous donner entre la promotion, la
11     publicité, l'infopublicité, tout ça?
12  1852                 M. ROY:  D'abord, nous prenons
13     l'engagement de ne pas diffuser d'infopublicité.  Nous
14     serons régis par un code d'éthique très strict qui sera
15     communiqué aux producteurs indépendants qui agiront au
16     niveau de la production à l'effet qu'on peut faire,
17     évidemment, la promotion soit de menus régionaux, de
18     plats régionaux dans le secteur alimentaire -- un peu
19     comme quand on fait la critique d'un spectacle on parle
20     du spectacle, on dit où il a lieu et on en fait la
21     promotion -- mais jamais cette promotion ne sera faite
22     contre rémunération.  Donc il n'y aura pas de placement
23     de produits de fait à l'intérieur de notre
24     programmation; nous allons nous limiter aux 12 minutes
25     de publicité que l'on a demandées.
                          StenoTran

                             439

 1  1853                 Toute cette activité commerciale sera
 2     encadrée par un cadre d'éthique très strict qui viendra
 3     régir les différentes façons d'appliquer ce cadre
 4     publicitaire.
 5  1854                 Je pense qu'il y va aussi d'une
 6     crédibilité face aux téléspectateurs de ne pas entrer
 7     dans du placement de produits ou des choses qui
 8     pourraient affecter cette crédibilité, que ce soit au
 9     lancement de la chaîne ou aussi pour les années
10     futures.
11                                                        0930
12  1855                 CONSEILLER DEMERS:  Donc il y aura
13     une séparation extrêmement claire entre la publicité et
14     la programmation?
15  1856                 M. ROY:  Entre la publicité payée et
16     la programmation.
17  1857                 CONSEILLER DEMERS:  Oui.  Et, à
18     l'intérieur de la programmation, il n'y aura aucune
19     promotion de quelque produit?
20  1858                 M. ROY:  S'il y a de la promotion de
21     produits, c'est dans le cadre normal d'une émission --
22     si on parle de produits pour faire une recette ou de
23     produits régionaux ou tout ça je pense que c'est normal
24     de le faire -- mais ça ne sera pas fait contre
25     rémunération; à ce moment-là ça devient du placement de
                          StenoTran

                             440

 1     produits pur et simple et ça, ce ne sera pas accepté.
 2  1859                 CONSEILLER DEMERS:  Un dernier volet
 3     quant à moi, c'est:  Est-ce que vous considérez que
 4     vous êtes je vais employer le mot "en concurrence" en
 5     ce qui concerne l'audition actuelle avec d'autres
 6     demandes que la Commission doit entendre ou a
 7     entendues?
 8  1860                 M. ROY:  Il n'y a certainement pas de
 9     concurrence directe avec notre demande; c'est notre
10     lecture.  Certaines autres requérantes peuvent avoir
11     des volets, certains petits volets de cuisine à
12     l'intérieur de leurs demandes mais, pour nous, jamais
13     d'une façon aussi élaborée, aussi en profondeur que ce
14     qu'on entend faire à La Chaîne gourmande.  Alors, pour
15     nous, il n'y a pas de concurrence si ce n'est au niveau
16     du nombre.  On sait bien que toutes ces licences ne
17     devraient pas être accordées, mais d'autre part, au
18     niveau du contenu il n'y a pas de concurrence directe
19     avec notre demande.
20  1861                 CONSEILLER DEMERS:  Je vous remercie.
21  1862                 Madame la Présidente, c'est vous, le
22     dessert.
23  1863                 LA PRÉSIDENTE:  Ce sera Mme Wylie.  On
24     n'est pas parfaitement rassasiés encore.
25  1864                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Bonjour,
                          StenoTran

                             441

 1     messieurs dames.
 2  1865                 Au niveau de l'infopublicité, pour
 3     bien cerner... d'ailleurs, Monsieur Roy, je ne suis pas
 4     tellement d'accord avec vous que nécessairement les
 5     auditeurs seraient mécontents d'une certaine
 6     infopublicité à l'intérieur de ce genre de
 7     programmation parce que souvent ça ajoute de la valeur
 8     à l'auditeur de savoir exactement où aller pour obtenir
 9     ce dont on parle.  Alors se fier à une réaction néfaste
10     de la part de l'auditeur pour faire de l'infopublicité,
11     je ne sais pas si ça donne un confort à l'agence de
12     réglementation, à moins que ce soit seulement moi qui
13     soit...
14  1866                 M. ROY:  Je pense qu'il y a une
15     question de crédibilité ici.  Les gens se rendent
16     compte qu'on fait la promotion d'un produit et que,
17     derrière, il y a souvent une insistance un peu trop
18     forte.
19  1867                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, mais si on
20     le fait bien, on fait de la publicité sans vraiment...
21  1868                 M. ROY:  De toute façon même si la
22     réaction n'était pas négative, nous ce qu'on vous
23     dit...
24  1869                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous n'allez pas
25     le faire.
                          StenoTran

                             442

 1  1870                 M. ROY:  ... c'est qu'on on ne le
 2     fera pas.
 3  1871                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant
 4     pouvez-vous cerner un peu mieux pour nous -- peut-être
 5     pas exactement maintenant, mais d'ici à la réplique -- 
 6     comment on pourrait arriver à déterminer si vos
 7     producteurs indépendants ne vous ont pas bien compris
 8     puis qu'ils ont dépassé la limite de ce qui n'est pas
 9     de l'infopublicité et qu'il y en a dans la
10     programmation?
11  1872                 C'est un problème qui va être commun
12     dans plusieurs des demandes devant nous, où c'est très
13     facile de dépasser la norme.  Et, comme je vous dis,
14     moi en tout cas je ne suis pas convaincue que vos
15     auditeurs seront nécessairement offensés ou irrités par
16     de l'infopublicité bien faite parce que ça se prête
17     très bien à ce genre de programmation.
18  1873                 M. ROY:  Dès qu'on entre dans des
19     émissions de services, ça peut être facilement le cas.
20  1874                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  Avez-vous
21     pensé à comment cerner ce problème pour qu'on puisse
22     déterminer s'il y a abus ou, s'il y a des plaintes, si
23     elles sont fondées?
24  1875                 M. ROY:  Je pense qu'on pourrait vous
25     déposer un texte pour rassurer également, un peu à la
                          StenoTran

                             443

 1     lumière, comme je disais, pour les cotes de violence ou
 2     les stéréotypes sexuels et tout ça.
 3  1876                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  Vous pouvez
 4     peut-être discuter de ça davantage avec le conseiller
 5     juridique, mais nous aimerions...
 6  1877                 M. ROY:  Tout ça fait partie
 7     intégrante des contrats qu'on signe avec les
 8     producteurs.  Donc ce n'est pas seulement sur une base
 9     volontaire, c'est encadré par des contrats.  Il y a un
10     visionnement qui est fait des émissions chez nous pour
11     s'assurer que tout est conforme.  Alors, on va pouvoir
12     vous le déposer.
13  1878                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Pour essayer de
14     cerner le problème qui se présente et qui, évidemment,
15     même ce matin nous ne sommes pas d'avis que c'est...
16     vous, vous pensez que ça irriterait les gens; moi je
17     peux facilement imaginer de l'infopublicité qui ne
18     m'irriterait pas mais qui serait quand même de la
19     publicité qui n'est pas permise.
20  1879                 Maintenant, vous nous avez parlé d'un
21     volet et vous laissez à notre jugement quels services,
22     j'imagine... parce que vous ne considérez pas, il
23     semblerait, aucune des demandes devant nous comme
24     concurrentielles, et je pense que je vous ai entendu
25     dire que vous laisseriez au Conseil le jugement de
                          StenoTran

                             444

 1     décider de la largeur du deuxième volet auquel vous
 2     seriez inséré.
 3  1880                 Alors si, par exemple, le Conseil
 4     décidait que la maison CROP a raison sur un volet je
 5     crois de trois services et le Conseil donnait des
 6     permis à Savoir-Faire, Canal Chez Moi et Chaîne
 7     gourmande, vous seriez satisfait?
 8  1881                 M. ROY:  Pas exactement, non.
 9  1882                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous
10     trouveriez-vous sages?
11  1883                 Alors, est-ce que vous voudriez
12     reconsidérer laquelle des chaînes est possiblement
13     concurrentielle et laquelle des chaînes vous causerait
14     un problème à implanter et à commercialiser votre
15     service si vous aviez un permis?
16  1884                 M. ROY:  On ne pense pas que ces
17     chaînes-là nous causeraient un problème.  Il y a un
18     certain chevauchement de la programmation, mais le but,
19     la mission globale ou l'image globale qui va se dégager
20     de ces autres chaînes là va être beaucoup plus
21     diversifiée, large que seulement le secteur que l'on
22     veut couvrir.  Alors, pour nous, c'est dans un
23     équilibre de choix.
24  1885                 Ce ne serait peut-être pas la
25     solution idéale.  On croit que La Chaîne gourmande est
                          StenoTran

                             445

 1     mieux "focussée".  Je pense qu'il est important, si
 2     accorde une licence, que le service spécialisé, que le
 3     focus de la chaîne soit bien clair, bien défini.  On
 4     pense que c'est le cas pour La Chaîne gourmande et,
 5     dans ce sens-là, elle devrait avoir préséance sur ces
 6     autres demandes.
 7  1886                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors,
 8     évidemment, il ne s'agit pas de vous faire dire quels
 9     partenaires vous voudriez, mais vous n'êtes même pas
10     prêt à dire quels partenaires vous ne voudriez pas?
11  1887                 M. ROY:  Bien, les partenaires qu'on
12     voudrait, nous, on a quatre demandes devant vous.
13  1888                 LA PRÉSIDENTE:  Qui sont en
14     concurrence.
15  1889                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Bonne réponse.
16  1890                 M. ROY:  On a déjà choisi nos
17     partenaires dans ces demandes-là.
18  1891                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, ces
19     quatre-là, ça vous ferait...
20  1892                 M. ROY:  Il reste de la place pour
21     une ou deux autres...
22  1893                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... bien plaisir.
23  1894                 M. ROY:  ... à votre choix.
24  1895                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, vous
25     avez parlé avec le conseiller Demers de vos projets de
                          StenoTran

                             446

 1     lancement, de la commercialisation et de la promotion
 2     du service.  Est-ce qu'il y a une somme spécifique dans
 3     vos prévisions financières à cet effet?
 4  1896                 M. ROY:  Environ un million de
 5     dollars au lancement.
 6  1897                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, vous
 7     l'avez utilisé même avant qu'on vous le demande.
 8  1898                 M. ROY:  Et comme mon collègue l'a
 9     dit...
10  1899                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que vous
11     parliez plus tôt de la taxe de...
12  1900                 M. ROY:  De bienvenue.
13  1901                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... de bienvenue.
14     Alors maintenant vous allez le faire vous-même avant
15     qu'on vous le demande...
16  1902                 M. ROY:  Je pense que c'est notre
17     responsabilité de le faire et on va prendre nos
18     responsabilités.  Les câblos ou les télédistributeurs
19     ont les leurs.  Nous, notre responsabilité face à notre
20     programmation, la faire connaître, la faire découvrir
21     des télespectateurs, on va y mettre un million de
22     dollars au lancement et en plus s'ajouteront les trois
23     mois...
24  1903                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Les trois mois
25     gratuits.
                          StenoTran

                             447

 1  1904                 M. ROY:  ... gratuits.
 2  1905                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, ce
 3     serait d'autant plus important, je suppose, si le
 4     Conseil retenait votre suggestion qu'il y ait une
 5     approbation des tarifs de gros qui assurerait plus ou
 6     moins votre succès?
 7  1906                 M. ROY:  Je pense que c'est une
 8     promesse ou une proposition qu'on fait et on y tient
 9     beaucoup.  L'expérience nous prouve que si on ne
10     respecte pas ces tarifs qui ont été déposés dans notre
11     demande, qui sont à la base de notre plan d'affaires,
12     évidemment ça remet en question tout notre
13     fonctionnement.  Et, à l'intérieur d'un petit marché
14     comme le Québec, si on ne s'assure pas d'abord de nos
15     revenus d'abonnement qui représentent 90 pour cent de
16     nos revenus totaux, évidemment que ça peut causer un
17     tort important.
18  1907                 Alors c'est pour ça qu'on demande au
19     Conseil d'intervenir et que les tarifs de gros
20     proposés, l'échelle de tarifs de gros qui est déposée,
21     fasse partie de la décision du Conseil et fasse partie
22     de l'autorisation qui est donnée à la licence.
23  1908                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je n'ai pas votre
24     demande spécifique avec moi, mais est-ce que vous avez
25     déposé une échelle?
                          StenoTran

                             448

 1  1909                 M. ROY:  Oui.
 2  1910                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, ce serait
 3     selon la pénétration?
 4  1911                 M. ROY:  Oui, tout à fait.
 5  1912                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous comprendrez
 6     à ce moment-là que, si j'étais câblodistributeur et que
 7     le Conseil retenait cette idée, il serait très
 8     important que les services spécialisés continuent de se
 9     voir comme des partenaires des câblodistributeurs pour
10     pousser le lancement et la commercialisation du produit
11     que le câblodistributeur doit vendre et dont il assure
12     le succès financier.
13  1913                 M. ROY:  Je pense qu'on est des gens
14     responsables, on l'a toujours été, même du temps qu'on
15     vivait... la plupart de nos chaînes, jusqu'à tout
16     récemment, ne vivaient que de revenus d'abonnements. 
17     Jamais on ne s'est défilé face à nos obligations
18     d'offrir une programmation de qualité, jamais on n'a
19     cessé d'investir dans de la recherche pour justement,
20     plutôt de vendre la publicité, vendre la satisfaction
21     aux abonnés parce que ces gens-là paient un abonnement
22     mensuel.  Alors je pense que la culture de Réseau
23     Premier Choix face à ses obligations antérieures va se
24     transposer maintenant.
25  1914                 Aussi, il y a des revenus
                          StenoTran

                             449

 1     d'abonnement qui sont importants, mais je pense que les
 2     revenus publicitaires doivent venir compléter; c'est
 3     notre partie à risque également.  Donc, si le produit
 4     ou si la part de marché que l'on vise de 1,2 pour cent
 5     n'est pas atteinte, on aura difficulté à atteindre ces
 6     revenus d'abonnements là.
 7  1915                 Je pense que nos responsabilités, on
 8     saura les prendre pleinement.
 9  1916                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce qu'à votre
10     avis -- je pose surtout la question à vos conseillers
11     juridiques -- les dossiers que nous avons devant nous
12     qui ont été déposés, selon l'environnement de
13     réglementation que nous avons en ce moment, sont
14     suffisamment étoffés pour que le Conseil puisse
15     approuver cette échelle de tarifs...
16  1917                 M. ROY:  Je pense que oui.
17  1918                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... qui n'était
18     jusqu'à maintenant qu'un indicatif de ce qui semblait
19     raisonnable et le tarif de base, qui évidemment prend
20     de moins en moins d'importance, lui, était accepté,
21     mais encore une fois au détail.
22  1919                 Alors, je me demande si à votre avis,
23     dans un cadre réglementaire, puisque ce n'est pas une
24     question qui était évidemment devant nous, les
25     documents qu'on a déposés sont suffisants pour y
                          StenoTran

                             450

 1     arriver.
 2  1920                 Mme ÉMOND:  Madame la Conseillère,
 3     nous pensons que, lorsque les tarifs sont proposés, ils
 4     sont la base des engagements auxquels s'engagent les
 5     requérantes et ce qu'on demande en fait, c'est une
 6     approbation.  Donc, on fixe en même temps un plafond
 7     aussi, en quelque sorte.  Comme ces tarifs sont
 8     proposés par les requérantes mêmes, et c'est là-dessus
 9     d'ailleurs que sont basés les engagements, il nous
10     semble qu'ils sont suffisamment précis pour être
11     l'objet d'approbation.
12  1921                 Évidemment, ce n'est pas aux
13     câblodistributeurs qu'on impose la fixation d'un tarif. 
14     C'est le tarif de gros qui est fixé pour l'entreprise
15     de programmation, pour la requérante.
16  1922                 M. BUREAU:  Si je peux me permettre
17     d'ajouter, Madame la Vice-Présidente, le tarif qui est
18     proposé, l'échelle de tarifs qui est proposée et qui
19     est fonction de la pénétration, si cette échelle était
20     approuvée par le Conseil, même si ça n'est pas une
21     condition qui s'impose comme telle aux distributeurs,
22     par exemple s'il y avait au niveau de la négociation un
23     différend entre les parties mais que le Conseil a déjà
24     dit que, compte tenu de la présentation qui a été faite
25     devant le Conseil, le Conseil trouve que ce tarif-là
                          StenoTran

                             451

 1     est le tarif qui est raisonnable et qui devrait être
 2     accepté par le télédistributeur, quand on arrivera au
 3     règlement du différend devant vous, et en utilisant les
 4     articles 12 et 15, le pouvoir d'intervention du Conseil
 5     en arbitrage, le Conseil pourrait aller
 6     immédiatement -- immédiatement -- en utilisant
 7     l'article 15, à la décision et ne pas passer par toute
 8     le processus de la médiation puis de toutes ces
 9     étapes-là mais, comme vous avez le droit de le faire,
10     et aller carrément à la décision parce que vous aurez
11     déjà indiqué dans la décision que vous jugez que ce
12     tarif-là est raisonnable.  Ça va peut-être aussi
13     dissuader ou aider à régler les différends avant même
14     que ça n'arrive chez vous.
15  1923                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais ça peut vous
16     causer des problèmes aussi.  Si le Conseil, par
17     exemple, ne retenait pas votre idée d'avoir un deuxième
18     volet Astral... d'avoir un deuxième volet Astral...
19  1924                 M. BUREAU:  Il me semblait que
20     j'avais mal compris.
21  1925                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... à ce
22     moment-là, est-ce que les tarifs de gros et les
23     propositions de vos concurrents, plus ou moins... si
24     vous ne savez pas qui sera avec vous et M. Roy ne
25     semble pas intéressé à savoir qui sera dans le volet,
                          StenoTran

                             452

 1     si leurs documents à eux ne sont pas raisonnables et
 2     que leur tarif est aussi exigé, à ce moment-là vous
 3     dites, Monsieur Roy, que ce sera le choix du
 4     consommateur.  Pas tout à fait.  Le consommateur
 5     choisira le volet.
 6  1926                 S'il y a trois ou quatre services,
 7     premièrement, ils peuvent ne pas être populaires parce
 8     que notre jugement n'était pas bon... nous sommes déjà
 9     en désaccord sur un point ce matin; moi, je pense que
10     l'infopublicité, ce n'est pas désagréable à l'auditoire
11     et vous, vous pensez que ça l'est.  Peut-être qu'on
12     n'aura pas les mêmes idées de qui seront vos voisins,
13     et leurs tarifs à eux aussi, basés sur leurs
14     propositions, auront un effet sur le prix du volet,
15     donc sur la pénétration et évidemment sur vous aussi.
16  1927                 Je n'ai pas vu votre échelle, mais
17     elle va jusqu'à quelle pénétration?  Quelle est la plus
18     basse pénétration qui serait acceptable pour votre
19     projet?
20  1928                 Mme ST-LAURENT:  En fait, c'est 60
21     pour cent qui serait acceptable et viable pour notre
22     projet.  Notre échelle est allée jusqu'à 40 pour cent,
23     mais ça fait un tarif de 1,13 $, et on pense qu'à ce
24     tarif-là l'intérêt pour le consommateur et
25     l'inaccessibilité du prix auraient un impact négatif.
                          StenoTran

                             453

 1  1929                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce serait la même
 2     chose pour les autres services aussi.  Alors est-ce
 3     qu'à 40 pour cent vous fermeriez les portes, ou vous
 4     augmenteriez à 1,13 $, vous dites?
 5  1930                 Mme ST-LAURENT : C'est ça.
 6  1931                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce n'est pas
 7     impossible 40 pour cent pour un deuxième volet?
 8  1932                 M. BUREAU:  Madame la
 9     Vice-Présidente, on prend pour acquis que quand le
10     Conseil regarde nos demandes et celles de nos collègues
11     qui vont nous suivre ou qui nous ont précédés, le
12     Conseil va aussi regarder pour voir si le tarif qui est
13     proposé est raisonnable ou pas.  Si le tarif vous
14     apparaissait déraisonnable, on s'attend à se le faire
15     dire, que ce soit l'une de nos demandes ou j'imagine
16     que c'est la même chose pour les autres collègues qui
17     vont venir devant vous.  À partir du moment où le
18     Conseil aura pris l'initiative ou voudra prendre
19     l'initiative de reconnaître ce tarif-là comme étant un
20     tarif raisonnable qui devrait être respecté, à partir
21     de ce moment-là, il faut que ça s'applique à tout le
22     monde, il faut que tout le monde ait passé par le test
23     de vous convaincre que le tarif est raisonnable.
24  1933                 Je pense que nous autres, en tout
25     cas, on est tout à fait prêts à se soumettre à ce
                          StenoTran

                             454

 1     test-là devant vous et on espère -- justement, quand
 2     vous demandez quel est le rôle du Conseil -- que le
 3     Conseil va aider dans le sens qu'il va permettre
 4     d'accélérer la mise en place de ces services-là et
 5     qu'il y aura pas de délai causé par des négociations
 6     qui n'auraient pas leur justification si de votre point
 7     de vue vous avez trouvé que le tarif était raisonnable.
 8  1934                 Alors, à partir de ce moment-là, ça
 9     nous permettrait de dévouer toutes nos énergies pendant
10     les mois précédant le lancement, à faire de ce bouquet
11     de services quelque chose qui va être désiré par les
12     gens auxquels il va être offert au lieu d'avoir des
13     titres dans les journaux ou à la télévision ou à la
14     radio concernant la dispute entre les nouveaux
15     détenteurs de licence et les entreprises de
16     distribution, comme malheureusement on a connu dans les
17     dernières périodes, et/ou d'avoir des procédures de
18     plaintes ou de demandes d'arbitrage vers le Conseil qui
19     sont malheureusement longues, fastidieuses et qui nous
20     distraient en fait du véritable objectif, qui est de
21     lancer un produit de qualité et qui va être attrayant.
22  1935                 Alors nous autres, on essaie de vous
23     suggérer qu'il y ait dans votre approche d'approbation
24     un mécanisme qui permette d'éliminer cette
25     difficulté-là ou ce risque de délai et ce risque
                          StenoTran

                             455

 1     d'accrochage de façon à permettre le lancement le plus
 2     smooth...
 3  1936                 Mme ST-LAURENT:  Harmonieux.
 4  1937                 M. BUREAU:  ... possible.
 5  1938                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Faites attention. 
 6     Votre deuxième point est priorité aux services de
 7     langue française, alors il faut parler français.
 8  1939                 Maintenant, je poursuis la
 9     discussion, parce que ce que nous voulons faire
10     évidemment, c'est stimuler un peu la discussion, les
11     idées, qu'est-ce qu'on peut faire qui serait
12     raisonnable pour faciliter justement le lancement de
13     services de langue française additionnels dans le
14     contexte ou l'environnement de distribution que nous
15     avons?  Pour stimuler la discussion, essayez tous
16     ensemble de penser un peu à ce qui serait possible,
17     surtout quand des gens d'expérience sont devant nous.
18  1940                 Je vous demande est-ce que
19     possiblement, si cette idée-là était retenue, elle
20     pourrait être retenue pour une période quelconque et
21     ensuite que le marché... pour essayer d'avoir un
22     agencement entre les postes du marché à mesure que le
23     marché se développe, par exemple qu'on se penche sur
24     l'idée de retenir ou d'approuver, comme Me Émond le
25     disait, le tarif de gros mais que ce serait seulement
                          StenoTran

                             456

 1     pour une année.
 2  1941                 Vous parlez, Monsieur Bureau, d'un
 3     lancement plus smooth ou plus facile à faire...
 4  1942                 M. BUREAU :  Harmonieux.
 5  1943                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... harmonieux
 6     avec...
 7  1944                 M. BUREAU:  Pour assurer un débat
 8     courtois.
 9  1945                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ah oui, un débat
10     courtois, mais moi, mon mot "harmonieux" était en
11     majuscules.  Alors, pas de problème, smooth et
12     harmonieux.
13  1946                 M. BUREAU:  Bien, écoutez, je pense
14     qu'étant donné qu'on signe des ententes avec les
15     télédistributeurs pour plusieurs années, on ne signe
16     pas nécessairement juste pour un an ou juste pour la
17     période de lancement...
18  1947                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais Mme Émond
19     pourrait facilement vous insérer une clause ou un
20     article qui permettrait cette assurance de tarifs pour
21     une période quelconque et qui ensuite serait plus...
22  1948                 M. BUREAU:  Écoutez, ça aiderait
23     certainement d'avoir l'approbation au moins pour la
24     première période, ça, c'est bien sûr, pour la période
25     de lancement.  Il est peut-être possible d'envisager
                          StenoTran

                             457

 1     des mécanismes pour les périodes ultérieures, mais il
 2     ne faudra pas que ça nous remette en cause tout
 3     l'équilibre du lancement.  Il faudrait que la période
 4     soit quand même assez longue là pour ne pas qu'au
 5     moment de la négociation du lancement on soit pris à
 6     négocier quel sera le tarif dans six mois...
 7  1949                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, mais...
 8  1950                 M. BUREAU:  ... et que ça nous ramène
 9     à vous.
10  1951                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... ça pourrait
11     être un an, deux ans et...
12  1952                 M. BUREAU:  Oui, oui.
13  1953                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... et pas
14     garanti à longue échéance parce qu'à ce moment-là, si
15     les services n'ont pas fait leurs preuves, ils sont
16     reliés aux forces du marché.
17  1954                 M. BUREAU:  Madame la
18     Vice-Présidente, je pense que c'est toujours à la base
19     une question de savoir si les engagements qu'on prend
20     devant vous vont pouvoir être réalisés en tenant compte
21     des revenus qu'on va recevoir.
22  1955                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous ne sommes
23     pas là pour assurer votre succès.
24  1956                 M. BUREAU:  Non, non, non, mais si le
25     Conseil disaient qu'ils approuvent le tarif pour la
                          StenoTran

                             458

 1     première année, par exemple, et qu'ils jugent
 2     raisonnable le tarif par la suite mais que par la suite
 3     le tarif n'est pas garanti, si vous voulez, il faudrait
 4     trouver le moyen de s'assurer que si jamais, dans les
 5     négociations ultérieures, on avait des difficultés...
 6     est-ce que ça veut dire qu'il faut revenir devant vous,
 7     comme on se l'est fait suggérer dans le cas du
 8     lancement des services de langue anglaise de l'année
 9     dernière -- oui, il y a un an et quelque chose -- de
10     retourner devant le Conseil pour faire changer nos
11     conditions de licence pour permettre de diminuer notre
12     tarif de gros?  Je pense que ce n'est pas un processus
13     ni normal, ni souhaitable, ni de la part du Conseil ni,
14     évidemment, de notre part.
15  1957                 Alors ce qu'on vous suggère, c'est
16     qu'au départ il faut que ce ne soit pas un objet de
17     discussion, mais il ne faudrait pas non plus que ça
18     nous ramène devant vous pour vous demander de changer
19     nos conditions de licence parce qu'à ce moment-là...
20     puisque presque toutes les demandes sauf celle-ci, il
21     semble, et peut-être une couple d'autres, ne sont pas
22     en concurrence avec d'autres, mais il y a d'autres
23     demandes qui le sont.
24  1958                 S'il fallait qu'on revienne devant
25     vous au bout d'un an et qu'on dise:  Écoutez, là, nos
                          StenoTran

                             459

 1     demandes étaient basées sur des revenus qu'on ne veut
 2     plus nous donner, alors on veut changer nos conditions
 3     de licence, je pense que celui qui n'a pas eu la
 4     licence pourrait dire:  Excusez-moi, mais moi, j'avais
 5     une autre demande puis j'aimerais ça être réentendu,
 6     moi aussi.  Et là, on entre dans un débat sans fin.
 7  1959                 Ce n'est pas seulement de garantir
 8     nos revenus, Madame la Vice-Présidente, c'est d'assurer
 9     que le processus d'attribution de la licence ne soit
10     pas remis en cause quand on est dans une situation
11     concurrentielle parce que le requérant reviendrait
12     devant le Conseil pour demander des changements à ses
13     obligations.
14  1960                 M. ROY:  Peut-être juste un point.
15  1961                 Je pense que le Conseil a reconnu
16     qu'il n'y avait pas de réelle compétition aujourd'hui
17     et qu'il y avait des joueurs nettement dominants, et on
18     peut prévoir que cette situation-là va prévaloir pour
19     encore un très grand nombre d'années.  Alors on n'a pas
20     de signes qui nous font envisager une autre situation. 
21     Dans ce sens-là, on pense que cette première période
22     devrait être assez longue justement pour tenir compte
23     de la situation dans laquelle on se trouve.
24  1962                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais pouvez-vous
25     m'expliquer l'importance de la dominance dans ce qu'on
                          StenoTran

                             460

 1     discute en ce moment?  Est-ce que le besoin d'avoir un
 2     certain tarif pour pouvoir rencontrer vos obligations
 3     serait le même, même s'il y avait de la concurrence
 4     plus poussée dans la distribution?  C'est l'accès qui
 5     ne serait plus le même problème et le traitement
 6     préférentiel, votre troisième point, mais au niveau du
 7     tarif je vois mal comment...
 8  1963                 M. ROY:  Mais il y aussi...
 9  1964                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... la
10     concurrence dans la distribution changerait...
11  1965                 M. ROY:  Je pense qu'il y a tout un
12     rapport de force dans la négociation.  Si un seul
13     joueur a presque le droit de vie ou de mort...
14  1966                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, oui, oui.
15  1967                 M. ROY:  ... sur ton existence, je
16     pense qu'on est dans une situation de négociation qui
17     n'est pas très équilibrée.
18  1968                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui est plus
19     difficile.
20  1969                 M. ROY:  Oui.
21  1970                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais il reste
22     quand même que l'assurance du tarif aurait une
23     importance même s'il y a plus d'un distributeur.  Ça
24     enlèverait la force, le rapport serait plus égal, mais
25     il resterait quand même que pour le distributeur, le
                          StenoTran

                             461

 1     distributeur n'aurait pas nécessairement les mêmes
 2     points de vue que vous au niveau d'un tarif
 3     raisonnable.
 4  1971                 Maintenant, votre deuxième point, qui
 5     a été soulevé hier aussi... je crois que j'ai posé la
 6     question, mais la requérante en question ne voyait pas
 7     les choses de la même façon que vous; ils étaient plus
 8     optimistes vis-à-vis les distributeurs.  Vous, vous
 9     voudriez une méthode formelle ou réglementaire
10     d'assurer la priorité aux services de langue française.
11  1972                 Je crois que je vous ai entendu dire
12     qu'il y avait en ce moment des règles et qu'il
13     s'agissait de les suivre.  Mais dans les règles d'accès
14     du moment, la définition de "canal disponible" permet
15     au distributeur de choisir de distribuer des services
16     anglophones canadiens en priorité s'il décide de les
17     installer avant la venue d'un service francophone.  Ce
18     canal-là n'est pas un canal disponible selon nos
19     règlements.
20  1973                 M. HOULE:  C'est exact, Madame la
21     Vice-Présidente.  Nous avons dit qu'il y avait une
22     politique que le Conseil a énoncée dans un de ses avis
23     disant qu'il s'attendait à ce que les
24     câblodistributeurs accordent priorité aux services de
25     langue française dans les marchés francophones.  C'est
                          StenoTran

                             462

 1     un énoncé de politique, mais, vous avez raison, il n'y
 2     a rien dans la réglementation actuelle qui empêche un
 3     câblodistributeur d'ajouter des services de langue
 4     anglaise canadiens autorisés dans la quantité qu'il
 5     veut.  Ceci fait en sorte que l'information dont nous
 6     disposons au moment où nous déposons ou une requérante
 7     quelle qu'elle soit dépose une demande par rapport à la
 8     disponibilité éventuelle de canaux au moment où le
 9     service va être en ondes, il est impossible pour les
10     requérantes de connaître ça.
11  1974                 Depuis que le processus est amorcé,
12     certains câblodistributeurs ont ajouté des services
13     autorisés canadiens de langue anglaise.  Demain matin,
14     d'autres câblodistributeurs que Vidéotron pourraient,
15     eux aussi, inclure ces services-là ou en inclure
16     d'autres qui ne sont pas encore présentés.
17  1975                 Donc c'est là où on dit, si on veut
18     donner plus d'effet à la politique qui est énoncée, que
19     peut-être qu'elle devrait aussi se traduire par une
20     réglementation qui fait que, par exemple, une fois que
21     le processus est amorcé, une fois que le Conseil
22     annonce qu'il a l'intention d'attribuer des licences à
23     des services de langue française, à partir de ce
24     jour-là les câblodistributeurs ne peuvent plus ajouter
25     de nouveaux services canadiens autorisés pour réduire
                          StenoTran

                             463

 1     la disponibilité.  C'est un exemple.
 2  1976                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais il y aurait
 3     aussi, quand on parle de priorité, une possibilité
 4     d'avoir une priorité où les services de langue
 5     française auraient la plus haute priorité après les
 6     priorités que nous connaissons au niveau des services
 7     hertziens et ensuite peut-être anglophones canadiens et
 8     américains ou étrangers.
 9  1977                 Ce que vous dites, c'est qu'à votre
10     avis il y a un besoin que le Conseil se penche d'une
11     façon formelle sur cet aspect-là pour qu'à ce moment-là
12     le câblodistributeur sache, je suppose... comme au
13     Canada anglais on sait maintenant que, si on ajoute des
14     canaux américains et qu'il y a des services
15     anglophones, ce sont des canaux disponibles avec
16     évidemment des caveat qui sont insérés.
17  1978                 Alors c'est ça que vous préconisez;
18     ce serait une formalisation de la priorité des canaux
19     de langue française au Canada français?
20  1979                 M. ROY:  Oui, Madame la
21     Vice-Présidente.
22  1980                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, votre
23     troisième recommandation serait d'assurer qu'il n'y ait
24     pas de traitement préférentiel.  Est-ce qu'à votre...
25  1981                 M. BUREAU:  Avant de parler de la
                          StenoTran

                             464

 1     troisième...
 2  1982                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.
 3  1983                 M. BUREAU:  ... si vous me le
 4     permettez, Madame la Vice-Présidente, il y a déjà un
 5     déséquilibre entre les services de langue française et
 6     les services de langue anglaise dans le marché
 7     francophone à l'heure actuelle.  Ce déséquilibre-là est
 8     évidemment accentué dans la partie anglophone du
 9     marché, mais il y a déjà un déséquilibre dans les
10     marchés francophones.
11  1984                 Alors nous autres, on vient devant
12     vous et on dit:  Écoutez, c'est assez paradoxal qu'on
13     se voie dans la situation où il faut quêter une place à
14     l'intérieur des systèmes de distribution pour offrir
15     des services de langue française alors qu'il y a déjà
16     davantage de services de langue anglaise qui sont
17     disponibles, et on vous dit:  Il nous semble qu'il
18     devrait y avoir une règle qui permette qu'on donne en
19     priorité la place à ces services de langue française
20     là, que ce soit au niveau d'une politique du Conseil ou
21     que ce soit au niveau d'un règlement.  Et, s'il n'y a
22     pas de règlement qui puisse être adopté avant que vous
23     preniez votre décision, qu'il y ait quand même des
24     indications assez claires dans la décision que vous
25     vous attendez à ce que les services de langue française
                          StenoTran

                             465

 1     aient priorité.
 2                                                        1000
 3  1985                 C'est sûr que les télédistributeurs,
 4     les distributeurs ont le droit d'ajouter des services
 5     de langue anglaise, soit canadiens, soit étrangers.  Je
 6     ne parle pas de déplacer des services de langue
 7     anglaise canadiens, mais je n'ai pas beaucoup de
 8     sympathie vis-à-vis les services de langue anglaise
 9     étrangers qui sont là en duplicata -- oops, en double;
10     en tout cas, qui sont là deux fois -- et qu'on
11     n'utilisera pas ou qu'on ne pourra pas utiliser ce
12     canal-là pour mettre un service de langue française.
13  1986                 C'est dans ce sens-là, je pense,
14     qu'il doit y avoir un mécanisme mis en place ou une
15     direction que le Conseil va prendre pour s'assurer que
16     dans les marchés francophones il y ait priorité aux
17     services de langue française.
18  1987                 Entre-temps, on vous dit: 
19     Entre-temps, j'espère que la capacité qui peut exister
20     à l'heure actuelle dans les services de distribution ne
21     sera pas réduite par l'addition même des services
22     autorisés.  Je pense qu'il faut quand même essayer de
23     rétablir l'équilibre ou d'aller le plus près possible
24     d'un équilibre.  On ne pourra même pas y aller cette
25     fois ici, mais qu'on aille le plus près possible d'un
                          StenoTran

                             466

 1     équilibre.
 2  1988                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous avons
 3     évidemment d'autres propositions devant nous qu'on aura
 4     l'occasion de discuter, mais peut-être qu'à la réplique
 5     vous pourrez nous donner votre avis sur cet aspect-là. 
 6     Est-ce qu'il serait possible pour le Conseil de
 7     redéfinir "canal disponible" de façon à donner une
 8     priorité qui serait évidemment aux services canadiens
 9     de langue française et de langue anglaise, et caetera,
10     et, même si c'est ex post facto, de s'assurer qu'il y
11     ait des canaux disponibles de façon raisonnable, que le
12     câblodistributeur choisisse selon ses priorités comment
13     il va libérer les canaux nécessaires.  C'est une
14     proposition possible.  Alors peut-être que vous
15     pourriez nous en reparler à la réplique.
16  1989                 M. BUREAU:  On pourra certainement
17     vous en reparler.  Si on pouvait suggérer au Conseil,
18     lorsque vous aurez la chance de rencontrer les
19     distributeurs devant vous, d'essayer de voir avec
20     chacun d'eux qu'est-ce qu'ils considèrent être
21     disponible... parce que le débat est souvent là; on n'a
22     pas toujours la même interprétation des définitions du
23     Conseil.  Et, non seulement il y a ça, mais en plus de
24     ça on n'est pas sûrs qu'on s'entend sur la capacité qui
25     reste.
                          StenoTran

                             467

 1  1990                 J'espère, pour éclairer le débat et
 2     qu'on puisse vous revenir en réplique et faire des
 3     suggestions plus spécifiques, que vous aurez eu la
 4     chance -- et on en profitera -- d'explorer avec eux
 5     justement quelle est la capacité qui reste ou qui
 6     restera à ce moment-là, quelle est la disponibilité,
 7     quel est le nombre de services qui sont là en double,
 8     pour qu'on puisse voir à ce moment-là -- et vous aussi
 9     vous pourrez voir à ce moment-là -- quelle est la
10     véritable capacité disponible pour voir s'il y a lieu
11     d'imposer ou de suggérer ou de diriger l'attention des
12     distributeurs vers une forme de priorité ou pas. 
13     Peut-être que le débat ne se présentera pas parce qu'il
14     y aura de la capacité suffisante.
15  1991                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Évidemment, c'est
16     pour ça que nous voulons stimuler la discussion autant
17     que possible et qu'ensuite nous entendrons les
18     distributeurs, et les gens pourront ensuite nous en
19     reparler à la réplique.
20  1992                 Évidemment, je ne sais pas, hier les
21     gens de Radiomutuel semblaient bien optimistes après
22     avoir lu la lettre ou pris connaissance de la lettre de
23     Vidéotron; vous ne semblez pas l'être.  Ceci indique
24     que ce que les distributeurs nous disent, ce que les
25     programmateurs nous disent n'est pas toujours ce qui se
                          StenoTran

                             468

 1     passe à moins d'avoir des méthodes réglementaires pour
 2     s'assurer que c'est exactement ce qui va se passer. 
 3     Alors il s'agit de voir où nous devons peut-être nous
 4     insérer davantage et où nous devons laisser la
 5     situation se développer.
 6  1993                 Alors, le troisième point que vous
 7     avez soulevé c'est d'assurer qu'il n'y ait pas de
 8     traitement préférentiel.  Est-ce que vous êtes
 9     satisfait que l'article 9, je crois, des règlements est
10     suffisant pour assurer que ce point-là est satisfait et
11     qu'il y a un respect de cet aspect-là?
12  1994                 M. BUREAU:  La réponse la plus courte
13     c'est non.  Je pense que le texte de l'article 9 fait
14     qu'il y a des trous béants et le texte de l'article 9
15     n'a pas empêché un certain nombre de ces situations-là
16     d'arriver justement dans le marché anglais.  Alors, la
17     réponse, c'est non.
18  1995                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors il
19     s'agirait d'avoir un libellé différent de l'article 9?
20  1996                 M. BUREAU:  Peut-être, mais
21     malheureusement, le problème, c'est que ce libellé-là
22     ne sera pas devenu règle avant probablement votre
23     décision sur l'octroi des licences dans le marché
24     francophone.  Alors, encore une fois, ce qu'on essaie
25     de suggérer au Conseil, c'est que peut-être dans son
                          StenoTran

                             469

 1     préambule à la décision -- et là je m'en remets
 2     davantage à Me Rhéaume -- le Conseil donnera des
 3     directions assez précises sur un certain nombre de
 4     situations qu'il ne veut pas voir se répéter au moment
 5     de la mise en place des services de langue française.
 6  1997                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais, si je me
 7     souviens bien, il y en a déjà, de ces indications dans
 8     l'avis public... pas nécessairement dans le libellé du
 9     règlement, où vous comprenez qu'il est assez difficile
10     d'essayer d'établir toutes les situations qui seraient
11     un traitement préférentiel.
12  1998                 Mme Émond:  En fait, Madame la
13     Conseillère, effectivement le texte de l'article est
14     extrêmement général.  Je pense que ce qu'on recherche
15     c'est plutôt comme le Conseil a déjà fait face à
16     d'autres situations:  il avait donné des exemples
17     précis.  Maintenant, ces exemples traitaient peut-être
18     de relations d'entreprises de distribution vis-à-vis
19     d'autres entreprises de distribution.  Il y aurait
20     peut-être certaines précisions entre les relations
21     entreprises de programmation et entreprises de
22     distribution.
23  1999                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais vous vous
24     fieriez quand même à un libellé de réglementation avec
25     un préambule... et je crois bien me rappeler que nous
                          StenoTran

                             470

 1     avons un préambule dans l'avis public.
 2  2000                 M. BUREAU:  Madame la
 3     Vice-Présidente, je pense que, quand on en viendra à
 4     l'intervention du Groupe de radiodiffusion Astral, on
 5     va peut-être pouvoir...
 6  2001                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Préciser.
 7  2002                 M. BUREAU:  ... préciser des
 8     mécanismes qui feraient en sorte que cette préférence
 9     indue là ne pourrait pas s'exercer.
10  2003                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Au lieu de
11     l'examiner...
12  2004                 M. BUREAU:  Au lieu de l'examiner...
13  2005                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... ex post
14     facto?
15  2006                 M. BUREAU:  C'est ça, ex post facto.
16  2007                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ça, c'était en
17     latin, là, Monsieur Bureau.
18  2008                 M. BUREAU:  Merci beaucoup, mais ça
19     n'a pas de priorité dans les marchés francophones.
20  2009                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant,
21     puisque nous en sommes à la jurisprudence, parlons de
22     numérique.
23  2010                 Il est évident que vous avez déposé
24     votre demande, comme toutes les autres, vous
25     attendant -- et ce n'est pas surprenant selon notre
                          StenoTran

                             471

 1     avis public -- aux règles d'accès en mode analogique. 
 2     Mais, quand on considère la situation qui existe en ce
 3     moment, et malgré le désir de trouver des canaux
 4     analogiques pour tout le monde, avez-vous pensé en
 5     préparant votre plan d'affaires à un mode de rechange,
 6     par exemple, un mode numérique, que ce soit
 7     immédiatement ou plus tard, ou est-ce que c'est une
 8     proposition qui n'est absolument pas possible pour
 9     vous?
10  2011                 M. ROY:  Je pense que notre analyse
11     est très claire là-dessus, la distribution numérique ne
12     serait pas viable dans un marché aussi étroit que le
13     Québec.  Déjà à 60 pour cent de pénétration, on sent
14     bien qu'il y aura une pression importante mise sur
15     nous, mais tous les scénarios envisagés d'implantation,
16     de déploiement du numérique avant des années, avant de
17     très nombreuses années, ne pourraient justifier la
18     présence et la viabilité d'un service comme celui que
19     nous proposons.
20  2012                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et pour vous
21     c'est une question aussi d'échéancier que même une
22     distribution numérique suffisante...
23  2013                 M. ROY:  Je pense qu'il y a deux
24     questions:  Il y a la taille du marché potentiel, qui
25     est déjà très étroit -- on l'a reconnue fréquemment,
                          StenoTran

                             472

 1     cette taille du marché du Québec, du marché
 2     francophone, du Canada francophone -- mais au-delà de
 3     ça il y a aussi la question de combien ça va prendre
 4     d'années à déployer ce numérique-là pour en arriver à
 5     une pénétration qui justifierait l'existence de
 6     services...
 7  2014                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je crois me
 8     rappeler, Monsieur Bureau, que pendant l'audience sur
 9     la politique de la télévision, Mme De Wilde a suggéré
10     des démarches possibles pour essayer d'inciter les
11     distributeurs, j'imagine au Canada entier, au
12     déploiement de la technologie numérique.  Est-ce que
13     vous avez encore des idées là-dessus à suggérer, des
14     mesures à suggérer pour inciter le déploiement du
15     numérique pour la distribution de vidéo?  Est-ce que
16     j'ai bien raison que Mme de Wilde nous a...
17  2015                 M. BUREAU:  Oui, vous avez raison, et
18     je pense que Mme de Wilde aussi avait raison de
19     suggérer la création d'un groupe de travail pour mettre
20     ensemble les... pardon?
21  2016                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Les femmes ont
22     toujours raison.
23  2017                 M. BUREAU:  C'est l'histoire de ma
24     vie!  Mais...
25  2018                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et ça vous a bien
                          StenoTran

                             473

 1     servi.
 2  2019                 M. BUREAU:  Tout à fait, je ne m'en
 3     plains pas du tout... Madame la Vice-Présidente, vous
 4     m'avez "sacré" un coup!
 5  2020                 Le groupe de travail qui avait été
 6     suggéré, qui avait été mentionné à l'occasion de cette
 7     audience-là, nous espérions qu'il puisse être un moyen,
 8     qui avait déjà été utilisé dans d'autres circonstances
 9     par le Conseil pour essayer de faire avancer les choses
10     de façon à ce que tous les éléments en jeu puissent
11     contribuer à cet avancement-là.
12  2021                 Le groupe de travail qui avait été
13     suggéré à ce moment-là et auquel on croit toujours,
14     évidemment ce n'est pas à nous de prendre la décision
15     que les distributeurs prendront de choisir
16     l'équipement, à quel prix cet équipement-là doit être
17     payé et des choses comme ça, mais on peut peut-être
18     contribuer, on peut peut-être aider à faire se déployer
19     cet équipement-là.  Et il y a peut-être un apport qu'on
20     peut apporter nous-mêmes à la façon dont cet
21     équipement-là pourrait être mis en marché parce qu'on y
22     a un intérêt immédiat.
23  2022                 Ce n'est pas rien que les services
24     qui ont déjà des boîtes, des décodeurs qui ont cet
25     intérêt-là, il faut passer de ce 10, 12, 13, 15 pour
                          StenoTran

                             474

 1     cent là à 60, 70 pour cent au moins pour qu'on puisse
 2     avoir un étagement, un volet qui soit lui-même sur
 3     cette boîte-là.  Donc, on parle de dépenses
 4     considérables mais on parle aussi et surtout de
 5     convaincre 60, 70 pour cent des abonnés d'un système de
 6     câble de se procurer cette boîte-là.
 7  2023                 Donc il y a toute une nouvelle
 8     approche qui va devoir être mise en place, et on pense
 9     que les services qui sont appelés à en bénéficier
10     pourraient peut-être aider à se déploiement-là. 
11     Autrement, ça va être extrêmement long, mais on ne sait
12     pas encore vous savez si le câble, par exemple, va
13     décider de vendre ces boîtes-là à leurs abonnés... je
14     sais bien qu'ils n'aiment pas le mot "boîte" et moi non
15     plus, et je ne me souviens plus quel terme ils veulent
16     employer, mais de toute façon de vendre cette pièce
17     d'équipement là à leurs abonnés.  Et il faudrait que ce
18     soit un équipement qui soit le même pour tous les
19     systèmes de câble de façon à ce que, si quelqu'un
20     déménage de Louiseville à Pointe-du-Lac, il puisse se
21     servir de son même décodeur.
22  2024                 Donc il y a des choses que le câble
23     doit décider, mais il y en a d'autres où les parties
24     intéressées comme nous peuvent peut-être aider au
25     déploiement, et c'est dans ce sens-là qu'on proposait
                          StenoTran

                             475

 1     la formation d'un groupe de travail de cette nature-là.
 2  2025                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vous remercie,
 3     mesdames, messieurs.
 4  2026                 Madame la Présidente.
 5  2027                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
 6  2028                 Monsieur le Conseiller.
 7  2029                 Me RHÉAUME:  Merci, Madame la
 8     Présidente.  Quelques précisions si vous me permettez.
 9  2030                 Monsieur Roy, une brève question, ou
10     peut-être deux, concernant l'infopub.  On a une
11     définition au Conseil qui est très large et je dirais
12     difficile à gérer combinée avec le modèle de
13     programmation que vous avez.  Alors je me demandais
14     comment, par exemple, on peut faire une critique de
15     restaurants sans que ça tombe dans l'infopub si on
16     mentionne adresse, téléphone, prix, valeur, ainsi de
17     suite.
18  2031                 M. ROY:  Je pense que, de la même
19     façon que c'est accepté de faire la critique d'une
20     pièce de théâtre, d'un film, on peut faire la critique
21     d'un restaurant, d'un établissement en parlant de ses
22     caractéristiques, en parlant de...
23  2032                 Je pense que ce qui est
24     problématique, c'est quand c'est fait sous la forme --
25     je vais utiliser une expression populaire -- d'une plug
                          StenoTran

                             476

 1     qui est carrément payée et qu'on l'a fait parce qu'on a
 2     été payé pour le faire.  Je pense qu'il faut faire une
 3     distinction entre le contenu éditorial, qui est la
 4     nature même de La Chaîne gourmande...
 5  2033                 Me RHÉAUME:  C'est là que ce n'est
 6     pas facile.
 7  2034                 M. ROY:  Bien, je pense qu'on a un
 8     temps publicitaire, on sait ce que c'est la commandite,
 9     commanditer certaines parties d'émissions, que ça soit
10     bien identifié.  Je pense qu'il faut qu'il y ait une
11     démarcation entre le contenu qui est de nature
12     éditoriale et le contenu de nature publicitaire et que
13     ça soit bien clair chez le téléspectateur la nature des
14     deux contenus.
15  2035                 Me RHÉAUME:  Est-ce qu'au niveau de
16     votre code d'éthique il y aurait des dispositions
17     prévoyant paiement ou non-paiement à des producteurs
18     indépendants dans le cas de ce genre d'émissions?  Si
19     on fait, par exemple, une visite à une auberge, on
20     parle de forfaits et ainsi de suite, et ça, c'est
21     réalisé par un producteur indépendant.  Est-ce qu'au
22     niveau de vos codes d'éthique vous seriez en mesure de
23     vous assurer qu'il n'y a pas de paiement d'aucune
24     façon?
25  2036                 M. ROY:  Ça va faire partie intégrale
                          StenoTran

                             477

 1     des contrats que l'on signera avec les producteurs
 2     indépendants, qui devront se conformer à nos codes
 3     d'éthique, à celui-là et à tous les autres, et qui
 4     auront... je ne serai peut-être pas sur place à tous
 5     les jours pour vérifier, mais certainement dans leur
 6     fonctionnement, dans le paiement des coûts de
 7     production ou dans la façon dont ils seront rémunérés,
 8     jamais il ne sera prévu qu'ils reçoivent des montants
 9     extérieurs à ceux qu'on versera à même nos budgets de
10     programmation.
11  2037                 Me RHÉAUME:  Non, mais si le
12     producteur indépendant, par contre, va directement au
13     restaurant et dit:  Écoute, je fais une critique de
14     votre restaurant cette semaine.  Êtes-vous prêt à
15     défrayer certains de mes coûts?  Par la suite, il se
16     retourne puis il vous vend l'émission.  Évidemment, il
17     n'y a pas d'échanges entre le diffuseur et le
18     commerçant, ça, j'en conviens, mais la ligne entre les
19     deux, ça peut être passablement floue.
20  2038                 M. BUREAU:  Je pense qu'on est en
21     train de discuter de la différence de sexe des anges et
22     j'ai peur qu'on glisse dans cette histoire-là.  Il y a
23     certainement moyen de vous revenir avec, j'espère, des
24     précisions concernant l'approche d'éthique qu'on va
25     avoir.  Et, si vous me permettez, Monsieur Rhéaume, on
                          StenoTran

                             478

 1     pourrait revenir avec quelque chose comme ça au moment
 2     de la réplique pour vous permettre de voir si
 3     effectivement on a apporté plus de lumière.
 4  2039                 Me RHÉAUME:  Absolument, Monsieur
 5     Bureau.  Je vous ai bien dit que la définition, de
 6     notre part, est extrêmement difficile à gérer.
 7  2040                 M. BUREAU:  Bien, écoutez, on a sur
 8     notre comité d'experts des gens qui ont passé leur vie
 9     à faire des critiques de restaurants et ça n'a jamais
10     été considéré comme de l'infopub.  Et ce sont des gens
11     qui ont une très grande crédibilité et des gens que les
12     gens suivent.
13  2041                 Évidemment, les restaurants qui sont
14     visités et qui effectivement font l'objet d'une
15     critique positive peuvent en bénéficier, c'est tout à
16     fait normal, c'est tout à fait raisonnable que ça soit
17     comme ça, mais il y a moyen de s'assurer qu'on ne le
18     fasse pas de façon vénale.  C'est ça qu'on va essayer
19     de vous préciser quand on va revenir vous voir.
20  2042                 Me RHÉAUME:  Merci.
21  2043                 M. ROY:  Je pense qu'avec nous
22     aujourd'hui nous avons Mme Françoise Kayler qui est
23     bien connue pour ses critiques.
24  2044                 Mme KAYLER:  Moi, je dois dire que ce
25     n'est pas si difficile que ça à gérer.  C'est une
                          StenoTran

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 1     question de critique et de crédibilité; ça se gère. 
 2     Évidemment, il y a toujours des gens qui passent à
 3     côté, mais ça, ça se sait et on y arrive facilement.
 4  2045                 Moi, je fais ça depuis 30 ans et je
 5     n'ai jamais été achetée, je n'ai jamais eu de
 6     pot-de-vin et je n'en aurai jamais; je ne serai jamais
 7     achetée.
 8  2046                 Me RHÉAUME:  Merci.  Je pense
 9     essentiellement que le problème est au niveau de la
10     définition, qui devrait être affinée.
11  2047                 Autre question:  L'engagement de 4,9
12     millions la deuxième année, est-ce que c'est un
13     engagement ferme, ça?
14  2048                 M. ROY:  Oui, Monsieur Rhéaume.
15  2049                 Me RHÉAUME:  Peu importe le
16     rendement?
17  2050                 M. ROY:  Peu importe le revenu.
18  2051                 Me RHÉAUME:  Condition de licence, ça
19     va?
20  2052                 M. ROY:  Oui, monsieur.
21  2053                 Me RHÉAUME:  Producteurs indépendants
22     reliés, vous avez répondu partiellement à la question. 
23     Est-ce qu'on parle de reliés à Premier Choix ou au
24     chapeau qu'est Astral?
25  2054                 M. ROY:  C'est à Premier Choix et/ou
                          StenoTran

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 1     à Astral.
 2  2055                 Me RHÉAUME:  Reliés d'aucune façon...
 3  2056                 M. ROY:  D'aucune...
 4  2057                 Me RHÉAUME:  ... à Astral...
 5  2058                 M. ROY:  Bien, écoutez...
 6  2059                 Me RHÉAUME:  ... ou compagnies
 7     affiliées?
 8  2060                 M. ROY:  ... selon les règles...
 9  2061                 M. BUREAU:  Selon la définition de
10     "producteur indépendant"...
11  2062                 Me RHÉAUME:  Laquelle, Monsieur
12     Bureau?
13  2063                 M. BUREAU:  Celle de l'APFTQ à
14     laquelle M. Roy a fait allusion tout à l'heure.  Nous
15     détenons 5 pour cent d'une société de production à
16     l'heure actuelle.  Alors...
17  2064                 Me RHÉAUME:  Est-ce que vous
18     pouvez...
19  2065                 M. BUREAU:  ... on est loin de passer
20     pour être impliqués au niveau de l'industrie elle-même,
21     qui a elle-même déterminé quelle était la notion de
22     producteur indépendant à la suite de débats houleux et
23     intéressants.  Ils ont fixé des niveaux de propriété de
24     la part d'entreprises de radiodiffusion, et je pense
25     que c'est 33 pour cent qui est la règle.  Nous sommes à
                          StenoTran

                             481

 1     5 pour cent dans cette entreprise-là; nous sommes très
 2     fiers d'y être, mais on est à 5 pour cent.
 3  2066                 Me RHÉAUME:  Ça, c'est Astral,
 4     Monsieur Bureau?
 5  2067                 M. BUREAU:  C'est Astral au niveau de
 6     Coscient.
 7  2068                 Me RHÉAUME:  Est-ce que vous avez un
 8     pourcentage en tête au niveau de Coscient en ce qui a
 9     trait à l'utilisation des produits de production de
10     Coscient ou pas du tout?  Non?  Si la réponse est non,
11     il n'y a pas de problème.
12  2069                 M. ROY:  On n'a pas un pourcentage en
13     tête, et tous les producteurs seront traités de façon
14     équitable et juste comme ce qu'on fait aujourd'hui.
15  2070                 Me RHÉAUME:  Excellent.  Merci.
16  2071                 Merci, Madame la Présidente.
17  2072                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
18  2073                 Un petit commentaire sur la question
19     de l'infopub.  C'est peut-être le sexe des anges, mais
20     je pense que, dans l'ajout de canaux spécialisés qu'on
21     recherche ensemble cette semaine, c'est très important
22     qu'on fasse la démarcation entre ce qui va être
23     vraiment un ajout qualitatif en termes d'information,
24     d'éducation, de divertissement pour le téléspectateur,
25     parce que si on estime qu'en effet le consommateur...
                          StenoTran

                             482

 1     puis il y a beaucoup d'opinions diverses, mais enfin il
 2     semble que quelque part entre 5,00 $... on pourrait
 3     penser que le consommateur québécois serait prêt à
 4     rajouter une somme.
 5  2074                 Il y a une préoccupation de la
 6     qualité qu'on va lui offrir, et on sait bien aussi que
 7     dans le milieu il y a une préoccupation très nette à
 8     savoir est-ce qu'on va chercher des sommes pour les
 9     canaux spécialisés qui viennent affaiblir l'offre déjà
10     existante dans les canaux conventionnels.
11  2075                 Donc ce souci-là est un souci présent
12     du Conseil, parce que ce n'est pas tout d'avoir des
13     nombres de canaux francophones qui quelque part,
14     proportionnellement, représentent notre capacité
15     d'expression en langue française, la qualité doit aussi
16     être au rendez-vous.
17  2076                 Alors, c'est là notre souci, Monsieur
18     Bureau.
19  2077                 M. BUREAU:  Absolument.  Absolument,
20     et on le partage.  D'ailleurs M. Roy avait été, pour
21     continuer dans cette imagerie-là, plus catholique que
22     le pape je pense en partant en disant qu'il n'y aurait
23     même pas d'infopub.  Alors on va certainement vous
24     revenir pour vous rassurer là-dessus parce que c'est
25     tout à fait la logique que l'on poursuit là-dedans.
                          StenoTran

                             483

 1  2078                 LA PRÉSIDENTE:  J'aurais une dernière
 2     question avant qu'on se quitte.
 3  2079                 Vous parliez, au moment de la
 4     question du lancement, de l'importance pour vous
 5     d'avoir des sommes et vous parliez de l'équivalent d'un
 6     million pour accompagner le lancement.  Mais, si j'ai
 7     bien compris, dans votre intervention, Monsieur Roy,
 8     vous parliez que la responsabilité du canal spécialisé
 9     en est une d'offrir la qualité.
10  2080                 Ne voyez-vous pas pendant l'exercice
11     de votre licence, au-delà... et c'est bien certain que
12     la qualité est comme l'ingrédient de base et au coeur
13     même, mais est-ce qu'il n'y a pas une responsabilité de
14     la part du canal spécialisé tout au cours de la vie de
15     sa licence de s'assurer de rejoindre et d'accompagner
16     le distributeur en termes de percer le marché?
17  2081                 M. ROY:  Je pense que c'est un
18     travail de partenariat avec le télédistributeur.  C'est
19     à nous d'offrir une programmation de qualité, ça c'est
20     la base même de notre raison d'être, mais aussi il faut
21     que cette programmation rejoigne le public, soit connue
22     du public.
23  2082                 Donc, au-delà du budget d'un million
24     la première année, il y a un budget d'accompagnement
25     qui accompagne nos lancements, l'introduction des
                          StenoTran

                             484

 1     nouvelles séries, tout au cours de la période de
 2     licence.  Idéalement, ce travail-là devrait être fait,
 3     et on le fait souvent avec d'autres partenaires dans
 4     d'autres licences et avec les télédistributeurs pour
 5     qu'on ait la meilleure impression auprès du public. 
 6     Alors c'est notre responsabilité aussi de faire
 7     connaître cette qualité, de la faire valoir.
 8  2083                 LA PRÉSIDENTE:  Une fois, disons,
 9     votre signature établie ou votre marque établie, si
10     c'est un million pour le lancement de la chaîne, à
11     combien estimez-vous un budget d'accompagnement, de
12     rappel au public et de faire en sorte que vous restiez
13     dans le choix du consommateur?
14  2084                 M. ROY:  Environ un demi-million par
15     année en publicité et promotion.
16  2085                 LA PRÉSIDENTE:  De vos nouvelles
17     séries, et caetera?
18  2086                 M. ROY:  Oui.  Ce qui est un montant
19     assez significatif pour des chaînes de cette taille-là.
20  2087                 LA PRÉSIDENTE:  Vous comprendrez que
21     je ne commenterai pas...
22  2088                 M. ROY:  Non.  Mais je...
23  2089                 LA PRÉSIDENTE:  ... mais merci de
24     l'information.
25  2090                 Je vous remercie beaucoup, mesdames,
                          StenoTran

                             485

 1     messieurs.
 2  2091                 M. ROY:  Merci.
 3  2092                 LA PRÉSIDENTE:  C'était très
 4     intéressant.
 5  2093                 On interrompt pour une pause-café et
 6     on revient à onze heures moins quart.
 7     --- Courte suspension à / Short recess at 1025
 8     --- Reprise à / Upon resuming at 1045
 9  2094                 LA PRÉSIDENTE:  On va écouter notre
10     prochaine requérante... et je pense que je peux
11     utiliser le féminin.
12  2095                 Mme AUDET:  Nous en sommes maintenant
13     à l'article 6, la demande du service Savoir-Faire, une
14     demande présentée par le Groupe TVA, Serdy Direct,
15     Cinar Films et Télémédia Communications en vue
16     d'obtenir une licence nationale de service de
17     télévision spécialisé de langue française qui serait
18     distribué par satellite aux entreprises de
19     distribution.  Le service offrirait une programmation
20     consacrée aux conseils pratiques, aux connaissances
21     générales , et à l'enrichissement personnel dans divers
22     domaines de l'activité quotidienne.
23  2096                 La requérante demande un double
24     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
25     0,45 $ sous par abonné lorsque le service est distribué
                          StenoTran

                             486

 1     au service de base.
 2  2097                 Pour la requérante, M. Raynald
 3     Brière, Mme Michèle Cyr, Mme Louise Roy, Louis Fournier,
 4     Micheline Charest, Michel Chamberland, Chantal Fortier,
 5     Joane Demers, Gilbert Marin, Carole Deniger, Francine
 6     Côté et Pierre-Louis Smith.
 7     DEMANDE / APPLICATION
 8  2098                 M. BRIÈRE:  Bonjour, Madame la
 9     Présidente, Mesdames, Messieurs les Conseillers,
10     membres du Conseil.
11  2099                 Mon nom est Raynald Brière.  Je suis
12     vice-président principal, Diffusion et Canaux
13     spécialisés, de Groupe TVA.  C'est avec beaucoup de
14     fierté que je vous présente l'équipe de Savoir-Faire.
15  2100                 À ma gauche, Mme Micheline Charest,
16     présidente et chef du conseil et co-chef de la
17     direction de Cinar Films inc.; à sa gauche, Mme Louise
18     Roy, présidente et chef de direction, Télémédia inc.; à
19     la gauche de Mme Roy, Michel Chamberland,
20     vice-président, Production et Développement, Serdy
21     Vidéo inc.; à ma droite, Pierre-Louis Smith, directeur
22     des Affaires réglementaires, Groupe TVA.
23  2101                 À la table derrière nous, de gauche à
24     droite, Louis Fournier, vice-président, Distribution et
25     Marketing, Cinar Films; Chantal Fortier, conseillère en
                          StenoTran

                             487

 1     développement, Programmation, Groupe TVA; Michèle Cyr,
 2     présidente des Éditions Télémédia inc.; Joane Demers,
 3     vice-présidente principale et chef de la direction
 4     financière, Groupe TVA; Gilbert Marin, vice-président,
 5     Recherche et Stratégie; Paul Martel, Médiavision; et
 6     Carole Deniger, conseillère, Secor Conseil inc.
 7  2102                 Sans tarder, pour vous donner un
 8     avant-goût de Savoir-Faire, je vous invite à regarder
 9     le court vidéo qui suit.
10     --- Présentation vidéo / Video presentation
11  2103                 M. BRIÈRE:  Comme vous avez pu le
12     constater, Savoir-Faire est une chaîne spécialisée qui
13     mise sur la passion d'apprendre.  Son caractère
14     innovateur à la télévision de langue française se
15     traduit dans les multiples conseils pratiques que nous
16     offrons dans divers domaines de l'activité quotidienne. 
17     Notre programmation, aussi attrayante que variée,
18     contribue à l'enrichissement personnel des
19     téléspectateurs francophones de tous âges et de tous
20     milieux.
21  2104                 Force est d'admettre que la
22     télévision au Canada français offre trop peu
23     d'émissions consacrées à l'acquisition de connaissances
24     pratiques et au développement des aptitudes.  Les
25     abonnés francophones du câble doivent donc se tourner
                          StenoTran

                             488

 1     vers les chaînes spécialisées anglophones canadiennes
 2     et américaines pour assouvir leur soif d'apprendre.  Il
 3     est donc clair que Savoir-Faire répond à un besoin
 4     véritable que nous entendons satisfaire avec
 5     créativité.
 6  2105                 Dans un univers idéal, il faudrait
 7     plusieurs chaînes pour répondre à chacun des aspects de
 8     la thématique d'apprendre.  Compte tenu de la petite
 9     taille du marché francophone, Savoir-Faire propose un
10     guichet unique. Ainsi, le regroupement sous un même
11     toit assure la viabilité du service et permet d'offrir
12     une programmation de haute qualité à un coût abordable
13     pour l'abonné.
14  2106                 Notre partenariat réunit des joueurs
15     bien ancrés dans la réalité du marché francophone. 
16     Chacun y contribue en apportant une expertise
17     particulière.
18  2107                 Je cède la parole à Louise Roy.
19  2108                 Mme ROY:  Merci, Raynald.
20  2109                 Télémédia est un pionnier et un chef
21     de file dans le domaine de la radiodiffusion au Canada
22     et est l'une des plus importantes entreprises
23     canadiennes d'édition de magazines.  Télémédia publie
24     notamment le magazine Canadian Living, qui est un
25     magazine de services pratiques; Elle Québec, au Québec,
                          StenoTran

                             489

 1     magazine de mode et de beauté; Coup de Pouce, qui est
 2     un magazine essentiellement de services pratiques, de
 3     loin le plus important au Québec, ainsi que Madame Au
 4     Foyer, qui est un magazine qui propose toutes sortes de
 5     conseils pratiques tout en offrant des reportages
 6     passionnants sur les grands faits de société.  Dans
 7     l'ensemble, nous rejoignons plus de trois millions et
 8     demi de lecteurs et lectrices, dont un million et demi
 9     au Québec.  C'est d'abord l'expertise de Télémédia à
10     titre d'éditeur de magazines qui sera notre
11     contribution principale à Savoir-Faire.
12  2110                 Ainsi, notre connaissance approfondie
13     des besoins et des intérêts des consommateurs en
14     matière d'information relative à la vie de tous les
15     jours nous a convaincus que le projet de Savoir-Faire
16     répond très bien aux attentes des Québécois dans des
17     domaines touchant leur vie personnelle comme, par
18     exemple, la maison, le jardinage, la cuisine et la
19     consommation.
20  2111                 En fait, nous appliquons à
21     Savoir-Faire ce qui fait le succès de nos publications,
22     c'est-à-dire une grande habilité à percevoir et à
23     déceler l'évolution des valeurs des Québécois et de
24     leurs préoccupations, et une capacité à fournir une
25     information de très haute qualité qui sait répondre à
                          StenoTran

                             490

 1     leurs besoins.
 2  2112                 Nos analyses, appuyées sur la
 3     recherche professionnelle, démontrent que les Québécois
 4     veulent accroître leur autonomie et leur contrôle sur
 5     les divers aspects de leur vie.  Ils cherchent de plus
 6     en plus à s'épanouir.  Ils sont plus attentifs à leur
 7     cheminement personnel.  Ils consacrent plus de temps à
 8     satisfaire leurs désirs et à rechercher des expériences
 9     nouvelles favorisant leur développement.  L'hédonisme
10     caractérise de plus en plus de Québécois, chez qui la
11     recherche du bonheur quotidien prime, et le succès de
12     nos magazines en fait foi.
13  2113                 Les Québécois se sentent de plus en
14     plus capables de s'adapter à l'incertitude et à la
15     complexité de la vie.  Savoir-Faire vise ainsi à mettre
16     à la disposition des consommateurs des informations
17     accessibles et des conseils pratiques qui les aideront
18     à mieux gérer leur vie au quotidien et à évoluer comme
19     ils le souhaitent, selon leurs intérêts individuels.
20  2114                 C'est pourquoi nous pouvons affirmer
21     que les partenaires de Savoir-Faire sont confiants que
22     ce projet offre toutes les chances de réussite.
23  2115                 Micheline.
24  2116                 Mme CHAREST:  Merci, Louise.
25  2117                 Cinar se spécialise dans le
                          StenoTran

                             491

 1     divertissement et remporte un vif succès auprès des
 2     enfants et des familles.  Cinar produit, distribue et
 3     fait la mise en marché d'émissions de télévision à
 4     caractère non violent et, depuis deux ans, de produits
 5     éducatifs.  Nous croyons que le présent projet offre
 6     des possibilités de synergie uniques entre le
 7     divertissement et l'éducation.  Notre expertise auprès
 8     des jeunes et des familles, de même que notre récente
 9     expérience en télévision spécialisée avec Télétoon,
10     seront des actifs fort précieux pour Savoir-Faire.
11  2118                 Savoir-Faire met à l'antenne des
12     émissions au contenu fort varié, chaque fois adaptées à
13     des clientèles spécifiques comme, par exemple, les
14     jeunes.  Ainsi, nous contribuons au développement de
15     deux émissions: "Tant qu'à payer" qui offre des
16     conseils pratiques sur la consommation aux adolescents,
17     et "Quoi de neuf", une émission de vulgarisation
18     scientifique qui s'adresse aux jeunes de 6 à 11 ans.
19  2119                 Permettez-moi d'insister sur le fait
20     que les enfants d'aujourd'hui sont les téléspectateurs
21     adultes de demain et que ce type de programmation
22     n'existe pas actuellement en langue française.  Il nous
23     apparaît donc crucial que notre grille les inclue.  De
24     plus, nous proposons d'apporter une valeur ajoutée à
25     Savoir-Faire en développant un site Web qui deviendra
                          StenoTran

                             492

 1     un lieu de rencontre entre nos abonnés et qui répondra
 2     à un besoin réel.
 3  2120                 J'inviterais maintenant Michel
 4     Chamberland à vous parler de programmation.
 5  2121                 M. CHAMBERLAND:  Merci, Micheline.
 6  2122                 Avant de revenir au texte, j'aimerais
 7     que vous puissiez visualiser les partenaires qui ont
 8     contribué à l'élaboration de la philosophie de la
 9     grille.  Derrière moi, Louis Fournier de Cinar, Chantal
10     Fortier de TVA et Michèle Cyr des Éditions Télémédia.
11  2123                 La mission de Savoir-Faire s'inscrit
12     dans la démarche d'affaires de Serdy Vidéo.  Notre
13     maison produit différents magazines tels que Vins &
14     Fromages, Fleurs et Jardins, ainsi que Les Fruits de la
15     Passion qui visent le même objectif que Savoir-Faire. 
16     Comme le mentionnait Louise, la télévision spécialisée
17     est un tremplin idéal pour ce genre d'émissions.  Ce
18     médium nous permet d'élaborer une stratégie de
19     programmation beaucoup plus pointue dans la niche
20     qu'occupe Savoir-Faire dans le marché francophone.
21  2124                 Notre approche, très originale, de
22     programmation allie la convivialité et la flexibilité. 
23     Notre thématique est claire: la passion d'apprendre. 
24     La majorité des émissions proviennent de la catégorie
25     5b), éducation non formelle, un segment très peu
                          StenoTran

                             493

 1     exploité à la télévision de langue française.
 2  2125                 Ensemble, nous avons imaginé une
 3     chaîne pratique qui s'adresse à toutes les familles, en
 4     couvrant un maximum de sujets et de centres d'intérêt:
 5     le jardinage, par exemple, "Prenons soin de nos
 6     racines"; la rénovation domiciliaire et la décoration
 7     avec "Réno Brico"; les passions, les coups de coeur, le
 8     collections, pensons ici à "L'Affaire d'une vie"; la
 9     cuisine avec "Le monde dans mon assiette", sans compter
10     les émissions de formation générale, de développement
11     personnel et, même, d'ornithologie qui sont au menu
12     hebdomadaire de Savoir-Faire.
13  2126                 Si elle semble large à première vue,
14     la programmation de Savoir-Faire n'en demeure pas
15     moins, dans les faits, très pointue.  En effet,
16     Savoir-Faire ne présente pas de fiction, d'information,
17     de variété ou de jeu-questionnaire.  Que des modes
18     d'emploi, mais dans tous les secteurs; que de
19     l'éducation non formelle, mais dans tous les domaines. 
20     L'apprentissage pour répondre à tous les goûts.
21  2127                 La découverte et la réussite n'ont
22     pas de limite.  Les centres d'intérêt des gens ne sont
23     pas cloisonnés.  Voilà pourquoi Savoir-Faire veut aider
24     les téléspectateurs francophones du Canada à développer
25     leurs aptitudes et leurs habilités dans le plus large
                          StenoTran

                             494

 1     éventail de disciplines possible.
 2  2128                 Raynald.
 3  2129                 M. BRIÈRE:  Vous êtes à même de le
 4     constater, Savoir-Faire est le résultat d'un travail
 5     d'équipe formidable.  La complémentarité, l'expérience
 6     et l'expertise d'un partenariat unique constitue un
 7     avantage indéniable et essentiel pour un service
 8     spécialisé comme Savoir-Faire.
 9  2130                 Notre partenariat s'appuie sur une
10     connaissance approfondie du marché francophone et des
11     attentes des consommateurs.  Les partenaires de
12     Savoir-Faire possèdent en outre l'aptitude à prendre
13     des risques et la capacité de s'adapter, deux atouts
14     indispensables pour offrir une programmation de qualité
15     dans l'univers hautement concurrentiel de demain. 
16     Grâce aux synergies au niveau administratif, au
17     chapitre des ventes, et en matière de programmation,
18     Savoir-Faire offre un service de qualité à un coût très
19     abordable pour l'abonné.
20  2131                 Notre projet n'est pas figé dans le
21     temps.  Il évolue et se bonifie.  Comme maître
22     d'oeuvre, TVA est fier d'avoir réuni à la même table
23     Télémédia, Cinar et Serdy, des experts dans l'imprimé,
24     dans la production d'émissions qui visent à enrichir
25     les connaissances des consommateurs.  Selon nous, ce
                          StenoTran

                             495

 1     partenariat est, à lui seul, un gage de succès qui fait
 2     de Savoir-Faire un service innovateur et pertinent qui
 3     contribuera à l'enrichissement du système canadien de
 4     radiodiffusion.  On peut facilement imaginer ce que
 5     cela pourra donner à l'écran.
 6  2132                 Nous vous remercions de votre
 7     attention et nous sommes prêts à répondre à vos
 8     questions.  Merci.
 9  2133                 LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.  Vous
10     ne serez pas étonné que je me suis réservé le plaisir
11     de vous interroger étant donné que j'ai un passé dans
12     apprendre à la télévision.
13  2134                 Pour commencer, je vais évidemment
14     toucher les questions d'attrait, de désirabilité, donc
15     vos hypothèses liées à la capacité d'aller chercher
16     vraiment l'intérêt du consommateur, des questions de
17     programmation, l'impact sur la concurrence, la synergie
18     liée à votre partenariat et, bien sûr, toutes les
19     questions de distribution dont on a parlé abondamment
20     depuis hier matin, mais particulièrement, dans le cas
21     où TVA est à un niveau de 40 pour cent, ça pose
22     d'autres types de questions.  Alors je vais commencer
23     par la question d'impact.
24  2135                 Vous faites beaucoup référence dans
25     votre présentation écrite et ce matin aussi en termes
                          StenoTran

                             496

 1     de dire qu'il y a de la programmation qui existe déjà
 2     sur les chaînes, Serdy en fait déjà.  Il y a très peu
 3     de référence à Télé-Québec, et pourtant Télé-Québec,
 4     dans son intervention, s'inquiète d'un certain nombre
 5     de projets, dont le vôtre.  Alors pourriez-vous
 6     élaborer sur pourquoi vous voyez que vous apportez une
 7     réponse différente et où voyez-vous votre
 8     complémentarité, s'il y en a une.
 9  2136                 M. BRIÈRE:  Oui, Madame la
10     Présidente.  D'abord, on peut dire que les produits
11     qu'on propose se retrouvent très peu sur les chaînes
12     généralistes, entre 3 et 5 pour cent selon les
13     recherches qu'on a faites en comparant, disons, notre
14     grille type avec les grilles existant actuellement.
15  2137                 Dans le cas de Télé-Québec, il y a
16     deux réponses, je pense, à donner.  D'abord, on ne fait
17     pas d'éducation formelle, je pense que ça c'est clair,
18     et l'autre chose, c'est que ça représente 12 pour cent
19     de notre contenu.
20  2138                 LA PRÉSIDENTE:  Douze pour cent...
21  2139                 M. BRIÈRE:  Douze pour cent de notre
22     contenu représente des émissions qu'on retrouverait
23     dans la grille de Télé-Québec.
24  2140                 LA PRÉSIDENTE:  Donc 2 pour cent au
25     total de l'offre existante mais, quand on s'attarde à
                          StenoTran

                             497

 1     Télé-Québec particulièrement, on parle d'une espèce de
 2     ressemblance pour 12 pour cent...
 3  2141                 M. BRIÈRE:  C'est cela, exactement.
 4  2142                 LA PRÉSIDENTE:  ... ce qui est assez
 5     important.  Et c'est surtout par rapport aux émissions
 6     qu'ils ont en soirée plus que le jour, parce que le
 7     jour est assimilable davantage aux émissions
 8     d'éducation.
 9  2143                 M. BRIÈRE:  Je pourrais peut-être
10     demander à Michel de faire le point la-dessus aussi.
11  2144                 M. CHAMBERLAND:  Madame la
12     Présidente, l'approche aussi est différente,
13     c'est-à-dire qu'on peut avoir des zones communes de
14     travail, mais elles sont dans un modèle qui est plus
15     éducatif.  Nous, on est dans un modèle de mode
16     d'emploi.  Notre approche est vraiment le mode
17     d'emploi, de sensibiliser les gens, de leur donner des
18     outils.  Je prendrai comme exemple, entre autres, un
19     magazine qui s'appelle "Quoi de neuf" que Cinar va nous
20     proposer.  C'est un magazine de vulgarisation
21     scientifique pour les jeunes de 6 à 12 ans, dont
22     l'approche va être une approche qui est plus près de
23     cette jeune clientèle là, mais ça ne se veut pas
24     éducatif, c'est un survol.  On veut éveiller les
25     choses, on veut leur permettre d'entreprendre une
                          StenoTran

                             498

 1     démarche et, à la limite, si on jouait bien notre rôle,
 2     ces gens-là sont des clients potentiels,
 3     éventuellement, pour une télévision éducative aussi.
 4  2145                 C'est vraiment d'aller chercher,
 5     d'aller faire éclore l'intérêt des gens sur certains
 6     secteurs d'activités.
 7  2146                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, mais encore, le
 8     mode d'emploi, où voyez-vous la distinction, parce que
 9     quand même vous vous réclamez d'une programmation dans
10     un projet d'éducation non formelle.  Vous semblez vous
11     spécialiser dans ce domaine-là.
12  2147                 L'éducation non formelle ça comprend
13     plusieurs formes d'expression.  En quoi voyez-vous que
14     c'est une distinction, parce que l'éducation non
15     formelle il y en a beaucoup à Radio-Québec.  On peut
16     dire que beaucoup des magazines le jour dans les
17     télévisions conventionnelles sont de ce type de
18     programmes là.
19  2148                 J'aimerais que vous me disiez ce qui
20     va faire, pour vous, le caractère distinct qui fera en
21     sorte que pour le Conseil il y a vraiment un ajout à
22     l'offre télévisuelle.
23  2149                 M. BRIÈRE:  Je pense qu'on pourrait
24     prendre juste un petit recul pour regarder ce qui va
25     garnir la grille de Savoir-Faire, les différents thèmes
                          StenoTran

                             499

 1     qu'on compte utiliser, et je me permettrai de vous
 2     donner des pourcentages.  Si vous le souhaitez, on
 3     pourra déposer ce tableau, parce que c'est un tableau
 4     qu'on a fait, comme Raynald le disait, à la lumière des
 5     grilles existantes au moment où l'on se parle et de
 6     notre grille type.  Donc il y a des pourcentages qu'on
 7     a établis par secteur d'activités.
 8  2150                 Si je commence par le jardinage, on a
 9     établi qu'avec Savoir-Faire on en compterait 21 pour
10     cent à notre antenne, le Canal Chez Moi en mettrait 16
11     pour cent, et TVA en a 0,5 pour cent.  Dans la
12     rénovation domiciliaire et décoration, on a chez
13     Savoir-Faire 15 pour cent, chez Canal Chez Moi 46 pour
14     cent, chez TQS 0,8 pour cent, et chez TVA 0,5 pour
15     cent.  La passion, chez Savoir-Faire -- vous
16     comprendrez qu'il y en a beaucoup -- 14 pour cent, chez
17     TVA 1 pour cent.
18  2151                 Dans le domaine culinaire -- nos
19     prédécesseurs en parlaient tout à l'heure -- chez
20     Savoir-Faire il y en aura pour 13 pour cent, chez Canal
21     Chez Moi il y en a 19 pour cent, chez Télé-Québec il y
22     en 2 pour cent, chez Canal Vie 6 pour cent, Chaîne
23     gourmande 98 pour cent, par définition, TQS 2 pour
24     cent, Radio-Canada 2 pour cent, et TVA 5 pour cent.
25  2152                 Dans le domaine de la consommation,
                          StenoTran

                             500

 1     Savoir-Faire en aura pour 11 pour cent, le Canal Chez
 2     Moi en aura pour 3 pour cent, le Canal Z 2 pour cent,
 3     RDE 32 pour cent, et Radio-Canada 0,4 pour cent.
 4  2153                 Formation générale, Savoir-Faire en a
 5     pour 10 pour cent, Télé-Québec en compte pour 12 pour
 6     cent, la Chaîne gourmande 1 pour cent, et Canal Z 1
 7     pour cent.
 8  2154                 Le développement personnel,
 9     Savoir-Faire en a pour 7 pour cent, Télé-Québec 4 pour
10     cent, Radio-Canada 0,8 pour cent.
11  2155                 Les animaux, on en compte chez
12     Savoir-Faire 1 pour cent, Canal Chez Moi 10 pour cent,
13     TQS 0,4 pour cent, et Radio-Canada 0,8 pour cent.
14  2156                 La spiritualité, Savoir-Faire 1 pour
15     cent, Radio-Canada 0,4 pour cent.
16  2157                 Le loisir, 1 pour cent, TQS 0,8 pour
17     cent.
18  2158                 Je terminerai avec l'oenologie,
19     Savoir-Faire 1 pour cent, Chaîne gourmande 1 pour cent,
20     Canal Chez Moi 1 pour cent, et TVA 0,5 pour cent.
21  2159                 Donc, ce sont les différents secteurs
22     qu'on compte exploiter, qu'on compte présenter aux
23     auditoires et au public parce qu'on pense qu'il y a là,
24     dans chacun de ces secteurs-là, des centres d'intérêt. 
25     Ce qui nous a aidés à fixer la grille de programmation,
                          StenoTran

                             501

 1     c'est de découvrir que les gens marquaient de
 2     l'intérêt, de plus en plus de gens avaient marqué de
 3     l'intérêt pour ces différents secteurs-là.
 4  2160                 Donc on se veut dans un mode de
 5     guide, on accompagne les gens, on leur permet d'avoir
 6     accès, on veut vraiment les sensibiliser, leur donner
 7     la chance de découvrir, et peut-être qu'à partir de là,
 8     à partir du contact avec la chaîne Savoir-Faire, ces
 9     gens-là sauront se développer soit un hobby, soit une
10     nouvelle passion, soit une pré-retraite à travers un
11     sujet qu'on proposera.
12  2161                 Donc c'est le concept et c'est
13     l'approche.
14  2162                 Si mes collègues, entre autres,
15     Michèle Cyr, qui nous a aidés à fixer la philosophie de
16     la chaîne et à mieux découvrir ce qu'étaient les
17     Québécois et les Québécoises... je demanderais
18     peut-être à Michèle à ce moment-ci d'intervenir et de
19     nous dire comment on a senti cette clientèle-là, où
20     est-ce qu'on la prend  et puis qu'est-ce qu'elle
21     désire?
22  2163                 Mme CYR:  Ça me ferait plaisir,
23     Michel.
24  2164                 En fait, nous, ce qui nous distingue
25     vraiment, je peux le résumer assez simplement en disant
                          StenoTran

                             502

 1     qu'il s'agit d'une chaîne où l'angle pratique va
 2     vraiment être mis de l'avant, des guides pratiques vont
 3     être mis de l'avant.  Ce qu'on découvre au niveau des
 4     Québécois et Québécoises, c'est que dans les dernières
 5     années -- et c'est un mouvement qui se poursuit et que
 6     dernièrement on a eu juste les résultats, c'est une
 7     étude que, nous, on utilise beaucoup dans les magazines
 8     qui fait que nos magazines sont excessivement bien
 9     positionnés par rapport à ce que les Québécoises, entre
10     autres, ont  besoin parce qu'on s'adresse beaucoup aux
11     femmes -- il y une tendance, les gens ont besoin de
12     plus en plus d'exprimer leur autonomie et de vivre
13     d'une façon plus individuelle aujourd'hui.
14  2165                 Alors ce qu'ils veulent, c'est qu'ils
15     veulent contrôler leur vie, d'une part.  Deuxièmement,
16     ce qu'ils veulent, c'est qu'ils veulent améliorer leur
17     épanouissement personnel, donc accentuer leur
18     cheminement personnel et, à travers ça, ils veulent
19     découvrir de nouvelles informations, de nouvelles
20     façons de vivre; en fait, ils ont des intérêts qui sont
21     de plus en plus explosés.  Et, troisièmement, qui est
22     très, très important, c'est que, évidemment, comme vous
23     le savez, la vie devient de plus en plus complexe, on
24     s'en va à une anti-simplification, et les Québécois se
25     sentent capables de gérer cette complexité-là, mais ce
                          StenoTran

                             503

 1     qu'ils nous demandent, c'est qu'ils nous demandent
 2     d'avoir des outils pour être capables de gérer cette
 3     complexité-là.
 4  2166                 Dans ce sens-là, nous, ce qu'on
 5     pense, c'est que Savoir-Faire est capable d'offrir
 6     justement ces outils-là qui vont faire que leur vie va
 7     être plus facile à être gérée au quotidien.  Alors
 8     c'est pour ça que nous, on pense qu'on se distingue
 9     dans ce sens-là et qu'on apporte quelque chose de
10     différent, comme Michel vient de vous en faire
11     l'élaboration.  On n'en retrouve pas nulle part de
12     façon importante dans aucune des autres chaînes.
13  2167                 LA PRÉSIDENTE:  Vous semblez très
14     enthousiastes et très confiants que votre projet
15     pourrait rencontrer le même genre, si on veut,
16     d'engouement compte tenu ce que vous développez, comme
17     par exemple les magazines de Télémédia.  Mais, par
18     l'étude de Baromètre, on voyait quand même que tout ce
19     qui est du domaine plus éducatif, plus instructionnel,
20     arrive au huitième rang.
21  2168                 Comment réconciliez-vous votre
22     expérience en termes d'attrait et de capacité
23     d'intéresser -- à preuve, des lecteurs, vous en avez
24     plusieurs -- et la capacité d'une chaîne avec le titre
25     Savoir-Faire qui va aller susciter vraiment un
                          StenoTran

                             504

 1     enthousiasme chez les consommateurs au point de
 2     débourser pour l'obtenir?
 3  2169                 M. BRIÈRE:  Avant de demander à
 4     Louise Roy de vous dire un mot sur ça, je pense que
 5     quand on regarde le sondage Baromètre on voit que
 6     l'écart n'est pas très, très grand.  Je demanderais
 7     même à Carole peut-être de le préciser.
 8  2170                 Mme DENIGER:  Oui, Raynald.
 9  2171                 Effectivement, on a regardé le
10     sondage Baromètre précisément, et je pense que de
11     classer les concepts par position descendante est un
12     peu difficile compte tenu des très petites différences
13     qui existent entre les différents pointages.  On parle
14     d'un score maximal de 6,2 pour la chaîne Science et
15     Technologie sur une échelle de 10, et on situe à 5,33,
16     on parle d'un minimum de neuf dixièmes sur une échelle
17     de 10 d'écart entre le plus élevé.
18  2172                 On sait très bien qu'à part un ou
19     deux concepts qui se démarquent de façon systématique
20     dans tous les sondages, il y en a une quantité de
21     peut-être quatre ou cinq, je dirais, dont Savoir-Faire,
22     qui se situent dans une zone d'intérêt très, très
23     convenable et très, très confortable pour ce qui est
24     surtout d'une chaîne spécialisée, donc qui, par
25     définition, doit plaire à un segment quand même de la
                          StenoTran

                             505

 1     population.
 2  2173                 Je pourrai revenir plus tard, s'il y
 3     a lieu, sur les résultats de notre propre sondage qui
 4     confirme, de façon manifeste, un intérêt pour le
 5     Conseil.
 6  2174                 Mme ROY:  Si je peux simplement
 7     ajouter, à partir du moment où on sent qu'il y a une
 8     masse critique suffisante d'intérêt, je pense qu'on
 9     est, avec le partenariat qu'on représente et la
10     connaissance qu'on a aujourd'hui des besoins et des
11     valeurs des consommateurs, capables de produire des
12     émissions dont la qualité va véritablement satisfaire
13     le consommateur et répondre à ses besoin.
14  2175                 Donc je pense que pour nous, ce qui
15     est important là-dedans, c'est de se dire qu'une fois
16     qu'on a cette masse critique, une fois qu'on a, au
17     fond, l'ensemble des partenaires autour de la table qui
18     peuvent contribuer par la qualité du produit, je pense
19     qu'on est tout à fait en mesure aujourd'hui de dire
20     qu'il a véritablement un besoin parce qu'on le valide à
21     travers nos magazines, ce besoin-là, il est réel,
22     puisque nous, notre créneau et notre credo, jusqu'à un
23     certain point, c'est vraiment d'être une entreprise
24     dont les magazines sont des guides et servent au fond à
25     accompagner et être véritablement au coeur d'une
                          StenoTran

                             506

 1     mission de services.
 2  2176                 Donc on peut le valider par les
 3     magazines qu'il y a véritablement un besoin; à partir
 4     du moment où il y a une masse critique, on est capables
 5     de construire autour de ça pour rendre le produit
 6     attrayant, divertissant et utile.
 7  2177                 M. CHAMBERLAND:  J'ajouterais, en
 8     terminant, que c'est un peu, faisant appel à votre
 9     expérience passée et à la mienne, comme quand on
10     présentait une grille sur papier aux journalistes:  Le
11     moment entre la lecture de cette grille et le moment où
12     le vice-président, Programmation, vient leur expliquer,
13     c'est la différence.  Je pense bien que quand il y a un
14     sondage, ça se fait de façon un peu plus froide, un peu
15     plus aseptisée et chacun imagine sa propre grille quand
16     il répond aux sondages.
17  2178                 Dès le moment où on propose une, et
18     elle sera fondée, cette grille-là, sur des expertises
19     diverses, des compétences diverses, on est assurés
20     qu'on va être en mesure de toucher l'auditoire et
21     d'impressionner les distributeurs.
22  2179                 Mme CYR:  J'aimerais rajouter très
23     rapidement, au niveau de l'intérêt et de l'attrait --
24     vous avez mentionné instruction, le terme
25     "éducation" -- que pour moi ce n'est pas du tout
                          StenoTran

                             507

 1     l'angle de traitement qui va être utilisé.  On ne se
 2     veux pas du tout didactiques.  Ce qu'on se veut, c'est
 3     qu'on veut une convivialité, une relation avec
 4     l'auditeur, avec le consommateur.
 5  2180                 Si je peux juste vous exprimer le
 6     genre -- c'est ce que je connais moi -- de relation que
 7     les lectrices ont avec Coup de Pouce, entre autres
 8     quand on fait des groupes de discussions avec elles,
 9     c'est de nous dire que Coup de Pouce, c'est comme un
10     ami qui les accompagne et, en fait, elles lisent le
11     magazine... évidemment à la télé elles ne peuvent pas
12     apporter la télé dans le bain, mais c'est vraiment --
13     on ne sait pas ce qui va nous arriver dans la vie --
14     une relation très, très privilégiée.
15  2181                 Alors moi, je ne pense pas que, parce
16     qu'on parle de mode d'emploi et de guide pratique, ça
17     se veut quelque chose qui va être terne et ennuyant, au
18     contraire.  Il y a une façon d'utiliser un angle qui
19     est toujours positif, qui est toujours solution.  Dans
20     une relation, en fait, je pense, que anti-didactique
21     c'est ce qu'on se veut de façon très importante.
22  2182                 Mme CHAREST:  À ça, Madame la
23     Présidente, je rajouterais, moi, au risque de faire un
24     cliché, que c'est aussi une question de savoir faire de
25     la programmation qui va plaire aux consommateurs, et on
                          StenoTran

                             508

 1     a mis dans notre demande des ressources financières qui
 2     nous apparaissent suffisantes pour permettre une
 3     production de qualité qui, justement, va faire le pont
 4     entre peut-être cette anticipation du consommateur qui
 5     pense qu'il va se faire donner un contenu de façon
 6     sèche et inintéressante, et une production, une
 7     approche télévisuelle qui va être dynamique et qui va
 8     rassembler tous les éléments de contenu et d'expertise
 9     de production.
10  2183                 On est obligés, pour se distinguer
11     des autres services, de faire de la programmation de
12     qualité.  Alors ça fait partie de la demande de façon
13     intégrante, ici, de s'attendre à un niveau de contenu
14     supérieur ainsi.
15  2184                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
16  2185                 Quand vous parlez d'émissions qui
17     seront essentiellement de catégorie éducation non
18     formelle et que vous n'aurez pas de fiction, vous
19     n'aurez pas de documentaires, alors de quoi est-ce
20     qu'on parle?  On parle magazine essentiellement?
21  2186                 M. CHAMBERLAND:  Oui, essentiellement
22     de magazine.  On est arrivés à cette catégorie-là un
23     peu par la démarche inverse, en regardant, quand est
24     venu le temps d'attribuer toutes les émissions, pour
25     voir si on pouvait s'inscrire ailleurs.  Finalement,
                          StenoTran

                             509

 1     effectivement, on est dans le 5b) et dans le 11,
 2     éducation non formelle et intérêt général.
 3  2187                 C'est principalement du magazine.  À
 4     titre d'exemple, j'inviterais Louis à vous raconter...
 5     on a un magazine, une émission quotidienne qui
 6     s'appelle "Tant qu'à payer", qui est un magazine
 7     d'information.
 8  2188                 Louis.
 9  2189                 M. FOURNIER:  "Tant qu'à payer" va
10     combler un vide.  Il n'y a pas d'émissions qui
11     s'adressent aux jeunes sur la consommation.  C'est un
12     magazine qui va s'adresser aux adolescents, au
13     pré-adolescents et, par ricochet, un peu à leurs
14     parents, qui va les éveiller à la consommation en
15     présentant différents volets ciblés sur des sujets qui
16     les intéressent: revues de nouveaux produits, est-ce
17     qu'il faut louer ou acheter, comment gérer le peu
18     d'argent qu'on a.
19  2190                 Ce type d'émission, on joint à ça une
20     émission, qui est "Quoi de neuf", qui est plus dans
21     l'enrichissement personnel, qui est un magazine de
22     vulgarisation scientifique qui nous fait découvrir un
23     petit peu, de façon amusante et divertissante
24     évidemment, les principes scientifiques qui
25     sous-tendent l'environnement dans lequel on vit de
                          StenoTran

                             510

 1     façon quotidienne.
 2  2191                 Alors celui-là est beaucoup plus axé
 3     sur la découverte.
 4  2192                 Mme CHAREST:  Si je peux me permettre,
 5     il faut peut-être élargir un petit peu le concept de la
 6     notion ou la définition du magazine qui se situe tout
 7     le temps à l'intérieur d'un studio, avec un décor
 8     plutôt moyen et une personne qui parle en caméra.  La
 9     technologie aujourd'hui, notre façon de faire peut nous
10     permettre de décloisonner un petit peu cet
11     environnement pour dynamiser effectivement.  C'est un
12     médium visuel qu'on utilise ici, alors il faut penser à
13     l'utilisation de l'image et de sortir un petit peu de
14     l'environnement du studio pour donner de l'information.
15  2193                 Alors c'est à nous de se dépasser ici
16     et ne pas penser qu'on va sombrer dans les trois
17     personnes autour d'une table qui vont parler pendant 24
18     heures de sujets différents.
19  2194                 LA PRÉSIDENTE:  On a dépassé l'étape
20     du show de chaises; c'est que voulez me dire en termes
21     polis.
22  2195                 Mme CHAREST:  Merci.
23  2196                 LA PRÉSIDENTE:  Mais il y a des
24     émissions qui existent présentement sur les ondes soit
25     de TVA ou TQS qui reflètent ce genre de magazines:
                          StenoTran

                             511

 1     "Fleurs et Jardins" nous amène en dehors de... c'est ce
 2     que vous voulez dire?  C'est à ça que vous pensez?
 3  2197                 M. CHAMBERLAND:  Tout à fait.
 4  2198                 Madame la Présidente, ce qu'il est
 5     important de savoir -- et, effectivement, vous parlez à
 6     la bonne personne pour savoir ce qui se situe sur la
 7     grille de TVA, c'est qu'on a développé un concept de
 8     service dans le jour chez TVA, mais un généraliste
 9     étant ce qu'il est, un généraliste est comme une espèce
10     d'autoroute où on passe beaucoup de choses, et le
11     dosage peut changer; on essaie, autant que de faire se
12     peut, quand on est à la programmation, de faire une
13     programmation qui est la plus conviviale possible, mais
14     les rendez-vous sont rares.  Souvent on se le fait
15     reprocher; quand ce n'est pas par les auteurs, c'est
16     par les animateurs ou, dans certains cas, par le
17     public.
18  2199                 Vous citiez "Fleurs et Jardins", qui
19     est diffusée sur TVA.  On se rend compte qu'une
20     diffusion de "Fleurs et Jardins", même si ça connaît un
21     succès extraordinaire, ça ne touche toujours que 1,6
22     pour cent de la population.  Donc il y a quand même 98
23     pour cent de la population qui n'aura pas été exposée à
24     "Fleurs et Jardins".
25  2200                 Donc on se dit qu'il y a des besoins
                          StenoTran

                             512

 1     à combler.  On sait que les gens ont de plus en plus de
 2     disponibilité, il y a des besoins à combler, et la
 3     variété des magazines... chez nous, il n'y aura pas de 
 4     doute.  Chez Savoir-Faire, quand les gens se pointeront
 5     là, c'est pour venir trouver ces centres d'intérêts, et
 6     on va les servir, comme je l'ai précisé hier, en
 7     convivialité, c'est-à-dire que les gens feront
 8     eux-mêmes leur propre prime time, parce qu'on aura
 9     plusieurs rendez-vous à leur proposer, à leur suggérer.
10  2201                 LA PRÉSIDENTE:  J'aimerais voir
11     comment vous avez en tête le fait de la présence d'un
12     partenaire qui possède des magazines, la télévision qui
13     est là, un canal spécialisé et vous parlez d'un site
14     Web.  Comment voyez-vous les jeux et les interrelations
15     au-delà du canal spécialisé pour apporter une expertise
16     mais aussi, j'imagine, une espèce de synergie entre ces
17     divers éléments-là?  J'aimerais vous entendre sur cette
18     question.
19                                                        1115
20  2202                 M. BRIÈRE:  Je pense avoir des
21     opportunités extraordinaires.  C'est peut-être une des
22     premières fois qu'on réuni ce genre de partenariat en
23     télévision; on est bien fiers de ça.
24  2203                 Avant de revenir, je vais demander
25     peut-être à Micheline et à Louise de donner leur point
                          StenoTran

                             513

 1     de vue là-dessus.
 2  2204                 Mme CHAREST:  Écoutez, moi, je pense
 3     que c'est l'avenir -- et c'est essentiel au succès
 4     d'une télévision comme celle-ci -- de décliner sur
 5     plusieurs médiums notre contenu en permettant au
 6     contenu d'atteindre certains niveaux de profondeur que
 7     la télévision ne peut pas donner.  Alors, de facto, on
 8     va choisir d'intégrer non seulement la connaissance et
 9     l'expertise que d'abord le groupe Télémédia nous
10     apporte au niveau de sa connaissance du public cible et
11     de la façon dont ils peuvent rejoindre le public
12     d'aujourd'hui comme partie intégrante au niveau du
13     développement de la programmation, mais aussi vice
14     versa, c'est-à-dire être capables de prendre le
15     contenu... et je vais laisser à Louise le soin d'en
16     parler un peu plus.
17  2205                 En ce qui me concerne, le site Web
18     est absolument un outil essentiel, pas juste comme une
19     fenêtre pour, si vous voulez, annoncer le service
20     télévisé mais bien en interactivité avec le contenu
21     pour nous permettre une profondeur auprès du
22     consommateur qui pourra venir chercher instantanément
23     l'information que peut-être la télévision ne pourra pas
24     lui donner et, effectivement, la qualité je pense des
25     intervenants ici et la qualité du partenariat étaient
                          StenoTran

                             514

 1     au début le point de départ, si vous voulez, de
 2     l'articulation de cette grille et des mécaniques qui
 3     vont être mises en place.
 4  2206                 Alors, ce ne sont pas seulement des
 5     vitrines, ce sont des outils de travail intégrés
 6     totalement dans la conception de la grille et la
 7     production des émissions.
 8  2207                 Mme ROY:  Je dirais que d'abord, pour
 9     nous, c'est une nouvelle incursion; c'est un
10     partenariat qui, je dirais, dès le départ a été
11     véritablement le début de notre accord.  D'abord, la
12     qualité des partenaires pour nous était clé.  On va
13     apprendre de ces partenaires et on a une contribution
14     spécifique à faire au partenariat.
15  2208                 La contribution spécifique, j'en ai
16     parlé tout à l'heure et Michèle Cyr également l'a
17     notée.  C'est clair qu'on a aujourd'hui, avec les
18     magazines que nous produisons, une connaissance intime
19     de ce qui se passe dans notre société en termes de
20     besoins et de valeurs.  Donc je pense qu'on peut
21     véritablement avoir une contribution dans l'angle avec
22     lequel la programmation va être traitée.
23  2209                 Nous, on n'est pas des experts de
24     télévision, on est dans l'édition, mais en même temps
25     on se positionne véritablement comme étant des experts
                          StenoTran

                             515

 1     en matière de besoins des consommateurs; un.  Deux,
 2     l'angle avec lequel les choses vont être traitées,
 3     angle de guide pratique, c'est ce qu'on fait à
 4     l'intérieur de nos magazines.
 5  2210                 Je dirais qu'on a des marques qui
 6     sont connues, qui sont crédibles, et un jour on le
 7     souhaite bien qu'au Québec on puisse voir certaines de
 8     ces marques-là être déclinées aussi à la télévision. 
 9     Aujourd'hui on sait qu'on est dans des marchés
10     domestiques qui sont relativement restreints, on a un
11     gros défi, je dirais, comme éditeurs de magazines à
12     faire en sorte que ces marques-là continuent d'exister,
13     se déclinent différemment, et puissent se renvoyer d'un
14     médium à l'autre.
15  2211                 On sera éventuellement peut-être
16     amenés, pour être capables de décliner Savoir-Faire, à
17     produire pour Savoir-Faire des petits guides, par
18     exemple, qui pourraient se décliner dans les différents
19     thèmes qui vont être abordés au cours de l'émission. 
20     C'est déjà ce qu'on fait à l'intérieur des magazines
21     qui sont, au fond, une succession de chroniques qui
22     abordent des thèmes très spécifiques autant dans le
23     domaine de la cuisine que de l'épanouissement
24     personnel, que de la décoration, que de la mode, et
25     caetera.
                          StenoTran

                             516

 1  2212                 Donc je dirais que c'est toute
 2     l'expertise qu'on peut apporter qui va... on l'a déjà
 3     vu d'ailleurs dans le démarrage de ce projet, comment
 4     on fait le même métier jusqu'à un certain point mais de
 5     façon différente, et espérons que ça donnera lieu à
 6     d'autres produits qui pourront, pour nous en tous cas,
 7     être intéressants pour le public.
 8  2213                 Je dirais que, en finale, on
 9     s'aperçoit à travers les discussions qu'on a eues que
10     la production de nos magazines aujourd'hui et la
11     production de la télévision spécialisée, même si ce
12     sont des médiums différents, c'est, dans ce
13     contexte-là, un peu la même mission et la même
14     pratique.
15  2214                 Donc nous on va apprendre de nos
16     partenaires, et je pense que nos partenaires vont
17     apprendre de nous.
18  2215                 M. BRIÈRE:  Madame la Présidente, si
19     vous me le permettez, vous savez, c'est TVA qui a eu
20     l'idée du projet, mais je pense qu'on s'est rendu
21     compte qu'il fallait qu'on rassemble un certain nombre
22     de personnes.  On s'est dit au fond que la télévision
23     spécialisée, on a un défi extraordinaire... je ne suis
24     pas dans le médium depuis un très grand nombre
25     d'années; comme vous le savez, je suis issu du monde de
                          StenoTran

                             517

 1     la radio, où j'ai oeuvré un petit plus longtemps,
 2     disons.
 3  2216                 LA PRÉSIDENTE:  Un médium noble
 4     aussi.
 5  2217                 M. BRIÈRE:  Oui, tout à fait, madame. 
 6     Si vous saviez comment j'en garde un souvenir
 7     incroyable et j'ai beaucoup appris.  Mais ce n'est rien
 8     à comparer à ce qui me reste à apprendre.
 9  2218                 Ce que je voulais vous dire, Madame
10     la Présidente, c'est que quand je regarde ça, je suis
11     un consommateur aussi, et je me dis que le défi, ça va
12     être la qualité des contenus.  On peut bien parler du
13     premier étage, deuxième étage, troisième étage,
14     quatrième étage, on peut en parler jusqu'à la semaine
15     prochaine -- je pense que c'est important qu'on en
16     parle et il y a des joueurs qui sont là pour en parler,
17     je ne nie pas ça -- mais au fond, ce qui est
18     fondamental, c'est que dans un petit marché comme le
19     nôtre, je pense qu'on n'a pas le choix de se mettre
20     ensemble, travailler, innover et créer.  C'est le seul
21     choix qu'on a.
22  2219                 À TVA, cette culture-là existe.  Vous
23     regardez les projets qui sont devant vous dans lesquels
24     on est impliqués et on a privilégié cette
25     philosophie-là, Madame la Présidente.  On a vraiment
                          StenoTran

                             518

 1     voulu travailler avec des partenaires qui sont bien
 2     ancrés, qui connaissent le marché... pas qu'on ne
 3     connaît pas le marché, mais des gens qui nous amènent
 4     d'autres idées et d'autres synergies.
 5  2220                 Cette culture-là, elle s'étend... et
 6     vous êtes à même de le savoir, on travaille en
 7     partenariat en France actuellement avec M6 (ph.), entre
 8     autres,  puis d'autres.  C'est une culture qu'on a,
 9     mais je pense qu'au fond, la seule façon de faire, ou
10     de savoir faire, au Québec actuellement, dans la petite
11     taille de notre marché et dans une capacité somme toute
12     limitée du consommateur à payer, je pense qu'on ne peut
13     pas se conter d'histoire, c'est par là que ça va
14     passer.
15  2221                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.  Dans votre
16     projet il y a quelques imprécisions malgré des réponses
17     à des lacunes par rapport à la grille horaire. 
18     J'aimerais savoir, sur les heures de programmation
19     originale -- et peut-être que ça pourrait être déposé
20     plus tard -- exactement quand sont vos émissions
21     originales?  Se trouvent-elles en soirée ou se
22     trouvent-elles dans le jour?  On avait comme deux
23     informations contradictoires.
24  2222                 M. CHAMBERLAND:  Avant de passer la
25     parole à Mme Chantal Fortier de TVA, j'aimerais vous
                          StenoTran

                             519

 1     dire -- et c'est un clou sur lequel je vais frapper
 2     constamment -- que je pense que le défi de la
 3     télévision spécialisée, c'est de se mettre au service
 4     du public et, par le mode de présentation qu'une chaîne
 5     spécialisée adopte, c'est-à-dire une diffusion
 6     originale et onze rediffusions, on se doit de laisser
 7     chacun des auditeurs créer sa propre grille, créer ses
 8     propres rendez-vous, contrairement aux chaînes
 9     généralistes qui se battent pour les mêmes créneaux.
10  2223                 Je crois qu'en télévision il faut
11     aussi avoir des audaces.  Je citerai juste en exemple
12     l'époque où on a créé chez TVA "Salut, bonjour".  Tout
13     le monde disait que c'était un peu ridicule de faire de
14     la télévision le matin à 6 h 00, que les gens
15     écoutaient la radio et que la télévision ne percerait
16     jamais.  Inutile de faire plus de commentaires sur le
17     succès de "Salut, bonjour"; je pense qu'on l'a prouvé.
18  2224                 On peut avoir des audaces en
19     télévision.  On peut être capables d'aller proposer des
20     choses aux gens.  Encore une fois, on ne va pas se
21     buter d'une façon obstinée à vouloir les convaincre,
22     mais je pense qu'il faut créer de nouveaux rendez-vous
23     pour que les gens puissent réaliser qu'on peut aller
24     les rencontrer.
25  2225                 Souvent on a eu des discussions entre
                          StenoTran

                             520

 1     collègues ici, à la table, et ma philosophie, c'est de
 2     dire qu'il faut faire une grille et il faut laisser
 3     venir les gens, les informer, les laisser venir, et il
 4     sera toujours temps de s'ajuster; ce n'est pas bétonné.
 5  2226                 Mais, entre-temps, oui, on a des
 6     réponses à vos questions, et Mme Fortier va vous les
 7     donner.
 8  2227                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
 9  2228                 Mme FORTIER:  Tout à fait.
10  2229                 Comme disait Michel, effectivement on
11     s'est basés sur le principe de convivialité.  Nous, ce
12     qu'on a développé, c'est une programmation de six
13     heures qui sera répétée en fait trois fois, et une
14     programmation originale sur 17 semaines qui sera
15     répétée trois fois par année.
16  2230                 Ceci nous amène à dire que nous avons
17     planifié 730 heures de première diffusion, donc de
18     production originale, en contenu canadien pour
19     respecter notre 60 pour cent, nos engagements.  Nous
20     avons une production originale canadienne de 365 heures
21     ainsi que des acquisitions canadiennes de 110 heures. 
22     Voilà.  Et, pour compléter le 730 heures de première
23     diffusion, nous avons planifié 256 heures
24     d'acquisitions non canadiennes, ce qui nous amène à
25     dire que nous avons 40 pour cent de contenu étranger
                          StenoTran

                             521

 1     dans notre grille de programmation.
 2  2231                 M. CHAMBERLAND:  Madame la
 3     Présidente, on pourra vous déposer ce tableau si vous
 4     ne l'avez pas.
 5  2232                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
 6  2233                 Une question qui se pose, liée aussi
 7     à la présence de TVA dans le partenariat, c'est qu'on
 8     sait que le genre d'émissions que vous proposez, ce
 9     sont des émissions qu'on retrouve habituellement dans
10     les grilles... il y en a maintenant en soirée, mais
11     elles ont été traditionnellement surtout le jour,
12     parfois la fin de semaine.
13  2234                 Dans quelle mesure y aura-t-il une
14     espèce de réponse entre TVA et ce projet de canal
15     spécialisé?  En d'autres termes, peut-on s'attendre à
16     avoir des émissions qui soient en reprise du côté de
17     TVA ou vice versa du côté du canal spécialisé
18     Savoir-Faire?
19  2235                 M. BRIÈRE:  Je comprends très bien
20     votre question, Madame la Présidente.
21  2236                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, je m'en doute.
22  2237                 M. BRIÈRE:  Ce n'est pas un canal de
23     reprises.  Actuellement, d'ailleurs, dans la grille
24     type il y a très peu d'émissions... ça représente un
25     très faible pourcentage, et d'ailleurs les deux
                          StenoTran

                             522

 1     émissions qui sont là sont produites par des
 2     producteurs indépendants, dans un premier temps.
 3  2238                 Dans un deuxième temps -- et je vais
 4     laisser Michel poursuivre sur cette question-là parce
 5     qu'on a eu pas mal de bonnes discussion là-dessus -- il 
 6     ne serait pas impensable un jour que ça soit en
 7     première diffusion sur Savoir-Faire.
 8  2239                 LA PRÉSIDENTE:  Je pense que c'est ça
 9     que vous avez en tête, Monsieur Brière.  C'est
10     justement ça, parce que ma question ne vise pas
11     simplement la production faite par TVA, mais un
12     producteur comme Serdy qui vend à la fois aux deux. 
13     Dans quelle mesure y aura-t-il un certain... on parlait
14     sur certaines catégories de faible proportion de sujets
15     qui se retrouvent présentement à la grille de TVA, mais
16     est-ce qu'on verra, par le biais d'un Canal
17     Savoir-Faire, tout à coup une hausse de ce pourcentage
18     du fait que ça permettrait d'amortir des coûts, et on
19     le comprend bien au plan économique, sur le coût de la
20     production.  Ça ne veut pas dire que c'est vers une
21     diminution de qualité, mais je pense que c'est
22     important qu'on soit au clair sur ce que ça veut dire
23     en termes de duplication entre le Canal Savoir-Faire et
24     le Canal TVA.
25  2240                 M. CHAMBERLAND:  D'entrée de jeu, il
                          StenoTran

                             523

 1     y a une précision qu'il faut faire.  Le mandat de
 2     Savoir-Faire pour les sept prochaines années, on le
 3     connaît.  On sait ce qu'on veut faire, on sait ce qu'on
 4     vient vous présenter et c'est clair -- on ne va pas
 5     sortir de ça -- ce sont des conseils pratiques, ce sont
 6     des guides pratiques, ce sont des modes d'emploi; donc,
 7     c'est l'enseigne à la porte.
 8  2241                 Chez les généralistes -- et, encore
 9     une fois, je n'oserais pas prendre la place d'André
10     Provencher pour décider ce que sera TVA et la grille de
11     TVA -- c'est bien évident que d'une année à sur l'autre
12     le mix de programmation va changer.  Il y a des cycles,
13     il y a des modes.  On se souviendra d'un moment où TVA
14     avait un succès phénoménal avec des quiz multi-jours,
15     mais dès le moment où tout le monde a commencé à
16     vouloir faire du quiz multi-jours, on a dû abandonner
17     ce créneau-là parce que ça devenait banal et on ne
18     faisait plus de résultats.
19  2242                 Je pense qu'au niveau des émissions
20     de services, c'est la même chose.  Les grilles de jour
21     seront revues et corrigées.  Je pense bien que l'équipe
22     de programmation de TVA, sous la direction d'André
23     Provencher, ne pourra pas ne pas tenir compte de 17
24     demandes qui sont devant vous, d'un certain nombre de
25     licences qui, on l'espère, vous donnerez; ils ne
                          StenoTran

                             524

 1     pourront pas ne pas tenir de ça pour programmer.
 2  2243                 Donc, d'entrée de jeu, cette
 3     partie-là du jeu, quand on veut comparer nos grilles et
 4     savoir quel genre d'interrelations on pourrait avoir,
 5     il y a un flou à ce moment-ci parce qu'on ne sait pas
 6     ce que sera la grille de TVA et s'il y aura beaucoup de
 7     liens entre les deux.
 8  2244                 L'autre chose, c'est qu'on se rend
 9     compte que même certaines émissions, comme je vous le
10     disais tout à l'heure, que ce soit "Fleurs et Jardins",
11     que ce soit Vins et Fromages", ou que ce soit "Les
12     Taillefer", il n'y a pas beaucoup d'exposition qui est
13     faite à la clientèle québécoise.  Si d'aventure on
14     devait travailler ensemble à travers des producteurs
15     indépendants, c'est bien évident que, dans l'intérêt de
16     Savoir-Faire -- ça a toujours été ma ligne et je l'ai
17     proposée aux collègues -- c'est d'abord de négocier
18     avec les producteurs, même dans une série qui pourrait
19     être multi-jours chez TVA, nos besoins.
20  2245                 On n'a pas les mêmes besoins.  On
21     fera avec 85 émissions versus 185 chez le diffuseur, et
22     les 85 qui vont être les nôtres, voici ce qu'on attend
23     de ça.  Est-ce que TVA est d'accord... et on participe
24     au financement.  Est-ce que TVA... et j'ouvre la porte,
25     Radio-Canada ou TQS, parce qu'en fait ce n'est pas
                          StenoTran

                             525

 1     exclusivement TVA.  C'est une relation économique. 
 2     C'est de voir ce qu'il y a d'intéressant partout
 3     ailleurs, on revient compléter un financement, on vient
 4     allonger le financement, mais on aura nos priorités et
 5     je pense qu'on aura un input sérieux au contenu.
 6  2246                 Ce sera majeur pour nous, et il reste
 7     que quand on regarde l'impact de ces émissions-là chez
 8     un généraliste, c'est marginal.  Le rating, la bataille
 9     des sondages ne se gagne pas là; elle ne se gagne pas à
10     travers ces types de produits là pour un diffuseur
11     généraliste.  Pour nous, c'est là que ça se gagne,
12     c'est notre mandat, notre mission première.
13  2247                 Donc, oui, on souhaiterait,
14     éventuellement avoir, à travers des producteurs
15     indépendants des opérations conjointes avec des
16     généralistes.  On souhaitera être en première fenêtre,
17     à moins qu'on nous donne le produit et qu'on puisse
18     faire des économies et qu'on puisse réinvestir dans la
19     programmation locale, mais on souhaiterait être en
20     première fenêtre, comme je l'ai fait du temps où
21     j'étais à TVA, avec " Des Crimes et des hommes" où au
22     Canal D est en première diffusion et à TVA en troisième
23     et quatrième diffusion.
24  2248                 LA PRÉSIDENTE:  En ce sens-là, je
25     comprends bien ce que vous dites, que le Canal
                          StenoTran

                             526

 1     Savoir-Faire ne serait pas le canal de reprises, mais
 2     dans la mesure où on cherche à améliorer et à accroître
 3     l'offre télévisuelle au Québec, dans la mesure où ça
 4     devient une façon pour les télévisions généralistes,
 5     que ce soit en particulier le partenaire au projet ou
 6     les autres télévisons généralistes, de financer, on
 7     pourrait dire peut-être une meilleure qualité des
 8     programmes de jour, mais quand même.  Quel est à ce
 9     moment-là l'avantage net, net, net -- pour reprendre
10     les expressions que l'on connaît -- pour le
11     consommateur au bout de la ligne si on se retrouve avec
12     le même genre de programmation?  C'est la question que
13     je pose.
14  2249                 Mme FORTIER:  Si je peux me permettre,
15     Madame la Présidente.  Dans la proposition, ce qu'on
16     vous a déposé, la grille type qu'on prend 60 pour cent
17     de contenu canadien, et ce qui constitue principalement
18     notre contenu canadien ce sont des productions
19     originales à 70 pour cent, donc très peu d'acquisition
20     canadiennes de prévues, donc de produits déjà existants
21     sur les chaînes généralistes.
22  2250                 LA PRÉSIDENTE:  Répétez-moi ça, 60
23     pour cent de contenu canadien.
24  2251                 Mme FORTIER:  Oui, et à l'intérieur du
25     60 pour cent il y a 70 pour cent qui sera attribué aux
                          StenoTran

                             527

 1     productions originales, donc 30 pour cent aux
 2     acquisitions canadiennes, ce qui représente un minimum.
 3  2252                 LA PRÉSIDENTE:  Et comment
 4     divisez-vous... parce qu'à un autre moment vous vous
 5     dites que 75 pour  cent de dépenses relatives à la
 6     production d'émissions seront dévolues à des émissions
 7     canadiennes originales.  Je ne vois pas très bien
 8     comment vous faites votre lien.
 9  2253                 Mme FORTIER:  Moi, principalement je
10     m'exprimais en heures et non en dépenses pour les
11     productions originales,
12  2254                 LA PRÉSIDENTE:  Ah, d'accord,
13  2255                 Mme FORTIER:  Juste pour vous dire, en
14     fait, ce que ça représente, les acquisitions
15     canadiennes, donc les émissions qui sont présentement
16     diffusées sur les chaînes généralistes, ne comprennent,
17     en fait, que 30 pour cent de notre...
18  2256                 LA PRÉSIDENTE:  Des 730 heures?
19  2257                 Mme FORTIER:  Exactement, exactement,
20     c'est ça.
21  2258                 LA PRÉSIDENTE:  C'est quand même
22     important.
23  2259                 M. CHAMBERLAND:  Je corrigerais ce
24     chiffre-là, c'est-à-dire que les acquisitions
25     canadiennes ne représentent que 14 pour cent.
                          StenoTran

                             528

 1  2260                 LA PRÉSIDENTE:  Quatorze pour cent de
 2     730.
 3  2261                 M. CHAMBERLAND:  Oui, c'est ça.
 4  2262                 LA PRÉSIDENTE:  Si on pouvait  avoir
 5     des détails là-dessus ça aiderait.
 6  2263                 M. CHAMBERLAND:  Oui, on peut fournir
 7     le tableau.  On va vous fournir notre tableau mais,
 8     juste pour reprendre en détail, sur la grille type --
 9     on parle de pourcentages et d'heures et non pas
10     d'argent à ce moment-ci -- on parle de 60 pour cent de
11     contenu canadien.  Du 60 pour cent de contenu canadien,
12     il y en aura 70 pour cent qui sera de la production
13     canadienne originale, donc qui n'aura pas été vue nulle
14     part ailleurs, et il y aura 14 pour cent d'acquisitions
15     canadiennes globalement sur la grille.
16  2264                 Mme CHAREST:  Si je peux me permettre,
17     le jeu ici, c'est de garder suffisamment de premières
18     fenêtres pour distinguer le service de l'ensemble de
19     l'offre des conventionnelles et des spécialisées. 
20     C'est dans notre intérêt, effectivement, d'avoir une
21     programmation de qualité de première fenêtre. 
22     Inévitablement, il est sûrement possible et dans
23     certains cas inévitable d'avoir une deuxième fenêtre
24     chez les conventionnelles, mais je pense que
25     l'expérience nous montre qu'en ce moment les chaînes
                          StenoTran

                             529

 1     spécialisées auront tendance à garder pour elles le
 2     plus longtemps possible leurs exclusivités justement
 3     pour garder cette image dans le marché qui est de plus
 4     en plus concurrentielle.
 5  2265                 Encore une fois, on aura les
 6     ressources nécessaires, si le plan d'affaires se
 7     maintient, pour investir non seulement dans la qualité,
 8     mais dans l'exclusivité de notre production pour
 9     suffisamment de temps pour garder la qualité de
10     programmation à l'antenne.
11  2266                 LA PRÉSIDENTE:  Mais vous comprenez
12     la préoccupation que le Conseil a à cet égard-là,
13     compte tenu que, bien sûr on cherche à accroître la
14     qualité, mais on cherche à accroître la diversité de
15     l'offre aux téléspectateurs.
16  2267                 Mme Roy, je suis certaine, ne publie
17     pas une redite d'un journal ou d'un magazine existant. 
18     Elle cherche une autre niche pour peut-être avoir de
19     l'interrelation, de l'interface, mais pas faire une
20     duplication complète.  C'est ce qu'on cherche nous
21     aussi.
22  2268                 Mme CHAREST:  À cet effet, je dirais
23     que nous sommes partenaires ici avec TVA, mais pas pour
24     alimenter TVA.  Nous sommes partenaires pour
25     rentabiliser la chaîne Savoir-Faire avec un produit de
                          StenoTran

                             530

 1     qualité qui va rester suffisamment longtemps à notre
 2     antenne pour garder nos téléspectateurs.  Ça c'est bien
 3     important.
 4  2269                 Dans l'équilibre du partenariat et de
 5     la complicité qui existe, c'était très, très clair au
 6     début que c'est la chaîne qui va prédominer, c'est là
 7     que reste notre intérêt, et c'est avec les moyens qu'on
 8     s'est donnés pour s'assurer, justement, qu'on aurait
 9     cette chaîne de qualité qui va se distinguer du reste
10     de la programmation qui est offerte.
11  2270                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, mais je ne peux
12     faire abstraction du fait que TVA, étant 40 pour cent,
13     il peut bénéficier en reprise d'émissions exploitées en
14     première diffusion sur Savoir-Faire et, si c'est le
15     même dollar, c'est à tout le moins avoir une occasion
16     d'améliorer la qualité, d'avoir une diversité, et c'est
17     un atout important pour TVA donc qu'on doit avoir en
18     tête.  C'est pour ça que le pourcentage est important.
19  2271                 M. CHAMBERLAND:  Je vous dirais TVA
20     et d'autres diffuseurs potentiels aussi.
21  2272                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, mais les autres
22     ne sont pas partenaires au projet.
23  2273                 M. CHAMBERLAND:  Non, je sais, mais
24     il y en a d'autres qui pourraient en bénéficier.
25  2274                 LA PRÉSIDENTE:  Ça me préoccupe
                          StenoTran

                             531

 1     davantage.
 2  2275                 Mais, de fait, la question de la
 3     reprise sur une chaîne généraliste ou sur une autre
 4     chaîne ne vient pas, disons, ajouter à la diversité du
 5     paysage télévisuel en soit; ça, c'est le principe. 
 6     Ensuite, de fait, quand c'est TVA, en plus il est
 7     preneur déjà à la table.
 8  2276                 M. BRIÈRE:  Mais je pense, Madame la
 9     Présidente -- Mme Charest vous l'a dit -- qu'on est
10     dans un système de partenariat qui offre, à mon avis,
11     une bonne garantie au Conseil, vous savez, parce qu'on
12     a travaillé ce projet-là ensemble, on veut développer
13     la télévision spécialisée.  Il y a un marché, on veut
14     le développer, on veut être aussi présents, on veut
15     être un joueur.  On a choisi de le faire sous la forme
16     d'un partenariat.
17  2277                 Je ne pense pas que nos partenaires
18     c'est ce qu'ils veulent.  Je pense qu'à partir de ce
19     moment-là, on va travailler...
20  2278                 LA PRÉSIDENTE:  C'est-à-dire que je
21     peux voir l'intérêt pour Cinar et pour Serdy d'avoir
22     deux bailleurs de fonds pour un projet plutôt qu'un
23     seul.  Oui, il y a un intérêt.  Enfin, on a assez
24     touché cette question-là, je ne veux pas passer
25     indûment de temps, mais vous voyez la préoccupation;
                          StenoTran

                             532

 1     c'est une préoccupation du Conseil.  Peut-être, au
 2     moment de la réplique, que vous pouvez revenir avec des
 3     précisions par rapport à ça pour rassurer le Conseil
 4     que votre projet n'est pas strictement en réponse ou en
 5     écho à des grilles existantes de jour ailleurs.
 6  2279                 Vous parlez de 75 pour cent -- là, je
 7     parle d'argent -- de dépenses relatives à la production
 8     d'émissions canadiennes.  Est-ce que vous accepteriez
 9     que ce soit une condition de licence?
10  2280                 M. BRIÈRE:  Oui, Madame la
11     Présidente.
12  2281                 LA PRÉSIDENTE:  La question délicate
13     dont on parlait avec Astral plus tôt et à laquelle on a
14     fait référence hier dans le projet Évasion aussi, cette
15     distinction entre ce qu'est l'information, ce qu'est
16     l'éducation non formelle et ce qu'est la publicité,
17     est-ce que vous seriez prêts à mettre de l'avant un peu
18     ce que vous proposez à l'intérieur d'un autre projet
19     mais dont le principe a retenu l'intérêt du Conseil, à
20     savoir une distinction nette?
21  2282                 M. BRIÈRE:  Tout à fait, Madame la
22     Présidente.  On a, avec nos partenaires, abordé cette
23     question-là et, dans notre esprit, c'est clair.  Il y a
24     une ligne et la ligne ne peut pas être franchie.
25  2283                 Il y a une question de crédibilité,
                          StenoTran

                             533

 1     je pense qu'on l'a soulevée hier et on le répète encore
 2     aujourd'hui.
 3  2284                 LA PRÉSIDENTE:  Parce que
 4     M. Chamberland parlait de "Salut, bonjour" tantôt, et
 5     ça me rappelle du placement de produit à "Salut,
 6     bonjour".  Alors quelle serait la ligne de conduite à
 7     cet égard-là?  Est-ce qu'il y aurait... vous pouvez
 8     bien rire, Monsieur Chamberland.
 9  2285                 M. CHAMBERLAND:  Juste pour
10     clarifier -- je voudrais qu'on en parle -- du temps où
11     j'étais là; après moi, je ne suis plus responsable.
12  2286                 LA PRÉSIDENTE:  Non, en effet.  C'est
13     comme moi à Télé-Québec.
14  2287                 M. CHAMBERLAND:  Oui, c'est ça. 
15     Après moi je ne suis plus responsable, mais il nous
16     apparaît important... et moi j'en fait une question de
17     principe.  Sincèrement, c'est ma première venue dans
18     les canaux spécialisés et j'en fait une question de
19     principe parce que je pense que la relation qu'on veut
20     établir avec l'auditoire, la relation de crédibilité
21     qu'on veut établir avec les gens ne peut subir aucun
22     doute; d'aucune espèce de façon les gens peuvent se
23     méprendre.  Il faut qu'on rende le service pour lequel
24     ils paient.
25  2288                 À cet égard-là, je pense qu'il faut
                          StenoTran

                             534

 1     être plus religieux que pas assez...
 2  2289                 LA PRÉSIDENTE:  Que Mme Wylie?
 3  2290                 M. CHAMBERLAND:  ... même si Mme la
 4     Vice-Présidente semble avoir plus d'ouverture de ce
 5     côté-là.  Il nous semble que, dans l'intérêt du
 6     service, il faut être très, très, très, très stricts
 7     là-dessus et qu'il y ait pas l'ombre d'un doute sur les
 8     lignes à tirer, parce qu'on doit servir l'intérêt de
 9     toute une population, de gens qui ont des moyens, de
10     gens qui n'en n'ont pas, de gens qui sont plus
11     crédules, que d'autres parce qu'on sait que les gens
12     peuvent facilement être abusés, et un médium comme la
13     télévision pourrait le faire; et dans certains cas
14     c'est déjà arrivé qu'ils l'ont fait.
15  2291                 Donc, là-dessus, on est dans une
16     chaîne de services et notre mandat premier, notre
17     crédibilité, c'est comme la nourriture pour un
18     restaurant, il ne faut pas qu'il y ait l'ombre d'un
19     doute.  Donc il vaut mieux excéder dans l'autre sens. 
20     On ne peut pas se pénaliser à être trop sévères par
21     rapport à ça.
22  2292                 Merci.
23  2293                 Mme ROY:  Est-ce que je peux rajouter?
24     Sur notre propre pratique, c'est clair que la
25     crédibilité qu'on a d'engagée dans une expérience comme
                          StenoTran

                             535

 1     celle-là, la crédibilité de nos magazines et l'éthique
 2     qu'on a à l'intérieur de ça, on a toujours su faire la
 3     différence entre des contenus qui sont véritablement
 4     des contenus, où on est capables de donner des
 5     conseils, et de la publicité, par ailleurs.
 6  2294                 Je pense que pour nous, c'est
 7     vraiment une pratique avec laquelle on est très
 8     familiers et dont les assises sur le plan étique sont
 9     très rigoureuses pour nous.
10  2295                 Mme CHAREST:  Juste une petite
11     information additionnelle en ce qui concerne la
12     production pour enfants.  Comme vous le savez, il n'y a
13     pas de publicité dans la province de Québec, alors nous
14     allons adhérer de façon très, très stricte au fait
15     qu'il n'y aura pas de publicité dans la période où les
16     enfants sont à l'antenne.
17  2296                 À ça je rajouterais que c'est
18     vraiment une complémentarité dans le portrait
19     audiovisuel en ce moment parce qu'il y a un grand
20     manque au Québec d'une diversification de la production
21     pour enfants justement relié au fait que les diffuseurs
22     privés ne font pas de productions pour enfant et qu'on
23     pense vraiment que ça peut rajouter une composante
24     importante.
25  2297                 M. SMITH:  Alors pour faire écho à ce
                          StenoTran

                             536

 1     qu'ont dit les partenaires, on va déposer au moment de
 2     la réplique des critères pour délimiter.
 3  2298                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
 4  2299                 M. BRIÈRE:  Comme vous le voyez,
 5     Madame la Présidente, on offre pas mal de garanties.
 6  2300                 LA PRÉSIDENTE:  Une de plus:  Est-ce
 7     que vous seriez prêts à accepter comme condition de
 8     licence le code d'application de l'ACR dans tout ce
 9     qu'il y a, violence, stéréotypes, et caetera?  Vous
10     adhérez à ça?
11  2301                 M. BRIÈRE:  Tout à fait, Madame la
12     Présidente.  Cela va de soi, oui.
13  2302                 LA PRÉSIDENTE:  Parfait, merci.
14  2303                 Vous n'êtes pas tellement original
15     dans ce que vous recherchez en terme de formule de
16     distribution.  C'est une formule de double statut
17     modifié.  Vous prévoyez avoir un plan d'affaires qui
18     pourrait se soutenir assez bien avec 65 pour cent de
19     taux de pénétration.  Vous parlez de 45 sous en moyenne
20     de charge à l'abonné.  Donc, vous êtes prêts à un volet
21     supplémentaire en distribution; là, je parle évidemment
22     en câblodistribution parce que je pense que c'est assez
23     clair pour tous qu'à ce moment-ci la distribution
24     numérique ne permet pas le taux de pénétration dont on
25     parle pour quelques années encore.
                          StenoTran

                             537

 1  2304                 Comment le voyez-vous, ce volet
 2     facultatif?  D'une part, avez-vous mis, vous, de
 3     l'argent de côté en termes d'aider au lancement?  Quel
 4     est le budget que vous avez prévu?  Et comment
 5     voyez-vous ce volet-là se vendre aux téléspectateurs,
 6     comment pensez-vous qu'il est possible d'aller... parce
 7     qu'il y a toutes sortes de sondages contradictoires à
 8     cet effet, mais, dans vos analyses à vous, comment
 9     pensez-vous être capables d'intéresser le
10     téléspectateur avec un volet nouveau et de quoi
11     devrait-il être composé pour être capable d'intéresser
12     au moins 65 pour cent de pénétration?
13  2305                 M. BRIÈRE:  Dans un premier temps,
14     concernant l'effort qu'on doit faire -- et je pense que
15     c'est un effort qui va être fait par tout le monde,
16     vous avez parfaitement raison de le dire, Madame la
17     Présidente -- nous, ce qu'on a prévu, c'est un budget
18     de 650 000 $ au lancement sans compter les autres
19     synergies qu'on pourrait développer, mais en argent
20     c'est 650 000 $, dont un montant de 100 000 $
21     directement dans des synergies avec les câblos.
22  2306                 Donc on est conscients de
23     l'importance de ça et on est conscients qu'il va
24     falloir continuer de faire d'autres efforts après.  Ce
25     n'est pas tout de faire ça une première fois, je pense
                          StenoTran

                             538

 1     qu'il va falloir qu'à chaque année on puisse être là
 2     aussi et travailler avec le distributeur.
 3  2307                 On a prévu une pénétration à 65 pour
 4     cent.  Nous autres, ce qu'on pense, évidemment, c'est
 5     qu'au fond ça va se construire par la qualité des
 6     services qui vont être accordés.  Je pense que, à
 7     partir du moment où on va pouvoir offrir des produits
 8     attrayants à notre clientèle, on va être en mesure de
 9     drainer l'intérêt.  Donc le premier critère, selon
10     nous, c'est d'abord la qualité du produit.  Je pense
11     que ça, c'est le premier critère que l'on se donne.
12  2308                 Je pense qu'il y a de la place pour
13     voir comment on pourrait peut-être réaménager le volet
14     actuel, parce qu'il me semblerait normal, quant à moi,
15     que les canaux de langue française, les canaux
16     francophones aient une priorité.
17  2309                 Alors dans cet esprit-là, quand on
18     parle d'une pénétration de 65 pour cent, je pense qu'on
19     est assez, ou très réalistes, même, au fond.
20  2310                 M. SMITH:  Si je peux me permettre de
21     rajouter, Madame la Présidente, lorsqu'on a établi
22     notre plan d'affaires, on l'a établi en fonction des
23     sondages qu'on a conduits.  On a établi aussi ce qui
24     pouvait être acceptable.  On a tenu en considération la
25     capacité de payer des abonnés.
                          StenoTran

                             539

 1  2311                 Pour ce qui est de l'étage, c'est
 2     assez difficile à prévoir au moment où on a réalisé les
 3     plans d'affaires.  Je vous donne un exemple.  Lorsqu'on
 4     a lancé LCN, certains câblodistributeurs qui avaient
 5     déjà lancé un premier étage, à l'époque CF Câble et
 6     Cogeco, envisageaient la possibilité de mettre en place
 7     un deuxième volet.  Finalement ce n'est pas ce qui
 8     s'est produit, ce qui fait que, compte tenu que
 9     l'univers est un peu incertain ou imprécis, on a établi
10     nos critères en fonction d'un niveau de pénétration et
11     non en fonction d'aller sur un deuxième volet ou sur un
12     premier volet.
13  2312                 Dépendamment du genre de licences que
14     vous allez attribuer et du nombre de licences que le
15     Conseil va juger à propos d'attribuer, à ce moment-là,
16     les scénarios peuvent varier, mais je pense que les
17     câblodistributeurs, les télédistributeurs vont être en
18     mesure, je le pense bien, de préciser leurs différents
19     scénarios avant la fin de la semaine et on pourra
20     réagir à ce moment-là, au moment de la réplique sur ces
21     questions-là.
22  2313                 Mme DENIGER:  Je m'excuse
23     d'interrompre.  Je voulais rajouter et peut-être faire
24     abstraction pour le moment de la problématique
25     d'assemblage et de programmation.  On sait tous que
                          StenoTran

                             540

 1     c'est difficile de se substituer aux différentes
 2     parties, mais juste pour revenir sur la notion
 3     d'intérêt, et vous parliez tout à l'heure de sondages
 4     contradictoires, j'aimerais juste préciser -- je fais
 5     référence notamment aux sondages menés par les
 6     câblodistributeurs -- qu'on croit fermement que le
 7     consommateur peut difficilement se prononcer sur un
 8     bouquet théorique dont on ne spécifie pas le contenu.
 9  2314                 Je pense que toute la notion de
10     bouquet et de choix et de permutations possibles est
11     très intéressante, et c'est un exercice complexe et qui
12     mérite sans doute d'être fait, mais on parle souvent
13     dans ces études-là, notamment celles des
14     câblodistributeurs, de bouquet, d'un certain nombre de
15     chaînes francophones et anglophones qu'on ne décrit
16     pas.  J'aimerais juste rappeler que le consommateur de
17     télévision est un consommateur avisé, un consommateur
18     informé et de plus en plus sophistiqué dans ses choix.
19  2315                 Alors je pense qu'il ne faut pas
20     croire que, juste en lui offrant davantage de quantité
21     sans spécifier quelles sont les caractéristiques de
22     cette offre-là, le consommateur va nécessairement, par
23     sondage téléphonique, dire oui j'en veux plus, quel que
24     soit le prix.  Le consommateur ne veut pas échanger sa
25     boîte de Tide pour deux boîtes de savon inconnu, et
                          StenoTran

                             541

 1     c'est comme ça dans tous les secteurs des biens et
 2     services.
 3  2316                 Par contre, on a vérifié de façon
 4     fiable, avec des sondages et des outils très fiables,
 5     qu'il y avait un intérêt pour des concepts bien précis,
 6     qui sont décrits, et à ce moment-là on voit clairement
 7     et manifestement que le consommateur effectivement est
 8     prêt à accepter une nouvelle offre.
 9  2317                 LA PRÉSIDENTE:  Justement, je ne veux
10     pas rentrer dans la guerre des sondages; je pense que
11     ça reste des indicateurs et dépendant des questions. 
12     je ne sais pas si vous êtes au courant, madame, mais
13     j'ai un passé dans les sondages.
14  2318                 Mme DENIGER:  Oui, oui.  Je ne remets
15     pas en question ces...
16  2319                 LA PRÉSIDENTE:  Vous avez dans votre
17     dossier fait référence au nombre de francophones qui
18     regardent Discovery, qui regardent Learning Channel,
19     qui regardent le Canal D, qui regardent RDI.  Vous avez
20     fait le choix, par contre, avec votre programmation
21     d'aller vers une programmation éducation non formelle,
22     qui s'exprime surtout sous forme de magazine, alors que
23     là vous allez chercher de l'écoute francophone que vous
24     pourriez rapatrier, parce que c'est ça que je soulevais
25     comme argument.  C'est surtout une forme documentaire
                          StenoTran

                             542

 1     qui fait l'essence de ces programmations-là.
 2  2320                 Alors comment pensez-vous, par la
 3     forme magazine, aller intéresser... pensez-vous que le
 4     fait d'apprendre va suffire?  Pensez-vous que c'est
 5     vraiment l'apprentissage, ou apprendre, qui est le fait
 6     que les francophones soient chez Discovery et Learning,
 7     et qu'ils viendraient chez vous?  Moi, j'aurais vu
 8     peut-être une analogie davantage avec le canal Life,
 9     par exemple.
10  2321                 M. BRIÈRE:  Oui, vous avez tout à
11     fait raison, et je vais demander à Michel de poursuivre
12     dans cette direction-là.
13  2322                 M. CHAMBERLAND: Le Life du jour, ou
14     le Life du soir?  Le Life du jour, je pense qu'on est
15     plus près de ça.
16  2323                 Moi je reculerais un tout petit peu. 
17     Je pense que l'apport de Canal Savoir-Faire dans
18     l'univers francophone fera un peu ce que TQS et les
19     premiers canaux spécialisés ont fait en 1986,
20     c'est-à-dire que l'on sentait comme une érosion de
21     l'écoute francophone et, par définition, par manque de
22     choix, les gens vont voir ailleurs et développent de
23     nouveaux réflexes.
24  2324                 Nous, on vient avec un mandat qui est
25     précis, on a pris le temps, et soigneusement,
                          StenoTran

                             543

 1     d'identifier où se situaient nos clients, quels étaient
 2     leurs besoins, vers quoi ça allait évoluer et on a créé
 3     une grille et un produit.  Je suis convaincu que chacun
 4     des groupes qui comparaîtront devant vous aura fait la
 5     même démarche avec plus ou moins d'expérience, plus ou
 6     moins de sérieux, mais je pense que tout le monde aura
 7     fait la même démarche d'identifier une clientèle, de
 8     tracer un plan pour aller les atteindre.
 9  2325                 Ipso facto, si on offre quelque chose
10     qui a l'heur de plaire aux gens, je pense qu'on n'a pas
11     besoin d'aller les chercher avec le même type de
12     produits ou essentiellement le même type de produits
13     que ce qu'ils écoutent maintenant.  Ils écoutent des
14     fois par manque de choix, ils ont fait... passez-moi
15     l'expression anglaise; M. Bureau en a passé une couple,
16     je pense que j'ai le droit au moins à une.  Dans
17     certains cas ils sont parqués quelque part sur un
18     produit, mais par manque de choix.
19  2326                 Je pense que ça nous arrive tous un
20     soir, au hasard d'une programmation, une soirée un peu
21     triste, on va chercher un produit, finalement on ne
22     trouve rien qui nous séduit vraiment, et on va subir un
23     truc; on va rester là et on va dire, bof, c'est pas
24     pire.  On réalise le lendemain en arrivant au bureau,
25     en jasant avec d'autres, qu'on a tous eu le même
                          StenoTran

                             544

 1     feeling et qu'on s'est tous parqués un peu
 2     différemment, dépendamment de nos centres d'intérêts.
 3  2327                 Donc je ne vois pas la nécessité de
 4     recréer des produits en disant:  Ils sont là, on va
 5     refaire le même produit ailleurs en français.  Je pense
 6     qu'il faut d'abord avoir un plan d'affaires qui nous
 7     permet de définir quels sont les besoins des auditeurs
 8     et des auditrices, qu'est-ce qui va les rassembler, qui
 9     aura un effet rassembleur, et je pense qu'à partir de
10     ce moment-là il y a plein de gens qui sont parqués dans
11     un univers qui vont venir.
12  2328                 LA PRÉSIDENTE:  D'accord.  Ne comptez
13     par sur moi pour vous parler en latin comme ma collègue
14     l'a fait.
15  2329                 Sur la question de la distribution,
16     encore une fois, vous évaluez donc à 65 pour cent, 45
17     sous l'abonné.  Quel est votre plan de repli si
18     jamais... vous avez, j'imagine une certaine marge de
19     manoeuvre.  Quelle est-elle et quel est l'impact, tant
20     sur le coût à l'abonné que sur l'offre de programmes
21     comme telle?
22  2330                 M. BRIÈRE:  Ce que nous souhaiterions
23     faire, avec votre permission, Madame la Présidente, ce
24     serait peut-être de vous répondre plus amplement en
25     réplique.  La raison c'est qu'on va entendre ce que les
                          StenoTran

                             545

 1     câblos ont à dire.  Ils ont déjà dit un certain nombre
 2     de choses, ils ont écrit à tout le moins un certain
 3     nombre de choses et -- vous en avez fait mention vous
 4     même au début hier -- il y a des zones grises; on n'a
 5     pas tout à fait la même interprétation, selon ce que
 6     j'ai compris.  On aura le temps de les entendre, ils
 7     auront peut-être des suggestions à faire aussi, et en
 8     réplique il nous fera plaisir de répondre à ça.
 9  2331                 Mme CHAREST:  Madame, si je peux me
10     permettre, en parlant de distribution, moi, je pense
11     qu'il existe en ce moment l'opportunité d'amener aux
12     consommateurs ces nouveaux services en prenant
13     l'expérience de ce qui s'est passé récemment au Canada
14     anglais et peut-être éviter certaines des difficultés
15     qui ont été encourues par les propriétaires de
16     services.
17  2332                 Moi, ce que je trouve important,
18     c'est d'être capables de garder un équilibre dans le
19     marché qui exige que et les câblos et les canaux
20     spécialisés restent dans la rentabilité et peut-être
21     sortir un petit peu des cadres fixes qu'on s'est donnés
22     en parlant de premier bouquet, deuxième bouquet, et
23     peut-être repenser à une certaine forme de remaniement,
24     par exemple, pour permettre l'arrivée de ces canaux
25     qu'on aura déterminé comme un apport réel aux
                          StenoTran

                             546

 1     consommateurs pour leur permettre de survivre.  Ce
 2     n'est peut-être pas nécessaire de rester "encoquiné"
 3     dans seulement une façon de penser par rapport à la
 4     façon dont les services sont distribués aux
 5     consommateurs.
 6  2333                 Il y a la question des réseaux de
 7     langue anglaise américains qui sont disponibles dans
 8     une grande partie de la province de Québec et on a
 9     peut-être matière à se poser des questions par rapport
10     au positionnement de ces canaux-là.  Il y a peut-être
11     des opportunités qui peuvent se créer.
12  2334                 Si on croit fermement que la qualité
13     est là et que c'est un apport aux consommateurs, on est
14     capables dans le système actuel de trouver une façon de
15     rentabiliser cet atout au système.  Je pense que, comme
16     on est un petit peu en arrière au niveau de
17     l'échéancier par rapport au Canada anglais, il y a eu
18     des erreurs de faites, je pense que le Conseil a un
19     rôle proactif qu'il peut jouer qui pourrait être très,
20     très bénéfique, à mon avis, pour garder cet équilibre.
21  2335                 LA PRÉSIDENTE:  Oui, mais encore, je
22     comprends mais à quoi songez-vous exactement comme
23     moyen que le Conseil pourrait prendre?  Est-ce que vous
24     voulez suggérer que le Conseil pourrait aller de
25     l'avant à une telle enseigne que des canaux américains
                          StenoTran

                             547

 1     qui sont présentement disponibles chez le
 2     téléspectateur québécois se verraient sortis de
 3     l'offre?  J'aimerais ça avoir des précisions.
 4  2336                 Mme CHAREST:  Écoutez, effectivement
 5     ça pourrait être exactement ça, pas éliminés, bien sûr,
 6     mais remaniés dans un univers un peu plus équilibré qui
 7     permettrait aux canaux francophones de reprendre leur
 8     place, parce qu'on s'entend pour savoir que ce sont
 9     eux, d'abord, qui touchent la population du Québec.
10  2337                 Si on s'entend sur le contenu des
11     services qui obtiendront une licence comme un apport de
12     qualité aux consommateurs, il faut quand même s'assurer
13     qu'ils aient une place pour maintenir ce niveau de
14     qualité là.
15  2338                 Effectivement, oui, je pense que
16     c'est un des moyens qui existent.  Il y en a sûrement
17     d'autres.
18  2339                 LA PRÉSIDENTE:  Dans la mesure où,
19     bien sûr il y a le lancement anglophone mais il y a
20     aussi le lancement francophone qui s'est fait et où on
21     a remanié le volet de base pour faire un volet élargi,
22     plus intéressant, et ça a créé, si je me rappelle bien,
23     un peu de remous au niveau des consommateurs, comment
24     peut-on réconcilier cette réalité-là, et est-ce que
25     vous avez des données qui pourraient nous faire voir
                          StenoTran

                             548

 1     que les consommateurs seraient au rendez-vous
 2     majoritairement?
 3  2340                 M. BRIÈRE:  C'est vrai qu'il y eu des
 4     remous.  Je pense qu'on devrait avoir appris de ça, à
 5     tout me moins.  Je l'espère.  Peut-être qu'il va
 6     falloir apprendre à travailler un peu plus entre le
 7     diffuseur et le distributeur.  On a des intérêts en
 8     commun.  Il faut que ça marche cette histoire-là.  On
 9     ne pourra pas tout le temps dire que c'est la faute de
10     l'un, c'est la faute de l'autre.  Je pense qu'on va
11     avoir intérêt à avoir de meilleures synergies entre
12     nous.  On fait notre effort, on prévoit de mettre des
13     montants d'argent au niveau des lancements.  D'autres
14     le font.
15  2341                 Au-delà de ça, il reste quand même
16     que ça c'est fait et il y a 83 pour cent qui ont
17     maintenu l'abonnement.  C'est quand même extraordinaire
18     quand on pense à ça.  Il y a 83 point quelque chose
19     pour cent qui ont maintenu ce taux d'abonnement-là.
20  2342                 Au fond, on n'aura pas le choix que
21     de faire un travail d'équipe et d'être ensemble
22     là-dedans.  Il me semble, en tout cas, que c'est ce
23     qu'il faut qu'on fasse.
24  2343                 M. CHAMBERLAND:  Moi, il me semble --
25     et je ne veux pas qu'on me tienne rigueur, parce que ma
                          StenoTran

                             549

 1     compétence n'est pas dans le domaine de la distribution
 2     ou de l'organisation de tout ça, ma compétence est en
 3     programmation -- que quand on regarde ça froidement et
 4     de façon bien rationnelle... et je demanderais à
 5     Gilbert Marin d'étoffer mes propos par des chiffres,
 6     parce que Gilbert a fait un décompte.
 7  2344                 Il me semble que, sans faire de
 8     politique quelle qu'elle soit, dans un univers
 9     francophone, est-ce qu'il serait plausible
10     éventuellement que les services francophones soient
11     offerts sur un premier volet et qu'on offre en un
12     second volet à un tarif réduit les services
13     anglophones?  C'est une question que je pose.  Encore
14     une fois, je ne veux pas qu'on me tienne rigueur de ça,
15     mais j'aimerais qu'on regarde les chiffres que Gilbert
16     a sorti pour nous.
17  2345                 Quand on regarde la distribution...
18     parce que là, on fait bien de la discussion à savoir si
19     c'est le premier, deuxième volet.  Il me semble que
20     c'est simple.  Si on situe, comme on l'a fait pour
21     élaborer nos grilles, d'abord l'intérêt des
22     consommateurs, est-ce que les consommateurs veulent les
23     chaînes anglophones sur le premier volet ou s'ils ne
24     souhaiteraient pas avoir les chaînes francophones comme
25     premier volet.
                          StenoTran

                             550

 1  2346                 Si on situe l'intérêt du consommateur
 2     et qu'on tranche à partir de là... c'est évident qu'il
 3     y aura des raz-de-marée, c'est évident qu'il y aura des
 4     remous.  Dès le moment où on veut bouger, dès le moment
 5     où une business est en évolution, oui, il y a des
 6     choses.  C'est comme un marché d'alimentation qui prend
 7     un peu plus d'espace parce qu'il accueille des nouveaux
 8     produits.  Peut-être qu'on ne retrouve pas le produit
 9     qu'on achetait au même endroit, mais c'est une question
10     de temps.
11  2347                 J'aimerais que Gilbert puisse
12     élaborer peut-être un peu plus sur l'offre à Québec,
13     dans le marché de Québec, l'offre dans le marché de
14     Montréal, le rapport d'écoute, juste en terme de
15     nombres, et qu'on regarde l'écoute.  On se rendrait
16     compte que peut-être si on offrait plus de produits
17     francophones la pénétration du câble serait peut-être
18     plus grande.
19  2348                 M. MARIN:  Bon, encore un peu de
20     chiffres.
21  2349                 LA PRÉSIDENTE:  Bien oui.  Peut-être
22     que vous pourrez déposer un petit papier pour ça; ça
23     sera plus facile aussi pour le personnel.  Vous pouvez
24     quand même faire votre intervention, mais ça nous
25     aiderait.
                          StenoTran

                             551

 1  2350                 M. MARIN:  Oui.
 2  2351                 Il y a l'aspect mathématique, disons
 3     qu'on a regardé un petit peu l'offre que Vidéotron
 4     donnait dans différents marchés, Montréal-Ouest, par
 5     exemple, où on voyait qu'il y avait 24 services
 6     francophones pour 40 services anglophones, il y a une
 7     majorité de francophones qui demeurent là quand même. 
 8     Dans l'est de Montréal même chose, 24 services
 9     francophones contre 29 anglophones.  Région de Québec,
10     là on a un peu plus de français, et dans l'Outaouais 22
11     services francophones contre 41 en anglais.  La partie
12     francophone là qui appartient à Vidéotron.
13  2352                 Alors quand on retourne un peu dans
14     la réalité d'écoute, l'écoute des câblés seulement --
15     je dis bien des câblés parce qu'on a exclu ceux qui ne
16     l'étaient pas -- il y a 84 pour cent de l'écoute, je
17     l'ai mentionné hier et je vais le répéter jusqu'à la
18     fin des audiences, qui va aux stations francophones
19     généralistes et spécialisées, ce qui prouve
20     l'attachement des francophones à leur programmation. 
21     On le prouve d'autant plus non seulement aux stations
22     francophones mais à la programmation de chez nous, si
23     on regarde les 30 émissions les plus écoutées par les
24     francophones, il y en a 26 qui sont des émissions
25     produites ici comparativement à 4 sur 30 au Canada
                          StenoTran

                             552

 1     anglais.
 2  2353                 Si on regarde aussi le profil des
 3     francophones, il y une question dans les sondages BBM
 4     qui demande la connaissance des langues officielles: 
 5     "Connaissez-vous assez bien l'anglais pour soutenir une
 6     conversation?"  Il y a seulement 34 pour cent de nos
 7     francophones qui disent oui à ça; donc 60 pour cent
 8     sont unilingues français.  Ça leur prend de la
 9     programmation française.
10  2354                 On a un petit marché ici.  Je citais
11     hier aussi le sondage de ScienceTech Communications qui
12     a servi aux audiences sur les nouveaux médias et qui
13     disait justement que si l'Internet ne se développe pas
14     en français, c'est qu'il y a un manque de contenu
15     français et c'est ce qui explique le retard du câble
16     qu'on a au Québec; 67 pour cent de câblés contre 80
17     pour cent au Canada, 90 pour cent.  Ça en fait des
18     chiffres, mais j'en ai encore une couple d'autres qui
19     me préoccupent.
20  2355                 Quand on regarde l'écoute aussi de
21     nos jeunes qui sont nés dernièrement, dans les
22     dernières dix années, donc qui sont nés dans la
23     technologie, qui sont nés dans l'informatique et dans
24     l'éclatement de l'offre télévisuelle, on se rend compte
25     qu'il y a 47 pour cent qui est aux télévisions
                          StenoTran

                             553

 1     spécialisées, les 2 à 11 ans.  C'est sûr que des
 2     stations comme Télétoon, Canal Famille qui vont en
 3     attirer beaucoup, mais ils sont habitués à une offre
 4     qu'ils ne trouveront peut-être pas si on ne va pas
 5     assez vite pour leur offrir.
 6  2356                 M. BRIÈRE:  Regardez, Madame la
 7     Présidente, je réitère ma suggestion de vous revenir en
 8     réplique avec des recommandations des plus précises sur
 9     nos attentes à cet effet-là.
10  2357                 LA PRÉSIDENTE:  J'apprécierais. 
11     Merci beaucoup.
12  2358                 Petite question.  Vous parlez de
13     distribution nationale pour votre service; par contre
14     vos chiffres ne le montrent pas.  Parliez-vous national
15     au Québec?
16  2359                 M. SMITH:  Non, national au Canada.
17  2360                 LA PRÉSIDENTE:  National au Canada?
18  2361                 M. SMITH:  Oui, avec les licences de
19     services par SRD qui sont des licences...
20  2362                 LA PRÉSIDENTE:  Ah, O.k. à ce
21     niveau-là.  Vous n'avez pas, par contre, chiffré
22     d'aucune manière une représentation anglophone de ce
23     côté-là.
24  2363                 M. SMITH:  C'est difficile de ce
25     côté-là parce qu'on s'est basés sur l'expérience du
                          StenoTran

                             554

 1     lancement des services en 1996, en 1997 c'est-à-dire,
 2     et les nouveaux services de langue française n'ont pas
 3     été distribués au Canada anglais, dans les marchés à
 4     l'extérieur du Québec.  Donc on trouvait que c'était un
 5     peu aventureux de notre part de présumer d'une
 6     distribution élargie, au niveau des câblodistributeurs
 7     s'entend, à l'extérieur du Québec.  Par contre, avec
 8     les services par SRD qui rejoignent les différents
 9     foyers francophones à travers le Canada, on l'a tenu en
10     considération en faisant nos évaluations de chiffres
11     d'abonnés SRD.
12  2364                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.  Maintenant,
13     une dernière question avant de vous remettre entre les
14     mains soit de mes collègues ou du conseiller légal, et
15     c'est concernant le type de partenariat et tous les
16     éléments liés à de la préférence indue.
17  2365                 Par rapport aux partenaires comme
18     tel, est-ce que vous vous êtes mis un niveau de
19     produits, soit originaux ou achetés de la part des
20     partenaires, que vous ne dépasserez pas et que, donc,
21     il y aurait vraiment, pour d'autres joueurs,
22     producteurs indépendants, la chance de pouvoir
23     bénéficier de l'expérience qu'un canal comme celui-là
24     pourrait donner et aussi d'avoir une occasion
25     d'affaires?
                          StenoTran

                             555

 1  2366                 M. BRIÈRE:  Oui, Madame la
 2     Présidente, nous avons retenu la formule 75-25, 75 pour
 3     cent aux producteurs indépendants et un maximum de 25
 4     pour cent à des partenaires affiliés.
 5  2367                 LA PRÉSIDENTE:  Et vous seriez prêts
 6     à avoir ça comme condition de licence?
 7  2368                 M. BRIÈRE:  Tout à fait, Madame la
 8     Présidente.
 9  2369                 LA PRÉSIDENTE:  À l'annexe 14,
10     concernant Serdy, pour le Canal Évasion et le Canal
11     Savoir-Faire la distribution des actions dans Serdy est
12     différente.  Dans une, entre vous et M. Arsenault, il y
13     a un pourcentage différent.
14  2370                 M. CHAMBERLAND:  On pourra vérifier.
15  2371                 LA PRÉSIDENTE:  Alors, j'aimerais ça
16     si vous pouviez faire...
17  2372                 M. CHAMBERLAND:  Oui, tout à fait. 
18     On fera la vérification et on vous donnera ça.  Merci.
19  2373                 LA PRÉSIDENTE:  Merci, c'est gentil.
20  2374                 Dernière question, et non la moindre,
21     la question de la préférence indue avec la
22     distribution.  On n'ignore pas que TVA et Vidéotron
23     sont quand même proches parents et nous aimerions vous
24     entendre sur ce sujet-là, s'il vous plaît.
25  2375                 M. BRIÈRE:  Oui, Madame la
                          StenoTran

                             556

 1     Présidente.
 2  2376                 Je pense que d'abord, dans un premier
 3     temps, on peut dire que le passé pourrait être garant
 4     de l'avenir.  Partons de ce principe-là.  À aller
 5     jusqu'à maintenant tous les services ont été distribués
 6     au Québec, tous les services que le Conseil a octroyés. 
 7     Lors de l'octroi de la licence de LCN il n'y a jamais
 8     eu de problèmes, il n'y a jamais eu de plaintes, il n'y
 9     a jamais eu de difficultés.  Donc on pense que les
10     règles d'accès actuellement permettent au Conseil de
11     s'assurer qu'il n'y a pas de préférence indue, et notre
12     groupe n'a jamais bénéficié de préférence indue. 
13     Encore une fois je reviens à l'exemple de LCN; et le
14     Conseil l'avait bien précisé d'ailleurs dans la
15     décision.  Alors, il n'y a pas eu de problèmes jusqu'à
16     maintenant.
17  2377                 Par contre, on ne peut pas nier que
18     c'est une préoccupation.  On sait que le Conseil va se
19     pencher sur cette question-là éventuellement et on sera
20     là pour aussi faire valoir des points de vue à cette
21     occasion-là, Madame la Présidente.
22  2378                 LA PRÉSIDENTE:  On nous a beaucoup
23     rappelé, dans la dernière heure que nous venons de
24     passer ensemble aussi, l'importance d'apprendre de
25     l'expérience du côté anglophone.  Je pense que moins il
                          StenoTran

                             557

 1     y a d'espace, plus la capacité est limitée.  Je pense
 2     que c'est une préoccupation qui s'accentue.  Le passé
 3     est garant de l'avenir, mais au cas où, en effet ce
 4     serait important pour le Conseil que vous pensiez... il
 5     y a eu proposition faite que, dans le cas où on
 6     octroierait un permis à un détenteur qui est à la fois
 7     un distributeur, il y aurait obligation de distribuer
 8     tous les autres, et seulement après...
 9  2379                 M. SMITH:  Encore une fois, on est
10     conscients de ce qui s'est produit dans la situation au
11     Canada anglais, les problèmes de capacité qui ont
12     entraîné aussi des problèmes de préférence indue dans
13     le cas de Shaw notamment, et on comprend que le Conseil
14     veut revoir ses règles d'accès pour éviter que les
15     problèmes qui sont survenus au Canada anglais puissent
16     survenir à nouveau, que ça soit au Canada anglais ou
17     que ça soit ici.
18  2380                 On préférerait attendre que les
19     distributeurs se soient prononcés sur la question de la
20     capacité -- ils vont le faire en détail vendredi, on
21     présume -- et on va vous revenir en réplique avec ce
22     que nous proposons comme règles d'application générale
23     pour assurer et rassurer le Conseil qu'il n'y aura pas
24     de problèmes de préférence indue, comme il n'y en n'a
25     pas eu non plus par le passé depuis le lancement de
                          StenoTran

                             558

 1     LCN.
 2  2381                 Mme ROY:  Si je peux juste simplement
 3     faire un commentaire à cette étape-ci, je pense qu'on
 4     est tous conscients de cette préoccupation-là, mais en
 5     tout cas nous, comme partenaires dans cette équipe-là,
 6     on souhaite véritablement être associés à une équipe
 7     gagnante et c'est clair que malgré l'ensemble des
 8     préoccupations qui peuvent exister à ce niveau-là, que
 9     je peux très bien comprendre, je pense que pour nous ce
10     qui est important, c'est que cette aventure-là puisse
11     se développer, comme on le disait tout à l'heure, en
12     maintenant un équilibre entre le consommateur, le
13     diffuseur et ceux qui sont partenaires dans cette
14     expérience pour que ça puisse réussir.
15  2382                 LA PRÉSIDENTE:  Le Conseil estime, 
16     dans la connaissance qu'il a à ce moment-ci des
17     projets, que le Canal Chez Moi et la Chaîne gourmande
18     seraient des projets en concurrence avec le projet
19     Savoir-Faire.  Quelle est votre vue sur la question?
20  2383                 M. BRIÈRE:  D'abord, dans un premier
21     temps, on est tous en compétition pour une place; je
22     pense que c'est la première chose.
23  2384                 Je dirais qu'il y a des parties de la
24     programmation canadienne en plus, même, je pense, que
25     j'ai vues, et de... Chaîne gourmande, mais c'est
                          StenoTran

                             559

 1     évident que le niveau de compétition est plus élevé
 2     avec Chez Moi, tout à fait.
 3  2385                 LA PRÉSIDENTE:  Et comment voyez-vous
 4     que les critères devraient nous animer en termes de
 5     retenir nos choix?
 6  2386                 M. BRIÈRE:  Je pense bien que la
 7     qualité des projets est sans doute le premier critère,
 8     mais une des choses dont on a tenu compte c'est que le
 9     marché du Québec ou le marché francophone n'est pas
10     tellement grand.  Il n'y aura pas trois ou quatre
11     chaînes de ce genre-là.  Je pense bien qu'on n'est pas
12     dans un marché qui va permettre ça.
13  2387                 Nous, on pense qu'on offre une
14     opportunité de regrouper sous un même chapeau, parce
15     que ça fini par se rejoindre tout ça... en élargissant
16     un petit peu notre base on pense que c'est une façon de
17     refléter vraiment la réalité économique, la réalité de
18     l'espace aussi dans lequel on est et la réalité des
19     revenus.  Alors on a pensé aussi, bon, on pourrait se
20     faire une chaîne pour telle catégorie, une autre pour
21     tel autre service, mais ce n'est peut-être pas très
22     réaliste au Québec de penser comme ça.
23  2388                 Alors c'est un peu pour ça qu'on a
24     élargi notre base en prenant tant de pour cent dans un
25     secteur, tant de pour cent dans un autre, en disant,
                          StenoTran

                             560

 1     bon, les consommateurs ils veulent apprendre mais ils
 2     ne veulent pas apprendre dans un seul secteur, ils
 3     veulent apprendre dans plusieurs secteurs.
 4  2389                 Donc, je pense qu'on ne pourra pas se
 5     payer... une question carrément économique. Si vous
 6     accordiez, disons, les trois autres chaînes, ça fait
 7     2,15 $; on n'est pas rendus à d'autres, là.  Alors,
 8     nous, on pense que la formule qu'on propose offre une
 9     alternative extrêmement intéressante aux consommateurs
10     et répond à un besoin véritable.
11  2390                 Mme CHAREST:  Moi, je voulais préciser
12     la compétition avec le Canal Chez Moi est évidente,
13     mais avec la Chaîne gourmande peut-être que le Conseil
14     décidera que dans un sujet ou dans un autre on mérite 
15     d'accorder 24 heures de programmation, et à ce
16     moment-là notre programmation n'est pas coulée dans le
17     béton.  C'est à ce moment-là à nous de se réajuster un
18     petit peu.  S'il y a un sujet ou deux, on n'aura pas
19     intérêt à dupliquer, si vous voulez, ou à redoubler le
20     même contenu, donc on pourra jouer un petit peu avec le
21     pourcentage, par exemple, que la cuisine représente sur
22     notre grille.  Par contre, deux chaînes généralistes à
23     même vocation, ce serait tout à fait là redondant.
24  2391                 M. CHAMBERLAND:  Deux chaînes
25     spécialisées.
                          StenoTran

                             561

 1  2392                 Moi je pense que sur les critères,
 2     quand vous disiez tantôt de quel angle on doit regarder
 3     ça, évidemment qu'on prêche chacun pour notre paroisse,
 4     mais moi, je pense que sur l'angle du partenariat il y
 5     a là une aventure extraordinaire et je pense que le
 6     système a avantage... encore une fois sans juger de la
 7     pertinence et de la qualité des produits que les autres
 8     vous suggérerons, l'amalgame de nouveaux partenaires
 9     dans un marché aussi étroit, je pense qu'il arrive à
10     ajouter à la qualité du système, quand on est capables
11     d'asseoir de nouveaux intervenants dans le système,
12     parce que c'est de l'oxygène.
13  2393                 S'il y a un monopole ou un
14     quasi-monopole entre un groupe, deux groupes qui se
15     spécialisent dans les chaînes spécialisées, on aura
16     toujours le fruit... et, encore une fois, ce n'est pas
17     un jugement de valeur sur les individus, ce sont des
18     gens que je respecte, mais il reste -- on serait à leur
19     place que ce serait la même chose -- que le système
20     arrive à s'asphyxier parce que ce sont toujours les
21     mêmes sources d'idées, ça tourne toujours et on brasse
22     toujours les mêmes choses.
23  2394                 Moi, je regarde la qualité du
24     partenariat qu'il y a ici autour de la table. 
25     Télémédia c'est la première fois qu'ils sont
                          StenoTran

                             562

 1     intervenants dans ce secteur-là.  Nous, c'est la
 2     première fois qu'on est intervenants; on est
 3     producteurs dans ce secteur d'activité.  Le privilège
 4     de travailler avec Cinar et avec TVA dans ce dossier-là
 5     m'apparaît important.
 6  2395                 À la face même de tous ces
 7     dossiers-là, de multiplier les intervenants, je pense
 8     que le système va s'en trouver plus riche et, du même
 9     coup, c'est l'auditeur qui va être servi; on fournira
10     des points de vue différents de chacun des produits et
11     de chacun des canaux spécialisés qui sont proposés.
12  2396                 Merci.
13  2397                 Mme CYR:  Si je peux me permettre de
14     rajouter.  Pour moi l'un des critères, en tout cas, qui
15     prime dans mon métier, c'est ce dont les consommateurs
16     ont besoin.  Moi, je pense que les consommateurs ont
17     besoin d'entendre parler plus large que peut-être
18     d'autres chaînes proposent.  La réalité quotidienne est
19     faite de beaucoup de choses, comme je vous l'ai
20     mentionné plus tôt, la vie est complexe.  Alors si on
21     maintient notre angle de guide pratique et d'aide au
22     niveau du consommateur et qu'on couvre l'ensemble de
23     leurs activités quotidiennes, je pense qu'on a quelque
24     chose qui est gagnant.
25  2398                 Alors je pense que c'est, pour moi en
                          StenoTran

                             563

 1     tout cas, ce qui prédomine, ce dont le consommateur a
 2     besoin; ultimement, on est là pour ça.
 3  2399                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
 4  2400                 Il y a M. le Conseiller Cardozo qui
 5     avait une question pour vous.
 6  2401                 CONSEILLER CARDOZO:  Merci, Madame la
 7     Présidente.
 8  2402                 J'ai juste une question sur la
 9     programmation pour les jeunes que vous avez mentionnée,
10     Madame Charest.  Je veux juste plus de détails sur les
11     deux programmes que vous avez mentionnés, "Tant qu'à
12     payer" et "Quoi de neuf", le sujet, le thème de ces
13     programmes, et aussi votre point de vue sur
14     l'importance de cette programmation pour les jeunes sur
15     un canal comme Savoir-Faire.
16  2403                 Mme CHAREST:  Écoutez, moi je pense
17     que l'importance de cette programmation-là est tout à
18     fait cruciale au Québec et, malheureusement, on manque
19     de moyens au Québec, pour toutes sortes de raisons, de
20     pouvoir la produire.  Je ne veux pas rentrer à nouveau
21     dans toute la question des revenus publicitaires qui ne
22     sont pas disponibles, mais qui a pour conséquence que
23     les télédiffuseurs privés ne font pas de productions
24     pour enfants.  Donc une bonne partie de la production
25     pour enfants est reléguée, si vous voulez, aux chaînes
                          StenoTran

                             564

 1     spécialisées, et en ce moment, il n'y a aucune de ces
 2     chaînes qui s'est donnée comme vocation, comme mission,
 3     de contribuer à l'apprentissage des enfants.
 4  2404                 On a parlé de Radio-Québec. 
 5     Radio-Québec pourrait le faire, mais encore aujourd'hui
 6     ce n'est pas une priorité sur leur grille.  Donc on a
 7     un vrai vacuum, première des choses.
 8  2405                 Je dois vous dire que c'est vraiment
 9     là un réel besoin, dans l'éventail de produits offerts
10     aujourd'hui au Québec, d'être capables de compléter ce
11     qui est disponible en ce moment.  C'est la première des
12     choses.
13  2406                 Alors on a choisi deux thèmes, si
14     vous voulez, comme première démarche de développement. 
15     Encore une fois, on sait très bien que la grille
16     proposée, c'est un premier éventail; elle va être
17     remaniée.  On a choisi deux thèmes, celui de la
18     consommation on trouve que c'est extrêmement important,
19     en ce qui s'agit des enfants,  qui sont les plus grands
20     consommateurs aujourd'hui, donc de leur permettre
21     d'apprendre de façon divertissante à se comporter de
22     façon raisonnable par rapport à ça.
23  2407                 L'information qu'on leur propose
24     pourra être déclinée sur l'Internet.  Enfin, on pense
25     que c'est un sujet qui pourra continuer pendant
                          StenoTran

                             565

 1     longtemps à l'antenne et qui peut devenir un
 2     rendez-vous pour les jeunes ici.  Il n'y a aucune
 3     chaîne aujourd'hui au Québec qui offre ce type de
 4     produits.
 5  2408                 L'autre sujet, la vulgarisation
 6     scientifique, est un autre domaine qui n'est pas
 7     touché, et on pourrait décliner un ensemble de sujets
 8     qui peuvent être traités de la façon éducative,
 9     edutainment; enfin on devra trouver une formule au fur
10     et à mesure qu'on développera le contenu pour s'assurer
11     que, d'abord, les enfants nous regardent, et qu'en même
12     temps on respecte le mandat de contenu et de façon de
13     faire de la chaîne.
14  2409                 LA PRÉSIDENTE:  Est-ce que ça répond
15     à votre question?
16  2410                 CONSEILLER CARDOZO:  Oui, mais vous
17     n'avez pas un programme pour cuisiner pour les jeunes? 
18     J'ai deux enfants.
19  2411                 Mme CHAREST:  Oui, absolument. 
20     Écoutez, moi, j'ai deux adolescents de 13 ans et 14 ans
21     et ils adorent regarder les émissions de cuisine,
22     absolument.  On en a parlé tout à l'heure, absolument,
23     absolument.  Écoutez, c'est tout à fait dans la cible,
24     les idées qu'on développe.
25  2412                 CONSEILLER CARDOZO:  J'ai un grand
                          StenoTran

                             566

 1     besoin de ça.
 2  2413                 LA PRÉSIDENTE:  Alors, mesdames,
 3     messieurs, merci infiniment.
 4  2414                 Nous interrompons l'audience pour
 5     aller déjeuner et nous serons de retour à deux heures
 6     moins cinq.
 7     --- Suspension à / Recess at 1225
 8     --- Reprise à / Upon resuming at 1400
 9  2415                 LA PRÉSIDENTE:  Alors nous reprenons
10     nos audiences.
11  2416                 Madame Audet, Madame la Secrétaire,
12     voudriez-vous, s'il vous plaît, nous présenter la
13     prochaine requérante.
14  2417                 Mme AUDET:  Oui, bien sûr.
15  2418                 LA PRÉSIDENTE:  On doit le faire
16     presque au masculin, comparativement.
17  2419                 Mme AUDET:  Nous en sommes maintenant
18     à l'article 7, la demande de Canal Chez Moi présentée
19     par Radiomutuel et HGTV Canada Inc. au nom d'une
20     société devant être constituée en vue d'obtenir une
21     licence nationale de service de télévision spécialisé
22     de langue française qui sera distribué par satellite
23     aux entreprises de distribution de radiodiffusion.  Le
24     service offrirait une programmation consacrée à la
25     décoration, la rénovation, le jardinage et la cuisine.
                          StenoTran

                             567

 1  2420                 La requérante demande un double
 2     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
 3     0,40 $ sous par abonné, et ce, au volet facultatif à
 4     forte pénétration.
 5  2421                 Pour la requérante, MM. Normand
 6     Beauchamp, Paul-Émile Beaulne, Michel Arpin, Jacques
 7     Dorion, Michael MacMillan et Mmes Barbara Williams et
 8     Marie Collin.
 9     DEMANDE / APPLICATION
10  2422                 M. BEAUCHAMP:  Madame la Présidente,
11     distingués membres du Conseil, mesdames et messieurs.
12  2423                 Tout premièrement, bon après-midi. 
13     Mon nom est Normand Beauchamp, je suis le président et
14     chef de la direction de Radiomutuel.  J'ai le plaisir
15     de vous présenter les personnes qui m'accompagnent pour
16     vous faire connaître notre projet de service de
17     télévision spécialisé qui porte le nom de Canal Chez
18     Moi.
19  2424                 À ma droite se trouve mon collègue,
20     Paul-Émile Beaulne, vice-président exécutif de
21     Radiomutuel et président de notre division de canaux
22     spécialisés, Michael MacMillan, président du conseil et
23     chef de la direction de Alliance Atlantis
24     Communications, Barbara Williams, vice-présidente,
25     programmation de HGTV, la société mère.  À ma gauche,
                          StenoTran

                             568

 1     vous trouverez M. Michel Arpin, vice-président,
 2     planification de Radiomutuel.  Derrière moi se trouve
 3     M. Jacques Dorion, président de Carat Stratégem, et
 4     Marie Collin, directrice générale adjointe de Canal
 5     Vie.
 6  2425                 Au début de notre présentation, je
 7     désirerais souligner la présence dans cette salle de
 8     plusieurs des représentants de HGTV, soit M. Uris
 9     Silkens (ph.), qui est le président de Atlantis
10     Broadcasting Inc., et Mme Rita Couchini (ph.),
11     directrice, New Ventures, de Atlantis.  I hope I got
12     the pronunciation right.
13  2426                 Radiomutuel est une entreprise qui
14     s'est investie dans l'exploitation des canaux
15     spécialisés depuis plus de 10 ans, au départ en
16     co-entreprise dans MusiquePlus et depuis avec Canal
17     Vie, que nous exploitons avec succès depuis maintenant
18     15 mois.  Nous rappelons également au Conseil que nous
19     participons dans l'exploitation de MusiMax par
20     l'intermédiaire de MusiquePlus.
21  2427                 Notre engagement envers la télévision
22     spécialisée nous permet cette semaine de vous présenter
23     divers projets qui ont bénéficié de notre expérience et
24     qui constituent une offre de services variés répondant
25     à des besoins bien identifiés de l'auditoire, à des
                          StenoTran

                             569

 1     coûts raisonnables compte tenu des contraintes
 2     associées à l'étroitesse d'un marché francophone
 3     compétitif et en constante recherche de nouveautés.
 4  2428                 Pour réaliser Canal Chez Moi, nous
 5     nous sommes adjoints un partenaire stratégique, au
 6     niveau de l'expertise du sujet, bénéficiant d'une
 7     expérience semblable à la nôtre au Canada anglais et
 8     qui, par sa complémentarité, renforce notre projet en
 9     lui donnant une envergure nationale.  Non seulement
10     HGTV est-il un succès au Canada après seulement
11     quelques mois d'opération, il l'est davantage lorsque
12     l'on tient compte du fait que ce service est affilié au
13     Home & Garden américain.  Ce dernier service rejoint
14     plus de 39 millions d'abonnés.
15  2429                 Nous sommes d'avis que cette alliance
16     dans les thèmes reliés au confort au foyer permettra
17     d'offrir aux téléspectateurs une programmation riche,
18     diversifiée et d'une qualité enviable.
19  2430                 Nous avons déjà eu l'occasion de
20     discuter de l'important défi des exploitants de langue
21     française dans un marché d'à peine six millions de
22     téléspectateurs francophones et des grands enjeux de
23     cette audience.  C'est pourquoi je demanderai 
24     immédiatement à mon collègue Paul-Émile Beaulne de vous
25     présenter les grandes lignes de Canal Chez Moi.
                          StenoTran

                             570

 1  2431                 M. BEAULNE:  Merci Normand.
 2  2432                 Madame la Présidente, mesdames et
 3     messieurs, Radiomutuel a toujours respecté ses
 4     engagements envers le Conseil dans l'exploitation de
 5     ses divers canaux spécialisés que sont MusiquePlus,
 6     MusiMax, et Canal Vie.
 7  2433                 Radiomutuel a démontré un leadership
 8     évident avec ses services et a acquis une expérience
 9     indéniable en respectant tant ses engagements auprès
10     des producteurs indépendants que les attentes des
11     téléspectateurs et des annonceurs.
12  2434                 Ce que nous voulons poursuivre avec
13     Canal Chez Moi, c'est un service d'envergure nationale
14     en français, en partenariat avec Alliance Atlantis dans
15     le format Home & Garden, un succès de la télévision
16     spécialisée canadienne.  Notre projet est un réseau
17     original, diversifié et cohérent qui vise
18     l'amélioration de la qualité de vie à la maison en
19     proposant une programmation de style how-to, axée sur
20     des idées créatives, des conseils pratiques et de
21     l'information.
22  2435                 Canal Chez Moi répond à des besoins
23     en service télévisuel, mesurés par CROP et confirmés
24     par des ventes annuelles, au Québec seulement, de plus
25     de 26 millions d'exemplaires de magazines consacrés à
                          StenoTran

                             571

 1     des thèmes similaires à ceux de Canal Chez Moi.
 2  2436                 Nous nous proposons d'offrir un
 3     service spécialisé inédit dans l'univers télévisuel
 4     francophone, avec un contenu canadien original de 88
 5     pour cent, dont l'ensemble de la production locale sera
 6     de 1 066 émissions de 30 minutes chacune, assurée par
 7     la production indépendante.  Notre mission est fort
 8     simple: être le seul service de ce type à offrir au
 9     consommateur des informations précises et des conseils
10     pratiques sur une foule de sujets liés au confort chez
11     soi.
12  2437                 Par définition, un canal spécialisé
13     comporte une programmation bien typée qui s'adresse à
14     un auditoire spécifique et bien ciblé, et donc limité
15     en raison de ses intérêts ou de ses goûts.
16  2438                 Canal Chez Moi, avec ses thèmes tous
17     reliés au confort au foyer, répond à cette définition. 
18     Notre service s'adressera à l'ensemble de la population
19     tout en cherchant à rejoindre les 35-64 ans avec des
20     sujets qui font partie du quotidien de tous.
21  2439                 Canal Chez Moi privilégiera des
22     émissions offrant des conseils ou encore qui
23     stimuleront la curiosité des téléspectateurs sur les
24     thèmes de la décoration et design d'intérieur, de la
25     cuisine et art de la table, de la rénovation et
                          StenoTran

                             572

 1     construction, des jardins, plantes et potagers, des
 2     animaux domestiques et des sujets spéciaux.
 3  2440                 Le genre et la forme des émissions
 4     seront extrêmement variés et comprendront toujours des
 5     conseils pratiques, des informations et des trucs et
 6     idées.  De plus, les téléspectateurs pourront accéder
 7     en tout temps à des informations additionnelles en
 8     consultant le site Internet du Canal Chez Moi qui
 9     seront liées aux diverses émissions.
10  2441                 Ce canal spécialisé sera un ajout
11     unique à notre système de radiodiffusion francophone et
12     un enrichissement pour ce dernier.  Il ne présentera
13     pas une menace pour quiconque puisqu'il n'existe aucun
14     autre canal spécialisé francophone qui lui soit
15     apparenté, pas plus, d'ailleurs, qu'il ne risque de
16     concurrencer les services traditionnels déjà en
17     activité.
18  2442                 Selon les résultats de l'étude de
19     marché réalisée pour notre demande par la firme Sondage
20     CROP, il est clair que les abonnés du câble au Québec
21     souhaitent davantage d'émissions sur la décoration, le
22     bricolage, la cuisine, et j'en passe. 
23     Quatre-vingt-quatre pour cent des répondants
24     considèrent important qu'une station se spécialise dans
25     les thèmes relatifs au confort au foyer.
                          StenoTran

                             573

 1  2443                 Les femmes sont plus nombreuses que
 2     les hommes à dire qu'elles regarderaient cette chaîne. 
 3     Soixante-dix pour cent des répondants accordent leur
 4     préférence à l'arrivée de chaînes québécoises plutôt
 5     qu'à des chaînes spécialisées anglophones ou
 6     étrangères.
 7  2444                 Aux résultats de notre sondage,
 8     ajoutons que les requérants et les intervenants
 9     inscrits à l'audience publique et qui ont mesuré
10     l'intérêt du concept maison et jardin ont été à même de
11     constater que notre projet avait la cote.  En effet,
12     tous ces sondages ont classé Canal Chez Moi dans les
13     rangs les plus élevés des concepts mesurés.
14  2445                 Forts de l'expérience de notre
15     partenaire stratégique, HGTV, nous serons en mesure de
16     développer de nouveaux concepts d'émissions,
17     d'entreprendre des productions en double captation et
18     de participer à des coproductions tripartites.
19  2446                 J'inviterais maintenant M. Michael
20     MacMillan et Mme Barbara Williams à vous faire part des
21     possibilités qu'offre l'association de HGTV dans Canal
22     Chez Moi.
23  2447                 MR. MacMILLAN:  Thank you,
24     Paul-Émile.
25  2448                 Madam Chair, ladies and gentlemen, it
                          StenoTran

                             574

 1     is with great pleasure, in my capacity as Chairman and
 2     CEO of Alliance Atlantis Communications and as a
 3     Director of HGTV Canada, that I am appearing before the
 4     Commission for this very important round of new
 5     francophone specialty television services.
 6  2449                 This French application for a Home &
 7     Garden type of service confirms our commitment to
 8     lifestyle television.  HGTV is making a strong
 9     commitment towards Canal Chez Moi because we believe in
10     the necessity of developing strong, national specialty
11     television services in both of our official languages.
12  2450                 I would like now to ask Barbara
13     Williams who is Vice-President, Programming at HGTV
14     Canada to describe our commitment.
15  2451                 MS WILLIAMS:  Thank you.  We have
16     known the Radiomutuel team for more than a year and
17     have developed an excellent working relationship with
18     them, firstly through the sales representation in
19     Toronto for Canal Vie, and secondly, for their
20     invitation this year to participate in the double
21     shooting production of one of Canal Vie's most
22     successful programs.  This program has been airing
23     weekly on Life Network this fall and is proof that a
24     good programming concept initiated in Quebec can be
25     successful in English Canada.
                          StenoTran

                             575

 1  2452                 Our initial involvement will consist
 2     of making available for broadcast up to 25 per cent of
 3     our Canadian video library, including the programming
 4     that is acquired by HGTV Canada from our American
 5     counterpart.
 6  2453                 As well, HGTV and Canal Chez Moi will
 7     undertake to examine opportunities for coproductions as
 8     well as double shooting of some programs.  We have
 9     already identified an HGTV Canada daily program, "Just
10     Ask Jon Eakes", that could easily become "Docteur
11     Bricole" of the Canal Chez Moi program grid.  Jon Eakes 
12     is a fully bilingual Montrealer, already well known in
13     this community, and a very successful HGTV program
14     host.  We are confident that the same programming
15     success can be achieved in the French language.
16  2454                 Finally, looking forward, we are
17     confident that our involvement with Radiomutuel will
18     benefit the two organisations and allow for the
19     development, in partnership with our U.S. partner, of
20     other business opportunities such as new lifestyle
21     television services in other French countries.
22  2455                 M. BEAULNE:  La thématique de Canal
23     Chez Moi est extrêmement populaire, comme le montrent
24     les résultats des divers sondages et les succès de
25     HGTV, tant au Canada qu'aux États-Unis.
                          StenoTran

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 1  2456                 L'association de Radiomutuel avec
 2     Alliance Atlantis permet au concept du confort au foyer
 3     d'avoir une fenêtre nationale.  Les producteurs
 4     bénéficieront des synergies entre les partenaires, tant
 5     au niveau de la production locale, de double captation
 6     que des opportunités de coproduction.
 7  2457                 Le système de radiodiffusion canadien
 8     de langue française comporte des réseaux de télévision
 9     dont les orientations sont très variées.  Le public est
10     manifestement sensible à la pluralité des choix qui lui
11     est proposée.  L'abondance des options différentes de
12     programmation ne semble pas, d'autre part, gêner la
13     rentabilité de la plupart des réseaux.
14  2458                 Les services spécialisés comme Canal
15     Chez Moi répondent à des besoins précis en matière de
16     goûts télévisuels, et la prochaine décennie exigera la
17     multiplication de ces services de télévision
18     spécialisés capables de répondre aux besoins
19     spécifiques de certaines niches de marché.
20  2459                 En 1998, on compte deux fois plus de
21     services spécialisés canadiens anglophones que
22     francophones.  Canal Chez Moi est un ajout marquant à
23     l'éventail des choix offerts au public francophone
24     grâce au concept unique et original de sa grille
25     d'émissions.
                          StenoTran

                             577

 1  2460                 Avec l'arrivée du Canal Chez Moi, les
 2     investissements à la production qui iront aux
 3     producteurs indépendants canadiens seront de l'ordre de
 4     4 millions de dollars dès la première année et de 5,4
 5     millions la septième année, pour un total de 32,5
 6     millions de dollars pendant la période de licence
 7     initiale.
 8  2461                 Canal Chez Moi se consacrera
 9     entièrement à satisfaire l'intérêt des téléspectateurs
10     pour des émissions abordant des thèmes reliés au
11     confort au foyer.  Les émissions associées aux divers
12     thèmes du service auront l'avantage d'une diffusion en
13     heures de grande écoute.
14  2462                 Pour le lancement de son service, en
15     association avec les nouveaux titulaires de licences et
16     tous les distributeurs, Canal Chez Moi consacrera
17     400 000 dollars au soutien de son lancement, offrira
18     une période gratuite d'essai de quatre mois aux abonnés
19     de la câblodistribution, une valeur de 2,4 millions à
20     un taux de pénétration estimé de 60 pour cent.  De
21     plus, Canal Chez Moi pourra compter sur la synergie des
22     stations de radio, des canaux spécialisés et de la
23     division d'affichage extérieure de Radiomutuel.
24  2463                 M. BEAUCHAMP:  Madame la Présidente,
25     en terminant je me permets de rappeler que, de l'avis
                          StenoTran

                             578

 1     de Radiomutuel et HGTV, Canal Chez Moi contribuera aux
 2     objectifs de la Loi sur la radiodiffusion en offrant:
 3  2464                 - un fort pourcentage de contenu
 4     canadien pour lequel l'intérêt du consommateur est
 5     pleinement démontré;
 6  2465                 - une programmation de qualité qui
 7     ajoute à la diversité des services disponibles en
 8     langue française;
 9  2466                 - des conseils et des informations
10     factuelles sur tous les sujets traités;
11  2467                 - un site Internet qui permettra aux
12     téléspectateurs de consulter à leur convenance les
13     informations sur certaines émissions;
14  2468                 - un appel important auprès de
15     l'industrie de la production indépendante pour de
16     nouvelles opportunités de produire des émissions de
17     qualité dans un créneau encore peu exploité;
18  2469                 - la possibilité de créer 14 emplois
19     directs en plus d'une centaine d'emplois indirects;
20  2470                 - un soutien au développement
21     économique dans la communauté francophone; et,
22     finalement
23  2471                 - un budget annuel de développement
24     de scénarios de 50 000 $ par année.
25  2472                 Aux termes de cette audience,
                          StenoTran

                             579

 1     Radiomutuel s'attend à ce que le Conseil exerce son
 2     rôle de la manière suivante:
 3  2473                 - premièrement, en octroyant un
 4     nombre suffisant de nouvelles licences afin que de
 5     nouveaux services de télévision spécialisée occupent la
 6     place qui leur revient;
 7  2474                 - en statuant dans sa décision non
 8     seulement sur l'accès mais aussi sur le positionnement
 9     des nouveaux services spécialisés de langue française;
10  2475                 - en favorisant les projets qui
11     encouragent non seulement la production indépendante, 
12     mais également l'industrie du doublage;
13  2476                 - en renforçant dans le marché
14     francophone le cadre concurrentiel;
15  2477                 - en précisant la disponibilité des
16     canaux analogiques chez les distributeurs;
17  2478                 - en confirmant l'affirmation du
18     Conseil, publiée dans l'avis public CRTC 1998-46 du 8
19     mai 1998, qui déclare que, et je cite:
20                            "Le Conseil estime que dans les 
21                            marchés francophones, les
22                            services de langue française
23                            destinés aux francophones
24                            devraient avoir priorité sur les
25                            services spécialisés de langue
                          StenoTran

                             580

 1                            anglaise autorisés".
 2  2479                 Mesdames et messieurs du Conseil, mes
 3     collègues et moi-même sommes à votre disposition pour
 4     répondre à vos questions.
 5  2480                 LA PRÉSIDENTE:  Merci beaucoup.  Pour
 6     mieux visiter votre chez vous je demanderais à la
 7     vice-présidente, Madame Wylie, de faire les
 8     interrogations.  Merci.
 9  2481                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Bonjour,
10     mesdames, messieurs.
11  2482                 Il y aura évidemment répétition parce
12     qu'en examinant votre demande, je vois que vous avez
13     les mêmes études de marché, plusieurs paramètres qui
14     sont semblables à la demande de Télé Passeport.  Alors
15     je vais surtout mettre l'accent sur les nouveautés tout
16     en donnant à vos partenaires la possibilité de se
17     prononcer sur les thèmes que nous avons déjà discutés
18     avant puisque c'est finalement une autre demande.
19  2483                 Je ne peux pas résister de vous
20     répéter ma blague favorite dans des circonstances comme
21     celles-ci qui est que Zsa-Zsa Gabor, il semblerait,
22     aurait dit à son septième mariage, "I am not sure I
23     know how to make this interesting."
24  2484                 Alors on débute, et il s'agit de
25     donner à M. MacMillan et à Mme Williams toute la
                          StenoTran

                             581

 1     possibilité de se prononcer, mais s'ils n'ont rien à
 2     dire sur un certain sujet que nous avons discuté, je ne
 3     vais pas m'y attarder.
 4  2485                 First, Ms Williams, did I hear you
 5     say in your presentation that you would make available
 6     25 per cent of your library?  I understood your
 7     agreement to be that 25 per cent of the schedule of the
 8     applicant would be provided by HGTV, just so I can
 9     clarify that, because I don't think your part is in the
10     text.  Did I misunderstand you?
11  2486                 MS WILLIAMS:  My text said, and it is
12     true, that 25 per cent of our library will be available
13     to Canal Chez Moi.
14  2487                 COMMISSIONER WYLIE:  Which
15     corresponds to 25 per cent of their schedule then.
16  2488                 MS WILLIAMS:  Not necessarily.
17  2489                 COMMISSIONER WYLIE:  Because I am
18     looking at the agreement that you have, at paragraph
19     4(a), and I read:
20                            "Canal Chez Moi shall select a
21                            maximum of 25 per cent of its
22                            average annual schedule from the
23                            libraries", which are defined as
24                            HGTV Canada and HGTV U.S. (As
25                            read)
                          StenoTran

                             582

 1  2490                 I was just struck by the identical
 2     number and perhaps thought that there was an error or
 3     are they coincidental?
 4  2491                 M. BEAULNE:  On a la possibilité
 5     d'utiliser jusqu'à 25 pour cent du matériel disponible
 6     par HGTV Canada et également les droits qu'ils ont
 7     d'acquis par HGTV U.S.  Cependant c'est une possibilité
 8     de se rendre à 25 pour cent.  En réalité, dans notre
 9     grille on n'utilise pas, dans la première année du
10     moins, le 25 pour cent puisque l'accent est mis surtout
11     sur la production originale.
12  2492                 COMMISSIONER WYLIE:  So I am missing
13     a section of the agreement which would say that 25 per
14     cent of the programming to which you have rights may be
15     made available to them.  Does anybody know where
16     that --
17  2493                 M. ARPIN:  Madame la Présidente du
18     Conseil, c'est l'article 4 de la convention qui dit que
19     25 pour cent va être rendu disponible, ça ne veut pas
20     nécessairement...
21  2494                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, mais ça dit:
22                            "Canal Chez Moi shall select a
23                            maximum of 25 per cent of its
24                            annual schedule".
25  2495                 I understood from that, which is
                          StenoTran

                             583

 1     rather important to me, that 25 per cent of Canal Chez
 2     Moi's schedule would consist of HGTV Canada or HGTV
 3     U.S. programs.  This is what these words appear to say.
 4  2496                 MR. ARPIN:  It could.  There is no
 5     obligation to air any.
 6  2497                 COMMISSIONER WYLIE:  But it could,
 7     and that would represent 25 per cent of your library?
 8  2498                 MR. MacMILLAN:  It is possible, but
 9     it is probably unlikely that it would be as high as 25
10     per cent of Chez Moi's schedule, and in the second line
11     in paragraph 4(a) it says:
12                            "HGTV would make available the
13                            French-language Canadian
14                            broadcast rights to the extent
15                            available". (As read)
16  2499                 So if they are not available, if we
17     don't have those rights, for example --
18  2500                 COMMISSIONER WYLIE:  I understand.  I
19     was more struck by the number.
20  2501                 But it still remains that -- because
21     you spoke of 25 per cent of your library; 4(a) speaks
22     of 25 per cent of Chez Moi's schedule.  So are we to
23     conclude that possibly 25 per cent of the schedule of
24     Chez Moi will consist of HGTV dubbed programming?
25  2502                 MR. BEAUCHAMP:  It is when you say
                          StenoTran

                             584

 1     "possibly" and "will", okay?  Possibly, it could.
 2  2503                 COMMISSIONER WYLIE:  Will or could
 3     possibly.
 4  2504                 MR. BEAUCHAMP:  It is the maximum
 5     possible.
 6  2505                 COMMISSIONER WYLIE:  I was just
 7     struck by the 25 per cent and I thought I
 8     misunderstood, because there is a very big difference
 9     in making 25 per cent of your library available and for
10     us to look at the possibility that the schedule of
11     Canal Chez Moi... anyway, it has been clarified; 4(a)
12     is correct and what you said is also correct.
13  2506                 M. BEAULNE:  Ce que j'aimerais
14     ajouter, cependant, Madame Wylie, c'est que cet
15     inventaire de 25 pour cent qu'on peut utiliser, il n'y
16     a pas de coûts de rattachés à l'utilisation de ça.
17  2507                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, j'ai bien vu
18     ça que vous n'aviez aucun coût sur l'acquisition, ce
19     qui aussi -- et on pourra en reparler -- me fait penser
20     que toute programmation acquise sera acquise de HGTV,
21     parce que dans votre lettre de lacunes, à la réponse
22     pourquoi est-ce que 9.2, je crois, indique zéro à
23     l'acquisition quand il y a des programmes qui sont
24     acquis.
25  2508                 M. ARPIN:  À l'acquisition
                          StenoTran

                             585

 1     d'émissions canadiennes.
 2  2509                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.
 3  2510                 M. ARPIN:  Il y a des budgets pour
 4     l'acquisition d'émissions étrangères autres que des
 5     productions qui seraient sous le contrôle de HGTV
 6     Canada et disponibles.
 7  2511                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, mais toute
 8     acquisition canadienne sera la programmation HGTV...
 9  2512                 M. ARPIN:  C'est ce que notre modèle
10     financier montre et c'est la réponse à la lettre de
11     lacunes également.
12  2513                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... puisqu'il n'y
13     a aucune somme d'indiquée aux émissions canadiennes
14     acquises.
15  2514                 M. ARPIN:  Exact.
16  2515                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant que
17     cela est clarifié avant de partir, au niveau des
18     sondages, vos sondages ont été faits par les mêmes
19     maisons.  Cette fois-ci, le thème serait au quatrième
20     rang des 16 concepts qu'on a testés, et 55 pour cent
21     des répondants seraient prêts à payer 90 sous.
22  2516                 Monsieur Dorion est là?
23  2517                 M. DORION:  Oui, Madame.
24  2518                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce que la
25     discussion que nous avons eue au niveau des sondages et
                          StenoTran

                             586

 1     de leur valeur, et caetera, avez-vous autre chose...
 2     excusez-moi un instant.
 3  2519                 Mr. MacMillan did you follow the
 4     hearing up to now?  No?  Oh, no, it is all in French
 5     too from where you are.
 6  2520                 MR. MacMILLAN:  Right.
 7  2521                 COMMISSIONER WYLIE:  Okay.
 8  2522                 Monsieur Dorion, les réponses sont
 9     les mêmes.  Est-ce que vous avez d'autres choses à
10     ajouter sur la valeur des sondages?
11  2523                 M. DORION:  Je n'ai rien comme tel à
12     ajouter sur les sondages à partir du moment où chaque
13     groupe a pu faire individuellement des sondages,
14     surtout Radiomutuel, pour mesurer ces concepts. 
15     J'aimerais par contre vous amener dans la démarche qu'a
16     suivie Radiomutuel.
17  2524                 M. Beauchamp a parlé d'une démarche
18     de 15 mois.  Moi, je peux vous dire que les démarches
19     ont débuté... ça fait peut-être 18-24 mois que l'équipe
20     de Radiomutuel avec l'équipe de Carat Stratégem et
21     l'équipe de HGTV Canada ont travaillé ensemble, et la
22     démarche s'est faite en trois étapes.
23  2525                 D'abord, il y a toutes les tendances
24     lourdes de l'industrie qui témoignent qu'il y a un
25     marché, qu'il y a un marché de contenu, qu'il y a un
                          StenoTran

                             587

 1     marché publicitaire, qu'il y a un marché de
 2     téléspectateurs ou de lecteurs magazines pour un
 3     contenu de Home & Garden:  le phénomène du cocooning;
 4     la cible visée par Home & Garden qui, à 60 pour cent,
 5     va être du 35-64 ans; les babyboomers; le
 6     vieillissement de la population; on raconte de plus en
 7     plus que les gens dépensent en dollars-foyer -- les
 8     babyboomers -- autant qu'ils pouvaient dépenser en
 9     vêtements il y a 10-15 ans.  Il y a toutes les
10     activités aussi.  Il y a 91 pour cent des Québécois qui
11     font des activités liées aux thèmes du canal.  Tout ça,
12     ça s'additionne.
13  2526                 Si la première vague des canaux
14     spécialisés au Québec a été une vague de canaux que 
15     j'appellerais canaux spécialisés de base, pour couvrir
16     les sujets, les nouvelles, la météo, les sports, la
17     musique, on est rendu dans une deuxième vague, une
18     vague de style de vie, ce qu'on appelle dans notre
19     jargon média, the lifestyle.  Et les gens cherchent un
20     combiné instructif, "instructif" dans le sens large, et
21     on a utilisé le mot hédoniste ce matin; les gens
22     veulent se faire plaisir.  À ça, rajoutez la vente des
23     magazines qui, au Québec, est une industrie, la forte
24     vente de magazines liés aux cinq thèmes, les dollars
25     publicitaires.
                          StenoTran

                             588

 1  2527                 Donc, ça, ça a été la première trame
 2     de fond du canal.
 3  2528                 Radiomutuel ensuite est allé
 4     vérifier... on l'a dit hier, parmi 12 thèmes celui-là
 5     était un qu'on avait retenu, et ensuite on est allés
 6     chez CROP, non pas faire valider notre canal par
 7     rapport aux autres, parce qu'on ne le savait pas, mais
 8     faire valider le contenu du canal.
 9  2529                 Et si vous regardez de la manière
10     dont... je ne voudrais pas tomber dans les chiffres
11     exacts, mais il y a deux décisions qui ont été prises. 
12     On a décidé, dans les pages 8 et 9 du questionnaire, de
13     poser des questions sur les styles de vie des gens et
14     on leur a aussi posé des questions sur des émissions et
15     des contenus d'émissions.
16  2530                 On a exclu, par exemple, des
17     émissions sur l'auto ou sur l'achat d'un chalet, parce
18     que c'était trop pointu peut-être, et on s'est ralliés
19     plutôt au contenu des sujets qui faisaient plus
20     l'assentiment des gens.  On s'est même servi, en termes
21     d'argent, si vous regardez les gens prêts à payer en
22     pourcentage... je vous fais grâce des calculs, mais si
23     on pondère les gens qui sont prêts à payer de 0,90 $
24     sous à un 1,25 $, soit 55 pour cent des gens, 14 pour
25     cent qui sont prêts à payer 0,60 $ et 11 pour cent qui
                          StenoTran

                             589

 1     sont prêts à payer 0,45 $, si vous pondérez la moyenne,
 2     ça donne à peu près -,65 $.  C'est la réflexion
 3     économique dans laquelle Radiomutuel s'est engagée.
 4  2531                 L troisième et finale -- on en a
 5     parlé abondamment depuis hier -- c'est le sondage
 6     Baromètre qui est venu confirmer que le Canal Chez Moi
 7     était, selon eux, quatrième comme sujet.
 8  2532                 Donc, je vous ai donné un peu le
 9     portrait général mais ce n'est pas un hasard que ce
10     soit tombé là et ce n'est pas un hasard, toute la
11     grille.  M. Beaulne tantôt va pouvoir vous décrire
12     toutes les nuances de cette grille-là.
13  2533                 M. BEAULNE:  En fait, Madame Wylie,
14     je me permettrais d'ajouter aux commentaires de
15     M. Dorion.
16  2534                 Évidement, quand on regarde le succès
17     d'un format comme HGTV aux États-Unis ou au Canada,
18     force est forcé d'admettre que ce sont les deux
19     créneaux qui ont la ferveur de la population et je
20     pense que le francophone du Québec ne sera pas
21     différent quant à son comportement par rapport à ce
22     contenu-là.
23  2535                 Un dernier point que j'aimerais
24     apporter, c'est l'intérêt que portent sans aucun doute
25     certains câblodistributeurs au contenu relié à Chez
                          StenoTran

                             590

 1     Moi.  J'aimerais vous communiquer l'information que
 2     dans le marché de Trois-Rivières depuis le 1er novembre
 3     on a enlevé le Canal Bravo pour le remplacer par le
 4     Home & Garden; donc il y a déjà un intérêt marqué, je
 5     pense.  Ils ont su déceler l'intérêt de la population
 6     pour être encore plus pertinents dans leur choix.
 7  2536                 Alors je pense que ça démontre hors
 8     de tout doute que l'intérêt pour notre service est là,
 9     à plusieurs niveaux.
10  2537                 COMMISSIONNER WYLIE:  So you are
11     already in Quebec, Mr. MacMillan.  Is that what I
12     understand?
13  2538                 MR. MacMILLAN:  Well, there is some
14     limited carriage in Quebec in the existing version of
15     HGTV, that is correct.
16  2539                 COMMISSIONER WYLIE:  That is the one
17     that you were mentioning in Trois-Rivières, you said?
18  2540                 MR. MacMILLAN:  Although I think the
19     province is better served with a French channel.
20  2541                 COMMISSIONER WYLIE:  Good answer too.
21  2542                 So people have gone from ballet to
22     cocooning.  If we give a licence to La Chaîne gourmande
23     right now, we will have a Canal santé next time around.
24  2543                 LA PRÉSIDENTE:  Il y a Canal Vie.
25  2544                 M. ARPIN:  C'est ce que j'allais
                          StenoTran

                             591

 1     dire.  Il y en a déjà un.
 2  2545                 CONSEILLÈRE WYLIE:  C'est ça.  Là,
 3     vous allez monter... ah!, c'est ça, le truc.  C'est ça,
 4     le truc.
 5  2546                 M. ARPIN:  Madame la Vice-Présidente,
 6     quand on regarde le sondage Baromètre on constate que,
 7     effectivement, Maison et jardin arrive en quatrième
 8     position mais ça tient compte de la chaîne 7-77 qui se
 9     trouve en deuxième position et qui depuis a été
10     retirée.  Donc, effectivement...
11  2547                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui avait été
12     testée en même temps.
13  2548                 M. ARPIN:  Qui avait été testée parce
14     qu'au moment où ce sondage-là a été réalisé,
15     effectivement, on a testé un concept qui s'appelle
16     "Divertissements pour toute la famille".  Alors comme
17     elle a été rendue publique, quand même, la demande de
18     7-77, on a eu l'occasion de l'améliorer.
19  2549                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ah!  Là, je
20     comprends.  Quand je voyais ça, 7-77, je n'étais pas
21     certaine.  C'est de l'âge.  De l'âge de 7 ans à 77 ans.
22  2550                 M. ARPIN:  C'est Tintin.
23  2551                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je me demandais,
24     parce que je savais que ça avait été retiré, mais je
25     n'avais jamais vu la demande.
                          StenoTran

                             592

 1  2552                 Mr. MacMillan, where are you in --
 2     oh, my!, I am going to have trouble finding English
 3     words today, we have spoken French all week -- parts
 4     d'écoute, market share, with HGTV?
 5  2553                 MR. MacMILLAN:  What is our market
 6     share of HGTV?
 7  2554                 COMMISSIONER WYLIE:  Yes.
 8  2555                 MR. MacMILLAN:  It is averaging about
 9     0.6, which is slightly higher than the experience in
10     the U.S., and amongst the channels on the tier, which
11     is about 14 or 16 channels, it is generally given the
12     highest rating channel for women in the tier.  So it is
13     very much skewing and appealing to women viewers and
14     doing about a 0.6 in average.
15                                                        1430
16  2556                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, Monsieur
17     Dorion, est-ce que vos sondages ont pris en ligne de
18     compte, dans la pondération, le succès de HGTV?
19  2557                 M. DORION:  À l'époque où on a fait
20     l'analyse pour Radiomutuel on est allé voir ce que ça
21     donnait aux États-Unis; ça donne à peu près 0,4-0,5 sur
22     l'univers des adultes.  Nous, on l'a placé à 0,48-0,5
23     du total.  Si on regarde au Canada anglais, à l'époque
24     où on l'a déposé, selon le Nielsen, pour les semaines
25     se terminant le 31 août, les 45 semaines dans
                          StenoTran

                             593

 1     lesquelles il y a eu les canaux spécialisés, les
 2     nouveaux canaux, HGTV avait 0,3 et Life avait 0,4; la
 3     somme des deux fait 0,7.  Donc nous, on l'a placé à peu
 4     près à 0,5.
 5  2558                 C'est un canal de dévotion, mais vous
 6     avez entendu la licence sur la religion, hier.  C'est
 7     un canal de gens dévoués, les gens qui regardent leur
 8     Home & Garden sont des gens dévoués, sont des gens
 9     qui...
10  2559                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous vous êtes
11     trouvé un concurrent, finalement.
12  2560                 M. DORION:  Pas vraiment.  Mais ce
13     sont des gens très impliqués.  On a parlé ce matin
14     d'implication avec un magazine.  C'est le même genre
15     d'attrait que ces canaux-là amènent dans les univers de
16     spécialisés.
17  2561                 COMMISSIONER WYLIE:  Mr. MacMillan,
18     you get this market share with what type of cable
19     penetration?
20  2562                 MR. MacMILLAN:  First of all, I
21     misspoke a moment ago and I wanted to correct myself. 
22     Our 0.6 is the women's rating.  It is 0.4 overall.
23  2563                 COMMISSIONER WYLIE:  Point 4 overall?
24  2564                 MR. MacMILLAN:  Yes, that's correct. 
25     I gave you the wrong background.
                          StenoTran

                             594

 1  2565                 COMMISSIONER WYLIE:  Did you say 0.5
 2     or...
 3  2566                 MR. MacMILLAN:  Point 4.
 4  2567                 COMMISSIONER WYLIE:  Four.
 5  2568                 Now, what is the cable penetration
 6     that achieves that?  The reason I am asking is you are
 7     suggesting in this application -- I know the situations
 8     are different but nevertheless -- a 60 per cent
 9     penetration in the second tier rising to 66 per cent. 
10     So 60 per cent -- j'assume que 60 pour cent, comme dans
11     votre autre demande est ce dont vous avez besoin pour
12     rencontrer vos obligations.
13  2569                 So what would --
14  2570                 M. ARPIN:  Soixante pour cent, c'est
15     1 million de foyers.
16  2571                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  Je sais que
17     c'est pas tout à fait comparable, but Mr. MacMillan,
18     what is the penetration of HGTV of cabled homes?
19  2572                 MR. MacMILLAN:  The tier that HGTV is
20     in, is in about 2 million homes, representing about 50
21     per cent.
22  2573                 COMMISSIONER WYLIE:  Fifty per cent. 
23     So it is the last tier?
24  2574                 MR. MacMILLAN:  That is correct.
25  2575                 COMMISSIONER WYLIE:  Fifty per cent
                          StenoTran

                             595

 1     of the penetration, of course.
 2  2576                 MR. MacMILLAN:  It is still growing.
 3  2577                 COMMISSIONER WYLIE:  It is not that
 4     comparable because of the numbers of cable, but
 5     nevertheless...
 6  2578                 Nous avons discuté hier la
 7     possibilité évidemment que ce 60 pour cent de
 8     pénétration dans un deuxième volet soit difficile à
 9     atteindre parce qu'à mon avis...
10  2579                 M. ARPIN:  Il sera difficile à
11     atteindre.  C'est fonction de l'offre.  C'est pour ça
12     qu'hier on vous a dit qu'on ne pouvait pas
13     effectivement se prononcer sur le mode de distribution
14     compte tenu que l'offre n'est pas connue et les
15     discussions avec les distributeurs ne sont pas encore
16     engagées.
17  2580                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Évidemment, une
18     inconnue aussi est, quand vous dites "en fonction de
19     l'offre", ça dépendra du volet, comment alléchant il
20     sera, dépendant des services qui y sont.
21  2581                 Maintenant, une chose importante et
22     que je crois que Stratégem a testée, c'est jusqu'à quel
23     point les thèmes de programmation que la proposition de
24     Chez Moi aborderait sont accessibles déjà dans le
25     marché.
                          StenoTran

                             596

 1  2582                 Monsieur Dorion, avez-vous fait un
 2     décompte exact de la programmation qui est maintenant
 3     accessible au public au Québec, dans ces thèmes?
 4  2583                 M. DORION:  Vous l'avez en annexe
 5     dans notre étude-là, page 69.
 6  2584                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je vous le
 7     demande parce que je n'ai pas l'étude devant moi.
 8  2585                 M. DORION:  Il y a trois...
 9  2586                 CONSEILLÈRE WYLIE:  J'ai 16 heures. 
10     Est-ce que c'est correct?
11  2587                 M. DORION:  Oui.  Oui.
12  2588                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Seize heures,
13     mais je n'ai pas l'étude; j'ai pris ces notes-là
14     quelque part.
15  2589                 M. DORION:  Ce matin les gens de
16     Savoir-Faire vous ont dit que ça représentait 3 à 5
17     pour cent des grilles de programmation des
18     conventionnelles.  Nous, on est allés plus loin que ça.
19  2590                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À 2,2, je crois.
20  2591                 M. DORION:  Deux point deux, ce sont
21     les heures d'écoute, et vous comprendrez que l'écart
22     s'explique parce que les heures d'écoute sont
23     concentrées à l'extérieur des heures de pointe, et ce
24     que le Canal Chez Moi propose c'est une grille où il y
25     en a en pointe et hors pointe.  Donc, c'est pour ça que
                          StenoTran

                             597

 1     vous arrivez à 2,2.
 2  2592                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  J'ai les
 3     notes du personnel ici mais pas le document.  On
 4     attribuerait à SRC 8 heures, à TQS 1,5 heure et à TVA,
 5     6,5 heures.
 6  2593                 M. DORION:  Exact.
 7  2594                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ça a probablement
 8     été relevé de votre étude, mais je n'étais pas très
 9     certaine si ça venait de là.
10  2595                 Alors ça nous donnerait 16 heures de
11     programmation/semaine dans ces thèmes-là par les
12     télévisions conventionnelles.
13  2596                 M. DORION:  Oui, surtout diffusées à
14     l'extérieur des heures de pointe, comme j'ai dit.
15  2597                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, je comprends
16     la différence, que le canal spécialisé pourrait se
17     permettre de viser particulièrement les femmes, par
18     exemple, à des heures...
19  2598                 M. DORION:  Et en même temps cette
20     heure de pointe-là, je vous ferais remarquer que c'est
21     une émission qui est saisonnière.  Ce sont des
22     émissions qui sont liées au jardin; donc, ça, c'est
23     saisonnier.  Dans le cas de Chez Moi, c'est 52 semaines
24     par année.
25  2599                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce n'est pas
                          StenoTran

                             598

 1     nécessairement une comparaison qui n'a pas ses
 2     problèmes mais quand même, dans votre demande vous
 3     dites que vous aurez 650 heures de programmation
 4     originale par année -- ça, je pense que c'est dans
 5     votre mémoire à la page 16 -- dont 533 heures iraient à
 6     la production indépendante.  Alors si je divise 650
 7     heures par 52 semaines, je n'ai que 12,5 heures par
 8     semaine de programmation originale dans les thèmes...
 9  2600                 M. BEAULNE:  Je pense qu'on peut
10     reconstituer ce 650 heures en prenant pour acquis que
11     nous allons surtout travailler en périodes de
12     demi-heure.  Alors à ce moment-là, quand on regarde le
13     portrait global de la production originale, Canal Chez
14     Moi va produire 1 066 émissions de 30 minutes.  On a
15     choisi de le faire justement à cause de la qualité,
16     pour apporter un très grand nombre de sujets véhiculés
17     à travers nos émissions.
18  2601                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et voilà le 650
19     heures, en divisant le 1 066 par 2.
20  2602                 M. BEAULNE:  Exactement.
21  2603                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Si je regarde
22     votre Annexe B, où on vous a demandé de faire une liste
23     des émissions de production originale, et je fais le
24     décompte, j'arrive, moi, à 24,5 heures, bien que le
25     personnel m'a dit que je devrais avoir 25 heures, mais
                          StenoTran

                             599

 1     voilà.  À l'Annexe B, là où vous faites le décompte des
 2     heures, il y en a plus que... c'est justement l'annexe
 3     où on vous demande de donner les coûts directs, et au
 4     dossier public c'est une version abrégée.
 5  2604                 Si on fait le décompte des
 6     productions originales, on en a beaucoup plus que 12,5
 7     heures, on en a 25 heures.
 8  2605                 LA PRÉSIDENTE:  C'est des
 9     demi-heures.
10  2606                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, j'ai calculé
11     par demi-heure.
12  2607                 Mme COLLIN:  Madame la
13     Vice-présidente, la production est faite sur des cycles
14     de 26 semaines.  Or, peut-être de là découle la
15     confusion.
16  2608                 CONSEILLÈRE WYLIE:  O.k.  C'est ça
17     que je soupçonnais.
18  2609                 Mme COLLIN:  Il y a effectivement
19     1 066 émissions de 30 minutes et il y a aussi 26
20     émissions d'une heure qui se retrouvent dans la
21     catégorie des émissions spéciales.  C'est le seul
22     format d'une heure dans la grille qu'on vous propose.
23  2610                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, qui serait,
24     justement, à la page où vous avez la liste des
25     acquisitions.
                          StenoTran

                             600

 1  2611                 Mme COLLIN:  Oui, effectivement, à la
 2     page des acquisitions.
 3  2612                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant ces
 4     acquisitions d'émissions originales, les acquisitions
 5     qui sont décrites ici, elles sont aussi des émissions
 6     originales?
 7  2613                 Mme COLLIN:  Ce seront des émissions
 8     qui seront diffusées pour la première fois sur le volet
 9     francophone canadien.
10  2614                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Comme nous
11     discutions ce matin, elles proviendraient toutes de
12     HGTV et elles seraient doublées?
13  2615                 Mme COLLIN:  Dix-huit pour cent de nos
14     heures de programmation sont des acquisitions.  Du 18
15     pour cent il y a 39 heures d'acquisitions canadiennes
16     et 68 heures d'acquisitions américaines.
17  2616                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.  Dans
18     l'annexe que je regarde, nous avons des émissions
19     canadiennes et étrangères.
20  2617                 Mme COLLIN:  C'est exact.
21  2618                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que je
22     regardais rapidement, dans la description, "Design
23     d'intérieur", "Cuisines et salles de bain", "Les grands
24     jardins victoriens" ne semblent pas de la production...
25  2619                 Mme COLLIN:  "Les grands jardins
                          StenoTran

                             601

 1     victoriens" sont une acquisition américaine tandis que
 2     "Salles de bain" et "Design d'intérieur" sont des
 3     acquisitions canadiennes.
 4  2620                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Il y en a une, je
 5     pense, de ces quatre-là, qui était HGTV?
 6  2621                 Mme COLLIN:  Il y en a deux.  Il y a
 7     "Cuisines et salles de bain" et "Design d'intérieur",
 8     qui sont des acquisitions de HGTV.
 9  2622                 CONSEILLÈRE WYLIE:  HGTV?
10  2623                 Mme COLLIN:  Oui.
11  2624                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Dont une est
12     américaine ou les deux?
13  2625                 Mme COLLIN:  Je demanderais peut-être
14     à Barbara Williams de répondre.
15  2626                 COMMISSIONER WYLIE:  Would those be
16     American HGTV or Canadian?
17  2627                 MS WILLIAMS:  "Kitchens and
18     Bathrooms" is a Canadian production.  "Interiors by
19     Design" is an American production.
20  2628                 COMMISSIONER WYLIE:  Okay.  It is
21     obvious that one of the questions that we will end up
22     with is, what is going to be the participation of HGTV
23     and the whole question of independent production and so
24     on because of the breadth of the Atlantis Alliance
25     holdings and possibly eventually -- I don't know if an
                          StenoTran

                             602

 1     application has been filed -- of four specialty
 2     services already.
 3  2629                 For example, in the programming that
 4     HGTV would -- would we have Martha Stewart speaking
 5     French?
 6  2630                 M. BEAULNE:  Je vous répondrais que
 7     c'est très dommage qu'elle ne parle pas français,
 8     compte tenu de ses sondages.
 9  2631                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, mais est-ce
10     que c'est pas possible de le doubler?
11  2632                 M. BEAULNE:  C'est très difficile
12     dans des émissions de how-to, où il y a des
13     explications très précises de faire du doublage.
14  2633                 CONSEILLÈRE WYLIE:  De les doubler.
15  2634                 M. BEAULNE:  On a déjà tenté
16     l'expérience et c'est la raison pour laquelle le niveau
17     de productions originales dans Canal Chez Moi est si
18     élevé; c'est justement pour répondre à la spécificité
19     du marché francophone.  Alors on ne peut pas faire du
20     doublage lorsqu'on donne des explications, des trucs
21     pratiques dans les domaines qu'on touche dans les
22     thèmes développés par Canal Chez Moi.
23  2635                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais c'est
24     dommage que vous ne lui fassiez pas faire ça en
25     français.  Tout est possible.  Je me souviens d'avoir
                          StenoTran

                             603

 1     entendu des demandes à Montréal -- je ne sais pas si
 2     c'était une demande de Radiomutuel -- pour un format
 3     western où Willie Nelson allait chanter en français. 
 4     Apparemment on allait lui donner un cours très rapide
 5     et puis on a insisté qu'il allait chanter en français.
 6  2636                 M. BEAUCHAMP:  Une clarification du
 7     dossier, Madame la Vice-présidente:  Ce n'était pas à
 8     Radiomutuel.
 9  2637                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ce n'était pas
10     Radiomutuel?
11  2638                 M. BEAUCHAMP:  Et ils n'ont pas eu de
12     licence.  Pour votre fait, quand j'ai défendu le
13     dossier canadien français je me suis fait traiter par
14     un journaliste de Willie Nelson, par contre, mais ça
15     n'a pas fait partie de notre demande.
16  2639                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que je me
17     souviens d'avoir trouvé ça un peu cocasse.  Je me suis
18     dit, bien, tout est possible.  Mais pas Martha Stewart. 
19     On a décidé que ça, ce n'est pas possible.
20  2640                 Alors, ça clarifie le nombre
21     d'émissions originales qui seraient première diffusion
22     en français au Québec.
23  2641                 Au niveau de la diversité, en plus
24     des 16 heures que même M. Dorion est prêt à avouer et
25     qui traitent des thèmes que Chez Moi aborderait, est-ce
                          StenoTran

                             604

 1     qu'au Canal Vie il y a un chevauchement de thèmes aussi
 2     avec cette proposition?
 3  2642                 M. BEAULNE:  Je vous dirais qu'il y
 4     aurait peu de chevauchement entre les thèmes développés
 5     par Canal Vie.  Je vous dirais pas du tout par rapport
 6     aux thèmes qui sont développés à l'intérieur de Canal
 7     Chez Moi.
 8  2643                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Il n'y aurait
 9     aucun échange ou deuxième fenêtre entre les deux?
10  2644                 M. BEAULNE:  Il n'y a pas d'échange
11     de produits.  On n'a pas du tout l'intention de faire
12     aucun recyclage de produits entre les deux chaînes. 
13     Les deux chaînes ont une personnalité qui leur est
14     propre et on veut respecter ça.  Elles s'adressent à
15     des marchés particuliers.  Un aborde les éléments
16     reliés à la santé, à la vie, les modes de vie, tandis
17     que l'autre parle de préoccupations reliées aux
18     babyboomers, tout ce qui touche les éléments de confort
19     au foyer.
20  2645                 Je dois dire qu'on a travaillé très
21     fort à créer un produit original en utilisant les six
22     thèmes qui sont les plus populaires et qui ont été
23     mesurés, qu'on a mis dans notre grille et qu'on a
24     développés en un nombre très considérable d'émissions
25     justement afin de créer la diversité.
                          StenoTran

                             605

 1  2646                 Je vous dirais, en plus, qu'on a eu
 2     un souci dans la structure de notre grille, si vous
 3     remarquez, de mettre des continuités qui développent
 4     les cinq thèmes majeurs de la chaîne.  Donc on a
 5     travaillé à créer cette entité-là et à donner les
 6     éléments qui vont faire en sorte que notre chaîne est
 7     vraiment complémentaire quand on regarde l'ensemble des
 8     produits.  C'est, selon nous, quelque chose de très
 9     pointu et de très cohérent quand on relie tous les
10     thèmes.
11  2647                 Je vous dirais également qu'en termes
12     d'habillage visuel, on va avoir le souci d'y donner une
13     texture, et l'ensemble de la production de nos
14     émissions va habiter... la raison pour laquelle on a
15     choisi un logo qui illustre une main dans laquelle il y
16     a une maison c'est qu'on va construire un studio maison
17     dans lequel on va habiter et on va vivre avec le
18     quotidien et les préoccupations de nos téléspectateurs
19     en touchant les thèmes qui touchent les animaux
20     domestiques, la cuisine, la rénovation et ces
21     choses-là.  Quelques émissions, dont 16 par semaine,
22     vont être produites à l'extérieur de ce studio-là pour
23     donner tout l'élément de variété et la qualité de
24     production nécessaires pour justement ajouter à la
25     complémentarité avec les autres services.
                          StenoTran

                             606

 1  2648                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous
 2     n'auriez aucun problème à ce que le Conseil s'attende à
 3     ce qu'il n'y ait pas de ce genre de...
 4  2649                 M. BEAULNE:  Exactement.
 5  2650                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...de deuxième
 6     fenêtre venant d'un ou de l'autre des services.
 7  2651                 Maintenant, je crois que quand on
 8     vous a posé la question est-ce qu'il y aurait des
 9     économies d'échelle, si je me souviens bien, vous avez
10     dit que, avec Canal Vie, oui.  Mais si par hasard le
11     Conseil avait un volet Radiomutuel au lieu d'un volet
12     Astral, il y en aurait pas avec Télé Passeport et le
13     Canal Z... pas d'économies d'échelle.
14  2652                 M. BEAUCHAMP:  Quand on présente,
15     Madame la Vice-présidente, les projets, sans aucun
16     doute, il faut prendre les économies d'échelle
17     peut-être sur deux volets.  Un c'est possiblement
18     l'amélioration du produit puis de la programmation, et
19     sans aucun doute notre partenariat avec Alliance
20     Atlantis amène une économie d'échelle ou amène
21     encore... parce que le défi est toujours le même:  de
22     produire de la qualité à bas prix.
23  2653                 Quand on parle de regroupement,
24     maintenant, on ne parle pas d'économies d'échelle au
25     niveau de la programmation.  On parle d'économies
                          StenoTran

                             607

 1     d'échelle au niveau de tout ce qui est de la mise en
 2     ondes, des éléments techniques, un studio pour faire
 3     l'uplink aux satellites, tout le côté administratif, le
 4     personnel de soutien, ventes, marketing, tous ces
 5     genres d'éléments de synergie.  Dans tous les projets
 6     qu'on vous a déposés, ou c'est-à-dire dans les deux
 7     qu'on vous a déposés et celui qui va suivre, il n'y a
 8     aucune économie d'échelle faite au niveau de la
 9     programmation.  On va vivre avec la qualité de notre
10     programmation et c'est ce qui va...
11  2654                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et vous ne
12     verriez pas non plus de thèmes de programmation qui
13     pourraient se chevaucher avec Télé Passeport et le
14     Canal Z?
15  2655                 M. BEAUCHAMP:  Pas du tout.  Ce n'est
16     pas une chaîne généraliste qu'on demande ou une
17     spécialisée généraliste.  Il est ciblé... je pense que
18     le pictogramme l'illustre très très très bien.  Ça se
19     passe dans une maison, c'est le traitement très pointu
20     de sujets, et je pense que finalement nos partenaires,
21     la façon qu'ils traitent, eux, ont leur avantage, si
22     vous voulez, de...  on recrée pas... l'expression du
23     clone, là...
24  2656                 M. BEAULNE:  Ce n'est pas un clonage.
25  2657                 M. BEAUCHAMP:  Ce n'est pas un
                          StenoTran

                             608

 1     clonage mais c'est sans aucun doute une adaptation de
 2     ces services-là à une auditoire francophone.  Donc,
 3     c'est un canal spécialisé dans son vrai sens.
 4  2658                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Parce que les
 5     thèmes d'animaux, nature, plein air, dépendant du
 6     traitement qu'on leur donne, pourraient être sur un
 7     canal...
 8  2659                 M. BEAUCHAMP:  Possiblement que
 9     Paul-Émile peut vous expliquer aussi la différence dans
10     le traitement.  C'est l'animal dans la maison et
11     comment on vit avec beaucoup plus qu'un documentaire. 
12     On vous a parlé que, dans notre Canal Télé Passeport,
13     on va possiblement faire un voyage, puis on va parler
14     d'animaux ou de poissons...
15  2660                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ou safari.
16  2661                 M. BEAUCHAMP:  Ou safari.  C'est
17     évident que c'est pas ça.  Ici, on va parler de quelle
18     façon construire une litière et de quelle façon que les
19     chats vivent dans les maisons.
20  2662                 M. BEAULNE:  C'est des conseils
21     pratico pratiques.
22  2663                 M. BEAUCHAMP:  C'est de choses très,
23     très pointues.  On ne s'étire pas de gauche et de
24     droite.  Il est spécialisé.
25  2664                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors pas le
                          StenoTran

                             609

 1     léopard dans la cour.
 2  2665                 M. BEAULNE:  Pas nécessairement.
 3  2666                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais c'est ça que
 4     vous voulez dire, vraiment?
 5  2667                 M. BEAULNE:  Oui.
 6  2668                 CONSEILLÈRE WYLIE:  On traitera
 7     d'animaux domestiques dans le contexte.
 8  2669                 M. BEAUCHAMP:  C'est-à-dire que nos
 9     projets respectent l'intention du CRTC.  C'est un
10     projet complémentaire à ce qui existe et c'est un
11     projet qui est pointu, ciblé.  On vous demande un
12     mandat précis là-dedans et pas une fenêtre pour...
13  2670                 M. BEAULNE:  Tous les thèmes qui sont
14     touchés répondent à la question du comment faire par
15     rapport aux thèmes.  C'est vraiment ça qu'on cible.
16  2671                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant je
17     voudrais clarifier aussi deux problèmes ou deux
18     clarifications qui ont été nécessaires hier dans la
19     demande Télé Passeport; vous y avez sans doute songé
20     depuis.
21  2672                 Cette inversion, il semblerait, du 50
22     pour cent journée et de 60 pour cent soirée, Monsieur
23     Arpin...
24  2673                 M. ARPIN:  Nous reconnaissons que
25     c'est une inversion.
                          StenoTran

                             610

 1  2674                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et ça va plus
 2     loin aussi, c'est que pour le Conseil, normalement, la
 3     journée, c'est de 6 h 00 du matin à minuit et vous, je
 4     crois que vous suggérez une période de 24 heures
 5     débutant à 01, 1 h 00.
 6  2675                 Est-ce que c'est quelque chose qui a
 7     été déjà fait, d'utiliser une journée de 24 heures?
 8  2676                 M. ARPIN:  En fait, c'est vrai à
 9     MusiquePlus et à MusiMax...
10  2677                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À votre
11     proposition pour Chez Moi?
12  2678                 M. ARPIN:  ... et peut-être que ça
13     m'a inspiré quand on a complété les formulaires.
14     Effectivement, quand vous regardez notre grille de
15     programmation, il en demeure que c'est immatériel parce
16     que notre roue de programmes est essentiellement faite
17     d'émissions canadiennes.  Donc, elle aura toujours une
18     forte proportion d'émissions canadiennes.
19  2679                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais il reste
20     quand même...
21  2680                 M. ARPIN:  Mais au niveau de la
22     définition habituelle qui est donnée par le Conseil de
23     la journée de radiodiffusion, ça cadre...
24  2681                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous accepteriez
25     le 6 h 00 à...
                          StenoTran

                             611

 1  2682                 M. ARPIN:  Oui, absolument, le 6 h 00
 2     à 24 h 00.
 3  2683                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, de 6 h 00 à
 4     minuit et ensuite de 6 h 00 à minuit.
 5  2684                 M. ARPIN:  De 6 h 00 à 18 h 00...
 6  2685                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À 18 h 00.
 7  2686                 M. ARPIN:  ... et de 18 h 00 à
 8     24 h 00.  Enfin, la journée de radiodiffusion va de
 9     6 h 00 à 24 h 00...
10  2687                 CONSEILLÈRE WYLIE:  De 6 h 00 à
11     24 h 00, oui.
12  2688                 M. ARPIN:  ... et les heures de jour
13     sont de 6 h 00 à 18 h 00 et les heures de soirée sont
14     de 18 h 00 à 24 h 00.
15  2689                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais le 50 pour
16     cent serait atteint dans la journée, de 6 h 00 à
17     minuit?
18  2690                 M. ARPIN:  Oui.
19  2691                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et le 60 pour
20     cent, de 6 h du soir...
21  2692                 M. ARPIN:  De 6 h 00 à 18 h 00,
22     oui... de 18 h 00 à 24 h 00.
23  2693                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À minuit.  C'est
24     ça.
25  2694                 M. ARPIN:  Oui.
                          StenoTran

                             612

 1  2695                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, la norme,
 2     en d'autres mots.
 3  2696                 M. ARPIN:  Oui.
 4  2697                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Il y a le même
 5     problème aux coûts de production que nous avons
 6     examinés.
 7  2698                 M. ARPIN:  Oui.  Nous vous déposerons
 8     une nouvelle grille au moment de la réplique.
 9  2699                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Qui fera état de
10     vos capacités à déterminer des prix différents pour vos
11     programmes?
12  2700                 M. ARPIN:  Exact.
13  2701                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, au
14     niveau du sous-titrage vous proposez de sous-titrer 234
15     heures de programmation la première année.  Est-ce
16     qu'il s'agit de programmation originale ici ou de 234
17     heures de toute la... 234 heures s'il y a 150 heures de
18     production originale?
19  2702                 M. ARPIN:  Sur le 234 heures il y a
20     143 heures qui sont des émissions produites, donc
21     originales...
22  2703                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Originales.
23  2704                 M. ARPIN:  ...et 91 qui sont des
24     émissions acquises.
25  2705                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant est-ce
                          StenoTran

                             613

 1     que vous avez autre chose à nous dire sur l'état de ce
 2     dossier de sous-titrage en français?
 3  2706                 M. ARPIN:  J'aimerais ça...
 4  2707                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Les nouvelles
 5     sont bonnes ou mauvaises?
 6  2708                 M. ARPIN:  Je serai en mesure de vous
 7     faire une déclaration plus complète d'ici la fin de
 8     l'audience.
 9  2709                 CONSEILLÈRE WYLIE:  D'accord, c'est
10     ça, sur le progrès...
11  2710                 M. ARPIN:  Effectivement, sur les
12     progrès.
13  2711                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...et si ça peut
14     avoir un effet sur les exigences que vous seriez prêts
15     à accepter ou à nous offrir, dépendant d'où on en est
16     avec ce dossier-là.
17  2712                 M. ARPIN:  Oui.
18  2713                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, à la
19     distribution nous avons à peu près la même situation de
20     60 pour cent de pénétration et d'un tarif qui augmente
21     de 0,01 $ mais, il semblerait, indépendamment de la
22     pénétration.
23  2714                 Avez-vous pensé à la possibilité, à
24     mesure qu'on avance dans la semaine, que le tarif
25     justement...
                          StenoTran

                             614

 1  2715                 M. ARPIN:  Nous vous déposerons une
 2     grille de tarifs...
 3  2716                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... diminuerait
 4     ou augmenterait?
 5  2717                 M. ARPIN:  ... qui contiendra une
 6     modulation en fonction des niveaux de pénétration.
 7  2718                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Avez-vous
 8     commencé à penser à jusqu'à quel point vous pourriez
 9     être viable avec une pénétration plus basse que 60 et
10     un tarif approprié?
11  2719                 M. BEAUCHAMP:  Non.  La totalité de
12     notre plan d'affaires est de 60 et, un peu comme je le
13     disais hier matin...
14  2720                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais 0,60 $ à
15     0,65 $?
16  2721                 M. BEAUCHAMP:  Oui.
17  2722                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors ma question
18     était:  Vous avez entendu d'autres requérants, sans
19     doute, nous dire qu'ils ont essayé de faire l'exercice
20     de comment on pourrait équilibrer la pénétration plus
21     basse...
22  2723                 M. BEAUCHAMP:  Oui.
23  2724                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...et faire
24     bouger le tarif en même temps, mais il y a évidemment
25     un point où le tarif est tellement élevé que la
                          StenoTran

                             615

 1     pénétration, je suppose, serait plus basse.
 2  2725                 M. BEAUCHAMP:  Vous voulez dire au
 3     niveau du tarif qui baisse au fur et à mesure que la
 4     progression...
 5  2726                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui.
 6  2727                 M. BEAUCHAMP:  Oui, d'ailleurs...
 7  2728                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Avez-vous songé à
 8     cette possibilité?
 9  2729                 M. BEAUCHAMP:  J'ai écouté la
10     conversation d'un autre requérant ce matin.  J'ai
11     trouvé...
12  2730                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous vous êtes
13     bien amusé?
14  2731                 M. BEAUCHAMP:  C'est-à-dire qu'on a
15     trouvé ça, oui, effectivement... nous, on a été les
16     premiers à passer, et vous nous avez posé beaucoup de
17     questions et, au fur et à mesure que l'audience va, on
18     s'inspire.
19  2732                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À la réplique,
20     vous allez avoir des idées lumineuses.
21  2733                 M. BEAUCHAMP:  Toute bonne idée
22     mérite d'être...
23  2734                 Mais, sans aucun doute, le rôle du
24     Conseil dans cette tarification-là est sans aucun
25     doute... à date, ça été une négociation.  Il y avait un
                          StenoTran

                             616

 1     prix à la base, et on a mis ça dans nos demandes quand
 2     on les a préparées.  Mais, sans aucun doute, si le
 3     Conseil veut assumer cette participation un petit peu
 4     plus active dans son rôle, on serait bien prêts à
 5     établir notre tarif et qu'il fasse partie d'un tarif
 6     approuvé par le Conseil.
 7  2735                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et aussi de nous
 8     faire vos commentaires sur le point où c'est vraiment
 9     plus possible?
10  2736                 M. BEAUCHAMP:  Mais je pense, Madame
11     Wylie, le point le plus possible, quand vous regardez
12     la rentabilité, c'est un catch-22 parce que, n'oubliez
13     pas, si on ajuste nos revenus sur le câble, il va
14     falloir à toutes fins pratiques baisser nos revenus de
15     publicité.  Il arrive un moment donné ici, au Québec...
16     n'oubliez pas qu'on parle de 60 pour cent d'un étage
17     d'un univers câblé, on ne parle pas de 60 pour cent de
18     la population.
19  2737                 Pour aller vendre nos produits et
20     services, si on veut vivre de la publicité, il faut
21     tout de même arriver avec une certaine performance
22     d'écoute ou une certaine pénétration de marché, et je
23     vous dirais qu'en bas de 60 pour cent, pour les
24     services francophones dans notre marché, c'est un peu
25     le stopping point où ça ne fait plus.  Les plans
                          StenoTran

                             617

 1     d'affaires ne se tiennent plus en bas de 60 pour cent.
 2  2738                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, vos
 3     projections de revenus.  J'utilise la conciliation des
 4     projections que vous avez déposée en réponse à une
 5     lettre de lacunes.
 6  2739                 Si je comprends bien, après avoir
 7     fait l'exercice avec vous hier, vous commencez avec 1,8
 8     de foyers, vous en enlevez 15 pour cent là où il n'y
 9     aurait pas de capacité ou pour quelque raison que ce
10     soit, et à ces foyers-là ensuite vous enlevez...
11  2740                 M. ARPIN:  Deux pour cent qui
12     pourraient prendre le service à la base...
13  2741                 CONSEILLÈRE WYLIE:  À la base.
14  2742                 M. ARPIN:  ... ce qui donne 31 000
15     foyers.
16  2743                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, et à ce
17     moment-là, vous aboutissez avec 1,5646...
18  2744                 M. ARPIN:  Un cinq deux neuf.
19  2745                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Un cinq deux
20     neuf, oui, et c'est ça qui est multiplié par 60 pour
21     cent...
22  2746                 M. ARPIN:  Soixante.
23  2747                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...et ensuite,
24     par 0,65 $ la première année...
25  2748                 M. ARPIN:  Exact.
                          StenoTran

                             618

 1  2749                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... 66, et
 2     caetera.
 3  2750                 M. ARPIN:  Oui.
 4  2751                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors les calculs
 5     ont été faits de la même façon que dans l'autre
 6     demande?
 7  2752                 M. ARPIN:  Oui.
 8  2753                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et j'ai
 9     compris...
10  2754                 M. ARPIN:  Exact, ce qui donne, si
11     j'ajoute les abonnés de la SRD, 989 000 foyers grosso
12     modo.  C'est ce qui me permettait de dire un peu plus
13     tôt que, finalement, 1 million de foyers, c'est le
14     seuil critique.
15  2755                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous avez, comme
16     plusieurs des requérants -- j'ai failli dire
17     "revenants" -- calculé une augmentation des foyers à
18     tous les modes de distribution, n'est-ce pas?
19  2756                 M. ARPIN:  De 1 pour cent, en ce qui
20     concerne la câblodistribution et par des bonds qui
21     apparaissent...
22  2757                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Oui, par groupe
23     de foyers.
24  2758                 M. ARPIN:  ...assez réalistes quand
25     on regarde l'évolution de la SRD, les plans d'affaires
                          StenoTran

                             619

 1     en tout cas de ExpressVu, Star Choice et de Look Télé,
 2     qui nous semblent montrer que, finalement, cet
 3     horizon-là qui...  On a pris un modèle conservateur,
 4     d'ailleurs.  Si on avait pris les vrais chiffres qu'ils
 5     nous ont présentés, ils sont nettement supérieurs à ça.
 6  2759                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous ne
 7     voyez pas, vous, un déplacement des abonnés à la
 8     distribution de vidéo...
 9  2760                 M. ARPIN:  En fait, la croissance de
10     la câblodistribution historique, sur une échéance des
11     10 dernières années, c'est plutôt proche de 2 pour
12     cent.  On a pris 1 pour cent de croissance.  Donc on a
13     coupé la croissance de la câblodistribution de la
14     moitié.
15  2761                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors vous ne
16     voyez pas... parce qu'il y aurait, essentiellement, un
17     déplacement d'un mode de distribution à un autre.
18  2762                 M. BEAUCHAMP:  Mais, par contre, on a
19     été plus conservateurs sur la progression.
20  2763                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors ça vous
21     donne quoi?  Deux pour cent?
22  2764                 M. BEAUCHAMP:  Au lieu de 2 pour cent
23     qui est historique, la progression, on a pris 1 pour
24     cent.
25  2765                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Vous l'avez
                          StenoTran

                             620

 1     divisée entre les deux?
 2  2766                 M. BEAUCHAMP:  Donc à quel niveau
 3     est-ce que ça va possiblement compenser pour le progrès
 4     que...
 5  2767                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Nous avons
 6     discuté de volets hier.  Est-ce que vous êtes toujours
 7     d'avis que vous n'avez pas de conseils à nous donner en
 8     ce qui concerne le nombre de services qui devraient
 9     être situés au deuxième volet, et lesquels?
10  2768                 M. BEAUCHAMP:  C'est difficile...
11  2769                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Bien, je ne veux
12     pas vous faire dire lesquels...
13  2770                 M. BEAUCHAMP:  On a certaines
14     clarifications...
15  2771                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... mais lesquels
16     vous ne voulez pas comme partenaires parce que vous les
17     trouvez...
18  2772                 M. BEAUCHAMP:  C'est parce que quand
19     vous me demandez si j'ai des conseils à vous donner,
20     vous allez comprendre que je me sens un peu...
21  2773                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Intimidé?
22  2774                 M. BEAUCHAMP:  ... intimidé.  Mais,
23     si vous avez remarqué, j'ai changé la fin de mon
24     discours pour possiblement répondre un petit peu mieux
25     ou avec un peu plus de précisions que nous l'avions
                          StenoTran

                             621

 1     fait la première journée.
 2  2775                 Juste pour réitérer notre rôle, c'est
 3     qu'on pense encore que les canaux francophones
 4     devraient avoir une distribution privilégiée.  On ne
 5     s'objecte pas à être sur un étage.  Nos plans
 6     d'affaires ont été faits avec un minimum de
 7     distribution parce que nous ne savions pas ce qui était
 8     pour être la décision finale du Conseil.  Donc, à
 9     partir de ce moment-là, on a été un peu encouragés par
10     la lettre de Vidéotron hier, un petit peu découragé par
11     les coûts, mais on pense que, finalement, on a encore
12     beaucoup de progrès, beaucoup de... "droits", c'est
13     possiblement un gros mot, mais la reconnaissance des
14     canaux spécialisés ici au Québec, on pense qu'on a
15     encore beaucoup de chemin à faire.  Ça été fait au
16     Canada anglais versus les Américains et je pense que,
17     les canaux québécois, on doit avoir ce privilège-là.
18  2776                 Madame la Vice-Présidente, il faut
19     comprendre que ce qui nous irrite un peu avec le fait
20     de dire qu'immédiatement on prend comme acquis que les
21     nouveaux services s'en vont sur un étage deux, en
22     disant ça, on prend comme acquis que tout le monde qui
23     est sur l'étage un est grandfathered in à vie.  Si
24     c'est ça, ce n'est pas ça qu'on a vécu au Canada
25     anglais.  Quand, au Canada anglais, vous avez donné
                          StenoTran

                             622

 1     plus de licences, on a été obligés de plier bagage et
 2     on est revenus sur notre territoire, puis on est
 3     obligés de vivre maintenant exclusivement au Québec. 
 4     Ce n'est pas ce qu'on cherche, tout de même.
 5  2777                 On voudrait amener une certaine
 6     ouverture et même travailler de concert avec tous les
 7     intervenants pour que les services canadiens anglais
 8     restent forts et restent présents ici au Québec, mais
 9     pas au détriment de dire que, parce que je suis sur
10     volet un, à tout jamais je suis sur volet un.
11  2778                 Je vais vous donner, Madame Wylie,
12     l'exemple possible le plus parfait de ce que je veux
13     dire; et je réitère le fait qu'on veut prendre le
14     risque, je réitère le fait qu'on est prêts à aller sur
15     étage deux, je réitère le fait qu'il faut vivre avec un
16     certain risque comme entrepreneur, mais je réitère
17     uniquement le fait que... voyez-vous, ici, on a une
18     lettre qui nous arrive, du 2 décembre, qui n'est pas
19     déposée mais je vous donne juste une explication. 
20     C'est Vidéotron qui nous envoie une lettre qu'on
21     reçoit, paf!, comme ça, sur le nez, qui nous informe
22     tout bonnement que, dans des marchés... je vous lis:
23                            "...le 4 décembre procédera au
24                            lancement de Sports Net dans des
25                            systèmes, qui affectera la
                          StenoTran

                             623

 1                            distribution de MusiquePlus."
 2                            (Tel que lu)
 3  2779                 On n'a jamais été consultés, nous
 4     autres-là.  On est toujours au Québec.
 5  2780                 Là, on nous prend d'un volet
 6     facultatif, paf!, on nous met sur le volet de base,
 7     o.k., et on rentre Sports Net à partir de cette date-là
 8     sur le volet facultatif et la vie continue.
 9  2781                 Je dis juste que si c'est vrai pour
10     des services canadiens anglais, il pourrait y avoir ce
11     genre d'approche-là pour des services francophones.  À
12     date, on ne voit pas ça.  Il faut se battre, même au
13     Québec, pour aller chercher ce genre de pénétration. 
14     J'amène juste ça pour faire le point.
15  2782                 Donc je réitère la position de
16     Radiomutuel:  Oui, on veut jouer le rôle de l'offre et
17     la demande.  On est inconfortable, oui.  On ne veut pas
18     nuire au taux de pénétration de l'étage qui est là et
19     de ceux particulièrement des services francophones qui
20     ont amené cet étage-là à ce taux de pénétration.  Mais
21     de dire que tout le monde va se retrouver protégé
22     là-dedans et que nous seuls, on va aller risquer un
23     taux de pénétration sans savoir tous les enjeux
24     d'assemblage, c'est uniquement ça, Madame la
25     Vice-Présidente, qui nous insécurise.
                          StenoTran

                             624

 1                                                        1505
 2  2783                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Le changement est
 3     fait?
 4  2784                 M. BEAUCHAMP:  On n'a rien à dire.
 5  2785                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Non, mais est-ce
 6     que c'est effectué en ce moment?  Est-ce qu'on ne doit
 7     pas vous donner 60 jours d'avis?
 8  2786                 M. ARPIN:  Écoutez, si vous le
 9     permettez, effectivement la lettre est datée du 2 et ça
10     dit qu'à compter du 4 décembre ce sera... je regarde et
11     ça nous a été faxé le 4 de chez Vidéotron.  Ça se
12     termine en disant:
13                            "Les modifications à la
14                            tarification seront effectuées à
15                            compter de la date des
16                            changements." (Tel que lu)
17  2787                 Évidemment, "on vous a ramenés à la
18     base, on va vous payer votre taux de tarif de base".
19  2788                 M. BEAUCHAMP:  Le point qu'on fait
20     ici, c'est que le traitement canadien doit s'appliquer
21     au traitement québécois, et uniquement de faire -- le
22     mot est peut-être exagéré -- du dumping de services
23     anglophones à bas prix pour venir occuper et après ça
24     de reconnaître le fait qu'ils vont toujours pouvoir
25     vivre sur cet étage-là, il y a quelque chose de pas
                          StenoTran

                             625

 1     correct là-dedans.
 2  2789                 Moi, je vous dis juste que
 3     MusiquePlus, j'étais à Vancouver, j'étais à Toronto,
 4     j'étais dans beaucoup de marchés anglophones.  Quand
 5     les services anglophones... j'ai reçu des lettres; je
 6     ne sais même pas s'ils nous ont envoyé des lettres, je
 7     pense qu'ils ont juste mis un stop payment sur un
 8     chèque.
 9  2790                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je semble être la
10     seule qui croit qu'on doit donner avis; je n'ai pas mes
11     règlements avec moi, mais je pensais qu'on devait
12     donner avis pour un changement.
13  2791                 M. BEAUCHAMP:  Madame la
14     Vice-Présidente, moi, je ne veux pas m'interposer...
15  2792                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Mais vous êtes un
16     peu plus agité qu'hier.
17  2793                 M. BEAUCHAMP:  Je veux que le point
18     de Radiomutuel soit compris.  Le point est que nos
19     projets, on les a fait valider, on pense qu'il y a de
20     la place; on ne veut pas dire qu'on a besoin d'une
21     place et qu'on va envoyer la facture aux consommateurs. 
22     Il y a un risque à tout ça.  On est prêts.
23  2794                 On est inconfortables, tout de même,
24     avec cette notion que tous les joueurs qui bénéficient
25     d'une position -- les joueurs autres que les joueurs
                          StenoTran

                             626

 1     francophones -- sont protégés à tout jamais.
 2  2795                 Vous savez l'étage un, Madame Wylie,
 3     a quatre, cinq services.  Si on posait la question
 4     suivante: en enlevant quatre, cinq canaux anglophones,
 5     en réduisant la facture d'une piastre et demie, deux
 6     piastres et en demandant aux francophones dans tous les
 7     marchés qui ne comprennent rien, "Seriez-vous prêts à
 8     payer une piastre de plus pour quatre services
 9     francophones?"... ça se pose ça aussi comme question. 
10     Ça se défend.
11  2796                 Merci de m'avoir donné l'opportunité
12     de préciser mon point.
13  2797                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Ah, oui, mais ça
14     n'est pas si facile.  Maintenant il faudra me dire
15     comment on corrige ces problèmes.
16  2798                 Vous avez, à la page 12, au terme de
17     l'audience, ce que vous croyez que le Conseil devrait
18     faire, et c'est assez général:
19                            "- en renforçant dans le marché
20                            francophone le cadre
21                            concurrentiel; - en précisant la
22                            disponibilité des canaux
23                            analogiques...; - en statuant
24                            dans sa décision non seulement
25                            sur l'accès mais aussi sur le
                          StenoTran

                             627

 1                            positionnement des nouveaux
 2                            services spécialisés de langue
 3                            française;"
 4  2799                 Vous n'avez, évidemment, pas aussi
 5     bien dormi hier soir qu'avant-hier soir.
 6  2800                 M. BEAUCHAMP:  On a développé
 7     quelques points.
 8  2801                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Est-ce que vous
 9     avez pensé à ce qui seraient des solutions qui
10     corrigeraient ou qui assureraient que... même avec
11     l'évidente coopération que vous êtes prêts à démontrer
12     avec l'industrie de la distribution, il reste quand
13     même que souvent les gens s'entendent mieux quand il y
14     a des correctifs à apporter et qui donnent des
15     paramètres, ou des lignes directrices qui minimisent
16     les conflits.
17  2802                 Avez-vous pensé à des solutions à ce
18     genre de problèmes?
19  2803                 M. BEAUCHAMP:  Premièrement, il y a
20     eu tout le débat ce matin sur le rôle du Conseil dans
21     la tarification et l'approbation des plans d'affaires. 
22     Je pense que les requérants qui se présentent devant
23     vous doivent être sérieux dans leurs engagements.  À
24     partir de ce moment-là, un engagement est sérieux à
25     partir du moment où on a des chances de le réaliser, et
                          StenoTran

                             628

 1     le Conseil doit s'assurer, dans le processus d'octroi
 2     de licences, que nos engagements on puisse les rendre
 3     réalité.
 4  2804                 Un autre débat qui existe et qui est
 5     très difficile, qui rend toute cette discussion-là très
 6     ardue, c'est tout le débat de la capacité.  C'est quoi,
 7     la capacité?  J'ai 80 canaux chez nous et on me dit,
 8     moi, que finalement il n'y a pas de capacité.  Il n'y a
 9     pas de capacité selon l'interprétation de qui occupe
10     quoi.
11  2805                 Actuellement, Madame la
12     Vice-Présidente, je pense que la réglementation, tout
13     de même, a fait son bout.  Il y a un processus de
14     médiation.  Il y a un processus d'arbitrage, mais ça
15     s'applique uniquement aux systèmes classe 1.
16  2806                 Nous, une autre proposition qu'on
17     voudrait vous faire, c'est de prendre maintenant les
18     systèmes classe 2.  Tous les systèmes classe 2, encore
19     là, on est obligés de se battre dans beaucoup de
20     marchés pour faire accepter nos canaux.  Cette
21     notion-là de disponibilité n'est pas claire, le
22     répertoriage, si vous voulez, de ce qui est disponible.
23  2807                 Donc, dans cet optique-là, on pense
24     que les classes 1 et 2, on devrait avoir un débat sur
25     vraiment ce qui est disponible.  On devrait fort
                          StenoTran

                             629

 1     probablement avoir une orientation, à partir du moment
 2     où vous statuez, où vous rendrez votre affirmation dans
 3     l'avis public/règlement, c'est-à-dire priorité aux
 4     marchés francophones.  Je pense qu'à partir de ce
 5     moment-là on pourrait avoir un certain encadrement pour
 6     nos prix.  Je pense que ça serait déjà un gros pas en
 7     avant.
 8  2808                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Comment vous y
 9     prendriez-vous pour donner priorité aux services
10     francophones?  On a suggéré je crois ce matin, j'ai pu
11     comprendre, par exemple un volet complètement de langue
12     française, un premier volet on a dit.  C'est à se
13     demander si ça, ça fonctionnerait.
14  2809                 M. BEAUCHAMP:  Mais, Madame Wylie, on
15     l'a fait au Canada anglais versus les Américains; on
16     l'a fait.  On n'a pas eu de difficultés à trouver une
17     sorte de réglementation qui rendrait officiels les
18     services.  D'ailleurs, on se débat même encore sur le
19     fait que la liste de services étrangers éligibles...
20     attendez, on veut prendre encore davantage de place. 
21     Point de vue qu'on supporte.
22  2810                 Pourquoi qu'au Québec on ne rend pas
23     officielle la proposition de donner la distribution
24     privilégiée aux services francophones?  À partir de ce
25     moment-là de distribution privilégiée, si on faisait un
                          StenoTran

                             630

 1     décompte exactement de ce qu'il y a de disponible et
 2     qu'à l'intérieur de ce qu'il y a de disponible la
 3     première priorité ce sont des services francophones, la
 4     même chose que les Anglais ont versus les Américains...
 5     qu'on l'applique ici.  Ce n'est pas plus sorcier.
 6  2811                 CONSEILLÈRE WYLIE:  En ajoutant un
 7     autre niveau dont on a discuté eu peu ce matin: la
 8     possibilité de redéfinir "canal disponible" dans les
 9     marchés francophones en donnant des priorités selon la
10     langue et ensuite selon l'origine, canadienne ou
11     étrangère.
12  2812                 M. BEAUCHAMP:  Madame Wylie,
13     regardez, une autre chose ici qui fait que ça devient
14     exaspérant pour nous.  Longueuil, c'est assez
15     francophone, Longueuil... parce qu'on fait toujours
16     allusion, quand on parle du Québec, du West Island.  Il
17     y a d'autres places que le West Island.  Pour votre
18     information, Verdun c'est considéré le West Island
19     quand on parle de distribution.  On ira se promener et
20     vous allez voir que c'est un petit peu dangereux d'y
21     parler autre chose que le français.
22  2813                 Il y a 17 services anglophones à
23     Longueuil et on dit il y a 17... il n'y a pas de place
24     pour des services francophones.  À quelque part il va
25     falloir clarifier cette notion-là de disponibilité...
                          StenoTran

                             631

 1     et vous l'avez fait un peu ici.  Nous, ce qu'on vous
 2     demande c'est de le rendre règlement ou de rendre ça
 3     plus officiel.  Mais à quelque part il va falloir le
 4     rendre disponible.
 5  2814                 D'autres statistiques, Madame Wylie. 
 6     Les 17 de Verdun -- et prenez ça à travers tout le
 7     Québec francophone -- contribuent 1,9 pour cent des
 8     heures d'écoute totales.  Déduisez maintenant le West
 9     Island, déduisez maintenant la région d'Ottawa/Hull. 
10     Dans les marchés francophones, ces 17 canaux occupent
11     possiblement 0,5 pour cent de l'écoute, ou je ne sais
12     pas exactement combien.  À quelque part ces 17-là
13     empêchent l'industrie de 11 canaux francophones, qui
14     ont un marché pour prendre leur place, de finalement
15     prendre leur envol et finalement d'offrir des produits
16     et des services de qualité.
17  2815                 C'est là d'où vient la problématique
18     et notre point de vue -- et on a tenté de l'exprimer,
19     peut-être, en étant les premiers, et on était nerveux,
20     c'était un lundi matin -- est de dire, et je le répète,
21     on veut risquer, on supporte en quelque sorte les
22     câblos quand il disent qu'il y a un risque à lancer un
23     nouveau service, on supporte tout ça, mais en même
24     temps, les canaux francophones, on a besoin de la même
25     protection dans un territoire délimité que les canaux
                          StenoTran

                             632

 1     anglophones ont eue du marché américain.  Ce n'est pas
 2     plus sorcier que ça.
 3  2816                 À partir de ce moment-là, maintenant
 4     qu'on regarde de quelle façon on peut "packager" ça
 5     avec les services canadiens anglais et de quelle façon
 6     on peut tout rendre ça attrayant, et tous ces genres de
 7     choses là.  Mais de reconnaître qu'il y a 60 personnes
 8     ou qu'il y a X nombre de canaux sur le premier étage et
 9     que à tout jamais ils ont des droits acquis, c'est
10     difficile, c'est très difficile à accepter, surtout
11     quand on parle de notre histoire.
12  2817                 CONSEILLÈRE WYLIE:  La discussion va
13     sans doute se poursuivre pendant le restant de la
14     semaine et on vous reverra en réplique, mais déjà on
15     pourrait rapporter à Mme Gabor qu'on a une discussion
16     intéressante.
17  2818                 M. BEAUCHAMP:  Oui.  Je vous remercie
18     beaucoup d'avoir été très gentille.  On commence à être
19     habitués, Madame Wylie, vous et moi ensemble, on
20     commence à avoir un pas pire historique.
21  2819                 M. ARPIN:  C'est une vieille
22     tradition.
23  2820                 M. BEAUCHAMP:  Le monde va commencer
24     à penser qu'on est complices.
25  2821                 COMMISSIONER WYLIE:  Don't tell that
                          StenoTran

                             633

 1     to Mrs. Gabor.
 2  2822                 M. BEAUCHAMP:  Mais je vous remercie
 3     beaucoup de m'avoir donné l'opportunité de me corriger.
 4  2823                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors maintenant
 5     quelque chose de plus positif pour que vous puissiez
 6     vous reposer.
 7  2824                 On vous donne un permis...
 8  2825                 M. BEAUCHAMP:  Est-ce qu'on peut
 9     quitter?
10  2826                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ... et
11     évidemment, que vous soyez à un deuxième volet ou
12     que... c'est évident que nous comprenons très bien que
13     dans l'environnement réglementaire du moment le premier
14     volet peut changer, et c'est permis, et on peut
15     reconstituer différemment, on peut mettre même des
16     services à la base qui étaient à un volet en autant
17     qu'on respecte le tarif de base.  Alors c'est assez
18     flou.  Mais malgré ça, si le Conseil donnait des permis
19     à d'autres qu'à vous, quels critères, à votre avis,
20     devraient être utilisés pour choisir?  Comment le
21     Conseil devrait-il s'y prendre?
22  2827                 M. BEAUCHAMP:  Les critères,
23     premièrement d'offrir aux auditoires de langue
24     française des formules spécialisées jusqu'à présent pas
25     présentes dans le marché francophones.
                          StenoTran

                             634

 1  2828                 En ce qui concerne la programmation,
 2     je pense que la complémentarité est excessivement
 3     importante.  On se doit d'utiliser et d'occuper, tous
 4     et chacun, notre créneau.  Diversité dans la
 5     programmation.  Sans aucun doute, Madame Wylie,
 6     répondre aux demandes des consommateurs.  Il va falloir
 7     que, quelque part dans ces multiples sondages là, vous
 8     tentiez de décoder ce que vraiment les auditoires
 9     veulent.
10  2829                 Je pense qu'on en a amené un, nous,
11     probablement le plus crédible, c'est-à-dire qu'il y a
12     déjà un câblo qui a pris le service en anglais pour
13     offrir à ses consommateurs; donc, finalement au Québec,
14     le geste a été posé.  C'est peut-être la recherche la
15     plus crédible là-dedans.
16  2830                 Sans aucun doute de créer des
17     débouchés pour les créateurs et producteurs
18     indépendants.  Il faut absolument renforcer cette
19     industrie-là, elle joue beaucoup pour nous.  Nombre
20     d'heures d'émissions canadiennes aux heures de grande
21     écoute.  Dépenses de programmation canadienne.  Les
22     genres de contributions au secteur de la production
23     indépendante dans des secteurs comme documentaire et
24     fiction.
25  2831                 Nous, on pense renforcer le système. 
                          StenoTran

                             635

 1     Il faut absolument que le système de compétition entre
 2     joueurs marche à l'avantage du service.  Sans aucun
 3     doute renforcer les joueurs, les petits joueurs, pour
 4     qu'ils puissent en quelque sorte compétitionner
 5     davantage dans le marché.
 6  2832                 Ce sont peut-être les quatre critères
 7     que nous voyons, donc ce sont:  des services
 8     complémentaires, il faut que les consommateurs les
 9     veulent, renforcer le système de production
10     indépendante et renforcer le système pour s'assurer que
11     la compétition ne se fait pas d'une façon injuste.
12  2833                 J'écoutais hier les gens de
13     Radio-Canada déposer leur demande et, bon, c'est la
14     formule anglaise de double dipping:  on prend de
15     l'abonné du câble et on prend des revenus du payeur de
16     taxes et, finalement, on vient de compétitionner.  Dans
17     leur cas à eux, c'est quasiment du triple dipping parce
18     qu'en même temps on prend de l'argent de Téléfilm et on
19     met tout ça ensemble et on fait de la programmation, et
20     on vient compétitionner du monde indépendant.
21  2834                 Si vous ne renforcez pas à tous les
22     niveaux, aussi bien au niveau de la commercialisation,
23     ceux qui ont accès à ses fonds-là pour venir
24     compétitionner... si vous ne renforcez pas notre
25     pouvoir d'achat, notre pouvoir de s'approvisionner à
                          StenoTran

                             636

 1     l'extérieur, et qu'on crée uniquement des méga-groupes,
 2     et surtout des méga-groupes financés de tous bords tous
 3     côtés, c'est évident qu'au Québec, ici, ça va être des
 4     audiences assez faciles; ça va être une compagnie, 22
 5     canaux et tout ça.
 6  2835                 Donc nous, on pense qu'il y a
 7     beaucoup de compagnies qui opèrent des canaux
 8     spécialisés qui ont des projets, peut-être pas
 9     uniquement à cette audience ici, mais de par le passé. 
10     Je pense qu'ils ont fait leurs preuves.  Ils ont été
11     les premiers à prendre le risque du début, ils ont été
12     les premiers à croire aux canaux indépendants,
13     c'est-à-dire aux canaux spécialisés, et c'est évident
14     qu'il faut renforcer ce jeu de compétition.
15  2836                 Ce sont les quatre critères, Madame
16     la Vice-Présidente, que nous avons.
17  2837                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors là vous
18     parlez à la fin d'équilibrer des inquiétudes de
19     concentration, si on élimine la question Radio-Canada,
20     d'éliminer des préoccupations de concentration avec le
21     besoin d'avoir une force quelconque dans le marché en
22     créant des synergies ou des groupes qui sont capables
23     de...
24  2838                 M. BEAUCHAMP:  Madame Wylie, c'est de
25     façon très précise que je parle d'équilibrer une saine
                          StenoTran

                             637

 1     concurrence.  À Radiomutuel, on peut bien parler qu'on
 2     a trois canaux spécialisés mais on a 2 pour cent de
 3     l'écoute totale télévision.
 4  2839                 CONSEILLÈRE WYLIE:  C'est le point,
 5     je crois, que M. Bureau faisait ce matin.
 6  2840                 M. BEAUCHAMP:  On peut le prendre et
 7     peut le brasser comme on le veut, mais c'est 2 pour
 8     cent de l'écoute.
 9  2841                 À quelque part là-dedans, si on crée
10     des groupes qui ont 50, 50 quelque pour cent de
11     l'écoute, et surtout des groupes qui sont financés à
12     deux, trois niveaux, j'ai de la difficulté à voir où ça
13     va être à l'avantage du système.  Ça rend notre vie
14     beaucoup plus difficile parce qu'on ne peut pas
15     compétitionner au niveau des salaires, on ne peut pas
16     compétitionner au niveau des ventes.
17  2842                 Regardez le succès de MusiquePlus. 
18     On a été obligés de vivre seuls, et ça a été une
19     station de télévision spécialisée qui est allée
20     chercher le plus en revenus publicitaires pendant
21     nombre d'années parce qu'on ne s'en servait pas pour
22     bloquer quelqu'un d'autre.  We lived or we died par le
23     succès de cette chaîne-là.  Et je pense que,
24     finalement, MusiquePlus aujourd'hui est un modèle fort
25     respecté dans le monde entier.
                          StenoTran

                             638

 1  2843                 Donc nous, on est dans les canaux
 2     spécialisés, on est engagés là-dedans, on risque à tous
 3     les niveaux.  La distribution n'est pas certaine, nos
 4     revenus publicitaires, sans aucun doute, il faut
 5     vendre... vous savez, quand on s'en va et on tente de
 6     vendre la valeur de 0,8 ou 1 ou, un gros succès, 2 pour
 7     cent de l'écoute quand l'autre peut dire, "Ajoute mes
 8     38, je vais t'en donner trois", vous allez comprendre
 9     que, finalement, à quelque part, cette
10     compétition-là... il faut trouver tous les moyens de
11     tenter de compétitionner.
12  2844                 Moi, je pense que la compétition à ce
13     niveau-là va jouer à l'avantage du système à partir du
14     moment où il y aura un certain équilibre.  Qu'il y ait
15     un autre demain et qu'il y ait un autre... quand le
16     digital va arriver et qu'il y ait un autre genre de
17     volet par où... comme je vois certains projets, qu'on
18     veut recycler ou gérer des projets.  Nous on ne veut
19     pas gérer les projets de personne.  On veut démarrer
20     des produits qui offrent une programmation que, selon
21     nos études, le monde veut et qui est complémentaire au
22     système.
23  2845                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, ça
24     m'amène, toute cette question de concurrence et de
25     concentration, à la question de la participation de
                          StenoTran

                             639

 1     Atlantis Alliance.
 2  2846                 Of course, attached to either the
 3     deficiency letter or -- there was a long list, a very
 4     impressive list, of the independent producers which are
 5     owned by Atlantis.  I suspect that now, if we added
 6     Alliance, we would have an even longer list.  Correct?
 7  2847                 MR. MacMILLAN:  Very slightly longer.
 8  2848                 COMMISSIONER WYLIE:  Oh, slightly
 9     longer.
10  2849                 MR. MacMILLAN:  Just one name only,
11     to my knowledge.
12  2850                 COMMISSIONER WYLIE:  There is no
13     subsidiary in Alliance?  A production subsidiary?
14  2851                 MR. MacMILLAN:  Alliance had and
15     still has its own production operation, but it also has
16     a minority shareholding in another production company,
17     as well as a Quebec production.
18  2852                 COMMISSIONER WYLIE:  But it doesn't
19     have a long list of subsidiaries the way Atlantis has?
20  2853                 MR. MacMILLAN:  Sorry, it does, of
21     single purchase companies.
22  2854                 COMMISSIONER WYLIE:  Which would now
23     be under the same corporate hat?
24  2855                 MR. MacMILLAN:  Yes, we incorporate a
25     separate company for each production to spur limitation
                          StenoTran

                             640

 1     of --
 2  2856                 COMMISSIONER WYLIE:;  Yes, but if we
 3     are talking about cross-ownership as between Alliance
 4     and Atlantis, it has increased, obviously, so we would
 5     have more Canadian production companies listed as
 6     subsidiaries of the combination of Atlantis Alliance,
 7     correct?
 8  2857                 MR. MacMILLAN:  Correct.
 9  2858                 COMMISSIONER WYLIE:  So it obviously
10     raises the question which you have faced before,
11     because you are already subject to the Commission's
12     approval -- you would be a licensee of Life, HGTV,
13     Showcase and History, which was not the case yet, I
14     think, when this was filed.
15  2859                 So you get into a cross-ownership
16     with the independent production sector which is
17     probably the largest in Canada, although your
18     participation would be 20 per cent.  So it raises the
19     preoccupation that was raised and the remedies that
20     were brought, certainly in the Alliance licences, and I
21     suppose in the Atlantis ones too, with regard to
22     production given to non-affiliated, or non-connected
23     companies.
24  2860                 I am sure you are not surprised by
25     this question and I wonder --  we already know that a
                          StenoTran

                             641

 1     possible 25 per cent of HGTV Canada plus HGTV U.S.
 2     programs may be part of the grille horaire.  Do you
 3     have any level of comfort to give the Commission as to
 4     how this apparent preoccupation would be addressed?
 5  2861                 MR. MacMILLAN:  Certainly.  The plan
 6     for Chez Moi is that all of the programs on Chez Moi
 7     would be produced by independent producers, which means
 8     companies that are arm's length from both Alliance
 9     Atlantis and Radiomutuel.
10  2862                 COMMISSIONER WYLIE:  And how would
11     you characterize arm's length in this situation?
12  2863                 MR. MacMILLAN:  A company that is not
13     controlled by Alliance Atlantis or Radiomutuel, or a
14     company that doesn't control both, or either of, 
15     Alliance Atlantis or Radiomutuel.  There can't be 
16     similar majority shareholders.
17  2864                 COMMISSIONER WYLIE:  So the 33 per
18     cent, or I forget, it was 33 1/3, which was retained by
19     the APTFQ, you would want far more than that?
20  2865                 MR. MacMILLAN:  We would be quite
21     happy to abide by the 33 per cent.
22  2866                 COMMISSIONER WYLIE:  By the 33 per
23     cent.
24  2867                 MR. MacMILLAN:  Oh, yes, sure.
25  2868                 COMMISSIONER WYLIE:  Because control
                          StenoTran

                             642

 1     de jure would be 50 and more, and de facto raises...
 2  2869                 MR. MacMILLAN:  We would be quite
 3     content at 33 per cent.
 4  2870                 COMMISSIONER WYLIE:  -- all kinds of
 5     problems sometimes.  So you would be content with a
 6     condition of licence.
 7  2871                 MR. MacMILLAN:  I was just going to
 8     ask Michael to give the Commission further assurance
 9     that, although the local production we are going to be
10     doing is in French, I was going to ask Michael how
11     many --
12  2872                 COMMISSIONER WYLIE:  Yes, that was
13     another question in my long list I had --
14  2873                 MR. MacMILLAN:  That's an extra
15     comfort --
16  2874                 COMMISSIONER WYLIE:  -- is there any
17     production in French, although you can still produce in
18     French -- and I am not much of an expert in production,
19     but I imagine then dub.
20  2875                 MR. MacMILLAN:  Our commitment
21     applies to both languages.
22  2876                 COMMISSIONER WYLIE:  To both, and
23     then you could dub the programming and still it could
24     be an appealing deal to do it in a circle.
25  2877                 Alors vous êtes satisfait, vous
                          StenoTran

                             643

 1     aussi.  Et si ce genre d'exigence est imposée comme
 2     condition de licence, ça vous irait aussi?
 3  2878                 M. BEAUCHAMP:  Aucun problème.  Je
 4     pense que, Madame la Vice-Présidente, ce matin les
 5     requérants ont eu une chance d'expliquer pour quelles
 6     raisons ils sont partenaires.  Ici, je pense que M.
 7     MacMillan, dans ses commentaires du début, l'a
 8     expliqué.
 9  2879                 Le fait que dans son partenariat il
10     met les heures de programmation accessibles à notre
11     groupe pour zéro revenus... je ne pense pas que le
12     groupe que préside M. MacMillan cherche Z vendre la
13     programmation.  On cherche à se renforcer mutuellement
14     dans nos territoires respectifs par un partenariat qui
15     est très stratégique.  Donc il n'y a pas d'avantage
16     autre que ça pour les deux partenaires dans le projet.
17  2880                 Sans aucun doute, pour Radiomutuel,
18     de prendre avantage de leur expérience, de prendre
19     avantage de leurs contacts, de pouvoir garder une
20     communication avec le Canada par toutes sortes de
21     différents projets, je pense que c'est un plus pour
22     notre projet, et je répète encore, pour pouvoir accès à
23     toute cette programmation-là, ou à un certain niveau de
24     cette programmation-là, pour aucun coût.  Donc, il
25     s'agit de stipuler ici que les partenaires, où on se
                          StenoTran

                             644

 1     rejoint, c'est uniquement dans la réussite de la chaîne
 2     et non dans des contrats de production ou quoi que ce
 3     soit d'autre.
 4  2881                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Maintenant, je me
 5     dois de vous poser cette dernière question au sujet de
 6     la proposition de l'ACTC et de l'ACQ, de Vidéotron et
 7     de Cogeco au sujet de mode de distribution de rechange,
 8     c'est-à-dire mode numérique.
 9  2882                 Est-ce que vos commentaires sont les
10     mêmes qu'hier, que ce n'est pas une proposition au
11     niveau pratique qui peut fonctionner.
12  2883                 M. BEAUCHAMP:  Je pense que les
13     chiffres que Vidéotron a déposés et l'étalement, je
14     pense que tout le monde est unanime pour dire que ça ne
15     nous donne pas des plans d'affaires au moment où on se
16     parle ou dans les trois, quatre, cinq prochaines années
17     pour bâtir nos services.  Mais je pense que,
18     finalement, on va tous s'en aller vers là et je pense
19     que la vitrine que nous avons et la vitrine que nous
20     avons besoin que vous nous aidiez à protéger, ça nous
21     donne ce temps-là pour vendre nos services et
22     populariser et fidéliser ces services-là pour que,
23     possiblement, tantôt, ils puissent vivre dans un autre
24     mode de distribution.
25  2884                 Ça ne sera pas le temps, quand cet
                          StenoTran

                             645

 1     autre mode de distribution-là va arriver, de rentrer
 2     100 autres canaux et mettre un petit canal ici et là
 3     français.  Donc, si on n'a pas établi nos marques, si
 4     on n'a pas établi notre positionnement, si le monde ne
 5     sont pas habitués de vivre cette complémentarité entre
 6     nous et nos auditeurs, on va mourir quand le digital va
 7     arriver.  Ça va être encore deux fois plus cruel.
 8  2885                 COMMISSIONNER WYLIE:  Monsieur
 9     MacMillan, now that you have participated in this
10     exercise, and a French panellist for the first time, do
11     you think Willie Nelson could sing in French?
12  2886                 MR. MacMILLAN:  I am not sure of
13     that.
14  2887                 COMMISSIONER WYLIE:  So you are not
15     bilingual yet?
16  2888                 MR. MacMILLAN:  Not any more.  I used
17     to be 20 years ago, but it has fallen apart.
18  2889                 COMMISSIONER WYLIE:  But this hasn't
19     been sufficient.
20  2890                 Is there anything you would like to
21     add since it is your first appearance at this
22     particular hearing?
23  2891                 MR. MacMILLAN:  Just to add that the
24     main reason why we are happy to be part of this
25     application, and we hope to be part of the licence, is
                          StenoTran

                             646

 1     that we are in the lifestyle business, and with Life
 2     Network and Home & Garden and our other aspirations to
 3     diversify in lifestyle channels, this is an important
 4     strategic move for us.  We have had a terrific
 5     relationship with Canal Vie in selling their ads in
 6     English-speaking Canada.  We believe that we can sell
 7     the ads for Chez Moi effectively and bundle that
 8     selling and actually bring drive value to this new
 9     channel in a way that nobody else could.
10  2892                 Likewise with HGTV Canada and,
11     equally importantly, HGTV U.S, we think that there is
12     an opportunity for each of these three channels,
13     including Chez Moi, to commission the same program, or
14     versions of the same program, and drive better
15     programming, more relevant programming into the
16     schedules at a more intelligent cost.
17  2893                 So both from a program cost structure
18     and an advertising revenue structure, we think that by
19     being part of this application, we are not only
20     creating wealth and creating value for viewers in Chez
21     Moi but, quite frankly, we are protecting what we have
22     already spent five years building, which is a
23     leadership position in lifestyles.  So that is the
24     strategic and operating reasons why we are part of
25     this.
                          StenoTran

                             647

 1  2894                 COMMISSIONER WYLIE:  Thank you, Madam
 2     Chair.
 3  2895                 Merci beaucoup mesdames, messieurs.
 4  2896                 M. BEAUCHAMP:  Merci, Madame la
 5     Vice-Présidente.
 6  2897                 LA PRÉSIDENTE:  J'ai M. Rhéaume qui
 7     aurait quelques questions à vous poser.
 8  2898                 Me RHÉAUME:  Très brièvement,
 9     Monsieur Beauchamp et Monsieur Arpin.
10  2899                 Dans votre échange avec Mme Wylie vous
11     aviez indiqué, Monsieur Arpin, que vous aviez inversé
12     la notion du 50/60 pour cent, journée de
13     radiodiffusion/soirée.  Vous avez corrigé ça, mais
14     votre dernière réponse est encore inversée et, comme
15     c'est une condition de licence, je veux m'assurer qu'on
16     se comprend bien.
17  2900                 La journée de radiodiffusion qui a 18
18     heures est à 60 pour cent, c'est ça?
19  2901                 M. ARPIN:  Oui.
20  2902                 Me RHÉAUME:  Et la soirée de six
21     heures en fin d'après-midi à 24 heures est à 50.  C'est
22     exact?
23  2903                 M. ARPIN:  Oui.
24  2904                 Me RHÉAUME:  O.k.  Autre question,
25     une précision concernant le dernier échange que vous
                          StenoTran

                             648

 1     avez eu avec Mme Wylie.
 2  2905                 Les montants, les budgets qui sont
 3     accordés sur un période de sept ans aux producteurs
 4     indépendants, 32,5 millions, est-ce que c'est à ces
 5     montants-là que la condition va être rattachée,
 6     premièrement?  Et, deuxièmement, au niveau de l'apport
 7     de M. MacMillan, est-ce qu'il y a une valeur qui est
 8     attachée à cet apport?
 9  2906                 M. BEAUCHAMP:  Dans le 32,5 millions?
10  2907                 Me RHÉAUME:  Oui.
11  2908                 M. BEAUCHAMP:  Non, il n'y a aucune
12     valeur, mais votre première question?
13  2909                 Me RHÉAUME:  La première question,
14     c'est:  Au niveau de votre échange avec Mme Wylie, vous
15     aviez indiqué que vous étiez disposés à accepter une
16     condition de licence à l'effet qu'aucune société qui a
17     plus de 33 pour cent --je pense que c'est l'entente, le
18     pourcentage qui a été convenu -- ne ferait l'objet de
19     contributions à même ce montant sur sept ans.  C'est ça
20     que vous avez convenu?
21  2910                 M. BEAUCHAMP:  Oui.
22  2911                 Me RHÉAUME:  Merci.  Merci, Madame la
23     Présidente.
24  2912                 LA PRÉSIDENTE:  Alors il ne me reste
25     plus qu'à vous remercier de nous avoir accueillis chez
                          StenoTran

                             649

 1     vous.  Bonne fin de journée et on vous retrouve
 2     certainement plus tard au cours de l'audience.  Merci. 
 3     Thank you very much.
 4  2913                 We will take five, comme on dit chez
 5     les musiciens, mais vraiment cinq minutes pour
 6     permettre simplement le changement de garde pour la
 7     prochaine requérante.
 8     --- Courte suspension / Short recess at 1535
 9     --- Reprise à / Upon resuming at 1540
10  2914                 LA PRÉSIDENTE:  Alors, Madame la
11     Secrétaire, voulez-vous nous présenter la prochaine
12     requérante.
13  2915                 Mme AUDET:  Nous en sommes maintenant
14     à l'article 8 de la demande du Canal Histoire, une
15     demande présentée par la Corporation de Communications
16     Alliance, maintenant connue sous Atlantis Alliance
17     Communication Inc., et les Réseaux Premier Choix, au
18     nom d'une société devant être constituée, en vue
19     d'obtenir une licence nationale de service spécialisé
20     de télévision de langue française qui sera distribué
21     par satellite aux entreprises de distribution de
22     radiodiffusion.  Le service offrirait des émissions
23     traitant de l'histoire passée et contemporaine.
24  2916                 La requérante demande un double
25     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
                          StenoTran

                             650

 1     0,48 $ par abonné lorsque le service est distribué au
 2     service de base.
 3  2917                 Pour la requérante, M. Norm Bolen,
 4     Mme Johanne Champoux, Me Sophie Émond, M. Michel Houle,
 5     M. Jacques Lacoursière, Mme Jocelyne Lavoie, M. Michael
 6     McMillan, M. Pierre Roy, Mme Johanne Saint-Laurent et
 7     Mme Phillis Yaffe.
 8     DEMANDE / APPLICATION
 9  2918                 M. ROY:  Madame la Présidente,
10     Mesdames et Messieurs les Conseillers, rebonjour.
11  2919                 Je suis Pierre Roy, président et chef
12     de la direction de Les Réseaux Premier Choix. 
13     M'accompagnent aujourd'hui, à ma droite, Mme Phillis
14     Yaffe, présidente d'Alliance Broadcasting et Mme
15     Johanne Saint-Laurent, vice-présidente, Administration
16     et Finances des Réseaux Premier Choix; à ma gauche, M.
17     Michel Houle, consultant et M. Jacques Lacoursière,
18     président de notre comité consultatif.  Derrière moi,
19     de droite à gauche, M. Michael McMillan, président et
20     chef de la direction d'Alliance Atlantis; M. André
21     Bureau, président et chef de la direction du Groupe de
22     radiodiffusion Astral; Sophie Émond, conseiller
23     juridique; Mme Jocelyne Lavoie, vice-présidente,
24     Recherche et Développement des Réseaux Premier Choix;
25     Mme Johanne Champoux, vice-présidente des Ventes des
                          StenoTran

                             651

 1     Réseaux Premier Choix.
 2  2920                 Aux tables latérales:  M. Norm Bolen,
 3     Vice-Président, Programmation de History Television;
 4     Mme Micheline Dumont, MM. Bernard Assiniwi et Brian
 5     Young, trois historiens membres de notre comité
 6     consultatif, ainsi que MM. René Pelletier des Sondages
 7     Baromètre et Jacques Dorion de Carat Stratégem.
 8  2921                 Nous savons, Madame la Présidente,
 9     que les membres et le personnel du Conseil ont déjà
10     pris connaissance de notre projet et l'ont analysé avec
11     attention.  Au cours de cette présentation orale, nous
12     tenterons donc d'insister, d'une part, sur l'importance
13     d'inclure une chaîne entièrement consacrée à l'histoire
14     parmi les nouveaux services de langue française qui
15     seront autorisés et, d'autre part, sur les raisons qui
16     devraient, selon nous, convaincre le Conseil d'accorder
17     cette licence à Canal Histoire.
18  2922                 Il existe aujourd'hui des chaînes
19     spécialisées qui se consacrent à l'histoire un peu
20     partout dans le monde, notamment aux États-Unis, en
21     France et au Canada anglais.  Partout, elles
22     rencontrent un succès remarquable.  Partout, elles
23     offrent aux téléspectateurs un outil d'information et
24     de divertissement de qualité.
25  2923                 Les Québécois et les Canadiens de
                          StenoTran

                             652

 1     langue française n'ont pas encore cette possibilité. 
 2     Pourtant, tous les indicateurs convergent pour
 3     démontrer que ce sont des passionnés d'histoire.  Leur
 4     situation de peuple de langue et de culture
 5     minoritaires en Amérique du Nord les rend
 6     particulièrement sensibles et intéressés à remonter aux
 7     racines historiques de leur identité.
 8  2924                 Invités depuis 30 ans à remettre leur
 9     avenir comme peuple en question, à choisir
10     périodiquement entre des options opposées, ils sont
11     avides d'interroger l'histoire à la lumière du présent
12     comme le présent à la lumière de l'histoire.
13  2925                 Ils veulent être au fait des lectures
14     multiples et parfois divergentes qui sont proposées sur
15     différents aspects de leur histoire.  Ils veulent
16     prendre une distance critique à l'endroit du discours
17     politique envahissant et se voir clairement expliquer,
18     par des historiens qualifiés, les faits, les causes et
19     le contexte des événements historiques récents ou
20     lointains.
21  2926                 L'ampleur des débats qu'ont suscité
22     au Québec le simple dévoilement d'une statue en hommage
23     au général De Gaulle, la diffusion d'émissions
24     biographiques sur Duplessis, Pierre-Elliot Trudeau ou
25     Robert Bourassa, les films de Michel Brault et de
                          StenoTran

                             653

 1     Pierre Falardeau sur les événements d'octobre 1970, le
 2     documentaire de Denys Arcand sur le référendum de 1980
 3     ou celui de Jacques Godbout sur la bataille des Plaines
 4     d'Abraham témoignent de la volonté farouche et de la
 5     passion que manifestent les Québécois à réinterroger
 6     leur histoire.
 7  2927                 Les sondages qui ont été déposées
 8     dans le cadre de cette audience démontrent éloquemment
 9     cet engouement des téléspectateurs de langue française
10     pour une chaîne dédiée à l'histoire.  Ils indiquent
11     notamment que 69 pour cent des chefs de foyers
12     francophones du Québec ont une impression favorable de
13     Canal Histoire et que 69 pour cent également jugent une
14     telle chaîne pertinente dans le contexte actuel.
15  2928                 Ils démontrent que c'est une des
16     rares chaînes qui transcende les barrières et soulève
17     une forte adhésion de tous les sous-groupes interrogés
18     et que Canal Histoire a le potentiel nécessaire pour
19     devenir un leader dans l'élargissement de la base de
20     marché des services spécialisés.
21  2929                 Pour toutes ces raisons, le Conseil
22     conviendra, nous l'espérons, qu'il serait hautement
23     souhaitable que le bouquet de nouveaux services
24     spécialisés de langue française, qui sera
25     vraisemblablement et symboliquement offert à compter du
                          StenoTran

                             654

 1     début du troisième millénaire, comporte une chaîne
 2     entièrement consacrée à l'histoire.
 3  2930                 Mme YAFFE:  Nous croyons évidemment
 4     que cette licence, c'est à Alliance Atlantis/Premier
 5     Choix qu'elle devrait être accordée, et ce, pour
 6     plusieurs raisons:  premièrement, en raison de
 7     l'expertise diversifiée et complémentaire qu'ont
 8     accumulée les deux partenaires dans des domaines
 9     essentiels à la réussite de Canal Histoire.
10  2931                 Ensemble, Alliance Atlantis et
11     Premier Choix ont en effet:
12  2932                 - une expertise importante dans la
13     conception, la programmation et la gestion de services
14     spécialisés canadiens alliant information et
15     divertissement, dont un service canadien se consacrant
16     déjà entièrement à l'histoire;
17  2933                 - une expérience significative en
18     matière de lancement, de promotion et de mise en marché
19     des services canadiens offerts à des volets
20     discrétionnaires;
21  2934                 - une capacité démontrée et éprouvée
22     de proposer une programmation de qualité qui réponde
23     aux attentes des téléspectateurs canadiens de langue
24     anglaise et française.
25  2935                 Chacun des partenaires peut aussi
                          StenoTran

                             655

 1     faire état:
 2  2936                 - d'un engagement constant et
 3     enraciné de longue date dans le financement de
 4     productions canadiennes de grande qualité, ayant
 5     connues le succès tant au Canada que à l'étranger;
 6  2937                 - d'une tradition de relations
 7     harmonieuses avec les producteurs et les distributeurs
 8     indépendants canadiens et québécois;
 9  2938                 - d'une habitude solidement établie
10     de respect de leurs conditions de licence, promesses de
11     réalisation et engagements;
12  2939                 - d'un réseau étendu de contacts et
13     de partenariats avec des diffuseurs et fournisseurs de
14     programmes en Europe et aux États-Unis.
15  2940                 C'est là une expertise cumulée unique
16     qui constitue, à notre sens, un atout précieux dans un
17     environnement très concurrentiel.
18  2941                 M. ROY:  Tout comme Premier Choix et
19     Alliance l'ont si bien réussi avec Canal D et History
20     Television, nous voulons que la programmation de Canal
21     Histoire conjugue harmonieusement information et
22     divertissement.  Nous voulons qu'elle s'adresse à
23     l'intelligence et aux émotions, qu'elle marie le
24     plaisir à la réflexion, qu'elle soit rigoureuse et
25     ambitieuse sans pour autant être austère.
                          StenoTran

                             656

 1  2942                 C'est pourquoi notre programmation se
 2     déclinera autour de trois axes principaux.
 3  2943                 Premièrement, des séries et
 4     mini-séries documentaires de prestige:  elles seront
 5     consacrées aux événements et personnages historiques,
 6     aux périodes de crise et de prospérité, aux
 7     civilisations anciennes, à la généalogie, aux grands
 8     mouvements sociaux et culturels, mais aussi à
 9     l'histoire vécue au quotidien.
10  2944                 Deuxièmement, des films, séries et
11     mini-séries dramatiques qui évoquent les grandes
12     réalisations et les événements marquants de l'histoire: 
13     des émissions qui reconstituent la vie des grands
14     acteurs et personnages de l'histoire, qui nous plongent
15     dans l'imaginaire des écrivains et des cinéastes que
16     l'histoire a inspirés, qui nous font découvrir des
17     angles de saisie et des points de vue souvent
18     singuliers sur l'histoire vécue.
19  2945                 Troisièmement, des entrevues avec des
20     témoins ou protagonistes de l'histoire, des jeux
21     questionnaires, des magazines et des émissions débats
22     sur des thèmes reliés à l'histoire.  Ce volet nous
23     permettra de faire le pont entre l'actualité et
24     l'histoire et de tisser avec les téléspectateurs des
25     relations d'échange et de convivialité.
                          StenoTran

                             657

 1  2946                 Cette programmation riche et
 2     diversifiée a été élaborée avec la collaboration active
 3     d'une comité de huit historiens et passionnés
 4     d'histoire, présidé par M. Jacques Lacoursière, dont
 5     plusieurs membres nous accompagnent aujourd'hui et vous
 6     ont été présentés plus tôt.
 7  2947                 Ce comité nous a été d'une aide
 8     irremplaçable en termes d'identification des sujets,
 9     des thèmes et des formules d'émissions, comme en termes
10     d'exigence de rigueur et de caractère attrayant de la
11     présentation.
12  2948                 J'invite maintenant Jacques
13     Lacoursière, membre de la Société royale du Canada et
14     premier récipiendaire francophone du Prix Pierre
15     Berton, à vous décrire plus en détail le rôle joué par
16     le comité dans l'élaboration du concept de Canal
17     Histoire.
18  2949                 M. LACOURSIÈRE:  Lorsque Premier
19     Choix m'a approché, Madame la Présidente, pour former
20     et présider un comité consultatif en mesure de
21     contribuer activement à développer une chaîne de langue
22     française consacrée à l'histoire, c'est avec beaucoup
23     d'enthousiasme que j'ai répondu à l'invitation.
24  2950                 D'un commun accord, nous avons décidé
25     de réunir au sein de ce comité, d'une part, des
                          StenoTran

                             658

 1     universitaires qui sont des sommités reconnues dans
 2     leurs domaines respectifs, qu'il s'agisse de l'histoire
 3     des femmes, de l'histoire des autochtones ou de
 4     l'histoire socio-économique du Québec et, d'autre part,
 5     de grands auteurs et vulgarisateurs ayant une
 6     expérience concrète de relation au public à travers des
 7     médias de communications.
 8  2951                 Cette double expertise m'apparaissait
 9     essentielle pour en arriver à élaborer une
10     programmation à la fois rigoureuse et attrayante, une
11     programmation irréprochable au plan des faits
12     historiques, tout en étant présentée de façon
13     captivante et accessible pour un vaste public.
14  2952                 Un autre aspect qui me semblait
15     essentiel était de réunir des personnes qui, par leur
16     grande réputation, par leur indépendance d'esprit, de
17     même que par la diversité des écoles et des tendances
18     qu'elles représentent, assurent que Canal Histoire soit
19     une chaîne pluraliste et ouverte, une chaîne qui n'est
20     au service d'aucune idéologie et qui n'est assujettie à
21     aucune vision officielle ou institutionnelle.
22  2953                 Le Conseil conviendra, je l'espère, à
23     la lecture des curriculum vitae des membres du comité,
24     que ce premier défi a été relevé.
25  2954                 Le second défi consistait à élaborer
                          StenoTran

                             659

 1     des axes de programmation, à identifier des sujets et à
 2     imaginer des formules concrètes d'émissions, en mesure
 3     de refléter nos ambitions.  Ce fut une tâche ardue mais
 4     également passionnante et agréable.
 5  2955                 Notre comité s'est réuni à plusieurs
 6     reprises pendant quelques mois pour esquisser, au terme
 7     de nombreuses discussions et débats, souvent très
 8     animés, le projet de programmation que vous avez devant
 9     vous et qui doit évidemment aussi beaucoup à
10     l'expertise de programmation d'Alliance Atlantis et de
11     Premier Choix.
12  2956                 Une des préoccupations fondamentales
13     du comité a été que Canal Histoire s'intéresse à toutes
14     les périodes historiques et pas seulement au XXe
15     siècle, qu'il s'intéresse aussi à tous les courants et
16     à tous les points de vue, tout en mettant évidemment
17     l'emphase sur les événements, les thèmes, les
18     personnalités et les sujets, tant nationaux
19     qu'internationaux, qui évoquent des résonnances
20     particulières pour le public québécois et canadien de
21     langue française.
22  2957                 Je crois pouvoir dire aujourd'hui que
23     ce second défi aussi a été relevé et que Canal Histoire
24     sera une chaîne pluraliste, vivante, accessible et
25     équilibrée.  Pour tenter de vous en convaincre, je vous
                          StenoTran

                             660

 1     inviterais maintenant à regarder un court vidéo qui
 2     synthétise les lignes de force de cette programmation. 
 3     On l'écoute.
 4     --- Présentation vidéo / Video presentation
 5  2958                 M. ROY:  Venons-en maintenant à nos
 6     engagements en matière de programmation canadienne et
 7     de motivation du secteur indépendant.
 8  2959                 Canal Histoire propose d'entrée de
 9     jeu un pourcentage de contenu canadien de 35 pour cent
10     pour la journée de radiodiffusion comme pour la période
11     de radiodiffusion en soirée, pourcentage qui augmentera
12     à 40 pour cent à compter de l'an 03 et à 45 pour cent à
13     compter de l'an 06.  Ce sont là des pourcentages
14     significatifs compte tenu que Canal Histoire aura un
15     potentiel d'abonnés plus limité que Canal D et, a
16     fortiori, que History Television, compte tenu également
17     des budgets de production élevés qu'exigent le type
18     d'émissions canadiennes originales que nous entendons
19     diffuser sur Canal Histoire.
20  2960                 À cet égard, la philosophie qui nous
21     anime aujourd'hui est la même que celle qui a été
22     évoquée pour Canal D ou History Television, à savoir de
23     trouver la meilleure équation, le meilleur équilibre
24     possible entre quantité et qualité de contenu canadien.
25  2961                 Compte tenu du cadre budgétaire dans
                          StenoTran

                             661

 1     lequel nous devrons évoluer dans un marché francophone
 2     restreint, 35 pour cent de contenu canadien en l'an 01
 3     nous apparaissait comme le niveau optimum qui pouvait
 4     être atteint, et ce, si l'on voulait être en mesure
 5     d'affecter des budgets horaires significatifs aux
 6     émissions originales canadiennes qui composeront notre
 7     grille et que réaliseront les producteurs indépendants.
 8  2962                 Les pourcentages évolutifs de contenu
 9     canadien que nous proposons sont plus élevés que ceux
10     prévus initialement pour Canal D, et ce, dans la mesure
11     où nous pourrons, cette fois, bénéficier de la
12     participation de History Television au partenariat.
13  2963                 J'aimerais aussi attirer l'attention
14     sur deux caractéristiques importantes et distinctives
15     de notre demande.
16  2964                 Premièrement, Canal Histoire s'est
17     engagé à consacrer au moins 75 pour cent de ses
18     dépenses d'acquisitions de droits d'émissions
19     canadiennes à des émissions originales en première
20     diffusion.
21  2965                 Deuxièmement, Canal Histoire
22     apportera une contribution de tout premier plan à la
23     consolidation et à la motivation du secteur indépendant
24     canadien puisqu'au moins 95 pour cent de ses dépenses
25     d'acquisition d'émissions originales canadiennes seront
                          StenoTran

                             662

 1     versés à des producteurs indépendants non liés.
 2  2966                 Au total, c'est plus de 32 millions
 3     de dollars qui seront ainsi versés au secteur de la
 4     production indépendante canadienne au cours de notre
 5     première période de licence.
 6  2967                 Ce corpus d'engagements offre des
 7     garanties quant à la transparence de nos relations avec
 8     les producteurs et les distributeurs indépendants
 9     canadiens et constitue, à notre avis, un facteur de
10     motivation du secteur indépendant de premier ordre.  Le
11     milieu de la production indépendante a, semble-t-il,
12     reconnu cette transparence, puisqu'une cinquantaine
13     d'entreprises de production ou de distribution
14     indépendantes canadiennes ont appuyé Canal Histoire, ce
15     dont nous les remercions publiquement aujourd'hui.
16  2968                 Nos recherches démontrent que
17     l'attribution d'une licence à Canal Histoire répondrait
18     à une demande clairement identifiée auprès des
19     téléspectateurs québécois et canadiens de langue
20     française.  Une telle attribution accroîtrait la
21     diversité de la programmation de haute qualité qui leur
22     est offerte.
23  2969                 De plus, le fait d'accorder une
24     licence à Canal Histoire, qui sera propriété à part
25     égale d'Alliance Atlantis et de Premier Choix et qui
                          StenoTran

                             663

 1     s'est doté d'un comité consultatif d'historiens de
 2     grande réputation et d'une grande indépendance
 3     d'esprit, contribuerait à assurer que la programmation
 4     globale du service reflétera le principe de l'équilibre
 5     des points de vue et ne sera pas affectée par des biais
 6     partisans et contribuerait à faire de Canal Histoire
 7     une chaîne vivante, équilibrée, accessible et
 8     pluraliste qui ne sera au service d'aucune idéologie,
 9     d'aucun parti politique, d'aucun gouvernement.
10  2970                 Pour toutes ces raisons, nous
11     espérons que le Conseil voudra bien accorder une
12     licence à Canal Histoire.
13  2971                 Nous sommes maintenant disposés à
14     répondre à vos questions, et n'hésitez surtout pas
15     également à en poser à nos membres du comité
16     consultatif qui nous accompagnent aujourd'hui.
17  2972                 Merci.
18  2973                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
19  2974                 Si je comprends bien, ça va être un
20     peu reposant pour le Conseil.  On cherche toujours,
21     nous, à avoir un espèce de boule de cristal pour lire
22     l'avenir.  Là, pour quelques heures, nous allons
23     regarder dans le passé, alors on n'a pas besoin de
24     boule cristal.
25  2975                 Alors, c'est le conseiller M. Demers
                          StenoTran

                             664

 1     qui va avoir le plaisir de vous poser quelques
 2     questions, à vous et à votre équipe, Monsieur Roy.
 3  2976                 CONSEILLER DEMERS:  Merci, Madame la
 4     Présidente.
 5  2977                 Mesdames, Messieurs, commençant sur
 6     votre document justement que vous venez de lire, sur le
 7     contenu canadien, par exemple, où vous dites que vous
 8     avez des pourcentages qui sont plus élevés qu'ils
 9     pouvaient être à Canal D à son départ, on parle d'une
10     différence notable?
11  2978                 M. ROY:  Nous parlons d'une
12     différence d'environ 10 pour cent de plus à l'origine
13     de Canal D.
14  2979                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  D'accord.
15  2980                 M. ROY:  Peut-être Mme Yaffe va dire
16     par rapport à History.
17  2981                 MS YAFFE:  Yes, on History
18     Television... permettez-moi de répondre en anglais.
19  2982                 CONSEILLER DEMERS:  Bien sûr, bien
20     sûr.
21  2983                 Mme YAFFE:  Merci.
22  2984                 On History Television, our Canadian
23     content level is at 33 per cent in prime time, 30 per
24     cent during the day, and it goes up to 40 per cent if
25     we have 4 million subscribers and 50 per cent if we
                          StenoTran

                             665

 1     have 5 million subscribers.  So we have a climbing
 2     Canadian content level which is very much the same as
 3     we are suggesting here, except in Canal Histoire we
 4     have guaranteed the level going up over the period, the
 5     years, rather than by subscribers.  So we have growing
 6     Canadian content.
 7  2985                 COMMISSIONER DEMERS:  Thank you.
 8  2986                 Since you are on the microphone, on
 9     another matter, are any members of the advisory board
10     on an advisory board on History Channel?
11  2987                 MS YAFFE:  No.  History Television
12     had a very different view of the advisory committee. 
13     We proposed one in our application and it was very much
14     from the point of view of a concern we had about making
15     history programming popular, finding a way to make it
16     less difficult for the viewer, more acceptable, more
17     popular, I guess.
18  2988                 What we did was we put together a
19     committee mostly of publishers, book publishers, who,
20     for one thing, I worked with in my publishing career,
21     but more importantly who had had tremendous success
22     making English language history books about Canada
23     very, very successful in the Canadian marketplace,
24     something that we thought was important for us to learn
25     from.
                          StenoTran

                             666

 1  2989                 So that group is particularly a group
 2     of people who offered us the sort of perspective of how
 3     to make programming popular.  We know, from our
 4     experience with Canal D, that they certainly know how
 5     to do that.  So our committee had a very different role
 6     and, therefore, there are no people on both committees.
 7  2990                 COMMISSIONER DEMERS:  Please do not
 8     hesitate to come in, at any time, and in English.
 9  2991                 Monsieur Roy, c'est toujours
10     difficile de revenir à la cuisine et je ne voudrais pas
11     que les réponses aux questions soient mutatis mutandis;
12     alors je vais essayer d'être un petit peu original. 
13     Mais enfin, je voudrais aller directement à quelques
14     détails.
15  2992                 Les catégories de programmes:  vous
16     avez indiqué que vous auriez des catégories 2, 5, 7. 
17     La catégorie 11, il semble y avoir quelque chose dans
18     ce coin-là.  Sur la catégorie 11, vous semblez dire que
19     il y aurait... alors, à l'étape des lacunes, nous vous
20     demandions d'expliquer les motifs pour lesquels
21     catégorie 11, qui n'apparaissait pas parmi les
22     émissions proposées à l'Annexe B, devrait être incluse
23     dans la définition de la nature du service.  Vous avez
24     expliqué à ce moment-là que vous considéreriez
25     important de conserver la possibilité de pouvoir
                          StenoTran

                             667

 1     présenter des émissions de cette catégorie.  On en est
 2     où, là, et quelles catégories il y a?
 3  2993                 M. ROY:  Je pense, quand on a voulu
 4     laissez la catégorie 11, même si la grille-témoin qui
 5     vous est proposée n'en reflète pas nécessairement.  On
 6     veut se laisser la possibilité, dans un contexte de
 7     chaîne comme la nôtre, d'avoir des émissions magazine,
 8     des entrevues, des portraits, des reportages sur des
 9     événements communautaires, alors toutes sortes
10     d'émissions qui pourraient être justifiées dans le
11     cadre d'une chaîne histoire, et même si la
12     grille-témoin ne manifeste pas cette catégorie, on
13     voulait se laisser cette possibilité-là puisqu'on la
14     trouvait tout à fait adéquate au contexte de
15     programmation que l'on envisage.
16  2994                 CONSEILLER DEMERS:  Alors, si on
17     retourne ça différemment, sur votre 95 pour cent de
18     programmation, est-ce qu'on devrait soutenir que ce
19     seront des catégories 2, 5 et 7 et qu'on laisse 5 pour
20     cent pour la 11?
21  2995                 M. ROY:  Le 95 pour cent auquel on
22     fait référence dans notre présentation concerne les
23     émissions qui pourraient être confiées au secteur
24     indépendant...
25  2996                 CONSEILLER DEMERS:  Oui.
                          StenoTran

                             668

 1  2997                 M. ROY:  ...sur le 75 pour cent qui
 2     sera dépensé en acquisitions de...
 3  2998                 CONSEILLER DEMERS:  Oui.
 4  2999                 M. ROY:  Ah, excusez-moi.
 5  3000                 M. HOULE:  Vous faites, sans doute,
 6     référence au 95 pour cent de l'ensemble de notre grille
 7     qui serait consacré aux catégories 2, 5, 7 et 11.  Nous
 8     incluons la catégorie 11 dans le 95 pour cent.
 9  3001                 C'est un peu le même problème qui a
10     déjà été évoqué plus tôt, IL n'y a pas de catégorie qui
11     s'appelle "documentaire" dans les définitions du
12     Conseil.  Donc, quand on parle d'un portrait, est-ce
13     qu'on le place dans 2, analyses, ou on le place dans
14     "portrait", qui est la catégorie 11 telle que définie? 
15     Alors, on l'a mis... mais essentiellement, c'est pour
16     couvrir cette même réalité.
17  3002                 CONSEILLER DEMERS:  Vous avez parlé
18     du 35 pour cent de contenu canadien dans votre
19     présentation et vous indiquez que c'est mieux que ce
20     que d'autres ont pu faire dès le début, et ça augmente. 
21     Vous avez une progression.
22  3003                 Je viendrais donc au point du 5 pour
23     cent de programmation, en d'autres mots d'acquisition
24     d'émissions originales canadiennes qui viendraient
25     d'Alliance, est-ce que vous êtes prêt à vous engager
                          StenoTran

                             669

 1     dans une condition de licence à ce sujet-là?
 2  3004                 M. ROY:  Tout à fait, et je voudrais
 3     peut-être revenir aussi sur le 35 pour cent.  Je pense
 4     qu'il peut être vu comme moindre que ce qu'on peut
 5     retrouver dans d'autres demandes mais je pense qu'il y
 6     a un point très important qu'il faut faire au niveau de
 7     la production originale et des engagements qu'on est
 8     prêts à y prendre.  Soixante-quinze pour cent des
 9     dépenses de droit de licence de productions originales
10     canadiennes iront à la production originale.
11  3005                 Alors c'est un commitment très fort,
12     qui exige des budgets importants, parce qu'on croit que
13     pour attirer un public il faut nous donner une
14     programmation de qualité qui est attrayante et qui
15     requiert ces moyens-là.  On a l'expérience, de part et
16     d'autre, History et Canal D, que pour faire de telles
17     émissions, il faut y consacrer de ressources
18     importantes et apporter au consommateur de nouvelles
19     émissions.
20  3006                 Nous n'avons pas de fonds d'archives,
21     nous n'avons pas d'inventaire de programmation à
22     recycler.  Pour nous, c'est vraiment important de
23     consacrer ces sommes-là en productions originales d'une
24     façon aussi importante et c'est peut-être ce qui
25     explique qu'on veut se limiter à 35 pour cent pour
                          StenoTran

                             670

 1     pouvoir les financer d'une façon adéquate.
 2  3007                 MS YAFFE:  If I can just add, one, to
 3     address the 5 per cent and, two, to talk about original
 4     programming, the 5 per cent is an equivalent condition
 5     that exists in the History Television licence.  We have
 6     a limit of 5 per cent that the shareholders could
 7     produce for the channel.  We have had one year of
 8     existence and one year of planning, and so far we have
 9     not used that 5 per cent ourselves at all.  We have
10     never produced for the channel and, given the
11     situation, it seems unlikely that we would hurry to do
12     it but it is an equivalent condition to the English
13     licence.  I just wanted to make that clear.
14  3008                 The other is really to reinforce what
15     Pierre said about original programming.  We have heard,
16     over the last few days, if we had a second tier in
17     Quebec, how would it sell?  How would it be successful? 
18     I can tell you that the first onslaught of reviews of
19     the channels will address the question of is there
20     something new on them?  That will be the first question
21     people will ask.  Are we being asked to pay for things
22     we have seen before?
23  3009                 That was the very first question that
24     was asked of us and it will always be asked because
25     that is what people expect when they see a new channel. 
                          StenoTran

                             671

 1     They will see new, original programming, and our
 2     commitment on this channel is very, very high to the
 3     new original programming.
 4  3010                 I can also say, for History
 5     Television, that has been -- one of the satisfying
 6     parts of it is that that has been one of our biggest
 7     rating successes with the audiences, the new programs
 8     that we have created.  So on both fronts, I think that
 9     the audience will be happiest if they find a channel
10     that has lively, high-quality, visual, very grabbing
11     programming that has adventure, action, lots of things
12     happening on the set but also very original new
13     production that they have never seen before.  I think
14     that is crucial to the success of this channel, to
15     every channel.
16  3011                 COMMISSIONER DEMERS:  Thank you.
17  3012                 C'est un autre point.  Vous proposez
18     des longs métrages en soirée et dans la correspondance. 
19     Vous ne vous êtes pas engagé à diffuser... vous parlez
20     de cinq longs métrages durant la période de soirée et
21     on vous a demandé si vous vous engagiez à ce
22     maximum-là.  Il semble que vous ne vouliez pas avoir ça
23     comme condition de licence.
24  3013                 M. ROY:  La grille-témoin,
25     effectivement, présentera cinq long métrages par
                          StenoTran

                             672

 1     semaine mais on serait prêt à prendre un engagement
 2     concernant les longs métrages à ne pas en diffuser plus
 3     qu'un par période de prime time quotidienne.  Alors, je
 4     pense qu'étant donné l'âge des longs métrages qu'on
 5     présente, ça n'a pas d'impact réel sur les services
 6     existants.  Mais on serait quand même prêt à prendre
 7     l'engagement à ne pas en diffuser plus qu'un par
 8     période de prime time, d'une façon quotidienne.
 9  3014                 CONSEILLER DEMERS:  D'accord.  Merci.
10  3015                 Est-ce que vous pouvez nous donner
11     des exemples de titres de films qui seraient diffusés
12     au Canal Histoire?
13                                                        1615
14  3016                 MS YAFFE:  The History Television's
15     licence has the same restriction that Pierre suggested
16     about feature films, except for their age.  We found
17     that the films have been a very, very successful part
18     of the channel in terms of introducing people to the
19     channel.  It is one of the big things that brings them
20     to the channel.  We then try to move them to more of
21     the independent Canadian production that is new on the
22     channel and that has been very successful too.
23  3017                 I would like to ask Norm if he wants
24     to give us some suggestions of what have been some of
25     the more successful films for us on History Television.
                          StenoTran

                             673

 1  3018                 MR. BOLEN:  Thank you.
 2  3019                 We present a wide diversity of
 3     historical films.  Our rule is that they have to be
 4     rooted in historical events and have a very strong
 5     history content.  We run a wide range of programming,
 6     everything from "Sophie's Choice" and "Mississippi
 7     Burning" to "Black Robe" to "Dam Busters" to "Midway". 
 8     We find that programs about World War II -- feature
 9     films about World War II and about the Vietnam War are
10     very, very popular and get a large audience.
11  3020                 But we run a lot of programs that --
12     we run "Romeo and Cleopatra", or "Romeo and Juliet",
13     for instance; we run "Cleopatra" -- sorry, I am getting
14     mixed up here -- all kinds of feature films about
15     ancient history, about the Middle Ages, about
16     contemporary times.  In fact, we have tried to purchase
17     for broadcast virtually every historical film that is
18     available in the marketplace that has high production
19     values and high quality.
20  3021                 COMMISSIONER DEMERS:  Thank you.
21  3022                 M. HOULE:  Je voulais simplement
22     ajouter que, du côté des films de langue originale
23     française, on constate aussi, depuis le tournant des
24     années quatre-vingt, qu'il y a une part grandissante de
25     films qui se consacrent à des périodes historiques.  On
                          StenoTran

                             674

 1     peut dire que les années soixante ont été celles de la
 2     nouvelle vague, des films très contemporains, très
 3     urbains, et caetera, et que dans le cinéma français et
 4     européen en général, à la faveur d'événements que le
 5     bicentenaire de la révolution, les événements
 6     commémoratifs de la guerre de 1939-1945, de la
 7     résistance -- on peut penser à "Au revoir les enfants",
 8     "Les Chouans" -- il y a eu une forte production de
 9     films historiques portant sur des personnages et des
10     événements historiques qui seraient, je pense,
11     d'intérêt particulier pour les téléspectateurs
12     francophones.
13  3023                 Mme LAVOIE:  Je voudrais juste ajouter
14     que la grille-témoin relevait un certain nombre de
15     titres particuliers comme, par exemple, "Béthune", "La
16     bataille d'Alger", "Que la fête commence", "Les
17     Chouans", qu'a mentionné déjà Michel, "Amadeus".
18  3024                 CONSEILLER DEMERS:  D'accord.
19  3025                 Ce matin on a discuté du
20     sous-titrage.  Alors, c'est la même réponse, je pense. 
21     Il y avait des pourcentages et vous avez bien dit que
22     ça comprenait les reprises.
23  3026                 M. ROY:  Nous nous engageons
24     effectivement à 1 680 heures la première année, pour un
25     montant de 120 000 $, et 1 950 heures en l'an 07 pour
                          StenoTran

                             675

 1     un montant de 139 000 $, et ça inclut effectivement les
 2     reprises.
 3  3027                 CONSEILLER DEMERS:  D'accord.
 4  3028                 Nous avons aussi parlé ce matin des
 5     codes de publicité et autres.  C'est le même engagement
 6     aujourd'hui?
 7  3029                 M. ROY:  Tout à fait, Monsieur le
 8     Conseiller.
 9  3030                 Je pense qu'il y a peut-être une
10     précision au niveau de sous-titrage pour les
11     malentendants.  Nous nous sommes équipés à l'interne
12     justement pour augmenter le volume de production de
13     sous-titrage pour les malentendants; je pense que c'est
14     une chose à laquelle nous portons beaucoup
15     d'importance.  Et, justement, dans le but d'être plus
16     efficaces et de pouvoir, pour un même dollar, en
17     produire une plus grande quantité, nous nous sommes
18     dotés de ces personnes qualifiées là.
19  3031                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.
20  3032                 Nous avons aussi parlé ce matin, et
21     Mme Wylie en a aussi fait état dans ses questions, de
22     la discussion des relations avec la distribution.  Il
23     n'y a pas de nouveau à ajouter là-dessus?
24  3033                 M. ROY:  Non, Monsieur le Conseiller.
25  3034                 LA PRÉSIDENTE:  Pendant l'heure du
                          StenoTran

                             676

 1     lunch?
 2  3035                 CONSEILLER DEMERS:  Oui, c'est ça.
 3  3036                 Suite à la Chaîne Gourmande, il n'y
 4     pas de nouveau là-dessus?
 5  3037                 M. BUREAU:  On n'a pas reçu d'autres
 6     lettres.
 7  3038                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.  Ça va. 
 8     Le courrier va si vite.
 9  3039                 La programmation, en particulier, la
10     relation ou le fait que d'autres, des chaînes
11     conventionnelles comme nous les appelons ici, exposent
12     ou diffusent des émissions qui sont en rapport avec
13     l'histoire; l'exemple certainement qui vient à l'esprit
14     peut être Télé-Québec, mais il y en a d'autres, Canal
15     D.
16  3040                 Là-dessus, quelle est la
17     complémentarité de votre canal par rapport à...
18  3041                 M. ROY:  Je pense qu'on ne prétendra
19     jamais que les chaînes conventionnelles ne diffusent
20     aucunement de séries sur l'histoire ou d'émissions
21     portant sur l'histoire mais c'est vraiment d'une façon
22     très ponctuelle, généralement, une émission dans une
23     grille.  Donc, c'est vraiment très parcellaire et très
24     minoritaire dans la programmation globale des chaînes
25     généralistes.
                          StenoTran

                             677

 1  3042                 Dans le cas de Canal D, il y a un
 2     volet, il y a un créneau qui est confié à l'histoire,
 3     qui est consacré à l'histoire, et qui demanderait de la
 4     part de Canal D, certainement, un repositionnement de
 5     la chaîne, une mise en valeur d'autres créneaux qui
 6     n'ont peut-être pas toute la place ou l'intérêt qu'elle
 7     justifie pour le public.
 8  3043                 Alors notre chaîne est, en cela, très
 9     complémentaire à l'offre des services généralistes,
10     très complémentaire même par rapport à Canal D, qui ne
11     faisait qu'effleurer une partie des émissions
12     d'histoire ou des contenus d'histoire et qui ne le
13     faisait certainement pas d'une façon aussi exhaustive,
14     d'une façon aussi globale, aussi diversifiée qu'une
15     chaîne entièrement consacrée à l'histoire pourra le
16     faire.
17  3044                 On peut voir que, autant aussi au
18     Canada qu'aux États-Unis, qu'ailleurs dans le monde, le
19     créneau histoire est un créneau tellement important à
20     une place, tellement bien identifiable dans l'esprit
21     des gens qu'il justifie en soi une existence propre et
22     qu'il peut très bien tenir sa place dans une offre
23     globale.
24  3045                 Alors pour nous, la concurrence ou le
25     regroupement de programmation est vraiment très
                          StenoTran

                             678

 1     parcellaire et on ne voit pas du tout de duplication
 2     entre les programmations.
 3  3046                 MS YAFFE:  Can I add that I am sure
 4     the same was asked of us at the licence hearing for
 5     History Television, and it is certainly, I think, the
 6     same answer.  There is some history programming on
 7     conventional television in English Canada, but the one
 8     thing I think we hear the most often from our viewers
 9     is that what they would like about History Television
10     is that 24 hours a day it is always about history.  So
11     it justifies exactly what the Commission did in terms
12     of licensing a channel that only focuses on this one
13     subject.
14  3047                 It is a home for them and they are
15     very, very loyal viewers.  They write to us and they
16     can talk about every program that they have watched for
17     three or four hours in a row.  As Pierre said, it has
18     been the model around the world, and I think it would
19     work here as well.
20  3048                 COMMISSIONER DEMERS:  Thank you.
21  3049                 La relation avec History Channel,
22     elle est conventionnelle.  Elle implique des heures
23     fixées.  Quelle est exactement la relation que vous
24     avez?
25  3050                 M. ROY:  Je pense qu'au départ, elle
                          StenoTran

                             679

 1     est au niveau d'un partage d'expertise complémentaire
 2     qui est très forte, nous, avec l'expertise qu'on a
 3     développé avec la Chaîne Canal D, eux avec la Chaîne
 4     History.  Cette expertise, ces expériences-là seront
 5     mises à profit pour faire une meilleure programmation.
 6  3051                 Je pense qu'un deuxième point
 7     important, c'est favoriser un meilleur financement des
 8     productions canadiennes pour aider à ce financement
 9     d'une façon complémentaire.  On sait bien qu'il y a une
10     pression accrue sur le financement des émissions
11     canadiennes; on a vu tous les problèmes du printemps
12     dernier.  Alors je pense que c'est là qu'il faut
13     trouver une réponse à notre collaboration.
14  3052                 e pense que Phillis pourrait...
15  3053                 MS YAFFE:  Well, I think those are
16     the strengths that we bring to each other and there is
17     no formal relationship about hours of programming we
18     would produce together.  But, on a case-by-case basis,
19     we would bring forward ideas that we think would be of
20     interest to Canal Histoire and vice versa.  We already
21     do that with Canal D and we would continue to do that
22     in, I think, a more vigorous and partnership kind of
23     way.
24  3054                 M. ROY:  Je pense que le partenariat
25     est le reflet... on parlait tantôt d'une pluralité des
                          StenoTran

                             680

 1     points de vue.  Je pense que vous avez là, à la table,
 2     deux points de vue différents, complémentaires, d'une
 3     dualité linguistique et culturelle alors que ces points
 4     de vue-là seront au bénéfice de notre chaîne.
 5  3055                 L'expérience de mise en marché qu'ont
 6     vécue autant History que Showcase dans le lancement de
 7     volets discrétionnaires au Canada anglais... et avec
 8     les difficultés qu'ils ont rencontrées, je pense qu'ils
 9     ont appris beaucoup de cette expérience-là.  Donc toute
10     notre expérience combinée de mise en marché, de
11     programmation et de complémentarité au financement sera
12     vraiment bénéfique pour le téléspectateur et pour la
13     programmation de notre chaîne.
14  3056                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.
15  3057                 Je crois que vous avez demandé que,
16     s'il y avait une reconnaissance d'une programmation
17     d'un côté de votre canal, ça puisse s'appliquer aussi,
18     en ce qui concerne la programmation canadienne.  Est-ce
19     qu'il y a une relation de contenu-là?
20  3058                 M. ROY:  Au niveau de la définition
21     d'émission originale?
22  3059                 CONSEILLER DEMERS:  Oui, c'est ça.
23  3060                 M. ROY:  Notre point de vue est que
24     quand les deux diffuseurs, autant du Canada français
25     que du Canada anglais, participent au financement d'une
                          StenoTran

                             681

 1     production, dès l'étape de financement cette production
 2     devrait être qualifiée comme originale même si elle
 3     n'est pas diffusée qu'une seule fois-là en première
 4     diffusion au Canada; alors qu'elle puisse bénéficier du
 5     statut d'émission originale dans les deux marchés dès
 6     le départ.
 7  3061                 CONSEILLER DEMERS:  Vous devez avoir
 8     un budget de lancement et vous indiquez comment la
 9     population attend ce type de programmation-là.  Alors,
10     quels sont vos plans de promotion au moment d'un
11     lancement?
12  3062                 M. ROY:  Je pense un peu à l'image de
13     ce que nous vous disions ce matin:  Nous avons prévu un
14     budget de 1 million de dollars pour aider au lancement
15     de la chaîne au niveau de la promotion et de la
16     publicité.  Nous allons offrir aux abonnés trois mois
17     de gratuité pour en faire l'essai pour apprécier sa
18     programmation et justifier leur abonnement à la chaîne,
19     à un volet qui pourrait leur être offert.
20  3063                 Nous allons travailler très
21     étroitement en collaboration avec notre partenaire,
22     Alliance Atlantis, qui a cette expertise-là de
23     lancement de chaîne.  Nous allons travailler
24     vraisemblablement, également, avec nos autres
25     partenaires, avec les autres licences qui pourraient
                          StenoTran

                             682

 1     être accordées, et surtout, je pense, avec les
 2     télédistributeurs et les entreprises de satellite de
 3     diffusion directe.  Je ne pense pas qu'on puisse, l'un
 4     sans l'autre, assurer le succès de lancement de volet
 5     sans partager nos compétences et ajouter à nos dollars
 6     de mise en marché, l'un et l'autre.  Alors, en gros,
 7     c'est ce que...
 8  3064                 CONSEILLER DEMERS:  Alors, vous
 9     proposez toujours la formule dont on entend parler
10     depuis quelques heures, le double statut modifié. 
11     Actuellement la budgétisation pour être sur le canal de
12     base, prévoyez-vous une clientèle là-dessus?
13  3065                 M. ROY:  Les seuls endroits où on
14     prévoit distribuer sur le canal de base, c'est
15     probablement dans les plus petits systèmes qui
16     n'offriront pas de volet discrétionnaire.  Mais notre
17     hypothèse est que la majorité des câblodistributeurs
18     offriront notre service dans un nouveau volet qui sera
19     offert de façon optionnelle au consommateur, et la
20     pénétration moyenne de l'ensemble des
21     câblodistributeurs qui nous offriront sur un volet ou
22     sur la base devrait représenter environ 60 pour cent du
23     nombre d'abonnés.
24  3066                 Mme LAVOIE:  Permettez-moi d'ajouter
25     que nous sommes d'avis que la Chaîne Histoire serait
                          StenoTran

                             683

 1     effectivement un facteur d'attrait important pour la
 2     pénétration du volet.  Toutes les études, vous avez dû
 3     le voir, autant celles qui ont été menées en août 1997
 4     que celles qui ont été menées en juin 1998, mettent
 5     bien en évidence une demande réelle par rapport à une
 6     chaîne histoire.  Donc nous sommes d'avis que c'est un
 7     facteur d'attrait important pour la pénétration d'un
 8     volet.
 9  3067                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.
10  3068                 Ce matin, je pense que la question
11     était à l'effet de savoir s'il y avait des demandes
12     "concurrentielles",  Je suppose que dans ce cas-ci il y
13     en a.
14  3069                 Alors, votre attitude face aux
15     décisions du Conseil là-dessus, il serait intéressant
16     de l'entendre.
17  3070                 M. ROY:  Je pense qu'effectivement,
18     dans notre cas, il y a définitivement une compétition
19     directe, frontale, avec notre projet, mais pour
20     beaucoup de raisons que nous avons exposées jusqu'à
21     maintenant -- et je vais vous en rappeler un certain
22     nombre -- nous croyons que la décision du Conseil
23     devrait aller dans le sens de Canal Histoire.
24  3071                 Je pense que vous avez, à la table,
25     une expertise combinée de deux détenteurs de licences
                          StenoTran

                             684

 1     qui ont prouvé, dans des formules similaires -- et
 2     même, dans le cas d'Alliance Atlantis dans la formule
 3     History -- leur compétence, leur expertise, leur
 4     expérience à lancer, à faire de la programmation, à
 5     rendre accessible à un public une programmation de
 6     qualité dans le secteur de l'histoire.
 7  3072                 Nous avons également une longue
 8     tradition de relations harmonieuses avec le secteur de
 9     la production indépendante.  Trente-trois millions de
10     dollars seront dépensés dans le secteur de la
11     production indépendante.  Soixante-quinze pour cent de
12     nos dépenses d'acquisition de droits de licence
13     d'émissions canadiennes iront à la production originale
14     et donc, pour eux, c'est un facteur de motivation très
15     important.
16  3073                 Nous avons, je dirais, une vision
17     non-institutionnelle de l'histoire, une pluralité des
18     points de vue, qui est assurée par un comité
19     d'historiens qui a travaillé à la conception de la
20     chaîne mais qui nous accompagnera également lors de sa
21     mise en oeuvre.  Je pense que ce comité d'historiens,
22     qui assure une pluralité de points de vue, une grande
23     expertise, une grande profondeur de notre
24     programmation, est un actif qui était là dès le départ,
25     dès sa conception, qui n'est pas venu après coup mais
                          StenoTran

                             685

 1     qui était là vraiment à l'origine.
 2  3074                 Je parlais tantôt du partenariat
 3     d'Alliance Atlantis et le reflet parfait de la dualité
 4     culturelle et linguistique canadienne.  D'avoir même
 5     parmi les partenaires de la chaîne cette représentation
 6     assure une pluralité des points de vue encore plus
 7     grande que seulement avec la présence de nos
 8     historiens.
 9  3075                 En fait, on croit tellement au succès
10     de notre projet de Chaîne Histoire qu'on est même prêts
11     à le faire en empruntant une partie de la programmation
12     de Canal D, qui nous amènera à un repositionnement
13     parce qu'on croit que la Chaîne Histoire, notre projet,
14     ses qualités intrinsèques justifient ce geste.
15  3076                 MS YAFFE:  I would just add that our
16     experience for a year now running History Television
17     has been -- to go back a bit, the first channel,
18     Alliance and now, Alliance Atlantis, we hope, will
19     become the owner of Showcase which we launched in 1995. 
20     It has been a success and it has been a pleasure to
21     run.  But I don't think there can be a channel that
22     gives you more pride of ownership than a history
23     channel.  The way I describe running history television
24     is it is a privilege to be able to talk to a nation
25     about its own history and the world's history.
                          StenoTran

                             686

 1  3077                 I think what we did when we first
 2     were awarded the history English licence, we
 3     immediately had people come to us and ask if we would
 4     work with them on a French language version.  We
 5     thought that was a good idea but time passed and other
 6     things happened and things came and went.  But when it
 7     was time for the call for proposals for new licences,
 8     it seemed to us that working with Canal D and Premier
 9     Choix was a natural kind of growth of the business our
10     companies had done together but also of our joint
11     interests in this kind of programming.
12  3078                 So we came to them and they came to
13     us as a sort of natural outflowing of what we both do
14     and what we both thought was special about running a
15     history television service in this country.  I think we
16     bring more than an enthusiasm to the subject.  I think
17     we bring a real love for the opportunity to have that
18     kind of channel that we can do in both languages.
19  3079                 MR. MacMILLAN:  May I just add
20     something?
21  3080                 The past six months have been
22     exciting for me personally and for all of us at
23     Alliance and Atlantis, and one of the most exciting
24     parts and most prideful parts of our merger was, once
25     the Commission reads our application and deals with it,
                          StenoTran

                             687

 1     and if you decide to approve it -- for our new
 2     involvement with History Television.  It is a fantastic
 3     service.  It goes far and beyond the business of making
 4     TV shows and trying to make a dollar and it speaks to
 5     the very important task of making sure that our kids
 6     can find out who we are and where we have come from. 
 7     This is immensely important for the merged Alliance
 8     Atlantis.
 9  3081                 I believe that this application,
10     because it brings with it a relationship to the
11     English- language History Television Channel, is a real
12     asset.  There is a chance to have a national approach. 
13     I know that obviously the market in Quebec and the
14     stories in Quebec and history in Quebec are different,
15     but nevertheless, I think it is very important that
16     these two channels can cross-pollinate each other.
17  3082                 Also, this application deals mostly
18     with new programming, and watching good history shows
19     should not give you a sense of déjà vu.  It is very
20     important that, while we are dealing with history, we
21     are dealing with new programs and this application does
22     that.
23  3083                 M. LACOURSIÈRE:  Je pense qu'une des
24     choses qui manque le plus actuellement dans les
25     émissions à saveur historique ou à contenu historique,
                          StenoTran

                             688

 1     c'est peut-être les diverses interprétations.  La
 2     composition du comité consultatif nous a permis, par
 3     exemple, de voir les oppositions ou les parentés qu'il
 4     pourrait y avoir face aux mêmes faits.  Par exemple, la
 5     bataille des Plaines d'Abraham a une vision d'un
 6     anglophone, d'un francophone ou d'un amérindien?
 7     Bernard Assiniwi a démontré, par exemple, qu'il y avait
 8     peut-être quelques centaines d'Amérindiens qui ont
 9     participé à la bataille des Plaines d'Abraham.  On n'en
10     parle à peu près jamais.
11  3084                 Disons qu'une des préoccupations
12     qu'on aurait dans la programmation, dans la
13     présentation, ça serait d'illustrer comme ça, face à un
14     fait, qu'il y a peut-être non pas seulement une
15     interprétation, qui est l'interprétation officielle,
16     mais qu'il y a peut-être plusieurs façons d'analyser
17     des faits et plusieurs façons de les présenter.
18  3085                 Je pense que ça serait extrêmement
19     important pour les Canadiens de langue française, et
20     même pour les Canadiens de langue anglaise, qu'on ait,
21     comme ça, une vision diversifiée.  Il y a des
22     expériences qui ont été tentées pour avoir un manuel
23     unique en histoire.  On s'est rendu compte que c'est
24     impossible parce que, tout simplement, c'était trop
25     basé sur... on limait les événements alors que je pense
                          StenoTran

                             689

 1     que, dans la programmation telle qu'on la conçoit -- et
 2     je suis sûr que les deux maisons de production vont
 3     respecter nos recommandations -- il y aura comme ça un
 4     genre... quand on parle de pluralité, c'est pas mal un
 5     des mots les plus importants.  C'est montré que dans
 6     l'histoire du Canada et même dans l'histoire d'autres
 7     pays qu'il y a, comme ça, diverses interprétations,
 8     qu'il n'y en a pas une seule.
 9  3086                 Mme DUMONT:  Est-ce que je peux
10     ajouter quelque chose?
11  3087                 Je crois que les études de marché ont
12     montré aussi que le Canal Histoire était regardé
13     surtout par les hommes, et par conséquent, par exemple,
14     on a mis souvent un accent considérable sur des films
15     de guerre ou enfin des sujets qui ont rapport aux
16     guerres, qui sont des sujets extrêmement populaires.
17  3088                 Au comité consultatif nous avons tenu
18     à ce qu'un autre point de vue sur l'histoire soit
19     toujours ajouté et c'est pourquoi... je pense que c'est
20     le rôle que j'ai joué dans le comité consultatif, et il
21     y a déjà une intention dans la programmation de
22     justement confronter un point de vue foncièrement
23     différent concernant la vision traditionnelle de
24     l'histoire parce que la majorité des gens ont l'idée
25     que les femmes ne sont pas dans l'histoire, en fait
                          StenoTran

                             690

 1     qu'elles n'en ont pas et qu'elles ne font pas
 2     l'histoire.  Nous avons justement comme objectif, en
 3     partie, essayer de montrer que les femmes sont dans
 4     l'histoire, qu'elles ont une histoire et qu'elles font
 5     l'histoire.
 6  3089                 M. BOLEN:  If I could just add a
 7     point here, having run the only History Channel in
 8     Canada for the last year as a programmer, I think the
 9     strength I see in our application for Canal Histoire is
10     the diversity of the independent production centre
11     being at the core of making the programs.  I have
12     literally been inundated with more than 1,000 proposals
13     from hundreds of different production companies across
14     the country.
15  3090                 I did not have to generate the ideas
16     as a programmer.  Those ideas flowed into me and those
17     ideas reflected the diversity of our country.  I think
18     those of you who are familiar with our schedule on
19     History Television know that we do everything from the
20     history of immigration to biographies of important
21     Canadian women, which has given us a 40 per cent female
22     audience, which is a very impressive, I think,
23     accomplishment for a history service.
24  3091                 The reason for this is because all of
25     these different ideas from different groups across the
                          StenoTran

                             691

 1     country have come in, and these are the people who are
 2     making the programs.  These are the people who are
 3     expressing their ideas.
 4  3092                 What is history after all?  My
 5     definition of history is:  stories about the past, told
 6     by different people.  I think our application, because
 7     of its emphasis on the independent production community
 8     across this country, guarantees that we will have many
 9     different people telling many different stories and
10     that's the key to having a really successful service, I
11     think.
12  3093                 M. ASSINIWI:  Je voudrais ajouter une
13     chose, par exemple, et c'est que si je me suis joins à
14     cette équipe de personnes aussi diversifiées qui fait
15     que souvent on n'a pas la même idée personne, mais
16     qu'on puisse s'asseoir autour d'une même table et
17     discuter de ces problèmes-là, c'est que je voudrais
18     vous faire comprendre que je travaille pour un musée
19     qui s'appelle le Musée canadien des civilisations, je
20     suis un chercheur en histoire, mais que je suis aussi
21     un peu le vulgarisateur des découvertes qui se font
22     chez nous.
23  3094                 Au Canada, on a toujours l'impression
24     que les vieux tombeaux ne se retrouvent qu'en Égypte
25     alors que le plus vieux tombeau du monde est au Canada
                          StenoTran

                             692

 1     sur les côtes du Labrador à L'Anse L'amour.  Il a 9 500
 2     ans d'existence.  Quand je dis "tombeau"... civilisé,
 3     un tombeau vraiment aménagé, organisé, préparé.  Je
 4     voudrais simplement aussi dire que c'est au Canada.  On
 5     veut raconter notre propre histoire et on veut pouvoir
 6     la raconter à notre façon.
 7  3095                 Tout le monde, je pense, ici sait que
 8     je suis autochtone.  C'est très important qu'on puisse
 9     aussi avoir cette libre pensée de raconter une histoire
10     qui peut peut-être être orale mais qui n'est pas
11     nécessairement fausse parce qu'elle est orale puisque
12     l'oralité chez nous n'est pas nécessairement un bouche
13     à oreille qui se déforme autour d'une table mais bien
14     un livre vivant qui se perpétue d'une année à l'autre.
15  3096                 Je voudrais dire aussi qu'il est
16     extrêmement important qu'on fasse comprendre qu'au
17     Canada il y a des choses qui sortent du début de
18     l'aspect social des choses, mais les grandes théories
19     du monde, comme la venue par le détroit de Behring sur
20     un pont de glace alors que tout le monde sait depuis
21     1935, mais n'a jamais dit, qu'il y avait un
22     sous-continent qui s'appelait Behringia (ph.), qu'il
23     n'y avait pas de pont de glace puisqu'il n'y avait pas
24     de glace sur ce continent-là et que les gens vivaient
25     sur ce continent.
                          StenoTran

                             693

 1  3097                 On voudrait dire qu'on existe ici non
 2     pas depuis 4 000 ou 5 000 ans mais qu'on existe ici au
 3     Yukon dans les Bluefish Caves, par exemple, prouvé,
 4     depuis 40 000 ans.  C'est des choses comme celles-là
 5     qu'on veut pouvoir dire:  c'est chez nous, c'est notre
 6     histoire, et nos propres gens l'ignorent cette
 7     histoire-là.
 8  3098                 Donc, dans une pluralité comme
 9     celle-là, on pourra peut-être se permettre de faire des
10     choses et dire des vérités.  Merci.
11  3099                 M. YOUNG:  Comme membre du comité qui
12     vient du milieu universitaire -- j'enseigne l'histoire
13     à McGill -- j'ai été très frappé par cette occasion de
14     participer.  Je sens, comme historien professionnel,
15     une grande impuissance de faire passer nos idées -- un
16     peu comme Bernard vient de dire -- et l'importance,
17     l'enjeu des problèmes qu'on a dans notre société et une
18     grande connaissance qui est disponible.
19  3100                 J'ai été très frappé par l'ouverture
20     des gens du comité que Jacques a formé et le rôle qu'on
21     a joué comme consultants dans la programmation, dans la
22     proposition des programmes, comme Micheline a dit, sur
23     les femmes, sur les autochtones, les débats, sur les
24     grands événements.  Je sens dans le comité une passion
25     de faire quelque chose, une ouverture et, comme ça a
                          StenoTran

                             694

 1     été dit, une vision très pluraliste pour quiconque vit
 2     à Montréal que je trouve très positive et très
 3     excitante.
 4  3101                 CONSEILLER DEMERS:  Je pense que
 5     c'est formidable d'avoir eu une si belle réponse à une
 6     question si ordinaire.  Je vous remercie.
 7  3102                 M. ROY:  Je pense qu'elle démontre la
 8     passion des gens qui ont participé au comité.  Nous
 9     sommes, comme gestionnaires de chaîne, souvent des
10     généralistes.  On ne peut pas être spécialiste en tout
11     et on ne peut pas prétendre concevoir des
12     programmations en histoire qui seraient vraiment à la
13     fine pointe soit des recherches ou de l'histoire en soi
14     sans s'adjoindre ces personnes-là dans un comité qui
15     vont nous aider à concevoir et à gérer cette
16     programmation dans le futur.
17  3103                 M. BUREAU:  Monsieur Demers, si je
18     peux me permettre deux éléments additionnels à la
19     longue réponse que vous avez reçue, le premier, c'est
20     qu'au niveau de l'éducation, malheureusement, au cours
21     d'un très grand nombre d'années, nos enfants -- en tout
22     cas, moi je peux parler de mes enfants et probablement
23     mes petits-enfants, n'apprenne presque pas notre
24     histoire.  Malheureusement, l'histoire a été presque
25     évacuée des programmes et c'est une honte qu'on devrait
                          StenoTran

                             695

 1     tous avoir que d'avoir toléré que cette situation-là
 2     s'établisse.  C'est probablement une des raisons pour
 3     lesquelles il y a tellement d'engouement pour un Canal
 4     Histoire.  C'est probablement aussi pourquoi on pense
 5     que cette dimension-là, au niveau de ce qu'on peut
 6     faire en télévision, va être un apport considérablement
 7     valable pour toute notre télévision.
 8  3104                 Le deuxième élément, c'est que dans
 9     notre province, dans notre histoire de notre pays, il y
10     a une dimension considérable qui a été la contribution
11     des différentes ethnies.  On a parlé des autochtones. 
12     On a parlé de nos relations francophones, anglophones. 
13     Il y a toute la dimension de la contribution des
14     ethnies à l'histoire de notre pays et je pense qu'on
15     n'a jamais vu dans les traités historiques officiels
16     cette reconnaissance de cette contribution-là.
17  3105                 Je pense que ça aussi, c'est un autre
18     phénomène qu'en Amérique du Nord on a été probablement
19     les premiers à reconnaître.  Les vieux pays européens
20     ne reconnaissent même pas qu'il y a une contribution
21     des ethnies chez eux dans l'évolution puis dans
22     l'élaboration de leur société.  Chez nous, on l'a
23     reconnu depuis longtemps, et ça, je pense aussi que ça
24     va transparaître dans notre service.
25                                                        1645
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                             696

 1  3106                 M. LACOURSIÈRE:  Est-ce que je peux
 2     rajouter quelque chose, Monsieur Bureau?
 3  3107                 C'est moi qui ai présidé le Groupe de
 4     travail sur l'enseignement de l'histoire au Québec et,
 5     avec d'autres membres... d'ailleurs plusieurs membres
 6     de mon comité se retrouvent ici sur le comité
 7     consultatif.  L'histoire va redevenir obligatoire au
 8     Québec à peu près à tous les niveaux de façon
 9     successive, graduellement, et je pense qu'il est
10     extrêmement important qu'un Canal Histoire existe pour
11     alimenter les classes.  Les professeurs vont avoir
12     beaucoup plus de temps pour enseigner l'histoire mais
13     le problème, c'est qu'ils vont manquer de matériaux, et
14     des émissions comme celles qu'on propose, je pense,
15     peuvent être d'une extrême utilité pour le monde
16     scolaire, non seulement au Québec mais dans tout le
17     Canada francophone.
18  3108                 Mme LAVOIE:  Je voudrais ajouter que
19     dans les sondages, de façon étonnante -- et on ne le
20     voit pas toujours -- les 18 à 24 étaient parmi les
21     groupes qui demandaient le plus de la Chaîne Histoire. 
22     C'est assez étonnant.  On dit souvent que les sondages
23     ne disent pas toujours la vérité, mais il y a parfois
24     des indications très intéressantes et je pense que
25     c'est une réalité.
                          StenoTran

                             697

 1  3109                 M. YOUNG:  Juste pour reprendre cette
 2     question de l'éducation que Jacques a mentionnée --
 3     parce que je pense que c'est très important -- et
 4     l'idée d'ouverture et l'importance de cette chaîne,
 5     c'est le fait que, au Québec, entre 30 et 40 pour cent
 6     des anglophones suivent leur cours d'histoire en
 7     français, en immersion.  Je trouve ça fascinant la
 8     possibilité que la vision de leur pays, de leur
 9     histoire, passe par le système français au Québec de
10     plus en plus.
11  3110                 Nous qui sommes impliqués dans
12     l'éducation des enfants anglophones sommes tout à coup
13     très conscients du l'importance de l'éducation qui
14     passe en français parce que c'est de plus en plus une
15     réalité et important que ça soit fait très, très bien.
16  3111                 CONSEILLER DEMERS:  Merci.
17  3112                 Alors je voulais m'assurer que, avant
18     de me taire, je dise au moins que le tarif de base est
19     de 0,48 $ par mois au volet de base et, au tarif
20     élargi, 0,80 $.  C'est ça, Monsieur Roy?
21  3113                 M. ROY:  Tout à fait, et nous avons
22     déposé une échelle variable en fonction des taux de
23     pénétration.
24  3114                 CONSEILLER DEMERS:  D'accord.
25  3115                 Merci, Madame la Présidente.
                          StenoTran

                             698

 1  3116                 LA PRÉSIDENTE:  Merci, Monsieur le
 2     Conseiller.
 3  3117                 Si je comprends bien, la parole est
 4     très vivante.  C'est ce qu'on comprenait.
 5  3118                 J'ai des collègues qui ont quelques
 6     questions à vous poser, d'abord, Madame la
 7     Vice-présidente Wylie, ensuite, Monsieur le Conseiller
 8     Cardozo.
 9  3119                 CONSEILLÈRE WYLIE:  J'avais une
10     question quand j'ai entendu M. Bolen mix up Romeo and
11     Cleopatra, I was quite concerned but I no longer have
12     any questions.  I feel that he is well surrounded now.
13  3120                 CONSEILLER CARDOZO:  Merci, madame. 
14     Merci, Madame la Présidente.
15  3121                 I thought too it was a new version of
16     history.  Maybe you were running short of ideas.
17  3122                 J'ai des questions sur les mêmes
18     questions ordinaires que M. Demers a posées, mais les
19     dernières interventions de M. Bureau, quand vous parlez
20     de l'histoire pour les jeunes, aussi l'histoire des
21     différents groupes ethniques.  J'ai bien noté dans
22     votre mémoire oral que vous avez des intentions de
23     refléter les différentes façons de l'histoire,
24     l'histoire des femmes, l'histoire des autochtones et
25     l'histoire socio-économique du Québec.  Maintenant,
                          StenoTran

                             699

 1     vous avez mentionné l'histoire des différents groupes
 2     ethniques.
 3  3123                 Dans ce cadre, avez-vous des
 4     intentions pour des programmes spécifiques ou avez-vous
 5     des intentions d'intégrer ces thèmes dans votre
 6     programmation générale... ou les deux?
 7  3124                 M. ROY:  Je pense que ces thèmes-là
 8     pourraient être intégrés d'une façon régulière dans les
 9     différents projets d'émissions qui vous sont proposées. 
10     Je vois ici "Moment décisif".  Il y a bien des séries
11     qui prêteraient à ce qu'une partie de son contenu soit
12     alimentée à même d'une réalité des minorités
13     culturelles canadiennes, que ce soit à l'intérieur
14     d'émissions régulières, dont une partie des contenus
15     pourrait refléter cette réalité-là.  Mais également,
16     rien ne nous empêcherait d'en faire un créneau
17     spécifique, un peu comme on veut le faire, donner une
18     place réelle aux autochtones, aux différentes minorités
19     linguistiques.  C'est quelque chose qui peut exister.
20  3125                 M. HOULE:  Si je peux rajouter, dans
21     la grille il y a déjà une émission qui s'appelle
22     "Dis-moi ce que tu fais" et qui a essentiellement pour
23     fonction de permettre de retracer l'histoire de chacune
24     des communautés culturelles à travers les métiers
25     qu'elles ont exercés lors de leur arrivée au Canada et
                          StenoTran

                             700

 1     à travers l'évolution ensuite de leur déploiement. 
 2     Mais il y a aussi à travers aussi bien les émissions
 3     sur la généalogie qui peuvent intégrer les patronymes
 4     des communautés culturelles qui se sont intégrées au
 5     Québec, dans certains cas depuis plusieurs générations,
 6     et dans l'ensemble de la grille aussi des occasions
 7     d'intégrer les préoccupations, l'histoire, la vision
 8     des communautés culturelles qui ont enrichi la
 9     diversité québécoise et canadienne.
10  3126                 Mme LAVOIE:  C'était le même exemple
11     sur "Dis-moi ce que tu fais", qui avait été inspirée
12     d'une discussion qu'on avait eue au comité, à savoir
13     que des ethnies particulières avaient influencé soit
14     l'architecture, soit l'horticulture, toutes sortes de
15     domaines qui ont été influencés au Québec par ces
16     ethnies-là.  On a conçu "Dis-moi ce que tu fais" à
17     partir de ce constat-là.
18  3127                 M. LACOURSIÈRE:  Excusez-moi, est-ce
19     que je peux juste rajouter quelque chose?
20  3128                 Par exemple, à travers la généalogie,
21     on veut démontrer qu'un certain nombre de Québécois qui
22     se pensent des Québécois pure laine ne le sont pas du
23     tout.  Les Phaneufs ce sont des prisonniers qui ont été
24     faits en Nouvelle-Angleterre.  Il y a, même, sous le
25     régime français, au moins une vingtaine d'ethnies qui
                          StenoTran

                             701

 1     étaient là mais dont les noms se sont francisés.
 2  3129                 À travers ça on veut montrer que, par
 3     exemple, il y a un Grec qui agit comme interprète
 4     montagnais/français à Tadoussac en 1628.  Mais disons,
 5     on veut montrer comme ça que, plutôt que de penser
 6     qu'on forme un groupe vraiment homogène, il y a eu
 7     toutes sortes d'influences, toutes sortes de personnes
 8     de diverses nationalités qui sont arrivées ici mais qui
 9     se sont fusionnées.
10  3130                 Il y avait deux démarches, comme le
11     disait Pierre; il y a l'émission spécifique, mais
12     aussi, on veut essayer de ne pas trop marginaliser les
13     groupes, c'est-à-dire les intégrer dans l'histoire
14     générale autant que possible.
15  3131                 CONSEILLER CARDOZO:  Avez-vous des
16     experts sur l'histoire de quelques groupes sur votre
17     comité?
18  3132                 M. LACOURSIÈRE:  D'autres experts?
19  3133                 CONSEILLER CARDOZO:  Les experts sur
20     l'histoire des groupes ethniques.
21  3134                 M. LACOURSIÈRE:  Brian Young a
22     fouillé pas seulement l'histoire des groupes
23     ethniques...
24  3135                 M. YOUNG:  Oui, moi, j'ai travaillé
25     surtout sur la communauté anglophone dans toute sa
                          StenoTran

                             702

 1     diversité, beaucoup sur la communauté juive de Montréal
 2     et la communauté irlandaise comme secteur où j'ai
 3     publié.
 4  3136                 M. ASSINIWI:  Dans mon cas à moi, en
 5     tant que expert en matière autochtone, j'ai aussi
 6     travaillé sur les entités juives depuis le 10e siècle
 7     et les troupes de Genghis Khan, qui étaient hébreux et
 8     qui avaient été coulées autour des îles de la Reine
 9     Charlotte.  Alors, j'ai une certaine notion aussi de
10     ça.
11  3137                 Il y a un tas d'autres choses comme
12     la venue, par exemple, des premiers Indiens -- des
13     Indes, j'entends, là -- et des premiers Pakistanais. 
14     J'ai un ami qui est un historien pakistanais qui peut
15     remonter, dans sa généalogie, à 900 ans d'histoire, ce
16     qu'on ne peut pas faire chez nous, et des choses comme
17     celle-là.
18  3138                 On avait pensé -- sur le comité, on
19     en avait parlé longuement -- à toutes ces
20     communautés-là mais non pas d'en parler de façon à
21     part, comme Jacques le disait tout à l'heure, Jacques
22     Lacoursière, mais de les intégrer à notre histoire,
23     partir de leur histoire pour les intégrer à notre
24     histoire.  Voilà la différence.
25  3139                 CONSEILLER CARDOZO:  Vous avez donné
                          StenoTran

                             703

 1     l'exemple d'un Grec avec les Montagnais.  Ici, à
 2     Montréal, il y a un prix, Manuel de Costa, qui est
 3     nommé par...
 4  3140                 M. LACOURSIERE:  La Compagnie Samuel
 5     de Champlain.
 6  3141                 CONSEILLER CARDOZO:  ... une personne
 7     noire qui traduisait à Samuel de Champlain, oui.
 8  3142                 M. LACOURSIERE:  Il y a Gaspard aussi
 9     qui est arrivé en 1629 avec les frères Toc...
10  3143                 CONSEILLER CARDOZO:  Avez-vous des
11     plans pour vulgariser l'histoire pour intéresser les
12     jeunes?  Avez-vous de l'expérience dans History
13     Channel?
14  3144                 MS YAFFE:  I will quickly tell you
15     some of the things we have done.
16  3145                 First of all, one of the most
17     gratifying things is to watch... every night, we get
18     the ratings from Nielsen and every night we can see how
19     many teenagers watch a show on History and how many
20     children.  I think one of the nights that was most
21     rewarding to us was Remembrance Day last year when we
22     showed a program on "Vimy Ridge, The Canadian
23     Experience" and 14 000 teenagers watched that show that
24     night, in just one transmission of that program.  I
25     can't believe that 14 000 teenagers were exposed to
                          StenoTran

                             704

 1     that story in as powerful a way ever before in this
 2     country.
 3  3146                 That just proved to me that when the
 4     country pays attention to these kinds of moments in our
 5     own history, young people will be drawn to those
 6     stories.
 7  3147                 We just worked with the Dominion
 8     Institute on Remembrance Day this year on a quiz that
 9     they did with young people to find out what they know
10     and don't know about Canadian participation in the
11     First and Second World Wars and other wars in this
12     century.  Of course, we were not surprised but we were
13     disappointed, I guess, to find out how little they
14     know.  But our goal is to take that another step
15     forward -- and the entire television and radio, all the
16     press covered that quiz as a moment when Canadians find
17     out that we don't know our past.
18  3148                 We looked at that after we did the
19     quiz -- or the test -- and we thought, what is the next
20     step?  Well, the next step is to bring them into the
21     audience, into a program that allows the young people
22     that we would bring together and do with Canal Histoire
23     to talk about why it is they don't know our history and
24     to talk about some of the stories that they are
25     interested in.  That is all sitting there waiting for
                          StenoTran

                             705

 1     us to do.
 2  3149                 I think we have been very, very
 3     pleased to see young people's response to History
 4     Television.  We have more work to do.  Clearly, we need
 5     to bring them to the channel with popular programs and
 6     move them to things they might find more difficult, but
 7     I think we have had some really good beginnings.  And,
 8     of course, we participate in Cable in the Classroom
 9     with some of our Canadian original shows so that the
10     programs are available to cabled classrooms across the
11     country, on a regular basis.
12  3150                 M. YOUNG:  La réponse à votre
13     question, c'est vraiment la raison pour laquelle je
14     participe pleinement sur le comité consultatif.  J'ai
15     vraiment fait le pont entre l'université et l'éducation
16     dans les écoles.  On organise, à l'Université McGill, à
17     la fin janvier, une conférence pan-canadienne sur
18     l'enseignement de l'histoire et comment l'améliorer et
19     où est-ce qu'on est avec ça, et on fait venir tous les
20     groupes qui sont impliqués dans ça,  Ça, c'est un
21     groupe qui va être 900 personnes.
22  3151                 Pour le ministère de l'Éducation je
23     suis impliqué dans les nouveaux programmes aux écoles
24     élémentaires.  Ça, c'est un autre facteur essentiel,
25     comment enseigner l'histoire canadienne et autre aux
                          StenoTran

                             706

 1     jeunes, et je trouve que le Canal Histoire est une
 2     troisième voix.  La réponse à votre question, c'est
 3     quelque chose très important:  comment utiliser la
 4     télévision pour enseigner l'histoire et pour enseigner
 5     aux jeunes en collaboration avec ce qu'on fait dans les
 6     écoles.
 7  3152                 Mme LAVOIE:  Il y a une autre
 8     illustration au sein de la grille, une émission qui
 9     s'appelle "Vie quotidienne".  Je ne parle pas là des
10     étudiants à l'université, mais on sait très bien qu'une
11     des façons de rejoindre les enfants est à travers des
12     gestes qu'eux-mêmes posent, donc dans leur vie
13     quotidienne, et cette émission-là, en quelque sorte,
14     leur permet de faire un pont entre le passé et
15     aujourd'hui à travers des gestes concrets.
16  3153                 M. ROY:  Je pense que l'existence
17     même d'un créneau spécialisé ou d'une chaîne
18     spécialisée comme Histoire... elle peut se permettre
19     d'aller en profondeur dans différents genres et pour
20     différents publics.  Il n'est pas question pour nous
21     d'exclure effectivement un groupe cible aussi important
22     que le secteur jeunesse.
23  3154                 On a une longue expérience avec ce
24     secteur-là grâce à Canal Famille.  On a nombreuses
25     recherches qui appuient tous nos gestes.  Alors c'est
                          StenoTran

                             707

 1     certain qu'il y aura une préoccupation toute spéciale
 2     qui sera portée au niveau des placements dans la grille
 3     des émissions pour qu'elles soient accessibles à ce
 4     public-là et dans le choix des thématiques des
 5     émissions qui y seront exploitées également.
 6  3155                 M. ASSINIWI:  En réponse à votre
 7     question aussi, je voudrais vous signaler que
 8     M. Jacques Lacoursière est un des auteurs du Rapport
 9     Lacoursière-Inchauspé sur la réinsertion de l'histoire
10     dans les écoles, donc aussi habilité à pouvoir faire
11     une présentation télévisuelle pour aider les écoles, et
12     que je suis personnellement attaché à l'Université du
13     Québec à Trois-Rivières pour la réinsertion de
14     l'histoire dans les écoles des autochtones un peu
15     partout à travers le Québec.
16  3156                 Alors voilà... si ça répond à votre
17     question.
18  3157                 MS YAFFE:  I was just going to add
19     one more thing in this tradition of the longest answers
20     on record.
21  3158                 One other way, I think, we have been
22     able to communicate well with young people is through
23     the Internet.  It has been a very important part of
24     History Television, is having a place where we have
25     conversations with our viewers and they have
                          StenoTran

                             708

 1     conversations with each other about our programming.
 2  3159                 We showed "The Valour and the Horror"
 3     over a three-week period and we had more responses from
 4     young people than from veterans and older people.  We
 5     had responses from grandchildren of people who were
 6     involved in those stories telling us this was an
 7     absolutely crucial moment for them to learn about their
 8     grandparents' past, their uncles' stories, the stories
 9     they had never really heard completely but had just
10     heard a little bit about.
11  3160                 I think the Internet is a way they
12     communicate just automatically.  So there are ways to
13     reach young people with television like this.
14  3161                 CONSEILLER CARDOZO:  Merci pour cette
15     réponse extraordinaire.  C'est tout pour moi.
16  3162                 LA PRÉSIDENTE:  Merci.
17  3163                 Madame Pennefather.
18  3164                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Une
19     couple de questions.
20  3165                 On parle dans cette demande d'une
21     portion de 35 pour cent de contenu canadien.  Qu'est-ce
22     que c'est, le pourcentage dans la programmation sur
23     l'histoire du Canada?  Est-ce qu'on peut prendre pour
24     acquis qu'il y a une relation et que 35 pour cent de
25     contenu canadien veut dire 35 pour cent de
                          StenoTran

                             709

 1     programmation sur l'histoire du Canada?  Parce qu'on en
 2     parle beaucoup ici, je voulais avoir cette
 3     clarification.
 4  3166                 M. HOULE:  Effectivement, votre
 5     présomption est juste.  On présume que l'essentiel du
 6     contenu canadien, dans la mesure où c'est un contenu
 7     original qu'on va commander pour nous, va porter sur
 8     l'histoire du Canada et du Québec.
 9  3167                 Ce 35 pour cent, au départ, c'est à
10     l'an 01, mais je signale qu'il augmente à 40 pour cent,
11     puis à 45 pour cent durant la durée de licence,
12     l'objectif étant de se donner le temps d'asseoir nos
13     recettes et nos revenus financiers, la notoriété du
14     système, et d'augmenter progressivement le contenu
15     canadien sans jamais sacrifier à la qualité des
16     émissions.
17  3168                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors,
18     c'est relié à la production originale.  Est-ce que
19     c'est possible que vous ayez des acquisitions qui sont
20     présentées sur l'histoire du Canada?
21  3169                 M. ROY:  Oui parce que,
22     effectivement, on a dit que 75 pour cent des dépenses
23     en acquisition de droits d'émissions canadiennes iront
24     à des productions originales.  Donc, le 25 pour cent
25     complémentaire ira à l'acquisition de séries
                          StenoTran

                             710

 1     canadiennes déjà existantes.
 2  3170                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Parfait.
 3  3171                 Ça me ramène à mon autre question. 
 4     Madam Yaffe, you mentioned earlier that a maximum of 5
 5     per cent of acquisitions would be products made by
 6     Alliance -- I'm translating.  Does that include or
 7     exclude production as opposed to your library?  Is it
 8     one or the other or both?
 9  3172                 MS YAFFE:  Yes, that refers directly
10     to original production.  Of the 75 per cent that we
11     would devote to original production, only 5 per cent
12     would go to the shareholders or might go to
13     shareholders.  As I mentioned, we have the same issue
14     at History Television and we have not used it.
15  3173                 The question of acquiring programming
16     from our library, from the joint Alliance Atlantis
17     library, if that were the case, is not governed by that
18     5 per cent.  We tend to buy programming, really, from
19     all distributors but I think right now on History
20     Television, it is fair to say that -- Normand, correct
21     me if I am wrong -- about 3 or 4 per cent of all our
22     programming has come from the Alliance library.  It
23     doesn't happen to be a documentary library particularly
24     strongly and its feature films tend to be more or less
25     based on reality.  So we have not had a lot of
                          StenoTran

                             711

 1     programming that we have bought from our own library so
 2     far.
 3  3174                 M. ROY:  Et nous avons pris
 4     l'engagement de traiter de façon équitable tous les
 5     distributeurs et je pense que le passé historique de
 6     History à cet effet-là et les lettres d'appui qu'on a
 7     reçues des différents producteurs et distributeurs qui
 8     connaissent l'existence d'History, connaissent son
 9     fonctionnement et qui nous connaissent également,
10     allaient tout à fait dans l'appui.  Aucune objection,
11     aucune inquiétude n'a été soulevée dans des lettres que
12     nous avons reçues.
13  3175                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
14  3176                 Merci, Madame la Présidente.
15  3177                 LA PRÉSIDENTE:  Mesdames, messieurs,
16     merci infiniment de votre présentation.
17  3178                 Est-ce que vous souhaitiez... j'ose à
18     peine demander si vous voulez ajouter un dernier mot
19     parce que c'est une parole fort vivante comme on a vu
20     tantôt.  En tout cas, ça semblait convergent d'un à
21     l'autre, c'est déjà beaucoup.
22  3179                 M. ROY:  Je pense que ça témoignait
23     vraiment de la passion qui a été mise à la conception
24     de la chaîne et d'une façon presque inattendue de notre
25     part.
                          StenoTran

                             712

 1  3180                 LA PRÉSIDENTE:  C'est ce qu'on a
 2     ressenti.  Merci infiniment.
 3  3181                 Nous allons prendre 10 minutes et
 4     reprendre à cinq heures et quart avec la prochaine
 5     requérante.
 6     --- Courte suspension / Short recess at 1705
 7     --- L'audience reprend à / Upon resuming at 1720
 8  3182                 LA PRÉSIDENTE:  Madame la Secrétaire,
 9     veuillez présenter la prochaine requérante.
10  3183                 Mme AUDET:  Nous en sommes maintenant
11     à l'article 9, Le Réseau de l'Histoire, une demande
12     présentée par la Société Radio-Canada, Bell Satellite
13     Service et l'Office national du film, une entité
14     juridique à être déterminée et constituée en vue
15     d'obtenir là aussi une licence nationale de service de
16     télévision spécialisé de langue française distribué par
17     satellite aux entreprises de distribution de
18     radiodiffusion.  Le service offrirait une programmation
19     consacrée à l'histoire du Canada et du monde.
20  3184                 La requérante demande un double
21     statut modifié et propose un tarif de gros mensuel de
22     0,50 $ par abonné lorsque le service est distribué au
23     service de base.
24  3185                 Pour la requérante, M. Perrin
25     Beattie, Mmes Michèle Fortin et Sandra MacDonald,
                          StenoTran

                             713

 1     M. Paul Racine, Mmes Lina Allard et Jocelyne Laverdure,
 2     M. Peter Saint-Onge, Mme Marie-Philippe Bouchard.
 3     DEMANDE / APPLICATION
 4  3186                 Mme FORTIN:  Madame la Présidente,
 5     Messieurs et Mesdames Membres du Conseil, je voudrais
 6     vous présenter les partenaires qui sont ici avec moi,
 7     ici dans la salle.
 8  3187                 Pour l'Office national du film,
 9     Mme Sandra MacDonald, commissaire du gouvernement à la
10     Cinématographie et présidente de l'ONF.  Elle est
11     accompagnée de Mme Doris Girard, directrice générale du
12     programme français; Geneviève Cousineau, avocate
13     conseil, et Marie-Josée Therrien, historienne
14     responsable du site Internet d'histoire à l'ONF.
15  3188                 Pour Bell Satellite, M. Paul Racine,
16     vice-président des Services de programmation et, pour
17     Radio-Canada, Mme Lina Allard, directrice des émissions
18     d'affaires publiques et responsable du programme du
19     Réseau de l'Histoire; Me Marie-Philippe Bouchard,
20     coordonnatrice des projets spéciaux aux Affaires
21     réglementaires; M. Peter Saint-Onge, directeur général
22     des Services de gestion; Mme Jocelyne Laverdure,
23     directrice générale, Ventes et Marketing.
24  3189                 Nous avons aussi le plaisir d'avoir
25     avec nous M. Yves Gingras, professeur au Département
                          StenoTran

                             714

 1     d'histoire de l'UQÀM et membre du Comité consultatif du
 2     Réseau de l'Histoire.
 3  3190                 Madame la Présidente, Mesdames,
 4     Messieurs; il y a un an en juillet 1997 la maison Angus
 5     Reid publiait les résultats d'un sondage sur l'histoire
 6     du Canada mené auprès de 1 100 jeunes Canadiens âgés de
 7     18 à 24 ans.  Le questionnaire, qui prenait la forme
 8     d'un examen, s'est révélé un véritable cauchemar pour
 9     les répondants.  Avec une note moyenne de 34 pour cent
10     les jeunes Canadiens faisaient malheureusement
11     davantage preuve de leur ignorance que de leurs
12     connaissances.
13  3191                 Cette enquête Angus Reid se révèle
14     intéressante à d'autres points de vue.  Elle montre,
15     par exemple, que ce que les jeunes Canadiens savent de
16     leur histoire varie complètement d'une région à l'autre
17     du pays.  Si 67 pour cent des jeunes des Maritimes
18     savaient que Terre-Neuve était la dernière province à
19     être entrée dans la confédération, à peine 40 pour cent
20     des jeunes vivant à l'ouest de l'Ontario connaissaient
21     cette réponse.
22  3192                 À la fin du test, en commentaires
23     libres, 11 pour cent des répondants mettaient le blâme
24     sur des questions trop difficiles à leur avis, mais 50
25     pour cent trouvaient qu'ils n'avaient pas de
                          StenoTran

                             715

 1     connaissance suffisante en histoire ou qu'ils avaient
 2     oublié ce qu'ils avaient appris à l'école.
 3  3193                 Pourquoi Radio-Canada dans un réseau
 4     de l'histoire ?  Radio-Canada s'est intéressée à une
 5     chaîne d'histoire d'abord parce que nous sommes
 6     dépositaires d'une grande partie des archives visuelles
 7     canadiennes qui ont été conservées depuis la création
 8     de la société en 1952.  L'histoire nous est également
 9     apparue comme une matière essentielle et délicate dans
10     laquelle notre expertise dans la création et la
11     production de magazines de vulgarisation et
12     d'information pouvait nous servir et, donc, servir
13     notre auditoire.  Je pense, par exemple, à notre
14     émission scientifique "Découverte" qui, après 10 ans
15     d'antenne à Radio-Canada, attire toujours une clientèle
16     stable et nombreuse et qui, en même temps, demeure une
17     émission hautement respectée par le milieu
18     scientifique.  Nous avons pensé proposer un projet de
19     cette même qualité en histoire.
20  3194                 Je demanderais à Mme Lina Allard, qui
21     est le chef du projet du Réseau de l'Histoire, de vous
22     le présenter.
23  3195                 Mme ALLARD:  Madame la Présidente,
24     Mesdames, Messieurs du Conseil;  je vous parlerai
25     d'abord des caractéristiques du Réseau de l'Histoire.
                          StenoTran

                             716

 1  3196                 Le Réseau de l'Histoire est le seul
 2     projet de chaîne spécialisée en histoire à offrir un
 3     contenu axé principalement sur la découverte et
 4     l'approfondissement de l'histoire canadienne.  Dès la
 5     première année, celle-ci occupera 60 pour cent de la
 6     programmation. Le RDH, ou le Réseau de l'Histoire,
 7     c'est une programmation variée qui s'adresse à toute la
 8     famille:  plusieurs magazines, les meilleurs
 9     documentaires canadiens et étrangers sur l'histoire,
10     des mini-séries dramatiques, des films historiques,
11     huit heures par semaine de programmation pour les
12     jeunes, aux deux semaines également les "Actualités de
13     l'Histoire", un véritable téléjournal de ce qui se
14     passe en histoire au Canada et dans le monde, chaque
15     semaine aussi "Comprendre l'actualité par l'histoire."
16  3197                 RDH, c'est aussi une programmation
17     bien enracinée dans le milieu et dans les régions
18     partout au Québec et au Canada.  De façon concrète, RDH
19     sera en effet présent partout sur le terrain au Canada. 
20     La programmation de RDH sera vivante et près des gens,
21     entre autres parce qu'elle sera en partie produite par
22     les quatre équipes régionales du Réseau de l'Histoire. 
23     Ces équipes, qui n'auront pas de base fixe, se
24     promèneront à travers le pays à la recherche de
25     l'histoire.  Elles produiront trois fois par semaine un
                          StenoTran

                             717

 1     magazine d'une heure, "L'histoire qui nous entoure",
 2     qui sera réalisé dans les lieux de la petite et de la
 3     grande histoire avec ceux qui savent la raconter et qui
 4     la connaissent.
 5  3198                 Ces équipes livreront aussi au Réseau
 6     de l'Histoire deux autres magazines hebdomadaires, "Les
 7     Historiens", qui ils sont, comment ils travaillent, et
 8     Les Conteurs", la tradition orale.
 9  3199                 Cette façon de produire permettra au
10     Réseau de l'Histoire d'établir rapidement ses racines
11     partout au Canada et dans toutes les régions du Québec.
12  3200                 RDH travaillera aussi de façon
13     importante avec les producteurs privés notamment en
14     région, de façon à renforcer son objectif d'être le
15     reflet de l'histoire québécoise et canadienne.  Le plan
16     d'affaires de RDH prévoit que les producteurs privés
17     livreront dès le départ de la chaîne 122 heures de
18     matériel original par année; parmi cela, plusieurs
19     séries de magazines, notamment "Villes et Villages",
20     "Généalogie", "D'où viennent ces noms?", "Les tournants
21     de l'Histoire" et "Mémoires", qui sont toutes produites
22     à travers les régions du Québec et du Canada.
23  3201                 Je note ici que les équipes
24     régionales de l'ONF pourront être associées à ces
25     productions, de même qu'à celles de documentaires.
                          StenoTran

                             718

 1  3202                 RDH, c'est également du matériel mis
 2     à la disposition des écoles pour la recherche et
 3     l'enseignement.  Ceci s'applique bien sûr aux
 4     productions internes du Réseau de l'Histoire ,sur
 5     lesquelles nous aurons généralement tous les droits. 
 6     Ça représente quelques heures quand même par semaine.
 7  3203                 Je vous signale également que nous
 8     travaillons actuellement à Radio-Canada à
 9     l'expérimentation de la transmission d'une de nos
10     émissions qui s'appelle "Branché" vers les écoles via
11     Télésat et à l'aide de la technologie Direct PC.  Cette
12     expérience se fait dans le cadre du programme Rescole,
13     Réseau scolaire, mis du pied par Industrie Commerce
14     Canada.
15  3204                 Nous avons rencontré les responsables
16     de ce programme, et je crois que notre matériel du
17     Réseau de l'Histoire les intéressera.  C'est sur ce
18     modèle et à partir d'un choix offert aux enseignants
19     sur le site Internet du Réseau de l'Histoire que nous
20     croyons, entre autres, pouvoir offrir notre matériel
21     aux écoles.
22  3205                 RDH, c'est évidemment une chaîne
23     entièrement numérique équipée très légèrement,
24     notamment sans aucun studio et qui permet de mettre un
25     maximum de ressources dans la production sur le
                          StenoTran

                             719

 1     terrain.  Le Réseau de l'Histoire aura son propre site
 2     Internet, qui enrichira et soutiendra sa programmation
 3     et qui sera développé en étroite collaboration avec
 4     l'ONF, qui prépare actuellement une site d'envergure
 5     qui mettra à la disposition de tous les Canadiens, mais
 6     surtout des jeunes, un contenu d'une grande richesse
 7     sur l'histoire du Canada.
 8  3206                 Finalement, le Réseau de l'Histoire,
 9     c'est un partenariat majeur entre Radio-Canada, l'ONF
10     et Bell et c'est l'engagement des partenaires à
11     réinvestir tous les profits dans la production
12     d'émissions canadiennes sur l'histoire.
13  3207                 Je demanderais maintenant à Mme Sandra
14     MacDonald, commissaire du gouvernement à la
15     cinématographie et présidente de l'ONF de vous
16     présenter l'apport de l'Office national du film dans le
17     Réseau de l'Histoire.
18  3208                 Mme MacDONALD:  Madame la Présidente,
19     Mesdames et Messieurs du Conseil, je voudrais vous
20     expliquer comment et pourquoi l'Office national du film
21     du Canada est partenaire avec Radio-Canada et Bell
22     Satellite dans le Réseau de l'Histoire.
23  3209                 Ce projet est en accord avec le
24     mandat de service public confié à l'ONF et avec sa
25     mission, qui est de faire connaître le Canada aux
                          StenoTran

                             720

 1     Canadiens et Canadiennes par le biais de la production
 2     et de la distribution d'oeuvres cinématographiques.
 3  3210                 Nous sommes dépositaires d'une
 4     collection audiovisuelle inestimable qui fait partie du
 5     patrimoine historique canadien.  L'ONF, c'est en fait
 6     un siècle d'images dont certaines remontent à 1896. 
 7     Nous possédons environ 5,000 titres produits avant
 8     1970, dont environ 2,000 se rapportent à l'histoire. 
 9     Nous pourrons donc garantir largement au Réseau de
10     l'Histoire une programmation variée pendant toute la
11     durée de sa licence.
12  3211                 Nous sommes assurés qu'avec le Réseau
13     de l'Histoire le public aura un rendez-vous régulier
14     avec l'ONF à une heure de grande écoute.  Nos films
15     seront remis en contexte sur le Réseau de l'Histoire
16     présentés au moment opportun et dans le cadre d'une
17     programmation intéressante.
18  3212                 Le Réseau de l'Histoire nous donnera
19     également l'occasion de développer ensemble, avec nos
20     propres ressources, les nôtres et celles de
21     Radio-Canada, des productions originales en histoire,
22     notamment en région.  Nous souhaitons également
23     développer avec RDH des émissions spécifiquement
24     destinées aux jeunes.
25  3213                 Finalement, le Réseau de l'Histoire
                          StenoTran

                             721

 1     et l'ONF partagent des objectifs similaires dans le
 2     domaine des nouveaux médias.  C'est pourquoi nous nous
 3     sommes entendus pour relier RDH à notre nouveau site
 4     Web sur l'histoire auquel nous consacrerons des
 5     ressources importantes dans les prochaines années. 
 6     Ensemble, nous comptons assurer sur le réseau Internet
 7     un contenu canadien de qualité en histoire.
 8  3214                 Pour l'Office national du film, le
 9     Réseau de l'Histoire est en fait l'occasion unique d'un
10     partenariat dans une chaîne de télévision qui nous
11     associera à son développement et qui nous permettra
12     ainsi de mieux rejoindre notre public.
13  3215                 La contribution de l'ONF dans le
14     Réseau de l'Histoire se fera à différents niveaux. 
15     Tout d'abord, nous mettrons nos films et nos archives à
16     la disposition du Réseau de l'Histoire.  Pour la série
17     "Les trésors de l'ONF" nous participerons au
18     développement des concepts et nous assumerons la
19     réalisation et la production de l'encadrement des
20     émissions.
21  3216                 Aussi, nous développerons des projets
22     spécifiquement reliés à l'histoire en nous servant de
23     nos propres fonds de développement et du fonds de
24     développement que RDH a prévu.
25  3217                 Nous accueillerons RDH sur notre
                          StenoTran

                             722

 1     futur site sur l'histoire du Canada, nous créerons des
 2     hyperliens et nous échangerons du matériel.  Nos films
 3     produits depuis 1990 seront sous-titrés et codés pour
 4     les malentendants.
 5  3218                 En tant qu'organisme public, l'Office
 6     national du film et Radio-Canada ont beaucoup en
 7     commun.  Tous deux ont été créés pour servir le public
 8     canadien dans les deux langues officielles, d'un océan
 9     à l'autre, et pour produire des émissions et des films
10     s'inspirant et témoignant de la vie canadienne.  Tous
11     deux ont produit depuis plus d'un demi-siècle des
12     documents importants sur le Canada et sur notre
13     histoire.  Notre mandat commun sera un ensemble de
14     valeurs différentes de celles qui animent le secteur
15     privé.
16  3219                 Dans le projet du Réseau de
17     l'Histoire, l'ONF retrouve cette même préoccupation de
18     servir le public canadien.  C'est pourquoi
19     fondamentalement nous nous sommes associés à ce projet. 
20     Je vous remercie.
21  3220                 M. RACINE:  Madame la Présidente,
22     Mesdames et Messieurs du Conseil, Bell, pour sa part,
23     s'est engagée fermement sur la voie du développement
24     des contenus canadiens, en particulier francophones. 
25     Sur ce plan, il ne fait aucun doute que le Réseau de
                          StenoTran

                             723

 1     l'Histoire fera une contribution de premier ordre en
 2     assurant la production d'émissions exportables à
 3     travers le monde, notamment sur les Amériques.
 4  3221                 Bell s'est engagée à faire en sorte
 5     que ces émissions soient accessibles à tous les
 6     Canadiens et toutes les Canadiennes francophones en les
 7     distribuant partout au Canada sur son réseau satellite.
 8  3222                 Bell est particulièrement heureux de
 9     s'associer à Radio-Canada et à l'ONF dans le Réseau de
10     l'Histoire parce qu'il peut contribuer, par son
11     expertise de gestion, sa mise de fonds et sa volonté de
12     devenir un joueur majeur dans le domaine des nouveaux
13     médias et à mettre en oeuvre le patrimoine historique
14     et culturel canadien.
15  3223                 Plus précisément, Bell considère que
16     Radio-Canada et l'ONF sont dépositaires de contenus
17     audiovisuels uniques au Canada qui méritent d'être
18     mieux connus et utilisés.  Bell est convaincue que la
19     formule de l'économie mixte est garante de succès. 
20     L'histoire du Canada est très éloquente à ce chapitre,
21     les exemples de grande réussite résultant de la
22     coopération entre le secteur privé et le secteur public
23     sont nombreux.
24  3224                 Bell se réjouit des très nombreux
25     appuis que le Réseau de l'Histoire a reçus au Québec et
                          StenoTran

                             724

 1     partout au Canada.  Pendant longtemps il y a eu entre
 2     les francophones et leur histoire un lien privilégié;
 3     le Réseau de l'Histoire contribuera à le maintenir, à
 4     le renforcer et à l'approfondir.
 5  3225                 Mme ALLARD:  Les appuis du Réseau de
 6     l'Histoire.
 7  3226                 Le Réseau de l'Histoire s'est adjoint
 8     un comité consultatif d'historiens dont le rôle est de
 9     guider le réseau dans ses choix de contenus, de lui
10     servir de premier conseiller en histoire du Canada et
11     du monde et d'être son antenne dans le milieu.
12  3227                 Je demande maintenant à Yves Gingras
13     de nous parler de ce comité.  Physicien, historien et
14     auteur, M. Gingras est professeur spécialiste en
15     histoire des sciences à l'UQÀM.  Il est membre du
16     Comité consultatif du Réseau de l'Histoire.
17  3228                 M. GINGRAS:  Madame la Présidente,
18     Mesdames et Messieurs du Conseil;  je suis très
19     heureux, ici, au nom des membres du Comité consultatif
20     du Réseau de l'Histoire, de vous présenter les
21     objectifs et les expertises des différents membres. 
22     Dix-neuf individus ont accepté d'être membres du comité
23     consultatif du réseau.  Ils ont tous lu et discuté le
24     projet et, dans la majorité des cas, l'ont comparé à
25     celui du Canal Histoire, notre concurrent.
                          StenoTran

                             725

 1  3229                 Nous déposons donc dans votre dossier
 2     les courtes biographies des 19 membres du comité.  Vous
 3     y verrez qu'il s'agit d'historiens actifs travaillant
 4     dans des domaines de spécialisation variés.  Ces gens
 5     sont reconnus par leur communauté pour l'excellence de
 6     leurs travaux de recherche mais ils sont aussi
 7     particulièrement sensibles à la diffusion des
 8     connaissances auprès de la population en général. 
 9     Plusieurs ont d'ailleurs été associés à la conception
10     d'expositions, de documentaires, de séries télévisées
11     et même de films.  Leur expertise assurera ainsi une
12     vigilance certaine pour garantir une programmation
13     équilibrée qui fasse connaître aux téléspectateurs
14     toutes les facettes de l'histoire que l'on tend
15     parfois, trop souvent, à limiter à l'histoire de la
16     guerre.
17  3230                 Vous devez aussi peut-être vous
18     demander pourquoi un comité consultatif d'historiens
19     est essentiel dans une chaîne d'histoire.  Je vous
20     répondrai ce qui suit :  Étant donné l'importance de
21     l'histoire dans la construction de la mémoire, il est
22     facile, même inconsciemment, de s'égarer et de proposer
23     des lectures tronquées ou limitées du passé qui
24     glissent subtilement vers la propagande.  La
25     responsabilité qui incombe au télédiffuseur d'une
                          StenoTran

                             726

 1     chaîne d'histoire exige qu'il se donne tous les moyens
 2     pour éviter ces pièges.
 3  3231                 Nous croyons qu'en prenant le temps
 4     de mettre sur pied un comité consultatif d'historiens
 5     reconnus et représentatifs des grands domaines de
 6     l'histoire et provenant de diverses régions du pays, le
 7     Réseau de l'Histoire a montré qu'il prend ce défi au
 8     sérieux et qu'il est conscient de sa responsabilité
 9     d'offrir au public un produit crédible et de qualité.
10  3232                 Je voudrais ajouter que l'appui d'un
11     grand nombre d'historiens et d'associations
12     d'historiens à travers le Canada qui s'est exprimé par
13     les lettres d'appui que vous avez reçues s'explique
14     aussi par le respect qu'ils ont pour l'ONF et pour
15     Radio-Canada qu'ils voient comme les dépositaires
16     d'importantes sources de l'histoire du pays.  Les
17     soucis qu'ont d'ailleurs eus les responsables du projet
18     de mettre à la disposition des écoles, des collèges et
19     des universités pour fins éducatives une partie des
20     documents produits par le Réseau de l'Histoire a attiré
21     beaucoup de sympathie.
22  3233                 Les membres du comité étant très
23     sensibles à l'aspect éducatif et civique de l'histoire,
24     ce volet du projet indique clairement que les
25     concepteurs ont une vision globale des choses qui
                          StenoTran

                             727

 1     dépasse la simple mise en ondes de films ou de séries à
 2     caractère historique.  Notre appui enthousiaste pour le
 3     projet du Réseau de l'Histoire est motivé aussi par le
 4     fait que ce réseau veut jouer un rôle actif, non
 5     seulement dans la vulgarisation de l'histoire mais
 6     aussi dans la création de l'histoire.  En effet,
 7     l'histoire est une matière vivante, et nous croyons
 8     qu'une chaîne spécialisée devrait contribuer à la faire
 9     connaître.
10  3234                 Les chaînes traditionnelles achètent
11     des catalogues de films et de séries, présentent des
12     jeux questionnaire et des débats.  Tout cela est bien,
13     mais une émission, par exemple, comme "L'histoire qui
14     nous entoure" va beaucoup plus loin.  Elle sera tous
15     les jours dans les lieux de l'histoire avec ceux qui la
16     vivent et la connaissent.  Elle permettra aussi à
17     toutes les régions du pays de se sentir parties
18     prenantes de l'histoire, de leur histoire.  Au-delà des
19     documentaires, des films, des séries, c'est cela aussi
20     l'histoire vivante.
21  3235                 En conclusion, les membres du comité
22     consultatif sont convaincus que l'histoire peut être
23     transmise de manière divertissante sans céder à la
24     facilité.  C'est pour cela qu'ils ont accepté de
25     s'impliquer dans ce projet de grande qualité.  Je vous
                          StenoTran

                             728

 1     en remercie.
 2  3236                 Mme ALLARD:  Deux cent douze lettres
 3     représentant des centaines de milliers de personnes, je
 4     dis bien, ont été déposées au CRTC pour appuyer le
 5     Réseau de l'Histoire.  Avec mes collègues responsables
 6     du Réseau des Arts et du Réseau de l'Économie, nous
 7     avons fait une tournée de 10 jours à travers le Canada
 8     au cours de laquelle j'ai présenté le Réseau de
 9     l'Histoire à des enseignants, des historiens, des
10     membres de sociétés historiques, des architectes, des
11     directeurs de musée, des parents, des producteurs
12     indépendants et des groupes de francophones hors Québec
13     et dans chacune des provinces.  Partout le projet de
14     l'histoire a été bien accueilli.  Les lettres que vous
15     avez reçues, dont une bonne part sont largement
16     motivées en témoignent.
17  3237                 La réputation de qualité et de
18     fiabilité de l'Office national du film, de Bell, de
19     Radio-Canada et de RDI nous précède et elle rassure les
20     Canadiens et les Canadiennes sur notre capacité comme
21     partenaires de leur offrir une programmation en
22     histoire qui soit fiable, faite sur le terrain, avec et
23     pour les Canadiens, une programmation qui les informe
24     et les captive.
25  3238                 Mme FORTIN:  En conclusion, je vous
                          StenoTran

                             729

 1     demanderais de retenir les cinq forces de notre projet.
 2     Premièrement, la diffusion et le développement des
 3     archives canadiennes; un contenu varié qui fera d'abord
 4     connaître l'histoire canadienne sans toutefois négliger
 5     celle du monde, un réseau qui, par sa qualité,
 6     enrichira la télévision francophone; un partenariat
 7     fort et exigeant; et, enfin, l'approche service public
 8     du projet, notamment par les racines qu'il veut se
 9     faire dans le milieu de l'histoire et partout en
10     région, par l'accès gratuit d'une partie de son
11     matériel notamment pour les écoles et, finalement, par
12     le réinvestissement de tous les profits dans la
13     production d'émissions canadiennes sur l'histoire.
14  3239                 Comme il est tard et qu'on est ici
15     pour faire de la télévision, je vous présenterais un
16     court vidéo, trois minutes seulement, pour nous mettre
17     en forme.
18     --- Présentation vidéo / Video presentation
19  3240                 LA PRÉSIDENTE:  Votre conclusion
20     était en images et en musique.  Merci.  Je comprends
21     que ce document que vous nous avez remis aujourd'hui,
22     c'est le même document qui était déjà au dossier.
23  3241                 Je passe la parole à Mme la
24     Conseillère Pennyfather, qui vous adressera quelques
25     questions pour préciser votre demande.
                          StenoTran

                             730

 1  3242                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
 2     Madame la Présidente.
 3  3243                 Mesdames et messieurs, bon
 4     après-midi.  Il est tard, mais je pense qu'avec ce
 5     dossier on peut passer quelque temps ensemble sur des
 6     sujets assez intéressants.
 7  3244                 J'aimerais d'abord parler un peu plus
 8     de cette proposition en termes du mandat de
 9     Radio-Canada, la programmation, quelques grandes lignes
10     qui ressortent de votre dossier du 6 juillet,
11     distribution, et d'autres aspects du projet, incluant
12     l'Internet, qui, je trouve, sont très intéressants et,
13     naturellement, les partenariats que vous avez créés
14     pour ce projet.
15  3245                 Premièrement, de base, on dit dans
16     votre mémoire et je cite:
17                            "Il ne fait pas de doute que
18                            l'histoire est la pierre
19                            d'assise sur laquelle se
20                            construisent la conscience et
21                            l'identité nationale".
22  3246                 Et plus tard dans le dossier, le
23     mémoire, vous dites:
24                            "Le CRTC doit permettre à
25                            Radio-Canada de demeurer un
                          StenoTran

                             731

 1                            joueur fort et important dans la
 2                            radiodiffusion canadienne."
 3  3247                 Qu'est-ce que c'est la relation entre
 4     ces deux commentaires?
 5  3248                 Mme FORTIN:  On en a pour longtemps. 
 6     Je vais commencer par la deuxième partie concernant
 7     Radio-Canada parce que je pense que c'est un enjeu plus
 8     général, et ensuite on parlera de l'histoire.
 9  3249                 La Loi sur la radiodiffusion a été
10     bâtie à partir d'un équilibre entre le secteur privé et
11     le secteur public, chacun apportant à la réalisation de
12     la Politique de la radiodiffusion sa contribution.
13  3250                 L'exemple que j'utilise, c'est que la
14     télévision évolue.  Nous étions au tout début de notre
15     création un diffuseur radiophonique.  Quand la
16     télévision est arrivée, nous sommes entrés dans la
17     télévision.  Quand la télévision est passée en couleur,
18     on n'est pas restés au noir et blanc, on est allés dans
19     la couleur.
20  3251                 Je pense que l'évolution de la
21     télévision se fait maintenant par un fractionnement sur
22     des canaux spécialisés et va se faire progressivement
23     aussi par une jonction entre la télévision et les
24     nouveaux médias et, en particulier, l'Internet.
25  3252                 Si on veut continuer à développer un
                          StenoTran

                             732

 1     système équilibré où la télévision publique a un rôle
 2     et une contribution, je pense qu'il faut lui permettre
 3     une évolution naturelle dans le domaine des chaînes
 4     spécialisées.
 5  3253                 Toutefois -- et je dois dire que nous
 6     en sommes convaincus; e pense que les projets qu'on a
 7     déposés devant vous en témoignent -- on ne s'en va pas
 8     dans les chaînes spécialisées pour des raisons
 9     financières ou dans des domaines qui ne relèvent pas de
10     préoccupations étroitement reliées à notre mandat. 
11     Nous n'étions pas ici un partenaire de la Chaîne
12     gourmande, de la Chaîne Savoir-Faire, et caetera; ce
13     n'est pas vraiment de notre domaine.
14  3254                 Toutefois, si j'arrive à
15     l'histoire --  et je pense que c'est la même chose pour
16     l'ONF -- nous avons été depuis les débuts de notre
17     création des témoins très immédiats de l'histoire
18     canadienne à cause de notre fonction importante en
19     information et aussi des programmes que nous avons
20     faits et que nous avons fait faire par le secteur
21     indépendant portant sur le Canada, sur les gens qui
22     l'ont façonné, sur notre histoire.
23  3255                 Nous avons des archives que nous
24     conservons avec grand-peine, je dois dire, qui
25     reflètent à peu près, avec l'ONF, ensemble, l'histoire
                          StenoTran

                             733

 1     moderne du Canada.
 2  3256                 Nous sommes dans une situation où les
 3     relations entre les groupes -- et je ne suis pas ici
 4     pour faire de la politique -- sont particulières, et je
 5     pense qu'il y a un intérêt à ce que les jeunes
 6     connaissent l'histoire de leurs aînés, que les
 7     différents groupes connaissent leur histoire respective
 8     et que l'histoire devienne un élément de connaissance
 9     et d'échange mais dans une perspective objective,
10     libre, neutre, comme disait M. Gingras, complètement
11     dénudée de parti pris et de propagande.
12  3257                 C'est dans cette perspective-là que
13     nous avons proposé ce projet parce que conjointement,
14     l'Office national du film et Radio-Canada, dans leurs
15     activités propres et dans les régions, et de façon très
16     intégrée dans les régions, nous avons contribué à créer
17     ce matériel et à façonner un peu les livres d'histoire
18     du Canada, soit en cinéma, soit en télévision, et nous
19     voulons continuer à faire ça.
20  3258                 Les gens nous confinent souvent ou
21     reconnaissent qu'on a un rôle dans la conservation de
22     l'histoire.  Je pense que nous avons aussi un rôle --
23     et les gens nous le reconnaissent -- dans la diffusion
24     et la distribution de cette histoire-là, faire
25     connaître les choses que nous avons et que nous
                          StenoTran

                             734

 1     faisons.  Je pense que nous avons aussi un rôle très
 2     immédiat dans l'enrichissement de ce patrimoine-là.
 3  3259                 Le Réseau de l'Histoire, son élément
 4     le plus important quant à moi, c'est d'élargir la
 5     distribution et de garantir l'approfondissement de cet
 6     enrichissement du patrimoine canadien en termes de
 7     production à travers tout le pays à la fois à l'Office
 8     national du film et à Radio-Canada.
 9  3260                 C'est en ce sens que je réponds aux
10     deux aspects de votre question.
11                                                        1750
12  3261                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
13     Madame Fortin.  Je comprends que vous avez discuté
14     cette question aussi hier en discutant du Réseau des
15     Arts, mais je pense que c'était important d'être clairs
16     autant que possible sur la façon dont vous abordez ce
17     commentaire quand vous dites que ça prolonge et
18     approfondit le mandat de Radio-Canada.
19  3262                 Je voulais être claire sur pourquoi
20     ne pas mettre le même intérêt pour l'histoire dans la
21     programmation de Radio-Canada en soi, pourquoi aller
22     dans d'autres projets, le Réseau de l'Histoire, et
23     caetera, et de quelle façon précise s'approfondit le
24     mandat, parce qu'étant donné que c'est un sujet,
25     l'histoire, de tellement de bases dans notre façon
                          StenoTran

                             735

 1     qu'on va programmer le mandat, si je peux utiliser
 2     cette description, je pense que, si on considère le
 3     montant d'argent que vous allez mettre là-dedans et
 4     l'effort sur le côté programmation, et caetera, c'est
 5     important qu'on comprenne pourquoi c'est nécessaire de
 6     créer un autre réseau pour en faire un élément si
 7     important de votre mandat.
 8  3263                 Mme FORTIN:  Je pense, et je ne
 9     voudrais pas répéter, il y a un certain nombre
10     d'arguments que je pourrais reprendre qui ont été
11     débattus avec le groupe qui nous a précédés:
12     l'importance de l'histoire, l'importance d'une chaîne
13     d'histoire, l'avantage d'avoir une chaîne plutôt qu'une
14     émission dans une programmation de chaîne
15     conventionnelle.
16  3264                 Nous avons "Découverte" qui est une
17     émission scientifique de grand prestige dont nous
18     sommes fiers mais qui est une heure par semaine et qui
19     est une émission synthèse.  Si on travaillait sur
20     l'histoire sur la chaîne principale, on le ferait
21     probablement de la même façon.
22  3265                 La chaîne principale, et je pense
23     qu'il est important de le souligner, c'est une des deux
24     grandes chaînes conventionnelles en télévision
25     francophone.  Nous sommes les seuls qui sommes capables
                          StenoTran

                             736

 1     de maintenir la production, la diffusion d'émissions
 2     grand public de très grande qualité.
 3  3266                 Depuis les quatre ou cinq dernières
 4     années Télé-Québec et TQS se sont retirés de la
 5     production de dramatiques, de dramatiques lourdes, de
 6     grandes séries parce qu'ils n'étaient pas capables de
 7     les porter.
 8  3267                 Je pense que le rôle de notre chaîne
 9     principale, c'est d'être une chaîne diversifiée et qui
10     apporte au public canadien des séries dramatiques de
11     haut niveau, des émissions qui rassemblent, comme "Les
12     Grandes Variétés", qui est préoccupée par la jeunesse
13     et par différents sujets, mais de façon généraliste. 
14     C'est aussi une chaîne qui informe le grand public; un
15     des mandats importants de Radio-Canada, c'est
16     l'information.
17  3268                 Ce qu'on a fait, si vous me
18     permettez, dans le cadre de la chaîne principale --
19     vous êtes sûrement au courant de ça -- c'est que nous
20     avons entrepris, et ça fait déjà plus d'un an, avec nos
21     partenaires de Radio-Canada/CBC anglais, un grand
22     projet sur l'histoire du Canada, qui est une production
23     radio-canadienne d'une trentaine d'heures, de 30
24     heures, qui couvre l'histoire du Canada depuis avant
25     l'arrivée des Indiens, je pense, jusqu'à l'histoire
                          StenoTran

                             737

 1     moderne, qui couvre l'histoire de la Nouvelle-France,
 2     qui va être distribuée sur la chaîne principale, 30
 3     heures de diffusion en heures de grande écoute, en
 4     anglais et en français.
 5  3269                 C'est une coproduction où les
 6     historiens, en anglais et en français, les
 7     réalisateurs, les producteurs de Radio-Canada français
 8     et anglais mettent leur expertise en commun pour
 9     produire un document d'histoire du Canada.
10  3270                 Ça, c'est la contribution de la
11     première chaîne.  Mais la première chaîne ne peut être
12     présente tous les jours dans toutes les régions sur
13     l'histoire exclusivement.  C'est une autre fonction.
14  3271                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
15     Madame Fortin.  On peut revenir en discutant certains
16     éléments de programmation, si vous voulez, parce que
17     c'est peut-être une façon plus claire d'en parler en
18     exemple.
19  3272                 Mme FORTIN:  D'accord.
20  3273                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Avant
21     d'aller à la programmation, quelques commentaires, si
22     vous voulez, sur la demande pour ce service.  Je pense
23     que c'est clair d'après les sondages -- et je ne veux
24     pas entrer dans une comparaison de sondages -- qu'il y
25     a un intérêt pour ce genre de service.
                          StenoTran

                             738

 1  3274                 Ce n'est pas ça que je voulais savoir
 2     mais plutôt deux choses.  En demandant cette question
 3     dans les sondages, est-ce qu'on avait reçu plus
 4     d'information sur quel type d'histoire on veut voir? 
 5     Qu'est-ce que ça veut dire, l'histoire, pour les
 6     auditoires possibles que vous avez interviewés dans les
 7     sondages?  Parce que je pense que ce sont les deux
 8     sondages de Radio-Canada que j'ai dans le dossier, un
 9     fait en 1997 et un fait en 1998.
10  3275                 Mme FORTIN:  Lina, veux-tu répondre?
11  3276                 Mme ALLARD:  Dans les sondages, on n'a
12     pas posé ce genre de questions là, je dois dire, je ne
13     crois pas, à moins que Marc Leduc, qui est ici présent,
14     vienne me contredire; peut-être que Marc a posé
15     d'autres questions que je n'ai pas vues.
16  3277                 Quel genre d'histoire... nous, dans
17     le fond, on a beaucoup interrogé les gens sur le
18     terrain à ce propos-là, et quand je vous parlais tantôt
19     de la tournée canadienne, qui a été très rapide, moi,
20     j'ai été très émue de voir le désir des gens d'avoir
21     une chaîne d'histoire.  Dans le fond, ils nous
22     racontaient: "Tous les jours, vous pourriez faire telle
23     histoire ici.  Par exemple, votre émission, 'L'Histoire
24     qui nous entoure', vous pourriez venir la faire dans la
25     chapelle des Pères Oblats à Edmonton, elle est encore
                          StenoTran

                             739

 1     là, c'est la quatrième chapelle, elle date de 100 ans,"
 2     et ainsi de suite, c'était vraiment absolument
 3     passionnant et c'était comme ça partout.
 4  3278                 Donc, dans le fond, quel genre
 5     d'histoire?  Les gens nous ont dit aussi beaucoup
 6     qu'actuellement, ce qu'ils voyaient en histoire à la
 7     télévision, c'était beaucoup la guerre.  Quelqu'un m'a
 8     même dit, en Alberta:  "Dans le fond, je ne veux plus
 9     que mon fils regarde le canal d'histoire.  J'ai dit: 
10     "Pourquoi?"  Il m'a dit:  "Because he thinks history is
11     war."
12  3279                 Dans le fond, c'est assez intéressant
13     de voir qu'on a très peu de variétés actuellement
14     d'offertes.  Donc quel genre d'histoire?  Je pense que
15     les gens veulent qu'on se rapproche d'eux aussi.  Nous,
16     c'est ce qu'on a vu sur le terrain.
17  3280                 Mais nos sondages, dans le fond, ne
18     sont pas allés aussi loin que de demander aux gens,
19     pour répondre très directement à votre question, quel
20     genre d'histoire les gens voulaient voir.  Je ne crois
21     pas, à moins que Marc veuille ajouter quelque chose.
22  3281                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  En faisant
23     alors la programmation, vous allez aller vers quoi pour
24     faire des choix dans la programmation?
25  3282                 Mme ALLARD:  Marc, est-ce qu'il y a
                          StenoTran

                             740

 1     quelque chose à ajouter?
 2  3283                 M. LEDUC:  Peut-être, oui.  Il y a à
 3     ajouter un peu d'information.
 4  3284                 On n'est pas allés, c'est vrai, Lina,
 5     autant dans le détail.  Cependant, on a quand même
 6     exploré, au niveau des études, notamment au niveau des
 7     sondages d'avril, les grands sujets qu'on aimerait voir
 8     traiter.  On a listé un différent nombre de sujets.  On
 9     avait fait un peu la même chose aussi en mars 1997.
10  3285                 Parmi les sujets pris ensemble,
11     l'histoire du Québec, évidemment, avec 75 pour cent des
12     gens qui aimeraient réentendre parler de ça; même chose
13     pour l'histoire du Canada, un pourcentage presque aussi
14     élevé avec 68 pour cent, mais aussi des histoires plus
15     proches de la vie quotidienne aussi:  l'histoire des
16     villes, des villages avec 64 pour cent; l'histoire des
17     autres pays mais aussi l'histoire ancienne; l'histoire
18     de personnalités; l'histoire de familles; l'histoire
19     aussi des communautés culturelles.  Donc on a mesuré
20     différents aspects.
21  3286                 En 1997 aussi, on a abordé de manière
22     générale dans le sondage le genre de formats qu'on
23     aimerait voir, des films, séries historiques,
24     documentaires historiques, l'histoire du Canada, la
25     biographie.  Donc on a quand même exploré différents
                          StenoTran

                             741

 1     domaines et on pourra vous faire parvenir comment cette
 2     analyse-là a été faite selon les différents groupes qui
 3     s'intéressaient aux différents genres de contenus.
 4  3287                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Pendant
 5     qu'on est sur ces deux sondages, je remarque que dans
 6     le sondage de 1997, vous avez indiqué qu'il y a un
 7     intérêt de 30 pour cent des répondants à payer 0,55 $
 8     pour le service, mais dans le sondage de 1998 on n'en
 9     parle pas, on n'avait pas demandé cette question et on
10     arrive quand même, comme vous savez, avec un tarif de
11     0,65 $.  Pourquoi vous n'avez pas répété la même
12     question?
13  3288                 M. LEDUC:  Quand on a préparé les
14     sondages pour notre demande en 1998, on a préféré
15     rester avec des prix; et le prix, juste peut-être une
16     précision, où 39 pour cent des gens étaient prêts à
17     payer jusqu'à 0,55 $ de l'ensemble des câblés.
18  3289                 Quand on examinait auprès,
19     maintenant, de l'ensemble des personnes les plus
20     intéressées par ce genre de chaîne là, donc le 58 ou
21     près de 60 pour cent des gens, on a une proportion de
22     57 pour cent des gens qui étaient prêts à payer 0,55 $.
23  3290                 À l'époque, on n'avait pas estimé
24     pertinent de retourner sur le terrain pour mesurer les
25     détails au niveau des prix, et on pense qu'avec une
                          StenoTran

                             742

 1     bonne campagne d'information, advenant qu'on aurait la
 2     licence, ce ne serait pas difficile de convaincre ou de
 3     rassembler une bonne majorité des gens pour payer le
 4     prix demandé.
 5  3291                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, sauf
 6     que certainement ces gens vont probablement recevoir ce
 7     service à l'intérieur d'un assemblage avec d'autres
 8     services, alors on  peut revenir peut-être sur quelle
 9     sorte de lancement vous allez faire pour rendre ça plus
10     clair.  Mais comment, alors, êtes-vous arrivés à ce
11     0,65 $?
12  3292                 Mme FORTIN:  Je peux commencer à
13     répondre à ça et peut-être que Lina ou Peter
14     continueront.
15  3293                 À un moment donné, on a parti un
16     projet et on a essayé de le rendre viable.  La façon de
17     le rendre viable, tout en se protégeant un peu contre
18     la déperdition de l'hypothèse qu'on ne connaissait pas
19     à l'époque, est-ce qu'on est sur le premier ou le
20     deuxième volet, et caetera, c'était aussi un tarif à
21     0,65 $.
22  3294                 Je pense qu'on est dans une espèce
23     d'incertitude sur le niveau de pénétration.  Ce qui est
24     important... c'est évident que si le canal était à la
25     base, on pourrait vivre avec 0,50 $.  On sait tous que
                          StenoTran

                             743

 1     ce n'est plus le cas et qu'on est dans un système
 2     différent qui va jouer en partie sur le tarif et qui va
 3     faire appel beaucoup à la promotion.
 4  3295                 À ce moment-là, on a ajusté notre
 5     tarif un peu en fonction de ce qu'on croyait être le
 6     système de distribution.
 7  3296                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je
 8     comprends, on avait eu beaucoup de discussions pendant
 9     ces deux jours.  J'aimerais revenir à la question de
10     volet et le taux de pénétration et les options que vous
11     pouvez nous suggérer là-dessus.
12  3297                 J'aimerais juste faire le commentaire
13     que vous avez, je pense, fait le propos que la
14     programmation de votre service aura les catégories 2,
15     3, 5b), 7a), c), d), e), g).  Est-ce que j'ai bien
16     raison?  Je pense que c'est ça qui est dans le mémoire
17     et je voulais savoir si vous êtes d'accord pour qu'il y
18     ait une condition de licence là-dessus relative au
19     projet.
20  3298                 Mme FORTIN:  Si c'est dans le mémoire,
21     on est d'accord.
22  3299                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'est ça.
23  3300                 L'offre de services, la
24     programmation; je suis certaine que vous voulez en
25     parler un peu.  Je ne passerai pas dans toute l'annexe
                          StenoTran

                             744

 1     B qui contient une description de la RI (ph.) avec
 2     quelques commentaires sur la programmation, mais
 3     j'aimerais aborder certains grands thèmes.
 4  3301                 La programmation pour les jeunes. 
 5     C'est quoi, votre approche pour les jeunes, et quel
 6     pourcentage de la programmation est vraiment dédié à la
 7     jeunesse?
 8  3302                 Mme ALLARD:  Écoutez, d'une part on a
 9     prévu déjà, au départ, qu'on aurait huit heures de
10     programmation par semaine pour les jeunes.  Au départ
11     de la chaîne, c'est sûr qu'on va aller chercher des
12     choses qui sont des acquisitions, mais graduellement on
13     va vouloir développer... parce que notre engagement
14     reste là de huit heures de programmation par semaine
15     pour les jeunes.  Donc on va mettre des efforts pour
16     développer une programmation spécifique pour eux,
17     notamment avec l'ONF, peut-être que Mme Macdonald peut
18     vous en parler davantage, ou Doris Girard qui est ici
19     présente, puisque l'ONF a le même objectif que nous à
20     ce stade-ci de développer graduellement de la
21     programmation pour les jeunes.  Donc pour nous, les
22     jeunes, c'est un auditoire cible de cette chaîne-là
23     aussi.
24  3303                 Les très jeunes et les adolescents...
25     les adolescents, dans le fond, regardent la
                          StenoTran

                             745

 1     programmation générale qu'on va leur proposer aussi. 
 2     Je pense qu'une émission comme "L'Histoire qui nous
 3     entoure", vous avez vu qu'on les remet à l'antenne,
 4     dans le fond à des heures où eux aussi pourront les
 5     regarder.  C'est une programmation famille.  C'est une
 6     chaîne, dans le fond, qui a une option famille.
 7  3304                 Tantôt dans l'introduction, Mme Fortin
 8     a parlé de l'émission "Découverte".  Je pense que vous
 9     connaissez cette émission-là à Radio-Canada qui est là
10     depuis très longtemps, depuis 10 ans dans cette
11     forme-là, alors c'est une émission de grand prestige
12     qui tire énormément de clientèle, 500 000 en moyenne
13     par semaine à 13 h 00, 18 h 30 le soir dans un
14     environnement très compétitif.
15  3305                 Je pense que c'est ce genre
16     d'émission là qu'on pense être capables de faire, pas
17     tous les jours mais c'est le ton qu'on veut donner. 
18     C'est donc une émission qui s'adresse autant aux
19     adultes qu'aux jeunes.  Donc toute la programmation est
20     famille.
21  3306                 Pour les très jeunes, je reviens à ce
22     que j'ai dit tantôt, au départ des quiz aussi, on pense
23     organiser un quiz à travers le Canada, un concours
24     entre les gens qui écouteront le Réseau de l'Histoire
25     et sur la programmation du Réseau de l'Histoire, donc
                          StenoTran

                             746

 1     il y en aura un pour les jeunes, il y en aura un pour
 2     les connaisseurs aussi.
 3  3307                 Je pense que ça peut être un
 4     événement aussi qui va stimuler les jeunes, qui va les
 5     amener à regarder cette chaîne-là aussi.  Je pense
 6     qu'on peut faire de bons quiz, on peut être très
 7     imaginatifs, créatifs et inventer des formes nouvelles,
 8     des choses qui ne sont pas ennuyeuses, qui ne sont pas
 9     derrière un pupitre, comme on est maintenant.  Je pense
10     qu'on peut faire des choses fascinantes pour les
11     jeunes.
12  3308                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ce que vous
13     décrivez là, ça peut être une production originale, pas
14     les acquisitions.
15  3309                 Mme ALLARD:  Non, au départ, j'ai bien
16     dit que nous étions dans les acquisitions, mais très
17     rapidement...
18  3310                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais vous
19     allez commencer quand pour faire...
20  3311                 Mme ALLARD:  Je pense que, dans le
21     fond, c'est un développement comme d'autres
22     développements.  Au bout, je pense, de la troisième
23     année, on va commencer à faire du développement pour
24     les jeunes.  Peut-être que mes collègues veulent
25     ajouter quelque chose.
                          StenoTran

                             747

 1  3312                 Mme MacDONALD:  Oui, certainement.
 2  3313                 Il y a maintenant 13 ans que nous
 3     avons réorganisé l'Office dans ses studios et ses axes
 4     de production.  Une des choses très importantes que
 5     nous avons faites du côté anglais et aussi du côté
 6     français, était de mettre ensemble notre studio pour la
 7     jeunesse, pour l'éducation et l'animation.
 8  3314                 C'était pour assurer que toutes nos
 9     forces avec les jeunes étaient partagées et en commun. 
10     Nous avons aussi mis un accent important au sujet de
11     l'histoire pour les jeunes.
12  3315                 Comme vous savez, l'Office est très
13     présent dans les écoles partout dans le pays; un quart
14     de toutes les oeuvres audiovisuelles dans les
15     bibliothèques des écoles sont de l'ONF.  Nous sommes
16     très près de cette communauté-là et nous avons parlé à
17     plusieurs reprises avec les groupes d'enseignants et
18     tout ça pour s'assurer que c'était une bonne voie et
19     tout le monde est très excité -- est-ce que c'est le
20     mot --  enthousiaste au sujet de plus de programmation
21     pour les jeunes qui utilisent les éléments de
22     documentaires, les éléments de drame, mais aussi
23     l'animation.
24  3316                 Je pourrais demander à Doris Girard,
25     qui est avec nous cet après-midi -- elle est la
                          StenoTran

                             748

 1     directrice générale du programme français -- de parler
 2     un peu plus au sujet de nos efforts et nos efforts en
 3     commun avec Radio-Canada au sujet de programmation pour
 4     jeunes.
 5  3317                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais c'est
 6     surtout la programmation qui va arriver, à un moment
 7     donné au Réseau de l'Histoire.  C'est ça?
 8  3318                 Mme MacDONALD:  Oui, c'est ça.
 9  3319                 Mme FORTIN:  Par contre, les concours,
10     et caetera, c'est quelque chose qui peut arriver très
11     tôt.  Ce qui prend plus de temps, c'est de la
12     programmation ciblée, de l'animation et des choses plus
13     recherchées.  Je pense que les émissions comme les
14     concours dont Lina parlait sont déjà à la grille du
15     début.
16  3320                 Le deuxième élément, c'est qu'en
17     dehors de cette collaboration-là, un très grand nombre,
18     je dirais presque la totalité des émissions jeunesse de
19     la grille sont confiées à des producteurs indépendants. 
20     On n'a pas fait d'appels d'offres encore, mais c'est
21     évident que ça peut se faire à l'intérieur d'une année. 
22     C'est juste de démarrer le processus.  Nous avons reçu
23     un certain nombre d'idées, mais elles sont encore dans
24     nos cartons.
25  3321                 Mme GIRARD:  Mme Macdonald parlait tout
                          StenoTran

                             749

 1     à l'heure de la réorganisation qui a été faite à
 2     l'intérieur de l'Office.  Un fait intéressant à
 3     mentionner est que bien avant que Radio-Canada nous
 4     invite pour participer au projet de chaîne de
 5     l'histoire on avait déjà, à l'interne, du moins du côté
 6     du programme français, décidé qu'un des axes de
 7     programmation au secteur jeunesse serait l'histoire. 
 8     On avait déjà des projets qui étaient en développement
 9     et en production sur ce thème-là, donc avec le résultat
10     que, si la licence était accordée à RDH on pourrait,
11     dès le moment de l'ouverture des ondes sur cette
12     nouvelle chaîne, on pourrait livrer une série, par
13     exemple, comme "Capsules historiques" qui est déjà en
14     production chez nous, un peu sur le modèle de "Capsules
15     scientifiques" qu'on est en train de faire aussi à
16     l'attention des jeunes.
17  3322                 Donc de courtes capsules qui
18     intègrent notre matériel d'archives, de l'animation
19     faite dans des délais très courts qui permettent de
20     réutiliser les éléments qu'on a déjà, mais avec une
21     re-scénarisation à l'attention des enfants.  Ce sont
22     des exemples concrets.
23  3323                 Il y a un autre projet dont on parle
24     dans la demande de licence qui est le projet de site
25     Internet sur l'histoire, qui est un projet majeur à
                          StenoTran

                             750

 1     l'ONF mais qui rencontre un des objectifs que
 2     Radio-Canada avait dès le départ, c'est-à-dire celui de
 3     s'adresser aux jeunes.  Les sites nous permettent des
 4     jeux, nous permettent des formules beaucoup plus
 5     souples que les ondes à certains égards.
 6  3324                 Si vous voulez, on pourrait revenir
 7     et en discuter plus tard ou en parler maintenant, comme
 8     vous voulez, mais c'est un projet qui ne s'adresse pas
 9     uniquement aux jeunes mais qui a ce souci de s'adresser 
10     aux jeunes Canadiens.
11  3325                 Mme ALLARD:  J'ajouterais peut-être
12     quelque chose en parlant des jeunes.  Je vous parlais
13     tantôt, dans le fond, de l'accès via le programme
14     Rescol vers les écoles.  Dans le fond, des émissions
15     comme "Comprendre l'actualité par l'histoire", qu'on va
16     produire aux deux semaines, c'est une émission qui va
17     être produite par les équipes de RDH à l'interne et
18     nous aurons généralement tous les droits sur cette
19     émission-là.  Ceci veut dire que nous pourrons
20     l'acheminer vers les écoles via le réseau Internet et
21     peut-être via cette technologie du Direct PC qui amène
22     directement sur les ordinateurs dans les écoles le
23     matériel audiovisuel.
24  3326                 Donc je pense que c'est un apport
25     aussi à la culture des jeunes en histoire.
                          StenoTran

                             751

 1  3327                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
 2  3328                 M. RACINE:  Je voudrais simplement
 3     préciser sur le réseau Rescol -- parce qu'évidemment
 4     c'est fait par Télésat mais il y a des liens organiques
 5     assez forts entre Bell Satellite et Télésat -- qu'il
 6     s'agit en fait d'un programme du gouvernement du Canada
 7     pour mettre littéralement un ordinateur dans chaque
 8     salle de classe de tout le Canada, particulièrement les
 9     régions du nord, les régions défavorisées et les zones
10     autochtones et, évidemment, nous allons collaborer très
11     fort à faire en sorte que ce programme soit complété,
12     d'ailleurs, dans les prochains mois.
13  3329                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Ce
14     sera, j'imagine, par contre, une sélection de
15     programmation qui sera disponible parmi SchoolNet.
16  3330                 Mme ALLARD:  Oui.  On a bien précisé
17     que c'était la programmation sur laquelle nous avions
18     les droits.  C'est entendu que c'est la programmation
19     qui est la programmation interne du Réseau de
20     l'Histoire, mais je vous signale que c'est quand même
21     quelques heures par semaine.
22  3331                 Déjà les gens de Rescol me disaient: 
23     "C'est beaucoup déjà, deux heures, c'est intéressant
24     puisque, dans le fond, une heure déjà dans une classe
25     du secondaire, par exemple, ou d'un cégep, c'est déjà
                          StenoTran

                             752

 1     beaucoup de matière si elle est bien faite.
 2  3332                 Vous avez vu, dans les productions
 3     internes du Réseau de l'Histoire, il y a quand même
 4     "L'histoire qui nous entoure", on va en faire 120 par
 5     année de ça; c'est une heure trois fois par semaine. 
 6     Donc il y a beaucoup de matière là, on n'aura pas
 7     toujours les droits mais presque toujours.
 8  3333                 Les "Nouvelles de l'histoire", c'est
 9     possible aussi. "Les Historiens" et "Les Conteurs", les
10     historiens comment ils travaillent, les conteurs, ce
11     sont des choses sur lesquelles nous aurons les droits.
12  3334                 Donc il y a beaucoup de matériel.
13  3335                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Justement,
14     je voulais parler de l'implication des écoles dans la
15     programmation dans le sens que vous avez mis souvent
16     des remarques dans votre mémoire là-dessus... pas juste
17     l'intérêt pour le réseau mais l'implication des écoles.
18  3336                 Est-ce que cette implication va
19     jusqu'au point d'être participante dans le comité
20     aviseur ou prendre les décisions sur la programmation?
21  3337                 Mme FORTIN:  Non.  En fait, les écoles
22     ne sont pas des programmateurs.
23  3338                 Je veux juste compléter sur le
24     Rescol.  À chaque fois que ce sera possible, on
25     négociera les droits pour les libérer.  C'est évident
                          StenoTran

                             753

 1     que ce n'est probablement pas possible de négocier les
 2     droits gratuits de "Titanic" dans l'hypothèse où on
 3     passera ça sur le réseau, mais pour beaucoup de
 4     productions, pour des sommes minimes, on dégagerait les
 5     droits pour les rendre disponibles, et ce sera toujours
 6     un objectif.
 7  3339                 Ce qu'on essaie de faire, c'est de
 8     s'arrimer en termes de diffusion aux intérêts des
 9     programmes scolaires.  Par exemple, en histoire
10     universelle, on connaît, pour chacun des grands réseaux
11     scolaires, à peu près le déroulement des programmes et,
12     à ce moment-là, on fait un arrimage en diffusion qui
13     peut être intéressant.
14  3340                 La banque de programmes, ça c'est
15     plus intéressant parce qu'à ce moment-là les gens
16     peuvent aller chercher, au moment où ils en ont besoin,
17     les ressources disponibles et les utiliser dans leur
18     fabrication.
19  3341                 On est en train d'élaborer, à travers
20     toutes les régions et le réseau, des points de chute et
21     des groupes de consultation qu'on rencontre une fois
22     par année.
23  3342                 Mais c'est tout à fait différent du
24     rôle d'un comité aviseur, qui est plus un comité
25     scientifique, un comité de surveillance, un comité
                          StenoTran

                             754

 1     d'idéation et de motivation, et on ne fera pas ça avec
 2     les écoles, bien non.
 3  3343                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Un
 4     autre aspect de la programmation était votre intérêt
 5     dans la programmation sur l'histoire des autochtones et
 6     les groupes ethniques dans notre pays.  Peut-être j'ai
 7     mal lu l'annexe B, mais j'ai été étonnée de voir
 8     seulement une demi-heure de programmation pour, en même
 9     temps, les autochtones et les ethnies du Canada.
10  3344                 Je voulais savoir si j'ai mal lu la
11     proposition ou si vous avez d'autres intentions
12     vis-à-vis ces membres de notre pays.
13  3345                 Mme ALLARD:  Voilà.  C'est vrai que
14     nous avons, dans le fond, une demi-heure par semaine
15     qui s'appelle "Peuples du Canada"; en tout cas, il y
16     aura 26 demi-heures dans l'année dont on a dit qu'elles
17     couvriraient les peuples autochtones et les groupes
18     ethniques.  Ça, c'est vrai, c'est déjà un acquis
19     important qui est inscrit à la grille.
20  3346                 Je vous dis aussi que "L'Histoire qui
21     nous entoure" est une émission qui va se promener
22     partout au Canada, donc qui ira également, à un moment
23     donné, dans le village indien, par exemple, qui est à
24     la périphérie de Yellowknife pour regarder comment les
25     Dene vivent là-bas; qui ira au Québec dans des endroits
                          StenoTran

                             755

 1     où on retrouve les Indiens aussi, pourquoi pas.  C'est
 2     ça, "L'Histoire qui nous entoure".
 3  3347                 Ensuite de ça, je pense que je vais
 4     demander à Mme Macdonald de vous décrire la richesse
 5     qu'il y a à l'ONF en ce qui concerne l'histoire des
 6     autochtones.
 7  3348                 Mme MacDONALD:  Évidemment, l'ONF a
 8     travaillé avec les autochtones, les acteurs, les
 9     écrivains et les communautés, pendant plusieurs années
10     et clairement nous avons la plupart des documents
11     existants créés au sujet des autochtones au Canada.
12  3349                 Nous avons organisé ces documents
13     existants et nous continuons d'en créer des nouveaux
14     chaque année.  Évidemment, cette année, il y aura une
15     autre dizaine des films par les autochtones créés à
16     l'ONF.  Mais nous avons organisé les films et donc nous
17     avons, au dernier compte, je pense près de 200 dans les
18     groupes avec des thèmes et dans le créneau "Les trésors
19     de l'ONF", évidemment, ce serait un thème.
20  3350                 Aussi, évidemment, l'ONF a fait la
21     plupart des films déjà tournés au sujet des minorités
22     visibles et les communautés particulières au Canada
23     partout dans le pays, et aussi les films par les femmes
24     de sujets qui intéressent les femmes depuis très
25     longtemps.  C'est une perspective qui est maintenant
                          StenoTran

                             756

 1     historique comme telle.
 2  3351                 Je pense que dans notre créneau il y
 3     aura une représentation très intéressante au sujet de
 4     perspectives des femmes, des autochtones, de tous les
 5     groupes ethniques dans le pays et au sujet de leurs
 6     histoires, les perspectives des autres et de leurs
 7     propres perspectives.
 8  3352                 Je pense qu'il n'y aura pas un manque
 9     de programmation.
10                                                        1820
11  3353                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Pour RDH,
12     en général, c'est les secteurs de l'ONF, les trésors de
13     l'ONF, ou bien les archives de l'ONF ou bien de la
14     production ONF, voilà, mais pour l'ensemble de la
15     programmation je n'ai pas vu ça comme étant un principe
16     de base, et vous dites dans votre mémoire que le rôle
17     d'une chaîne d'histoire doit en être une de service
18     public.
19  3354                 Alors, c'est sur ce thème que je me
20     base pour dire:  Est-ce que vous allez un peu plus loin
21     avec votre approche?
22  3355                 Mme ALLARD:  Je pense que "Peuples du
23     Canada", c'est quand même un cadre général aussi.  On a
24     annoncé d'abord qu'on va commencer avec des magazines
25     parce que c'est plus facile d'aller très vite sur le
                          StenoTran

                             757

 1     terrain.  On n'est pas capables la première année et la
 2     deuxième année, généralement, de mettre en ondes de
 3     nouveaux documentaires parce que ça prend plus de temps
 4     que ça pour les produire, vous le savez, ou des grandes
 5     séries.
 6  3356                 Donc on commence sur le terrain avec
 7     "Peuples du Canada", qui est un magazine qui racontera
 8     l'histoire des peuples autochtones, dans le fond, en
 9     séries de demi-heures, et des autres peuples qui ont
10     formé le Canada.  Mais ça n'exclut pas qu'évidemment,
11     par la suite, nous allons certainement songer à faire
12     des séries sur les peuples autochtones.  D'ailleurs,
13     j'ai plusieurs projets dans mes cartons.  Donc, c'est
14     certain, on ne l'a pas indiqué comme tel, mais je pense
15     qu'on a indiqué par cette série-là notre intention de
16     couvrir ce sujet-là également.
17  3357                 Mme FORTIN:  Le projet d'"Histoires du
18     Canada" a aussi ramassé des foules de documents énormes
19     sur l'histoire des peuples autochtones et l'histoire de
20     tous les groupes qui sont venus progressivement dans le
21     temps pour consolider et habiter le Canada.
22  3358                 Une partie de ces documents-là vont
23     partie de la série, mais tous les documents ramassés et
24     toute la recherche vont nous permettre de créer
25     d'autres produits à partir de ces recherches-là sur
                          StenoTran

                             758

 1     l'évolution de chaque groupe, de chaque communauté. 
 2     Ça, ça fait partie du suivi du projet d'"Histoires du
 3     Canada".
 4  3359                 Pour le reste, évidemment, on a mis
 5     de l'argent, on a mis des fonds, des fonds pour l'ONF,
 6     des fonds de développement de séries, des fonds pour
 7     les producteurs indépendants, pour des choses de plus
 8     grand prestige.  Je pense qu'on peut en parler, mais
 9     c'est dans nos investissements.
10  3360                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Maintenant
11     une autre question, une dernière générale sur la
12     programmation et ensuite on ira en effet vers ces fonds
13     et le rôle du secteur indépendant.
14  3361                 "L'Histoire qui nous entoure" et les
15     magazines.  "L'Histoire qui nous entoure", on parle
16     ici, si j'ai bien compris, sur la page 13, de
17     reportages contemporains, mais jusqu'à quel point ces
18     reportages sont l'histoire ou est-ce qu'ils sont
19     vraiment des reportages, les nouvelles, disons? 
20     Qu'est-ce qui fait la différence que ce sont les
21     nouvelles, un reportage, comment on peut savoir, dans
22     n'importe quel réseau ou sur le réseau principal, au
23     lieu de dire qu'il y a un aspect historique?
24  3362                 C'est la même chose pour les
25     magazines, en effet.
                          StenoTran

                             759

 1  3363                 Mme ALLARD:  Oui.
 2  3364                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je trouve
 3     que, surtout les magazines, on met beaucoup d'emphase
 4     sur les magazines à l'intérieur de la programmation. 
 5     Qu'est-ce qui fait en sorte qu'ils sont historiques?
 6  3365                 Mme ALLARD:  Écoutez, prenons un
 7     exemple de ce que pourrait être "L'Histoire qui nous
 8     entoure" par exemple aujourd'hui.  Aujourd'hui, c'est
 9     l'anniversaire du premier bureau de poste au Canada,
10     qui est à Halifax.  L'équipe du Réseau de l'Histoire,
11     "L'Histoire qui nous entoure", qui est dans la région
12     atlantique, pourrait être là aujourd'hui pour faire son
13     heure "L'Histoire qui nous entoure" là.
14  3366                 Justement, à l'ONF, on a un document
15     de 20 minutes -- je ne me rappelle pas du titre,
16     malheureusement, j'aurais dû le noter -- qui raconte
17     l'histoire de la poste, de la première poste au Canada.
18  3367                 Donc je pense qu'on peut joindre dans
19     une heure, comme ça, dans le fond une visite de ce
20     bureau de poste là qui existe encore à Halifax, montrer
21     ce film et discuter avec des gens qui connaissent cela,
22     finalement, qu'est-ce que c'est le début des postes au
23     Canada, qui a fait ça, à quoi ça servait, et comment ça
24     s'est développé.  C'est ça "L'Histoire qui nous
25     entoure".
                          StenoTran

                             760

 1  3368                 C'est évident que c'est un désir
 2     d'aller chercher beaucoup plus rapidement des racines
 3     partout, parce que dans le fond, construire un réseau
 4     de l'histoire à travers le Canada, si on veut le faire
 5     sérieusement, il faut y mettre un certain temps.  On
 6     peut développer quelques séries par année, mais je ne
 7     pense pas que ça va enrichir énormément, dans le fond,
 8     la connaissance de l'histoire qu'ont les Canadiens très
 9     rapidement, tandis que 120 heures par année qui se
10     retrouvent un peu partout sur le territoire québécois
11     et canadien, je pense qu'on peut faire un grand chemin.
12  3369                 C'est ça, l'idée de ces magazines au
13     départ.
14  3370                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
15     Oui.
16  3371                 M. RACINE:  Si vous me permettez de
17     rajouter un mot sur ça, effectivement, moi, je pense
18     que dans la programmation, "L'Histoire qui nous
19     entoure" et les magazines, c'est quelque chose qui est
20     très original et qui est très important, parce qu'on
21     peut faire des séries mais les gens vont dire:  Mais ça
22     se raccroche à quoi?
23  3372                 Si on part d'un événement très
24     contemporain et on leur dit:  Écoutez, vous avez vu ça
25     aujourd'hui, mais ce phénomène-là très actuel ne prend
                          StenoTran

                             761

 1     son sens complet que dans une série historique, donc on
 2     part de quelque chose qui est un magazine d'aujourd'hui
 3     et qui nous dit... l'exemple qu'on vient de donner est
 4     excellent.  Ça, sur le plan de la tentative de montrer
 5     que l'histoire, ce n'est pas uniquement des vieilles
 6     choses qui sont du passé et qui devraient, comme on
 7     dit, faire tourner la page de l'histoire comme on
 8     entend, on peut dire:  Il faut tourner la page de la
 9     révolution tranquille, mais on peut aussi dire: 
10     Justement, si on dit qu'il faut tourner la page de la
11     révolution tranquille, c'est peut-être le temps d'aller
12     voir qu'est-ce que c'était.  Là, les gens voient que
13     l'histoire, c'est une façon de comprendre le présent
14     aussi.
15  3373                 Donc à travers des choses comme ça,
16     c'est une façon, à mon avis, très intéressante, très
17     stimulante de revenir à ce qui fait qu'on est ce qu'on
18     est aujourd'hui parce qu'hier il est arrivé quelque
19     chose; donc le passé est aussi garant de l'avenir dans
20     ce sens-là.
21  3374                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
22     Regardons les magazines d'une autre façon.  Je vais
23     clarifier certaines choses.
24  3375                 Vous dites qu'il y aura un minimum de
25     122 heures de ces magazines faits par le secteur
                          StenoTran

                             762

 1     indépendant.  C'est vrai?
 2  3376                 Mme ALLARD:  Oui.
 3  3377                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais sur la
 4     page 24 de votre mémoire, vous dites que RDH produira
 5     230 heures de ces magazines.
 6  3378                 Mme ALLARD:  Oui.
 7  3379                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Alors ce
 8     n'est pas juste fait par le secteur indépendant, les
 9     magazines?
10  3380                 Mme ALLARD:  Non.  D'une part, les
11     magazines seront produits à l'interne, quelques-uns,
12     nous allons produire 159 heures originales du côté de
13     l'interne, la production interne de RDH; ça comprend
14     "L'Histoire qui nous entoure", "Les Historiens", "Les
15     Conteurs", "D'où viennent ces noms?".  Alors ça, ça
16     donne 159 heures déjà.
17  3381                 Les producteurs indépendants vont
18     nous livrer de leur côté "Visites guidées", "Villes et
19     Villages", "Généalogie", "Mémoire au singulier",
20     "Personnages", "Les Tournants de l'histoire".
21  3382                 Peut-être que Peter peut m'aider dans
22     les chiffres.
23  3383                 Est-ce que dans les 220 heures, s'il
24     te plaît, il y a 122 heures de production indépendante?
25  3384                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ce n'est
                          StenoTran

                             763

 1     pas juste moi, alors.
 2  3385                 Mme ALLARD:  À l'aide, s'il vous
 3     plaît.
 4  3386                 LA PRÉSIDENTE:  Un appel à tous ici.
 5  3387                 M. ST-ONGE:  Ce que je compte en
 6     termes de production interne, c'est 439 heures.
 7     Là-dedans, les producteurs indépendants vont nous
 8     fournir 122 de ces heures-là.
 9  3388                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Cent
10     vingt-deux.
11  3389                 M. ST-ONGE:  Effectivement.
12  3390                 Mme ALLARD:  Voilà.
13  3391                 Mme FORTIN:  Une des choses sur
14     lesquelles j'aimerais mettre l'accent et qui est une
15     caractéristique de ce réseau-là par rapport à d'autres
16     types de chaînes spécialisées...il y a beaucoup de gens
17     qui sont venus ici puis qui ont dit 100 pour cent de
18     productions indépendantes, 95 pour cent de productions
19     indépendantes.  En général, c'est qu'ils font des
20     émissions assez standardisées, avec des thèmes précis
21     et concentrées au Québec.
22  3392                 Nous n'avons, dans chacune de ces
23     chaînes-là, développé et inséré des équipes en région. 
24     Nous savons tous -- et vous-même aussi, madame, vous en
25     êtes consciente -- que pour travailler et développer
                          StenoTran

                             764

 1     des projets en région, en général, s'il y a des
 2     producteurs indépendants, des fois il n'y en a pas, il
 3     y a des pigistes indépendants ou des créateurs
 4     indépendants mais qui ne rentrent pas dans la
 5     définition de l'APFTQ, il y a gens de Radio-Canada, il
 6     y a des services de Radio-Canada, il y a des gens de
 7     l'Office national du film; c'est la façon d'être sur le
 8     terrain en dehors des grands centres et en français, en
 9     général, en dehors du Québec et un petit peu le
10     Nouveau-Brunswick et l'Ontario.
11  3393                 Si on veut être présents, ancrés dans
12     la réalité vivante et être présents dans les régions en
13     dehors du Québec, on ne peut pas avoir, présentement,
14     un taux de producteurs indépendants dans toutes les
15     productions, parce que le développement de l'industrie
16     de la production indépendante, on y travaille... et je
17     pourrais vous donner des exemples, en particulier dans
18     les provinces de l'ouest.  Ça commence en Ontario, ça
19     commence au Nouveau-Brunswick, dans certains cas je
20     pense que ça peut aller plus vite que d'autres, mais si
21     on n'a pas cette infrastructure-là, infrastructure
22     technique, infrastructure de support et infrastructure
23     de personnel, ces régions-là ne seront jamais en ondes.
24  3394                 On est un peu condamnés à ça.  C'est
25     un choix, si on veut mettre les gens en ondes, il faut
                          StenoTran

                             765

 1     dédier des personnes dans des institutions comme les
 2     nôtres dans les régions pour être capable d'amener ces
 3     émissions-là et d'amener cette réalité-là en ondes.
 4  3395                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Là, vous
 5     parlez certainement des émissions comme les magazines
 6     et "L'Histoire qui nous entoure", parce que vous
 7     envoyez les équipes ou bien vous utilisez les équipes
 8     de l'ONF en région, si j'ai bien compris la
 9     proposition.  Je voulais savoir si ce 122 heures, en
10     effet, est la seule participation des producteurs
11     indépendants.  Si c'est le cas, je comprends votre
12     point.  J'ai lu dans le mémoire qu'en effet c'était ça,
13     que le 1,8 million de dollars pour le secteur
14     indépendant était pour ces 122 heures de production des
15     magazines, en d'autres mots, le genre de production
16     auquel vous songez pour l'aspect plus contemporain du
17     projet.
18  3396                 Est-ce que j'ai bien raison?
19  3397                 Mme ALLARD:  Vous avez bien raison
20     pour le départ de la chaîne.  Au départ de la chaîne,
21     nous avons décidé de travailler avec les producteurs en
22     région, avec la même approche de production que celle
23     que nous avons pour notre propre production RDH,
24     c'est-à-dire que nous avons fait le choix d'y aller
25     avec des magazines.  Ceci dit, dès la première année
                          StenoTran

                             766

 1     nous mettons de l'argent en développement de
 2     documentaires et nous en mettons proportionnellement
 3     plus que les autres chaînes, finalement; nous en
 4     mettons beaucoup.
 5  3398                 Peter, tu me donneras le chiffre
 6     tantôt, mais dès le départ, je pense que nous allons
 7     investir près de 300 000 $ par année en développement
 8     de documentaires, ce qui veut dire que nous allons
 9     graduellement, avec les producteurs privés, commencer à
10     produire du documentaire également.
11  3399                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je voulais
12     arriver à ça parce que je comprends que vous avez mis
13     de côté un fonds de 300 000 $ dont une partie est pour
14     le développement qui sera pour certains genres de
15     projets comme les documentaires.  Alors, l'autre aspect
16     de votre éventail de production avec le secteur
17     indépendant est ce fonds de 300 000 $, et il y a un
18     autre fonds pour l'ONF, si je comprends bien.
19  3400                 Mme ALLARD:  Voilà, exactement.  Mais
20     les 122 heures représentent effectivement la somme des
21     magazines que nous demandons au départ aux producteurs
22     indépendants de produire pour nous, et je vous noterai
23     que 72 pour cent de ces productions indépendantes là
24     sont produites en région.
25  3401                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Par la
                          StenoTran

                             767

 1     nature même du projet.
 2  3402                 Mme ALLARD:  Voilà, exactement. 
 3     Exactement.
 4  3403                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'est ça. 
 5     Ce n'est pas fait pour rien.  Je comprends.
 6  3404                 Mme ALLARD:  Mais, dans le fond, on
 7     met nos sous où on met nos paroles, comme disent les
 8     Anglais.
 9  3405                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Il y a un
10     autre aspect très intéressant sur 21 de votre mémoire
11     et ça reste aussi sur le nombre d'heures.  Vous dites
12     que dans une année RDH mettra à l'antenne 1 379,5
13     heures de programmes originaux...
14  3406                 Mme ALLARD:  Oui.
15  3407                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  ... qui
16     seront présentés pour la première fois sur RDH et
17     seront répétés de trois à sept fois, selon la durée des
18     séries.
19  3408                 Sur ces 1 379 heures, la moitié, soit
20     675 heures, seront présentées pour la première fois à
21     la télévision canadienne, ce qui veut dire originales.
22  3409                 Mme ALLARD:  Exactement.
23  3410                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ce 675
24     heures originales comprend le 230, le 122 heures?
25  3411                 Mme ALLARD:  Oui.
                          StenoTran

                             768

 1  3412                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Là je parle
 2     en termes d'originalité.
 3  3413                 Mme ALLARD:  Écoutez, dans le fond,
 4     ces 626 heures là sont vraiment des heures de
 5     productions nouvelles, c'est-à-dire des choses qui,
 6     d'une part, sont des productions nouvelles et également
 7     des choses qui sont des acquisitions qui n'ont jamais
 8     été vues sur des chaînes canadiennes.
 9  3414                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais c'est
10     675 qui sont originales, pas mille trois cent et
11     caetera.
12  3415                 Mme ALLARD:  Mille trois cent quinze,
13     ça comprend dans le fond la programmation totale de
14     première diffusion.
15  3416                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Mais qui
16     ont été vues ailleurs.
17  3417                 Mme ALLARD:  Première diffusion sur la
18     chaîne, c'est ça.
19  3418                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Sur la
20     chaîne.
21  3419                 Mme ALLARD:  De ça, il y en 626 ou 630
22     qui sont des programmations de première diffusion qui
23     n'ont jamais été vues à la télévision canadienne.
24  3420                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Parfait. 
25     Parce qu'on parle d'originalité et je voulais savoir
                          StenoTran

                             769

 1     exactement dans quel sens vous approchez ça.
 2  3421                 Mme ALLARD:  Oui.
 3  3422                 Mme MacDONALD:  J'aimerais ajouter une
 4     couple d'idées ici, parce que je trouve que nous sommes
 5     toujours un peu les otages de nos mots, et deux mots
 6     que nous avons utilisés récemment sont "originales" et
 7     "indépendantes".  Je pense que c'est important de
 8     nuancer un peu les deux mots.
 9  3423                 Pour moi, quelque chose que la
10     plupart des gens canadiens, et vraiment la plupart, 99
11     pour cent des gens, n'ont pas eu l'opportunité de voir
12     est nouveau; c'est original pour eux.
13  3424                 Si on compte, par exemple,
14     quelques-unes des productions de l'ONF qui seront
15     certainement sur le réseau si la licence est accordée,
16     il y avait des grandes séries produites dans les années
17     cinquante.  Une grande partie de l'auditoire n'était
18     pas née en ces jours et les productions n'ont jamais
19     été retransmises depuis 1960.
20  3425                 Il y a un grand nombre de choses qui
21     existent qui sont originales pour l'auditoire, et je
22     pense que c'est quelque chose d'un peu important.
23  3426                 L'autre chose est l'idée
24     d'indépendance.  Évidemment, et nous le savons tous
25     ici, la plupart des productions indépendantes,
                          StenoTran

                             770

 1     canadiennes en tout cas, sont supportées de plusieurs
 2     façons par le public canadien.  D'une certaine façon,
 3     elles sont les productions du secteur public, parce
 4     qu'évidemment, si on a les crédits d'impôt, si on a
 5     l'argent de Téléfilm, si on a les radiodiffuseurs
 6     éducatifs, n'importe quoi, c'est certainement le cas
 7     que le secteur public est impliqué d'une grande façon
 8     dans les productions indépendantes.
 9  3427                 Pour moi, la chose importante dans
10     l'idée d'indépendance est que nous avons une variété de
11     voix.  Ça, c'est la chose qui est ajoutée au système,
12     d'avoir une diversité dans le système, et pour moi, on
13     a une diversité si on a des réalisateurs différents, si
14     on a des écrivains différents, des gens créateurs
15     différents.  Pour la plupart, chez nous en tout cas,
16     nous n'avons maintenant presque aucun réalisateur
17     interne, ils sont tous des gens projet par projet, ils
18     sont indépendants.  Leur opportunité de dire des choses
19     qui sont controversées est certainement -- l'évidence
20     est là -- plus grande à l'Office et même à Radio-Canada
21     qu'en général sur les chaînes privées parce que nous
22     avons une certaine indépendance qui n'est pas là pour
23     les gens qui doivent satisfaire leurs commanditaires.
24  3428                 En tout cas, je pense que c'est
25     important d'ajouter une couple de choses sur la grande
                          StenoTran

                             771

 1     nature de notre système mixte.
 2  3429                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
 3     C'est une des raisons pourquoi je demande, d'après la
 4     grille-horaire, étant donné que l'approche, et vous le
 5     dites vous-même, c'est la diffusion et le développement
 6     des archives canadiennes devient une priorité, quand on
 7     met des blocs qui s'appellent "Archives", c'est
 8     difficile de savoir jusqu'à quel point c'est une
 9     diversité d'opinions, c'est une diversité de points de
10     vue.  On comprend que c'est là, mais c'est difficile à
11     voir.
12  3430                 Ce qui nous aiderait, je pense -- et
13     vous pouvez déposer après -- c'est, dans l'ensemble, le
14     pourcentage de présentations archives, présentations
15     acquisitions et productions originales; et à
16     l'intérieur de la production originale, le pourcentage
17     produit par RDH et pourcentage indépendants.  Ça va
18     clarifier.
19  3431                 Mme FORTIN:  D'accord.
20  3432                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Ça rendrait
21     plus claire la grille-horaire qui, en effet, dit "blocs
22     d'archives" mais on sait tous qu'à l'intérieur, il y a
23     d'autres dimensions que Mme Macdonald vient de
24     souligner.
25  3433                 J'aimerais passer à d'autres
                          StenoTran

                             772

 1     questions, maintenant, sur les fonds que vous avez
 2     mentionnés, Madame Macdonald ou Madame Fortin.  C'est
 3     une approche que je n'ai pas vue dans les autres
 4     propositions.
 5  3434                 Pourquoi cette idée de créer un fonds
 6     à part le montant d'argent qu'on mettra dans la
 7     programmation pour le réseau?  Le fonds, si je prends
 8     pour exemple le fonds pour l'ONF, c'est un fonds qui
 9     ira directement à l'ONF pour faire la production.
10  3435                 Mme MacDONALD:  Non.
11  3436                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 
12     Pourriez-vous expliquer?
13  3437                 Mme MacDONALD:  C'est pour le
14     développement.  Certainement, si on décidait ensemble,
15     avec nos partenaires, de procéder au niveau de
16     production avec un projet qui a été développé ensemble,
17     il serait de nos propres ressources; c'est la phase du
18     développement qui est en commun et nous avons mis de
19     côté une certaine somme, pas très grande, pour cette
20     entreprise-là.
21  3438                 Mme FORTIN:  On avait deux
22     préoccupations.  On en avait plusieurs, mais une fois
23     la caractéristique de proximité et le caractère vivant
24     de la chaîne assurés, on voulait être capables de
25     susciter et de créer des oeuvres plus importantes
                          StenoTran

                             773

 1     concernant l'histoire du Canada et qui viennent
 2     enrichir notre patrimoine comme on en fait depuis
 3     plusieurs années.  Donc de l'argent de développement
 4     réinvesti dans la production d'oeuvres importantes.  On
 5     voulait aussi que l'ONF, compte tenu de ses pratiques
 6     avec les auteurs, les écrivains, et caetera, puisse
 7     être aussi maître d'oeuvre d'un certain nombre de ces
 8     oeuvres.  .
 9  3439                 Une des difficultés auxquelles on va
10     devoir avoir à faire face dans toutes ces chaînes-là,
11     c'est l'appel aux fonds privés... pas aux fonds privés
12     mais au Fonds des câblos, Téléfilm, et caetera.
13  3440                 Il ne faut pas se leurrer, tous les
14     engagements que les gens prennent concernant les
15     contenus canadiens sont basés sur certaines hypothèses,
16     sur le maintien des fonds, des fonds publics allant à
17     la production privée, et leur utilisation par les
18     détenteurs de licences.
19  3441                 Nous, on est dans une position qui
20     est à la fois privilégiée mais qui nous aide dans ce
21     secteur-là; c'est qu'on a accès à 50 pour cent des
22     fonds à Téléfilm mais dans l'intention... on a accès à
23     ces fonds-là pour l'ensemble des productions qui
24     iraient sur l'ensemble des chaînes dont nous sommes
25     actionnaires majoritaires.  Donc, dans un sens, les
                          StenoTran

                             774

 1     licences accordées à Radio-Canada ne viennent pas faire
 2     pression davantage sur les fonds de Téléfilm et le
 3     Fonds des câblos pour l'ensemble du secteur.
 4  3442                 Par ailleurs, on voulait protéger, à
 5     l'intérieur de ces chaînes-là, des sommes assez
 6     importantes pour être capables de lever des projets
 7     sans aller taxer les fonds de façon indue ou de lever
 8     des projets d'une importance assez considérable pour
 9     que ça vaille la peine d'aller chercher de l'argent
10     dans ces fonds-là.
11  3443                 C'est dans cette perspective de
12     gestion et des projets de la chaîne et de l'accès au
13     fonds, et de la compétition entre chaînes auprès des
14     fonds de Téléfilm et du Fonds des câblos qu'on a pensé
15     créer ces fonds-là de production au service de cette
16     chaîne-là.
17  3444                 C'est une question qui va devenir
18     aussi importante que les bouquets, la distribution et
19     la capacité de payer des consommateurs, la capacité de
20     produire et les sources de financement de la production
21     pour toute la production canadienne à laquelle nous
22     nous engagerons tous au cours de cette semaine.
23  3445                 Nous avons essayé de gérer ça dans
24     une certaine balance, d'où l'idée de créer des fonds
25     pour pouvoir compenser et suppléer à cette gestion de
                          StenoTran

                             775

 1     fonds qui sont les fonds de Téléfilm, le Fonds de la
 2     télévision.
 3  3446                 Mme GIRARD:  Une des choses
 4     importantes sur cette question-là qui va dans le sens
 5     de la pression sur les fonds public et dans le sens de
 6     développement, c'est le fait que chez nous, par
 7     exemple, on a des programmes... on parlait des
 8     autochtones tout à l'heure; donc des programmes comme
 9     ceux-là où on a des objectifs spécifiques, mais rien ne
10     nous empêche d'arrimer nos propres objectifs avec les
11     objectifs de programmation de RDH, donc du coup de
12     décupler les ressources qui peuvent être mises à
13     contribution.
14  3447                 C'est la même chose pour les régions
15     du pays; Mme Fortin en parlait tout à l'heure.  On est
16     présents en Acadie, les producteurs privés aussi le
17     sont, dans l'ouest du pays, en Ontario, et on travaille
18     donc avec des partenaires et il y a des ressources
19     qu'on mettrait de toute façon avec ces objectifs-là.
20  3448                 Donc, avec un fonds de développement,
21     on peut arrimer les concepts à la programmation de RDH
22     et on fait déjà des films sur l'histoire, il suffit de
23     s'assurer qu'ils puissent entrer dans la grille.
24  3449                 Alors ce sont quand même des sommes
25     considérables quand on les additionne, autant celles de
                          StenoTran

                             776

 1     la production française que celles du programme
 2     anglais, qui peuvent s'ajouter aux fonds de
 3     développement dont on parlait tout à l'heure et qui ne
 4     font pas pression sur les fonds publics.
 5                                                        1850
 6  3450                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Oui, c'est
 7     certainement un aspect de cette approche.  J'avais
 8     peut-être pensé que vous mettriez les sommes ensemble
 9     pour le secteur indépendant le 1,8 millions de dollars
10     c'est pour les 30 épisodes et les quiz, et caetera, qui
11     laisse le 300 000 $.  Et je pense que pour les projets
12     spéciaux il y a 200 000 $ en montant jusqu'à 700 000 $,
13     qui sont là pour vraiment recevoir les idées.  Ça peut
14     avoir l'air que l'argent disponible pour la production
15     est assez ancré dans les secteurs que vous avez
16     choisis.  Par contre, si on a des idées diverses, des
17     idées nouvelles, on n'a qu'une porte un peu plus
18     étroite pour entrer avec le réseau.
19  3451                 Alors, c'est une façon de voir et
20     c'est certain qu'aussi vous avez pensé que les abonnés
21     vont payer pour le service et peut-être qu'ils vont
22     demander pourquoi aussi payer encore une fois pour la
23     production des deux services publics.
24  3452                 Mme MacDONALD:  Peut-être que je peux
25     ajouter que, comme vous savez, l'Office fait
                          StenoTran

                             777

 1     normalement des produits uniques, pas des séries.  Nous
 2     avons évidemment toutes sortes d'idées qui viennent de
 3     partout, et parce que nous avons presqu'aucun
 4     réalisateur interne maintenant, ce sont les idées des
 5     gens privés, on pourrait dire.  Certainement celles qui
 6     des sujets historiques ou qui sont liées, peut-être,
 7     avec quelque chose qu'on pourrait considérer comme
 8     historique, c'est le type de choses qu'on pourrait
 9     faire, en tout cas, et on pourrait encadrer dans notre
10     créneau.
11  3453                 Certainement, notre engagement envers
12     le réseau était un minimum de 104 heures par année.  On
13     pourrait en avoir plus; si on a quelque chose
14     d'intéressant qui pourrait être un spécial, bon, on
15     pourrait le faire.  Nous avons toujours toutes sortes
16     de possibilités de ce type.
17  3454                 Aussi, souvent, si ce n'est pas
18     simplement un réalisateur, si c'est un producteur
19     indépendant, nous faisons des co-productions tout le
20     temps.  Il n'y a aucune raison pourquoi ne pouvons pas
21     faire une co-production qui pourrait être dans notre
22     créneau ou qu'on pourrait suggérer à nos partenaires
23     dans le réseau de faire quelque chose de différent.
24  3455                 Mme FORTIN:  Je voudrais ajouter une
25     chose pour vous rassurer, peut-être.  Les équipes
                          StenoTran

                             778

 1     régionales dont nous avons parlé sont des équipes
 2     dédiées au Réseau de l'Histoire.  Ce ne sont pas des
 3     équipes qui vont travailler pour RDI ou pour une autre
 4     chaîne comme RDA.  Ce sont des équipes dédiées au
 5     Réseau de l'Histoire pour les fins que nous avons
 6     décrites dans ce document-là.
 7  3456                 Radio-Canada n'a pas l'intention de
 8     produire pour le Réseau de l'Histoire.  Ce n'est pas
 9     une source de produits originaux à l'exception de... et
10     je vais vous donner un exemple.
11  3457                 Nous sommes en train de faire pour
12     l'an 2000 un trois heures à "Découverte" sur
13     l'histoire, le centenaire, l'histoire des sciences au
14     Canada.  Nous avons énormément de matériel de recherche
15     et nous pourrions faire une série de 13 qui serait trop
16     volumineuse pour diffuser sur la chaîne principale et
17     qui serait un sous-produit qui serait dédié au Réseau
18     de l'Histoire.
19  3458                 Ceci est exceptionnel; parce que le
20     millénaire arrive seulement à tous les mille ans, j'ai
21     l'impression qu'on ne fera pas ça à chaque fois, mais
22     Radio-Canada n'a pas de capacité de production et
23     d'intention de production pour le Réseau de l'Histoire.
24  3459                 Le Réseau de l'Histoire est un réseau
25     autonome et les équipes régionales sont des équipes
                          StenoTran

                             779

 1     dédiées au Réseau de l'Histoire qui ne travailleront
 2     pas, ni pour Radio-Canada, ni pour le RDI, ni pour
 3     aucune autre chaîne qui pourrait être affiliée à
 4     Radio-Canada.
 5  3460                 Je pense que ça vaut la peine de le
 6     préciser.  Si vous voulez en faire une condition de
 7     licence, c'est parfait.
 8  3461                 Mme ALLARD:  Madame Pennefather, je
 9     voudrais juste ajouter aussi qu'il faut bien voir que
10     les fonds spéciaux dont nous avons parlé... peut-être
11     que notre présentation n'est pas tout à fait adéquate,
12     je vois bien qu'elle ne vous convainc pas beaucoup. 
13     Les fonds spéciaux comme le Fonds des producteurs
14     indépendants, ce sont deux fonds, dans le fond, avec
15     lesquels nous allons travailler avec les producteurs
16     indépendants.  Le fonds spécial n'est pas un fonds
17     interne pour RDH avec des gens de l'interne seulement. 
18     Dans le fond, il est prévu qu'on travaillera à
19     l'externe avec ces gens-là.
20  3462                 Donc, quand on dit qu'on mettra
21     700 000 $, presque 800 000 $ l'année 7, en
22     développement de projets, c'est en développement de
23     projets avec les producteurs indépendants.  C'est un
24     très gros montant.  Je ne sais pas, mais je pense qu'on
25     peut faire plusieurs heures fort intéressantes avec cet
                          StenoTran

                             780

 1     argent-là.
 2  3463                 Donc il n'y a pas d'exclusion des
 3     producteurs indépendants.  Et, je m'excuse, je ne veux
 4     pas insister, mais je vous redis qu'au départ notre
 5     stratégie, c'est d'aller en magazine mais nous n'allons
 6     pas rester toujours en magazine.  Au bout de sept ans,
 7     dans le fond, les productions indépendantes vont
 8     s'organiser autrement.
 9  3464                 Pour l'instant il y a 1,8 millions
10     plus, dans le fond, beaucoup d'argent en développement
11     qui va se faire avec les producteurs indépendants.  Et
12     on va s'engager graduellement avec eux en
13     documentaires.  C'est ça notre intention.
14  3465                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
15     Est-ce qu'on peut se tourner vers la distribution
16     maintenant du service et revenir au taux de
17     pénétration?  Vous avez songé à une pénétration de 72
18     pour cent, si j'ai bien lu.  C'est assez haut
19     comparativement à d'autres présentations qu'on a eues.
20  3466                 Pourquoi votre niveau de 72 pour cent
21     comme étant le... est-ce que c'est absolument le bottom
22     line en termes de succès du service?
23  3467                 Mme FORTIN:  Non.  Je vais faire juste
24     une courte phrase et je vais laisser ces questions très
25     complexes, dans lesquelles vous semblez être tous des
                          StenoTran

                             781

 1     experts, à Marie-Philippe Bouchard.
 2  3468                 Comme on n'avait aucune donnée, on a
 3     pris des estimés à partir de ce qui nous semblait le
 4     plus près du réel.  La chaîne d'histoire anglaise étant
 5     au premier volet, on a fait une hypothèse qu'une chaîne
 6     d'histoire française pourrait être au premier volet.
 7  3469                 Mais on n'est pas des fous non plus
 8     et on a bâti à l'intérieur de notre plan d'affaires une
 9     marge qui nous permettrait d'aller en diffusion ou en
10     pénétration jusqu'à un pourcentage d'à peu près 60 pour
11     cent.  Mais l'hypothèse de base, plutôt que d'inventer
12     des bouquets, de les estimer, de les recréer, on est
13     partis du réel et on s'est donné une marge de
14     manoeuvre.  Je pense que c'est une stratégie différente
15     de celle des autres personnes qui ont présenté des
16     licences.
17  3470                 Je vais laisser Marie-Philippe
18     compléter et probablement répondre à des questions plus
19     précises là-dessus.
20  3471                 Mme BOUCHARD:  Bonjour.  Sur la
21     question du taux de pénétration, je pense que j'ai
22     expliqué hier, dans le cadre du Réseau des Arts, que
23     notre stratégie, comme disait Mme Fortin, a été très
24     très simple; c'est de partir du taux de pénétration
25     connu actuellement pour le volet à haute pénétration,
                          StenoTran

                             782

 1     qui est à peu près de 83 pour cent, et de se donner
 2     simplement une marge de manoeuvre pour tenir compte des
 3     possibilités de réaménagement de ce volet-là ou de la
 4     composition d'un deuxième volet.
 5  3472                 Ne sachant pas combien de licences le
 6     Conseil accorderait, quel genre de programmation il
 7     favoriserait et comment il encouragerait la
 8     distribution de ces novelles chaînes, on n'a pas
 9     cherché à être devins.  On s'est donné de la marge de
10     manoeuvre, et donc on a visé 72 pour cent comme étant
11     un 10 points de marge par rapport à la pénétration
12     actuelle.
13  3473                 Mme Fortin disait qu'il y a une chaîne
14     d'histoire en anglais à l'heure actuelle disponible
15     dans les marchés francophones à ce taux de pénétration. 
16     Dix points de marge de manoeuvre ce n'était pas abusif.
17  3474                 Par ailleurs, on le sait, on a
18     regardé nos plans d'affaires et on sait qu'on peut
19     certainement vivre et donner une programmation de
20     grande qualité, originale, à 60 pour cent de
21     pénétration.  Donc, si certains scénarios que nos
22     concurrents ou d'autres requérantes privilégient se
23     réalisaient dans le sens d'une pénétration à 60 pour
24     cent, on serait tout à fait capables de vivre
25     là-dedans.
                          StenoTran

                             783

 1  3475                 Je vous dirais même que je suis assez
 2     d'accord avec la présentation qu'on a entendue plus tôt
 3     qu'un canal de l'histoire serait certainement un canal
 4     qui pourrait favoriser la pénétration d'un nouveau
 5     bouquet, comme il pourrait être très bien accueilli
 6     dans le bouquet existant.
 7  3476                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  C'était la
 8     prochaine question.  Vous avez fait des commentaires,
 9     je pense, en réponse à une question de clarification
10     que vous êtes d'accord pour ou bien le volet existant
11     ou bien un nouveau volet facultatif.
12  3477                 Mme BOUCHARD;  En effet.  Cependant,
13     je voudrais souligner, comme on l'a fait déjà à
14     quelques reprises, qu'il faudrait pas créer une
15     situation un peu curieuse et peut-être avec laquelle on
16     devra vivre temporairement mais qui ne serait pas
17     nécessairement souhaitable, qu'un canal histoire en
18     anglais reçoive une pénétration plus grande qu'un canal
19     d'histoire français dans les marchés francophones. 
20     Enfin, ça pourrait être une possibilité que vous aurez
21     à considérer.
22  3478                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Maintenant,
23     votre demande aussi fait état des engagements avec Bell
24     Satellite et le protocole de partenariat.  J'aimerais
25     avoir quelques commentaires là-dessus, en précisant la
                          StenoTran

                             784

 1     nature de ces engagements vis-à-vis la distribution du
 2     Réseau de l'Histoire aux abonnés de Bell Satellite et
 3     l'offre de distribution aux autres distributeurs.
 4  3479                 M. RACINE;  Il va de soi que nous
 5     allons, comme je l'ai déjà dit, distribuer tous les
 6     services que le Conseil voudra bien reconnaître dans sa
 7     sagesse.  Nous nous réservons également la possibilité
 8     de faire des offres à Radio-Canada pour la distribution
 9     de leurs services sur l'ensemble du Canada, puisque
10     nous avons des transpondeurs, et ce sera des tarifs
11     commerciaux reconnus.
12  3480                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Maintenant
13     que vous avez le micro allumé, Monsieur Racine, je
14     voulais vous demander aussi vos commentaires.
15  3481                 Vous savez que le Conseil a soulevé
16     des questions concernant l'intégration verticale et je
17     voulais savoir si vous avez un commentaire, si ces
18     préoccupations devraient s'appliquer dans ce cas?  Et,
19     si oui, si vous pouvez nous proposer, le mot en anglais
20     c'est -- I must be getting tired -- safeguards dans ce
21     cas-là?
22  3482                 M. RACINE:  Je crois que, d'une façon
23     générale, l'implication des distributeurs dans le
24     contenu est une chose qui est un peu reconnue.  Le
25     cheval a déjà quitté la grange depuis longtemps.  Les
                          StenoTran

                             785

 1     questions qui se posent sont lorsque la concentration
 2     devient trop grande ou qu'il y a possibilité d'abus. 
 3     Le Conseil a déjà formulé des règles qui semblent
 4     s'appliquer assez bien.
 5  3483                 En ce qui nous concerne, nous sommes
 6     dans une situation un peu différente.  Nous avons une
 7     capacité numérique; nous avons une capacité assez
 8     grande, alors nous sommes assez à l'aise pour dire que
 9     nous allons distribuer les signaux.  Ceci est possible
10     parce que nous avons cette technologie numérique et,
11     contrairement à d'autres distributeurs, nous
12     recherchons des signaux.
13  3484                 C'est toujours un paradoxe que de
14     voir des distributeurs qui semblent terrorisés chaque
15     fois qu'il arrive de nouveaux signaux sur le marché. 
16     Si un marchand se comportait comme ça, si Eaton, chaque
17     fois qu'arrive un nouveau produit, barricadait ses
18     portes, ça serait étrange.
19  3485                 Alors nous sommes un distributeur qui
20     aimons les nouveaux produits, qui en recherchons, et
21     nous pensons que les autres distributeurs, ou bien
22     devraient se doter des moyens de distribuer des
23     nouveaux produits, ou alors devrait regarder un
24     réaménagement des produits existants.
25  3486                 On a beaucoup parlé ici d'une
                          StenoTran

                             786

 1     certaine priorité aux services en français.  Vous
 2     savez, il y a quelques années, avec Mme MacDonald, nous
 3     avons travaillé sur la Loi sur la radiodiffusion.  Il y
 4     a dans cette loi une petite ligne qui dit qu'on
 5     pourrait traiter le marché francophone de façon
 6     différente.
 7  3487                 Qu'est-ce qui est différent dans le
 8     marché francophone?  Ce qui est différent, c'est que
 9     nous sommes moins nombreux; c'est ça la différence.  Le
10     Canada n'a pas une grande population mais elle est
11     subdivisée en deux marchés linguistiques.
12  3488                 Alors, quand on est moins nombreux,
13     pour faire fonctionner un service spécialisé ce n'est
14     pas une question de technologie; que ce soit numérique,
15     que ce soit analogique, ou que ce soit des signaux de
16     fumée, ce qui compte c'est le nombre.  Pour faire
17     marcher un service, il faut avoir un certain nombre. 
18     Pour ça, il faut avoir un certain niveau de pénétration
19     sur n'importe quel volet, le deuxième, le troisième ou
20     le cent cinquantième.
21  3489                 Alors on est tous dans la même
22     situation.  Je pense que la question qu'il faut se
23     poser pour ceux qui n'ont pas de capacité c'est, est-ce
24     qu'ils peuvent s'en donner dans un délai raisonnable
25     qui ne nous obligera pas à attendre jusqu'à l'an 3000
                          StenoTran

                             787

 1     ou est-ce qu'ils peuvent réaménager la capacité qu'ils
 2     ont en ce moment pour que des services francophones
 3     puissent s'établir, s'implanter, se créer des racines
 4     mais avant que le déferlement des signaux anglophones,
 5     américains nous tombe sur la tête?  Ce n'est pas une
 6     chose qui va se produire dans dix ans, ça va se
 7     produire dans un an ou deux.
 8  3490                 Alors je pense que dans ce
 9     contexte-là j'en ai assez dit.
10  3491                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci. 
11     J'ai une couple de questions.  Je sais qu'il est tard
12     et je m'excuse de vous retarder.
13  3492                 J'ai une question sur le lancement de
14     ce projet.  Est-ce que vous avez mis de côté un montant
15     d'argent pour supporter le lancement?
16  3493                 Mme FORTIN:  On a mis de façon
17     formelle une somme, qui est minime par rapport à ce que
18     vous voyez dans d'autres propositions, d'un peu moins
19     de 300 000 $, qui est des sommes de déboursés directs
20     sur d'autre médias pour le lancement.  Nous sommes très
21     intéressés à voir la décision du Conseil concernant la
22     possibilité de promotion des produits canadiens par les
23     diffuseurs sur leur chaîne.
24  3494                 Nous, on a beaucoup bénéficié, dans
25     le cas de RDI, de pouvoir lancer RDI au moyen de la
                          StenoTran

                             788

 1     chaîne principale.  Je sais que les gens peuvent dire
 2     que c'est un avantage indu, probablement.  On peut
 3     probablement aussi examiner de quelle façon on pourrait
 4     servir les nouvelles chaînes ou les bouquets en
 5     utilisant les moyens les plus puissants qui sont à
 6     notre disposition.  Et, pour nous, c'est la chaîne
 7     principale.
 8  3495                 Si la décision du Conseil ne
 9     permettait pas qu'on l'utilise, évidemment, nous
10     devrions débourser et nous serions prêts à débourser un
11     demi-million de plus pour utiliser d'autres moyens pour
12     valoriser et publiciser et faire la promotion des
13     chaînes.
14  3496                 Je pense qu'il serait quand même
15     intéressant pour nous tous que vous ouvriez cette
16     possibilité-là et que nous puissions faire... et nous,
17     on compte pas les points de contenu canadien, les bonus
18     et tout ça, mais seulement l'autorisation de faire de
19     l'interpromotion parce que c'est l'instrument le plus
20     puissant dont nous disposons pour pouvoir valoriser le
21     produit et le vendre à nos téléspectateurs.
22  3497                 C'est évident que les produits que
23     nous allons mettre en ondes, les gens auxquels ils
24     s'adressent sont souvent des gens qui sont à l'écoute
25     de Radio-Canada dans des émissions similaires, et ce
                          StenoTran

                             789

 1     serait un avantage incomparable de pouvoir utiliser ça. 
 2     Et on serait prêt à l'ouvrir de façon plus large pour
 3     favoriser l'ensemble du système.
 4  3498                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci,
 5     Madame Fortin.  C'est non seulement important dans le
 6     sens du projet en soi mais aussi dans la situation
 7     qu'on discute depuis une couple de jours visant
 8     peut-être un genre de partenariat plus productif entre
 9     les distributeurs et les services de programmation.
10  3499                 Mme FORTIN:  Nous sommes tout à fait
11     ouverts à ça.
12  3500                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Je viens de
13     sortir, avec Mme Bertrand, d'une discussion sur les
14     nouveaux médias; vous en avez mentionnés.  Alors je ne
15     peux pas éviter une question sur l'Internet, que Mme
16     Girard et Mme MacDonald ont mentionné.
17  3501                 Je veux juste être claire que ce site
18     n'est pas le site de l'ONF, c'est un nouveau site que
19     vous allez créer.  Est-ce que les coûts pour ce site
20     sont couverts dans le budget que vous avez mis devant
21     nous?
22  3502                 Mme GIRARD:  Pas du tout.  Comme vous
23     le mentionnez, il y a un site corporatif à l'ONF qui
24     existe qui n'est pas du tout le site sur l'histoire
25     dont on parle dans le projet RDH.  Alors il y aura un
                          StenoTran

                             790

 1     site RDH, je pense que Mme Allard en a parlé, mais ce
 2     qui se passe, c'est que l'Office développe actuellement
 3     un site Internet sur l'histoire qui pourrait être relié
 4     au site Internet de RDH.  Alors il y a du travail à
 5     faire pour préciser les liens concrets qui seront
 6     faits, mais certainement il y a une volonté d'échange
 7     qui fait partie de notre protocole actuellement.
 8  3503                 Chez nous, c'est un projet majeur. 
 9     C'est un projet qui nous permet, premièrement, d'être
10     associés, les francophones et les anglophones de notre
11     institution.  Donc, c'est une coproduction entre le
12     programme français et le programme anglais.  On a
13     l'intention de consacrer des ressources majeures au
14     projet; on parle de plusieurs millions de dollars. 
15     Évidemment, ce seront des sommes qui seront étalées sur
16     quelques années.
17  3504                 On a entendu dans la présentation
18     précédente des historiens développer sur le thème de la
19     controverse et du potentiel de la controverse comme un
20     élément positif.  C'est intéressant de voir, je pense,
21     que c'est une idée qui circule à plusieurs niveaux
22     puisque le site, le concept même du site Internet qu'on
23     a développé, repose sur cette capacité autour d'un même
24     fait d'avoir plusieurs interprétations dépendamment de
25     la provenance, des allégeances, du lieu géographique où
                          StenoTran

                             791

 1     on a vécu.
 2  3505                 Mme Therrien est ici, elle est
 3     responsable du site; c'est elle-même une historienne. 
 4     Elle pourrait peut-être vous en dire un petit peu plus
 5     sur ce que ce site pourrait permettre à RDH.
 6  3506                 Mme THERRIEN:  D'abord, une première
 7     chose:  Je suis une jeune diplômée; alors ce que ça
 8     peut permettre, c'est de donner beaucoup de travail aux
 9     jeunes diplômés en histoire.
10  3507                 Ça, c'est très, très, très important. 
11     Je suis très heureuse de voir ce projet-là aussi en
12     sachant que tous les jeunes historiens à travers le
13     Canada vont pouvoir participer à façonner l'histoire en
14     collaboration avec les autres générations.  C'est une
15     parenthèse.
16  3508                 Le site est un méga site, si je peux
17     me permettre d'employer ce mot, qui aura la prétention
18     d'une grande encyclopédie vivante, s'adressant à un
19     jeune public de la fin du secondaire, cégep et première
20     année d'université, ainsi que les adeptes de l'Internet
21     du monde adulte.  C'est un site qui va représenter la
22     pluralité des discours sur l'histoire.  Donc, toutes
23     les différentes approches de l'histoire, l'histoire
24     sociale, l'histoire politique, l'histoire des femmes,
25     l'histoire des autochtones, et caetera.
                          StenoTran

                             792

 1  3509                 Également, c'est un site qui sera
 2     convivial où on va permettre aux jeunes de découvrir
 3     l'histoire avec plaisir dans un environnement ludique. 
 4     Pour employer un mot très à la mode chez les jeunes, ça
 5     devrait être "cool" tout en étant sophistiqué, tout en
 6     faisant le pari de la profondeur, c'est-à-dire qu'il y
 7     aura plusieurs niveaux de lecture et plusieurs
 8     interprétations sur des phénomènes semblables mais qui
 9     pourront être confrontés avec les différentes approches
10     historiques.
11  3510                 Qu'est-ce que je peux vous dire?  On
12     va avoir un comité de sages aussi qui va se pencher sur
13     la question, qui va nous aider à la conception du site. 
14     C'est un site qui est entièrement bilingue et qui va
15     s'infiltrer à travers le Canada, qui va permettre de
16     compléter les curriculum scolaires mais de ne pas
17     intervenir dans les ententes provinciales et, dans ce
18     sens-là, faire un peu ce qu'on disait par rapport à
19     RDH, de fournir des contenus parallèles.
20  3511                 Il y aura des ponts à établir avec le
21     canal RDH mais des ponts qui restent évidemment à
22     déterminer.  Mais on peut déjà voir que le site
23     Internet pourrait servir de dépositaire aux recherches
24     qui vont être entreprises pour toutes les émissions qui
25     vont être faites par RDH.  Donc ça, ça va être très
                          StenoTran

                             793

 1     important, qu'on puisse recycler le travail de
 2     recherche qui a été fait pour ces émissions-là, aussi
 3     même pour les 30 heures d'histoire de CBC et tout ça;
 4     donc que, nous on soit là comme dépositaires pour bien
 5     diffuser cette information de source première ou qui ne
 6     sera pas nécessairement récupérée dans les émissions
 7     comme telles.
 8  3512                 Mme FORTIN:  Juste pour compléter
 9     là-dessus, les priorités, ce que nous recherchons, nous
10     à Radio-Canada, et ce n'est pas du tout impérialiste,
11     c'est que compte tenu de la présence extrêmement
12     importante de contenus de langue anglaise sur
13     l'Internet, ce qu'on essaie, c'est de créer une masse
14     critique en français dans des secteurs importants.  Les
15     secteurs qu'on a choisis en priorité, et qui concernent
16     ces audiences-là, c'est bien sûr l'information, la
17     connaissance, la jeunesse et la culture.
18  3513                 Il existe des sites de culture, il
19     existe l'Infoculture, qui est un site déjà à
20     Radio-Canada, il existe un site des fédérations
21     canadiennes-françaises, le site de l'ONF.  Ce qu'on
22     essaie, c'est de tisser une toile et d'être capables
23     que chacun des éléments que nous apportons soient
24     complémentaires, qu'on ne se dédouble pas et qu'on
25     puisse référer les uns aux autres, de telle sorte que
                          StenoTran

                             794

 1     la toile générale du matériel en français soit beaucoup
 2     plus importante, ne se dédouble pas, et qu'on ait des
 3     instruments de navigation qui permettent d'aller de
 4     l'un à l'autre.
 5  3514                 J'ai l'habitude de dire, sur
 6     l'autoroute, nous on a juste une petite route.  Ce
 7     qu'on voudrait, c'est que l'adresse de la maison soit
 8     claire et que les gens aient le goût d'y venir souvent. 
 9     Toute la démarche qu'on essaie de faire, et dans le
10     domaine de la culture et dans le domaine de l'histoire
11     avec l'ONF, c'est d'essayer de créer cette
12     complémentarité-là et ces ponts qui permettent
13     d'élargir la toile pour créer une masse critique en
14     langue française sur l'Internet, parce que disons qu'on
15     est un peu orphelin de ce côté-là dans le moment.
16  3515                 M. ST-ONGE:  Pour compléter,
17     vitement, deux précisions.
18  3516                 Notre entente avec l'ONF prévoit une
19     utilisation de 1 000 pages qui est dans leur site Web à
20     l'intérieur de la chaîne.  Et, deuxièmement, nous avons
21     prévu le financement pour un poste d'informaticien qui
22     va travailler l'Internet, qui va faire la mise à jour
23     de notre site à l'intérieur de cette chaîne.
24  3517                 Mme GIRARD:  Comme, Madame
25     Pennefather, vous posiez la question spécifique, à
                          StenoTran

                             795

 1     savoir, est-ce que les coûts du site de l'Office sont
 2     compris dans les coûts de RDH?  À part les coûts que
 3     M. St-Onge vient de mentionner, les coûts ne sont pas
 4     inclus, donc, dans la demande.
 5  3518                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Non, ma
 6     question était surtout le site pour RDH, si vous aviez
 7     un budget pour le développement de ce site avec madame,
 8     les sages, les techniciens, et caetera, et aussi,
 9     peut-être, à un moment donné, les droits, parce que les
10     points fondamentaux des discussions des nouveaux médias
11     c'est non seulement pour les produits existants mais
12     pour les produits à venir, les droits, qui sont très
13     importants avant qu'on envoie ça partout dans le monde.
14  3519                 Mme FORTIN:  Compte tenu de la
15     confusion totale concernant les coûts des droits sur
16     les nouveaux médias, on n'a pas joué au devin, on ne
17     les as pas estimés.  Ce qu'on fait, c'est qu'on essaie
18     d'acquérir des droits sur Internet au moment de la
19     production et de payer dans le budget de production,
20     parce que présentement ces droits-là ne sont pas
21     négociés.  Il n'y a pas de pratique commune, courue,
22     sauf pour la diffusion en direct de la chaîne et sur
23     Internet en simultané, comme sur une autre plate-forme
24     de diffusion où c'est le câble, le satellite,
25     l'Internet.  Mais pour la réutilisation, l'utilisation
                          StenoTran

                             796

 1     des droits plus tard, les clips, et caetera, on est
 2     encore dans une situation où c'est impossible que je
 3     vous mette... je pourrais vous mettre n'importe quel
 4     chiffre, mais dans le fond il ne voudrait rien dire.
 5                                                        1920
 6  3520                 Mme MacDONALD:  Peut-être que je peux
 7     ajouter que nous avons négocié avec tous les syndicats
 8     importants dans le domaine pour utiliser les documents
 9     où ils ont les droits gratuitement pour une période
10     d'un peu plus d'un an, pour essayer ensemble, nous et
11     les syndicats, de comprendre la façon d'utilisation, la
12     période de temps que les gens pourraient passer avec
13     quelque chose, toutes les choses comme ça, pour être en
14     mesure de négocier plus tard une entente réaliste au
15     sujet des droits de suite pour le multimédia.  Mais
16     nous avons commencé, nous avons des ententes
17     maintenant.  C'est quelque chose dont nous sommes très
18     conscients.
19  3521                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.
20  3522                 Peut-être que votre conseiller
21     juridique veut faire la suite, mais il y a deux points,
22     en finissant, qui sont reliés aux conditions de
23     licence.
24  3523                 Le premier, Madame Fortin, concerne
25     les hypothèses financières pour assurer qu'il n'y a pas
                          StenoTran

                             797

 1     interfinancement.  Vous avez dit que la Société
 2     Radio-Canada entendait suivre des normes comptables
 3     détaillées comparables à ce qui est déjà établi pour
 4     RDI et CBC Newsworld.  De tels engagements ont été
 5     traduits sous forme de conditions de licence dans ces
 6     cas-là.
 7  3524                 Est-ce que vous êtes prêts à accepter
 8     des conditions de licence?
 9  3525                 Mme FORTIN:  Tout à fait.
10  3526                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Finalement,
11     il y a un autre aspect qui est... vous avez décrit dans
12     votre mémoire vos codes concernant la violence et
13     l'approche vis-à-vis les sexes, et caetera.  Je ne
14     trouve pas le montant, mais étant donné que vous êtes
15     une entreprise aussi qui rentre dans ce secteur privé,
16     est-ce que vous êtes d'accord d'avoir une condition
17     avec les codes des autres secteurs?
18  3527                 Mme FORTIN:  Exactement.  Je pense
19     que, comme nous sommes les opérateurs, et l'ONF étant
20     nos partenaires, on se doit de respecter les politiques
21     générales en ces matières.  J'ai aucune difficulté.
22  3528                 CONSEILLÈRE PENNEFATHER:  Merci.  Ça
23     finit mes questions.  Merci beaucoup, mesdames et
24     messieurs.
25  3529                 LA PRÉSIDENTE:  Le conseiller
                          StenoTran

                             798

 1     M. Cardozo a une question pour vous.
 2  3530                 CONSEILLER CARDOZO:  Merci, Madame la
 3     Présidente.
 4  3531                 Je veux bien comprendre la question
 5     qui est pour moi centrale dans votre demande, c'est
 6     l'importance du partenariat entre SRC et l'ONF.  D'un
 7     côté je trouve que l'idée est très intéressante et très
 8     créative, spécialement dans les temps de compressions
 9     budgétaires.  De l'autre côté, quand je regarde les
10     cinq niveaux de contribution que vous avez présentés
11     aujourd'hui, je pense que peut-être l'ONF fournit ce
12     service à l'autre canal aussi.  C'est une chose de
13     votre mandat que vous fournissiez les films pour les
14     autres canaux aussi.
15  3532                 J'aimerais savoir l'importance de ce
16     partenariat dans cette demande.  Est-ce que c'est
17     différent des autres travaux que vous faites?
18  3533                 Mme MacDONALD:  Je pense que peut-être
19     c'est quelque chose qui est plus une question pour nous
20     parce que, évidemment, nous sommes presque le seul
21     organisme qui va parler avec vous qui ne détient pas
22     une licence.
23  3534                 Pour nous, il y a peut-être trois
24     réponses.
25  3535                 Première chose, nos produits sont
                          StenoTran

                             799

 1     disponibles à tout le monde et tout le monde les
 2     achète.  Même le History Channel a acheté plusieurs
 3     films de l'ONF pour leur canal.  C'est disponible. 
 4     C'est bon.  J'étais très contente de constater que le
 5     Canal Histoire a cité plusieurs titres de l'ONF dans
 6     leur présentation.
 7  3536                 Mais nous n'avons jamais eu notre
 8     propre créneau, et une des choses qui nous préoccupent
 9     sérieusement ces jours-ci, c'est que, même si l'année
10     passée nous avons eu 5 000 diffusions de nos films au
11     Canada et 120 millions des Canadiens ont vu nos films
12     l'année passée au Canada, nous sommes presque
13     invisibles comme institution pour le public.  Parce que
14     nous faisons des produits uniques, quand ils sont
15     diffusés, normalement c'est dans le contexte d'une
16     série comme "Witness", comme "Clin d'oeil", et
17     normalement les séries ont leur propre nom, leur propre
18     promotion, et nous sommes invisibles la plupart du
19     temps.
20  3537                 C'est un problème pour nous parce
21     que, même si les Canadiens et Canadiennes sont contents
22     de nos films et un grand nombre ont remporté des
23     audiences de plus de 500 000 personnes à une reprise,
24     c'est pas mal, mais il semble que nous ne sommes pas
25     présents et c'est une question pour nous d'assurer que
                          StenoTran

                             800

 1     le public canadien est conscient que leur argent est
 2     dépensé d'une façon qu'ils utilisent actuellement.
 3  3538                 Ça, c'est quelque chose qui est
 4     unique dans le partenariat avec Radio-Canada.  Nous
 5     aurons nos propres créneaux avec nos propres noms et
 6     nous serons impliqués dans la programmation nous-mêmes
 7     de notre créneau.  Pour nous, ça c'est quelque chose
 8     que personne d'autre n'a offert.  Ça c'est intéressant
 9     aussi.
10  3539                 L'autre chose est que nous avons les
11     bénéfices de cette entreprise.  Nous avons consacré une
12     personne pour refaire les programmes uniques dans les
13     séries, avec un contexte et tout ça.  Ces séries sont
14     disponibles pour être vendues plus tard au Canada et
15     partout dans le monde, et ça c'est quelque chose qui a
16     une valeur dans le marché pour nous.
17  3540                 Aussi, nous avons une entente avec
18     Radio-Canada que notre produit qui a été produit
19     originalement en anglais qui sera intéressant pour le
20     canal sera "versionné" en français par Radio-Canada et
21     les versions seront disponibles pour nous pour vendre à
22     l'étranger.  Ça, c'est quelque chose qui est aussi
23     utile pour nous et va multiplier nos opportunités de
24     rejoindre le public canadien.
25  3541                 Il y a d'autres raisons aussi. 
                          StenoTran

                             801

 1     Évidemment, Radio-Canada est le canal principal, et
 2     évidemment plus tard on suppose que les autres canaux,
 3     s'il y en a, seront les partenaires dans les autres
 4     projets.  D'avoir un partenariat qui comprend la
 5     possibilité de travailler ensemble... qui était -- je
 6     suis certaine que vous en êtes conscients -- toujours
 7     difficile entre l'ONF et Radio-Canada; d'avoir une
 8     relation calme et productive avec Radio-Canada était
 9     quelque chose que l'Office a toujours espéré.
10  3542                 Mme FORTIN:  Dans le fond, notre
11     objectif commun... c'est bien beau faire de la
12     conservation patrimoniale,  mais je pense qu'un des
13     objectifs qu'on a avec le Réseau de l'Histoire, et
14     aussi, comme Sandra le disait, pour la vente à
15     l'étranger, c'est d'en faire la distribution ou la
16     dissémination la plus large possible.
17  3543                 Le troisième objectif, et notre
18     travail commun le démultiplie, c'est de créer d'autres
19     émissions portant sur l'histoire, portant sur le
20     Canada, notre pays, et cet effort commun remplit
21     exactement les objectifs de nos deux institutions et du
22     Réseau de l'Histoire, d'où la raison... et ce
23     partenariat-là a été négocié de façon agréable et
24     calme.  Et on va rester là et ça changera pas pour
25     toute la durée de la licence.
                          StenoTran

                             802

 1  3544                 CONSEILLER CARDOZO:  Pour toutes ces
 2     raisons, je trouve ce partenariat intéressant et
 3     créatif, mais...
 4  3545                 In the end, we have to think about
 5     the viewer and I am thinking, why is your application
 6     with this partnership better for the viewer than if it
 7     were not?  It is in the NFB's interest to get your
 8     product out, whether it is through this forum or
 9     through your competitors, and if we were to license
10     them and not you -- I'm sorry to put this bluntly --
11     wouldn't you still want to work with them as closely as
12     this partnership so that your product gets out to the
13     viewer?  So from our perspective, what is in this
14     application that would not be in the other -- what
15     would the viewer get more through your application than
16     through the other?
17  3546                 MS MacDONALD:  Well, apart from
18     anything else, I think one of the things the viewer
19     will get is a whole lot more Canadian content.  We are
20     proposing a channel that is Canadian, 60 per cent, and
21     for the NFB this is a very, very important dimension. 
22     It would be very difficult for me, doing the job I do,
23     to form a partnership in a situation where the things
24     that we were -- to be a partner in a channel that was
25     heavily foreign and to be part of the decision-making
                          StenoTran

                             803

 1     or management structure of something that was not
 2     primarily Canadian.  I would find that that was
 3     inappropriate for an institution that has a mandate to
 4     interpret Canada to Canadians and the world.
 5  3547                 In this particular case, I think that
 6     it is hard to see how you could logically find fault
 7     with the level of Canadian content that Canadians will
 8     receive if they get this channel.  So I am happy for
 9     our films to appear any place and I am more than happy
10     to sell them to anybody who wants to buy them.  I am
11     happy to co-produce with people.  We co-produce with
12     people all the time.
13  3548                 CONSEILLER CARDOZO:  So you are
14     saying, here, you have a role in the management
15     beyond --
16  3549                 MS MacDONALD:  We have a role in the
17     management and we have a role in the management that
18     lines up exactly with our legal mandate, which is to
19     interpret Canada to Canadians and the world and to make
20     films and to distribute them to Canadians.  That
21     distribution of our films in this context, for us, is
22     completely within our mandate.  We have tested it with
23     the Treasury Board and with the Department of Justice
24     and everybody else, and they say:  "Yes, in this
25     context, that is appropriate for your mandate."
                          StenoTran

                             804

 1  3550                 So it is really, fundamentally, for
 2     us, an issue of the mandates are so close that we
 3     should not be exposing ourselves to criticism, from
 4     parliamentarians or from Canadians, that we are
 5     departing from our mandate for some other reason.
 6  3551                 CONSEILLER CARDOZO:  I am not
 7     suggesting that, I am just trying to think of it in
 8     terms of how the viewer gets the best deal.
 9  3552                 MS MacDONALD:  Well, I think they get
10     more Canadian programs.
11  3553                 M. GINGRAS:  Si je peux donner le
12     point de vue d'un historien sur cet aspect-là, vous
13     allez voir dans les lettres d'appui que la présence de
14     l'ONF c'est un argument très fort, pas seulement pour
15     montrer des produits déjà construits, donc des films,
16     mais d'utiliser des fonds d'archives.
17  3554                 Je pense que si vous regardez en
18     France, par exemple, il y a un très grand historien qui
19     s'appelle Marc Ferreau (ph.), qui utilise des fonds de
20     documents pour montrer par des images, qu'il construit,
21     qu'il met en forme... et il y a un grand film, qui
22     n'est pas venu ici mais qui a un impact énorme en
23     France, qui est le film de Claude Chabrol, qui
24     s'appelle "L'Oeil de Vichy", qui n'est que le collage
25     des actualités françaises.  Donc, vous vous imaginez
                          StenoTran

                             805

 1     que dans des émissions où des historiens vont être
 2     présents, ils vont pouvoir utiliser, pas uniquement
 3     montrer les produits.
 4  3555                 Nous, bien sûr, il y a plein de
 5     produits effectivement qui ont été invisibles pendant
 6     40 ans et qu'il est très original de les revoir, mais
 7     il y a ce qui pourrait quasiment être dit comme du
 8     stock shot, qui peut être totalement remis à jour par
 9     des interprétations actuelles.  Donc, les historiens
10     sont très sensibles à ça.
11  3556                 On a parlé beaucoup dans la séance
12     antérieure, vers la fin, de l'importance de
13     l'enseignement de l'histoire et de l'éducation.  Dans
14     le partenariat qu'on a ici, on a non seulement l'idée
15     que l'histoire est importante mais on a une structure
16     institutionnelle, un mécanisme bien précis, pas
17     uniquement avec l'Internet mais avec l'Internet aussi,
18     avec la distribution dans les écoles; c'est un système
19     qu'il faut voir globalement.  Donc, l'ONF est un rôle
20     important, tant pour les films qui existent déjà et qui
21     devraient être beaucoup mieux vus, qui vont être
22     beaucoup mieux aussi, mais par aussi d'autres sources
23     qui peuvent être reconstruites, parce qu'on a mentionné
24     l'idée qu'il faut aussi participer à la construction de
25     l'histoire et ça ne se fait pas uniquement en passé.
                          StenoTran

                             806

 1  3557                 Donc ça, c'est un côté sur lequel on
 2     n'a pas insisté, mais ce qui est très présent,
 3     l'Internet, et on sait qu'avec la convergence de la
 4     télé et de l'Internet, il faut aussi être très
 5     conscients que dans le domaine de l'éducation, à très
 6     court terme, les universités, les collèges, les écoles,
 7     doivent être liés de très près aux médias.
 8  3558                 Je pense que si on regarde donc ça
 9     ensemble, c'est loin d'être artificiel, la présence de
10     l'ONF, c'est essentiel quand on voit la convergence des
11     médias, les écoles qui utilisent de mieux en mieux les
12     médias actuels et des ressources archivistiques qu'on a
13     aussi dans les fonds de Radio-Canada et pas uniquement
14     dans l'ONF.  Donc, pour les historiens, c'est quelque
15     chose qui est une ressource extraordinaire et qui doit
16     être mis en valeur davantage.
17  3559                 Mme GIRARD:  Une dernière chose pour
18     compléter ce qui a été dit.  Je pense qu'une des choses
19     qui a une valeur pour les téléspectateurs, c'est qu'au
20     fond, par cette association, on crée des conditions qui
21     sont idéales pour chacun des partenaires pour
22     développer le patrimoine.  Comme disait Mme Fortin, le
23     conserver c'est une chose, rendre disponible les
24     produits, on le fait et on l'a fait dans le passé, les
25     films de notre collection, mais cette fois-ci, ce qu'on
                          StenoTran

                             807

 1     peut faire qui est tout à fait différent, c'est
 2     exploiter dans le bon sens du terme des éléments de
 3     notre collection pour le bénéfice des spectateurs.
 4  3560                 Ça, je pense que c'est quelque chose
 5     de fondamental qu'on commence à peine à faire chez
 6     nous, qu'on n'aurait pas fait à cette vitesse-là et de
 7     cette manière-là si Radio-Canada ne nous avait pas
 8     proposé ce partenariat-là parce que, du coup, ça ouvre
 9     des portes concrètes pour redonner au spectateur
10     canadiens, dans une forme originale et innovatrice, les
11     éléments de son patrimoine.
12  3561                 On répète que nos films sont
13     disponibles à d'autres chaînes de toutes sortes de
14     manières, mais ce qui est extraordinaire, c'est de
15     pouvoir être à l'intérieur d'une institution comme
16     l'ONF ou Radio-Canada et de travailler avec des gens de
17     Radio-Canada et de l'ONF à cueillir, enfin, le fruit de
18     ce patrimoine-là.  Ça, ce sont des conditions qui, bien
19     qu'elles paraissent évidentes, ne se sont pas
20     rencontrées à venir jusqu'à date.  D'une certaine
21     manière, c'est un moment historique.
22  3562                 LA PRÉSIDENTE:  Mme Wylie a une
23     question pour vous.
24  3563                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Une question très
25     rapide à M. Racine.
                          StenoTran

                             808

 1  3564                 Monsieur Racine, au niveau du
 2     problème perçu, évidemment, par plusieurs personnes et
 3     par le Conseil dans certains cas entre la propriété
 4     croisée ou intégrée entre les distributeurs et les
 5     entreprises de programmation, je vous ai entendu dire
 6     que le cheval était déjà, depuis longtemps, sorti de
 7     l'étable.  Mais si on ne trouve pas de solution dans le
 8     cas où il y a un manque de capacité, êtes-vous d'avis
 9     que c'est dans l'intérêt public de laisser le cheval
10     avoir des poulains et des pouliches?
11  3565                 M. RACINE:  Madame, je ne suis pas
12     persuadé qu'il n'y a pas de solution.  Je pense que cet
13     après-midi j'ai entendu des gens devant vous souligner
14     que certaines situations qui paraissaient établies
15     n'étaient peut-être pas nécessairement justifiées dans
16     un marché francophone.  Les câblodistributeurs, on ne
17     les a pas entendus mais la lettre qu'ils ont fait
18     parvenir, il y a quelques jours a semblé ouvrir une
19     porte; je ne sais pas ce qu'il y a derrière la porte,
20     mais je crois que il y a des solutions qui passent par
21     des réaménagements en faveur des services francophones.
22  3566                 On est dans un marché francophone. 
23     On a une situation qui, tout le monde le dit, tout le
24     monde le sait, va évoluer vers un éclatement du marché,
25     une multiplication des signaux spécialisés.  Ça va
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 1     arriver.  Ça va nous arriver.  Nous avons à nous
 2     établir dans notre propre marché juste avant que la
 3     vague nous frappe pour réaliser des émissions de
 4     qualité en français, pour réaliser nos plans d'affaires
 5     qu'on essaie de mettre sur pied avec le maximum de
 6     réflexion, on se triture les méninges, on essaie de
 7     faire le maximum de qualité avec le prix le plus
 8     acceptable, mais il faut quand même un minimum
 9     d'abonnés au bout du compte.  Il y a moyen d'y arriver. 
10     Il faut un peu d'imagination, mais c'est pas
11     impossible.
12  3567                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je ne veux pas
13     éterniser le débat, il est très tard, mais je vois mal
14     le croisement de la discussion entre le problème
15     d'intégration entre le distributeur et l'entreprise de
16     programmation et la question de priorité aux services
17     francophones, parce que tant qu'il y aura un manque de
18     capacité, le problème de chasse-gardée ou d'apparence,
19     au moins, de problème de propriété croisée est pour
20     moi, il me semble, un problème qui n'est pas le même
21     que de donner priorité aux services francophones.
22  3568                 Mme FORTIN:  Est-ce que je peux...
23  3569                 M. RACINE:  Je vais juste terminer
24     là-dessus.
25  3570                 Je disais simplement que nous sommes
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 1     dans une situation un peu spéciale.  Nous ne ferons pas
 2     de discrimination; même si nous sommes éventuellement,
 3     un jour, impliqués dans des services, nous ne ferons
 4     pas de discrimination.  C'est l'engagement que nous
 5     avons pris.
 6  3571                 Je pense que, dans le marché
 7     canadien -- même pas le marché francophone, le marché
 8     canadien -- l'investissement dans du contenu canadien,
 9     dans la production originale canadienne c'est quelque
10     chose de coûteux.  C'est quelque chose qui demande des
11     joueurs qui sont importants.  Il n'y en a pas tellement
12     au Canada.  Je pense qu'il ne faut pas les éliminer,
13     quels qu'ils soient, mais il faut avoir des règles qui
14     fassent en sorte qu'ils ne profitent pas de leur
15     situation pour se favoriser eux-mêmes.
16  3572                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Alors, je
17     comprends mieux le pont entre les deux.
18  3573                 M. RACINE:  Oui, mais quand vous
19     n'avez pas de problème de capacité, d'une certaine
20     façon, c'est plus facile.  Ceux qui en ont... tout ce
21     que je disais, c'est que nous croyons, comme d'autres
22     ici qui sont venus devant vous, qu'il y a des
23     solutions.
24  3574                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Et qu'au Canada
25     français, il est plus important de trouver des
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 1     solutions pour nous assurer que nous ne mettons pas de
 2     barrières à la programmation francophone, qui peut-être
 3     exige que nous équilibrions les forces différemment à
 4     cause de l'étroitesse du marché.
 5  3575                 M. RACINE:  Oui.
 6  3576                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Je comprends
 7     maintenant.  Alors, c'est le pont que vous faites
 8     entre...
 9  3577                 M. RACINE:  C'est ça, oui.
10  3578                 CONSEILLÈRE WYLIE:  ...la priorité
11     aux services francophones et l'intégration
12     distribution-programmation.
13  3579                 M. RACINE:  Exactement.
14  3580                 CONSEILLÈRE WYLIE:  Merci.
15  3581                 Mme FORTIN:  Je veux juste... parce
16     qu'on a parlé beaucoup d'institutionnel et de mandat,
17     et je pense que de nous voir ça vous inspire des
18     questions comme ça.  J'ai écouté aussi la présentation
19     précédente.  Je voudrais juste mettre deux points sur
20     la table.
21  3582                 Le premier est:  On dit souvent dans
22     les antichambres que Radio-Canada et l'ONF vont faire
23     un programmation institutionnelle, et quand on est plus
24     loin, on veut dire "plate".  J'aimerais juste vous
25     rappeler que nous opérons deux chaînes présentement,
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 1     une chaîne principale, Radio-Canada, et un RDI,
 2     qu'aucune des deux ne présente de la télévision plate
 3     et que jamais nous n'avons l'intention d'offrir aux
 4     téléspectateurs de la télévision plate.  Ce n'est pas
 5     dans nos façons de faire... juste en passant.
 6  3583                 La deuxième chose que l'on dit
 7     souvent, c'est que parce que nous sommes des
 8     institutions fédérales, nous allons faire de l'histoire
 9     de propagande.  On n'appelle pas ça comme ça.  On
10     appelle ça la vue officielle des choses.
11  3584                 Pour avoir vécu à Radio-Canada comme
12     Vice-présidente depuis quatre ans -- et Sandra en a
13     fait un certain rapport -- je pense qu'il n'y a aucune
14     institution qui a utilisé son droit de liberté, qui a
15     donné lieu à autant de controverse et qui est aussi
16     farouchement fière de son indépendance que Radio-Canada
17     et l'ONF.  Je voulais juste que ça soit mis au livre,
18     madame, s'il vous plaît.
19  3585                 LA PRÉSIDENTE:  Il y a le CRTC qui
20     est pas mal fier de son indépendance aussi.  On ne fera
21     pas de concours sur l'indépendance dans les
22     institutions fédérales.
23  3586                 Monsieur le Conseiller juridique.
24  3587                 Me RHÉAUME:  Ça sera pas très long,
25     juste une précision.
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 1  3588                 Je pense que vous avez accepté, lors
 2     de la discussion que vous avez eu avec Mme Pennefather,
 3     de produire une ventilation du modèle de production qui
 4     se trouve à la page 38 de votre document.  Il
 5     faudrait...
 6  3589                 Mme FORTIN:  Est-ce que c'est encore
 7     48 heures ou si c'est remis à 24 là?
 8  3590                 Me RHÉAUME:  C'est 24 maintenant.
 9  3591                 Mme FORTIN:  J'espère qu'on va être
10     clairs demain.
11  3592                 Me RHÉAUME:  Disons peut-être jeudi
12     matin avant l'ouverture.
13  3593                 Mme FORTIN:  Le plus rapidement
14     possible.
15  3594                 Me RHÉAUME:  Non, non, non, jeudi
16     matin.
17  3595                 Mme FORTIN:  Dans ma tête, c'est
18     en-deçà, à l'intérieur des limites.
19  3596                 Me RHÉAUME:  Maintenant, je veux
20     m'assurer qu'on s'entend bien.  Il faudrait que cette
21     ventilation rende les chiffres aux pages 21, 25 et 29
22     cohérents avec ces pourcentages-là.
23  3597                 Mme FORTIN:  D'accord.
24  3598                 Me RHÉAUME:  S'il y a des questions,
25     je suis à votre disposition.
                          StenoTran

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 1  3599                 Merci.
 2  3600                 LA PRÉSIDENTE:  Mesdames, messieurs,
 3     merci beaucoup.
 4  3601                 Ça conclut notre journée d'audience. 
 5     Nous serons de retour à 8 h 30 demain matin.  Merci
 6     beaucoup.
 7     --- L'audience est ajournée à 1938, pour reprendre
 8         le mercredi 9 décembre 1998 à 0830 / Whereupon
 9         the hearing adjourned at 1938, to resume on
10         Wednesday, December 9, 1998 at 0830
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