ARCHIVÉ -  Transcription - St. Albert, AB - 2000/09/19

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Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
 
 
 
 
 
 
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
 
 
 
 
 
 
 
 
SUBJECT / SUJET:
 
 
 
 
CONSULTATIONS PUBLIQUES PORTANT SUR LES SERVICES DE RADIODIFFUSION DE LANGUE FRANÇAISE ACCESSIBLES AUX FRANCOPHONES HORS QUÉBEC /
PUBLIC CONSULTATIONS ON FRENCH-LANGUAGE BROADCASTING SERVICES AVAILABLE TO FRANCOPHONES OUTSIDE QUEBEC
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
HELD AT: TENUE À:
St. Albert Inn St. Albert Inn
St. Albert, Alberta St. Albert (Alberta)
September 19, 2000 le 19 septembre 2000
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Transcripts
 

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.
 

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.
 
 
 
 
 
 

Transcription
 

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.
 

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
 
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
 
 
Transcript / Transcription
 
 
Consultations publiques portant sur les services de radiodiffusion de langue française accessibles aux francophones hors Québec / Public consultations on French-language broadcasting services available to Francophones outside Quebec
 
 
 
 
 
 
BEFORE / DEVANT:
Ron Williams Commissioner / Conseiller
Jean-Marc Demers Commissioner / Conseiller
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Manon Cloutier Hearing Manager and
Secretary / Gérante de
l'audience et secrétaire
Réjean Myre CRTC Staff /
Personnel du CRTC
HELD AT: TENUE À:
St. Albert Inn St. Albert Inn
St. Albert, Alberta St. Albert (Alberta)
September 19, 2000 le 19 septembre 2000
 
 
 
 
 
 
 
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
 
PAGE
INTERVENTIONS PAR / INTERVENTIONS BY:
M. Trempe 4
M. Henri 23
(Station de radio CKRP)
M. Magnan 46
(l'Association canadienne française de l'Alberta)
Mme Narayna 80
M. Thériault 106
 
 
 

St. Albert (Alberta) / St. Albert, Alberta

--- L'audience débute le mardi 19 septembre 2000

à 1330 / Upon commencing on Tuesday, September 19, 2000 at 1330

1 CONSEILLER WILLIAMS: Bonjour, mesdames et messieurs. Je vous souhaite la bienvenue à ces consultations publiques. Mon nom est Ronald Williams et je vous présente mon collègue, Jean-Marc Demers.

2 Nous sommes tous les deux conseillers du CRTC.

3 We would like to thank you for joining us this afternoon to discuss the accessibility of French language broadcasting services for you, francophones and francophiles living outside of Quebec. Between September 18th and October 17th, my Commission colleagues and I will be hearing opinions on this issue from people across Canada, from Halifax to Vancouver. This meeting is taking place in a more informal setting than the public hearing that begins on October 18th in Hull and will be part of the public record, as are all of the written comments that we have received to date.

4 The objective of these consultations is to permit the CRCT to gather all of the necessary information to enable it first of all, to report to the Governor in Council on the availability and quality of French language broadcasting services in communities where French is the minority language. They will also allow us to develop a policy that taps into the new digital environment, as well as competition in distribution in order to facilitate cable subscribers access to specialty television services in a minority official language.

5 Commissioner Demers?

6 CONSEILLER DEMERS: Merci, Ron.

7 Vous connaissez les questions sur lesquelles vous êtes invités à vous prononcer. À celles soulevées dans les avis publics qui donnent suite à la politique proposée par le Conseil et à la requête de la Gouverneur en conseil, le CRTC à ajouté la question suivante lorsqu'il a accordé une licence à la Télé des Arts. Et la question est la suivante : Dans le contexte de la politique proposée et dont nous discutons avec vous aujourd'hui, le Conseil devrait-il accorder un statut de distribution prioritaire en mode numérique à la Télé des Arts, le nouveau service national axé sur les arts et la culture?

8 Permettez-moi maintenant d'entrer dans quelques détails pratiques.

9 Je vous présente Réjean Myre à ma droite, notre directeur de la radio-télévision de langue française; Manon Cloutier à la gauche de Ron Williams, notre analyste des politiques et Angela Miller que vous avez sans doute rencontrée à la porte qui travaille au bureau d'Edmonton. N'hésitez pas à vous adresser à eux si vous avez des questions concernant la marche à suivre ou toute autre question.

10 Nous entendrons les participants en faisant l'appel de chacun dans l'ordre assigné. Il se pourrait que nous ayons quelques questions à vous poser, bien sûr, après votre exposé.

11 Comme mon collègue l'a souligné au début, les discussions seront transcrites et feront partie du dossier public. Pour que nous puissions en faire des enregistrements fidèles, je vous demanderais de bien vouloir appuyer sur le petit bouton... qui est blanc sur mon micro... à la base de votre micro lorsque vous parlez.

12 Je vous remercie de votre attention.

13 Nous sommes prêts à commencer et à vous écouter.

14 Monsieur Myre ou...?

15 Mme CLOUTIER: Bonjour. Nous allons débuter la consultation par entendre monsieur Louis Trempe de Calgary en conférence téléphonique. Alors nous invitons par monsieur Trempe à se joindre à nous. Monsieur Trempe, vous nous entendez bien?

16 M. TREMPE: Bonjour.

17 Mme CLOUTIER: Bonjour, monsieur Trempe.

18 M. TREMPE: Je vous entends assez...

19 Mme CLOUTIER: Est-ce que c'est mieux maintenant?

20 M. TREMPE: Un peu mieux.

21 Mme CLOUTIER: Alors on vous écoute.

INTERVENTION / INTERVENTION

22 M. TREMPE: Bonjour, messieurs Demers, Williams, monsieur Myre et madame Cloutier.

23 Mon intervention est la suivante. Je n'ai pas préparé de mémoire, mais c'était simplement pour répondre aux... J'ai préparé un petit dossier quelque vite pour traiter des lacunes et du défi que présente la prestation des services de radio.

24 Moi, j'aimerais peut-être juste faire un survol de la situation en Alberta et de ses... c'est-à-dire c'est mon constat à moi puisque j'habite Calgary depuis deux ans.

25 Alors présentement, ce que nous avons comme radiodiffusion, ça s'adresse uniquement en ce qui concerne la radiophonie puisque je n'ai pas de téléviseur. Radio-Canada est la seule source ici d'information. C'est la première chaîne qui est d'un poste CHFA. On a aussi semble-t-il un adapteur à Rivière-la-Paix, on a un poste qui est la radio communautaire ou Radio CKRP qui est locale. Et ici à Calgary, on a le CJSW qui est une radio communautaire de l'Université de Calgary et qui se diffuse une heure par semaine.

26 Est-ce que vous m'entendez?

27 CONSEILLER DEMERS: Oui, monsieur Trempe.

28 M. TREMPE: Alors moi, ce que je vois comme tel, ce serait peut-être d'avoir une meilleure représentation ou une représentativité, qu'on ait plus de temps d'antenne pour les grands centres comme celui de Calgary puisque Edmonton, c'est la capitale. Alors on a ici une diffusion à certaines heures qui constitue à peu près 38 heures d'antenne plus deux heures et demi de nouvelles de l'ouest et c'est par semaine.

29 Il y a des émissions la plupart du temps, bon celles qui viennent de... celles qu'on a eu à l'époque... Petrovski, je ne me souviens plus exactement quel était le titre de l'émission et présentement, on a celle de Joël Levigo le dimanche.

30 C'est bizarre parce que, encore là, on a des émissions qui viennent de Montréal et qui ne reflètent pas la réalité albertaine.

31 Moi, ce que je verrais c'est que... et je vous donnais l'exemple de Joël Levigo ne parle jamais, pour donner un exemple, de la météo de l'Alberta. C'est comme si on n'existait pas.

32 Alors moi, le point suivant c'est que si on veut avoir une meilleure représentation francophone en Alberta, il faut que les gens puissent s'approprier le... peut-être aussi, mais qu'on ait la possibilité d'avoir un meilleur sentiment d'appartenance parce que sinon, on se retrouve comme envahie par ce qui est concentré à Montréal.

33 Est-ce qu'il y a des interrogations que vous voulez faire au sujet de ce que je vous énonce?

34 CONSEILLER DEMERS: Certainement, si vous pouvez continuez, vous nous dites tout ce que vous voulez nous dire et ensuite on pourra sûrement vous poser des questions. Vous êtes d'accord avec ça?

35 M. TREMPE: Parfait.

36 Parce que ça peut sembler un peu décousu aussi parce que j'ai mis plusieurs notes, mais quand même j'ai pensé de faire un genre de réunion d'idées qui puissent correspondre à l'ensemble de ce que je veux dire, là, une idée générale.

37 En fait, c'est ça, ça serait de s'approprier notre radio aussi ici en Alberta.

38 Je parlais d'un survol de 38 heures en Alberta pour la première chaîne par semaine. Ce serait intéressant aussi d'avoir des émissions de divertissement, des émissions qui soient adaptées et qui soient en mesure de pouvoir identifier des talents locaux, des gens qui oeuvrent ici en Alberta dans les grands centres et même peut-être la réunion des petits centres des autres municipalités moins populeuses.

39 On parle aussi de contenu. Moi, il y a une question que je me posais aussi. Est-ce que ce sont les moyens qu'on préconise pour mettre de l'avant le contenu francophone ou les moyens pour diffuser ce qu'on a déjà? C'est un peu la question que je me posais quand j'ai lu le document. De toute façon, on y reviendra tantôt.

40 Moi, je verrais aussi l'ouverture aux gens du public des arts à la promotion de leur culture, avoir comme tel une fenêtre albertaine. C'est une réalité aussi qui permettrait d'avoir différentes vues aussi sur les autres provinces puisqu'il va y avoir des échanges. Utiliser aussi les mêmes moyens, méthodes que celles qui sont existantes au Québec, c'est-à-dire la minorité anglophone, la minorité présente au Québec, c'est une minorité anglophone. Eux, ils ont une chaîne radiophonique concernant les arts puisqu'on entend aussi la musique symphonique. Ils traitent souvent de différents sujets qui sont un poste, c'est-à-dire une station qui leur permet d'avoir ce volet sur la culture et aussi un poste d'information générale afférente à la réalité quotidienne.

41 C'est un peu ce qui serait important d'avoir ici, d'avoir aussi une station ou un poste qui nous permet d'avoir l'expression de nos gens. Moi, ce que je vois c'est d'avoir la même chose, que la... donc bénéficie la clientèle anglophone au Québec.

42 On pourrait voir aussi un poste de radio-roman ou un téléroman puisqu'on parle de la télé. Il y a des studios qui sont pas utilisés qu'on va dire à Edmonton de la télé. Alors on pourrait favoriser les différents locaux, les auteurs, les comédiens. Et encore, ce qui m'importe aussi c'est d'assurer une relève puisqu'il y a une culture qui est différente ici en Alberta par rapport au Québec. Il faut donner la lumière, la même valeur, la même expression... ici de Québec.

43 On a une forte tendance ici marquée d'identifier la francophonie aux communautés multi-ethniques parce qu'ici, l'anglais, c'est la langue. La dualité linguistique, on...

44 Et le français est amalgamé aussi aux autres ethnies. Elle est fondue parmi les autres ethnies. Alors les communautés francophones, parce que moi quand je parle de francophonie, c'est pas uniquement canadien français. Il y a aussi l'Afrique du nord, il y a aussi tous les autres pays dont la langue est le français. Ces gens-là sont un peu exclus d'après moi... encore là, c'est sous toute réserve ce que je vous dis... puisque même ici en Alberta, on n'a pas cette représentation puisque les émissions sont centrées à Edmonton. Calgary n'est pas représenté.

45 Tout récemment, il y a une émission qui se déroulera le samedi et dimanche à Calgary. Mais il faudrait permettre aussi... c'est une diffusion de huit heures par semaine... il faudrait permettre à toute, toute cette communauté multi-ethnique francophone de se joindre à cette francophonie.

46 En conclusion, moi, je dis qu'il faut augmenter les moyens de promouvoir la francophonie en réduisant aussi les procédures. Il y a beaucoup de bureaucratie. Si moi, je vous demande une formule aujourd'hui, la demande d'un poste, bien on va me dire ça coûte trop cher. Il y a des budgets qui ont été coupés et ci, et ça. Vous comprenez? La mécanique est rendue trop lourde, trop énorme et ça a comme conséquence de laisser tous ces talents ou les artistes, ils sont laissés pour comble.

47 Si on veut développer une économie, c'est par la communication. La radio, la télé, ce sont des éléments de communication et ce sont ces moyens préconisés pour pouvoir établir une réalité quotidienne. Ce serait une façon aussi d'accroître les moyens dont nous disposons présentement, diffuser davantage des studios comme je mentionnais tantôt, à Calgary et à Edmonton qui est... comme je disais et je répète... qu'il y ait du télé-théâtre aussi dans les studios existants. On engagerait une panoplie ici d'intervenants techniques.

48 On doit, pour terminer, accroître les budgets des arts et ce serait peut-être le rôle du CRTC auprès du gouvernement de dire, écoutez, il faut que vous ayez autant, à tout le moins, accroître le budget que vous consacrez aux arts pour permettre cette communication qui est importante, ce lien qui peut être établi entre différentes communautés.

49 Au même exemple, je le prends comme exemple, c'est que les sports sont souvent mis en valeur et je crois que les arts doivent être aussi... et je répète... c'est un outil de communication. On doit les mettre en valeur.

50 Merci de m'avoir écouté et j'attends vos commentaires.

51 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Trempe. C'est Jean-Marc Demers. Merci de participer.

52 Alors même si je ne vous vois pas, vous me le dites si vous ne m'entendez pas à un moment ou l'autre.

53 M. TREMPE: Parfait.

54 CONSEILLER DEMERS: Alors ce que vous nous dites est très intéressant. Je me demandais... évidemment j'ai essayé de prendre des notes à mesure que vous parliez... au début, vous avez mentionné en particulier les talents locaux, les moyens pour avoir du contenu francophone.

55 Pouvez-vous revenir sur cette partie-là? Est-ce que je devrais conclure qu'il n'y a pas de moyen actuellement qui permettrait à ce contenu d'exister? Est-ce que vous faites référence tout particulièrement à Radio-Canada? Est-ce que vous tenez compte ou que vous croyez que là où il y a de la radio communautaire, ce moyen est utile?

56 Alors pouvez-vous revenir sur ces sujets-là?

57 M. TREMPE: Bien en premier lieu, monsieur Demers, ça serait peut-être intéressant de pouvoir avoir la politique de rendre vivante la... je m'excuse, je reprends. Ça serait intéressant d'avoir une station qui puisse diffuser de la musique classique, de la musique aussi qui a un volet sur les arts, sur ce qui se fait à l'extérieur ici qui permettrait éventuellement d'avoir une relève, former des gens.

58 Et je parle de théâtre. Je parle de musique. Il y a aussi tout récemment le Centre de développement musical qui a eu... sur eux et qui développera l'aspect musical. Ça serait d'utiliser le véhicule qui serait la station de radio pour mettre en valeur ce type de talent de chez nous.

59 Je parlais de théâtre. C'est que, ici, on a du théâtre communautaire. On dit qu'il y a du théâtre professionnel. Mais disons que oui, ça se poursuit tranquillement. Mais si on pouvait permettre d'avoir une fenêtre qui correspond ici à la réalité albertaine, on pourrait avoir une facture ici albertaine. Et le moyen de communication serait la télé aussi et la radio pour permettre aux gens de s'identifier à ce qui se fait ici.

60 Est-ce que ça répond un peu à votre interrogation, monsieur Demers?

61 CONSEILLER DEMERS: Bien, ça en discute certainement.

62 Vous savez que si vous ne faites pas allusion à la Société Radio-Canada, il faut que des gens du milieu alors établissent des moyens de communication parce que votre commentaire... et vous me corrigez si je ne vous comprends pas bien, là...

63 M. TREMPE: Oui.

64 CONSEILLER DEMERS: ...votre commentaire porte, en quelque sorte, sur les arts, la culture le théâtre et c'est dans le milieu albertain. Alors à ce moment-là, est-ce que vous faites référence particulièrement à la Société Radio-Canada ou si vous croyez... et vous avez droit à votre opinion, c'est important que vous dites le fond de votre pensée... vous faites référence à un poste local que vous croyez qui serait le moyen pour répondre à vos préoccupations?

65 M. TREMPE: Là, je vais être encore beaucoup plus précis.

66 Effectivement, vous touchez le point névralgique. Effectivement, c'est Radio-Canada qui est la station d'état qui est trop, selon moi, concentrée à Montréal. C'est-à-dire qu'il devrait y avoir ici peut-être la formation d'une autre station, comme je disais tantôt, reflétant les arts de l'Alberta. Et ce serait, oui, le mandat de Radio-Canada peut-être d'offrir à sa clientèle au même titre que la clientèle anglophone au Québec. Elle bénéficie d'une chaîne radiophonique, comment dire, de musique, musique classique et aussi, ils ont plusieurs postes privés.

67 Nous allons nous en tenir uniquement à la station d'état. Et je crois qu'on devrait utiliser la même procédure, les mêmes moyens. Si la minorité au Québec possède ces avantages, les minorités hors-Québec devraient avoir les mêmes avantages. Quand je dis minorités, c'est celles qui répondent aux deux langues officielles.

68 Oui, ça serait Radio-Canada selon moi. Dans le fond de ma pensée, c'est Radio-Canada. À moins qu'il y ait aussi d'autres meneurs de jeu. Mais je pense que c'est le mandat de Radio-Canada de voir à cette image de dualité linguistique.

69 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Trempe pour cette réponse.

70 Est-ce que ça serait indiscret de nous situer pour les fins de l'analyse de vos commentaires sur vos occupations ou vos hobbies, cela qui vous entraîne à vous préoccuper de ces choses-là?

71 M. TREMPE: Monsieur Demers, ça me fait plus que plaisir de pouvoir vous répondre.

72 Je suis présentement en train de réaliser... c'est-à-dire j'aimerais voir ici à Calgary l'instauration d'un théâtre professionnel, un théâtre francophone professionnel. J'essaie, de part et d'autre, de trouver aussi des gens qui sont intéressés. Il y a plusieurs personnes et je dirais certains organismes que j'ai contactés qui seraient prêts à donner un certain appui.

73 Mais encore là, où le bas me laisse c'est la question de financement. Les organismes, quand tantôt je parlais de procédures, c'est que moi, il faut que je m'associe avec une autre association, quoi que ce soit. Écoutez, je ne peux pas en tant qu'individu, développer une entreprise à but non-lucratif et parler au nom d'une entreprise... à mon nom c'est-à-dire puisqu'il faut que je sois associé à la communauté francophone ici pour développer ce type d'organisation.

74 Je trouverais intéressant qu'on puisse éventuellement voir à donner un service auprès des classes d'immersion, auprès de la clientèle grand public. Même quand je parle de grand public, ça concerne même les anglophones. Ça concerne les autres ethnies. Ça concerne les gens qui ne connaissent pas nécessairement la langue, les francophiles. Il y a un bassin intéressant ici de gens qui aiment le théâtre.

75 Alors il y a un aspect spectateur, mais il y a l'aspect aussi, comme je disais tantôt, la relève qu'on pourrait assurer auprès des écoles qui forment des jeunes vers le théâtre.

76 Alors c'est mon occupation principale. Je dois vous dire ça ne remplit pas du tout mes goussets puisque je fais la recherche d'un autre emploi pour que mon propriétaire soit satisfait à chaque mois parce que sinon, c'est vivre bien maigre, d'eau et d'eau fraîche.

77 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Trempe.

78 Juste un moment.

79 COMMISSIONER WILLIAMS: I have no questions for the intervenor. Thank you.

80 CONSEILLER DEMERS: Est-ce qu'il y a des questions, monsieur Myre?

81 Je vous passe monsieur Myre, monsieur Trempe.

82 M. TREMPE: Merci, monsieur Demers.

83 M. MYRE: Monsieur Trempe, monsieur Demers a fait référence, dans ses remarques d'ouverture, dans ses notes d'ouverture, à la question de la Télé des Arts. Vous avez probablement pris connaissance de la décision du conseil la semaine dernière sur la Télé des Arts. Et les différentes conditions de licence invitant la Télé des Arts à réellement s'intégrer davantage à la communauté francophone hors-Québec.

84 Alors si ce n'est pas le cas, je vous invite simplement d'une façon technique à aller sur le site internet du conseil ou à prendre connaissance de cette décision-là afin de pouvoir voir quelles sont les caractéristiques au niveau de la Télé des Arts maintenant et de sa réponse éventuelle à la réalité francophone hors-Québec.

85 M. TREMPE: Monsieur Myre, c'est très intéressant. J'ai eu un petit peu de difficulté à vous suivre, mais j'ai quand même une idée générale de votre intervention.

86 Effectivement, oui, il faudrait que je consulte davantage cette nouvelle réglementation, cette nouvelle perspective qui est offerte. Ce qui serait intéressant aussi, c'est de faire en sorte que des talents ici, des talents qu'on développera aussi au fil du temps, qu'on peut avoir recours à d'autres comédiens ou d'autres gens de l'extérieur pour avoir une facture ici albertaine, mais il y a des écrivains aussi, il y a des auteurs qu'on peut jouer ici en Alberta.

87 Et c'est d'utiliser aussi les moyens... vous savez on m'a dit qu'à Edmonton, les studios de Radio-Canada de télé ne sont pas occupés, ou c'est-à-dire qui ont été fermés. Je ne sais pas... et je ne suis pas en mesure de vous affirmer, mais il faudrait peut-être vérifier.

88 Le point est le suivant : c'est que si on a les moyens, c'est-à-dire les espaces physiques, le personnel qu'on peut engager, on a tous, tous les éléments, bien il ne faut pas les laisser dormir comme ça, fermer les portes et dire, bien non, ça coûte trop cher. Il faut les utiliser et c'est d'aller chercher aussi les talents locaux, des auteurs et de faire en sorte qu'on puisse avoir l'image albertaine parce que chaque province a ses caractéristiques et je suis Québécois parce que je suis né à Montréal, mais ici, il y a aussi une autre... je fais face à une réalité albertaine qui est un peu différente et que je me plais à découvrir. Et c'est ça. Il ne faut pas essayer d'uniformiser. Il faut aller région par région et ça, ça coûte des sous. Mais il faut qu'on les développe et il faut qu'on développe les gens pour permettre cette exécution-là.

89 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Trempe. J'aurais une question-commentaire, monsieur Trempe. C'est Jean-Marc Demers.

90 M. TREMPE: Oui, monsieur Demers.

91 CONSEILLER DEMERS: Etes-vous au courant, par exemple, du réseau des radios communautaires au Canada?

92 M. TREMPE: L'ARC?

93 CONSEILLER DEMERS: Oui, c'est ça.

94 M. TREMPE: Oui. J'ai déjà consulté leur site web.

95 CONSEILLER DEMERS: D'accord.

96 Par rapport à vos représentations aujourd'hui, vous n'avez pas de commentaire directement à relier à leur travail, à leur mission, à leur façon de faire en Alberta, par exemple?

97 M. TREMPE: Bien, à Calgary, je pense plutôt de pouvoir m'exprimer puisque la seule radio communautaire que je connais, c'est celle que je vous ai mentionnée tantôt, c'est la CJSW qui est une radio communautaire de l'Université de Calgary. Et elle diffuse en raison d'une heure par semaine et ils sont soumis aux lois, bien entendu, puisque c'est de la diffusion.

98 Mais c'est pas un poste communautaire dédié uniquement à la francophonie.

99 CONSEILLER DEMERS: C'est un poste universitaire?

100 M. TREMPE: Oui.

101 CONSEILLER DEMERS: D'accord.

102 M. TREMPE: Oui, Monsieur.

103 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que ce qu'on appelait autrefois la télé communautaire sur le câble de télévision, est-ce que vos préoccupations peuvent se rapporter à ça? Est-ce que vous avez là quelque chose qui pourrait répondre ou qui a déjà répondu à vos préoccupations?

104 M. TREMPE: Comme je vous ai déjà mentionné, je ne possède pas de téléviseur. Je sais cependant qu'il existe un poste ici de télé communautaire et j'aimerais bien pouvoir en faire partie aussi puisque le volet... je sais qu'il y a plusieurs comédies, une communauté ethnique qui bénéficie de leur service.

105 Moi, en tant que comédien ou comme éducateur, j'aimerais pouvoir et de un, pouvoir oeuvrer au sein d'un organisme semblable, station de télé communautaire. Et je crois que oui, c'est un bon moyen, c'est un bon outil pour permettre aux gens de pouvoir s'exprimer, pouvoir faire face à la réalité quotidienne non seulement dans le domaine du divertissement, mais aussi des communications parce qu'en quelque sorte, la télé, la radio, ce sont des éléments de communication et de divertissement, bien entendu.

106 Mais oui, je crois que c'est essentiel qu'on puisse développer... je sais qu'il y en a un à Edmonton et j'ignore s'il y a un poste télé communautaire à Calgary puisque je n'ai pas de téléviseur.

107 CONSEILLER DEMERS: Merci.

108 Alors je retiens en particulier l'aspect... vous avez fait allusion aux bureaucraties tout à l'heure. Enfin, toutes les bureaucraties sont faites pour être utilisées et harnachées, vous savez ça.

109 M. TREMPE: Oui.

110 CONSEILLER DEMERS: Et si donc il y a parmi ces bureaucraties, dont celle du CRTC, je n'en doute pas, et que vous deviez faire des demandes ou des choses, vous auriez besoin d'information. Sentez-vous bien libre d'y référer et d'obtenir toute la collaboration à laquelle vous avez droit?

111 Je retiens aussi que vous avez fait une image par rapport au service de radio en Alberta pour les francophones comme étant quelque chose qui, à votre avis, devrait ressembler à ce que les personnes de langue anglaise ont au Québec. Je retiens ça.

112 Alors ce serait tout ce que je... mes collègues n'ont pas d'autres questions. Je pense que c'est à moi, donc, de vous remercier, monsieur Trempe. Est-ce que vous nous laissez ou vous restez en ligne?

113 M. TREMPE: J'aimerais prendre connaissance aussi des autres interventions à moins que j'occupe une ligne qui puisse intervenir pour un autre candidat. Je ne veux pas non plus accaparer les lignes, mais si c'est possible que je puisse entendre les autres commentaires, j'apprécierais beaucoup, monsieur Demers.

114 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je laisse madame Cloutier vous répondre là-dessus.

115 M. TREMPE: Je vous remercie, Monsieur.

116 Mme CLOUTIER: Bonjour, monsieur Trempe. Rebonjour.

117 On n'a pas d'objection. On n'a pas de problème à ce que vous restiez en ligne. Au contraire, on vous encourage à le faire. Ça va nous faire plaisir.

118 On va passer à la deuxième présentation. Nous allons entendre monsieur Patrick Henri de la station de radio CKRP. Alors j'inviterais monsieur Henri à s'approcher, s'il-vous-plaît.

INTERVENTION / INTERVENTION

119 M. HENRI: Je suis ici déjà.

120 Bonjour.

121 Mon intervention va surtout porter sur les radios communautaires, bien que je vais faire un petit tour sur la radio de Radio-Canada, ainsi que la télévision.

122 Je n'ai pas présenté de mémoire non plus. Donc, ça va peut-être sûrement sortir de mon plan un peu.

123 Je vais débuter par une petite introduction sur la radio CKRP qui est une des radios justement qui est membre de l'Art du Canada et membre de RFA, Réseau francophone d'Amérique.

124 CKRP est la seule radio communautaire francophone en Alberta, outre CHFA à la radio de Radio-Canada. C'est la seule radio francophone en Alberta qui diffuse à temps plein en français. On a des radios à Calgary et à Edmonton qui diffusent quelques heures en français. Mais on ne peut pas les considérer comme des radios francophones.

125 Nous, on diffuse seulement dans la région de Rivière-de-la-Paix, 13 communautés, environ 6 000 francophones dans notre région. On a un rayon d'environ 100 kilomètres autour de notre station centrale et on diffuse à 100 kilomètres dans les quatre directions.

126 C'est impossible de dire combien de personnes écoutent CKRP présentement. Ce qu'on peut dire, c'est que depuis quatre ans, l'auditoire ne cesse d'augmenter. Ça, c'est facile à vérifier parce que de plus en plus, les gens nous parlent de ce qu'on fait. Les gens connaissent la musique qu'on fait jouer. Plus ça va, plus on a de demandes spéciales en ondes. Plus les gens nous parlent de la musique. Les gens nous font des commentaires.

127 L'impact de la radio communautaire dans notre région, le premier je dirais le fait qu'on joue 100 pour cent francophone, la plupart des radios francophones, qu'elles soient au Québec ou ailleurs dans le Canada, vont jouer 60 pour cent francophone, 65 pour cent. Dans certains cas, ça va aller à 80, 90.

128 Dans notre cas à CKRP, on joue 100 pour cent de musique francophone. La seule exception, le temps où il y a de l'anglais, c'est un peu dans notre émission de jazz où on est un peu spécialisé et dans le cadre des émissions lorsqu'on est en réseau soit avec Rock-Détente ou avec RFA où il y a un certain pourcentage de musique anglophone qui est jouée. Mais lorsqu'on diffuse localement, aucune chanson en anglais.

129 Au niveau des commentaires qu'on reçoit des gens, de la population, il y a certains gens qui nous ont dit qu'ils vivaient en anglais avant que la radio arrive et que depuis que la radio est là, ils ont changé leur quotidien. Ils écoutent la radio en français le matin avant d'aller travailler. Donc, ils commencent leur journée en français. C'est un gros plus.

130 Comme CKRP est une radio qui est beaucoup musicale aussi, les gens ne veulent pas être informés, ils veulent surtout écouter la radio pour se divertir, mais c'est un atout pour eux autres d'avoir la radio CKRP.

131 On a des gens aussi qui nous ont dit que la radio était le seul instrument francophone dans leur maison parce que ce sont des familles exogames. Donc, comme dans la plupart des familles exogames, la vie se déroule en anglais. La radio c'est un instrument francophone. C'est ce qui maintient l'oreille à écouter du français.

132 Le fait aussi que la radio soit faite par des gens de la communauté, que ce soit des gens... on ouvre la radio et puis on sait c'est qui l'animateur, on est capable de mettre un visage dessus. On est capable de lui parler de ses commentaires après. C'est quelque chose que les gens apprécient chez nous beaucoup.

133 Nous, on croit que certains avantages d'une radio communautaire aussi, c'est de travailler conjointement avec l'école et on est d'avis que toutes les communautés qui ont une école francophone devraient aussi avoir une radio communautaire parce que ça va ensemble. Nous à l'école Héritage, c'est dans la ville de Salerre, les jeunes ont un cours de radio. Donc, une fois par semaine, les jeunes viennent à la radio et font eux-mêmes une émission en français.

134 Les impacts de ce cours-là, c'est que les jeunes apprennent à connaître la musique en français parce qu'ils la font jouer. Ils doivent l'écouter avant de choisir qu'est-ce qu'ils aiment. Donc, ils font des goûts en musique francophone. Et aussi, apprennent à parler, apprennent le langage radio en français.

135 Aussi, les impacts de la radio communautaire, ce sont les artistes locaux. Beaucoup de gens chantaient dans les festivals chez nous, on faisait des chansons seulement en anglais. Depuis que la radio communautaire est là avec notre studio d'enregistrement, bien ces gens-là ont appris des chansons en français. Ils sont venus les chanter à la radio et nous, on les diffuse régulièrement. Et je dirais que ce sont nos plus gros vendeurs. C'est ça que les gens demandent le plus souvent. Les gens aiment beaucoup plus entendre chanter Laura Lee Turcotte que Céline Dion chez nous parce que c'est quelqu'un de la place.

136 Je vais parler un petit peu des problématiques, par exemple, de la radio communautaire.

137 La principale problématique, je dirais que c'est le financement. Je vois les problèmes de financement à deux niveaux. Premièrement, le financement du gouvernement qui est très généreux les deux premières années, mais après ça, c'est très difficile d'avoir de l'argent.

138 Dans notre cas, à nous, on est une radio isolée comme on est pratiquement la seule dans l'ouest. Il y en a une à Winnipeg et nous et il y en a une à Yellowknife qui vient de voir le jour il n'y a pas longtemps. C'est difficile pour nous d'avoir un regroupement ou d'avoir des campagnes du gouvernement qui sont régionales.

139 Si on compare au Nouveau-Brunswick ou en Ontario, quand le gouvernement fait un avis qui touche ces gens-là, bien c'est très facile d'investir dans les radios communautaires parce qu'il y a un réseau qui est beaucoup plus solide là-bas.

140 Donc, nous, on est toujours un petit peu écarté de ça. Au niveau des ententes Canada-communautés aussi, on a de la difficulté à se faire reconnaître, d'aller chercher notre argent là dans toutes les demandes de financement pour les opérations. Pour ce qui est des projets spéciaux, on réussit à se débrouiller assez bien. Mais au niveau opérationnel, c'est très difficile.

141 Je vous dirais que la radio fonctionne présentement avec un employé et demi. Moi, je suis directeur de la station, mais mon emploi principal c'est d'être agent de développement pour l'Association canadienne française dans notre région. Et la radio, c'est un de mes dossiers. Je suis directeur. Je suis animateur du matin. Je suis journaliste. Je suis le directeur de la programmation, directeur des nouvelles et j'ai un animateur à temps partiel qui fait trois heures par jour. J'ai une vendeuse à commission seulement qui touche aucun salaire.

142 C'est le personnel de la radio présentement.

143 Et si on fonctionnait pas comme ça depuis les deux dernières années, je pense qu'il n'y aurait plus de radio dans notre région parce que le financement est tellement difficile au niveau publicitaire. On est dans un marché anglophone. Donc, c'est sûr que la majorité anglophone écoute la radio anglophone. Donc, les commerçants hésitent à annoncer en français.

144 Tranquillement, on réussit à les convaincre. Mais comme on n'a pas de preuve formelle qu'on peut avoir, quoi, 1 000 ou 2 000 auditeurs, bien les commerçants hésitent à annoncer en français.

145 Donc, tout ça, c'est le principal problème. C'est au niveau du financement, que ce soit au niveau publicitaire ou du gouvernement.

146 Un des problèmes qu'on retrouve... et là, je vais sortir un petit peu juste du cadre des radios communautaires... aussi en Alberta, c'est que c'est le choix qui offert à la population. C'est sûr qu'on essaie de plaire à tout le monde. Mais comme dans tous les cas, c'est impossible. On ne peut pas se spécialiser dans un genre de musique parce qu'on joue juste du francophone. Donc, on veut essayer de plaire aux jeunes. On veut essayer de plaire aux aînés. On veut essayer de plaire aux amateurs de country, aux amateurs de rock, aux amateurs de disco. Et c'est difficile.

147 C'est sûr qu'on doit adopter une certaine ligne, une certaine courbe musicale et les gens qui n'aiment pas cette courbe-là, bien ils sont obligés d'écouter l'anglophone parce qu'ils n'ont pas d'autres choix. Il y a deux choix dans notre région, les gens sont avantagés. Mais dans toutes les autres régions de la province, les gens ont seulement le choix avec Radio-Canada, CHFA. Et si ça ne correspond pas à leurs besoins, bien ils vont écouter la radio en anglais.

148 On a un peu le même problème au niveau de la télévision. J'ai bien apprécié les commentaires de monsieur Trempe à ce niveau-là où c'est le contenu qui vient de Montréal. Donc, les gens ne se reconnaissent pas là-dedans. Ils préfèrent, comme la plupart des francophones, ils sont quand même des gens bilingues, les gens préfèrent écouter quelque chose en anglais qui va leur ressembler un peu plus, qui va correspondre un peu plus à leur réalité plutôt que d'aller écouter du francophone qui vient de Montréal.

149 La solution à ce problème-là, bien c'est sûr que c'est du financement. On n'a pas d'argent, par exemple. Il faut voir comment on va couper, comment on va répartir l'argent qu'on a. Moi, je pense que certaines coupures qu'il y a eu au cours des dernières années ont fait très mal aux francophones de la province.

150 C'est l'effet, on appelle toujours ça l'effet des saucisses. Plus j'en mange parce qu'elles sont meilleures, elles sont meilleures parce que plus j'en mange. Bien c'est un peu la même chose avec le phénomène de la radio. Et là, on l'a fait à l'inverse. On a décidé de couper. Donc, on a coupé. Il y a moins de gens qui écoutent. Il y a moins de gens qui écoutent, on continue de couper.

151 Je me questionne sérieusement à savoir qu'est-ce qu'il va y avoir, qu'est-ce qui va arriver dans quelques années avec la radio, la télé francophones de Radio-Canada et aussi des radios communautaires parce que c'est certain que si on continue à ce régime-là dans la région de CKRP, on ne sera pas capable de survivre encore pour un autre cinq ans, c'est évident. On brûle l'énergie de nos employés. On brûle l'énergie de nos bénévoles aussi qui sont quand même pas si nombreux à vouloir faire de la radio. On les taxe, on les taxe, on les taxe et on dit on aimerait bien ça pouvoir vous payer une petite ristourne, mais on n'a pas d'argent.

152 Une des solutions aussi qui pourrait y avoir à ce problème-là, nous on voit que le gouvernement pourrait faire un petit peu plus en faisant de la promotion des services de radios communautaires auprès des différents ministères fédéraux. Il arrive à quelques occasions qu'on reçoit des publicités des ministères. Quand on reçoit ça, c'est toujours un beau cadeau, toujours une belle surprise. Mais il y aurait quand même possibilité de faire plus. Il y a beaucoup de campagnes qui sont faites par le gouvernement fédéral qui ne sont pas dans les radios communautaires. On les voit à Radio-Canada. On les voit sur certains réseaux de télévision privés aussi. On les voit dans les journaux, mais pas dans la radio communautaire.

153 Donc, pour nous, ce serait une des solutions.

154 Le support au développement des radios communautaires, aussi il y a beaucoup de projets de radios communautaires à travers le pays. En Alberta présentement, il y en a un qui est St-Paul, qui est avancé. Et il y a d'autres régions qui ont beaucoup d'intérêt pour la radio communautaire aussi.

155 À cet effet-là, nous, au mois de novembre à la radio CKRP, on organise un colloque sur les radios communautaires où on invite les gens de toutes les régions qui ont un grand intérêt, un petit intérêt, mais qui ont un intérêt à la radio, à venir nous voir, à venir voir comment ça fonctionne la radio chez nous. On va avoir des gens de l'ARC du Canada qui vont être là. On a des gens de Radio-Canada qui vont être là aussi. Et on va parler ensemble des possibilités de développement à l'intérieur de la province.

156 Donc, est-ce qu'on peut se créer un réseau de radios communautaires un peu comme ils veulent le faire en Saskatchewan. C'est peut-être une possibilité. Est-ce qu'on peut augmenter le signal qu'on a présentement pour qu'il soit disponible à travers la province? C'est quelque chose de pensable, de très cher, mais de pensable. Est-ce qu'on peut aussi faire des ententes avec la radio de CHFA pour que la radio corresponde encore un peu plus aux réalités régionales de chacun à certains moments de la semaine? C'est peut-être une des possibilités. Ce sont des choses qu'on veut étudier au cours de ce colloque-là qui aura lieu les 17, 18 et 19 novembre.

157 Il y a aussi la solution de l'internet. On parle des nouvelles technologies dans des questions qui nous ont été données. C'est certain qu'à court terme, c'est une très bonne solution la diffusion sur l'internet parce que de plus en plus de gens sont branchés à la maison ou au travail. Et très bientôt, ça va venir dans la voiture aussi.

158 Donc, s'il y a des signaux, en tout cas dans notre cas, ici, il y a beaucoup de gens en Alberta qui ne sont pas de notre région qui aimeraient beaucoup entendre ce qu'on fait qui aimeraient avoir l'alternative de ne pas toujours écouter CHFA s'ils veulent écouter la radio en français.

159 Donc selon nous, ça serait un moyen à court terme si on pouvait avoir un accès plus facile aux ressources de l'internet parce que présentement, nous, on n'a pas les moyens d'investir que ce soit quatre, cinq, ou six milles dollars pour diffuser sur l'internet. S'il y avait une façon d'aider les radios communautaires à devenir disponibles sur l'internet, ça serait pour nous une solution.

160 Au niveau des demandes précises qu'on veut faire aujourd'hui, il y a la première qui est on demanderait au CRTC... je ne sais pas si c'est dans son pouvoir... de faire un peu de pression ou de faire du lobbying auprès des autres ministères pour les inciter à utiliser les radios communautaires partout au Canada.

161 On demande aussi qu'il y ait un règlement qui dit que les communautés peuvent faire de la radio avec un émetteur 50 watts pendant trois ans sans avoir de permis très précis, sans avoir toute la batterie de paperasse à faire, à remplir. Donc, on demande que ce règlement-là permette d'avoir des émetteurs 50 watts au lieu de cinq watts ce qui correspond beaucoup plus à la réalité dans les Prairies ici parce que les gens ne sont pas tous concentrés dans un même quartier. Les gens sont très éloignés. Comme par exemple chez nous, on a 13 communautés. Donc, avec un émetteur cinq watts, ça serait impossible de réaliser quelque chose.

162 On demande aussi l'aide à l'internet, qu'il y ait un programme qui puisse être mis en place pour aider les radios.

163 Finalement, réduire les procédures, les formulaires. Nous, on a une radio mobile. CKRP se promène un petit peu dans les régions qui veulent nous recevoir. On a un émetteur 50 watts, mais il faut remplir les demandes à chaque fois. Il faut répondre à ça un mois à l'avance. Il faut toujours plein de formulaires à remplir. Donc, on demande que ces formulaires-là d'Industrie Canada, en collaboration avec le CRTC, soient, je dirais moins lourds à remplir.

164 Finalement, un commentaire qui est sur une des questions qui dit est-ce que les

francophones d'Ottawa, est-ce qu'on devrait faire quelque chose de spécial à Ottawa? Moi, je pense que les francophones d'Ottawa sont des francophones autant que les francophones de l'Alberta. Et je ne vois pas pourquoi le CRTC fait une demande d'avoir des privilèges spéciaux pour les gens d'Ottawa. Ce sont des francophones qui ont les mêmes droits. On est ici en Alberta, on est dans un milieu minoritaire. On devrait avoir les mêmes droits qu'au Québec et surtout à Ottawa qui sont aussi en milieu minoritaire.

165 Je pense que ça fait le tour pas mal.

166 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Henri.

167 Alors c'est intéressant et vous, on vous voit, ce qui est plus facile, je pense.

168 C'est intéressant, vos remarques sur la radio communautaire. Vous êtes un expert là-dedans.

169 Peut-être pouvez-vous nous parler un petit peu plus de votre station. Rivière-la-Paix dans la région, 6 000 francophones, dites-vous sur un territoire de 100 kilomètres pas de diamètre mais l'autre, le rayon. Est-ce qu'on peut dire que les gens qui vivent à l'intérieur de votre rayonnement, peuvent se lever avec vous le matin et être informés de ce qui se passe dans leur communauté? Pouvez-vous élaborer un petit peu? Vous en avez parlé, là, mais peut-être aller un peu plus loin là-dessus.

170 M. HENRI: Bien c'est certain que les gens peuvent se lever avec nous le matin et on essaie de faire tout ce qu'on peut pour leur parler des nouvelles locales. Comme j'ai dit, on a un employé à la radio. Donc, c'est difficile de monter des reportages de partir... les gens à la radio de Radio-Canada, les journalistes font un reportage par jour et puis ça remplit leur journée. Souvent, des fois deux quand ce sont des journées rush.

171 Donc, c'est sûr que pour nous, c'est difficile d'aller couvrir les sujets. On essaie autant que possible de se tenir informé. Quand il y a quelque chose de gros, on est là. Mais c'est impossible présentement pour la radio CKRP, par exemple, de couvrir les 13 conseillers municipaux, d'aller voir ce qui se passe pour pouvoir parler de ce qui se passe dans chacune de nos communautés parce que déjà, moi, qui est l'employé, je fais des semaines de 60, 70 heures et mes bénévoles font des semaines de 15, 20 heures en plus de leur emploi. Donc, c'est difficile de pouvoir dire que les gens se réveillent le matin en sachant ce qui s'est passé la veille dans la région.

172 C'est sûr que c'est le but et que les gens nous écoutent quand même pour qu'on puisse leur parler de ce qui se passe et trouvent des fois qu'on n'en fait pas assez. Et c'est là la difficulté de ne pas avoir plus de personnel.

173 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que vous avez choisi... vous indiquez que vous êtes surtout de musique de jazz. Est-ce que j'ai bien compris?

174 M. HENRI: Non. On a une émission de jazz, seulement une heure par semaine le dimanche.

175 CONSEILLER DEMERS: Mais vous avez parlé des formats tout à l'heure du choix. Votre choix à vous, c'est en fonction de quoi?

176 M. HENRI: Bien on varie beaucoup en fonction des demandes des gens. C'est sûr qu'on tourne ce qui se passe un peu partout. On a les palmarès de toutes les radios au Québec et au Canada. Donc, on aligne notre musique en fonction de ça. Beaucoup de local, tout ce qui se fait en Alberta, bien ça tourne beaucoup chez nous. Et on essaie de faire connaître les nouveautés aux gens. On a des succès souvenirs. On fait jouer encore du Jacques Brel, du Joe Dassaim ou du Léo Ferré. Mais on fait aussi jouer beaucoup les nouveaux groupes.

177 Et je vous dirais que les gens de la région de Rivière-la-Paix connaissent des groupes musicaux, des artistes québécois qui ne sont même pas connus au Québec. Je pourrais vous donner un exemple qui est le groupe Yellow Mollo que les gens chez nous connaissent depuis un an que les gens du Québec commencent à connaître. Ça devient un gros phénomène au Québec présentement. Mais les gens chez nous les connaissent depuis le début de l'été passé et puis ils ont une chanson qui a terminé en troisième position dans notre top 100 parce que les gens ont voté pour cette chanson-là.

178 Donc, ces gens-là sont déçus. Les gens de chez nous sont très déçus quand ils vont au Québec écouter la radio de voir comment il n'y a pas de musique francophone là-bas aussi. Donc, les gens ont développé l'habitude d'écouter de la musique en français, ont développé l'amour de la musique en français et puis c'est pas toujours le cas quand ils voyagent.

179 CONSEILLER DEMERS: Merci. Mon collègue avait une question, je pense.

180 COMMISSIONER WILLIAMS: Mr. Henri, you spoke of the challenges of French language broadcasters and talked about funding problems, solutions like internet hook-up assistance, lobby for more usage of community radios and simplified Industry and CRTC forms may be very relaxed for three years and a 50-watt transmitter type of thing.

181 How best do we ensure that the diversity of French language communities across Canada is reflected in the Canadian broadcasting system?

182 M. HENRI: Je pense que la façon de refléter le plus les communautés, que les communautés se reconnaissent, c'est qu'il faut les laisser faire eux-mêmes la couverture de leur communauté, les laisser eux-mêmes parler de leur réalité.

183 Une des choses que j'ai avancées, c'est que le signal de CKRP pourrait être diffusé, par exemple, à la grandeur de la province. C'est une solution à certains niveaux, mais c'est pas vrai que les gens de Calgary vont se reconnaître dans ce qu'on va faire à la radio parce qu'on n'a pas la prétention de dire qu'on est capable de faire ce qu'il y a là-bas. Si on était basé à Calgary, ça serait différent, par exemple.

184 Donc, si les gens de Calgary avaient la possibilité de faire un certain nombre d'heures de radio par semaine, les gens là-bas se reconnaîtraient, pourraient voir les gens qu'ils connaissent. Moi, je reviens sur le fait que pour écouter la radio, pour apprécier la radio, je pense, à sa juste valeur, il faut essayer d'apprendre à connaître les animateurs. Si on ne les connaît pas, si on est distant et si les gens ne parlent pas de notre réalité, bien c'est difficile.

185 Donc, la solution c'est de laisser les gens de la communauté parler de leur communauté.

186 COMMISSIONER WILLIAMS: Have you considered broader distribution of CKRP over other distribution media like FM cable service, for example?

187 M. HENRI: C'est quelque chose qu'on regarde un petit peu, mais on n'est pas des experts là-dedans. On se concentre beaucoup plus sur les services qu'on offre présentement dans notre région. On attend les demandes. On va voir avec le colloque qui va avoir lieu au mois de novembre comment on peut augmenter nos services, si on pouvait passer par les compagnies de câblodistribution. Mais présentement, c'est certain que ce n'est pas une de nos priorités.

188 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you.

189 I have no further questions.

190 CONSEILLER DEMERS: Donc actuellement, même localement, vous n'êtes pas distribué par la câblodistribution?

191 M. HENRI: Il y a deux compagnies de câblodistribution dans notre territoire. Il y en a une qui nous diffuse. Donc, il y a deux villages qui captent CKRP sur le canal de télé communautaire qui est le canal d'annonces communautaires à la télévision où il n'y a pas d'émissions. C'est seulement des annonces publiques et c'est CKRP qui joue sur ces postes de télévision-là.

192 CONSEILLER DEMERS: Merci.

193 Dans certains commentaires que nous avons reçus et mémoires, des personnes ont fait allusion, ont recommandé, ont demandé d'étudier de la télévision communautaire, un réseau de télévision communautaire. Je sais que vous n'avez pas fait beaucoup de commentaires sur la télévision et que vous êtes un spécialiste de la radio. Mais peut-être avez-vous des opinions bien arrêtées là-dessus? Avez-vous, de votre expérience, peut-être...

194 M. HENRI: J'ai fait de la radio communautaire pendant deux ans quand j'étais au Québec. Donc, je connais un petit le milieu. Mais je pense que la problématique de la télévision est un peu la même que la radio au niveau où les gens n'ont pas de choix. Si les gens veulent écouter une radio en français, ça serait pratiquement Radio-Canada et les gens se reconnaissent dans les émissions... ils se reconnaissent dans le bulletin du soir qui... je les vois aller, je sais qu'ils essaient de refléter le plus possible la communauté avec les moyens qu'ils ont. Mais avec une équipe de quatre ou cinq journalistes, c'est difficile de couvrir toutes les communautés. C'est difficile d'être partout en même temps.

195 Donc, les gens ne se reconnaissent pas nécessairement et optent, dans certains cas, pour la radio ou pour la télévision en anglais.

196 Dans notre région, on est chanceux, on a cinq postes de télévision en français sauf que ce sont des postes qui trois d'entre eux viennent du Québec, Radio-Canada qui, quand même la plupart du temps, vient du Québec si on fait l'exception du bulletin de nouvelles et de l'émission qui suit et on a RDI qui couvre quand même assez bien l'actualité, mais encore là, pas au niveau local.

197 Je pense qu'une télévision communautaire, ça serait quelque chose qui pourrait répondre aux besoins des gens qui veulent se reconnaître dans un média, mais j'essaie de voir toutes les contraintes, le personnel, les ressources que ça demanderait. Et ça me fait un peu peur, mais c'est sûr que si on avait l'argent pour le faire, je pense que oui, ça répondrait à un gros besoin.

198 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup.

199 Vous nous avez parlé de l'internet, mais vous avez dit que votre station actuellement n'a pas les moyens d'être diffusée ou entendue sur internet.

200 Avez-vous un plan là-dessus?

201 M. HENRI: Bien, il y a des pour-parler avec le Réseau francophone d'Amérique qui, lui, est disponible sur l'internet 24 heures sur 24 heures, les émissions qu'il diffuse. Eux font des démarches pour essayer de rendre les radios disponibles, mais c'est encore une question de gros sous. Donc, on attend de voir leurs études, comment ça va fonctionner, mais on sait que d'ici la prochaine année, peut-être que les deux prochaines années, ça ne sera pas possible en passant par eux.

202 Il y a une ou deux radios qui sont membres de RFA qui sont disponibles sur internet. Je pense à CJSO au Nouveau-Brunswick qui est la plus grosse des radios qui compte 30 employés à temps plein. Donc, c'est vraiment pas comparable avec ce que nous, on fait. Leurs ressources ne sont pas comparables avec les nôtres non plus. Donc, c'est la radio qui est disponible sur l'internet. Il y en a peut-être une autre en Ontario dont je ne suis pas certain.

203 C'est la même chose un peu, comme on n'a pas de financement, ça ne peut pas être notre priorité présentement. On essaie de répondre aux besoins des gens de notre région. Aussitôt qu'on va avoir un petit loose d'argent, c'est un journaliste qu'on va engager et puis après ça, on va essayer d'être disponible un peu plus loin.

204 CONSEILLER DEMERS: Alors merci, monsieur Henri. Je suppose que vous allez rester avec nous. Vous avez le temps?

205 M. HENRI: Oui, je suis ici pour la journée.

206 CONSEILLER DEMERS: Merci. Parce que peut-être qu'à la fin, vous voudrez nous dire quelque chose si les idées vous viennent suite à la discussion avec d'autres intervenants.

207 Alors merci beaucoup d'être avec nous.

208 Mme CLOUTIER: Bonjour. J'inviterais maintenant madame Lyne Lemieux et monsieur Denis Magnan de l'Association canadienne française de l'Alberta à nous présenter leurs commentaires.

209 Merci.

INTERVENTION / INTERVENTION

210 M. MAGNAN: Merci.

211 Premièrement bonjour et bienvenue en Alberta. Nous espérons que votre séjour ici en être un qui vous sera utile dans vos délibérations.

212 I guess you are from Alberta. So we won't welcome you to Alberta, Mr. Williams.

213 En ce qui tient aux présentations, à ma droite, j'ai, comme on l'a dit, madame Lyne Lemieux, gestionnaire de projets à l'Association canadienne française de l'Alberta et qui, je dois dire, pour autant que j'aimerais prendre le crédit, c'est notre spécialiste et c'est elle qui a rédigé le mémoire pour le CRTC. Donc, c'est notre spécialiste à ce niveau. Et moi-même, je suis le directeur de l'Association canadienne française de l'Alberta.

214 Madame Dalziel, notre présidente, m'a demandé d'agir en tant que porte-parole aujourd'hui, cause de maladie. Elle me prie cependant de vous faire part de ses salutations et elle est heureuse de constater comment le CRTC est à se déplacer pour, effectivement, mieux comprendre notre réalité.

215 En plus des 180 000 personnes qui peuvent comprendre le français en Alberta, l'Association canadienne française de l'Alberta... pas en plus, à part, je veux dire... à l'Association canadienne française de l'Alberta, est l'organisme porte-parole des franco-albertains. Il y a au-delà de 60 000 franco-albertains dispersés partout en province qui utilisent le français régulièrement.

216 Le rayonnement du français, parlé et écrit, est une des grandes priorités de l'ACFA. Les chiffres, cependant, démontrent l'assimilation dans l'ouest canadien est un phénomène qui nous inquiète et qui est et devrait être inquiétant pour tous les citoyens canadiens. L'assimilation dans l'ouest canadien est en grande partie peut-être attribué au manque de services en français dans toutes les sphères.

217 Nous sommes donc heureux de constater cette nouvelle ouverture de la part du CRTC à respecter la dualité linguistique telle qu'énoncée dans son mandat. Nous sommes confiants que ces audiences vous permettront de mieux connaître cette réalité.

218 Vous avez reçu notre mémoire. Il n'est pas nécessaire pour moi d'aller en détail dans ce mémoire. Nous vous soulignons quelques recommandations.

219 En feuilletant votre plan d'action pour les années 2000 à 2003, je suis heureux de voir dans vos objectifs des éléments où nos recommandations pourraient être utiles.

220 Notre troisième recommandation, par exemple, incite le CRTC de mettre en place des mesures incitatives pour que les câblodistributeurs diffusent davantage de chaînes canadiennes dont un plus grand nombre de chaînes francophones et qu'il prévoit des mesures punitives en cas de plaintes répétées des consommateurs et consommatrices.

221 Cette recommandation pourrait faciliter un de vos objectives qui est celui d'encourager l'offre de services de communication qui reflètent les valeurs canadiennes et qui répondent aux besoins des consommateurs.

222 Autre les recommandations du mémoire, j'aimerais ajouter quelques inquiétudes.

223 L'économie est cruciale pour le développement des communautés de langues officielles vivant en situation minoritaire. Les commerçants en milieu minoritaire n'ont pas nécessairement accès aux médias comme outil de développement en économie. La majorité linguistique a cet accès. Il est donc important pour les organismes comme Radio-Canada de créer des moyens qui faciliteraient des annonces commerciales locales pour les entrepreneurs francophones.

224 Par exemple, pour les championnats 2001, on n'utilise pas les médias télévisées telles Radio-Canada pour faire des annonces à la population francophone parce qu'il faut aller par l'entremise de Montréal et il faut commencer à connaître les modalités de Montréal qui ne répondent pas nécessairement aux réalités de l'ouest.

225 Nous avons aussi notre recommandation numéro 6 qui est en fonction de ces préoccupations.

226 Une autre inquiétude, la Télé des Arts, nous sommes heureux de voir une nouvelle chaîne francophone, Télé des Arts. Cependant, il n'est pas assuré que la population francophone de l'Alberta et des autres régions au Canada aura accès à cette nouvelle chaîne. La distribution de ses services n'est pas obligatoire et les câblodistributeurs pourraient choisir de ne pas en faire la distribution dans les régions éloignées. Ceci demeure une de nos grandes inquiétudes.

227 Radio communautaire : la radio communautaire est une forme qui assure une production locale où il est possible de refléter sa réalité. Tout ce que le CRTC peut faire pour faciliter l'émergence de la radio communautaire dans les régions qui en font la demande, serait un moyen d'assurer le rayonnement francophone dans ces régions. Notez, s'il-vous-plaît, notre recommandation numéro 2 qui cherche à augmenter le nombre de watts dans ces régions.

228 En terminant, l'Association canadienne française de l'Alberta se joint à la Fédération des communautés francophones et acadiennes du Canada et vous félicite de mettre sur pied cette consultation sur les services de radiodiffusion de langue française accessibles aux communautés minoritaires francophones. Nous vous encourageons de répéter ces consultations.

229 Les premières initiatives apportent souvent des succès et quelques déceptions. Devant quelques déceptions, nous vous encourageons, cependant, de continuer pour arriver à vos objectifs.

230 Merci.

231 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Monsieur, Madame.

232 C'est très intéressant. Oui, en effet, nous avons eu la chance d'avoir votre mémoire quelques jours à l'avance. Donc, on a pu le lire et peut-être y aurait-il quelques questions en particulier sur le mémoire puisqu'il est étoffé sur certains points en particulier, qui sont encore plus d'actualité.

233 Mais je reviendrais tout de suite sur la Télé des Arts. Là, vous dites qu'il y a une inquiétude. Au début dans ma présentation, je faisais allusion à cette question que le Conseil a posée et qui était posée en quelque sorte dans la décision sur le canal des Arts et une proposition est à l'effet... un instant, là, je vais la trouver plutôt que de parler de mémoire... est-ce que vous avez eu la chance de voir cette question-là parce que c'est un document qui est sorti assez récemment...

234 M. MAGNAN: Non.

235 CONSEILLER DEMERS: ... du CRTC?

236 M. MAGNAN: Non.

237 Mme LEMIEUX: Non, nous n'avons pas eu l'occasion de prendre connaissance de cette question.

238 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Donc, ce serait intéressant peut-être, étant donné votre inquiétude parce que le Conseil particulièrement sur cette question-là de la...

239 Mme LEMIEUX: À partir du moment où il n'y a pas de distribution obligatoire de signal... et là, je ne sais pas s'il y a distribution prioritaire et distribution obligatoire, quelle est la nuance entre les deux... à partir du moment où il n'y a pas de distribution obligatoire de signal, il revient aux câblodistributeurs de décider si oui ou non ils vont offrir ce service.

240 Dans certaines régions de l'Alberta... et je prendrais l'exemple de RDI, par exemple, dans la région de St-Paul en Alberta où plus de 50 pour cent de la clientèle est francophone, quand RDI est arrivé sur le marché, on a indiqué que si on voulait RDI, il fallait choisir quelle autre chaîne française on était pour abandonner.

241 Vous comprendrez que les citoyens, un, ne connaissant pas le produit que RDI a à leur offrir, et étant attachés à la programmation de TVA, de TV5, ont décidé de ne pas vouloir abandonner ces chaînes-là plutôt que de risquer d'aller avec RDI.

242 C'est une situation qui se répète dans de nombreux cas à travers la province de l'Alberta et qui se répète à chaque fois qu'une nouvelle chaîne devient disponible. Présentement, en Alberta, malgré le fait qu'en principe, les câblodistributeurs qui ont plus de 3 000 abonnés doivent offrir TVA, on sait que pour toute sorte de raisons, ça n'a pas encore été réalisé. Dans certains cas, on invoque les problèmes technologiques, dans d'autres cas, le nombre de francophones ou le nombre de personnes bilingues dans une région donnée.

243 En fait, quand on ne fait pas de distribution obligatoire du signal, les câblodistributeurs se sentent roi et maître pour décider de ce que les gens auront comme choix à recevoir. Je ne sais pas si de les mettre prioritaires, ce serait suffisant.

244 CONSEILLER DEMERS: La question, je pense, est posée.

245 Ce serait intéressant puisque nous devons faire un rapport suite aux consultations et à l'audition publique, ce serait peut-être intéressant si... et vous référez à d'autres situations aussi où pour une autre raison, le service francophone a pu être éliminé ailleurs par les câblodistributeurs. Est-ce que par hasard dans vos dossiers vous auriez de la documentation sur ces situations particulières?

246 Mme LEMIEUX: Vous savez qu'en général, les gens sont peu portés à rédiger des lettres de plaintes. Le francophone, penser en général pour chialer de nature, n'est pas nécessairement heureux de déposer des plaintes. Et en général, dans des petits milieux, ne voudra pas s'aliéner du câblodistributeur pour toute sorte de raisons, financière, économique et autres.

247 Prenons, par exemple, Camrose en Alberta. À Camrose, on a eu pendant plusieurs années un problème où le câblodistributeur n'offrait pas le signal de la première chaîne de Radio-Canada sur le service de base. Il est obligé de le faire, mais pour toute sorte de raisons, il disait on a des problèmes de réception du signal, on a des problèmes, je l'ai enlevé et puis il n'y a pas de gens qui se sont plaint. Donc, je ne me vois pas dans l'obligation de le réinstaller.

248 Vous savez, ce genre de situation-là se produit de façon épisodique un peu partout, surtout si vous allez, par exemple, dans la région de Drumheller. Moi-même à Drumheller, j'ai vécu le problème où on ne voulait pas offrir Radio-Canada sur le service de base dans l'hôtel dans lequel je séjournais.

249 Je pense que c'est beaucoup du cas par cas. Et je donne l'exemple de Camrose et je donne l'exemple de Drumheller. Mais je sais aussi que depuis que Radio-Canada a abandonné son plan de rayonnement accéléré en 1984, il y a encore des régions en Alberta, notamment celle des parcs nationaux où il n'est pas possible de recevoir ni la radio de Radio-Canada, CHFC, ni la télévision de Radio-Canada en Alberta, CBFT. On reçoit en différé... en direct le signal de Montréal du câblodistributeur.

250 Vous êtes dans une région qui reçoit plus d'un million de visiteurs par année et qui sont considérés comme de la vitrine nationale du Canada, mais on n'a pas encore trouvé les ressources nécessaires pour s'assurer que les gens, ces Albertains-là reçoivent la télévision et la radio française de Radio-Canada. On reçoit la radio et la télévision anglaise, mais pas la radio et la télévision française.

251 Est-ce que ça coûte plus cher envoyer un signal en français qu'en anglais? Il faudrait demander à des spécialistes. Mais je pense que quand même, on voit quand même des décisions qui sont faites au niveau du conseil d'administration de Radio-Canada où on voit bien que les ressources en anglais, pendant très longtemps, ont été plus généreuses qu'en français.

252 Et le CRTC, malgré nos plaintes répétées, jusqu'ici n'a pas cru bon de... bien, je sais que Rabinovich ne serait pas de mon avis, mais il y a quand même eu jusqu'à tout récemment peu de conditions qui ont été imposées à la licence de Radio-Canada.

253 CONSEILLER DEMERS: Merci.

254 En tout cas, si vous avez dans vos coffres des situations qui décrivent, qui font état de problèmes qui ont été solutionnés et à votre avis qui n'étaient pas la bonne solution selon votre avis, je pense que c'est peut-être le temps de passer à travers ces situations-là et de les faire parvenir au Conseil. Ça permet de voir qu'est-ce qui se passe dans la réalité.

255 Donc, il ne faut pas se gêner. Je pense que ce serait tout à fait la bonne place pour déposer de tels documents parce que vous autres, vous avez aussi peut-être été les gens qui ont absorbé ces plaintes-là. Donc, vous êtes en mesure de vous en rappeler peut-être et de les étaler et aussi de voir qu'il y a un remède sûrement si on regarde les choses d'une façon plus générale et plus objective.

256 Et même si vous avez déjà fait des plaintes au CRTC et que vous voulez les raviver pour montrer que vous n'étiez pas d'accord ou enfin, que vous avez une opinion, c'est encore le temps de le faire. C'est sûrement le forum qui vous est alloué pour ça.

257 Mme LEMIEUX: Je voudrais quand même indiquer que même si parfois on peut, avec justesse, être critique de Radio-Canada, il reste qu'on a établit une bonne relation de travail avec nos collègues et ce qu'on souhaite c'est que, éventuellement, il y ait davantage d'investissement qui soit fait au niveau région. On est conscient du fait en particulier des efforts qui ont été faits du côté de la radio de Radio-Canada pour améliorer d'une façon notable la production locale et que ça se fait souvent avec des moyens qui sont relativement limités. Mais on espère que, éventuellement, qu'il y aura un investissement qui se fera du côté de la télévision aussi.

258 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je pense qu'on fait le procès de personne. Nous, on est obligé de vous faire parler parce qu'on veut un rapport qui soit complet et je pense que vos commettants aussi vous obligent à parler, à nous dire des choses et il n'y a pas de procès de personne et surtout pas un procès d'intention, n'est-ce pas.

259 Je pense que j'étais au CRTC comme avocat au moment où la télévision française s'est beaucoup développée à travers le Canada et je pense que les francophones quand ils ont vu venir le réseau de Radio-Canada télévision, étaient heureux. Souvent, ça répondait à des rêves que certains avaient quasiment oubliés.

260 Mme LEMIEUX: Bien on pourrait souligner que cette année, c'est notre 30e anniversaire de la télévision française en Alberta et que on a souligné l'an dernier le 50e anniversaire de la radio française.

261 COMMISSIONER WILLIAMS: I'll give you a little break.

262 You talked about implementing measures to encourage the cable television companies to carry more French programming and hence some of the problems that you have experienced in some of the areas. Then you raise the concern of cable television undertakings in remote areas, maybe refusing to carry certain services.

263 I guess the area I would like to explore is what do you consider to be the deficiencies and challenges, the availability of French-language broadcasting services on all of the broadcasting systems, the cable, over the air, the direct-to-home satellite systems? Can you talk a bit about the experience of being able to receive French programming over the various broadcast distribution undertakings?

264 Mme LEMIEUX: Si on regarde, par exemple, la télédiffusion par satellite, nous avons appuyé lors des premières audiences qui ont eu lieu à l'époque... je crois que ce qui est devenu Star Choice maintenant... parce que Star Choice promettait d'offrir trois types de services, un service en français, un service bilingue et un service en langue anglaise.

265 Maintenant, lorsque Star Choice a fini par mettre son service en fonctionnement, on s'est rendu compte qu'à l'ouest du Manitoba, on n'offrait plus le service uniquement en français et que le package bilingue avait été sensiblement réduit.

266 La télévision par satellite demande un investissement d'une part, de la part du citoyen qui doit se procurer l'équipement et ensuite il est un peu tributaire des services qui sont offerts par le câblodistributeur. C'est ce qui fait que, par exemple, un certain nombre de chaînes québécoises ou même TFO, par exemple, je ne suis pas certaine si elles sont disponibles même dans l'ouest canadien par satellite, alors c'est...

267 Pour les avoir en tout cas, ça ne semble pas être une avenue qui est utilisée à court terme. On nous parle du fait que quand la télévision numérique sera disponible, il sera peut-être, à ce moment-là, plus logique pour des francophones d'opter pour la télévision par satellite. Mais jusqu'ici, ça reste le choix d'une minorité de citoyens.

268 Et encore, il ne faut pas oublier qu'en raison de la distribution de la population albertaine sur le territoire, il y a des régions qui n'ont pas encore de câblodistribution et qui, de toute évidence, à ce moment-là, sont un peu laissés en plan.

269 Et il y a beaucoup encore en Alberta de câblodistributeurs qui n'ont pas, semble-t-il, les moyens techniques d'offrir la télévision par satellite. Alors pour le moment, ce n'est pas une solution qui nous semble envisageable à court terme.

270 COMMISSIONER WILLIAMS: Are you aware of a national broadcasting direct-to-home satellite service companies like say, ExpressVu that offer every French service licensed in Canada as part of their packaging options for your communities where you say there is no other distribution undertaken of any sort?

271 Mme LEMIEUX: Vous savez que présentement, ExpressVu, par exemple, n'ont pas encore d'antenne dans toutes les provinces. C'est-à-dire que si vous êtes abonné en Alberta, vous recevez présentement, je crois, le Ce Soir de la Colombie-Britannique, mais pas celui de l'Alberta.

272 Il y a encore beaucoup de travail à faire au niveau des compagnies de télévision par satellite pour s'assurer de pouvoir diffuser l'ensemble de la gamme, par exemple, des émissions françaises comme l'Alberta ce soir ici en Alberta. Beaucoup de citoyens qui ont choisi le système du satellite se sont rendu compte que maintenant, ils ne reçoivent plus l'émission locale, Alberta ce soir et qu'ils ne reçoivent que celle de la Colombie-Britannique.

273 Alors ça fait partie... il y a encore beaucoup de travail à faire au niveau des distributeurs de télévision par satellite pour, d'une part, être au courant de la programmation locale qui se fait par la Société Radio-Canada et ensuite aussi pour se démêler à travers les différents fuseaux horaires puisqu'il y en a certains qui diffusent en direct, d'autres en différé. Présentement, on ne peut pas faire de la publicité, par exemple, du réseau TVA en Alberta parce qu'il y a trop de canaux horaires différents qui sont utilisés dépendamment des câblodistributeurs.

274 Alors vous voyez qu'à ce moment-là, ça devient extrêmement complexe d'essayer, ne serait-ce que de savoir à quelle heure l'émission pour le public, Jeunesse, par exemple, va s'adresser... il y a des gens qui l'ont en direct, donc avec deux heures de décalage de Montréal, et d'autres qui l'ont en différé.

275 COMMISSIONER WILLIAMS: The satellite system because it's national does have several time zones and sometimes it's inconvenient and sometimes it's convenient, depending upon your needs.

276 But all national services are available anywhere in Canada, actually anywhere in North America through that network. Now, where the problem comes, from what I'm hearing you say, is that there is local-originated programming from around here, it might not necessarily be carried by all of the distributors and certainly not by the satellite distributor.

277 Mme LEMIEUX: Oui et en plus, la définition de ce qu'est un service national peut poser le problème aussi. Par exemple, est-ce que les chaînes Séries Plus, les chaînes de cinéma à la carte du Québec, les chaînes comme Historia, les chaînes comme Télévision Quatre-Saisons, comme Musique Plus, comme Canal Famille, est-ce qu'elles sont considérées comme nationales ou non? Ça, ça devient à un moment donné une distinction qui, pour nous, simples mortels...

278 COMMISSIONER WILLIAMS: I don't know if they are considered as national programs. When I speak of national, I mean as in the form of national distribution in that the programs are available on the satellite throughout the nation. That was my meaning of national.

279 Mme LEMIEUX: Mais je ne suis pas certaine si ça répondrait nécessairement aux besoins des citoyens. Par exemple, il y a de la programmation, je pense, au Canal D au Québec, par exemple, le canal documentaire qui est un peu l'équivalent de Arts and Entertainment aux États-Unis. Ce sont des chaînes qui ne sont pas disponibles présentement ici, qui pourraient éventuellement l'être s'il y avait un intérêt qui était manifesté par les gens qui sont les propriétaires de ces chaînes-là dans l'est du pays.

280 Maintenant, faut-il encore qu'ils sachent qu'il y a des francophones hors-Québec. C'est tout un débat.

281 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you very much for helping me understand your issues.

282 CONSEILLER DEMERS: Internet, est-ce que vous nous avez tout dit ce que vous vouliez nous dire sur internet?

283 Mme LEMIEUX: Honnêtement, nous, on a regardé un peu... on semble être un peu tombé dans l'internet comme Obélix dans la potion magique. Je ne sais pas si ça se traduit en anglais, ça. Mais ce qui se passe, c'est qu'il y a présentement un grand engouement pour les nouvelles technologies. Maintenant, ces nouvelles technologies-là en particulier, on l'a vu à la Société Radio-Canada, il y a des sommes importantes d'argent qui sont investies dans les nouvelles technologies avec des résultats qui sont, à tout le moins, discutables.

284 Par exemple, l'importance de renouveler le contenu sur internet est quelque chose qui nécessite un grand investissement en termes de temps et d'argent. Quand on voit des compagnies privées comme Amazon.com qui ne font pas de sous avec ça, on se dit qu'ils en perdent même, c'est quand même un investissement qui est très important.

285 On se pose la question si présentement c'est un investissement qui en vaut tant la peine pour les retombées qu'il va y avoir. On n'arrête pas de nous dire que les nouvelles technologies sont bientôt obsolètes et que dans trois ans, tout ça sera peut-être du passé. Il reste que les millions dollars qui y ont été investis présentement ne rejoignent pas le public à un point où c'est souhaité.

286 Par exemple, on me faisait remarquer encore récemment que l'émission de Ce Soir Alberta qui est sur la page web de Radio-Canada en Alberta datait du 27 juillet. J'ai moi-même essayé à trois reprises d'avoir accès à l'internet à la radio de CHFA par internet sans succès. Il y a beaucoup d'interruptions du signal. La qualité visuelle n'est pas nécessairement au point de la télévision sur internet.

287 Alors je pense qu'il faut en prendre et il faut en laisser. Et on pense que Radio-Canada devrait peut-être y aller de façon plus judicieuse dans son investissement dans cette matière-là. Plutôt que peut-être mettre, je dirais trois millions dans l'internet, on devrait peut-être en mettre 1,5 millions et puis mettre 1,5 millions dans la production régionale.

288 CONSEILLER DEMERS: Je ne sais pas si c'est dans votre mémoire. J'ai fait allusion tout à l'heure à des mémoires qui recommandent l'établissement d'un réseau de télévision pour les francophones hors-Québec. Je ne sais pas si vous... donc, vous n'en avez pas parlé. Avez-vous quelque chose là-dessus? Auriez-vous un commentaire à faire, c'est-à-dire des télévisions locales?

289 Ce qui est indiqué par certains intervenants, c'est que ce réseau pourrait prendre sa source de programmation dans la production locale, des producteurs locaux. Aussi, il y a l'Office nationale du film, peut-être à TV5 et j'en oublie, là, TFO. Il y en a sûrement d'autres. Je n'ai pas ça devant moi, donc j'en oublie, là. Mais ce serait basé sur des programmes de ce genre.

290 Vous faites référence un peu à la télévision communautaire...

291 M. MAGNAN: Quand vous parliez à monsieur Henri tout à l'heure.

292 CONSEILLER DEMERS: C'est ça. À partir de postes comme on les connaît, conventionnels.

293 M. MAGNAN: Oui. Bien je crois que la télévision communautaire, comme la radio communautaire, certainement peut répondre à certains besoins des communautés. Il serait dommage, cependant, qu'on mise tout pour faire de la télévision communautaire et des radios communautaires où les stations de télévision ou les réseaux de télévisions se reculeraient de leurs responsabilités envers les minorités linguistiques au Canada.

294 Disons qu'il y a un niveau de production qui se fait par les professionnels et on peut voir ça, vous savez avec les chaînes anglophones ici, le Canal 9 à Edmonton, c'est de la télévision communautaire. Mais la cote d'écoute n'est quand même pas si haute que ça. Et puis lorsqu'on parle du rayonnement de la communauté francophone, nous nous devons aussi de la faire rayonner dans toutes ses sphères.

295 Donc, ça peut répondre à certains besoins, mais il ne faut pas prétendre que ça pourrait répondre à tous les besoins et que les autres instances ont aussi une responsabilité.

296 CONSEILLER DEMERS: Merci.

297 Je vais aller à une question très générale. On associait et on associe probablement... mais je voudrais vous entendre... la radiodiffusion dans les communautés linguistiques minoritaires à l'école, à l'école secondaire, à l'université et à d'autres choses semblables. C'est encore le cas à Edmonton, en Alberta?

298 M. MAGNAN: Là, j'ai manqué une partie de la question.

299 CONSEILLER DEMERS: Bien, vous avez fait des combats pour avoir l'école secondaire sans doute à un moment donné.

300 M. MAGNAN: Oui.

301 CONSEILLER DEMERS: Et on nous disait que la radiodiffusion était aussi importante pour le développement des francophones qui était l'école. Ça reste encore vrai dans vos communautés?

302 M. MAGNAN: Définitivement. Ça fait une partie des médias et c'est une partie des communications et c'est aussi le rayonnement et la normalisation, disons, de la langue française partout au Canada et ici en Alberta. Si on était pour reculer ces éléments-là, ce qui fait effectivement, c'est qu'on... comment je pourrais dire ça en français...

303 Mme LEMIEUX: On délégitimise.

304 M. MAGNAN: On délégitimise l'élément francophone. Ça, c'est une cause d'assimilation. C'est ça.

305 CONSEILLER DEMERS: Alors il y a des régions dans votre province, comme je donnais l'exemple tout à l'heure, où il y a des gens dans certaines régions... et vous pouvez peut-être me donner une indication... qui, le matin, ne pourraient pas écouter un poste local et avoir la température en français.

306 Mme LEMIEUX: Oui.

307 CONSEILLER DEMERS: Il en reste un grand nombre de ces régions-là?

308 Mme LEMIEUX: Jasper, Banff, Lac Louise, les petites municipalités environnantes, dépendamment du plafond des nuages, Canmore.

309 Pour vous montrer à quel point qu'on est attaché à obtenir de la radio française, ça a pris 49 ans aux gens de la région de Bonnyville(ph), Cold Lake à obtenir une antenne de Radio-Canada. On a fini, après toute sorte de batailles, à l'inaugurer le 1er mai 1999, je pense, et ça a été considéré comme une grande victoire. Ces gens-là n'ont pas hésité à trouver des façons de le faire, même si ça leur a pris 49 ans.

310 Alors je pense que c'est une indication à quel point la télévision et la radio de Radio-Canada sont pour nous des institutions importantes.

311 CONSEILLER DEMERS: Merci.

312 Si on...

313 COMMISSIONER WILLIAMS: It seems in Alberta, it takes many years to do something. I was at a celebration for the 50th anniversary of CHFA last, I think it was November or December.

314 Mme LEMIEUX: À...

315 COMMISSIONER WILLIAMS: Yes. What intrigued me about that particular event is that the Cabinet of the government of Alberta wrote the federal government and said please, do not license a French radio station here and the government of the day decided to go against that local knowledge and licensed one anyway and then the station was subsequently celebrating its 50th birthday last year.

316 I have a few other comments in a slightly different area.

317 Are you aware of the recent pay and specialty television channel hearing where 400 and some applicants proposed various types of new television services and that 87 or 88 of them -- I believe one withdrew -- 87 of them specifically were to be carried on the new digital networks of all the digital broadcasting undertakings, cable companies, satellite companies? Of those 88, there was a large number of French services. And certainly, I'm not sure, maybe three, four, five, six, seven of them may be licensed for distribution on all digital undertakings in Canada. Are you aware of that?

318 MS LEMIEUX: Are you talking about Galaxie?

319 COMMISSIONER WILLIAMS: No. These are new stations, new services. I don't have the --

320 MS LEMIEUX: That were approved by the CRTC like a few months ago?

321 COMMISSIONER WILLIAMS: No. They are not approved yet. They made their presentations --

322 MS LEMIEUX: Yes.

323 COMMISSIONER WILLIAMS: -- during the last 30 days and within the next couple of months, there will be a decision.

324 MR. MAGNAN: No, personally, I'm not aware.

325 One area of concern that I would have, though, is that we are also concerned about local production and about how it's important to reflect some local reality. I'm not sure that that would respond to our needs. It could respond to some of the needs. But we are also very concerned about local production. For example, at Radio-Canada, we are always concerned about them coming to make productions at the local level.

326 So that would be one of the concerns. But I have to admit that I'm not...

327 COMMISSIONER WILLIAMS: There are services ranging from comedy, to sports, to drama, to mystery. There is a whole gamut of different genres that are being proposed as --

328 MS LEMIEUX: But sometimes they are not distributed in Alberta.

329 COMMISSIONER WILLIAMS: No. These would have to be distributed by any cable company or satellite company that is operating in the digital environment. These would be must carries on the digital tier.

330 M. MAGNAN: Ça serait intéressant de voir quels seraient les coûts offerts aux consommateurs aussi.

331 COMMISSIONER WILLIAMS: Cost is always a concern.

332 You raised some issues earlier where you spoke of some problems with the various cable companies carrying some of your channels and services. Have you, as an organization, met formally with the cable companies and outlined some of your concerns? And have you been able to work together to try and resolve some of them?

333 Maybe you can talk a bit about that experience.

334 Mme LEMIEUX: Oui. À Edmonton, nous avons travaillé à l'époque avec Vidéotron, Vidéotron qui refusait de distribuer le signal de TVA de compagnies...

335 COMMISSIONER WILLIAMS: Vidéotron is an owner of TVA, the same Vidéotron --

336 MS LEMIEUX: Well, it used to be the owner of TVA. At that time, they were.

337 We tried to do something with them, but it was not very successful, not until, well, Vidéotron was sold to Moffat Communications and then because the distribution of TVA, the problem in Edmonton was resolved.

338 But for example, we have not been able to speak, even if we tried a number of times, with Northern Cablevision. For some reason, we are sometimes able to speak easily with the local distributor in St-Paul than the head office in Alberta in Edmonton. They are always arguing in terms of numbers, how many people would buy cable that are not already buying cable because there is a new service offered. Or they are thinking that they might have complaints from English-speaking Canadians about a new service offered in French. In fact, we have made some research, looking into that and there were never any complaints about a new service in French. Basically, when you have 76 channels available, it's not a new channel in French that is bothering you. It's if one of your channel is not in place that you are complaining.

339 But we have many, many problems with them because it seems that they don't see any obligation to their French-speaking customers. We are in Alberta and Alberta is a unilingual province, you know. So that is what we have been concerned about quite a few times.

340 COMMISSIONER WILLIAMS: But as a percentage of population in Alberta, as one of the leaders in the francophone population --

341 MS LEMIEUX: Yes, but the thing is that well, francophones are learning and understand English as well. For them, French-speaking channels are not an issue. We have to make demonstrations. Most of the time, you just need one person who is respectful to make sure that there will be a new channel in place. But when you have some people who don't want to hear anything about French, then you have to complain to the CRTC and it's a bit --

342 M. MAGNAN: Prenez en note cependant que nous continuons à essayer de sensibiliser les instances corporatives à notre réalité. C'est pas toujours facile, mais on continue à le faire avec les faibles moyens que nous avons parfois.

343 Mme LEMIEUX: Un des éléments dont on a parlé dans notre mémoire c'est le fait, par exemple, que des chaînes en français soient constamment reliées aux dernières positions sur le câble. TV5 est au 65, RDI au 66, TVA au 76. Pourquoi est-ce que les francophones sont toujours à l'extrême limite? Pourquoi est-ce que pour les canaux francophones, sauf Radio-Canada sur un service de base, que leur programmation n'est jamais annoncée dans les télé-horaires gratuits?

344 C'est une des batailles qu'on mène présentement avec nos amis, les éditeurs de TV Times.

345 COMMISSIONER WILLIAMS: I don't have any further questions.

346 CONSEILLER DEMERS: Peut-être revenir sur des questions globales.

347 Sur la télévision d'après-midi et du soir, les services en français, est-ce que vous avez des commentaires? Disons à partir du moment où les enfants arrivent de l'école jusqu'en soirée, la télévision francophone, le service que vous avez ici, qu'est-ce que vous diriez à ce sujet-là?

348 Mme LEMIEUX: Je pense qu'il y a une émission... nous, on est très heureux qu'une émission pour enfant soit produite localement ici qui s'appelle Clandestin et qui est produite par la Société Radio-Canada. C'est certainement une des émissions qui est la plus écoutée par les jeunes parce que non seulement ils peuvent s'y voir littéralement, mais aussi parce que les jeunes ont les mêmes habitudes langagières qu'eux. Des émissions qui sont parfois en provenance de l'étranger ou qui sont francisées à un point tel que les enfants, ça ne décrit pas leur réalité, c'est plus difficile pour eux à comprendre.

349 Mais on sait qu'il y a un grand intérêt chez les parents francophones, par exemple, à ce que des émissions comme le Canal Famille soient disponibles en Alberta, surtout parce que pour Radio-Canada, on sait qu'il y a un code d'application qui est en oeuvre pour éviter la violence excessive, mais on sait que c'est pas nécessairement toujours le cas pour toutes les productions de télévision.

350 Pour ce qui est de TVA, et bien, dépendamment du câblodistributeur que vous avez, si vous êtes en direct du Québec et bien il aurait fallu que maman programme le magnétoscope avant de partir pour qu'on puisse avoir accès à des émissions parce qu'à l'heure où les enfants arrivent de l'école, c'est le Téléjournal de Montréal.

351 M. MAGNAN: Une chose que nous devrions prendre note cependant, c'est que lorsqu'on transige avec une communauté en situation minoritaire, l'assimilation fait un grand pas et les instances comme Radio-Canada ont aussi un devoir de développement communautaire. Il devient difficile pour les instances comme Radio-Canada d'essayer d'alimenter la communauté avec une demi-heure de nouvelles par soir qui comprend les nouvelles communautaires.

352 Donc, ce sont des grands défis à reprendre et je sais qu'auparavant, Radio-Canada avait quand même une heure de nouvelles où une demi-heure était concentrée sur la communauté au niveau local.

353 CONSEILLER DEMERS: Merci.

354 Donc, les nouvelles de fin de soirée, vous les avez à l'heure de l'est en français?

355 Mme LEMIEUX: Si vous parlez de TVA, oui. Si vous parlez de Radio-Canada, on les a à 22h00, c'est-à-dire en différé. On peut les voir par contre aussi sur RDI, là, pour ceux qui ont la chance d'avoir RDI. Mais RDI en Alberta, c'est encore un peu patchwork. Dépendamment d'où vous vivez, vous l'avez ou vous ne l'avez pas.

356 CONSEILLER DEMERS: Merci.

357 Vous avez parlé de Canal Famille, RDI et dans cette famille de canaux francophones, lesquels de mémoire sont disponibles chez vous?

358 Mme LEMIEUX: À Edmonton, nous avons RDI, TV5 et TVA. Maintenant, dans la région de Rivière-la-Paix, d'où vient mon collègue Patrick Henri, on a aussi accès à Télévision Quatre-Saisons et à Musique Plus sur une base aléatoire. On a accès aussi à Télévision Quatre-Saisons dans la région de Plamondon, Lac La Biche.

359 Pourquoi ces chaînes-là et pourquoi ces endroits-là? Je vous avouerais que même nous, on ne le sait pas parce qu'il y a un câblodistributeur quelque part qui a dû aimer la programmation de Télévision Quatre-Saisons, peut-être celle destinée à la clientèle adulte, celle qui n'a pas besoin d'être comprise dans les deux langues, celle qui va se comprendre dans toutes les langues officielles du monde.

--- Rires / Laughter

360 Mme LEMIEUX: On peut écouter la télévision sans son pour ces émissions-là. Mais on sait qu'il y a des régions comme ça. Ce sont deux régions qui ont ces chaînes-là. Elles les ont en direct, donc ce qui pose parfois chez eux un certain nombre de petits problèmes techniques puisque, bon, on parle d'émissions qui sont pour adultes et ces émissions-là sont en début de soirée ici.

361 CONSEILLER DEMERS: Merci.

362 Mme LEMIEUX: Du fait que les Albertains passent pour des gens puritains, mais c'est peut-être un peu parce que...

363 CONSEILLER DEMERS: C'est un peu tôt.

364 Mme LEMIEUX: C'est un peu tôt. C'est un peu tôt pour les petits de la maternelle.

365 CONSEILLER DEMERS: Juste une question un peu précise.

366 Dans votre mémoire, vous indiquez qu'à un moment donné, au paragraphe 44, vous parlez de la FM, le réseau FM de Radio-Canada qui était sur Shaw Cable et qui maintenant ne l'est plus. Est-ce que c'est toujours le cas?

367 Mme LEMIEUX: Oui. À ce qu'on sache, oui.

368 Maintenant, Shaw Cable offre Galaxie pour un supplément, mais je ne sais pas si... je ne peux pas comparer le service de Galaxie de musique classique au FM de Radio-Canada. Je pense qu'il y a quand même une différence.

369 CONSEILLER DEMERS: Je n'ai pas d'autres questions.

370 Il s'agit de vous remercier et d'espérer que vous ne partiez pas avant la fin au cas où vous auriez des commentaires à faire à la suite, où nous sommes prêts à la fin à ouvrir pour quelques minutes une discussion entre vous et nous et tous ceux qui auront fait des présentations. Il nous reste, à ma connaissance, une personne à venir.

371 M. MAGNAN: Très bien. Nous devrons partir sous peu parce que nous avons un autre engagement à 16h00. Cependant, j'aimerais m'en tenir à vous dire merci pour l'écoute.

372 Aussi pour vous aider, nous avons ici un profile de la communauté francophone de l'Alberta qu'on aimerait vous laisser.

373 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, Monsieur, Madame.

374 Mme LEMIEUX: Merci.

375 COMMISSIONER WILLIAMS: We are going to take a 15-minute break before we hear our next presentation. So we will resume at 3:25 p.m.

376 Thank you.

--- Upon recessing at 1510 / Suspension à 1510

--- Reprise à 1525 / Upon resuming at 1525

377 CONSEILLER DEMERS: Alors, nous allons reprendre.

378 Madame Cloutier?

379 Mme CLOUTIER: Bonjour. Alors tout d'abord, je voudrais souhaiter la bienvenue à madame Hélène Narayna et je voudrais aussi dire rebonjour à monsieur Trempe en téléconférence.

380 Monsieur Trempe, vous êtes avec nous?

381 M. TREMPE: Oui, je vous écoute.

382 Mme CLOUTIER: Parfait.

383 Nous allons entendre madame Hélène Narayna maintenant.

INTERVENTION / INTERVENTION

384 Mme NARAYNA: D'abord, je vous remercie de tenir cette série d'audiences à travers le pays concernant les services en français offerts aux minorités vivant hors-Québec. Et je vous remercie de bien vouloir m'écouter, même si c'est un peu à la dernière minute. Je n'ai pas soumis de mémoire. Ce sont des commentaires que j'ai à faire... enfin que j'ai à faire, c'est beaucoup dire... que je vais faire.

385 Quand j'ai pris la décision de paraître devant vous, je voulais surtout parler de la radio de Radio-Canada. Mais entre-temps et plus précisément hier soir, j'en avais assez des Olympiques à la télé et j'ai tourné au canal parlementaire et il y avait un débat fort intéressant sur le crime organisé que j'ai suivi avec énormément d'intérêt.

386 Mais tout à coup, je me suis dit, mais pourquoi est-ce que j'écoute, pas Jean Duceppe, mais son fils, et surtout les membres du Bloc Québécois qui parlent français, pourquoi est-ce que je les écoute en traduction anglaise? Et il y avait même un député libéral de l'Ontario qui avait l'air de parler un excellent français, mais j'étais obligée de l'écouter en anglais, en traduction.

387 Mais alors, je vous pose la question. Est-ce qu'il existe un canal parlementaire en langue française? Et si oui, pourquoi n'est-il pas disponible à l'extérieur du Québec?

388 Alors c'est ma question au sujet de la télévision. Le reste de mes commentaires concerneront surtout la radio.

389 Il y a quelques années, j'écoutais avec grand plaisir la chaîne culturelle de Radio-Canada à la radio jusqu'au jour où, semble-t-il qu'une chaîne du nom de SEGA, je crois, a fait sauter la chaîne culturelle de Radio-Canada. Dans la partie de la ville où j'habite qui était servie dans le temps par Vidéotron qui s'appelle maintenant Vidéon et je ne sais plus très bien quoi maintenant, en tout cas, toujours est-il que la chaîne culturelle comme ça a sauté.

390 Et depuis, je me demande quand est-ce que les francophones hors-Québec, les francophones d'Edmonton auront droit à cette chaîne culturelle?

391 Depuis que je suis à la retraite, j'écoute beaucoup plus la radio que je ne le faisais quand je travaillais pour Radio-Canada. Et ça me manque beaucoup. Bon, il y a bien CHFA, mais pour toute sorte de raisons, je préfère écouter les chaînes culturelles.

392 J'en suis rendue à déclarer à qui veut l'entendre que Radio-Canada... ou enfin, je ne sais pas si c'est Radio-Canada ou le CRTC, mais en tout cas... qu'il y a certaines instances qui contribuent à mon assimilation parce que maintenant, j'écoute Radio-2 de CBC. Je suis branchée sur CBC Radio-2 parce que j'aime la musique classique et c'est le genre de musique qui fait mon affaire.

393 Pour ce qui est de CHFA, et bien, la raison pour laquelle je préfère écouter une chaîne culturelle, c'est qu'à Radio-Canada, la première chaîne de Radio-Canada, c'est-à-dire CHFA en Alberta, je trouve qu'il y a trop d'émissions locales. Je vais à contre-courant de ce que j'ai entendu ici aujourd'hui. Ce n'est pas la première fois que je vais à contre-courant, mais c'est ma nature. Je viens de me faire dire que je ne suis pas la seule quand même. Peut-être que je suis la seule à exprimer ces propos là devant vous aujourd'hui, mais d'après ce que j'ai entendu dire, je représente un certain point de vue qui prévaut dans une grande partie de la population en Alberta.

394 Alors je trouve qu'il y a trop d'émissions locales parce que, à mon avis, il y a des limites à se regarder le nombril. Quand on veut faire du local, bon, les radios communautaires sont là, très bien. C'est très louable, mais jusqu'où est-ce qu'on va dans la localité? Pourquoi pas avoir des émissions sur la francophonie de Bonnie Doon, Bonnie Doon étant un quartier à Edmonton, un quartier francophone? Se regarder le nombril.

395 Alors que Radio-Canada est une chaîne, est un réseau qui, d'après moi, devrait permettre à tous les francophones, enfin tous les Canadiens d'échanger, de se connaître d'un bout à l'autre du pays.

396 J'ai rien contre les émissions locales, mais elles doivent représenter un certain pourcentage dans la programmation de Radio-Canada, Radio-Canada étant un réseau qui doit refléter la réalité canadienne.

397 Et au moins cette année, depuis l'automne... enfin, on n'est pas encore en automne, mais... avec la programmation actuelle, au moins à Radio-Canada, maintenant, je peux écouter Marie-France Bazo qui offre une émission qui me plaît beaucoup. Alors le matin, maintenant, je suis retournée à CHFA à cause de Marie-France Bazo qui élargit un peu mes horizons.

398 Mais ces deux, trois dernières années, la programmation de CHFA était tellement locale et banale, franchement, que je n'y trouvais pas mon compte et c'est comme ça que j'ai choisi d'écouter CBC Radio-2.

399 Mais cela dit, un jour je me plaignais précisément qu'à Radio-Canada, à CHFA, il y avait trop d'émissions locales, mais quelqu'un m'a dit même les émissions de Montréal sont trop locales. Par là, cette personne-là voulait dire que la programmation qui vient de Montréal est souvent trop montréalaise et elle ne reflète pas la réalité canadienne.

400 Donc, ça doit marcher dans les deux sens.

401 Et je reviens sur mon idée, c'est-à-dire que Radio-Canada est un réseau et il y a le mot "Canada" dedans et ça devrait refléter la réalité canadienne dans son ensemble.

402 À ce sujet-là, en fait, je remarque qu'ici dans ce communiqué de presse, au chapitre des points importants, on dit quelles seraient les lacunes et défis que présente la disponibilité de services de radiodiffusion de langue française sur l'ensemble des systèmes de distribution de radiodiffusion au pays?

403 Il me semble que... ça peut paraître prétentieux de ma part... mais il me semble que l'auditoire québécois aussi a droit d'entendre parler des francophones qui vivent à l'extérieur du Québec. Ça ne doit pas marcher uniquement dans les deux sens. Évidemment, on n'a pas les mêmes ressources. On n'a pas le poids démographique, mais tout de même, il y a une réalité que l'auditoire francophone du Québec pourrait recevoir.

404 Je suis toujours surprise chaque fois que je vais au Québec de voir à quel point les Québécois que je rencontre ne sont pas aux faits de la réalité des francophones hors-Québec.

405 Alors donc, je trouve peut-être que vous devriez tenir des audiences du même genre parce que, bon, ces audiences-là, sont sensé toucher à la disponibilité et à l'ensemble des systèmes de distribution de radiodiffusion au pays, mais comment se fait-il que vous n'allez pas au Québec? Enfin, je doute fort que les Québécois réclament d'entendre parler des francophones hors-Québec, mais quand même, ça serait bon de leur ouvrir, de leur élargir les horizons.

406 Alors voilà, je trouve que ça doit marcher dans les sens, que les émissions locales... en regroupant des émissions locales, peut-être qu'il y aurait moyen de refléter la réalité canadienne et de les rendre intéressantes pour tout le monde. Local ne veut pas nécessairement dire paroissial.

407 Cela dit, je suis très reconnaissante à la radio de Radio-Canada de ne pas avoir de publicité encore et j'espère que ça va rester comme ça parce que quand je regarde la télévision, et particulièrement les émissions d'information à la télévision, surtout les nouvelles, je trouve ça encore scandaleux qu'elles soient interrompues par de la publicité. Et je ne sais pas si le CRTC a quelques mots à dire là-dessus, mais je trouve que la publicité n'a pas sa place dans les émissions de nouvelles à la télévision.

408 Évidemment, Radio-Canada dit que c'est parce qu'il faut des sources de financement. Mais pendant très longtemps, Radio-Canada a très bien fonctionné avec des budgets plus généreux de la part du gouvernement fédéral et il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas retourner à ce genre de régime-là.

409 Merci.

410 CONSEILLER DEMERS: Merci, Madame.

411 C'est intéressant ce que vous dites et peut-être quelques questions.

412 Mais je pense peut-être vous dire pourquoi on étudie, on entend et on consulte les gens de l'extérieur du Québec, c'est que le decca du gouvernement nous demande de faire rapport nous demande d'étudier la situation... vous le saviez peut-être sans doute, là, mais je le répète... c'était la situation des francophones hors-Québec, c'est-à-dire en situation de minorité qui est le mandat que nous avons dans ce dossier-ci. Alors c'est la raison pour laquelle on va ailleurs qu'au Québec.

413 Est-ce que ça serait correct de soutenir de ce que vous dites que la radio de Radio-Canada à Edmonton et en Alberta surtout, fait son travail et qu'elle répond aux besoins des gens? Est-ce que c'est...

414 Mme NARAYNA: Je ne sais pas comment la direction de Radio-Canada s'y prend pour prendre le pouls de son auditoire. Je n'ai jamais été consultée. J'ai souvent donné mon avis gratuitement. Mais on ne m'a jamais demandé ce que j'en pensais.

415 CONSEILLER DEMERS: Mais moi, je vous pose un peu cette question-là parce que vous indiquez qu'il y a trop, à CHFA, vous êtes revenue à Marie-France Bazo pour ce programme, pas trop de local, la chaîne culturelle a peu ou pas d'émissions provenant d'ici?

416 Mme NARAYNA: La chaîne culturelle de Radio-Canada...

417 CONSEILLER DEMERS: Oui.

418 Mme NARAYNA: ... ou de CBC?

419 CONSEILLER DEMERS: De Radio-Canada.

420 Mme NARAYNA: Enfin, ça fait si longtemps que je ne l'ai pas entendu, je ne peux pas vous dire. Non, du temps que je l'écoutais grâce au câble, il y avait absolument rien qui provenait de local. Mais quand même, c'est une chaîne culturelle et puis ça fait travailler les méninges et ça stimule l'intellect, quoi.

421 CONSEILLER DEMERS: Et la chaîne de CBC, en produit-elle des émissions?

422 Mme NARAYNA: C'est surtout de la musique classique. Je dois, en fait, oui, CBC Radio-2, c'est uniquement de la musique classique. Enfin, il y a du jazz en fin de soirée, mais pendant la journée, c'est de la musique classique.

423 CONSEILLER DEMERS: Et ça provient de d'autres endroits?

424 Mme NARAYNA: De Toronto.

425 CONSEILLER DEMERS: De Toronto. Et le jazz de Winnipeg ou quelque chose...

426 Mme NARAYNA: Oui, je crois, Ross Porter, oui.

427 COMMISSIONER WILLIAMS: You're an experienced person. I would like to get some advice from you in this area.

428 What do you think are the challenges and the shortcomings related to the availability of a French-language broadcasting service through the various distribution methods, particularly in the areas of Canada that are outside of Quebec?

429 I guess what I'm looking for is what are the challenges and opportunities for French-language programming and what are the shortcomings and existing problems?

430 Mme NARAYNA: Les défis, c'est de refléter la réalité canadienne à partir des stations locales, par exemple, qui pourraient davantage contribuer au réseau. Je crois que le défi, c'est de mettre en communication les Canadiens, les uns avec les autres par le moyen de Radio-Canada. C'est un moyen de communication.

431 D'après moi, c'est comme ça que je vois le mandat de Radio-Canada, de refléter la réalité canadienne. Mais ce qu'on a actuellement, bon, il y a un réseau en ce sens qu'il y a la tête du réseau à Montréal et des stations de base. Mais la programmation, ce qui est considéré réseau, vient de Montréal et pour le reste de la programmation, c'est du local.

432 Et je crois que ça dépend beaucoup en fait des directeurs de stations. Par exemple, actuellement, il y a l'émission de Marie-France Bazo, indicatif présent, qui est revenue à l'antenne. Mais pendant quelques années, cette émission-là n'était pas à l'antenne. C'était un choix, je crois, du directeur de la station locale ou peut-être de monsieur Fontaine à Winnipeg. Je ne sais pas.

433 Mais c'est aléatoire. Donc, toute la matinée, on avait du local. Bon, des chansons, toute sorte d'information. Et encore là, je trouvais que c'était dilué parce qu'il n'y pas les ressources. Radio-Canada, CHFA avait une programmation locale considérable, mais sans les ressources appropriées ce qui faisait que, à mon avis, le contenu de la programmation était dilué parce qu'on passait de l'information entre deux, trois chansons.

434 Mais je ne sais pas si je suis tellement différente du reste de la population, mais quand moi, je veux de l'information, je veux de l'information dans des créneaux identifiables ou si je veux une information, je vais ouvrir le bouton et je vais avoir l'information que je veux. Je ne veux pas être obligée d'écouter une émission pendant trois heures avec de la musique intercalée pour obtenir une information que je pourrais obtenir dans cinq minutes.

435 Alors c'est ça qui arrivait à mon sens avec la programmation de CHFA. C'est que parce qu'il n'y avait pas de ressources et puis qu'on se croyait obligé de faire de la programmation locale, toute la matinée passait à diffuser de la musique, des chansons avec des brins d'information ici et là. Moi, je préfère avoir une émission bien étoffée, bien remplie comme celle de Marie-France Bazo où il y a de l'information. Voilà.

436 Évidemment, je ne m'attends pas à ce que CHFA produise trois heures d'émissions chaque matin de la qualité de Montréal, de Marie-France Bazo. C'est bien sûr que je ne m'attends pas à ça. Mais je préfère avoir moins de programmation locale, mais de meilleure qualité que d'avoir beaucoup de programmation locale, mais diluée à cause du manque de ressources. Et pas uniquement à cause du manque de ressources, mais à cause de la réalité démographique.

437 COMMISSIONER WILLIAMS: In terms of television programming, the trend in recent history is to more specialization of services. So if you had a niche interest, I guess if you could liken it to a magazine rack in a bookstore or something, there are many magazines focused at many different interests and television is also moving in that direction.

438 How best should we ensure the diversity of different genres of French-language programming be distributed in areas of Canada where francophones are a minority? Francophones, I would expect, would have similar interests to francophones in Quebec, the full array of programming. So how best should we go about ensuring the diversity of programming?

439 Mme NARAYNA: Bien d'abord, Radio-Canada a un mandat d'être pancanadien, de refléter la réalité canadienne.

440 Pour ce qui est des autres canaux, par exemple, certainement le plus de canaux de langue française on pourra trouver, le mieux ce sera. Évidemment, à ce moment-là, je crois qu'il faut concéder ça aux forces du marché. Pour ce qui est des... je ne sais pas... centaines de canaux qui seront éventuellement disponibles, je crois que le marché a sa place à jouer là-dedans. On ne peut pas tout imposer. Mais certainement, je crois que des choses de base comme Radio-Canada, RDI, le canal parlementaire aussi. Je crois qu'en tant que citoyen, les francophones hors-Québec ont droit à un canal parlementaire dans leur langue.

441 Et aussi, bon, la chaîne culturelle, certainement, la chaîne culturelle qui s'en vient devrait être disponible à tous les francophones hors-Québec parce que c'est ça qui nous distingue quand même, la culture. Et puis bon, le plus de canaux de nature culturelle, le mieux ce sera. Mais là, je pense qu'on ne peut pas imposer un certain nombre. Enfin, je crois qu'il y a des choses de base. Le reste doit être laissé aux marchés.

442 COMMISSIONER WILLIAMS: That's most likely the way that it is really presented in the marketplace. It is that there would be a certain basic level and the rest would be discretionary or optional. You could purchase them if you wished.

443 Mme NARAYNA: Oui.

444 COMMISSIONER WILLIAMS: How should we encourage the widest possible distribution? We heard earlier today about some of the smaller, more remote communities, in fact, may have a higher percentage of francophone population, but a lower level of service than some of the larger centres. So how should we encourage the widest possible distribution?

445 Mme NARAYNA: D'après ce que j'ai entendu de la bouche de Lyne Lemieux et de la CFA qui m'a précédée, il y a des situations absolument inacceptables que des choses aussi de base que la radio de Radio-Canada ne soient pas disponibles dans les parcs nationaux. C'est une aberration totale.

446 Et je reviens à ça. C'est-à-dire tout ce qui est produit par Radio-Canada ou CBC doit être accessible à tous les Canadiens.

447 COMMISSIONER WILLIAMS: In smaller marketplaces, should there be competing methods of distribution? Should there be an over-the-air distributing certain francophone programming of a cable system, a direct-to-home? Because in recognition of the smaller markets, should that be just left to maybe a national type of player to look after the smaller markets?

448 Mme NARAYNA: Je crois que pour ce qui est des choses de base comme Radio-Canada, ça doit être accessible à tous les Canadiens sans effort particulier. Et par exemple, la télévision numérique, je ne sais pas quand elle arrivera ici, enfin la chaîne culturelle qui sera distribuée sur la télévision numérique, d'après ce qu'on me dit, ça veut dire que les francophones vont être obligés de débourser des sommes supplémentaires pour l'avoir, non? Parce que bon, c'est une chose de payer un peu plus pour avoir certains canaux sur le câble, mais je crois que s'équiper en télévision numérique, c'est un saut quantique.

449 COMMISSIONER WILLIAMS: I would say it's a big challenge and the industry is indicating that next September is when many of them will be ready. Some are, in fact, digital now, some of the cable companies and some of the satellite distributors as well are already operating in digital.

450 But the launch of the new digital services, many of which will be French programming, is being planned for next September.

451 Mme NARAYNA: Mais est-ce que je peux vous poser une question? Est-ce que vous avez une idée des coûts? Combien ça coûte une télévision numérique, un récepteur numérique?

452 COMMISSIONER WILLIAMS: Well, I guess it would depend upon the composition of the packages because many different services --

453 Mme NARAYNA: Non, non, non, mais pour...

454 COMMISSIONER WILLIAMS: -- have different wholesale rates. So the cost of the programming will be a certain cost and then another cost will be the cost of the hardware, the set-top box. They are saying $10 to $12 per month and then plus the programming, I would imagine.

455 I will give you an example of ExpressVu which offers a digital programming offering now. I think it's $60, but it includes all of your TV. It's just the whole system is digital.

456 That's for every service that is available. Like you can buy much smaller combinations of services from any of the suppliers. But for the digital roll-out that we are talking about in September, it would be, I would imagine, a few dollars plus $10 or $12 per month depending on the cost of the technology.

457 Mme NARAYNA: Mais le téléviseur lui-même demeure le même pour la télévision numérique ou est-ce qu'il faut acheter un nouveau...

458 COMMISSIONER WILLIAMS: You can use the same television. It would be a digital box that would sit on your television that would convert the signals so that they would be compatible with your existing television.

459 Mme NARAYNA: Merci.

460 COMMISSIONER WILLIAMS: What do you consider to be the biggest problem in Alberta for the reception of French programming by minority francophones?

461 Mme NARAYNA: Je pense que c'est le fait que les câblodistributeurs peuvent faire à peu près ce qu'ils veulent. Et aussi, qu'il n'y ait pas de concurrence, c'est-à-dire selon l'endroit où on habite dans la ville, on est desservi soit par Shaw Cable ou par Vidéon. Et pendant longtemps, Vidéon n'offrait pas TVA, par exemple, ou n'offrait pas... était bien en retard sur Shaw Cable. Mais je n'étais pas pour déménager pour voir les canaux que je voulais voir.

462 Je crois que c'est le manque de véritable concurrence parce que finalement, les câblodistributeurs se partagent le gâteau d'après les territoires qu'ils desservent. Et alors, une fois qu'on leur accorde un territoire, ils font à peu près ce qu'ils veulent. Heureusement à Edmonton, on est relativement bien desservi, mais dans les petites communautés, alors comme l'a expliqué madame Lemieux, les francophones sont à la merci des câblodistributeurs qui décident. Et il faut se lever de bonne heure pour les faire changer d'idée.

463 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you very much.

464 I was a former cable operator. You don't always have to get up that early to help us change our minds. We respond to market pressures in my experience. Anyway, in terms of competition, I believe there is competition in the form of direct-to-home satellite providers, Star Choice, ExpressVu and just other forms of competitors for your entertainment and information budget.

465 But I know the distributors will be listening to your remarks carefully and considering them. Thank you.

466 MS NARAYNA: Thank you.

467 CONSEILLER DEMERS: Je voudrais revenir, Madame, sur le point du canal parlementaire. Votre question et votre commentaire est vraiment la réalité. Le canal, comme vous le savez peut-être, n'a qu'une image et diffuse avec trois alimentations, une anglaise, une française et un canal origine, c'est-à-dire la langue de la discussion qui se passe à l'endroit où a lieu la programmation qui est transmise.

468 Donc, c'est au choix du câblodistributeur de prendre, à ma connaissance... et mon collègue pourrait ajouter là-dessus s'il y a lieu... c'est le câblodistributeur qui décide de la langue du canal qu'il va utiliser. Je sais que dans certaines régions, il y a les deux alimentations qui sont disponibles aux abonnés.

469 COMMISSIONER WILLIAMS: If I can comment on that, I think the idea of having the parliamentary channel being available in both French and English is a good idea. I don't know how much consideration has been given to that.

470 MS NARAYNA: I'm glad you agree. But then, it goes back to what I was saying, to the effect that --

471 Que les câblodistributeurs font la pluie et le beau temps, qui décident ce que les gens à Edmonton vont écouter, que ce soit en anglais ou en français, et plus probablement qu'autre chose, en anglais.

472 COMMISSIONER WILLIAMS: In something as the discussion and the operations of our government in a bilingual country, it may be an easier argument to make.

473 Mme NARAYNA: Enfin, moi, je préférerais que ça doit dans la langue d'origine. Mais évidemment parce que c'est bilingue, mais évidemment les anglophones vont protester. Alors on pourrait offrir le choix, non?

474 COMMISSIONER WILLIAMS: Yes. I guess that's what I'm suggesting. It would be two channels, when they are speaking French, it would be translated into English and when they were speaking in English, it would be translated into French and you could, whatever was preferable to you.

475 Mme NARAYNA: Oui, mais alors quoi faire pour obtenir ça?

476 COMMISSIONER WILLIAMS: Well, I think this is a good place to start. It's to speak about the desire and that is a possible solution or an opportunity. It's into the public record. It gets considered when decisions are being made.

477 MS NARAYNA: Yes.

478 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you.

479 CONSEILLER DEMERS: Merci.

480 Moi, je n'ai pas d'autres questions. Avez-vous des questions, monsieur Myre?

481 M. MYRE: Non.

482 CONSEILLER DEMERS: Alors il me reste à vous remercier, Madame...

483 Mme NARAYNA: C'est moi qui vous remercie.

484 CONSEILLER DEMERS: ... d'être venue nous faire ces commentaires très importants.

485 Mme NARAYNA: Merci.

486 CONSEILLER DEMERS: Merci. Bonne soirée.

487 COMMISSIONER WILLIAMS: Madame, I would also like to thank you because in the beginning, I suggested I was seeking advice and I did get good advice. So thank you.

488 CONSEILLER DEMERS: Madame Cloutier me dit que nous avons entendu les personnes qui nous avaient indiqué qu'elles voulaient se faire entendre.

489 Alors nous pensons que les personnes qui se sont exprimées et qui sont encore avec nous et qui auraient des commentaires à faire, nous serions prêts à continuer pendant quelques instants.

490 Alors je reconnais que monsieur Henri est demeuré avec nous. S'il y avait d'autres personnes...

491 Voilà, nous vous donnons la chance si vous aviez quelques commentaires à faire, soit sur ce qui a pu être dit, soit sur les questions ou quoi que vous voulez nous laisser sur une note ou des points sur lesquels nous n'aurions pas posé de questions. C'est-à-dire que c'est aussi l'occasion pour vous de répondre à des questions qui n'ont pas été posées.

492 Alors je vous invite, monsieur Henri, puisque vous êtes demeuré avec nous et d'autres personnes, s'il y avait des personnes dans la salle qui voudraient faire un commentaire.

493 Et il y a aussi monsieur Trempe qui est resté avec nous tout l'après-midi.

494 M. TREMPE: Exact.

495 CONSEILLER DEMERS: Alors je demande à monsieur Henri d'abord.

496 M. HENRI: Non, moi, je ne vois pas rien de spécial. Je n'ai pas eu d'autre questionnement. Je pourrais peut-être réagir à certains commentaires qui ont été faits par d'autres, mais je ne vois pas l'intérêt nécessairement. Je suis complètement d'accord avec pas mal ce qui a été dit cet après-midi, quelques petits questionnements, mais rien à soulever vraiment important.

497 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur Henri.

498 Alors, monsieur Trempe, avez-vous quelque chose à ajouter?

499 M. TREMPE: S'il-vous-plaît, si je peux formuler quelques commentaires suite à ce qui a été énoncé.

500 En premier lieu, j'aimerais remercier la commission pour son déplacement et cette possibilité de pouvoir s'exprimer et prendre la tribune. Je pense que c'est un événement fantastique. Ça démontre une certaine forme de démocratie. Et le peuple peut s'exprimer. J'aurais aimé qu'il s'exprime davantage. Peut-être qu'il y a d'autres gens, d'autres intervenants, mais déjà c'est un bon pas de fait.

501 Pour réagir, c'est madame Narayna, je m'excuse si je prononce mal son nom. Madame Narayna a énoncé, j'abonde un peu dans le même sens. Simplement, j'ai même quelques commentaires à l'effet que... je pense qu'elle a clairement exprimé qu'on avait besoin d'une chaîne culturelle et qu'on avait aussi une certaine programmation locale.

502 Ce que je souhaiterais apporter concernant la programmation locale qu'elle déplorait, c'est que si on avait les mêmes ressources que Montréal possède pour donner une qualité d'émission comme celle que propose madame Bazo, je pense qu'on serait aux oiseaux. Et c'est une possibilité qu'on puisse refléter la réalité albertaine à tout le moins, calgarienne ou des autres régions aussi si on se permet d'avoir des éléments pour le faire.

503 Et le deuxième point qui me chicote aussi, c'est quand on dit que les émetteurs... et j'ai expérimenté, je suis parti de Calgary jusqu'à Kelowna il y a deux semaines et effectivement, je déplorais le fait qu'on ne puisse pas obtenir de signal. Et j'ai posé la question à des personnes bien expérimentées dans le domaine et elles m'ont dit bien c'est une question d'émetteur et de transmetteur et ça coûterait énormément cher. Mais là, je me pose la question et effectivement, ça va dans les sens de ce que madame Lemieux disait, est-ce que ça coûte plus cher d'émettre en français qu'en anglais?

504 C'est une grosse question et les cheveux me dressent sur la tête quand j'entends une chose pareille parce que, effectivement, c'est dommage qu'on ne puisse pas obtenir le signal partout en Alberta. Et quand on parle aussi du reflet... et je parle toujours de la radio... du reflet de l'ensemble canadien, oui, et c'est important d'avoir différentes couleurs.

505 Je reviens sur un point que j'ai énoncé tantôt, que monsieur Patrick Henri mentionnait, concernant la paperasse, la bureaucratie. Effectivement, si on a recours à une requête spéciale quoi que ce soit et ça va dans le même sens que lui, c'est que la paperasse des fois, elle est un petit peu trop énorme. Il faut toujours faire... c'est nous qui avons le fardeau de la preuve, qui doivent énoncer, de recommander ou obtenir un service, je ne dirais pas une séparation, mais en tout cas, à obtenir ce que l'on veut avoir.

506 Et je pense que le principe de base, et je termine avec ça, c'est qu'on devrait appliquer... au lieu d'avoir un poids deux mesures, on devrait avoir un poids, une mesure, c'est-à-dire ce que possède les anglophones à Montréal ou au Québec, et tant mieux pour eux, je suis content pour eux, moi, en tant que citoyen dans une majorité anglophone, j'ai le droit moi aussi et j'ai le privilège d'obtenir la même réciprocité. Et ça, je pense que c'est le rôle du CRTC.

507 Je ne crois pas que le CRTC fasse une enquête auprès de la minorité anglophone parce que... et je suis content pour eux, obtient ce qu'elle veut et elle est déterminée. Et je pense qu'il faut arrêter de penser à dire bien on n'a pas les budgets pour ça, mais comment ça se fait qu'on a des budgets pour la minorité au Québec. C'est la question que je me pose.

508 Et je vous remercie encore une fois, messieurs et mesdames, de votre écoute.

509 CONSEILLER DEMERS: Merci beaucoup, monsieur Trempe.

510 Je ne vois personne dans la salle qui demande d'être entendue. Alors avant de vous... quelqu'un vient de se lever. Si vous voulez vous identifier, Monsieur

INTERVENTION / INTERVENTION

511 M. THÉRIAULT: Claude Thériault. Je suis Acadien. Je viens de traverser le Canada. Je viens de m'installer à Edmonton.

512 Durant mon voyage, malheureusement, je n'ai pas pu écouter la radio tout le temps en français. Il y avait des bouts qui manquaient et puis des gros bouts. Et puis après ça, on ne parlera pas de télévision parce que là, je n'ai pas encore acheté ma télévision et puis mon auto. Fait que ça va me prendre une télévision sans fil bien organisé.

513 Mais ça,ce sont rien que les parties les plus difficiles parce qu'on parle de la distribution. Il y a aussi la production. J'ai vécu pendant 20 ans à Moncton pour voir comment Radio-Canada Atlantique a bâti une situation. Là, je vais parler parce que je suis loin d'eux. Je peux dire n'importe quoi. Mais j'ai vu chez eux bâtir une radio et une télévision et tranquillement, qui est devenu la radio et la télévision de Moncton. Beauséjour est apparu. Le président de l'Assomption vient d'avoir sa licence pour une autre télévision ou une radio communautaire, ou une radio, en tout cas, une autre licence.

514 Je me demande combien de licence ça prend pour amener la production ou les artistes ou les intervenants d'un milieu donné pour qu'ils puissent faire partie d'un réseau. Et ma grande question, on nous avait dit ça à Radio-Canada au tout début, le grand réseau de Radio-Canada en français ou en anglais, même en anglais, on ne perçoit pas toujours le poste comme il faut.

515 En tout cas, du côté français, je peux vous dire qu'il y a eu des manques et puis des manques énormes, simplement d'aller cueillir l'information ou de se rendre chez des gens qui parlent français et qu'on leur demande simplement de participer. Ça, c'est la maison de Radio-Canada, mais ils avaient le mandat d'aller parler aux français et puis d'avoir des réponses et puis d'avoir des interlocuteurs importants, ou en tout cas, du milieu.

516 Malheureusement, ça ne s'est pas produit. Ça ne s'est pas produit au Québec. Ça ne s'est pas produit ailleurs. Est-ce qu'on peut le corriger? Est-ce qu'on a d'autres outils? On a l'internet. Éventuellement, est-ce qu'on peut penser que la fonction d'un diffuseur national sera moins importante parce que moi, je pourrai parler à celui qui parle français à St-Paul comme j'ai été en fin de semaine et puis j'ai perdu la radio en chemin en allant à St-Paul.

517 Bien, je me dis à un moment donné, comment on fait pour faire partie de la même communauté? Et jusqu'à présent, ce que j'entends, ce sont des demandes venant de la population, mais on n'a jamais de réponse, ni politique, ni par la distribution, c'est-à-dire les postes ou les radios déjà en place, ni de ceux qui surveillent pour nous ces interventions-là.

518 Alors je ne sais pas qui a des réponses. On est toujours dans les mêmes demandes. Moi, je sais que les demandes sont les mêmes qu'il y avait 20, aux audiences du CRTC à Moncton. Et la seule chose qui a changé, c'est qu'actuellement, je m'énerve moins parce que j'ai l'internet et puis je peux me ramasser un groupe de personnes et puis faire du chat, même voir l'écran ce qui se passe chez eux, continuer à parler français entre gens de ma communauté, peut-être avec le même accent.

519 Alors je me dis à un moment donné, il y a des lacunes énormes et puis on n'a pas donné de réponses et la seule réponse que j'ai pu comprendre à un moment donné, c'est que quand l'appareil politique a dit bien on n'a plus d'argent à vous donner, ou vous n'en aurez plus autant, il y a eu un cri d'alarme. On a dit bien peut-être qu'il y a d'autres moyens que vous devriez employer.

520 Alors moi, je suis dans un secteur de pauvreté actuellement. Je me dis non, je ne paierai plus des fortunes pour essayer d'obtenir, d'avoir quelqu'un qui va me parler de France en français ou d'Afrique francophone, ou du Canada français. Je vais m'en aller sur l'internet. Je vais payer un seul canal d'information et puis je vais choisir et je vais éventuellement parler avec des gens qui ont les mêmes intérêts que moi et qui ont peut-être juste les mêmes moyens que moi.

521 Jusqu'à présent, je pense que la compétition ne nous a pas donné autre chose, que ce soit au niveau communautaire, peu importe la forme ou les degrés d'intervention, ça peut toujours se régler avec plus de moyens. Mais dans l'ensemble, là, je n'ai pas vu d'énormes changements.

522 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

523 Enfin, ce que je vous dirais et peut-être vous pourrez réagir, nous devrons faire un rapport sur ce que les gens des communautés que nous auront consultées et des personnes et des organisations qui viendront en audiences publiques le mois prochain à Hull pour faire des représentations de façon plus formelle.

524 À la suite de ça, nous devrons faire un rapport. Nous avons soulevé des questions. Donc, aujourd'hui, moi, j'ai envie de vous poser la question. Par rapport aux préoccupations que vous avez, qu'est-ce que vous voyez qu'on devrait mettre dans notre rapport?

525 Peut-être en rapport plus avec la région d'Alberta puisque, à Moncton, j'ai des collègues. Nous avons des collègues qui iront à Moncton et à Halifax et dans d'autres régions. Mais plus particulièrement pour la région de l'Alberta, pour la province de l'Alberta?

526 M. THÉRIAULT: Évidemment, commençons par peut-être la télévision. Je pense que la télévision dans le coin, surtout pour ce qui est des éléments francophones, manque de description de l'activité francophone. Jusqu'à présent, ce que j'ai vu en réseau de Radio-Canada, et je ne suis pas câblé, je ne prends pas toutes les stations, je prends que les stations parce que c'est un choix que j'ai décidé de faire, on n'a pas l'information. Je ne sais pas ce qui se passe dans l'Alberta français, point final. J'ai des événements culturels intéressants et je veux les entendre, mais j'ai plusieurs choix de canaux pour le savoir.

527 Que la communauté ukrainienne ou d'autres communautés fassent des manifestations et qu'on me fait un reportage en français là-dessus, ça marche, j'aime bien. Mais je veux aussi entendre parler de celui qui est bien français, qui écrit en français et ça, pour l'instant, ça fait un mois et demi, deux mois qu'on est ici, à peu près, un mois et demi, je n'ai pas réussi à voir comment la communauté française se voit. Et ça, pour moi, se voir, ça veut dire se voir à la télévision.

528 Alors je n'ai pas réussi. Donc, la télévision, que ce soit Radio-Canada ou un autre poste s'il y en aurait un autre, même si ça serait communautaire, peut-être que j'arriverais à voir quelque chose. Mais je pense que là aussi, il faudrait peut-être avoir des télévisions communautaires plus disponibles pour qu'on puisse se voir sans avoir besoin d'être câblé parce que là, ça coûte des sous. Il faut passer à travers le distributeur public, traverser les chaînes publiques et puis rester dans le domaine où je n'ai pas à émettre un chèque à tous les mois. Je pense que j'ai le droit de savoir ce qui se passe au Canada, chez moi sans être obligé de payer quand je paye déjà.

529 C'est un des éléments.

530 Deuxième élément, c'est la radio. Moi, je n'ai pas pris le numéro d'antenne de la station, mais j'ai synchronisé le 680 AM ici et j'ai eu Radio-Canada jusqu'à une heure et demi de route, là, j'ai complètement perdu le signal. Là, je me suis dit qu'est-ce que je fais. J'écoute rien en français, ça vient de finir. C'est ça l'Alberta français en radio?

531 Et malheureusement, si c'est ça, il n'a pas de raison en Alberta pour parler français. Il y a des manques. Il y a des lacunes. Alors ça, il faudrait en ajouter parce que nouvellement arrivé, j'ai toujours pas d'information qui fait quoi en Alberta par la radio. Je commence juste à savoir qu'il y a quelques communautés françaises, il y a quelques activités françaises, mais l'ensemble ne me donne pas un volet de qui ils sont. La dynamique de l'information qui existe, ce sont des choses que je pourrais lire dans un journal. Si j'avais un journal français, je pourrais tout lire ça au complet au compte-goutte. Ce que je veux savoir c'est une espèce de philosophie, la façon de faire, qui sommes-nous et ça, ce n'est pas dit par la radio, en tout cas, il y a un manque là encore une fois.

532 Là, je ne parle pas des autres mécanismes sous votre juridiction parce que je ne les connais pas suffisamment.

533 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur.

534 Alors je passe à mon collègue. Je pense qu'il n'y a pas d'autre personne. Je vais vous passer à mon collègue pour qu'il termine, mais en disant merci à tout le monde en mon nom et sans doute qu'il va le faire, lui aussi. Il y a nos deux collègues, monsieur Myre et madame Cloutier.

535 COMMISSIONER WILLIAMS: Thank you, Commissioner Demers.

536 I would like to thank all of you for your participation in this consultation today and in any earlier written portion. As you may be aware, these consultations are being held in 11 different locations across Canada and they are also part of a public proceeding. It will include a public hearing in Hull, Quebec on the 18th of October, 2000.

537 Your comments and presentations are a matter of the public record and will be considered in the deliberations involving this proceeding.

538 I hope that all who participated or who presented today have enjoyed a fair and complete hearing of their views. We will now adjourn the St. Albert portion of this proceeding until 6:00 p.m. We will reconvene then and continue on.

539 Merci beaucoup. Bonne soirée.

--- Suspension à 1625 / Upon recessing at 1625

--- La consultation reprend à 1800. Comme il n'y avait

aucune autre présentation, la consultation est

ajournée pour reprendre à Vancouver le jeudi,

21 septembre 2000 à 1300 / Whereupon the

consultation resumed at 1800. As

there were no further presentations, the

consultation was adjourned to resume in

Vancouver on Thursday, September 21, 2000

at 1300

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