ARCHIVÉ -  Transcript / Transcription - Montréal, Quebec - 2003-02-12

Cette page Web a été archivée dans le Web

L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée est fournie à des fins de référence, de recherche ou de tenue de documents. Elle n’est pas assujettie aux normes Web du gouvernement du Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

Offrir un contenu dans les deux langues officielles

Prière de noter que la Loi sur les langues officielles exige que toutes publications gouvernementales soient disponibles dans les deux langues officielles.

Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

 

 

TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS

FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND

TELECOMMUNICATIONS COMMISSION

 

 

 

TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU

CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION

ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

 

 

 

SUBJECT / SUJET

Various broadcasting applications further to calls for applications for a broadcasting licence to carry on a radio programming undertaking to serve Montreal, Quebec, Public Notice CRTC 2002-2; Chicoutimi, Quebec, Public Notice CRTC 2002-3; Sherbrooke, Quebec, Public Notice CRTC 2002-4 and Trois-Rivières, Quebec, Public Notice CRTC 2002-5 /

Plusieurs demandes en radiodiffusion suite aux appels de demandes de licence de radiodiffusion visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio pour desservir Montréal (Québec), Avis public CRTC 2002-2; Chicoutimi (Québec), Avis public CRTC 2002-3; Sherbrooke (Québec), Avis public CRTC 2002-4 et Trois-Rivières (Québec), Avis public CRTC 2002-5

 

 

 

 

HELD AT: TENUE À:

Palais des Congrès Palais des Congrès

de Montréal de Montréal

Room 524 Salle 524

201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest

Montréal, Quebec Montréal (Québec)

 

 

February 12, 2003 Le 12 février 2003

 

Volume 7

 

 

 

 

Transcripts

In order to meet the requirements of the Official Languages

Act, transcripts of proceedings before the Commission will be

bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members

and staff attending the public hearings, and the Table of

Contents.

However, the aforementioned publication is the recorded

verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in

either of the official languages, depending on the language

spoken by the participant at the public hearing.

 

 

 

Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues

officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront

bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des

membres et du personnel du CRTC participant à l'audience

publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu

textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée

et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues

officielles, compte tenu de la langue utilisée par le

participant à l'audience publique.

Canadian Radio-television and

Telecommunications Commission

Conseil de la radiodiffusion et des

télécommunications canadiennes

 

Transcript / Transcription

 

 

BEFORE / DEVANT:

Charles Dalfen Chairperson / Président

Andrée Wylie Vice-Chair of Broadcasting / Vice-Présidente CRTC

Andrée Noël Regional Commissioner for

Quebec / Conseillère régionale

Joan Pennefather National Commissioner / Conseillère nationale

Jean-Marc Demers National Commissioner/

Conseiller national

ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:

Robert Ramsay Hearing Manager /

Gérant d'audience

Pierre LeBel Hearing Secretary / Secrétaire d'audience

Karen Moore Senior Legal Counsel /

conseillère juridique

principale

Sylvie Jones Legal Counsel /

conseillère juridique

 

 

HELD AT: TENUE À:

Palais des Congrès Palais des Congrès

de Montréal de Montréal

Room 524 Salle 524

201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest

Montréal, Quebec Montréal (Québec)

 

 

February 12, 2003 Le 12 février 2003

 

Volume 7

TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES

PAGE / PARA NO.

 

PHASE I

PRESENTATION BY / PRÉSENTATION PAR

COGECO Radio-Télévision Inc. 1732 / 8891

Groupe TVA Inc. 1774 / 9100

Groupe RADIO RNC INC. 1833 / 9387

Genex Corporation Inc. 1899 / 9687

André Gagné (SAEC) 1963 / 10016

La Société Radio-Canada 2027 / 10395

 

Montréal, Québec / Montréal (Québec)

--- L'audience reprend le mercredi 12 février 2003,

à 0935 / Upon resuming on Wednesday, February 12,

2003 à 0935

8886 THE CHAIRMAN: Order, please. À l'ordre, s'il vous plaît. Monsieur le secrétaire.

8887 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

8888 Nous entreprendrons ce matin la PHASE I pour le marché de Sherbrooke et la première demande nous sera présentée par COGECO Radio-Télévision Inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM commerciale de langue française à Sherbrooke.

8889 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 93,7 MHz au canal 229B avec une puissance apparente rayonnée de 1 650 watts. La nouvelle station utiliserait également un émetteur à Magog à la fréquence 98,1 MHz au canal 251B avec une puissance apparente rayonnée de 360 watts.

8890 M. Michel Carter nous présentera ses collègues. Vous avez 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

8891 M. CARTER: Merci, monsieur le secrétaire.

8892 Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, membres du personnel. Mon nom est Michel Carter, je suis président et chef de la direction de COGECO Radio-Télévision et de sa filiale COGECO Diffusion.

8893 Permettez-moi aujourd'hui de vous présenter les personnes qui m'accompagnent. À ma droite, M. Michel Cloutier, directeur général de nos stations CFKS et CKSH de Sherbrooke, ainsi que M. Jacques Boiteau, directeur général de la station RYTHME FM et directeur général du réseau RYTHME FM et, à ma gauche, M. Yves Mayrand, vice-président, Affaires corporatives de COGECO.

8894 Derrière nous, Mme Monique Lacharité, vice-présidente, Administration et contrôle de COGECO Radio-Télévision, M. David Crête, directeur de la programmation de RYTHME FM de Montréal, Mme Lilianne Randall, directrice musicale de la station RYTHME FM, M. Martin Perkins, directeur technique de la station RYTHME FM et du FM 93 à Québec ainsi que M. Charles Choquette, président de la firme Médiavision.

8895 Nous vous remercions de nous donner l'occasion de vous présenter notre demande en vue d'obtenir une licence de radiodiffusion pour exploiter une station de radio FM commerciale de langue française à Sherbrooke puis de répondre aux questions que notre demande pourrait susciter.

8896 COGECO Radio-Télévision est une filiale en propriété exclusive de COGECO, une entreprise de communication diversifiée qui est active dans les secteurs de la câblodistribution, de la radio et de la télévision.

8897 En ce qui concerne le secteur de la radio, COGECO Radio-Télévision exploite présentement deux stations, soit le 105.7 RYTHME FM à Montréal et le FM 93 à Québec. À la suite d'une décision rendue le 16 juillet dernier par le Conseil, elle exploitera également, dès l'automne prochain, une autre station, le 91.9 RYTHME FM à Québec.

8898 Lors de l'audience qui a précédé cette décision du Conseil COGEGO Radio-Télévision a clairement indiqué sa volonté d'implanter un réseau RYTHME FM à la grandeur du Québec, soit à Montréal qui en serait la tête de pont ainsi que dans les autres marchés importants de Québec, de Sherbrooke, de Trois-Rivières et de Saguenay où les auditeurs auraient davantage de choix quant à l'écoute radiophonique.

8899 En ce qui a trait au marché concerné par la présente demande, soit celui de l'Estrie COGEGO Radio-Télévision le connaît bien, notamment parce qu'elle y exploite deux stations de télévision, soit CFKS affiliée au réseau TQS et CKSH affiliée à Radio-Canada.

8900 Lorsqu'on examine le marché des stations de radio commerciales de Sherbrooke, force nous est de constater qu'il est totalement dominé par le groupe Radio Astral, en particulier dans le groupe cible des adultes âgés de 25 à 54 ans, ses deux stations CITÉ RockDétente et CIMO FM Énergie, y accaparant respectivement 38,4 pour cent et 32,1 pour cent de l'écoute, selon les résultats du sonde BBM de l'automne 2002.

8901 Avec beaucoup d'à-propos, l'étude de marché de novembre 2001 de la firme Médiavision que nous avons présentée au soutien de notre demande a confirmé une concentration surprenante de l'écoute radio dans le marché de l'Estrie. Il faut, en effet, compter huit stations dans le marché francophone de Montréal pour obtenir une concentration de l'écoute radiophonique semblable à celle de l'Estrie.

8902 Cette concentration a pour corollaire l'absence de véritables choix dans le créneau de la musique contemporaine pour adultes. D'où notre projet d'établir, dans ce segment de marché sous-représenté, une nouvelle station de musique contemporaine pour adultes qui accroîtra et enrichira l'offre radiophonique régionale, tout en proposant aux citoyens une véritable alternative à CITÉ RockDétente.

8903 L'étude de Médiavision a démontré qu'il existe une grande similitude entre les marchés de Montréal et de l'Estrie, en particulier en regard d'éléments de comparaison comme l'âge, le sexe et le niveau d'éducation, nous avons la conviction profonde que les citoyens de la région accueilleront avec enthousiasme une nouvelle station basée sur un modèle qui a fait ses preuves, c'est-à-dire celui de la station RYTHME FM à Montréal dont la pertinence, la qualité, le dynamisme, la créativité et le professionnalisme ont conquis la confiance, le respect et la fidélité d'un vaste public qui ne cesse de croître.

8904 Depuis près de 20 ans maintenant, COGEGO Radio-Télévision est active dans le secteur de la radio. Forts de notre vaste expérience, nous avons les moyens de nos ambitions et la ferme intention de mener à bon port, avec le concours du conseil, ce projet pour lequel nous avons présenté un plan d'entreprise sérieux et rigoureux qui contient des projections financières détaillées.

8905 COGEGO Radio-Télévision dispose des moyens requis pour assurer le financement de toutes les nouvelles stations RYTHME FM, notamment au cours des premières années précédant l'atteinte de la rentabilité des stations.

8906 Nous sommes d'opinion qu'il y a place, dans le marché de l'Estrie, pour une concurrence accrue et une plus grande diversité des choix au sein de l'industrie de la radio, des valeurs privilégiées depuis longtemps par le Conseil dans sa volonté de favoriser des bénéfices pour les auditeurs, les artistes, les artisans et les annonceurs de la région.

8907 À cet égard, l'obtention d'une licence d'exploitation pour le marché de l'Estrie est une composante essentielle d'un réseau qui ne saurait prétendre à ce statut sans antenne dans la principale ville d'une région qui compte près de 325 000 habitants.

8908 Avec votre permission, j'aimerais céder la parole à M. Michel Cloutier, directeur général de nos stations sherbrookoises afin qu'il vous donne de plus amples renseignements sur la place qu'occupera la station RYTHME FM de Sherbrooke, si le Conseil acquiesce à notre demande. Michel?

8909 M. CLOUTIER: Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers. Pour COGEGO Radio-Télévision, implanter une station qui sera éventuellement partie intégrante du réseau RYTHME FM, ne consiste pas à transplanter intégralement partout au Québec la formule à succès qu'elle a développée à Montréal.

8910 Nous sommes, en effet, parfaitement conscients que les citoyens de notre région exigent des contenus qui reflètent leurs valeurs et leurs réalités, qu'ils veulent, entre autres, des stations de radio auxquelles ils s'identifient.

8911 Aussi, RYTHME FM de Sherbrooke sera-t-elle solidement ancrée dans son milieu et facilement reconnaissable, en raison de son profil et de son ton résolument local. Preuve en sont les 77,5 heures d'émissions locales qui constitueront près des deux tiers de la programmation de la station entre 6 h 00 et minuit.

8912 Pendant la semaine, aux heures de grande écoute, du matin et de l'après-midi, et durant la fin de semaine, la station produira et diffusera des émissions d'autant plus intéressantes pour les citoyens qu'elles seront animées par des personnalités connues et respectées du milieu.

8913 Afin de refléter adéquatement la réalité quotidienne des auditeurs de la région, les animateurs, les journalistes et les chroniqueurs interviendront régulièrement en ondes. De plus, les activités et les événements locaux et régionaux seront l'objet de promotions constantes.

8914 En pratique, les 152 minutes hebdomadaires de bulletins de nouvelles comprendront 70 pour cent des nouvelles locales et régionales, tandis que les capsules météo, les chroniques culturelles et autres interventions strictement locales occuperont environ 8,5 pour cent de la semaine de radiodiffusion.

8915 À Sherbrooke, RYTHME FM embauchera trois journalistes. L'un sera affecté à la couverture des actualités générales tandis que les deux autres seront des chroniqueurs culturels appelés à couvrir la scène locale de l'Estrie dans le domaine des arts et spectacles et à faire des chroniques diverses, une initiative saluée par l'ADISQ dans le mémoire qu'elle a déposé au Conseil. Ces journalistes auront à leur disposition une unité mobile qui leur permettra d'être présents partout pour rapporter l'actualité et, si nécessaire, intervenir directement en ondes avec les animateurs.

8916 Nous pourrons ainsi couvrir adéquatement non seulement les événements artistiques des salles Maurice-O'Bready de Sherbrooke, du Vieux Clocher de Sherbrooke et de Magog, du Palace de Granby ou encore du Centre d'Arts Orford mais, également, les grands événements de la grande région de l'Estrie, tels le Festival de la chanson de Granby, la fête des Vendanges Magog-Orford, la fête du Lac des nations de Sherbrooke ou, encore, le Festival international des musiciens de rue de Cowansville, donnant ainsi à ces activités locales un rayonnement régional complet dans toute l'aire de desserte des antennes proposées du 93.7 et du 98.1 RYTHME FM de l'Estrie.

8917 Pour une semaine de radiodiffusion, cette programmation locale sera complétée par 48,5 heures d'émissions réseau diffusées depuis Montréal entre 6 h 00 et minuit et destinées à ce marché ainsi qu'à celui de l'Estrie. Cette programmation réseau comprendra des émissions animées par des personnalités bien connues du public québécois, comme Dominique Bertrand ou George Thurston.

8918 Le sondage BBM de l'automne 2002 auquel nous avons fait référence tantôt démontre de façon convaincante que, dans le marché de Sherbrooke et dans le créneau musical de type adulte contemporain populaire, il y a amplement de place pour une nouvelle station radio concurrente au Groupe Astral qui accapare près de 91 pour cent des parts d'écoute reconstituées. Selon l'étude de Médiavision, lorsque RYTHME FM sera à maturité, elle devrait obtenir 25 pour cent de l'écoute commerciale des adultes âgés de 25 à 54 ans.

8919 Nous estimons que la part de l'assiette publicitaire de la nouvelle station sera inférieure à sa part d'écoute, particulièrement pendant la période de lancement, 85 pour cent de ses revenus publicitaires proviendront des autres stations de radio locales et 15 pour cent d'autres médias, dont les imprimés. RYTHME FM devrait atteindre le seuil de la rentabilité dès sa quatrième année d'existence, alors que ses revenus de publicité locale et nationale totaliseront 2 290 000 $.

8920 Si la station parvient, lors de sa première année d'exploitation, à rencontrer ses objectifs d'auditoire et de revenus, les partes de revenus publicitaires des autres stations concurrentes ne seront que de l'ordre de 364 000 $. Le Groupe Astral est manifestement capable de faire face à cette concurrence accrue. RYTHME FM de l'Estrie ne mettra donc pas en péril les stations existantes qui pourront continuer à assumer les responsabilités leur incombant en matière de programmation. Aucune d'entre elles n'est d'ailleurs intervenue pour soutenir le contraire.

8921 En plus des ressources humaines exclusives qui seront affectées à la station, la nouvelle station bénéficiera des ressources existantes de COGEGO Radio-Télévision à Sherbrooke, notamment des installations de ses stations de télévision.

8922 En plus de maximiser leur utilisation, le partage de ces installations entraînera des économies et favorisera des synergies qui, ajoutées à celles sur les plans de l'administration, des ventes et du support technique, pourraient totaliser environ 500 000 $ par année, que nous réinvestirons en offrant des services locaux plus complets à la population et les avantages au titre de développement des talents canadiens les plus généreux de toutes les demandes qui vous sont présentées pour ce marché.

8923 Il est donc facile de comprendre pourquoi le projet de COGEGO Radio-Télévision a obtenu un large appui au sein de la communauté, notamment d'un grand nombre de représentants des milieux d'affaires et culturels qui sont intervenus auprès du Conseil pour appuyer notre demande.

8924 J'ai brièvement fait référence à la programmation réseau de la nouvelle station. Avec votre permission, j'inviterais M. Jacques Boiteau, directeur de la station RYTHME FM de Montréal, à vous donner plus de détails sur cette programmation ainsi que sur le concept RYTHME FM.

8925 M. BOITEAU: Merci, Michel.

8926 Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, j'assume les fonctions de directeur de la station RYTHME FM depuis 5 ans maintenant. À mon arrivée, la station était encore identifiée par ses lettres d'appel CFGL et principalement associée à la communauté lavalloise, puisque c'est à Laval qu'elle a été fondée et que ses studios sont situés.

8927 À compter de 1999, plusieurs changements en profondeur ont été apportés à la formule et au style de la station. Ce faisant, nous avons rapidement conquis la valeur et la fidélité d'un public qui s'est considérablement élargi.

8928 Le sondage BBM de l'automne 2002, qui a consacré la progression spectaculaire de la station, en est une illustration éloquente. Entre le printemps 2001 et l'automne 2002, l'auditoire de 105.7 RYTHME FM est passé de 579 000 à près de 665 000. Quant aux heures d'écoute, elles ont augmenté de 6 307 300 à 8 224 000 au cours de la même période. Cette hausse de 1,917 000 heures représente une croissance de 30,4 pour cent.

8929 De fait, nous avons augmenté considérablement notre part de marché dans le groupe des adultes âgés de 25 à 54 ans ainsi que dans celui des adultes âgés de 12 ans et plus.

8930 Le concept de RYTHME FM vise une clientèle âgée de 25 à 54 ans, et plus particulièrement, les femmes âgés de 35 à 54 ans. Notre son est moins rock que celui de la station CKOI FM et de la station CKMF FM du réseau Énergie, et plus contemporain que celui de la station CITÉ FM du réseau RockDétente. RYTHME FM est incontestablement la station adulte la plus musicale car nous jouons entre 23 et 28 pour cent plus de titres de chansons dans une semaine que notre principal concurrent RockDétente.

8931 Fondée sur un concept éprouvé et avec un auditoire en progression constante, la station RYTHME FM de Sherbrooke offrira dans la région un son nouveau et une véritable alternative musicale dans le créneau de la musique adulte contemporaine. Près des deux tiers des émissions entre 6 h 00 et minuit seront produites à Sherbrooke et animées par des personnalités connues de la région. Cette programmation locale sera complétée par une programmation réseau dont les émissions d'intérêt général ont déjà conquis la valeur des auditeurs du marché de Montréal.

8932 Le concept RYTHME FM accorde aussi une place importante à la chanson francophone et aux talents canadiens. À cet effet, bien que le Règlement de 1986 sur la radio stipule qu'au moins 35 pour cent des pièces musicales de la catégorie 2, soit musique populaire, rock et de danse, doivent être canadiennes., nous entendons aller au-delà des attentes du Conseil et accorder une place encore plus importante aux pièces musicales canadiennes.

8933 Comment? En s'engageant à ce qu'au moins 45 pour cent des pièces musicales vocales de la catégorie 2 diffusées sur nos ondes durant toute semaine de diffusion, soient des pièces musicales vocales canadiennes. Nous avons d'ailleurs été le premier groupe à proposer un tel engagement lors de notre demande de licence pour la région de Québec.

8934 Dans son mémoire, l'ADISQ s'est réjouie de cet engagement de COGEGO Radio-Télévision. Il m'apparaît important de rappeler que nous nous sommes aussi engagés, premièrement, à respecter les exigences réglementaires minimales de diffuser 65 pour cent de musique vocale de langue française et, deuxièmement, à ce qu'au moins 55 pour cent des pièces musicales vocales de la catégorie 2 qui seront diffusées du lundi au vendredi, entre 6 h 00 et 18 h 00, soient des pièces de langue française.

8935 J'inviterais maintenant M. Michel Carter à conclure cette présentation en décrivant les avantages de notre demande pour la ville de Sherbrooke, la région de l'Estrie et le système de radiodiffusion canadien.

8936 M. CARTER: Merci, Jacques.

8937 Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, le projet sur lequel est fondée notre demande a été soigneusement planifié depuis le dépôt de notre demande pour le marché de Québec en septembre 2001. Il constitue un autre jalon important dans l'implantation du réseau RYTHME FM, le seul réseau véritablement capable de concurrence le Groupe Astral au Québec.

8938 De plus, notre projet comporte de nombreux avantages pour la ville de Sherbrooke, la région de l'Estrie ainsi que le système de radiodiffusion canadien et plus particulièrement, pour les auditeurs, les artisans, les artistes et les créateurs ainsi que la relève.

8939 Les auditeurs de Sherbrooke et de la région auront accès à un contenu plus diversifié, que ce soit par les points de vue exprimés en ondes ou par la musique adulte contemporaine qui y sera diffusée. Selon un examen des pièces identifiées par BDS Canada, une entreprise indépendante qui compile les listes musicales de toutes les stations au Canada, pour la période du 6 octobre au 2novembre 2002, en moyenne plus de 500 titres de chansons ont été diffusés exclusivement sur l'une ou l'autre des stations RYTHME FM ou RockDétente.

8940 Pour leur part, les artisans et les créateurs auront l'opportunité d'occuper environ 15 nouveaux emplois qui seront créés à Sherbrooke. Je fais ici référence aux postes de programmation, de promotion, d'animateurs, de journalistes, de chroniqueurs, de scripts, de producteurs, d'opérateurs et de représentants commerciaux qui seront ouverts à Sherbrooke.

8941 De leur côté, les artistes canadiens et la relève bénéficieront 'une contribution importante au plan de développement des talents canadiens de l'Association canadienne des radiodiffuseurs. Cette contribution totalisera 420 000 $ sur une période de sept ans et sera répartie de la façon suivante :

8942 D'abord, 210 000 $, soit 30 000 $ par année à MUSICACTION, un organisme voué au développement de la musique vocale de langue français et qui soutient les maisons de risque et les artistes canadiens; cette contribution est 10 fois plus élevée que les 3 000 $ par an prévus dans le plan de l'ACR pour les stations opérant dans les marchés de la taille de celui de l'Estrie et a été saluée par l'ADISQ dans son mémoire.

8943 Puis, 140 000 $, soit 20 000 $ par année au Fonds RadioStar, un nouveau fonds complémentaire aux programmes de MUSICACTION et aux autres programmes de soutien; ce fonds est dédié au financement, à la promotion et à la commercialisation de la musique de langue française;

8944 Finalement, 70 000 $, soit deux bourses annuelles pouvant totaliser jusqu'à 5 000 $ chacun et qui seront accordées au mérite, par un comité de sélection local, à deux jeunes de la région qui auront participé au concours annuel qu'organisera RYTHME FM de Sherbrooke à l'intention de tous les jeunes désireux de poursuivre leurs études dans le milieu de la radio dans des écoles ou des collèges offrant des programmes en radio, comme l'ATM du Cégep de Jonquière ou le Collège Radio-Télévision de Québec.

8945 La demande de COGEGO Radio-Télévision relative à la mise en ondes à Sherbrooke d'une nouvelle station de radio dans le créneau musical le plus populaire au Québec, répond à une demande des auditeurs de la région de l'Estrie.

8946 Je conclus cette présentation en vous assurant que la nouvelle station RYTHME FM contribuera à l'atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion, en particulier ceux relatifs à l'épanouissement de l'expression canadienne par une programmation traduisant des attitudes, des opinions, des idées, des valeurs et une créativité artistique canadiennes, et mettant en valeur des divertissements faisant appel à des artistes canadiens; la contribution des ressources créatrices canadiennes et autres pour la création et la présentation d'une programmation de haute qualité, variée, large et équilibrée, qui renseigne, éclaire et divertit, et qui puise aux sources locales, régionales, nationales et internationales.

8947 En réitérant notre gratitude à tous ceux et celles qui nous ont manifesté leur appui, en particulier les organisations et les personnes qui sont intervenues auprès du Conseil, nous vous remercions de l'attention que vous nous avez accordée.

8948 Mes collègues et moi sommes à votre disposition pour répondre à vos questions.

8949 Merci.

8950 LE PRÉSIDENT: Merci bien, monsieur Cartier, messieurs, madame.

8951 Madame la conseillère Noël.

8952 CONSEILLÈRE NOËL: Bonjour. Vous avez bien dormi?

8953 M. CARTER: Oui. Bonjour. Merci, madame Noël.

8954 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, comme je vous l'ai dit hier, on ne recommencera pas tout ce que j'appelais les questions du tronc commun. On va se concentrer un peu plus sur la région de Sherbrooke. Et en parlant de la région de Sherbrooke, je regarde la carte du Marché central de Sherbrooke et je la compare avec vos cartes de contour et aussi certaines descriptions dans le rapport de M. Choquette qui nous avions, si je peux le retrouver quelque part, et je constate que Sherbrooke a pris une expansion considérable.

8955 D'abord, Sherbrooke est passée de 154 000 habitants à 325 000 habitants et je comprends qu'on est pour le renouvellement des familles et la revanche des berceaux, mais, là, je trouve que c'est allé vite pas mal.

8956 Pouvez-vous me dire qu'est-ce que vous entendez par « Sherbrooke »?

8957 M. CARTER: Bien, évidemment, comme on l'a mentionné dans notre présentation, madame Noël, c'est sûr que c'est toute la région de l'Estrie dont on parle lorsqu'on parle des 325 000 habitants, c'est toutes les personnes qui habitent dans le rayonnement des deux fréquences que nous avons proposées pour notre requête : une fréquence principale et une réémettrice pour couvrir le mieux possible la région de l'Estrie.

8958 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, si je comprends bien, la réémettrice pourrait atteindre votre chalet à Brôme-Missisquoi, au Lac Brôme?

8959 M. CARTER: Je pense que la fréquence principale sera Lac Brôme, mais, effectivement, c'est quelque chose qui me conviendrait très bien.

8960 J'aimerais aussi noter qu'en dépit de l'utilisation de deux fréquences, la couverture totale de notre station de RYTHME FM demeurerait substantiellement inférieure à la couverture des stations existantes comme CITÉ ou CIMO.

8961 CONSEILLÈRE NOËL: Vous prévoyez constituer un réseau radiophonique à la grandeur du Québec pour faire contre-poids à Astral. Dans le marché de Sherbrooke, vous prévoyez que la nouvelle station pourrait atteindre sa maturité, c'est-à-dire 25 pour cent d'écoute commerciale des adultes, 25 à 54 ans en quatre ans, je pense, si on se réfère à l'étude de Médiavision.

8962 Pourriez-vous élaborer davantage sur l'impact sur l'écoute et les revenus publicitaires des stations détenues actuellement par le Groupe Astral dans le marché de Sherbrooke?

8963 M. CARTER: Certainement. Je vais demander à Maurice Choquette, notre consultant en la matière de vous en parler.

8964 Merci.

8965 M. CHOQUETTE: Maurice, c'est mon frère, monsieur le président, pour vrai.

8966 M. CARTER: Je connais et son frère et lui-même; toutes mes excuses. C'est Charles Choquette.

8967 CONSEILLÈRE NOËL: Ce n'est pas Jérôme, son frère, non?

8968 M. CHOQUETTE: C'est le mouton noir de la famille toutefois. Ah! bien c'est un bon jeu de mots ça. On prévoit, effectivement, c'est à maturité qu'on prévoit l'obtention d'une part de 25 pour cent. Ce qu'on prévoit dans le marché, c'est que, un peu comme dans les autres marchés l'augmentation du créneau adulte contemporain dans la région de Sherbrooke va être reconstitué autour de exactement, exactement, exactement, 60 pour cent.

8969 Donc, présentement, si on regarde la part que l'adulte contemporain occupe dans le marché de Sherbrooke, c'est 48 pour cent des arts d'écoute commerciale et ce qu'on prévoit à maturité lorsque RYTHME FM Estrie va être en place, c'est le créneau adulte contemporain va occuper 60 pour cent à peu près de l'ensemble des parts commerciales et RYTHME FM en aura, à ce moment-là, 25 pour cent, alors que la compétition directe en aura 35.

8970 Il faut se rappeler qu'à Sherbrooke, comme on le mentionnait tantôt, CITÉ FM jouit d'une qualité de fréquence, disons, d'une puissance de rayonnement beaucoup plus forte et beaucoup plus claire et rentrant facilement à Saint-Hyacinthe et Drummondville.

8971 CONSEILLÈRE NOËL: Elle se rend, même, je vous dirais...

8972 M. CHOQUETTE: Montréal.

8973 CONSEILLÈRE NOËL: Non, mais presque à Québec en tout cas.

8974 M. CHOQUETTE: Sur la rive sud en tout cas je l'écoute. Pas tous les jours là, j'écoute RYTHME FM Montréal.

8975 CONSEILLÈRE NOËL: On l'entend à Bromont aussi celle-là.

8976 M. CHOQUETTE: C'est vrai, ça dépend où on est.

8977 CONSEILLÈRE NOËL: Jusqu'à Bromont.

8978 M. CHOQUETTE: En fait, l'impact en part reconstitué aujourd'hui CITÉ FM, le compétiteur qu'on vise principalement, passera, d'une part de 48 pour cent qu'elle a présentement à à peu près 35 pour cent à maturité et on dit bien, à maturité, soit dans quatre ans à peu près.

8979 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que le fait d'implanter une nouvelle station avec un format comme le vôtre va rétablir l'équilibre concurrentiel dans le marché de Sherbrooke?

8980 M. CARTER: Nous le croyons. En tout cas, il va y contribuer largement parce que dans le moment, le nombre de stations, comme vous le savez, commercial dans le marché de Sherbrooke est très restreint et les statistiques de BBM nous démontrent clairement essentiellement tous les marchés du Québec, que le format adulte contemporain gagne de plus en plus d'adeptes.

8981 Il y a des gens qui ont écouté de la musique rock peut-être jusqu'au début de leur quarantaine, mais à un moment donné on a commencé à trouver que ça brassait un peu trop. Et comme la population vieillit un peu, le format adulte contemporain est clairement en progression dans tous les marchés.

8982 Alors, c'est le format que nous proposons dans le marché et c'est celui, à notre avis, qui est le plus porteur.

8983 CONSEILLÈRE NOËL: Et qui, d'après vous, votre format adulte contemporain, a un son différent du format adulte contemporain de CITÉ FM, bien de RockDétente? J'appelle CITÉ FM, mais c'est RockDétente.

8984 M. CARTER: Oui. C'est CITÉ FM 3, je crois, à Sherbrooke. Donc, c'est aussi --

8985 CONSEILLÈRE NOËL: Non, non, mais c'est le réseau RockDétente.

8986 M. CARTER:  -- c'est RockDétente.

8987 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, c'est RockDétente.

8988 M. CARTER: Certainement, madame Noël, on vous a présenté hier un rapport qui, pour les fins de l'audience et dont je vais reparler, qui démontre clairement que sur une période de quatre semaines, semaine après semaine, il y avait 500 titres différents de joués exclusivement sur l'une ou l'autre des antennes de RYTHME FM ou de RockDétente.

8989 Et lorsqu'on regarde le cumulatif sur un mois complet, sur 1 118 pièces qui ont été identifiées par BDS, il y en avait 544 qui avaient joué exclusivement à RYTHME FM et 154 qui avaient joué exclusivement à RockDétente. Alors, nous amenons clairement, sans équivoque, une distinction dans le son musical, dans la variété musicale, alors qu'on joue entre 23 et 28 pour cent plus de titres de chansons par semaine.

8990 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, votre plan d'affaires est bâti sur... en fait, est-ce que je comprends bien que votre plan d'affaires est basé sur une extrapolation du succès de RYTHME FM à Laval et avec votre étude sur les similitudes du marché, vous projetez ce pattern de succès en disant, comme les données démographiques sont sensiblement les mêmes, le succès remporté à Laval devrait se concrétiser par un succès comparable à Sherbrooke?

8991 M. CARTER: C'est l'essentiel de l'inférence que notre consultant a fait.

8992 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a eu... est-ce qu'il y a eu une étude ou une enquête auprès des gens de Sherbrooke pour voir quel était le format que les gens recherchaient ou quel était le manque dans le marché?

8993 M. CARTER: L'étude sur laquelle on s'est basé, c'est l'étude la plus complète qui existe deux fois par année, c'est-à-dire les sondages BBM. Et je vais demander à M. Choquette de vous parler de la part d'écoute pour les adultes contemporains d'après BBM.

8994 M. CHOQUETTE: Merci, monsieur Carter.

8995 Je voudrais qu'on spécifie de façon claire que ce n'est pas uniquement une similitude de population que l'on fait une projection parce qu'on a, comme je le disais hier, un très beau modèle à Montréal de population qui nous dit aimer un format et c'est sur une population très large et un échantillon très large sur lequel on se fie à Montréal, selon les données BBM, de la popularité de ce format-là et la popularité de ce créneau-là.

8996 Donc, force est de constater qu'à Montréal ce créneau-là est déjà largement éprouvé, c'est le créneau le plus populaire et on arrive dans le marché de Sherbrooke en disant que le modèle devrait se projeter à plus petite échelle simplement.

8997 Et il n'y a donc pas juste l'âge, le sexe, les revenus, mais la population de Montréal est déjà exposée à un vaste choix musical et a fait son vote sondage après sondage, année après année.

8998 Ce qu'on vous présente ici, ce n'est pas une étude où on prend une tale d'échantillons de 300 personnes une fois dans le temps, mais plutôt une constante qu'on a constatée au fil des sondages BBM depuis plusieurs sondages, qui vient confirmer la validité de ce format-là et non seulement du format RYTHME FM, mais aussi du créneau adulte contemporain. Donc, il est pour nous très facile de le projeter dans d'autres marchés du Québec comme on l'a fait.

8999 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie.

On en a parlé un petit peu d'entrée de jeu, mais votre définition géographique du marché comprend -- et ça, c'est à la page 7 de l'étude de Médiavision -- comprend, si j'ai bien compris, Arthabaska, Brôme-Missisquoi, Drummond, la Haute Yamaska et le Granit et, moi, je vois même, d'après les cartes de contour, une partie de Val-Saint-François et de Haut-Saint-François. Est-ce que c'est vraiment... est-ce que vous voulez une licence ou plusieurs licences dans la région de l'Estrie?

9000 M. CARTER: Bien, comme vous le savez, on a déposé une demande pour une fréquence principale avec 1 650 watts et une répétitrice à 360 watts. Donc, il s'agit quand même de canaux de classe B qui ne sont pas des canaux de la classe C comme utilisent nos compétiteurs.

9001 Avec ces deux canaux-là on pense réussir à rejoindre l'essentiel de la population de la grande région de l'Estrie. Mais, encore une fois, nous ne serons pas au par avec nos compétiteurs CITÉ et CIMO qui couvrent beaucoup plus large avec leur antenne et leur puissance.

9002 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a des stations locales dans ces marchés-là?

9003 M. CARTER: J'en regarde quelques-uns. Je sais qu'à Drummondville, par exemple, il y a quelques stations locales et c'est sûr que Drummondville c'est pas... c'est pas notre marché central. On est rendu dans la région assez éloignée. D'ailleurs, si je me rappelle bien, les cartes de contour, M. Perkins, on ne couvre pas Drummondville?

9004 M. PERKINS: Non, on ne couvre pas Drummondville.

9005 M. CARTER: Alors, elles ont été incluses ici pour le sommaire des ventes au détail, mais nos cartes de contour ne couvrent pas Drummondville.

9006 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous voulez solliciter de la publicité dans la région de Drummondville?

9007 M. CARTER: Écoutez, si on ne couvre pas, je ne vois pas comment on va être capable de solliciter cette région-là.

9008 CONSEILLÈRE NOËL: Non. C'est parce que je lis ici ce que M. Choquette écrit dans son rapport :

« Quant à la définition géographique de ce marché, nous ne considérons que les secteurs écoutant massivement les stations basées à Sherbrooke. Dans ce cas-ci, il faut y inclure toute la région économique de l'Estrie, Arthabaska..."

-- ça, on est rendu à Victoriaville :

«... Brôme-Missisquoi, Drummond, Haute Yamaska et le Granit. »

9009 M. CHOQUETTE: Je vais apporter des éclaircissements à votre questionnement. Dans la région de l'Estrie, comme vous pouvez le constater par rapport aux autres marchés, quand on a fait l'évaluation des ventes au détail, de façon à être le plus précis possible et le plus réaliste possible, on a pris le comté de Drummond défini par BBM et on a pris 28 pour cent du territoire.

9010 En fait, l'exercice qu'on a fait, c'est reconstituer à partir de la carte de rayonnement les données de vente au détail, tenter d'estimer le plus possible les ventes au détail dans le territoire de rayonnement de la station. Et ça comprenait quand on dit, Drummond 28 pour cent, c'est pas que Drummond représente 28 pour cent, mais on a pris que 28 pour cent du territoire de Drummond qui était la section couverte par le signal.

9011 CONSEILLÈRE NOËL: Le signal; d'accord.

9012 M. CHOQUETTE: Et de là, on a estimé la population d'où les ventes au détail, et je vous fais fi de l'étude.

9013 CONSEILLÈRE NOËL: C'est parce que ce n'était pas évident dans votre truc.

9014 M. CHOQUETTE: C'est pour ça que je me suis donné la peine de vous le clarifier.

9015 CONSEILLÈRE NOËL: Vingt-huit pour cent de vos ventes au détail vont provenir de Drummond pour une station de Sherbrooke, je trouve ça.

9016 M. CHOQUETTE: Non. On a pris que 28 pour cent du comté de Drummond pour inclure dans le chiffre total des ventes au détail avant de projeter les ventes radio estimées.

9017 CONSEILLÈRE NOËL: Vous évaluez le marché publicitaire à 10 800 000 $ en 2002 et ça, je suppose que c'est basé justement sur l'agrandissement du contour du Marché central de Sherbrooke?

9018 M. CHOQUETTE: Exactement.

9019 CONSEILLÈRE NOËL: Et si on se fiait seulement au Marché central de Sherbrooke, qu'est-ce que vous auriez comme chiffres?

9020 M. CHOQUETTE: Je peux sûrement vous le trouver avec une calculatrice et une heure ou deux.

9021 CONSEILLÈRE NOËL: Oh! non, non, ne prenez pas de tant de temps que ça; je pense que je vais le trouver avant vous dans mes petits tableaux. De toute façon, je vais le retrouver.

9022 M. CHOQUETTE: Oui. De toute façon, si on se fie effectivement à Estrie sauf Granit, l'ampleur du marché versus les autres bouts de territoire ça m'apparaît -- bien, je regarde les ventes au détail grosso modo, c'est 2.2 millions sur 3, ça fait qu'on pourrait appliquer sensiblement le même ratio.

9023 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord. Maintenant, il y a plusieurs demandes dans le marché de Sherbrooke. Dans le contexte où le Conseil cherche à établir un équilibre entre la diversité des voix, un environnement concurrentiel sain et dynamique et favoriser l'épanouissement des radiodiffuseurs, le Conseil pourrait potentiellement approuver plus qu'une demande.

9024 Selon vous, quel serait l'impact sur le marché de Sherbrooke d'approuver plus qu'une demande? Est-ce que le marché de Sherbrooke est capable d'absorber plus qu'une station?

9025 M. CARTER: Si on examine nos projections financières pour le marché de l'Estrie, on constate qu'à la troisième année on arrive presqu'à un break-even et à partir de la quatrième année, il commence à y avoir une rentabilité non négligeable.

9026 Est-ce que ça ça peut suggérer ce qui est incidemment mieux que dans le marché de Saguenay, par exemple? C'est une situation qui est meilleure que dans celle du Saguenay. Est-ce que le marché peut porter plus qu'une licence et je pense bien que c'est un jugement important à poser, est-ce qu'il peut porter? Je pense que dans le temps, oui.

9027 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous demande votre opinion.

9028 M. CARTER: Est-ce qu'il peut en prendre deux en même temps? Ça, c'est une autre question. Peut-être devrait-il y avoir un peu de temps entre la mise en ondes de deux nouvelles stations, mais peut-être que dans le temps, certainement que le marché de Sherbrooke est celui après les marchés de Montréal et Québec qui est le plus dynamique. Alors, c'est possiblement un marché qui pourrait le soutenir.

9029 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que dans l'éventualité où on décide d'accorder deux licences, est-ce que ça modifierait sensiblement votre plan d'affaires pour Sherbrooke?

9030 M. CARTER: Évidemment, ça va dépendre de quel autre format cette deuxième licence-là pourrait être accordée. S'il s'agit d'un format qui va aller s'attaquer aux adultes contemporains, ce qui en ferait trois contre les adultes et un, c'est-à-dire trois pour les adultes et un pour les plus jeunes dans le format rock, ça pourrait avoir une incidence non négligeable sur notre plan d'affaires. S'il s'agissait d'une licence plus rock, plus jeune, à ce moment-là l'incidence serait moindre.

9031 CONSEILLÈRE NOËL: Vous ne retourneriez pas votre licence?

9032 M. CARTER: Je ne crois pas. Notre objectif, c'est d'avoir un réseau à la grandeur du Québec.

9033 CONSEILLÈRE NOËL: Oui. Je vais vous poser une couple de petites questions techniques. D'abord, on constate que vous mettez -- puis comme je connais un peu, un petit peu, tout petit peu, la région pour y avoir passé au moins les derniers 50 ans, les dernières 50 années de ma vie -- je sais qu'il y a des montagnes, je sais qu'il y a des obstacles.

9034 Mais, est-ce que vous demandez une émettrice à Fleurimont avec... un émetteur à Fleurimont avec un réémetteur sur Mont-Orford et cette demande à Orford est techniquement mutuellement exclusive avec la demande de Radio-Missisquoi pour le 98.1?

9035 Est-ce qu'il n'y aurait pas eu moyen d'avoir une puissance différente à Fleurimont ou, peut-être, de vous installer pas nécessairement à Fleurimont, mais près de l'université, il y a d'autres sites dans la région de Sherbrooke qui sont en hauteur, pour ne pas avoir besoin d'un réémetteur?

9036 M. CARTER: Je vais demander dans quelques instants à Martin Perkins de répondre à la question de la nécessité du réémetteur, mais je voudrais quand même vous souligner --

9037 CONSEILLÈRE NOËL: À moins que ce soit exclusivement pour couvrir votre chalet au Lac Brôme?

9038 M. CARTER: Non, pas du tout, pas du tout. Mais je voudrais quand même vous spécifier que nous avons eu, nous avons travaillé avec les gens de la radio communautaire Missisquoi et trouvé une solution qui nous est mutuellement acceptable et qui fait en sorte que les objections, de part et d'autre, ont été retirées dès la demande. Donc, on a résolu le problème.

9039 CONSEILLÈRE NOËL: Technique?

9040 M. CARTER: Technique, avec Radio communautaire Missisquoi, à leur satisfaction.

9041 CONSEILLÈRE NOËL: Il y a un autre problème par contre. C'est qu'au Mont-Orford il y a aussi le même problème qu'on retrouve au Mont-Royal. Ça doit être ce qui me donne tout mon charme d'ailleurs, je vis dans un rayon de moins de cinq kilomètres de ces émetteurs-là tant à Montréal que dans les Cantons de l'est.

9042 M. CARTER: C'est sûrement ça parce que j'allais dire, c'est sûr que ça fait pas 50 ans que vous écoutez la musique à Magog.

9043 CONSEILLÈRE NOËL: Un charme électrisant!

9044 M. CARTER: Alors, je vais demander à Martin Perkins donc de vous parler de ces deux points.

9045 CONSEILLÈRE NOËL: Qu'est-ce que vous avez comme solution pour le problème au Code de sécurité 6?

9046 M. CARTER: Alors, donc, le Code de sécurité 6 et pourquoi un réémetteur, M. Perkins?

9047 M. PERKINS: Vous voulez savoir pour le Code 6 au Mont?

9048 CONSEILLÈRE NOËL: Au Mont-Orford?

9049 M. PERKINS: Okay. Je sais qu'il y a déjà des travaux qui ont été débutés à ce sujet-là. Notre contribution est excessivement minime par rapport à ce qu'il y a déjà pour le Mont-Orford.

9050 Par contre, on a déjà mis de l'avant une entente, si on veut, qu'on allait contribuer à régler le problème au Mont-Orford si jamais on installait nos équipements là-bas.

9051 CONSEILLÈRE NOËL: Mais avez-vous une solution de rechange, parce que même minime, vous savez qu'il y a un moratoire. Donc, même si vous ajoutez une toute, toute... une infinité de malpuissance, l'industrie va vous dire non. Alors, est-ce que vous avez une alternative?

9052 M. PERKINS: Présentement, pour ce site-là, je dirais qu'on n'a pas d'alternative, on n'a pas étudié d'autres alternatives.

9053 CONSEILLÈRE NOËL: Vous n'avez pas étudié la Tour de Bell de l'autre côté de l'autoroute, au sud de l'autoroute sur le Mont-Chagnon?

9054 M. PERKINS: Ce site-là est moins élevé donc.

9055 CONSEILLÈRE NOËL: Il est un peu moins élevé, oui, c'est sûr.

9056 M. PERKINS: Oui, effectivement. On aurait plus de difficulté à avoir la couverture qu'on aurait avec le Mont-Orford. C'est ça la difficulté qu'on a présentement.

9057 CONSEILLÈRE NOËL: Mais on pourrait toujours installer ça à Tabets Hill et là, on serait sûr de couvrir le chalet de M. Carter.

9058 M. PERKINS: Mais je dois vous faire remarquer que les deux fréquences que nous avons choisies sont très complémentaires, si on veut, parce qu'il y a la fréquence de Fleurimont qui est très directionnelle, en direction nord-est.

9059 CONSEILLÈRE NOËL: Oui, j'ai regardé, j'ai vu les patterns là.

9060 M. PERKINS: C'est qu'on a évité de faire le chevauchement des deux fréquences. C'est un peu ça l'idée.

9061 CONSEILLÈRE NOËL: Non, non; je taquine ici M. Carter.

9062 M. CARTER: Et comme vous savez, madame Noël, nous sommes installés avec nos deux stations de télévision sur la tour du Mont-Orford, donc nous sommes aussi partie de la problématique qui existe sur la tour de Télé-Québec et nous avons donc des leviers pour contribuer à les solutionner.

9063 CONSEILLÈRE NOËL: Alors, moi, ce sont les questions que j'avais de façon plus précise pour la région de Sherbrooke. S'il y des questions que je n'ai pas posées, c'est l'heure.

9064 M. CARTER: Alors, clairement, hier on a eu l'opportunité de répondre, je pense, en long et en large à l'ensemble de toutes les questions.

9065 Nous, évidemment, vous réitérons que compte tenu des critères du Conseil, nous considérons, si on regarde l'état de la concurrence, notre capacité à soutenir une radio en émergence et même plusieurs stations de radio en émergence.

9066 Pour ce qui est de la diversité des voix et la diversité culturelle, je pense qu'on a bien fait la démonstration avec notre rapport hier.

9067 L'impact sur les joueurs existants, on ne se cache pas qu'il y en aura, et compte tenu qu'il s'agit d'un très grand joueur qui, à ce moment-ci, a 91 pour cent des parts d'écoute, nous croyons que ça ne l'empêchera pas d'honorer ses engagements de programmation dans le futur.

9068 Nous rappelons au Conseil, également, que nous proposons une séparation complète des salles de nouvelles de la radio et de la télévision et qu'il n'y aura aucun partage de données de quelque nature à cet égard et que nous proposons le package davantage le plus élevé de tous les demandeurs.

9069 Merci beaucoup.

9070 CONSEILLÈRE NOËL: J'ai une petite question et c'est de votre présentation de ce matin, ça vient de me revenir, je l'ai notée puis j'ai oublié de vous la poser.

9071 En parlant des avantages, vous prévoyez les fameuses bourses de 10 000 $ par année, deux fois 5 000 $ ou peut-être trois fois 3 333 $ et pour des programmes au Cégep de Jonquière et au Collège de la Radio-Télévision de Québec. Il n'y a pas quelque chose de plus près de Sherbrooke qui serait plus pertinent dans le cas?

9072 M. CARTER: Je crois comprendre qu'il y a un collège également à Ottawa. Je ne suis pas sûr que c'est beaucoup plus près.

9073 CONSEILLÈRE NOËL: Non, non, mais je vous pose la question, c'est par curiosité.

9074 M. CARTER: Nous autres, à ma connaissance de ces collèges spécialisés, ce sont les meilleurs. Évidemment, celui d'Ottawa est très bon aussi, mais celui de Jonquière est de loin le meilleur au Québec.

9075 CONSEILLÈRE NOËL: Il n'y a rien à Montréal? Il n'y a rien à Montréal dans ce domaine-là?

9076 M. CARTER: Évidemment, il y en a à Montréal.

9077 CONSEILLÈRE NOËL: Ou à Lennoxville ou... je ne sais pas, je pose la question, c'est que ça m'a un petit peu piquée.

9078 M. CARTER: Écoutez, nous, notre objectif, on va soutenir les gagnants où qu'ils iront, ce sera leur choix. On donne ça ici comme exemple, mais on va les soutenir où ils iront.

9079 CONSEILLÈRE NOËL: Parce qu'il y a des programmes, en tout cas, à l'Université du Québec, à l'Université Concordia, en communications, qui sont très bien connus.

9080 M. CARTER: Bien sûr, il y a des programmes universitaires.

9081 CONSEILLÈRE NOËL: C'est pour ça que je vous pose la question parce que ça m'a surpris de voir que vous preniez nos pauvres petits gens dans la région de Sherbrooke absolument bilingues pour les envoyer au Lac-Saint-Jean, au Saguenay?

9082 M. CARTER: Bien, encore une fois, il s'agit d'une formation collégiale qui est offerte dans les deux cas ici, mais il y a clairement de la formation universitaire disponible à Montréal et on va les soutenir où ils choisiront d'aller.

9083 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie.

9084 LE PRÉSIDENT: Merci. Maître Jones?

9085 Me JONES: Merci, monsieur le président.

9086 Pour le dossier, on avait deux petites questions de clarification. Pouvez-vous nous décrire ce que vous entendez par « locales et régionales » en ce qui concerne les nouvelles locales et nouvelles régionales? Quelles municipalités que vous dites?

9087 M. CARTER: Il est clair pour nous qu'il faut que nos journalistes et nos chroniqueurs couvrent la grande région de l'Estrie. Il y a plusieurs activités culturelles ou de toutes natures, des festivals qui sont un peu partout dans la grande région.

9088 Alors, les nouvelles locales seront nécessairement les nouvelles qui toucheront principalement la nouvelle grande ville de Sherbrooke, mais les nouvelles régionales comprendront tout ce qui serait couvert par le périmètre de couverture de nos antennes.

9089 Me JONES: Merci. Et pouvez-vous confirmer que la répartition des bulletins de nouvelles pour la région de Sherbrooke sera la même que celle dont on a parlé pour le marché du Saguenay?

9090 M. CARTER: Oui.

9091 Me JONES: Merci. Ce sont toutes mes questions, monsieur le président.

9092 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci, messieurs, madame.

9093 Monsieur le secrétaire.

9094 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

9095 La deuxième demande nous sera présentée par le Groupe TVA Inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio commerciale FM de langue française à Sherbrooke.

9096 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 96,5 MHz au Canada 243C1 avec une puissance apparente rayonnée de 1 600 watts.

9097 La requérante propose une formule musicale axée sur la présentation des grands succès de la musique populaire francophone et anglophone des années 60 aux années 90.

9098 La requérante propose, par condition de licence, au cours de toute semaine de radiodiffusion à diffuser un minimum de 45 pour cent de pièces musicales canadiennes de la catégorie 2, réparties de manière équitable à travers la journée de radiodiffusion.

--- Pause

9099 Monsieur Serge Bellerose nous présentera ses collègues et, monsieur Bellerose, vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

9100 M. BELLEROSE: Bonjour, monsieur le président; bonjour, madame la vice-présidente, mesdames et messieurs les conseillères et conseillers et membre du personnel.

9101 Je suis Serge Bellerose, vice-président, canaux spécialisés, affaires corporatives et stations régionales de Groupe TVA.

9102 M'accompagnent aujourd'hui, tout d'abord à ma droite, Josée Mailloux, qui est notre directrice de la promotion et de la production commerciale à CHLT-TÉLÉ 7, notre station de Sherbrooke, à ma gauche Marie Comtois, directrice de la recherche de TVA et des ventes de LCN.

9103 Derrière moi, en commençant par la droite, Yves Guérard, expert en radio au Québec et à l'étranger, Paul Buron, vice-président et chef de la direction financière de TVA, Philippe Lapointe, vice-président information et affaires publiques de TVA ainsi que Paule Genest, directrice de l'information de LCN.

9104 Et devant vous, à la table des experts, Serge Lafrance, à l'extrême droite, vice-président de la recherche de la firme Léger Marketing, Gordon Henke, notre ingénieur-conseil ainsi que Pierre-Louis Smith, consultant en affaires réglementaires.

9105 Monsieur le président, mesdames et messieurs du Conseil, nous sommes fiers de comparaître à nouveau devant vous aujourd'hui, cette fois pour vous présenter notre demande de licence FM pour desservir le marché de Sherbrooke. Nous espérons que vous serez indulgents si nos propos vous semblent parfois répétitifs d'une présentation à l'autre. Toutefois, nous aimerions tout de même insister sur certains éléments.

9106 Nous avons expliqué, au cours de cette audience, les motifs qui incident TVA à vouloir participer au développement de la radio, à Montréal, bien sûr, mais aussi dans les marchés de Sherbrooke et de Trois-rivières.

9107 TVA est l'un des chefs de file du secteur francophone du système canadien de radiodiffusion et le premier choix télévisuel des Québécois. Toutefois, il faut reconnaître que la télévision généraliste qui constitue le principal secteur d'activité de l'entreprise est un marché qui a atteint se pleine maturité.

9108 Nous sommes donc parfaitement conscients qu'il nous sera très difficile, au cours des prochaines années, de maintenir notre performance dans cet univers déjà très fragmenté. C'est particulièrement vrai dans un marché comme Sherbrooke, où en cinq ans les stations de télévision généraliste du marché ont perdu 22 pour cent de leur portée et 35 pour cent de leurs heures d'écoute.

9109 En outre, TVA ne dispose actuellement dans ce marché que de son antenne de télévision généraliste et Québécor Média ne possède aucun journal quotidien ni hebdomadaire dans la région de l'Estrie. Par contre, les principaux concurrents privés de TVA exploitent plus d'une station dans ce marché : COGECO, actionnaire de contrôle du réseau de télévision TQS, est titulaire de deux des trois stations de télévision dans le marché, l'une affiliée à son réseau TQS, l'autre à Radio-Canada.

9110 COGECO est aussi requérante dans le présent processus d'attribution de licence pour étendre son réseau Rythme FM de Sherbrooke. Quant à Astral Media, elle exploite les deux seules stations FM privées de la région, CITÉ-FM, affiliée au réseau RockDétente et CIMO-FM, affiliée au réseau Énergie.

9111 Pour continuer de croître dans un tel contexte concurrentiel, TVA doit à la fois diversifier davantage ses sources de revenus dans le marché de Sherbrooke et accroître sa capacité de refléter sur d'autres plates-formes les multiples dimensions de la réalité régionale. La radio, en ce sens, constitue un prolongement naturel et complémentaire des activités télévisuelles de TVA TÉLÉ 7.

9112 C'est pourquoi TVA a saisi l'occasion que lui offre l'appel de demandes lancé par le Conseil pour présenter un projet de nouvelle station FM pour desservir le marché de Sherbrooke.

9113 La présence de TVA en radio, à Sherbrooke, advenant l'approbation de sa demande, n'aurait en soi rien d'exceptionnel. TVA est en effet l'un des rares grands groupes de radiodiffusion au pays à ne pas posséder à la fois des stations de radio et de télévision. Il n'est pas rare non plus de voir un même groupe détenir la propriété commune de stations de télévision hertzienne et de radio dans un même marché.

9114 En somme, l'approbation de nos demandes de licence FM, notamment celle visant à desservir Sherbrooke, permettrait à TVA de se mettre au diapason de la majorité des autres grands groupes de radiodiffusion au Canada.

9115 La venue d'un nouvel acteur sur la scène radiophonique sherbrookoise, doté de ressources importantes et bien implanté dans son milieu, comme l'est TVA, permettra par contre d'assurer un meilleur équilibre des forces en présence.

9116 Radio TVA Sherbrooke profitera des multiples synergies que lui offre son arrimage à TVA. Elle pourra ainsi consacrer un maximum de ressources au développement de contenus distinctifs, un atout indispensable pour lui permettre de tirer son épingle du jeu dans un marché radiophonique actuellement dominé par un acteur solide et intégré, qui contrôle la presque totalité des heures d'écoute et des revenus publicitaires radiophoniques de la région.

9117 Monsieur le président, membres du Conseil, avant de déposer la présente demande, nous avons procédé à une analyse minutieuse de l'offre radiophonique francophone dans la région de Sherbrooke. Nous avons également évalué non seulement les besoins actuels de l'auditoire, mais aussi les grandes tendances qui influenceront l'écoute de la radio dans ce marché au cours des années à venir.

9118 Nous constatons qu'à Sherbrooke, comme ailleurs au Québec, nous assistons depuis une dizaine d'années à une accélération du phénomène de vieillissement de la population. En effet, la proportion de Sherbrookois âgés de 35 à 64 ans a augmenté de 8 pour cent depuis 1989. Ce groupe d'âge représente désormais près de 50 pour cent de la population de la région. Et, il faut se rendre à l'évidence, ce phénomène ne cessera de croître au cours des prochaines décennies.

9119 Nous constatons également que l'offre radiophonique de langue française à Sherbrooke est présentement limitée à trois stations, soit la moitié moins que celle d'un marché de taille comparable comme Régina qui en compte six. Malgré ce nombre limité, les stations sherbrookoises sont principalement centrées sur les besoins de l'auditoire des moins de 45 ans. Pas étonnant, dès lors, que le sondage commandé à la firme Léger Marketing démontre que plus de 50 pour cent des personnes interrogées de la région écoutent la radio en moyenne moins de cinq heures par semaine, soit une proportion nettement moindre que la moyenne québécoise.

9120 Tout cela nous indique que la radio ne répond pas aux besoins spécifiques d'une partie importante de l'auditoire de la région de Sherbrooke.

9121 C'est pourquoi TVA propose d'implanter dans ce marché une nouvelle station de radio FM entièrement conçue en vue de répondre aux besoins spécifiques et à l'étendue des goûts de ceux qu'on appelle les baby-boomers, soit le groupe cible des adultes ayant entre 40 et 60 ans.

9122 Cette proposition revêt des avantages considérables tant pour le système canadien de radiodiffusion que pour l'auditoire de la région de Sherbrooke. Radio TVA offrira en effet:

9123 Une contribution financière directe significative de 210 000 $ au soutien du développement des talents canadiens, dont une somme de 105 000 $ consacrée aux initiatives locales et régionales et un montant équivalent alloué au soutien de l'enregistrement et de la promotion du disque francophone;

9124 Une programmation musicale axée sur la présentation des grands succès de la musique populaire des années 60 aux années 90;

9125 Une programmation locale de 77 heures par semaine qui offrira aux auditeurs de Radio TVA des renseignements variés et pertinents sur les activités et les services de leur région;

9126 Un minimum de 25 heures par semaine de programmation à prédominance verbale principalement consacrée au reflet de la réalité locale et régionale du marché de Sherbrooke;

9127 Deux heures et demie d'émissions originales de nouvelles axées sur la couverture de l'actualité locale, produites par la nouvelle station;

9128 Et près de cinq heures de programmation d'information et de services, produite et diffusée localement.

9129 À ce propos, j'inviterais maintenant Josée Mailloux à vous parler plus en détail de la programmation locale et régionale de Radio TVA Sherbrooke.

9130 Mme MAILLOUX: Merci, Serge.

9131 Monsieur le président, membres du Conseil, vous savez à TVA nous connaissons très bien la grande région de Sherbrooke. Notre implication dans de nombreuses activités locales ne date pas d'hier. De fait, cela remonte à près de 50 ans. Depuis ses débuts jusqu'à ce jour, VA TÉLÉ 7 s'est donné pour mandat de faire la promotion des différents attraits de sa région, ses activités culturelles, ses spectacles, ses activités sportives, ses événements, ses entreprises, bref de refléter sa communauté.

9132 Fort de cet ancrage exceptionnel dans le marché, TVA sera en mesure dès le départ de faire de Radio TVA Sherbrooke une radio impliquée dans son milieu, près des préoccupations et des besoins des gens.

9133 Radio TVA offrira aux adultes de 40 à 60 ans de notre région une toute nouvelle forme de radio FM. Bien plus qu'une autre station musicale, Radio TVA Sherbrooke proposera une radio qui fera large place au contenu et à une programmation locale différente de l'offre disponible dans notre marché.

9134 Vous savez, trop souvent à l'heure actuelle, les stations locales en régions, comme c'est le cas à Sherbrooke, se contentent d'offrir une programmation musicale saupoudrée de brèves interventions pour identifier la station, donner l'heure et la météo ou pour présenter la prochaine pièce musicale.

9135 On ne retrouve à la radio FM que très peu d'espace pour communiquer à l'auditoire l'information pertinente sur des activités culturelles et communautaires.

9136 Pour répondre aux besoins de l'auditoire des 40 à 60 ans de notre région, nous offrirons des segments de programmation locale portant sur des différents aspects de la vie de tous les jours, centrés sur les activités et les services offerts dans la région. En voici quelques exemples :

9137 Nous diffuserons des volets qui mettront en relief toute la richesse et la diversité des activités culturelles de la région des Cantons de l'Est. Nous traiterons notamment des spectacles organisés tant à la salle Maurice O'Bready, notre Place des Arts à nous, qu'au Théâtre Granada, qu'à ceux présentés au Vieux Clocher de Sherbrooke ou de Magog.

9138 Nous parlerons tout autant des concerts de l'Orchestre symphonique de Sherbrooke, que des expositions du Centre d'art Orford, de la Galerie d'art naïf Jeannine Blais de North Hatley ou du Musée des Beaux-Arts de Sherbrooke. Juste à titre d'exemple, naturellement, le territoire est très riche au point de vue culturel. Bref, l'activité culturelle occupera une place prioritaire à notre antenne.

9139 Nous proposerons également un volet portant sur le mieux-être qui donnera des conseils pratiques et des informations sur tout ce qui peut améliorer la qualité de vie des baby-boomers. Nous ferons appel aux artisans et aux organismes de la région et aborderons des sujets aussi variés que les nouveaux produits en alimentation, l'horticulture, la décoration ou le bricolage pour ne nommer que ceux-là.

9140 Radio TVA présentera aussi une rubrique santé réalisée en collaboration avec le Centre hospitalier de l'Université de Sherbrooke, un partenaire de longue date de CHLT-TV et avec qui nous entretenons des liens privilégiés. En effet, depuis 23 ans, nous contribuons chaque année à son financement par le biais de son téléthon.

9141 Depuis maintenant 23 ans, la station CHLT-TV a contribué à ramasser plus de 25 millions de dollars qui ont été investis dans la communauté pour améliorer l'équipement du Centre hospitalier.

9142 Radio TVA diffusera une chronique affaires qui traitera des nouvelles économiques locales et régionales et nous fera découvrir les entreprises de la région et leurs activités.

9143 Une association sera créée aussi avec l'Université de Sherbrooke qui a un département d'administration très bien vu au Québec ainsi qu'avec la Chambre de commerce.

9144 Enfin, Radio TVA se préoccupera de sports et de plein air en faisant découvrir les activités et les endroits de la région propices à l'exercice du vélo, du ski de fond ou de la marche à pied, pour ne nommer que ceux-là.

9145 J'inviterais maintenant Yves Guérard à vous parler de la formule de programmation que propose Radio TVA.

9146 M. GUÉRARD: Merci, Josée.

9147 Mesdames et messieurs du Conseil, le projet de Radio TVA a l'ambition d'explorer un large éventail de la culture musicale qui a marqué l'imaginaire de la génération des 40 à 60 ans et de remettre en valeur des classiques de la chanson à texte, du rock-and-roll, du pop, du rock et du disco, ce qui nous permettra de faire redécouvrir toute l'effervescence et la diversité des gens et des styles de la musique des années 60 à 90.

9148 Grâce aux progrès de la technologie qui ont permis de « remastériser » en mode numérique des milliers d'enregistrement sonores, dont plus de 6 000 titres canadiens de langue française, nous pouvons désormais offrir un format musical consacré à la diffusion d'un large éventail d'oeuvres du patrimoine musical.

9149 Notre nouvelle station se démarquera nettement des autres stations de radio du marché de Sherbrooke, d'abord parce qu'il n'existe pas de station de radio locale consacrée uniquement à ce créneau musical. Ensuite, parce que la programmation musicale de Radio TVA adoptera une approche différente de celle des autres stations du marché. Dans cette optique, trois facteurs la distingueront des autres :

9150 Contrairement aux stations existantes qui consacrent peu d'espace à la musique des dernières décennies, la programmation musicale de Radio TVA sera à 90 pour cent composée de pièces de musique populaire des années 60 aux années 90.

9151 Deuxièmement; contrairement à la pratique en vigueur dans la plupart des stations de radio commerciales qui répètent en moyenne 21 fois par semaine les pièces musicales les plus populaires, Radio TVA fera un large usage de son catalogue des années 60 à 90. À cet effet, Radio TVA s'engage à limiter en moyenne à sept par semaine la diffusion d'une même pièce musicale.

9152 Enfin, Radio TVA s'engage à consacrer au moins 45 pour cent de son temps d'antenne musical à la diffusion de pièces canadiennes répartie de manière équitable à travers la journée de radiodiffusion, soit un niveau supérieur de 10 pour cent à la norme réglementaire exigée par le Conseil.

9153 Tous ces facteurs de distinction et les engagements qui les accompagnent permettront à Radio TVA de contribuer à accroître de manière significative la diversité de l'offre dans le marché radiophonique de Sherbrooke.

9154 Je cède maintenant la parole à Marie Comtois qui vous parlera du marché publicitaire de Sherbrooke.

9155 Mme COMTOIS: Merci, Yves.

9156 Mesdames et messieurs du Conseil, l'Estrie est une région très dynamique. Son économie est en santé et son marché publicitaire radiophonique en pleine croissance. En effet, les revenus publicitaires radio à Sherbrooke ont progressé de plus de 11 pour cent entre 1997 et 2001, passant de huit à neuf millions de dollars en cinq ans.

9157 On note également qu'en moyenne les stations du marché obtiennent une part des dollars publicitaires 25 pour cent supérieure à leur part d'écoute. En outre, la valeur des investissements publicitaires per capita à Sherbrooke est parmi les plus élevées en radio au Québec.

9158 C'est sans doute ce qui explique en bonne partie la performance financière exceptionnelle des stations de radio de ce marché. En effet, en 2001, la marge bénéficiaire de l'industrie radiophonique sherbrookoise s'établissait à 27 pour cent, soit près du double de la moyenne de l'industrie de la radio au Québec. Enfin, les stations de radio FM de ce marché ont cumulé des bénéfices toujours positifs et croissants au cours des cinq dernières années.

9159 Par ailleurs, depuis l'approbation du transfert des stations de Télémédia à Astral, cette entreprise s'accapare la presque totalité des heures d'écoute et la totalité des revenus publicitaires radio du marché. Même dans l'éventualité de l'approbation du transfert de propriété de CHLT-AM et CKTS-AM à la co-entreprise de TVA-RNC, on constate qu'Astral s'accapare plus de 90 pour cent des heures d'écoute de la radio commerciale locale dans le marché de Sherbrooke.

9160 Il ne fait donc aucun doute que ce marché peut supporter l'ajout d'une nouvelle station de ratio. Cet ajout permettrait de stimuler le marché publicitaire, diversifier l'offre en répondant tant aux besoins d'un auditoire actuellement mal desservi qu'à ceux des annonceurs potentiels, sans nuire d'aucune façon à la capacité des stations de radio FM existantes de maintenir leur rendement et de rencontrer leurs obligations réglementaires.

9161 Enfin, l'attribution d'une licence à Radio TVA permettrait de soutenir les efforts de redressement de la situation financière et de la performance de la station AM de langue française CHLT, advenant, évidemment, l'approbation par le Conseil du transfert de propriété de cette station à la co-entreprise TVA-RNC que vous entendrez un peu plus tard au cours de l'audience publique.

9162 M. BELLEROSE: Enfin, je tiens à vous rappeler que notre demande devant vous aujourd'hui, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio commerciale FM de langue française à Sherbrooke, a été déposée avant celle visant à obtenir l'autorisation d'acquérir avec Radio Nord Communications certains actifs de radio appartenant à Astral Média. Par conséquent, celle d'aujourd'hui ne présume évidemment pas l'approbation de celle impliquant Radio Nord et Astral. Cependant, nous sommes à votre disposition pour discuter des implications de l'une sur l'autre, si vous le désirez.

9163 Ceci complète notre présentation, monsieur le président. Nous vous remercions de votre attention et sommes maintenant disponibles pour répondre à vos questions.

9164 LE PRÉSIDENT: Merci bien, monsieur Bellerose, mesdames. Je vais commencer par votre dernier point.

9165 Là, je comprends bien que vous avez déposé cette requête avant l'autre, mais je vous demande quand même, est-ce que vous voyez des synergies si on approuve cette requête et aussi la requête pour l'acquisition du CHLT-CKTS, est-ce que vous voyez des synergies possibles entre les deux groupes de stations dans l'Estrie?

9166 M. BELLEROSE: Oui, tout à fait et nous envoyons, elles ne sont pas intégrées dans le plan d'affaires qui vous a été déposé évidemment. On les évalue à environ 150 000 $, les synergies en terme de valeur qui découleraient de l'approbation de l'acquisition de CHLT.

9167 Nous avons intégré déjà dans notre plan d'affaires des synergies qu'on évalue à 300 000 $ découlant du fait qu'il y aurait des ressources administratives mises en commun avec la télévision locale et du fait, également, qu'il y aurait une tête de réseau.

9168 LE PRÉSIDENT: Est-ce que cela veut dire que vous voyez des synergies et avec les AM et avec CHLT-TV?

9169 M. BELLEROSE: Tout à fait. Dans le plan d'affaires, parce que lorsqu'on a préparé le plan d'affaires, évidemment, on connaissait la situation à cette époque-là, c'était un plan d'affaires bâti avec une tête de réseau. Donc, nous avons tenu compte de ça. À titre d'exemple, il n'y a pas de charge faite par la tête de réseau à la station locale, donc la synergie est déjà intégrée.

9170 Et nous avons aussi tenu compte d'économie qu'on peut tirer du fait que cette station-là sera physiquement installée à l'intérieur des locaux de notre station de télévision locale de Sherbrooke. Alors, ça c'est 300 000 $ déjà prévus, déjà intégrés, ce qui nous a permis de mettre des sommes d'argent plus importantes au niveau de la programmation.

9171 Ce que je vous mentionnais tantôt, c'est qu'il y aurait des synergies additionnelles de 150 000 $ qui, elles, découleraient d'une approbation de la transaction avec Radio Nord pour l'acquisition de CHLT.

9172 LE PRÉSIDENT: Si je vous comprends bien, si on tourne à vos projections pour Sherbrooke, il y a dedans 300 000 $ de synergies. Est-ce que c'est vrai?

9173 M. BELLEROSE: C'est exact, monsieur le président. Dans ce que vous avez devant vous, il y a déjà 300 000 $ de synergies dont nous avons tenu compte, qui sont déjà intégrées là-dedans. Si nous n'avions pas eu Télé-7, s'il n'y avait pas de tête de réseau, ces 300 000 $ de plus que ça coûterait à opérer.

9174 LE PRÉSIDENT: Où est-ce que ça apparaîtrait?

9175 M. BELLEROSE: Ça apparaît un peu partout. Mon collègue, Paul Buron, pourrait peut-être compléter la réponse si je crée des omissions, mais il y aurait nécessairement des coûts qui découleraient de la nécessité de faire une programmation entièrement locale, à titre d'exemple, donc il y aurait des frais additionnels en terme de programmation.

9176 Il y aurait des frais additionnels au niveau de la production des registres musicaux parce que, évidemment, le travail sera fait à partir de la tête de réseau. Il y aurait aussi nécessairement des frais reliés à la production de bulletins de nouvelles réseau qui vont être mis à la disposition de la tête de réseau et qui devrait être faite, à ce moment-là, localement par des ressources locales et il y a différentes sommes de nature plus administrative sur lesquelles Paul pourrait peut-être apporter des explications.

9177 M. BURON: Évidemment, au niveau administratif, il y a l'ensemble des frais qui sont gérés ou qui peuvent être mis en commun, finalement, entre la station de télévision et la station de radio qui sont inclues déjà là-dedans.

9178 On peut penser au loyer que Serge Bellerose a déjà mentionné, aux frais de comptabilité ou aux frais de systèmes finalement à maintenir pour pouvoir gérer une station de radio qui peuvent être mis en commun finalement et dont les bénéfices apparaissent à la hauteur en tout de 300 000 $ en incluant les coûts de programmation dont Serge a mentionné la nature qui sont inclus dans le plan d'affaires qui vous a été déposé.

9179 LE PRÉSIDENT: Est-ce que c'est 300 000 $ sur les sept années de la licence? C'est un montant global?

9180 M. BURON: C'est un montant annuel, monsieur le président.

9181 LE PRÉSIDENT: Annuel?

9182 M. BURON: Oui.

9183 LE PRÉSIDENT: Ça fait à peu près quel pourcentage, 300 000 $ multiplié par sept, ça fait à peu près 2 millions, un sur 11 millions 500, ça fait quel pourcentage à peu près? Vous avez votre calculatrice?

9184 M. BURON: Je dirais un peu moins de 20 pour cent, monsieur le président.

9185 LE PRÉSIDENT: Vous comptez réaliser 20 pour cent de synergies. Autrement dit, comme vient de dire M. Bellerose, sans la télévision les coûts d'un poste Radio en Estrie aurait coûté 20 pour cent de plus?

9186 M. BURON: Tout à fait.

9187 LE PRÉSIDENT: Vous n'avez pas un break-down de ces chiffres-là parmi vos dépenses pour Sherbrooke que vous avez faits?

9188 M. BELLEROSE: On pourrait très bien vous le... on l'a devant nous ici, mais on pourrait vous déposer un document si tel est votre désir, monsieur le président.

9189 LE PRÉSIDENT: Ce serait intéressant de voir.

9190 M. BELLEROSE: Oui, tout à fait, nous pourrions d'ici la Phase IV vous déposer ce document-là.

9191 LE PRÉSIDENT: Et vous ajoutez qu'avec l'approbation des autres requêtes pour le AM, un autre 150 000 $ par année à peu près?

9192 M. BELLEROSE: Oui, c'est ça, monsieur le président.

9193 LE PRÉSIDENT: Peut-être on va laisser ça à la prochaine audience qu'on aura la semaine prochaine et peut-être aussi un break-down.

9194 M. BELLEROSE: À votre guise. On peut vous le déposer aujourd'hui si vous le souhaitez. Nous avons déjà ces tableaux qui sont pratiquement complétés.

9195 LE PRÉSIDENT: Okay. Merci bien. Si on tourne maintenant, on va faire travailler M. Lafrance encore. Si vous tournez à l'étude de Léger qui a été déposée avec votre demande, je vois là que ça a été fait dans le mois d'avril de la dernière année, ça s'est fait dans la semaine du 8 au 14 avril comme vous le dites et c'était 300 appels téléphoniques ont été faits de Montréal à la population de Sherbrooke, des gens qui ont dit qu'ils ont eu plus que 18 ans?

9196 M. LAFRANCE: Oui, tout à fait.

9197 LE PRÉSIDENT: Dans le marketing, monsieur Lafrance, à la page 9, j'essaie de réconcilier ces chiffres-là dans un tableau 1.1.2, on pose la question : quel poste de radio écoutez-vous le plus régulièrement?

9198 Et je vois là, j'essaie de le réconcilier avec les sondages BBM juste un petit peu et je vois que les chiffres pour CIMO c'est 25 pour cent pour Sherbrooke. Je vois aussi CHLM, pardon, CHLT-AM 12 pour cent, mais quand je tourne à CITÉ, je vois, je pense, trois mentions. Je vois CITF, est-ce que ça doit être CITÉ, est-ce que c'est une erreur, la sixième station-là?

9199 M. BELLEROSE: C'est le 107,5.

9200 LE PRÉSIDENT: C'est CITF?

9201 M. LAFRANCE: Québec, oui, pardon.

9202 LE PRÉSIDENT: Pardon?

9203 M. LAFRANCE: CITF-Québec, oui.

9204 LE PRÉSIDENT: CITF à 107,5 là, ça tire huit pour cent de l'auditoire?

9205 M. LAFRANCE: C'est ce qui est déclaré, effectivement, par les répondants.

9206 LE PRÉSIDENT: Et CITÉ à 107,3, ça c'est quatre pour cent?

9207 M. LAFRANCE: Oui, tout à fait.

9208 LE PRÉSIDENT: Et CITÉ 102,7 station, 11 pour cent?

9209 M. LAFRANCE: Tout à fait.

9210 LE PRÉSIDENT: Et si on ajoute les deux chiffres pour CITÉ, ça fait seulement 15 pour cent?

9211 M. LAFRANCE: C'est exact.

9212 LE PRÉSIDENT: Mais les sondages BBM nous présentent un chiffre plus que 34, 32?

9213 M. LAFRANCE: Tout à fait. Votre commentaire est tout à fait à propos. Peut-être que je pourrai ici amener une précision. Le sondage a été réalisé dans la grande région de Sherbrooke, donc auprès de 300 répondants. Ce qui est indiqué ici en termes de résultats, ce sont des déclarations de citoyens. Donc, la question qui était posée, quel poste de radio écoutez-vous le plus régulièrement, celui qui ressort le plus c'est CIMO, 106,1 à la hauteur de 25 pour cent, le second CHLT-630, à 12 pour cent et CITÉ 102,7 à 11 pour cent.

9214 Donc, lorsque l'on pose cette question, les gens sont dans un univers de choix lorsqu'ils écoutent la radio. La distance avec ces résultats et ceux de BBM, c'est que ces résultats qui sont présentés dans la présente étude ne tiennent pas compte de l'écoute radio que « subissent » les citoyens dans les lieux de travail ou encore dans le transport en commun ou dans les ascenseurs et ainsi de suite.

9215 Donc, ce sont ici des déclarations de citoyens lorsqu'ils prennent le choix en fait d'écouter une station. On a donc, par ordre, CIMO 106,1, CHLT et par la suite, CITÉ, qui sont déclarés comme étant les numéros 1, 2 et 3. Donc, c'est en fait les trois stations de préférence déclarés par les citoyens de la région de Sherbrooke.

9216 Mme COMTOIS: Si je peux me permettre un ajout, monsieur le président. Au niveau de BBM, ce qui est mesuré en terme de parts d'écoute, ce sont des heures d'écoute totale, ce qui n'est pas mesuré ici. Alors, c'est simplement une impression, c'est simplement une déclaration, comme le dit M. Lafrance, alors que BBM, c'est la totalité des heures d'écoute qui se fait à une station ou à une autre.

9217 LE PRÉSIDENT: Je comprends bien, mais on aurait pensé que CITÉ-FM tire en BBM au terme 02 1021 heures par rapport à la prochaine qui est 940 que l'auditoire aurait pensé que c'est presque à quoi on est --

9218 Quelle conclusion peut-on tirer de cette différence?

9219 M. LAFRANCE: Peut-être que je donnerai un exemple de la vie quotidienne. Lorsqu'on pose cette question, quel poste de radio écoutez-vous le plus régulièrement, on peut imaginer un citoyen de la région de Sherbrooke lorsqu'il met son poste de radio en fonction, nécessairement il syntonise une station et c'est comme ça qu'on doit interpréter les résultats qui sont présentés ici.

9220 On a près d'une personne sur quatre qui disent, bien je syntonise ma radio à CIMo 106,1 et il y en a à peu près une personne sur 10, donc 12 pour cent qui disent, je syntonise CHLT et une personne sur dix environ également qui disent, je syntonise CITÉ 102,7.

9221 Donc, la façon de l'interpréter, c'est vraiment de l'ordre des préférences des citoyens lorsqu'ils ont le choix de syntoniser.

9222 LE PRÉSIDENT: Oui, je comprends, mais c'est intéressant que pour CIMO et CHLT les chiffres sont dans le même parc de balle comme les BBM et ici il y a une grande différence qui reste inexplicable après notre discussion. Peut-être que c'est inexplicable, mais je me demande si votre sondage est assez fiable si on produit de telles différences?

9223 M. LAFRANCE: Le sondage à mon sens est fiable parce qu'il respecte les règles de l'art de l'industrie, donc un sondage de 300 répondants, c'est selon les règles de l'art dans l'industrie, je dirais même en Amérique-du-Nord, donc qui présente une marge d'erreur de 5.7 pour cent. Donc, c'est usuel d'utiliser un échantillon de cette taille.

9224 LE PRÉSIDENT: Est-ce que qu'on doit tirer de la conclusion à la page 18 de votre tableau 1.8.3 pour 59 pour cent des gens des 300 gens que vous avez posé des questions, qu'ils trouvent que la nouvelle station serait semblable à ce qui est présentement diffusé à la radio à sherbrooke. Et c'est bien qu'on ait eu une telle discussion la semaine dernière, mais il reste encore qu'eux ils ne perçoivent pas une grande différence.

9225 Est-ce que vous avez des commentaires là-dessus, pour ajouter à ce que vous avez dit la semaine dernière?

9226 M. LAFRANCE: Oui, tout à fait, mais j'apporterai peut-être, effectivement, une précision en se référant effectivement à la page 18. On a demandé aux gens une fois qu'on avait demandé, en fait on avait présenté la nouvelle station présentant de la musique des années 60 à 90, s'ils trouvaient favorable en fait l'introduction de cette nouvelle station et les gens étaient favorables à la hauteur de 76 pour cent.

9227 Par ailleurs, est-ce qu'ils l'écouteraient? Bon, 79 pour cent des gens ont dit, oui, je l'écouterais. Et par la suite nous leur avons demandé, mais selon vous, est-ce que c'est une station qui est très différente? Et, effectivement, il y a 59 pour cent des individus qui ont dit, c'est une station qui est assez semblable aux autres, il y en a 34 pour cent qui ont dit, elle est différente. Donc, très différente ou assez différente.

9228 Donc, à vue d'oeil, compte tenu que le 59 pour cent est plus élevé que le 34, on pourrait se dire que c'est un résultat négatif.

9229 Mon interprétation n'est pas celle-là. Mon interprétation c'est que c'est un résultat qui est positif parce que 34 pour cent des individus, c'est près d'une personne sur trois qui disent, c'est une station qui est différente.

9230 Pourquoi c'est un résultat qui est positif? C'est que, évidemment, on est dans un univers concurrentiel. Les gens ont la possibilité de syntoniser à CIMO, à CHLT, à CITÉ ou à d'autres stations et compte tenu de cet univers concurrentiel, le fait qu'une personne sur trois indique qu'il s'agit de quelque chose de distinctif, donc c'est à mon sens un résultat qui est positif.

9231 LE PRÉSIDENT: Okay. Merci. Et c'est peut-être une question pour vous, M. Bellerose, ou peut-être Mme Comtois.

9232 Comment voyez-vous l'avenir du marché publicitaire au cours des prochaines années dans Sherbrooke et dans l'Estrie? Est-ce que c'est à vous la question?

9233 M. BELLEROSE: Je peux peut-être commencer, mais je vais laisser Marie qui est beaucoup plus apte à répondre à cette question. Je vous dirais que c'est sans doute de tous les marchés à l'extérieur de Montréal et de Québec le marché publicitaire le plus en santé et le plus prometteur, pour toutes sortes de raisons. Et je crois en ça, nos amis de COGEGO qui nous ont précédés en arrivaient à la même conclusion.

9234 Marie peut peut-être expliquer un peu pourquoi et en quoi ce marché-là représente beaucoup d'intérêt.

9235 Mme COMTOIS: Merci, Serge.

9236 En fait, le marché de Sherbrooke est considéré comme le marché numéro trois au Québec et c'est un marché qui est en pleine croissance. Mme Noël est un exemple probant de la croissance des Cantons de l'Est, donc c'est un marché où de plus en plus les baby-boomers que nous sommes se dirigeons vers les Cantons de l'Est les week-ends, j'en suis un exemple aussi. On voit l'affluence sur l'autoroute des Cantons de l'Est le vendredi soir qui augmente d'année en année.

9237 Donc, c'est un marché qui est en développement pour les gens qui choisissent cette région-là comme résidence secondaire, les chalets, toute l'affluence touristique qui se développe de façon phénoménale. On voit des projets dans la région de Orford qui sont sur le point d'être résolus.

9238 Alors, il y a vraiment une croissance qui est à prévoir dans cette région-là et on voit aussi de la part de la demande des annonceurs que ce marché-là est de plus en plus considéré. Il était considéré comme un marché B, il est encore considéré comme un marché B auprès des annonceurs. Ce qu'on appelle « B », c'est un marché plus secondaire, mais il est de plus en plus maintenant considéré avec le marché de Montréal et Québec en terme d'achats publicitaires.

9239 LE PRÉSIDENT: Merci. Est-ce que vous avez un chiffre pour le taux de croissance estimé pendant les prochaines périodes, les prochaines cinq ou sept années?

9240 Mme COMTOIS: Bien, c'est-à-dire que les experts de l'industrie prévoient actuellement à peu près une croissance de trois pour cent de la radio au Québec par année pour les prochaines années parce que, effectivement, la radio comme la télévision, comme tous les autres médias, connaît de la fragmentation, alors, tant par les satellites que l'Internet que les différents médias qui envahissent les marchés graduellement.

9241 Alors, la croissance et ça, des firmes d'experts le prévoient à trois pour cent et c'est là-dessus qu'on a basé nos évaluations.

9242 M. BELLEROSE: Et Marie le soulignait, il y a un élément, effectivement, qui contribue beaucoup à la croissance du marché publicitaire de la radio à Sherbrooke et Sherbrooke n'est pas un cas unique à cet égard-là, on voit le phénomène dans d'autres stations, dans d'autres marchés plutôt.

9243 C'est que la croissance de la distribution par satellite en région a une incidence sur la portée des stations de télévision locales et il y a un certain nombre de clients qui, à cause de ça, souhaitent transférer une partie de leur budget publicitaire en radio pour aller compenser la perte de portée qu'ils subissent parfois au niveau de la télévision.

9244 Donc, d'une certaine façon, ça fait mal à la télévision locale, mais ça risque de contribuer à la croissance du marché de la publicité radio en région.

9245 LE PRÉSIDENT: Vous avez employé dans vos projections un chiffre plus proche à 4 pour cent, n'est-ce pas pour les revenus?

9246 Mme COMTOIS: Oui, mais nous on pense une croissance de 4 pour cent à la maturité de la station. Au début de la licence, évidemment, on prévoit une croissance plus rapide, mais le trois pour cent est une croissance générale du marché qui est prévue.

9247 LE PRÉSIDENT: Vous comptez avoir une croissance plus élevée que cela?

9248 Mme COMTOIS: Un pour cent plus élevé que la croissance du marché, effectivement.

9249 M. BELLEROSE: En fait, monsieur le président, ce qu'il faut comprendre, c'est qu'un peu comme on vous l'avait expliqué, je crois, dans le marché de Montréal, c'est sûr que les tarifs sont escomptés au démarrage parce qu'on est en période d'implantation et au fur et à mesure que la station accroît sa notoriété dans le marché et prend sa place, on est plus en mesure, à ce moment-là, d'avoir une tarification qui s'enligne sur la véritable valeur du marché.

9250 LE PRÉSIDENT: Le chiffre moyen qu'on a pour les dernières cinq années, c'est cinq pour cent, n'est-ce pas? Je crois que c'est toute la croissance du marché?

9251 Mme COMTOIS: Je m'excuse; croissance du marché ou de notre station?

9252 LE PRÉSIDENT: Taux de croissance moyenne pendant les dernières cinq années?

9253 Mme COMTOIS: Le marché est à quatre, on le prévoit à peu près à quatre pour cent.

9254 M. BELLEROSE: Dans le passé.

9255 Mme COMTOIS: Dans le passé, ah! je m'excuse, dans le passé.

9256 LE PRÉSIDENT: De 1996 jusqu'à 2001?

9257 Mme COMTOIS: Oui.

9258 LE PRÉSIDENT: Est-ce que vous êtes d'accord c'était cinq pour cent?

9259 Mme COMTOIS: À peu près.

9260 LE PRÉSIDENT: Mais même avec tous les gens qui font de la grande circulation sur l'autoroute, c'est... vous réduisez ça à quatre pour cent pourquoi? Pour les consommateurs?

9261 Mme COMTOIS: Oui, mais comme je vous l'expliquais, il y a de plus en plus de fragmentation, présence d'autres médias. On pense à l'affichage, par exemple, avec les déréglementations municipales où on voit qu'il y a beaucoup plus d'affichage disponible. Il y a l'Internet qui prend de plus en plus de place.

9262 On le voit d'ailleurs avec nos autres propriétés télévision, la concurrence est de plus en plus vive de différentes formes de médias.

9263 LE PRÉSIDENT: Okay. C'est intéressant. Impact sur les autres stations. Vous dites dans votre requête et implicitement aujourd'hui qu'il y a, Astral a une grande partie de l'écoute et vous voulez établir un certain équilibre. Mais quand on calcule l'impact que vous projetez pour la première année sur les autres stations, les chiffres sont pas très très grands. si on fait des calculs, notre personnel a fait du calcul tiré de vos projections et on a un chiffre d'à peu près 320 000 $ en tout qui sera pris des autres stations dans le marché.

9264 Est-ce que c'est d'accord avec vos chiffres?

9265 Ce qu'on a fait, on prend un chiffre 915 000 pour la première année, c'est le montant global des revenus. Vous dites que 35 pour cent seront pris des autres stations. On fait le calcul, ça fait à peu près 320 000. Si on divise ça par la part des stations de Astral, le chiffre devient assez minime?

9266 M. BELLEROSE: C'est exact, monsieur le président, votre donnée est exacte. On n'a pas le chiffre en ordre, mais je serais porté à dire que c'est à peu près ça, oui.

9267 Effectivement, on prévoit un impact. On prévoit, je pense, aller chercher 65 pour cent des heures d'écoute chez les stations existantes, mais on ne pense pas que ce sera dans la même proportion que l'impact s'exercera au niveau de la provenance des recettes publicitaires. Il y a plusieurs raisons à cela. Marie peut peut-être nous les expliquer.

9268 Mme COMTOIS: Merci. Effectivement, on a bien fait nos devoirs, on a eu la même interrogation que vous, à savoir d'où proviendraient nos recettes publicitaires et on s'est dit, quels seront les annonceurs qui vont être intéressés par notre format et par les auditeurs qui vont nous écouter, évidemment.

9269 Et la semaine dernière, on a commencé à en discuter pour la station de Montréal. On parlait des automobiles un peu plus luxueuses, on parlait des services financiers. Pour la région de Sherbrooke, comme pour Montréal d'ailleurs, mais ça peut s'étendre, on parlait des maisons de campagne, des maisons secondaires, donc rénovations, ameublement, et cetera, tout ce qui est équipement sportif, terrains de golf, tennis, et cetera.

9270 Donc, on s'est dit, ce sont tous des annonceurs qui vont tenter de rejoindre les baby-boomers et est-ce que ces annonceurs-là sont présents actuellement à la radio?

9271 On a fait un certain monitoring, moi je le fais les week-ends, ma collègue Josée le fait en semaine et ces annonceurs-là ne sont pas beaucoup présents en radio parce que le seul format qui peut s'apparenter de loin est le format de CITÉ.

9272 Et CITÉ a un auditoire qui est beaucoup plus vaste que ce que nous on tente de chercher avec notre format, en ce sens que l'auditoire des baby-boomers est un peu perdu à travers tout l'auditoire de CITÉ qui est beaucoup plus vaste en terme de portée.

9273 LE PRÉSIDENT: Oui, mais si vous dites que Astral détient 90 pour cent des revenus, par exemple, si on multiplie 300 000 $ par 90, c'est pas beaucoup, même si c'est seulement ciblé sur Astral.

9274 Comptez-vous avoir un plus grand impact dans les années qui suivent et est-ce que vous avez fait des calculs en pensant à la cinquième année ou quelque chose comme ça?

9275 Mme COMTOIS: Bien, c'est sûr que si vous observez la progression des recettes publicitaires qu'on prévoit et la progression aussi des parts de marché qu'on prévoit aller chercher dans le marché. C'est sûr que l'impact va grandir au fur et à mesure des années jusqu'à se stabiliser, on prévoit à peu près à l'an quatre ou à l'an cinq où chacune des stations va prendre vraiment sa niche, va s'installer et, à ce moment-là, ça va être la croissance normale du marché qui va s'établir.

9276 M. BELLEROSE: Ce qu'il faut comprendre, M. Dalfen c'est que le groupe cible qu'on vise également est un groupe qui est particulièrement visé par l'imprimé notamment, les quotidiens, et le groupe des 40-60, et c'est un marché dans le marché de Sherbrooke, je crois que c'est 12 ou 13 millions de dollars de recettes publicitaires dans le marché strictement de Sherbrooke.

9277 Alors, nous, on pense qu'il y a une partie de ces sommes d'argent-là qui vont être récupérés à cause du groupe cible et à cause de la clientèle particulière qu'on sera en mesure de rejoindre via notre format qu'on va offrir.

9278 Et comme je vous le disais tantôt, il y a aussi des transferts un peu de télévision locale vers la radio, malheureusement, qui va devoir, qui va survenir, à moins qu'il y ait des changements radicaux qui surviennent au niveau de la distribution des signaux locaux et ça, évidemment, on est dans l'incertitude, on ne sait pas de quoi l'avenir est fait à cet égard-là, on est obligé de tenir compte de cette réalité-là.

9279 Mais même si on avait fait, même si on s'était trompé dans nos estimés, monsieur le président, et même si l'impact sur les stations locales était plus grand que ce que nous croyons, si on supposait que l'impact n'était pas de 35 pour cent, mais qu'il était de 50 pour cent, nous soumettons au Conseil que ce serait encore un impact relativement minime pour les stations existantes du marché, pour les stations de Astral essentiellement.

9280 J'ai devant moi les projections qu'Astral avait préparées pour le Conseil lors de l'étude de son dossier pour le transfert de propriété. Il prévoyait à sa troisième année, l'année 2004-2005 qui est l'année où, en principe, cette station de radio-là entrerait en opération, il prévoyait des recettes pour les deux, le FM et le AM, de tout près de 10 millions de dollars et des dépenses de 6.4 millions, ce qui aurait permis de réaliser un bénéfice de, ma foi, 3.6 millions.

9281 Alors, quand on sait que le AM que nous voulons acheter est marginalement rentable, sinon pas rentable du tout, et on parle d'un impact actuellement, nous, de 320 000 $, en soumettant qu'on s'est trompé puis que l'impact, finalement, double; 600 000 $, ça laisserait encore un impact relativement minime sur les deux stations de Astral qui vont être touchées par l'arrivée d'un nouveau joueur.

9282 LE PRÉSIDENT: Oui, et d'où je tire la question, est-ce que ça va rétablir un certain équilibre ou est-ce que c'est assez?

9283 M. BELLEROSE: La question que vous pouvez peut-être vous poser à ce moment-là, c'est : est-ce qu'on peut donner plus qu'une licence? Finalement, c'est peut-être ça la question et je n'ai pas la réponse, malheureusement, monsieur le président.

9284 LE PRÉSIDENT: Okay. On va prendre une pause café pour 15 minutes et on retournera avec d'autres questions. We will resume in 15 minutes.

--- Suspension à 1110 / Upon recessing at 1110

--- Reprise à 1130 / Upon resuming at 1130

9285 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

9286 Messieurs, je veux clarifier avec vous que vous allez diffuser de Sherbrooke 77 heures par semaine d'émissions locales originales, ça c'est correct?

9287 M. BELLEROSE: Oui, c'est exact, monsieur le président, 77 heures. En fait, c'est une proposition qui, à cet égard, est uniforme dans tous les marchés.

9288 LE PRÉSIDENT: Oui, je comprends. Et les genres d'émissions locales que vous entendez diffuser à Sherbrooke, est-ce qu'il y a des différences que dans les autres marchés?

9289 M. BELLEROSE: Pas véritablement; l'intention est d'avoir une programmation qui au plan du format va être similaire d'un marché à l'autre, mais adapté à la réalité locale, en ce sens, nous proposons comme dans le marché de Montréal, 25 heures d'émissions à prédominance verbale qui sont essentiellement l'émission du matin, l'émission du retour à la maison.

9290 Mais il y a également du contenu verbal qui va être intégré ailleurs dans la grille horaire en sus du format musical.

9291 Dans notre proposition, donc, 77 heures de programmation locale c'est 11 heures de programmation locale par jour. Les sept autres heures viennent de la tête du réseau et dans les 11 heures de programmation locale, il y a 25 heures dans la semaine d'émissions à prédominance verbale le matin où il y aura un peu de musique, mais beaucoup de segments d'information et de services.

9292 LE PRÉSIDENT: En dehors des périodes du matin et du retour à la maison, est-ce que vous pouvez préciser à quel moment de la journée et des bulletins de nouvelles et diverses capsules seront intégrées?

9293 M. BELLEROSE: Oui, tout à fait. au niveau des nouvelles locales notre proposition est de faire deux heures et demie de nouvelles locales. Donc, les nouvelles locales sont du lundi au vendredi, de 6 h 00 à 18 h 00, à toutes les heures, deux minutes par heure et les samedi et dimanche, de 6 h 00 à 14 h 00, toujours deux minutes à l'heure. Ça, c'est pour la portion des nouvelles locales.

9294 Au niveau des nouvelles réseau qui seront diffusées par la station de Sherbrooke, il y aura de grands rendez-vous de nouvelles le matin, cinq grands bulletins dans toute la journée : trois le matin et deux en fin d'après-midi, du lundi au vendredi. Et il y aura également des bulletins réseau plus courts la fin de semaine, à raison de huit bulletins de nouvelles les samedi et dimanche.

9295 Maintenant, çà s'ajoutent, évidemment, beaucoup d'autres segments de différentes natures, des segments d'information culturelle, d'information économique, des segments de loisirs qui constituent le fameux cinq heures dont nous vous parlons et qui seront faits localement parce qu'on pense que c'est mieux de les faire localement pour qu'ils reflètent adéquatement la réalité de la communauté et à cet égard peut-être que Josée pourrait apporter quelque complément d'information pour vous donner une meilleure idée de ce que nous envisageons comme segments locaux pour refléter la communauté.

9296 Mme MAILLOUX: Merci, Serge. Tout à l'heure, on avait donné des exemples de segments locaux qu'on pouvait avoir quand on parlait de chronique plein air. Le mot chronique, c'est plus segments où on peut avoir des interventions. On développe sur des idées, des suggestions, on fait connaître des coins, des activités où on peut pratiquer ses activités, des lieux où on peut pratiquer ces activités-là.

9297 Exemple; je viens de connaître dernièrement que sur notre territoire il y a, avec le CEPAC, c'est gouvernemental, il y a des circuits de marche en montagne. On peut escalader des montagnes avec des relais, et ce, en toute nature et ça, personne ne le sait, c'est juste les vrais amateurs et tout ça.

9298 Donc, faire connaître ces circuits qui sont plus marginaux et qui peuvent intéresser le groupe cible qu'on vise.

9299 Entre autres, quand on parle de Info santé, quand on sait que dans ce groupe cible-là c'est intéressant, on se préoccupe beaucoup de notre santé, donc on est rendu à un âge où on commence à ressentir quelques faiblesses de la carrosserie ou du moteur, on va donc se lier avec... ça commence moi aussi donc je peux comprendre ce groupe cible-là, j'y entre, j'y entre.

9300 CONSEILLÈRE NOËL: (Sans microphone)

9301 Mme MAILLOUX: Mais on a des liens très privilégiés, je vous le disais tout à l'heure, avec le Centre hospitalier de l'Université de Sherbrooke, okay. Depuis 23 ans, on est vraiment frère et soeur dans l'objectif en vue d'améliorer l'équipement et d'améliorer les services qu'offre notre centre hospitalier.

9302 D'ailleurs, et c'est pour ça qu'il est devenu un centre régional avec les années et qu'il a développé différentes expertises. Koïvu est venu se faire soigner à Sherbrooke, c'est probablement pas pour rien et on a le temps, je vous donne une anecdote. Quand le reste du Québec était encore à l'heure où on accouchait les femmes en salle d'opération, en salle d'accouchement, nous à Sherbrooke, ça fait dix ans de ça, on était déjà rendu en salle de mère-enfant et on expérimentait. Ils sont avant-gardistes.

9303 Donc, on pourra bénéficier, on pourra se lier avec eux pour développer un partenariat qui sera intéressant pour les auditeurs de notre région et notre groupe cible. Donc, pour nous c'est déjà fait, le partenariat est déjà tissé depuis longtemps, ça va être quelque chose de très facile et ça va être une nouvelle voie pour eux autres aussi, pour développer.

9304 Parce que la faiblesse qu'on a dans la région de Sherbrooke, c'est la possibilité de développer du contenu qui parle de nous autres. À date ce qu'on fait à TÉLÉ-7, par expérience, on a une émission locale qui s'appelle « La vie en Estrie », on a 15 minutes par jour, ce n'est pas beaucoup et c'est vraiment un magazine de tout.

9305 Cette nouvelle station-là à contenu et à prédominance verbale, va pouvoir permettre de développer du contenu parce que, bon, la musique, c'est une chose, mais le contenu, je pense qu'on est rendu où on veut en savoir plus sur des affaires, on est plus curieux et on a besoin de réponse ou d'idée et des références locales.

9306 Si je vous parle qu'il y a un médecin qui vient de nous parler d'une nouvelle activité physique pour améliorer je ne sais pas quoi, ce médecin-là, il va être accessible, on va le connaître, il pratique dans la région. Les gens le connaissent déjà parce que probablement que c'est leur médecin, donc on va tisser vraiment des liens.

9307 Quand on parle de chronique affaires, même. La Chambre de Commerce est dynamique chez nous, on a plein de belles industries qui... on n'en connaît même pas la moitié de ce qu'ils font.

9308 Camoplaque qui est une entreprise internationale avec des centres, des plants de production en Finlande, aux États-Unis, bien leur siège social, c'est à Sherbrooke sur la rue King Ouest. On n'en parle pas, les gens ne le savent pas. Et les leaders de ces gens-là, ce sont des Québécois, des Sherbrookois. Marc Couillier qui reste sur le bord du Lac Memphremagog, peut-être que vous le connaissez.

9309 CONSEILLÈRE NOËL: Marie, moi, je reste à Magog mais, malheureusement, je ne suis pas encore rendue sur le bord du lac.

9310 Mme COMTOIS: Pardon?

9311 CONSEILLÈRE NOËL: Ça dépend s'il reste du côté est ou ouest.

9312 Mme MAILLOUX: Oui, il faudrait que je vérifie parce que c'est quand même grand le lac Memphremagog. Demandez aux nageurs qui traversent 42 kilomètres l'été à la traversée du lac, c'est quelque chose.

9313 Donc, on a des gens d'affaires, que ce soit avec les Bombardier, les Shermag, les Inglesco, un paquet d'industries très implantées dans la région qui créent des emplois où les gens se reconnaissent, et on pourrait même faire la personnalité de la semaine avec ces gens-là.

9314 Ce sont juste des exemples parce que, si vous voulez, je peux vous en parler encore pendant deux heures, mais --

9315 M. BELLEROSE: Alors, vous voyez l'enthousiasme, monsieur le président, puis elle ne vous a pas parlé de l'université. Imaginez si elle vous parlait de l'université et de son recteur dont on parle un peu partout au Québec.

9316 Mme MAILLOUX: (Sans microphone)

9317 M. BELLEROSE: Ah! oui, c'est vrai, c'est vrai.

9318 Monsieur le président, je compléterais peut-être la réponse en vous signalant que, évidemment, il y aura les ressources nécessaires et pour faire ce travail nous prévoyons quatre journalistes plein temps dans notre proposition dont un qui est affecté aux activités spécifiquement culturelles et un qui couvrira sur le terrain différentes autres activités et à ces quatre journalistes vont aussi s'ajouter des ressources à temps partiel pour couvrir les nouvelles de fin de semaine.

9319 LE PRÉSIDENT: Y aura-t-il d'autres sources d'approvisionnement en matière de nouvelles locales à part des journalistes?

9320 M. BELLEROSE: Ils auront accès aux files de presses qu'on installe usuellement dans les services de nouvelles, monsieur le président.

9321 LE PRÉSIDENT: Mais le fardeau restera sur leurs épaules?

9322 M. BELLEROSE: Pardon?

9323 LE PRÉSIDENT: Les journalistes?

9324 M. BELLEROSE: Oui. Bien, en fait, parce que eux, leur rôle, il faut comprendre que leur rôle, et c'est ça qui est bien, je trouve, c'est de couvrir l'actualité locale parce que la préoccupation de l'actualité nationale incombera au réseau qui va fournir un service à la station.

9325 Alors, ça a ceci de bien, que les journalistes embauchés localement se préoccuperont de la couverture locale. Et j'ajouterai à ça que nous voulons, également, que les animateurs de cette station-là, on veut qu'ils aient un contenu verbal qui va apporter une véritable contribution au niveau de la grille. Et ils seront impliqués dans la communauté.

9326 Et ce n'est pas seulement les journalistes qui vont se mettre à découvrir les activités culturelles, ces gens-là, les animateurs, eux aussi vont s'impliquer dans la communauté, vont suivre ce qui se passe dans la communauté, de façon à pouvoir en parler avec justesse et pertinence à l'antenne.

9327 LE PRÉSIDENT: Et quelles communautés sont visées dans votre ouvrage, dans votre couverture de la région?

9328 M. BELLEROSE: Écoutez; notre carte de rayonnement, je pense on parle d'une zone principale de diffusion qui va couvrir environ 170 000 de population. Alors, je dirais que c'est pour l'essentiel les zones de recensement de la grande région de Sherbrooke et de Magog prioritairement, si je me fie non pas à BBM, mais aux zones de recensement de Statistique Canada, mais plus largement, il y a la zone de l'Estrie.

9329 Il faudrait regarder la zone de rayonnement, mais on ne se rend pas aussi loin que Drummondville, par exemple, parce que vraiment à Drummondville on est rendu dans la frise où au niveau du rayonnement je ne suis pas sûr et Gordon pourrait nous le confirmer, Drummondville est vraiment à l'extrême limite. Donc, je pense qu'on se concentre vraiment beaucoup, principalement sur le grand Sherbrooke et les Cantons de l'Est, de façon générale.

9330 LE PRÉSIDENT: Okay. Je vous ai posé la même question la semaine dernière, mais quant à la condition de licence relativement à votre engagement proposé de consacrer 45 pour cent de votre musique vocale à la diffusion des pièces canadiennes durant la journée, est-ce que vous acceptez un engagement qui s'appliquera également du lundi au vendredi entre 6 h 00 et 18 h 00?

9331 M. BELLEROSE: Oui, monsieur le président, nous acceptons.

9332 LE PRÉSIDENT: Au sujet de vos dépenses en talents canadiens, je vois qu'ici, ce n'est pas comme à Montréal où le montant global a été divisé par trois, ici vous avez un montant de 105 000 $ ciblé sur les talents locaux et 105 000 $ à MUSICACTION et RadioStar divisé 50-50. Est-ce que c'est correct?

9333 M. BELLEROSE: C'est exact. Sur une base annuelle c'est 30 000 $ par année, 7 500 $ qui vont à MUSICACTION, 7 500 $ à RadioStar et 15 000 $ à notre programme de bourse que nous allons mettre sur pied avec la communauté. Donc, ce qui totalise 210 000 $ sur une base de sept ans.

9334 LE PRÉSIDENT: Oui, c'est ça. Est-ce qu'il y a une raison pour laquelle la division est faite différemment qu'à Montréal?

9335 M. BELLEROSE: Pas véritablement. L'ampleur des montants n'était évidemment pas la même parce qu'à Montréal, on parle d'une proposition qui se chiffre, ma foi, à 1.3 millions minimalement et qui pouvait monter et dans le cas de Montréal particulièrement, ce que nous souhaitons, ce que nous souhaitions, c'était de lier ces engagements-là aux revenus, de sorte que si jamais les recettes étaient plus élevées dans les premières années, l'industrie pouvait en bénéficier.

9336 C'était la raison pour laquelle on avait trouvé cette formule qu'on trouvait intéressante à cet égard-là, mais dans le marché de Sherbrooke on a trouvé que des montants déterminés à l'avance étaient plus appropriés.

9337 LE PRÉSIDENT: Et ils ne dépendent pas sur les revenus ces montants-là à sherbrooke?

9338 M. BELLEROSE: Pardon, monsieur le président?

9339 LE PRÉSIDENT: Ils ne dépendent pas sur les revenus?

9340 M. BELLEROSE: Non, ils ne sont pas liés du tout aux revenus. C'est des engagements fermes de montants.

9341 LE PRÉSIDENT: Okay. Je comprends. Et les bourses, ce sera la même situation qu'à Montréal, 15 000 $ par année en talents locaux, combien de bourses est-ce que ce sera?

9342 M. BELLEROSE: On n'a pas déterminé le nombre de bourses. Notre intention est davantage de poursuivre nos consultations avec le milieu, un peu comme à Montréal, vous savez, c'est un comité majoritairement constitué de personnes indépendantes de TVA et de la station qui vont participer au processus de détermination des règles définitives et de sélection des candidats qui se verront octroyer ces bourses-là.

9343 Alors, donc, on pense qu'il y a encore du travail à faire là-dessus et possiblement des consultations avec le milieu, de façon à avoir le programme le plus approprié, mais le principe est véritablement de pouvoir attribuer à des gens des bourses qui leur permettraient de se perfectionner dans le secteur de la radio.

9344 LE PRÉSIDENT: Merci. À Sherbrooke, bien sûr, la composition de la population en ce qui concerne le multiculturalisme est différent de Montréal. Quel plan avez-vous pour votre poste de radio si vous réussissez d'obtenir une licence, au sujet de la diversité culturelle à la radio à Sherbrooke et comment est-ce que vous allez refléter la culture de la population?

9345 M. BELLEROSE: Vous avez raison de souligner que, évidemment, la réalité de la diversité culturelle est un peu différente à Sherbrooke. Je vérifiais les données récentes de Statistique Canada qui y révélaient qu'il y avait, ma foi, 2.6 pour cent de la population totale de la grande région de Sherbrooke qui s'identifiait à des minorités visibles.

9346 Alors, évidemment, on n'est pas dans un ratio qui est similaire à celui de la région de Montréal, mais néanmoins, la station de Radio-TVA Sherbrooke sera assujettie aux dispositions du plan sur la diversité culturelle que TVA a déposé au Conseil et pour lequel,également, nous avons apporté des compléments d'information la semaine dernière.

9347 LE PRÉSIDENT: Vous n'avez rien à ajouter pour le moment?

9348 M. BELLEROSE: Bien, un peu comme je vous ai mentionné lors de la présentation de Montréal, ce qui est intéressant dans le cas d'une entreprise en démarrage, c'est qu'à partir du moment où vous avez embauché complètement de nouvelles ressources, c'est beaucoup plus facile, à ce moment-là, de pouvoir refléter la diversité culturelle et d'en tenir compte au moment de l'embauche du personnel.

9349 Et tout comme à Montréal, c'est notre véritable intention d'avoir cette préoccupation-là au moment de l'embauche du personnel, monsieur le président.

9350 LE PRÉSIDENT: Au point de vue technique, comme vous le savez, vous êtes concurrentiel avec deux autres requérantes qui cherchent la même fréquence et on pose la question d'habitude, quelle est la meilleure utilisation de la fréquence convoitée. Avez-vous des commentaires là-dessus?

9351 M. BELLEROSE: Oui, monsieur le président, j'ai des commentaires et je vais demander à mon collègue Gordon Henke peut-être de compléter les éléments de réponses que je vais vous fournir.

9352 Je crois que nous sommes, effectivement concurrentiels avec deux demandes du marché de Trois-Rivières au niveau de la fréquence. Je crois que Radio-Canada demande d'utiliser cette fréquence-là à Trois-Rivières et Radio-Nord, également, est en demande dans le marché de Trois-Rivières pour cette fréquence.

9353 Il existe des fréquences alternatives et, deux je crois, pour le marché de Sherbrooke et je vais demander à mon collègue Gordon Henke de vous fournir les explications.

9354 MR. HENKE: Yes. We took a look at the market around the Sherbrooke area and, as you know, we propose to move 96.5 from the Trois-Rivières market down to Sherbrooke. Realizing the mutual exclusivity, et cetera, we did another study to see if we could find some replacements.

9355 And although 96.5 remains the first choice, should the Commission see fit to license this frequency to either CBC or Radio Nord in Trois-Rivières, we have found that other channel 271B, which is 102.1 or channel 292B, which is 107.7, can be used in this market.

9356 Now both of those frequencies are new, they have not been applied for by any other applicant. So, by finding two frequencies essentially we found one more frequency than there is applicants in the market, so it hopefully gets around the mutual exclusive use of that frequency.

9357 THE CHAIRMAN: Okay. Thank you for that. And on the matter of Code de sécurité 6, are you going to comment on that, Mr. Henke?

9358 MR. HENKE: Yes, I can comment, if you wish.

9359 THE CHAIRMAN: Go ahead.

9360 MR. HENKE: Okay. Personally, I'll start up by saying I come to that answer with a significant disadvantage since I haven't been up at that site. However, looking at the tour height and realizing the number of stations on there is not reason not to believe that there isn't a problem out there, okay.

9361 Going back to where Safety Code 6 came from, if we look back 20 years or 30 years when this site was built, Safety Code 6 didn't even exist. Over the years, Safety Code 6 has been brought in and the limits have been brought down. So, a lot of sites that were in compliance ten years ago are no longer in and they require significant retro fitting to come in to compliance.

9362 Since TVA for their television is already a tenant up there, it is already their problem and there are technical solutions to Safety Code 6. In two recent cases that we have been involved in, in Vancouver and Calgary, by retrofitting the antenna we have taken the Safety code, the actual limits on the ground from above safety code to less than 10 per cent of the limit and that's a retrofit of the antenna, okay, not removing any other station.

9363 So, there are solutions and, yes, we will be taking a look at that. However, I don't have that personal knowledge.

9364 M. BELLEROSE: Monsieur le président, si je peux me permettre.

9365 LE PRÉSIDENT: Oui.

9366 M. BELLEROSE: De toute façon, au sujet du Code de sécurité 6, c'est un problème d'industrie de façon générale auquel on fait face actuellement et je pense que tous les radios et télédifusseurs y sont impliqués.

9367 Nous sommes personnellement impliqués dans le dossier à Rimouski parce que nous verrons l'antenne à Rimouski, Radio-Canada l'est à Montréal parce que c'est eux qui ont la responsabilité de l'antenne à Montréal et dans le cas de Sherbrooke, je crois que c'est Télé-Québec qui est le maître d'oeuvre dans ce cas-là.

9368 Donc, tout le monde travaille avec Industrie Canada de façon à trouver les solutions.

9369 LE PRÉSIDENT: Merci. Ce sont mes questions avant de passer la parole à la conseillère juridique, je vous donne l'opportunité comme toujours d'ajouter ce que vous voulez.

9370 M. BELLEROSE: Écoutez, monsieur le président, j'ai peu de chose à ajouter Je crois que vous avez fait un survol complet de notre dossier et je vous en remercie.

9371 Je signalerais seulement peut-être deux choses. D'une part, le caractère intéressant, à mon avis, pour la communauté locale de notre proposition, mais aussi, également, la santé de ce marché-là qui, à mon avis, peut effectivement accueillir au moins une station et possiblement plus d'une station. Vous avez vous-même soulevé cette possibilité-là.

9372 À notre avis, si le Conseil devait considérer plus l'octroi de plus d'une licence, notre préoccupation ne se situerait uniquement au niveau de l'octroi de licence à des groupes qui formulent des propositions en terme de format et de groupes cible visés qui soient complémentaires. Et je crois que vous avez devant vous actuellement plusieurs propositions dont plusieurs en soi sont complémentaires. Et je vous remercie.

9373 LE PRÉSIDENT: Merci. Madame la conseillère?

9374 Me JONES: Merci, monsieur le président. J'ai une question.

9375 Dans votre présentation orale à la page 14, vous vous engagez à limiter en moyenne à sept par semaine la diffusion d'une même pièce musicale. Puis la question était : est-ce que cette moyenne s'applique à tous les éléments de votre programmation musicale, incluant le contenu canadien et à la musique vocale de langue française?

9376 M. BELLEROSE: Oui, madame.

9377 Me JONES: Puis, est-ce que vous seriez prêt à accepter une condition de licence à cet effet?

9378 M. BELLEROSE: Je crois qu'une condition de licence serait très contraignante, compte tenu qu'on ne sait pas de quoi sera fait l'univers de la radio dans les prochaines années et le marché concurrentiel se lier avec une condition de licence qui nous obligerait à maintenir un engagement de la sorte sans savoir s'il n'y aura pas des changements fondamentaux au niveau de la grille horaire et des formats et les formats ne sont plus réglementés par le Conseil.

9379 Alors, du fait que ces formats ne sont plus réglementés, ça risquerait de nous mettre dans une position concurrentielle désavantageuse si nous consentions à une condition de licence. Cependant, nous sommes prêts à prendre un engagement ferme à cet égard d'une volonté afin de créer de la diversité au niveau de notre formule musicale proposée de maintenir à une moyenne de sept le taux de rotation.

9380 Me JONES: Merci.

9381 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, mesdames et messieurs.

9382 Monsieur le secrétaire.

9383 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

9384 La prochaine demande nous sera présentée par le Groupe RADIO RNC INC. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM commerciale de langue française à Sherbrooke.

9385 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 103,5 MHz au canal 278B avec une puissance apparente rayonnée de 3 800 watts.

9386 La requérante propose une formule musicale axée sur la présentation des grands succès contemporains de la musique rock classique.

--- Pause

1155

PRÉSENTATION / PRESENTATION

9387 Mme CÔTÉ: Bonjour, monsieur le président, madame la vice-présidente, mesdames et messieurs les membres du Conseil, membres du personnel, je suis Francine Côté, vice-présidente, développement de Radio Nord Communications. Avec les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui, nous tenterons de vous convaincre d'autoriser une nouvelle station FM Rock 103,5 à Sherbrooke.

9388 Alors, à ma droite immédiate, Pierre Brosseau qui est président et chef de la direction de Radio Nord Communications. À la droite de Pierre, Jean-Pierre Major, qui est notre directeur des services radio. À ma gauche, Sylvain Carbonneau qui est directeur de nos opérations radio en Abitibi.

9389 À la table derrière nous, en commençant par ma gauche, Réjean Nadeau, directeur général, finances et administration. Jacques Dorion qui est président de Carat Canada. Comme vous le savez, Jacques est responsable de l'étude de marché qui a été versée à nos dossiers. À côté de Jacques, David Béland, directeur chez Carat Expert. David, lui, a piloté le sondage de Solumar Market Facts versé avec notre demande. Et Louis Gauthier, qui, même s'il n'en a pas l'air, compte 25 ans d'expérience en radio-télévision dont 11 années passées à titre de directeur des ventes.

9390 Alors, l'appel de demande pour desservir le marché de Sherbrooke devrait permettre en tout premier lieu d'offrir une plus grande diversité à la population de Sherbrooke et de l'Estrie en termes de choix musical et de voix éditoriale et d'ouvrir une fenêtre pour les artistes canadiens de la région. Notre proposition avec Rock 103,5 répond à ces objectifs, en plus de satisfaire aux différents critères que le Conseil considère pour attribuer une licence dans un marché.

9391 Sherbrooke connaît une effervescence économique remarquable. On en a parlé beaucoup de matin. Le marché affiche en 2003 la plus forte croissance économique du Produit intérieur brut au Québec avec des projections de 3,5 pour cent, selon le Conference Board du Canada, organisme qui prévoit que ce rythme de croissance pour Sherbrooke va se maintenir jusqu'en 2007.

9392 L'économie de Sherbrooke est diversifiée dans plusieurs secteurs : ainsi la région de l'Estrie compte deux universités de très bonne réputation, soit l'Université de Sherbrooke et l'Université Bishop. Treize projets de recherche sont prévus pour ces deux institutions, avec des retombées économiques de plus de 4 millions $.

9393 La région compte aussi le plus grand nombre de chantiers de construction au Québec. Le développement du Mont-Orford pourra compter à lui seul sur des investissements de 268 millions $ au cours des 10 prochaines années. Plusieurs autres projets sont prévus dont l'agrandissement du Centre de développement des Technologies de l'Information qui devrait créer 168 emplois additionnels.

9394 La vigueur de l'économie à Sherbrooke et dans l'Estrie a stimulé les ventes au détail qui ont connu une augmentation de 8,4 pour cent en 2001, rythme qui se poursuit pour 2003.

9395 Les perspectives d'avenir pour Sherbrooke s'annoncent donc très encourageantes. Il ne fait aucun doute que le marché peut accueillir une nouvelle station de radio, sans affecter les stations en place, stations qui connaissent des marges de bénéfices avant impôts et intérêts spectaculaires, avec un sommet de 27,2 pour cent en 2001, contre 13, 9 pour cent pour l'ensemble du Québec.

9396 Avec seulement deux stations FM commerciales, le marché de la radio à Sherbrooke est cependant plutôt mal servi en termes de diversité si on le compare à d'autres marchés canadiens de taille similaire, comme Kelowna, Kingston, Régina ou Saskatoon qui en compte au moins cinq.

9397 Au Canada anglais et dans quelques marchés du Québec, on retrouve le plus souvent les trois formats les plus performants qui sont présents à Montréal, soit le format Top 40 représenté par Énergie et CKOI, le format Adulte contemporain représenté par Rock Détente et Rythme FM et le format Rock représenté par COOL et CHOM, une station de langue anglaise qui attire beaucoup de francophones dans son auditoire, près de deux tiers en fait de ses auditoires à Montréal.

9398 Ces trois formats sont aussi présents dans de plus petits marchés, comme en Abitibi où nous exploitons la station rock GO FM qui opère dans un marché où se trouvent à la fois les réseaux Rock Détente et Énergie.

9399 Compte tenu du peu de choix pour les auditeurs de Sherbrooke, près de 30 pour cent de leurs heures d'écoute vont à des stations hors marché. Près de la moitié des heures d'écoute hors marché vont aux stations CKOI et CHOM de Montréal ou The Buzz de Plattsburgh.

9400 À elle seule, la station de langue anglaise CHOM de Montréal qui a adopté une formule rock classique, a enregistré depuis un an à peine, une augmentation remarquable de ses heures d'écoute à Sherbrooke qui sont passées de 0,8 pour cent en 2001 à 3,9 pour cent en 2002 chez les hommes francophones de 18 à 49 ans, et ce, je le souligne malgré le fait que le signal de CHOM entre à peine à Sherbrooke. 25 pour cent des heures d'écoute des hommes de Sherbrooke qui se trouvent dans le groupe d'âge 18 à 49 ans sont attribuées à des stations hors marché.

9401 La situation que nous venons de décrire suffirait à vous convaincre qu'il y a un besoin à combler dans l'offre radiophonique à Sherbrooke, particulièrement chez les hommes de 18 à 49 ans; nous avons quand même pris la peine de tester les préférences musicales de la population de Sherbrooke au moyen d'un sondage auprès de 300 personnes dans le marché.

9402 Nous avons testé six formats en proposant aux répondants d'écouter des pièces musicales correspondant à chacun. Les personnes sondées ont été invitées à exprimer leur appréciation de l'exclusivité de chaque format par rapport aux stations disponibles à Sherbrooke.

9403 Solumar Market Facts, la firme qui a effectué le sondage pour notre compte, a ensuite préparé un index de performance des formats. À Sherbrooke, c'est clairement le rock qui s'est démarqué des autres formats et ce, avec un indice d'appréciation de 78,5 pour cent. L'index de performance qui regroupe l'appréciation, la probabilité d'écoute et la perception de l'exclusivité du format est également le plus élevé pour le format rock.

9404 Notre choix de ce format est donc le résultat non seulement de la préférence exprimée par les personnes sondées à Sherbrooke, mais aussi de notre volonté d'offrir aux gens de Sherbrooke une radio complémentaire qui se démarquera de Rock Détente et d'Énergie. Jean-Pierre Major vous donne plus de détails.

9405 M. MAJOR: Bonjour, mesdames et messieurs.

9406 Rock 103,5 est conçue pour rejoindre les adultes 18-49 ans avec une forte emphase chez les hommes à Sherbrooke. Les hommes aiment le rock. Cette constatation n'est pas nouvelle. Le phénomène se vérifie constamment au cours des années. Récemment, à Montréal, le concert des Rolling Stones au Centre Bell a fait salle comble tout comme les autres grands shows de rock au Stade Olympique ou jadis au Forum.

9407 Les amateurs arrivent de partout au Québec et même de l'Ontario pour avoir le privilège d'assister à une grande prestation rock. C'est pourquoi les résultats de notre sondage à Sherbrooke ne nous ont pas surpris; une station rock est un choix naturel qui répond aux goûts des hommes de 18-49 ans.

9408 Rock 103,5 propose une formule qui marie principalement le rock classique avec du rock actuel et un peu de rock alternatif.

9409 Le rock classique sera puisé dans les répertoires d'artistes québécois et canadiens comme Offenbach, Michel Pagliaro, Diane Dufresne, Octobre, Robert Charlebois, Corbeau, Plume Latraverse, April Wine, Loverboy, Steppenwolf, B.T.O. et Rush.

9410 Rock 103,5 Sherbrooke diffusera aussi les succès des vedettes du rock classique américain ou britannique ou autre comme Eric Clapton, Pink Floyd, David Bowie et Lou Reed.

9411 Le rock actuel sera présenté sur les ondes de notre station en puisant des pièces très récentes d'artistes reconnus et qui sont toujours populaires, pensons à Nanette Work and Bryan Adams, Gowan, Aerosmith, Bon Jovi et U@ et aussi, des titres du rock d'aujourd'hui qui « sonnent » comme du rock traditionnel : Éric Lapointe, Martin Deschamps, Daniel Boucher, Respectables, Nancy Dumais, Noir Silence et Zébulon; des pièces d'artistes canadiens qui font du rock actuel comme Chantal Kreviazuk, Crash Test Dummies, Our Lady Peace, Moist, Amanda Marshall et finalement, des artistes étrangers tels Green Day, Goo Goo Dolls et Cold Play.

9412 Le rock alternatif aura aussi une vitrine à Rock 103,5 avec des vedettes du Québec comme Groovy Advaark, Lili Fatale, Venus 3, Vincent Vallières, des canadiens comme Nickelback, Bran Van 3000, Sloan, Sum 41 et des étrangers tels Creed, Papa Roach, Weezer et Foo Fighters.

9413 Rock 103,4 se distinguera des autres stations à Sherbrooke de différentes façons :

9414 Aux heures de grande écoute, Rock 103,5 Sherbrooke s'engage à promouvoir le rock canadien d'expression française alors que la période de 18 h 00 à 18 h 30 du lundi au vendredi est historiquement consacrée à la musique anglophone. Les artistes francophones canadiens auront donc une place privilégiée sur les ondes de Rock 103,5.

9415 Du lundi au vendredi, de 18 h 30 à 21 h 00, Rock 103,5 deviendra encore plus le partenaire des artistes de la région de l'Estrie qu'ils soient musiciens, comédiens ou humoristes.

9416 Les programmes des salles Maurice O'Bready du Centre Culturel de l'Université de Sherbrooke, du Théâtre Granada, du Musée des Beaux-arts, du Théâtre Centennial et de la Galerie d'Art de l'Université Bishop, pour ne nommer que celles-là, seront communiqués sur les ondes de Rock 103,5.

9417 Les activités de la région provenant entre autres, du Vieux Clocher de Magog, du Centre Culturel d'East Angus et du Centre d'arts d'Orford seront aussi communiquées sur les ondes de notre station.

9418 Tout au long de la journée, Rock 103,5 demeurera une station exclusivement locale, en signalant à ses auditeurs les événements, nouvelles et activités de Sherbrooke et de l'Estrie avec nos bulletins de nouvelles locales et régionales, nos chroniques sur les arts et spectacles, nos bulletins et manchettes de sports, nos chroniques Internet qui favoriseront les sites de la région.

9419 En matière de nouvelles, notre station diffusera deux heures 42 minutes par semaine. Sept bulletins par jour seront consacrés exclusivement aux nouvelles locales et régionales. Ils seront en ondes aux heures de grande écoute du lundi au vendredi.

9420 Notre journaliste è temps plein sera assigné exclusivement à la couverture des nouvelles locales et régionales. Grâce à différentes sources d'information, tel Internet et les Services de Sécurité locaux et régionaux, les différents agents de communication des M.R.C., municipalités, universités ainsi que les organismes culturels et sociaux communautaires de la région, notre journaliste disposera de tout ce qu'il faut pour enrichir les bulletins de nouvelles de Rock 103,5.

9421 Les animateurs auront aussi un rôle de premier plan à jouer en privilégiant l'actualité en Estrie. Nous nous démarquerons ainsi de ce qui est actuellement offert dans le marché, particulièrement en semaine, le midi et en soirée où la programmation des réseaux provient de Montréal. Ce sont les événements et l'actualité de Sherbrooke et de l'Estrie que les auditeurs entendront sur 103,5.

9422 Les éléments de création orale proviendront d'entrevues dans les émissions du matin et du retour autant en semaine que le week-end, des conditions de ski ou de météo des plaisanciers, revue de presse du quotidien local et des hebdos de l'Estrie, chroniques arts et spectacles, Internet, info rock, états des routes, nos émissions sur les artistes canadiens, sans oublier les interventions à contenu de nos animateurs.

9423 Nous pensons qu'il est réaliste d'offrir à la population de Sherbrooke une radio qui leur ressemble. Sylvain Carbonneau qui supervise la station GO FM en Abitibi vous dit comment.

9424 M. CARBONNEAU: Mesdames, messieurs, bonjour.

9425 La station que nous proposons pour Sherbrooke vise un public plus jeune, soit les adultes 18-49 que celui de GOFM en Abitibi qui vise et occupe la première place chez les hommes 25-54. C'est pourquoi nous proposons aux auditeurs de Sherbrooke un son un peu plus moderne, un mélange de rock classique et de rock actuel, tel que décrit tout à l'heure.

9426 Pour s'assurer que la station Rock 103,5 reste arrimée aux goûts de son public cible, nous tiendrons des sondages auditorium à Sherbrooke de façon régulière, et ce, au moins deux fois par année, comme nous le faisons en Abitibi présentement. Les résultats de ces sondages nous permettront de tailler la programmation musicale de Rock 103,5 au diapason des préférences musicales exprimées par les auditeurs.

9427 Même dans une formule rock, GO FM réussit à excéder de façon importante les exigences du contenu canadien et en musique vocale et de langue française. Le Conseil l'a noté lors d'un rapport le 8 janvier dernier que le contenu canadien de GOFM pour la programmation d'une semaine type s'élevait à 68,8 pour cent en semaine et à 60,7 pour cent entre 6 h 00 et 18 h 00 du lundi au vendredi; la musique vocale de langue française s'élevait à 67,7 pour cent en semaine et à 56,4 pour cent de 6 h 00 à 18 h 00 du lundi au vendredi. Nous sommes confiants que Rock 103,5 fera aussi bien à Sherbrooke que GO FM en Abitibi, tout simplement parce que les auditeurs lorsqu'on prend la peine de les consulter, aiment le rock de chez nous.

9428 C'est en pensant à cela que nous avons élaboré notre programme de développement du talent canadien qui prévoit une enveloppe totale de 210 000 $ pour le terme de la licence. Ce programme comporte deux volets. Le premier volet prend la forme d'une contribution de 70 000 $ à MUSICACTION pour encourager la relève rock au Québec.

9429 Le deuxième volet, avec une enveloppe de 140 000 $ prévoit l'organisation d'un concours auprès de la relève en Estrie. La finale de ce concours sera tenue à Sherbrooke et diffusée sur les ondes de Rock 103,5 ainsi que sur les ondes de GO FM en Abitibi et toute autre station intéressée.

9430 Si le Conseil nous octroie une licence à Trois-rivières également, la finale du concours sera aussi diffusée sur les ondes de cette station. Dans ce cas, nous ajouterons un volet du concours à GO FM avec une contribution additionnelle de 70 000 $.

9431 M. BROSSEAU: Mesdames et messieurs, bonjour.

9432 Le succès de GO FM en Abitibi prouve, selon nous, qu'il y a place dans notre système de radiodiffusion pour des diffuseurs qui veulent offrir un service répondant aux aspirations d'un auditoire local. C'est la clé du succès pour une station indépendante puisque 80 pour cent des recettes publicitaires de la radio à Sherbrooke proviennent du marché local. La population de Sherbrooke mérite d'avoir au moins une radio qui lui est entièrement dédiée, où elle se reconnaîtra. C'est précisément ce que Rock 103,5 vous propose :

9433 Une station dont la programmation est dictée à 100 pour cent par les goûts des gens de Sherbrooke;

9434 Une programmation musicale adaptée à leurs goûts qui vise un groupe cible négligé par les autres stations en place;

9435 Rock 103,5 offrira une nouvelle voix dans le marché;

9436 Un programme de développement des talents canadiens qui s'appuie sur la confiance que nous avons de stimuler l'émergence de la relève pour le genre rock à Sherbrooke et dans l'Estrie.

9437 Également, une nouvelle façon de faire les choses. À preuve, avec moins de moyens que la compétition en Abitibi, GO FM réussit à occuper la première place dans son groupe cible et dépasser les niveaux de contenu canadien et de musique vocale de langue française exigée par le Conseil et ce, je me permets de le rappeler, dans un format de musique rock.

9438 Tous ces éléments, que ce soit le format choisi, une station entièrement locale, un programme de développement original du talent canadien en Estrie, nous permettent d'affirmer que Rock 103,5 est un choix incontournable pour Sherbrooke.

9439 Nous avons eu l'occasion précédemment au cours de notre présentation pour Montréal de vous communiquer notre vision pour le développement de Radio Nord Communications en radio. Selon nous, il n'y a pas qu'un seul modèle qui puisse réussir en radio au Québec : ailleurs au Canada il existe des groupes de toutes tailles, que ce soit Rogers, Newcap ou OK Radio Group qui offrent des services radio qui ne sont pas déclinés de façon homogène à partir d'une tête de réseau.

9440 Cela va bien au-delà du développement de Radio Nord Communications et touche, quant à nous, au coeur même du véritable enjeu de es audiences, à savoir la diversité des choix et s'il est possible d'offrir un service radiophonique aux régions qui respecte leurs particularités et leur originalité.

9441 Si le Conseil accueille notre demande pour Sherbrooke, Montréal et Trois-rivières, notre groupe radio comptera sur une masse critique suffisante, soit six, sept ou huit stations de radio qui pourront constituer un groupe solide en radio capable de créativité et d'efficacité dans tous ces marchés.

9442 Je vous remercie de votre attention et nous sommes maintenant prêts à répondre à vos questions.

9443 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, mesdames et messieurs. On va vous donner une période pour manger et penser avant de commencer les questions. On va reprendre à 13 h 45. We will resume at 1:45.

--- Suspension à 1215

---Reprise à 1345

9444 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

9445 On va continuer avec madame la conseillère Pennefather.

9446 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, monsieur le président. Bonjour. Bon après-midi. J'avais marqué ici « bon matin » mais maintenant on revient à « bon après-midi ».

9447 Madame Côté, messieurs, d'abord, j'aurais quelques questions sur la programmation locale et les créations orales dont vous avez parlé dans la présentation ce matin. Alors, vous avez simplement à préciser certains éléments car c'est difficile nécessairement de suivre le tout. J'apprécierais quelques renseignements supplémentaires.

9448 À titre d'exemple, si on parle des nouvelles dont vous avez précisé deux heures 42 minutes par semaine y seraient consacrées?

9449 Mme CÔTÉ: C'est exact.

9450 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, c'est les nouvelles locales régionales et j'aimerais savoir qu'est-ce que vous entendez par « locales », qu'est-ce que vous entendez par « régionales » ou plus précisément quelles sont les localités visées dans le marché de Sherbrooke dans les nouvelles locales et dans vos nouvelles régionales?

9451 Mme CÔTÉ: Tout d'abord, vous aurez sans doute remarqué que la fréquence qui est demandée, 103,5 c'est la fréquence qui couvre le mieux le marché de Sherbrooke central. Ça n'est pas une fréquence d'application régionale comme certains autres requérants l'ont demandé, comme COGECO et TVA.

9452 Alors, quand on parle de nouvelles locales, c'est vraiment la région, le regroupement des municipalités de Sherbrooke et régionales, ça peut comprendre Magog et puis les autres municipalités qui sont autour.

9453 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, si on suit le contour point 5, c'est de ça qu'on parle régionales et si on suit le contour 3 c'est ce qu'on appelle locales d'une certaine façon?

9454 Mme CÔTÉ: C'est ça. Jean-Pierre, as-tu des précisions à apporter là-dessus?

9455 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Quand on parle des nouvelles locales, si j'ai bien compris, vous aurez un journaliste à temps plein. Est-ce que j'ai bien raison?

9456 Mme CÔTÉ: C'est exact, madame Pennefather.

9457 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et pour Sherbrooke, et est-ce que ce journaliste sera dédié aux nouvelles de Sherbrooke seulement ou est-ce que ce journaliste sera impliqué pour les nouvelles pour les autres stations?

9458 Mme CÔTÉ: Alors, je demanderais à Jean-Pierre Major de répondre à votre question.

9459 M. MAJOR: Merci. Madame, tout d'abord, notre façon de faire l'information est assez simple. Nous sommes une radio musicale, nous n'entendons pas compétitionner Radio-Canada. L'information locale et régionale, évidemment Sherbrooke est un centre d'attraction en Estrie. Alors, quand on parle du local, on a déterminé par rapport au premier cercle de rayonnement et l'Estrie, les petites villes autour, mais on ne couvre même pas l'Estrie au complet, ça fait qu'on va se concentrer dans l'aire de rayonnement où nous pouvons être actifs bien évidemment.

9460 Notre journaliste aura donc à couvrir cette information-là comme les autres journalistes le font pour nos stations GO FM, également à CHLX ou à Radiodiffusion. D'ailleurs, l'expérience des radios FM le prouve autant à Énergie qui est dans le marché de Sherbrooke, un journaliste suffit amplement pour couvrir l'information locale et régionale étant donné que les organismes qui sont en place attendent, font eux-mêmes des invitations aux médias pour qu'on annonce leur événement, pour qu'on parle de ce qu'ils font.

9461 Évidemment, même les services de sécurité, on en a parlé dans la présentation ce matin, sont les premiers à identifier les médias comme aide en cas de besoin ou en cas de dégâts importants pour rejoindre la population. Alors, on ne réinvente pas la roue, on a l'expérience de GO FM, de CHLX maintenant à Gatineau, de Radiodiffusion.

9462 On voit également les joueurs actuels, Énergie avec un journaliste, Rock Détente qui n'utilise aucun journaliste, qui utilise plutôt quelqu'un de la salle de Radio Média actuellement et qui a un nombre total national et international et local et régional inférieur à ce que nous proposons juste dans le local et régional.

9463 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, en effet, la discussion amène, ça va de soi, sur le point de complémentarité, mais j'aimerais être claire que vous puissiez nous décrire d'une façon peut-être plus précise, vous en avez dit quelques mots ce matin, sur comment, en terme de programmation locale et création orale que votre station proposée se démarquera des autres services radiophoniques de la région de Sherbrooke?

9464 M. MAJOR: Parfait. Alors, madame, premièrement, les éléments de base en création orale sont, bien sûr, l'information dont on vient de parler. Il y a d'autres éléments auxquels on n'échappe pas, surtout dans une région montagneuse, qui sont l'état des routes, par exemple, les sports, les météos.

9465 La revue de presse, ce matin on en a parlé, il y a plusieurs hebdos dans la région, il y a un quotidien également dans la région, alors dans notre émission du matin il y aura une grande part à des chroniques de revue de presse.

9466 Condition de ski, météo des plaisanciers. On a parlé d'arts et spectacles parce que la région de Sherbrooke, on vous a énuméré différentes salles de spectacles ou d'événements, centres d'arts, mais il regorge effectivement de plusieurs artisans dans ce domaine et on pense que même si c'est une station rock on ne veut pas se limiter. Il y aura une chronique info rock, mais il y aura une chronique arts et spectacles parce qu'il y a une grande diversité dans le marché de Sherbrooke. Peut-être à cause des deux universités aussi.

9467 La création orale va pouvoir s'appuyer aussi sur des animateurs qui vivent dans le marché de Sherbrooke et qui se concentrent uniquement à la programmation de Rock 103,5. Alors, le reflet de la communauté va passer par une présence de ce personnel-là également à des activités telles tournoi international de hockey Bantam de Sherbrooke, le Challenge automobile sur glace, Sherbrooke en Blues, le Festival des traditions du monde qui en est à sa cinquième année d'ailleurs et qui apporte un volet culturel à la région de l'Estrie assez intéressant.

9468 La Traversée du Lac Memphremagog, Festival international du cinéma de Sherbrooke, Fou Rire Labatt Bleue qui est peut-être un peu plus connu, Festival du Lac des Nations, Panorama du Haut de la Côte, les Grands Feux Molson Dry, Festival d'automne Jazz Blues et Flambée du Canton d'Orford ne sont que quelques éléments où nos animateurs, en collaboration avec notre journaliste seront appelés à s'impliquer et à diffuser les calendriers d'activités de ces événements qui marquent la région de Sherbrooke et de l'Estrie.

9469 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, vous parlez des bulletins culturels et peut-être les discussions pendant la programmation musicale, la portion orale.

9470 M. MAJOR: Il y a des blocs d'entrevues qui sont prévus dans l'émission du matin et du retour et comme on a des animateurs local, plusieurs de ces activités-là se déroulent, entre autres, la fin de semaine, c'est sûr qu'il y aura également des blocs d'entrevue qui sont ajoutés la fin de semaine durant les périodes de ces activités-là.

9471 Il va de soi qu'en étant branché sur la communauté, ce qu'on vous a proposé c'est un engagement minimal de façon assez standard, mais en y regardant de près ce qui se passe dans la région de Sherbrooke, on va aller au-delà de la création orale que nous vous avons proposée, j'en suis certain.

9472 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et pour clarification dans l'annexe 17 de votre demande, vous dites que la programmation sera majoritairement locale au moins 100 heures par semaine. Ça veut dire qu'on manque 26 heures. Pouvez-vous nous expliquer?

9473 Mme CÔTÉ: Non. Oui, bien sûr. Évidemment, quand on remplit un formulaire, on veut jamais fermer les portes pour l'avenir. Alors, on a indiqué un minimum de 100 heures, mais comme on l'a bien indiqué dans notre présentation orale, je ne vois pas, sauf l'émission, en fait la diffusion du concert dans notre programme de développement du talent canadien qui pourrait être fait sur la station locale.

9474 Et si on a la chance d'obtenir d'autres licences comme à Trois-Rivières et puis, également à GO FM, il y aura un concours à Trois-Rivières, alors il pourra y avoir cette émission-là couronnant le concours de Trois-Rivières qui pourrait être diffusé sur la station de Sherbrooke et c'est la seule ouverture que je vois. Donc, d'où vient, en fait, c'est beaucoup plus 125 heures que 100 heures.

9475 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Okay. On va revenir à ça quand on parle des synergies parce qu'il faut être clair que le questionnement maintenant c'est l'impact qui vous aurez localement et il faut balancer ça avec les intérêts que vous avez peut-être avoir les synergies avec la programmation qui vient de l'extérieur du marché.

9476 Si on parle des talents canadiens, le budget annuel est clair, c'est 30 000 $ de dépenses directes dont 10 000 $ par année à MUSICACTION et 20 000 $ au concours que vous proposez.

9477 Parlant de MUSICACTION, dans l'annexe 16, vous dites que la contribution chaque année à MUSICACTION pour le soutien de la relève rock dans l'Estrie. Alors, ma question est, évidemment : est-ce que vous avez un accord de MUSICACTION par écrit à cet effet?

9478 Mme CÔTÉ: Comme je l'ai mentionné, en réponse à une question de clarification du Conseil, nous nous sommes adressés à MUSICACTION sur la possibilité d'avoir une enveloppe réservée pour la relève rock en Estrie et ce que Mme Andrée Ménard m'a mentionné, c'est que MUSICACTION n'était pas prêt à réserver, identifier une telle enveloppe précisément pour la relève rock en Estrie, mais qu'ils étaient déterminés à démontrer une sensibilité à ce faire.

9479 Alors, c'est pour cela que ce midi, lorsque nous avons donné la présentation orale, j'ai mentionné que, effectivement, ce serait pour la relève rock au Québec et espérons avec une emphase Estrie de la part de MUSICACTION.

9480 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Alors, on tourne vers l'autre portion de votre propos, le 20 000 $ pour le concours. Juste une question. Le cachet pour les artistes, c'est 3 000 $ de ce 20 000 $ dont 200 $ par artiste?

9481 M. MAJOR: Dans le fond, madame la conseillère, le montant total pour la prestation du spectacle de ces artistes, c'est un montant de 3 000 $ qui est prévu. On ne sait pas si ça va être trois individus qui vont être les finalistes ou si ça va être trois groupes.

9482 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Bien, c'était ça ma question parce qu'en rock on a souvent des groupes.

9483 M. MAJOR: C'est pour ça qu'on s'est gardé de la latitude si les groupes sont de trois personnes ou de cinq personnes, mais on pense 3 000 $, mais ce qui est important, c'est sur que le grand gagnant va mériter 15 000 $, entre autres, pour l'enregistrement d'un disque.

9484 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'était un peu ça ma question, que si le cachet était pour six artistes au lieu de trois, ça veut dire six dans un groupe, est-ce que le 15 000 $ va rester quand même le prix.

9485 La lettre du 28 octobre, la réponse numéro 21, vous avez parlé de la façon que le jury pourrait être composé et la possibilité de certaines salles.

9486 Est-ce qu'il y d'autres détails que vous avez pour nous aujourd'hui à ce sujet?

9487 M. MAJOR: Oui, madame la conseillère. Premièrement, ce qu'on a précisé, moi j'ai mentionné que je serais très honoré d'être présent parmi les membres du jury. J'ai été des débuts de l'empire des Futures Stars à CKOI et si on me le permet, j'aimerais présider le concours Estrie Rock.

9488 Les autres membres du jury, nous allons essayer de trouver un journaliste musical premièrement dans le marché local de Sherbrooke, sinon dans la région. Sinon, on fera affaires avec des journalistes spécialisés de Montréal.

9489 Nous aimerions aussi avoir un représentant de compagnie de disque ou, encore, un représentant de l'ADISQ, mais vers l'ADISQ, je vais vous avouer qu'aucune démarche n'a été faite dans ce sens jusqu'à maintenant.

9490 Personnellement, je préférerais que ce soit l'ADISQ qu'une compagnie de disque en particulier pour garder une ouverture d'esprit plus grande en fonction des artistes qui vont se présenter là.

9491 Mme CÔTÉ: Si je peux ajouter aussi, votre question portait sur la salle. On a fait des démarches auprès des salles qui sont mentionnées dans la lettre du 28 octobre et tant et aussi longtemps qu'on n'a pas une idée de la date précise de la tenue du concours, évidemment c'est impossible d'avoir des précisions, mais ils sont ouverts à nous recevoir, c'est évident.

9492 Et puis, ce genre de concours-là peut se tenir dans des salles moins d'envergure que celle que, par exemple, celle du Centre culturel à Sherbrooke. Alors, je pense que les démarches qu'on a faites dans ce sens-là nous ont indiqué qu'il y a une possibilité dans plusieurs endroits de recevoir un tel concours et qu'il y aurait également beaucoup d'intérêt à le faire, sans pouvoir préciser où ce sera à ce moment-ci.

9493 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Vous pouvez imaginer la raison pourquoi on le demande. Ça, c'est parmi d'autres raisons, c'est que c'est la partie la plus grande de votre propos pour le développement de dollars canadiens et il faut être assuré que, en effet, ce 20 000 $ va se trouver dans les mains des artistes.

9494 À un moment donné, les autres éléments, c'est intéressant, mais si on ne peut pas avoir un impact sur la relève en Estrie parmi MUSICACTION mais peut-être, peut-être, mais quand même vous avez décidé de faire un concours à 20 000 $ et il faut que ça voit le jour si vraiment on peut prendre ça comme un élément qui va voir le jour.

9495 L'autre chose qui est intéressante, vous proposez un troisième volet à ce programme en ajoutant au concours à GO FM. Pouvez-vous élaborer sur la nature de ce troisième volet à GO FM?

9496 M. MAJOR: Le volet pour GO FM serait, premièrement il y a le spectacle en tant que tel de l'Estrie qui serait diffusé sur GO FM dans la partie du concours Estrie Rock, dans un premier temps.

9497 En plus si le Conseil décidait de nous octroyer une licence rock également à Trois-Rivières, nous voulons ajouter des sommes additionnelles pour organiser le même genre de concours en Abitibi et créer donc des synergies.

9498 Est-ce que c'est à cet élément-là que vous faites allusion, madame?

9499 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, exactement. Il y a une référence sur la page 7 de votre mémoire et aussi une réponse dans la lettre de lacune du 28 octobre. Et ma question était la relation entre ce 10 000 $ avec les deux licences, Sherbrooke, Trois-Rivières. Est-ce que j'ai bien raison qu'il faut que les deux licences soient octroyées que cet autre volet voit le jour?

9500 M. MAJOR: C'est bien ça. Ce que nous sommes prêts, c'est que si, madame la conseillère, nous avons une seule station rock qui est ajoutée, il y a déjà un volet très intéressant qui vous est présentée. S'il y en a deux, mais pour nous il y a un tremplin qu'on peut offrir aux artistes parce que nous avons déjà une station en Abitibi qui est assez loin de Sherbrooke, mais s'il y a la Mauricie qui s'ajoute, il y a un tremplin très intéressant pour les artistes de l'Estrie, de la Mauricie et de l'Abitibi à se reconnaître sur les ondes des trois stations rock à ce moment-là.

9501 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais on ne peut pas le faire entre l'Estrie et l'Abitibi, à titre d'exemple? Pourquoi il faut avoir les deux?

9502 M. MAJOR: Ce que nous mentionnons, c'est que nous sommes prêts à faire un additionnel, si jamais il y a la licence. Il y a déjà un concours de développement de talents canadiens qui existe actuellement sur GO FM, mais on voudrait faire un additionnel dans le même genre que ce qui a été proposé là parce qu'on trouve ça bien.

9503 Et si vous me le permettez, je peux vous rappeler que la radio rock historiquement a créé beaucoup de relève. On pense à des artistes comme Daniel Bélanger, Kevin Parent, Offenback, Harmonium qui ont joué tout d'abord dans des stations rock. Aujourd'hui, ces artistes-là tournent sur des radios adultes contemporaines qui viennent ici devant vous, comme nous, et les gens disent, vous voyez, on joue des artistes canadiens, mais la relève a été préparée par des stations rock à l'origine avec des simples petits concours très local dans leur marché.

9504 Ça fait que, là, d'offrir, si nous avons l'opportunité d'avoir deux licences : celle de la Mauricie et de Sherbrooke, c'est sûr que nous allons, à ce moment-là, nous servir de notre station existante pour ajouter un troisième volet et créer vraiment une dynamique de la radio rock et des artistes rock au Québec.

9505 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais à la fin de la journée ce 10 000 $ sera là seulement si les deux licences de Trois-Rivières et Sherbrooke sont accordées?

9506 M. MAJOR: Vous avez raison.

9507 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que cet investissement est en coût direct ou indirect?

9508 M. MAJOR: En coût direct.

9509 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Direct. Merci. Maintenant, parlant de la relève, je veux retourner à la question de la diversité culturelle, en parlant de la musique aussi, le choix de musique, on va en parler encore un peu plus tard quand on parle de la question économique et votre choix, mais on avait commencé cette discussion l'autre jour.

9510 Est-ce que dans le marché de Sherbrooke vous avez des plans spécifiques pour ce marché considérant surtout que maintenant on parle d'un autre format musical? Est-ce que vous pouvez nous en parler des plants concrets que vous avez pour amener la diversité culturelle à la station proposée?

9511 Mme CÔTÉ: Tout d'abord, on pense que, effectivement, la musique rock se prête bien à ça parce que c'est une musique métissée qui est ici de diverses ethnies. Donc, en ondes, par les entrevues, par le choix musical, on peut refléter ça. Espérons qu'on pourra également le faire par l'embauche des gens qui vont être à la station en onde.

9512 Cependant, il faut reconnaître que Sherbrooke est un marché relativement homogène et je dois dire que quand j'ai vu les statistiques au niveau de la présence de minorités ethniques dans la région de Sherbrooke, j'ai été un petit peu étonnée que ce soit aussi peu parce que j'ai une maison de campagne dans le coin et je trouve que ça commence à bouger beaucoup et c'est probablement à cause de la clientèle universitaire où on a un grand changement.

9513 En fait, je pense que c'est plus de 60 pour cent de la clientèle des universités dans la région de Sherbrooke qui provient de l'extérieur de Sherbrooke, alors on a effectivement une présence qui est peut-être pas reflétée dans les statistiques parce que ce sont des gens qui sont souvent de passage et c'est certainement quelque chose de positif pour nous aider à refléter la diversité multiculturelle en ondes.

9514 Et je pense que, effectivement, si on va plus loin également au niveau de l'embauche, on arrive à Sherbrooke sans les restrictions des conventions collectives qui s'appliquent à nos autres opérations en Gatineau et en Abitibi. Alors, ça nous donne l'occasion, effectivement, de recruter du personnel en faisant un effort dans ce sens-là.

9515 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui. C'est toujours difficile de se baser simplement sur les statistiques ou les informations un peu plus subjectives disons, mais si j'ai bien compris est-ce que vous allez avoir un plan, à titre d'exemple, en terme de l'embauche pour vraiment aller et être un peu plus proactif disons?

9516 Mme CÔTÉ: Oui. En fait, c'est le but de ma réponse. Nous allons essayer de nous doter d'outils pour recruter auprès des différentes minorités en fait du personnel en ondes et hors d'ondes également qui collent aussi avec la réalité de la station qu'on veut offrir qui est une station, comme je le disais, dont les musiques sont issues de différentes origines.

9517 Je ne sais pas, Jean-Pierre, si tu as autre chose à ajouter?

9518 M. MAJOR: Oui, j'aurais deux éléments. Premièrement, c'est 75 pour cent des étudiants des deux université de Sherbrooke qui sont de l'extérieur, qui ont d'autres origines, qui arrivent de différentes origines. Ils amènent dans le marché assurément une grande diversité et on compte beaucoup sur eux autant pour le personnel de la station, mais aussi pour notre concours Estrie Rock.

9519 Il y a aussi ce que je parlais un peu plus tôt du Festival des traditions du monde qui en est à sa cinquième édition. Ça a lieu en août à Fleurimont, pour être très précis. Le festival privilégie un contact direct entre les acteurs qui façonnent la culture d'ici et d'ailleurs puis il y a un accent particulier qui est donné afin de promouvoir les communautés culturelles de la région de l'Estrie.

9520 Alors, c'est certain que les organisateurs de ce festival-là seront pour nous une base intéressante pour s'assurer de rejoindre les diversités dans le marché de l'Estrie.

9521 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. En effet, continuons à parler de l'auditoire et on tombe vers l'étude de Carat Expert et le mémoire.

9522 À la page 18 de l'étude, il est indiqué que, et je cite :

« La station proposée par Radio Nord Communications se situera dans le troisième quadra de la carte de positionnement, c'est-à-dire que la proportion d'hommes sera supérieur à la proportion de femmes dans l'auditoire de la station et l'âge moyen des auditeurs gravitera autour de 40 ans. La nouvelle station sera donc complémentaire puisqu'elle occupera un créneau actuellement inexploité par les stations du marché. »

9523 Commençons cette discussion alors sur la complémentarité de la station proposée. Pouvez-vous élaborer davantage sur la complémentarité par rapport à l'offre radiophonique actuelle dans le marché de Sherbrooke? Comment votre station proposée se démarquera-t-elle des stations existantes? Et on avait discuté ça sur le côté oral, maintenant on va vers la musique, mais aussi pourquoi vous avez choisi cet auditoire cible?

9524 Mme CÔTÉ: Comme j'ai eu l'occasion d'y toucher un peu ce matin avant le lunch dans notre présentation orale, on a tout d'abord considéré le marché, ce que j'appellerais les caractéristiques empiriques, à savoir par exemple qu'il y a près de 30 pour cent des heures d'écoute qui s'en vont à des stations hors marché et là on a regardé quelles sont les stations hors marché qui vont recruter ou s'accaparer ces heures hors d'écoute... hors marché, pardon.

9525 On a constaté, comme je l'ai mentionné, que CHOM était très populaire, également CKOI. Il y a également une partie évidemment qui va à Radio-Canada, je ne vous le cacherai pas, mais c'était certainement pas le créneau dans lequel on allait s'orienter pour des raisons assez évidentes et puis Radio-Canada également tente de répondre aux difficultés techniques justement en faisant différentes demandes pour améliorer les fréquences qui sont utilisées dans la région de Sherbrooke et, également, dans la Mauricie.

9526 Alors, quand on a constaté cette proportion très importante des heures d'écoute hors marché on a ensuite regardé quel était le groupe de personnes, d'auditoire qui syntonisait le plus les stations hors marché et on a constaté que c'était très fort, je l'ai mentionné, 25 pour cent de ces heures hors marché sont attribués au groupe d'hommes de Sherbrooke entre 18 et 49 ans et elles sont également réparties entre CHOM, CKOI et puis the Buzz et il y a une autre station dont j'oublie, CFJO, pardon.

9527 Alors, je pense que ce sont des données empiriques qui étaient assez importantes dans notre évaluation du marché et, évidemment, aussi les groupes cible que rejoint CITÉ FM qui est plus fort, évidemment, une emphase très forte chez les femmes. Et puis CIMO FM, un petit peu plus jeune également chez les hommes, plus jeune, beaucoup plus jeune et puis il reste, évidemment, la station AM, je pense que ce n'est pas considéré.

9528 Alors, par la suite, notre démarche a été de s'adresser à Carat Expert pour faire un sondage et là je demanderais à David Béland de vous expliquer comment nous avons procédé pour tester les préférences musicales des gens dans le marché.

9529 M. BÉLAND: Bonjour. Tout d'abord, il y a six formats qui ont été testés dans le marché. Il y a des montages musicaux qui ont été montés avec des extraits qui représentent chacun des six formats.

9530 Il y avait également une description verbale du format pour s'assurer une compréhension la plus exacte possible de chacun des formats et l'évaluation de chacun d'eux était basée sur l'appréciation générale de chacun d'eux, la probabilité d'écoute et le niveau d'exclusivité perçu par rapport aux autres stations du marché.

9531 Nous avons par la suite, les gens de Solumar Market Facts ont par la suite mis ensemble les résultats de ces trois critères-là et le format rock classique est arrivé devant les autres formats en combinant chacun des trois critères.

9532 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je suis sur la page 4 du mémoire, en effet sur ce point-là et vous l'avez mentionné, qu'on trouve après le sondage que l'intérêt était pour 78.5 des répondants aimaient beaucoup, c'est le rock classique, correct.

9533 Mais si on continue sur ce même paragraphe 71.6 a aimé le format emotion rock et la nostalgie était très près aussi à 67.6. Alors, elles sont très près l'une à l'autre, numéro 1. Il y a certainement du chevauchement dans ces formats. À titre d'exemple, le rock classique, c'est la musique des années 60, 70, 80, qu'on appelle la « nostalgie » si on regarde ça d'une autre façon.

9534 Alors, qu'est-ce qui a fait en sorte que vous avez décidé c'est le rock classique qui peut attirer l'auditoire cible que vous avez choisi parce que vous avec dit, madame Côté que, en effet, cette musique est déjà disponible dans le marché ou bien par les stations existantes ou bien par les stations en marché jusqu'à 30 pour cent.

9535 Alors, pour qu'on soit clair que vous aurez complémentaire, que vous allez offrir une diversité, comment vous pouvez nous dire que le rock classique n'est pas disponible et pourquoi vous l'avez choisi au lieu de, par exemple, la nostalgie.

9536 Mme CÔTÉ: Je vous remercie, madame Pennefather. Tout d'abord, en terme de musique, de genre, le rock n'est pas disponible comme tel dans le marché. Ce qu'on a mentionné c'est qu'il y a le format qu'on appelle Top 40 et je demanderais à Jean-Pierre Major de compléter mes propos sur le choix de la formule rock pour le marché de Sherbrooke.

9537 M. MAJOR: Premièrement, il est évident que les hommes de 18-49 sont mal servis par l'offre actuelle. La station Rock Détente vise surtout les femmes 25-54 ans. La station Énergie qu'on peut qualifier soit de Top 40 ou de CHR rejoint les jeunes 18-34 ans. Il n'y a pas de station rock dans le marché. Il y a plus de 25 pour cent des hommes 18-49 ans qui écoutent des stations de l'extérieur comme CHOM, the Buzz qui est une station rock alternative, CKOI et CFJO qui jouent du rock. CFJO est plus rock puis CKOI est plus un top 40 et un hit radio avec forte consonance rock.

9538 Il y a un autre facteur outre l'étude de sondage qui a été faite par Solumar Market Facts sur le rock classique, il y a un autre élément important que nous avons considéré. C'est notre propre expérience avec GO FM en Abitibi qui a été le troisième format à arriver dans le marché après Énergie et Rock Détente.

9539 C'est sûr que l'Abitibi est un format plus... est un région, pardon, qui est plus hermétique que Sherbrooke, il n'y a presque pas d'écoute hors marché de ce côté-là. Il n'y a pas de centre universitaire important non plus. Il n'y a pas cette portion de la population qui est mal définie parce que justement elle est de passage pendant neuf mois par année et on ne retrouve pas ça en Abitibi.

9540 Autres facteurs qui nous ont aidés à considérer notre formule de rock, c'est le succès de CHOM à Montréal et on a vu que pas seulement à Montréal, mais même dans une écoute hors marché où c'est mal perçu la performance en quelques mois seulement, les répercussions du succès de CHOM même à Sherbrooke ont été multipliées par quatre.

9541 J'ai mis aux changements récents du format de COOL à Montréal qui est une station qui, au départ, a essayé le rock alternatif pour se rendre compte que c'est peut-être un mélange des rocks qui serait plus approprié pour aller joindre une rentabilité.

9542 Le Marché de Sherbrooke est plus jeune que celui de l'Abitibi. En voulant bien le définir, d'ailleurs, dans notre mémoire en page 20 on parle d'un judicieux mélange de rock classique, rock actuel et rock alternatif, ça aurait été facile pour nous de se concentrer uniquement sur le rock alternatif, mais nous croyons fortement qu'avec la forte présence des étudiants des deux universités pour ajouter de la diversité dans le marché, il nous fallait avoir une bonne variété dans notre rock.

9543 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, là, c'est moins rock classique, c'est rock varié. C'est ça?

9544 M. MAJOR: Dans le fond, principalement on parle de rock classique, je vous dirais majoritairement dans une proportion qui pourrait varier de 50 à 60 pour cent, un autre pourcentage va être une bonne proportion de rock actuel et il y a peut-être un 10 pour cent qui va être de rock alternatif.

9545 Cependant, je précise que nous comptons faire deux fois par année des auditoriums, des sondages dans le marché de Sherbrooke pour déterminer exactement la recette nécessaire pour rejoindre ces gens-là. Il apparaît évident en ce moment qu'il n'y a pas de station rock à Sherbrooke. La station Énergie qui appartient à Astral est un top 40. Je peux vous dire que dans leur son il y a du dance music, il y a du rap, il y a du hip-hop, il y a des grandes balades de pop aussi qui jouent également sur Rock Détente, nous n'en jouerons pas.

9546 C'est certain qu'il n'y aura pas chez nous de Mitsou, de Céline Dion, de Natasha Saint-Pierre, d'Isabelle Boulay, de Lori, de Gabrielle Destroismaisons, de Enrique Eglesias, Back Street Boys, Britney Spears and Mark Anthony, par exemple, on va vraiment se concentrer sur le rock, mais avec un 50 pour cent qui va être une base de rock classique.

9547 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Alors, c'était pour être clair sur le choix parce que dans votre mémoire vous apportez un tableau qui démontre, en effet, un intérêt pour votre auditoire cible plus grand pour la nostalgie que le rock classique, alors je voulais savoir pourquoi le rock classique et, en plus, si j'ai bien compris, c'est l'auditoire que vous cherchez. C'est l'auditoire que vous trouvez n'est pas servi, ça veut dire ça?

9548 M. MAJOR: Exactement. C'est vraiment le 18-49 ans homme est mal servi actuellement et c'est visible dans les sondages BBM.

9549 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et après ça, vous allez chercher le format musical qui va...

9550 M. MAJOR: Non. On est parti vraiment en fonction du marché où il n'y a pas de station rock actuellement.

9551 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Okay. Je vois toujours un chevauchement dans le sens de l'adversité musicale, mais si on tourne maintenant vers le résultat en terme de respect, la page 10 de votre mémoire, je ne sais pas s'il y a une petite erreur, mais je voulais juste clarifier ça. Dernier paragraphe, grand paragraphe, avec une part d'écoute de 13.6 pour cent chez les 25 à 54 ans.

9552 Mme CÔTÉ: Oui, je pense.

9553 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est une erreur, je pense, et ça devrait être 12.4 pour cent.

9554 Mme CÔTÉ: C'est exact.

9555 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que ça change le calcul en terme de revenus? En effet, ça le fait, non?

9556 Mme CÔTÉ: Non. En fait, je pense que les revenus ont été préparés à même les projections de parts de marché et de portées qu'on retrouve dans l'étude de marché de Carat.

9557 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si je tourne vers le 1 072 $ pour la première année, revenu qui est dans les activités financières pour la première année, c'est basé sur le 12.4 pour cent, pas sur le 13. Alors, on devrait se pencher vers le revenu total de 1 000 $, pas 2 000 $?

9558 Mme CÔTÉ: C'est exact, madame.

9559 M. MAJOR: C'est exact.

9560 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, vous prévoyez dans votre demande que 60 pour cent de l'écoute de votre nouvelle station proviendrait des stations existantes. J'avais cette même question l'autre jour, peut-être vous savez de quoi je vais...

9561 M. MAJOR: On s'est préparé.

9562 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ah! bon. Alors, vous pouvez répondre avant la question. C'est ça?

9563 M. DORION: Moi je peux répondre.

9564 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mme Côté est en charge, vous pouvez la demander.

9565 Mme CÔTÉ: Non. Je pense que M. Dorion est prêt à répondre.

9566 M. DORION: Oui. J'ai eu deux jours pour y penser. Bonjour, madame. Oui. À votre question, lorsqu'on a publié dans l'étude de marché le rang de la station qu'elle occuperait on n'a pas enlevé les heures d'écoute aux autres stations, donc si on pense que les stations Astral qui sont citées et CIMO qui, à l'automne 2001 recueillait 63 pour cent des heures d'écoute, 13 pour cent de la station dans le 12 plus, 12, 13 pour cent, 60 pour cent de ça, ça fait à peu près sept points, donc on peut penser que les stations Astral vont passer de 63 à 56 cumulées, les deux ensemble.

9567 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Les deux ensemble. Et séparées?

9568 M. DORION: Pardon?

9569 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez ça séparé ici les deux stations?

9570 M. DORION: Bien, on pourrait présumer que CIMO pourrait perdre quatre points puis CITÉ trois, dans la mesure où CIMO est plus 18-49, un peu plus masculin, tel qu'on l'avait montré dans le cadran par rapport à CITÉ FM qui est un peu plus féminin.

9571 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Okay. Merci. Et vous prévoyez dans votre demande que 40 pour cent, je pense que c'est mentionné sur la page 11 du mémoire, 40 pour cent des revenus publicitaires de votre nouvelle station proviendront des stations existantes.

9572 Pouvez-vous nous fournir une estimation en termes monétaires de l'impact prévu?

9573 Mme CÔTÉ: Jacques?

9574 M. DORION: En fait, dans notre analyse on a parlé effectivement de 40 pour cent, ça donne... on a déposé un chiffre de 428 000 $, donc 430 000 $ qui viendraient des stations existantes radio.

9575 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça, c'est toutes les stations ensemble le 430 000 $?

9576 M. DORION: Le 430 000 $, oui, exactement. Il y a trois stations qui sont là, mais on peut penser que les stations qui sont 18-49, en fait qui ont une incidence plus 18-49 un peu par, disons, CIMO un peu plus, CITÉ FM un peu moins puis CHLT, ce n'est pas le même site.

9577 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, vous n'avez pas un break-down plus spécifique que ça entre stations?

9578 M. DORION: Non, non. Je pourrais...

9579 Mme CÔTÉ: On peut le préparer.

9580 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: S'il vous plaît, oui?

9581 M. DORION: Je peux le préparer.

9582 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, c'est important parce que, comme vous le savez, on parle aussi de l'impact de cette station dans le marché et il y a une discussion assez détaillée aussi dans votre présentation sur le fait que ça n'aura pas un impact, mais quand même, on aimerait savoir.

9583 Vous dites que le 40 pour cent sur la page 43 représente cinq pour cent de l'ensemble des recettes publicitaires dans le marché de Sherbrooke. Alors, si on peut être plus clair sur l'impact sur les stations existantes?

9584 M. DORION: Oui, je pourrais. Je dis souvent dans mon jargon, c'est un peu la boule de cristal, mais si on y allait méthodiquement en fonction des parts de marché des gens, dans le 1849 on peut penser que CIMO ce serait à peu près 60 pour cent de ça, donc à peu près 250 000 $, CITÉ FM, ça donnerait à peu près 30 pour cent, c'est à peu près 125, 250, 125 et le CHLT qui touche à peine, peut-être un 10 pour cent, donc peut-être un 50 000 $.

9585 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si vous pouvez vérifier, vous pouvez peut-être nous présenter ça par écrit tantôt, mais je laisserais ça à la conseillère juridique.

9586 M. DORION: Ça va.

9587 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: J'ai une question aussi sur le page 27 de l'étude. J'aimerais juste avoir vos commentaires sur votre propos ici. Règle générale, toute industrie conçue, un BAII de 10 pour cent est très satisfaisant et un BAII de 15 pour cent est excellent.

9588 Pouvez-vous nous indiquer pourquoi ces niveaux de rentabilité seraient adéquats et, selon vous, à partir de quel pourcentage de marge de BAII le Conseil pourrait-il considérer sain d'introduire de nouveaux services dans un marché?

9589 Mme CÔTÉ: On a mentionné depuis le début des audiences que l'industrie de la radio se porte très bien au Québec et puis on a eu l'occasion également d'indiquer que le BAII moyen des stations était de 13,9.

9590 Alors, pour l'aspect de votre question qui porte sur la façon dont on voit les choses, je pense que, effectivement, les clientèles que vous recevez, nous sommes nombreux à convoiter des fréquences et nous sommes nombreux à vous dire que ça va bien et, en général, si la moyenne est constituée de ceux qui font un peu plus d'argent comme Astral dans le marché de Sherbrooke on a mentionné puis un petit peu moins, on peut dire qu'entre 13 et 15 c'est un BAII très intéressant pour une entreprise.

9591 Mais comme ce texte-là provient de Jacques Dorion de Carat, je lui demanderais de compléter mes propos à cet effet-là.

9592 M. DORION: Deux éléments de réponse, madame Pennefather. D'abord, c'est un ratio, un BAII qui inclut des stations AM et on sait que dans les marchés où il y a des stations AM les taux moyens sont plus bas.

9593 Deuxième réponse à votre question précise à partir de quel moment. Quand on regarde Sherbrooke sur cinq ans par rapport à la moyenne québécoise 97, 98, 99, Sherbrooke était peut-être 30, 40 pour cent plus élevée que le Québec, que la moyenne québécoise, toutes choses confondues. Par contre, en 2001, 2001, en 2001, il est presque 100 pour cent plus élevé que la moyenne québécoise.

9594 Donc, l'écart entre Sherbrooke et la moyenne québécoise s'agrandit d'année en année. Donc, en fait sans prendre littéralement le texte au pied de la lettre, ce qu'on dit c'est que les niveaux, les marges dans le marché de Sherbrooke sont nettement plus élevées que la moyenne québécoise et l'écart avec le Québec grandit à mesure que les années avancent.

9595 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Maintenant, si on tourne vers la croissance du marché publicitaire radiophonique de Sherbrooke, pouvez-vous commenter sur cette croissance, quel pourcentage de croissance annuelle prévoyez-vous pour les prochaines années?

9596 M. DORION: Nous avons prévu trois pour cent dans le document, mais ce qui est trois pour cent, c'est plutôt une prévision appelons-la conservatrice, réaliste conservatrice, dans la mesure où lorsqu'on regarde ça aujourd'hui en 2003, ça peut paraître un chiffre plutôt conservateur, compte tenu que la santé de la radio depuis un an, depuis deux ans, la santé s'accélère, la bonne santé s'accélère, surtout depuis 2000-2001, surtout au niveau des recettes locales dans les marchés comme Sherbrooke.

9597 Par contre, si on regarde un horizon de cinq ans à l'époque quand on a préparé les documents, sur cinq ans, nous, on arrivait à une moyenne combinée de 2.8 pour cent sur les cinq années. Et on avait une croissance de recettes publicitaires malgré des bénéfices avant impôt et intérêt plus élevé à Sherbrooke, on avait des recettes qui grandissaient moins vite, mais les recettes locales sont en nette croissance. C'est les recettes nationales qui ont régressé quelque peu depuis quelques années.

9598 Mme CÔTÉ: Et je voudrais mentionner et rappeler tout simplement qu'à Sherbrooke près de 80 pour cent, en fait même je pense que tu pourras me corriger, Jacques, si je me trompe, c'est peut-être un peu plus que ça, des recettes radio proviennent du marché local.

9599 Puis à chaque fois qu'on comparaît il y a un bruit quelconque.

9600 Et la croissance des recettes locales au cours des cinq dernières années, on l'a mentionné à quelques reprises depuis qu'on a commencé l'examen des demandes pour Sherbrooke, est de 5,3 au cours des cinq dernières années, alors c'est très encourageant.

9601 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais alors vous vous basez sur ce trois pour cent même si on est d'accord que la croissance jusqu'à l'année passée, 2001, c'était cinq pour cent.

9602 Est-ce que pour vous cette croissance que vous proposez, trois pour cent serait suffisante pour que le marché absorbe une nouvelle station sans nuire aux stations existantes et si oui, pourquoi?

9603 Mme CÔTÉ: Tout à fait. Je pense qu'on a démontré et Jacques vient de le dire, la santé financière assez remarquable à Sherbrooke dans cette région, également la prospérité du diffuseur Astral qui s'y trouve avec des BAII très enviables, l'augmentation significative des recettes radio locale où on ira puiser la majorité, la très très grande majorité de nos revenus.

9604 Je pense également à d'autres indices. J'ai mentionné ce matin le Conference Board of Canada qui prévoit que ce rythme de croissance, au niveau de la croissance économique macro de Sherbrooke va se maintenir jusqu'en 2007, ce qui est assez remarquable. Et puis le taux de chômage qui est descendu à Sherbrooke en décembre 2002, 7,3 versus 8,4 en 2001.

9605 Alors, c'est vraiment, je pense, un marché qui peut recevoir sans aucun problème une nouvelle station.

9606 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et sur votre plan d'affaires, on continue sur la discussion et encore une fois, on s'excuse pour le bruit, je pense que le secrétaire va essayer de faire quelque chose et ce n'est pas par exprès, madame.

9607 Sur votre plan d'affaires, par contre, est-ce que votre plan d'affaires a été établi sur la prémisse que vous seriez les seuls à obtenir une licence à Sherbrooke?

9608 Mme CÔTÉ: C'est exact.

9609 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, pour vous, une station et la vôtre?

9610 Mme CÔTÉ: Pardon?

9611 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Le marché peut absorber une nouvelle station?

9612 Mme CÔTÉ: Oui. Je pense que le marché peut très facilement absorber une nouvelle station. Je nous voudrais pas...

9613 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que le marché clientèle en bonne santé peut absorber plus qu'une nouvelle station?

9614 Mme CÔTÉ: Bien, c'est une question très intéressante. Ce matin vous avez entendu des opinions de toutes sortes, à savoir que c'est toujours préférable de laisser un marché le temps d'absorber la nouvelle station.

9615 Par ailleurs, je vous dirais que si le Conseil estime qu'il y a de la place pour une deuxième licence et qu'il octroie cette licence à un format différent du notre, ce qui exclurait, par exemple, Genex ou Génération rock dans notre cas qui sont des demandes de licence rock, je pense qu'il y aurait possibilité de donner deux stations dans le marché de Sherbrooke.

9616 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, la discussion sur la musique parce que aussi les stations existantes qui ont une musique que quelqu'un peut dire ressemble à votre propos, peut avoir peut-être un intérêt à ce qu'on limite le nombre de stations et aussi, il y en aura qui dira par contre que le rock prend différentes formes, disons.

9617 Le dernier sujet, c'est un sujet qu'on a commencé l'autre jour et il faut peut-être avoir un peu de patience avec moi parce que je veux voir ça de toutes sortes de côtés en même temps disons, c'est les synergies entre les stations.

9618 Alors, première question; ces synergies, si je comprends bien, du mémoire, sont un partage du directeur musical, par exemple, si j'ai bien lu, un technicien. Est-ce qu'il y a d'autres synergies? Maintenant, on parle entre les deux stations rock, Sherbrooke Trois-Rivières.

9619 Mme CÔTÉ: Comme je l'ai déjà mentionné, il y a tout d'abord les synergies administratives qui ne sont pas incluses dans notre plan d'affaires autant pour Sherbrooke que Trois-Rivières qui sont ressources humaines réglementaires, comptabilité, administration.

9620 Quant aux synergies en programmation, je demanderais à Jean-Pierre Major de vous en parler, notamment au niveau du concours de développement du talent canadien.

9621 M. MAJOR: Tout d'abord, il va de soi qu'au chapitre des listes musicales, nous ne partons pas de zéro. Nous partons de l'expérience de GO FM en Abitibi. Excusez.

9622 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: It has got a beat.

9623 M. MAJOR: Ça commence à être rock and roll.

9624 LE PRÉSIDENT: Peut-être que monsieur le secrétaire peut en une seule fois, tous les bruits, puis dire aux gens s'ils peuvent nous aider? Merci.

1440

9625 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: On va continuer. On écoutait quand même et c'est tout dans le dossier public, alors...

9626 M. MAJOR: Parfait. Alors, au départ, la station Rock 103,5, madame la conseillère, va se baser sur l'expérience de GO. On sait que le principe des auditoriums tests fonctionne très bien là-bas pour se concentrer vraiment sur une population locale. Alors, on va utiliser les mêmes bases.

9627 La grille de programmation, par exemple, les soirées thématiques consacrées uniquement à une région, ça se fait actuellement en Abitibi et devant le succès et la satisfaction des organismes locaux, nous avons pensé l'ajouter aux programmations de Sherbrooke et Trois-Rivières.

9628 Vous avez soulevé le point des synergies possibles entre Trois-Rivières et Sherbrooke. Il est évident pour nous, à cause de la proximité des marchés et à cause aussi qu'au départ, en se concentrant uniquement sur du rock qu'il soit classique actuel ou avec un peu d'alternatif, un directeur musical peut amplement faire le travail. D'ailleurs, nos compétiteurs actuels, ceux qui sont présents dans le marché, ont centralisé leurs opérations à Montréal et font la programmation pour plusieurs stations avec 1, 2, 3, 4 personnes maximum pour alimenter une dizaine de stations.

9629 Alors, nous croyons à la suite des résultats des auditoriums tests qu'il sera facile pour le directeur musical de s'assurer de mettre une saveur locale pour Sherbrooke et une saveur pour Trois-Rivières propre à Trois-Rivières de cette façon-là.

9630 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que ces synergies entre Sherbrooke Trois-Rivières et je pense que vous avez mentionné Montréal, dans l'exploitation financière Sherbrooke, est-ce qu'on peut voir ces synergies en terme d'un chiffre? Est-ce qu'on avait un montant?

9631 Mme CÔTÉ: Nous ne les avons pas comptabilisées, madame.

9632 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous n'avez pas comptabilisé?

9633 Mme CÔTÉ: Non.

9634 M. MAJOR: Non. Et c'était par rapport à l'Abitibi et non pas par rapport à Montréal qu'on a parlé.

9635 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que si la station de Montréal, si vous ne recevez pas une licence, quel sera l'impact sur la station proposée à Sherbrooke et Trois-Rivières?

9636 Mme CÔTÉ: Il y a aucun impact. Chaque projet est dissociable l'un de l'autre.

9637 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: L'un de l'autre?

9638 Mme CÔTÉ: On s'enrichit les synergies lorsqu'on ajoute des stations de radio à notre groupe radio et on devient plus efficace. On a accès à plus d'expérience, plus de talent et on peut, à ce moment-là, améliorer le service qu'on donne en ondes, mais chaque dossier peut être considéré à son mérite même.

9639 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si on ajoute maintenant à cette discussion la transaction avec Astral. Si cette transaction allait de l'avant, est-ce que les résultats, l'impact est déjà calculé à l'intérieur de la station proposée pour Montréal, Trois-Rivières et Sherbrooke?

9640 Mme CÔTÉ: Absolument pas, madame Pennefather. Comme j'ai eu l'occasion de le mentionner à une question de clarification du Conseil dans une lettre, je pense que c'est celle du 28 octobre, nous avons envisagé des synergies potentielles et nous avons donné une liste d'exemples de synergies, mais aucune n'a été considérée en faisant notre plan d'affaires et nos propositions pour chacun des trois marchés de Montréal, Sherbrooke et Trois-Rivières et c'est pour cela que j'ai répondu que la transaction en tant que telle n'avait aucun impact sur chacun des projets.

9641 Et nous n'avons jamais négocié quoi que ce soit avec notre associé pour acquérir Radio Média dans les demandes qui sont devant vous. D'ailleurs, TVA, notre partenaire pour Radio Média est notre compétiteur dans chacun des marchés.

9642 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Si vous voulez arrêter, n'hésitez pas à me le dire. Je continue étant donné qu'on propose une station rock on peut continuer j'imagine, mais sérieusement, si ça cause un problème. J'ai une autre question.

9643 Alors, c'était vraiment sur ce point de vous entendre sur votre stratégie corporative. Le résultat de tout ça, oui, en effet on peut examiner toutes les demandes, elles sont dissociables les unes et les autres. Mais en même temps, monsieur Brosseau, vous avez parlé du déclin de façon homogène à partir d'un tête de réseau, et cetera.

9644 Je pense que vous avez mentionné aussi dans votre mémoire que vous êtes une organisation plus boutique que réseau, et cetera.

9645 Pourriez-vous élaborer un peu sur votre stratégie corporative et à l'intérieur de ça j'aimerais savoir l'impact de la transaction astrale dans cette discussion aussi?

9646 M. BROSSEAU: Merci, madame la conseillère.

9647 Dans un premier temps, je vous dirais que la dernière communication s'est vue il y a quelques années déjà placée devant une situation de fait où nous nous retrouvions dans une industrie qui subissait une vague de consolidation importante et nous avons été placés devant un choix qui était assez simple : savoir ou accepter une des quelques offres d'acquisition qu'on a eues ou de décider de faire croître Radio Nord Communications et je vous dirais que la réponse est devant vous aujourd'hui.

9648 Nous avons trois dossiers en plus du dossier dans lequel nous sommes partenaires avec le Groupe TVA et notre réponse, évidemment, était à ce moment-là de décider de croître et la radio a été l'avenue que nous avons décidé de privilégier.

9649 Nous avons procédé à élaborer un plan de développement pour Radio Nord Communications, plan qui était axé surtout sur trois volets, le premier étant de nous présenter devant le Conseil à chacune des opportunités qui nous seraient offertes pour assumer notre présence dans un plus grand nombre de régions et sortir de l'Outaouais et de l'Abitibi qui sont les deux régions où nous sommes actuellement.

9650 C'est ce qui explique les demandes que nous avons déposées pour Gatineau pour laquelle le Conseil a autorisé la licence de CHLX FM qui est entré en ondes en octobre et dont j'espère vous bénéficiez.

Nous avons déposé également une demande pour Québec en plus des trois demandes qui sont devant vous à cette audience.

9651 Notre choix a été au-delà des offres qui pouvaient vous êtes présentées d'examiner toutes les possibilités qui existaient dans le marché d'acquisitions, de propriétés existantes à des prix raisonnables et je peux vous dire que nous avons dans les dernières années évalué quelques dossiers et nous nous proposons de continuer en ce sens-là.

9652 Dans un troisième temps, durant la communication, compte tenu de ces moyens limités, a décidé de privilégier différents partenariats pour nous amener à pouvoir offrir au Conseil des propositions plus satisfaisantes et à ce titre, je vous rappelle le partenariat que nous vous présentions la semaine dernière avec l'équipe Spectra Scène qui nous a, à notre avis, permis de vous offrir à Montréal une offre qui était des plus intéressantes, à notre avis évidemment.

9653 L'autre exemple qui est le prochain dossier qu'on va vous présenter la semaine prochaine, à savoir le partenariat que nous avons conclu avec le Groupe TVA pour l'acquisition des stations de Radio Média du réseau AM et de CFOM à Québec.

9654 Dans chacun de ces cas-là nous avons choisi d'opter pour un partenariat parce que nous pensions que seuls nous n'étions pas en mesure, compte tenu de nos moyens limités de vous offrir un projet qui serait un projet gagnant.

9655 Nous avons, si je peux donner l'exemple du projet de Radio Média avec TVA, nous avons examiné ce dossier-là seuls dans un premier temps pour rapidement constater que ça dépassait nos moyens et que les sommes à investir au niveau de la relance du réseau AM dépassaient nos capacités.

9656 Donc, nous avons choisi de devenir en radio un joueur, non nous ne pensons pas que nous seront un Astral de ce monde ou un Groupe TVA de ce monde ou un COGECO ou Chorus, mais nous avons pensé que, partant de notre expérience qui était le service que nous offrons dans les petits marchés, spécialement en radio, services que nous offrons depuis au-delà de 50 ans, nous avons quand même une expérience particulière qui nous a permis de bien servir dans les régions de l'Abitibi ou de l'Outaouais nos clientèles.

9657 Nous avons pensé que, partant de cette expérience, nous pouvions développer une formule qu'on peut qualifier de « sur mesure » par rapport aux grands groupes qui plus souvent vont vouloir amener un format qu'ils ont développé à Montréal, dans d'autres régions, nous avons pensé que nous pouvions développer, partant des besoins que nous avons identifiés par des analyses et des études, tout comme nous l'avons fait dans le cas de Sherbrooke.

9658 Les analyses que nous avons commandées nous ont indiqué quel était le besoin du marché et c'est ce que nous avons proposé dans les différents marchés, mais plutôt que de proposer un son uniforme, nous avons pensé identifier clairement les besoins pour par la suite l'identifier.

9659 On sait que la radio étant un média de proximité, on parle de ventes locales qui sont très importantes, de l'ordre de 80 pour cent. Nous sommes habitués de servir ces marchés locaux d'annonceurs et nous avons pensé pouvoir le faire dans le plus grand nombre de régions possible dans le marché francophone.

9660 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, monsieur Brosseau, et encore une fois on s'excuse pour l'atmosphère. J'ai seulement la question technique, monsieur le président. C'est clair que votre requête est compétitive et techniquement exclusive avec une autre demande pour 103,5.

9661 Du point de vue strictement technique, pourquoi vous avez la meilleure utilisation de cette fréquence, du point de vue technique?

9662 Mme CÔTÉ: Sans me rappeler précisément de l'absence apparente rayonnée de l'autre groupe qui demande la même fréquence, je peux dire au Conseil que nous avons une puissance apparente rayonnée beaucoup plus importante et pour couvrir la région et le marché de Sherbrooke. Ça fait un peu spooky!

9663 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je peux dire aussi et je pense que si vous avez d'autres commentaires sur cette question, on se verra la semaine prochaine.

9664 Mme CÔTÉ: D'accord, oui.

9665 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et si vous avez quelque chose de technique à ajouter, je pense que vous pouvez le faire à ce moment-là. J'aurais à vous dire, vous avez le dernier mot, mais je pense qu'il y a quelqu'un d'autre qui est là. Alors, monsieur le président, merci.

9666 LE PRÉSIDENT: On va vous laisser à la PHASE IV d'ajouter parce que maintenant je pense qu'on va prendre une petite pause pour régler le problème. Après, est-ce que vous avez des questions? Allez-y.

9667 Me JONES: Merci, monsieur le président. Dans la décision du CRTC 2002 90 relative à la transaction Astral Télémédia, le Conseil a élaboré une condition d'approbation relative au maintien de la diversité des formules musicales et en vue d'assurer aux artistes canadiens de langue française un accès équitable aux ondes, cette condition impliquait le dépôt d'un rapport annuel dont la formule avait été développée par Astral en collaboration avec l'ADISQ et UDA, est-ce que vous seriez prêt à accepter une condition de licence semblable?

9668 Mme CÔTÉ: Oui, tout à fait.

9669 Me JONES: Merci. Puis je vous demanderais si c'était possible de poursuivre la discussion avec Mme Pennefather de déposer les données puis d'en faire parvenir une copie aux requérants?

9670 Puis dernière question; je vais me référer à votre présentation orale, à la page 8, vous dites que 103,5 s'engage à promouvoir le rock canadien d'expression française aux heures de grande écoute.

9671 On se demandait comment est-ce que vous vous attendez de rencontrer cet engagement?

9672 Mme CÔTÉ: Comme nous l'avons mentionné, notre expérience en Abitibi est certainement garante de ce que nous ferions à Sherbrooke si le Conseil nous octroie la licence.

9673 Les minimas qui sont fixés par la réglementation ont été largement dépassés, au terme d'ailleurs d'un rapport que le Conseil a adressé à la station GO FM le 8 janvier dernier qui démontre que sans même avoir à obéir à une condition de licence ou un engagement formel, la GO FM a dépassé les quotas prévus au niveau du contenu canadien, que ce soit le jour ou la semaine et, également, au niveau des exigences en musique vocale de langue française.

9674 Alors, je pense qu'on est tout à fait en mesure de faire la même chose à Sherbrooke.

9675 Me JONES: Puis vous mentionnez aussi les heures de grande écoute. Pouvez-vous clarifier un peu qu'est-ce que vous entendez?

9676 Mme CÔTÉ: Bien, ce que je voulais dire c'est que le Conseil, évidemment, demande que le contenu canadien soit distribué de façon raisonnable tout au long de la journée et que ça ne soit pas comme certains l'ont déjà pratiqué auparavant, avant cette politique de mettre des émissions de contenus avec des pièces de contenus canadiens seulement le dimanche matin de 8 h 00 à 11 h 00.

9677 Alors, c'est ça que je voulais dire et puis, également, je me référais à l'émission qu'on a prévue de 18 h 00 à 18 h 30 pour être consacrée exclusivement aux artistes canadiens. Nous considérons que c'est aux heures de grande écoute pour une station rock du lundi au vendredi.

9678 Me JONES: Merci. Ce sont mes questions.

9679 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci de on va prendre une pause pour 10 minutes avec le prochain article qui sera l'article 19, requête par Genex Communications.

--- Suspension à 1450 / Upon recessing at 1450

--- Reprise à 1510 / Upon resuming at 1510

9680 LE PRÉSIDENT: A l'ordre, s'il vous plaît. Order, please.

9681 On nous informe que le problème doit être réglé. Je prends un grand risque en disant ça, mais les travailleurs apparemment cessent de travailler à 3 heures.

9682 Monsieur le secrétaire?

9683 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

9684 La prochaine demande sera présentée par Genex Corporation Inc. en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio commerciale FM de langue française à Sherbrooke.

9685 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 103,5 MHz au canal 278B avec une puissance apparante rayonnée de 1 580 watts.

9686 Monsieur, vous avez 20 minutes pour faire votre présentation.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

9687 M. DEMERS: Monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, membres du personnel. Permettez-moi de vous présenter à nouveau les gens qui m'accompagnent, soit M. Jean Morin, actionnaire de Genex et Me René Dion de notre contentieux.

9688 La première partie de notre présentation sur Sherbrooke sera effectuée par M. Jean Morin qui connaît très bien le marché convoité par notre demande pour y demeurer depuis plusieurs années déjà.

9689 Jean?

9690 M. MORIN: En premier lieu, en tant que personne la plus âgée du groupe Genex, je voudrais remercier le Conseil de nous permettre de vous soumettre une deuxième demande pour le territoire de Sherbrooke suite à la demande qu'on a faite pour Montréal.

9691 Je suis un homme d'affaires de Sherbrooke. J'étais, entre autres, propriétaire -- ne partez pas à rire -- du Club de golf de Sherbrooke. J'ai été dans le domaine des communications, plus précisément, sept ans consultant pour Rock Détente et CKAC. Je connais le milieu des journaux et de la télé aussi comme consultant ayant travaillé pour, entre autres, Rogers Communications et Hollinger dans le dossier du Soleil de Québec.

9692 J'habite Sherbrooke depuis plus de vingt ans. Je connais très bien Sherbrooke. Je suis impliqué dans cette ville. C'est un ville, sans tomber dans le pathos, que j'aime beaucoup.

9693 Je siège au conseil d'administration de la Fondation de l'Université de Sherbrooke et je suis membre du conseil de la nouvelle équipe de football Vert & Or de l'Université de Sherbrooke.

9694 Globalement, soyons clairs. En ce qui a trait à la demande de Sherbrooke et le résultat de Sherbrooke augmentera notre masse critique à nous Genex en terme de contenu francophone.

9695 Plus on aura de débouchés, plus on aura de matériel. Je le dis d'entrée de jeu, je ne suis pas convaincu -- et c'est certainement de notre faute -- que vous saisissiez bien l'originalité de notre proposition, j'entends la proposition globale, plus particulièrement l'engagement qu'on a de diffuser 25 pour cent de contenu original. Cet engagement est plus fort que tout ce que le Québec fait en radio.

9696 Là, si vous permettez, je souhaite aborder notre dossier dans un registre légèrement différent de celui auquel on est habitués de l'entendre dans ces audiences parce que ça se ressemble un petit peu, comme vous le savez.

9697 J'ai 55 ans. Comme plusieurs d'entre vous, et dans la salle aussi, je suis de la génération appelée des « babyboomers ». Tout comme la majorité des demandeurs, une grande partie de vie personnelle et professionnelle est derrière moi.

9698 Malgré mon âge, qui est correct, c'est très jeune, j'ai l'impression que je n'ai pas vraiment vieilli, que je suis, effectivement, jeune. Mes goûts musicaux le sont relativement. Écoutez, moi personnellement j'aime Garou, j'aime Natasha St-Pier, j'aime Charlebois, Beau dommage. Bref, je pense réellement que je suis moderne.

9699 Malgré ma jeunesse perçue, j'ai une certaine difficulté, pour ne pas dire une difficulté certaine, à écouter quelques groupes musicaux et probablement que j'ai eu sensiblement la même réaction que vous quand on vous a fait écouter une partie de notre maquette démo sonore.

9700 Pour moi le rock, et on en reparlera un petit plus loin, c'est le bon vieux rock ou, au pire, ça pourrait Éric Lapointe. Mon fils de 22 ans me trouve « off », mais pas un peu, beaucoup.

9701 Pourtant, je suis co-fondateur de Cossette, l'agence de publicité. Durant 22 ans mon rôle était d'être responsable du produit et c'était de saisir les goûts des Québécois. C'était ça ma job.

9702 Quand j'ai démarré Cossette en 1972, la moyenne d'âge des Québécois adultes était de 32 ans. Nous savions mieux que quiconque ce que voulaient les Québécois. Nous avions en moyenne, nous ceux qui avaient parti ça, 28 ans. Vous savez, en communication, et la radio n'est que communication, la clé de la réussite c'est la sensibilité à la réalité.

9703 Aujourd'hui, à 55 ans, âge très jeune, j'en conviens, et vénérable par ailleurs, je m'interroge réellement si on est comme industrie -- ça va au-delà de Genex -- tellement connectés à l'ensemble de notre réalité québécoise. Je connais peut-être moins la réalité canadienne, mais la réalité québécoise je la connais un petit peu.

9704 Pourquoi est-ce que c'est comme ça? Pourtant on est intelligents, on a réussi en affaires. Il y en a plein dans la salle qui ont réussi en affaires. A peu près tout le monde a réussi en affaires, d'ailleurs. Les annonceurs sont là. L'industrie augmente sa performance. Bref, what's the problem?

9705 Le problème bien il n'est pas là aujourd'hui, mais il sera là de façon inéluctable -- et inéluctable c'est un très, très beau mot qui veut dire que c'est impitoyable. Ça va arriver de façon officielle. Si on ne fait pas comme industrie quelque chose, c'est évident qu'il va y avoir un problème, et Genex nous voulons faire quelque chose.

9706 Aujourd'hui l'ensemble des dirigeants des communications ont plus de 50 ans. Je voudrais m'excuser auprès de Yves qui est là ou de Jacques, de Jean ou de Michel, qui n'a peut-être pas son 50 ans, mais ça ça veut dire que dans plus ou moins dix ans, la grande majorité de la salle et des gens qui ont été dans la salle cette semaine, sera à la retraite. Ces gens à 95 pour cent des hommes vivent à peu près tous à Montréal, ont tous des autos probablement grises ou noires, ont des bureaux au centre-ville d'où ils déterminent en principe ce qui devrait être l'offre télévisuelle, et ce qui nous concerne davantage, radiophonique des Québécois.

9707 Pas étonnant qu'on fasse naturellement -- en général les approches qui ont été présentées sont dans les sections « oldies », incluant « classic rock » au plan des demandes.

9708 En fait, on est plus sensibles à ce qu'on est. Souvent on a l'impression de faire de la radio jeune. Donc sans s'en rendre compte, ou par instinct, disons un instinct naturel, on s'en va vers un produit plus vieux, plus conservateur, plus sûr, plus « oldies ».

9709 Qui plus est, le marché des « oldies » est particulièrement rentable, et vous le savez. Les annonceurs en raffolent. Donc l'industrie en général ne prend pas de chances. On joue des classiques, incluant des classiques rock, des petites chansons sympathiques, on attend deux, trois succès à la sauce de Garou et de Céline, et on attend.

9710 Pourquoi prendre une chance avec un nouveau musicien -- et vous me voyez venir -- quand on est certains de notre coup avec Ginette, avec Nanette, avec Charlebois ou avec Joe Dassin? La relève, que les autres s'en occupent. Quels autres?

9711 Investir dans la relève n'est pas économiquement payant à court terme, mais d'un point de vue marketing -- ça, ça a été ma vie à moi -- ce n'est pas payant non plus de vouloir tous comme industrie, ou à peu près tous, s'en aller en fait dans le même marché, soit celui des « oldies ».

9712 Certains diront que Énergie ou CKOI à Montréal font dans le jeune, pas dans le vieux. Bien ce n'est pas connaître c'est quoi un jeune. Un jeune pour nous c'est en bas de 30 ans. Or, la moyenne d'âge des auditeurs de Énergie et de CKOI se situe fort probablement aux alentours de 40 ans. C'est peut-être jeune pour nous, mais ce n'est pas ça la jeunesse.

9713 Vous me direz Cool, ou le Cool d'il y a quelques semaines peut-être... vous pouvez peut-être interroger vos enfants ou vos petits-enfants. Lucien Francoeur et Nanette, que moi personnellement j'aime beaucoup, surtout Nanette, les animateurs de Cool à Montréal se sont des mononcles et des matantes et souvent ils ne les connaissent même pas. Disons que ce n'est pas the Buzz. Ça n'a rien à voir.

9714 En ce qui a trait -- et je reviens à Sherbrooke -- au dossier rock alternatif, car notre demande de Sherbrooke comporte ce format musical tout comme c'était le cas pour notre demande de Montréal. Il s'agit, et on vous l'a répété, et on va continuer à vous le répéter, d'un créneau qui est en perdition.

9715 Nous on dit aujourd'hui refusez de vieillir. Refusez de nous faire vieillir comme peuple, sans faire de politiques. Vous qui prêchez haut et fort pour la diversité -- c'est le mot que j'ai entendu le plus souvent dans les deux fois que j'ai eu à vous rencontrer -- n'oubliez pas que le style musical qui est probablement le plus loin de vous comme individus est fort probablement le plus près de celui de vos enfants et peut-être de vos petits-enfants -- non, vos enfants, excusez-moi.

9716 Avant de prendre votre décision -- et je suis sérieux quand je dis ça -- je vous demande d'interroger vos enfants, vos neveux, vos nièces, d'aller voir, si vous êtes de Montréal, la billetterie du Centre Bell pour savoir ce que les jeunes aiment et veulent entendre, non pas ce que vous souhaitez qu'ils entendent.

9717 Ainsi, si vous décidez qu'il n'existera qu'une seule station rock alternatif au Québec, c'est-à-dire CHOI Québec qui a démontré un certain succès et un certain intérêt, vous saurez au moins pourquoi dans dix ans -- pas dans vingt ans -- il n'y aura plus un jeune qui voudra prendre la relève comme compositeur ou comme interprète, et pourquoi ils continueront d'écouter les Buzz, les CHOM quand ils sont à Sherbrooke, ou de se brancher sur l'Internet au détriment de la radio canadienne et québécoise.

9718 Il est plus que temps d'investir en amont comme industrie si on veut une industrie en aval.

9719 Je vais passer la parole à Patrice, et je vous remercie.

9720 M. DEMERS: J'attirerais maintenant votre attention sur les cinq facteurs principaux relativement à la l'octroi d'une nouvelle licence.

9721 Genex offrira une programmation axée sur la formule rock et sports destinée à rejoindre principalement les jeunes hommes. Ce segment de l'auditoire de Sherbrooke est actuellement mal desservi par l'offre radiophonique des stations locales comme le démontre un sondage de Zins Beauchesne et associés.

9722 Le sondage révèle en effet de façon claire que :

9723 Trente-six pour cent des hommes âgés entre 18 et 44 ans de la région de Sherbrooke se disent peu ou pas du tout satisfaits de l'offre radio actuelle; 48 pour cent des hommes âgés entre 18 et 44 ans pensent qu'il n'y a pas assez de stations de radio disponibles dans le marché de Sherbrooke; 40 pour cent des auditeurs visés sont intéressés par une offre additionnelle de bulletins sportifs; 77 pour cent sont intéressés par une nouvelle station rock.

9724 Ces résultats sont significatifs mais ne sont pas surprenants. Il nous apparait inévitable que l'impact sur les stations existantes soit important attendu que le marché est dominé par deux stations. Toutefois, notre approche visant les hommes de 18 à 44 ans permet un impact partagé sur les trois stations du marché et de plus tendra à augmenter le volume d'écoute des stations locales. La dynamique du marché permet l'ajout d'un nouveau service.

9725 La proposition de Genex pour le marché de Sherbrooke s'inscrit dans une logique visant avant tout à assurer une plus grande diversité de services et des sources de nouvelles pour la population.

9726 Elle vise également, dans une perspective plus large, à développer la présence d'un groupe de propriétés de stations de radio qui cherche à développer des programmations entièrement locales par opposition à des réseaux, et dont les instances décisionnelles sont situées à l'extérieur de Montréal afin de garantir que les régions puissent compter sur une alternative régionale forte.

9727 La consolidation, la structure des entreprises, la taille des marchés, les économies d'échelle sont tous des facteurs ayant favorisé la constitution des réseaux au Québec.

9728 Ces réseaux ont eu pour conséquences la standardisation des formats et le rapatriement de toutes les décisions dans la métropole de la province. Les stations régionales sont trop souvent de simples coquilles vides ou bureaux de ventes pour rentabiliser un produit bâti par et pour les Montréalais.

9729 La radio à l'extérieur des grands centres urbains est un média excessivement important pour ses habitants, plus important que dans une grande ville. A Sherbrooke, bien qu'il y ait trois stations de télévision, il n'y a que peu de production locale. Les stations de télévision ne sont que des bureaux de ventes pour financier les produits montréalais.

9730 En radio, la situation n'est guère différente. Top souvent on considère les stations régionales des grands réseaux de la même manière. On « McDonalise » le format, les animations, le catalogue musical. On diffuse même en réseau à certaines heures.

9731 Notre projet se veut une alternative qui permet de redonner aux auditeurs de la région de Sherbrooke un produit entièrement local conçu par des résidents et axé sur leurs sujets d'intérêts, contribuant grandement à la diversité des voix par opposition aux géants qui tendent vers l'uniformisation. Genex est un des plus importants radiodiffuseurs francophones indépendants du Québec et dispose de l'expertise pour faire vivre et développer un format spécialisé tel que le rock et sports.

9732 Nous proposons d'offrir à la population de Sherbrooke une nouvelle source d'information et un produit qui reflétera leurs intérêts spécifiques et, n'ayons pas peur de le dire, intérêts qui peuvent différer de ceux des Montréalais.

9733 Le projet de Genex est celui d'une station entièrement locale, dédiée à la communauté, et ce tant au niveau des nouvelles que de la programmation.

9734 En effet, nous proposons 94 heures de production locale au niveau de son animation; huit heures de production originale de nouvelles par semaine, entièrement produites localement. La nouvelle station disposera de deux journalistes à temps plein, l'un étant dédié à l'actualité en général et l'autre aux sports.

9735 Nous reprenons les trois engagements tels que présentés dans notre demande pour Montréal sous réserve du même engagement qui est de le définir de concert avec le personnel du Conseil, soit :

9736 1) diffuser pour un minimum de 25 pour cent de pièces musicales nouvelles;

9737 2) diffuser un minimum de 10 pour cent de pièces musicales de langue française d'artistes de la relève;

3) diffuser un minimum de 50 pour cent de pièces canadiennes.

9738 Nous serions également prêts à accepter une condition de licence additionnelle quant au pourcentage de contenu musical que la conseillère juridique du Conseil a évalué à 60 pour cent. Nous tenons à préciser toutefois que ce pourcentage devrait être calculé excluant le temps commercial.

9739 Nous soumettons que notre demande est la seule qui se démarque des formats actuellement offerts dans ce marché tout en offrant des engagements importants relativement au développement des talents canadiens.

9740 Nous sommes fiers d'annoncer un investissements de 30 000 $ annuellement, dont 3 000 $ sous forme de contributions aux organismes tiers admissibles et 27 000 $ dans le projet Qué Rock pour la région immédiate desservie par la région de Sherbrooke.

9741 Alors que les autres requérants se contentent de faire valoir seulement des dollars au titre du développement des talents canadiens, nous on s'implique, on s'investit, on y croit réellement. On en fait même une condition de licence.

9742 Le comportement d'une titulaire est maintenant reconnu comme un facteur additionnel. Nous avons fait la démonstration lors de notre présentation sur Montréal que Genex a maintenu une conduite exemplaire dans le dossier de CKNU et a pris les mesures nécessaires afin de se conformer aux exigences du Conseil dans le dossier de CHOI, prenant même des initiatives afin d'ajouter des mesures à celles exigées par le Conseil.

9743 Nous espérons que le Conseil se trouve maintenant rassuré et qu'il a pris acte des correctifs apportés et même des conséquences positives qui ont découlé de l'ensemble de ces mesures.

9744 Plusieurs requérantes et intervenants ont parlé de diversité au Conseil. Nous nous faisons les défenseurs de cette diversité et nous croyons qu'il est temps de mettre en pratique ce concept théorique, et ce en ne négligeant surtout pas les marchés régionaux comme celui de Sherbrooke.

9745 Hormis les stations gérées par Radio-Canada, trois stations opèrent dans le marché de Sherbrooke : CHLT qui à forte teneur verbale, axée sur les nouvelles; CIMO Énergie dont le style musical est défini comme les grands succès contemporains; CITÉ Rock Détente dont le style musical est défini comme l'adulte contemporain léger.

9746 Présentement il y a très peu de concurrence dans ce marché. Astral détient la totalité des stations disponibles.

9747 Cogeco propose un style adulte contemporain populaire. Nous cherchons toujours la différence de celui-ci avec le format adulte contemporain léger offert par CITÉ Rock Détente, et le résultat de notre recherche pour l'instant est vierge :  Aucune différence. Nous n'avons pu différencier ces deux stations autrement que par l'image sonore, et ce malgré les explications offertes par Cogeco plus tôt cette semaine.

9748 TVA propose des grands succès de la musique populaire des années 60 à 90. Le Groupe Radio Nord propose la diffusion des grands succès contemporains de la musique rock classique, et Groupe Génération Rock propose un format musical rock classique, rock léger, rock nouveau.

9749 Quel artiste représente chacun de ces formats? Y a-t-il une différence entre le rock léger, proposé par Groupe Génération Rock, et le Rock Détente offert par Astral? Y a-t-il une différence entre les grands succès contemporains de la musique rock classique offerts par Groupe Radio Nord et les grands succès contemporains de CIMO ou l'adulte contemporain léger de CITÉ déjà offert par Astral et l'adulte contemporain populaire que veut offrir Cogeco?

9750 La différence, il n'y en a que peu. Un artiste pourra encore être joué sur toutes les stations présentes ou celle offerte par les requérantes. La diversité implique la différence. L'auditeur doit pouvoir avoir une vraie alternative musicale.

9751 L'absence de différences sur le plan musical explique en grande partie le virage à contenu verbal opéré par la plupart des stations au Québec.

9752 On essaie de se démarquer en investissant sur un animateur-vedette qui lui ne sera pas présent sur les ondes des autres stations. Est-ce la diversité que le Conseil veut offrir aux auditeurs de Sherbrooke? Il faut diversifier les formats musicaux et arrêter de jouer sur les mots. Un son est différent quand il est différent.

9753 Un Rock Détente qui n'a de rock que le nom, c'est assez. Les auditeurs n'ont pas besoin d'un clone tel que proposé par Cogeco. De plus, Cogeco semble offrir de faire une condition essentielle de pouvoir se déployer à la grandeur du Québec pour survivre. Genex est la seule requérante qui offre une vraie alternative avec le rock alternatif, et ce sans jeu de mots.

9754 Vous devez avoir encore en mémoire l'extrait sonore que nous vous avons présenté dans le cadre de notre demande sur Montréal. Sachant qu'il ne s'agit probablement pas de votre sélection musicale, nous vous épargnerons cette fois-ci.

9755 L'extrait que vous avez entendu n'avait rien qui peut s'approcher de détente, de classique, de léger, ou de populaire. Sherbrooke est un marché jeune, et les jeunes apprécient ce genre musical qui ne se retrouve pas actuellement dans l'offre radiophonique, du moins par les stations locales.

9756 Les jeunes de Sherbrooke, comme c'est le cas dans la plupart des marchés qui n'offrent pas une alternative valable, quittent progressivement la radio pour se tourner vers d'autres alternatives. Les jeunes Sherbrookois désertent progressivement la radio, ceci est clair. En effet, selon BBM le nombre moyen d'heures écoutées par les jeunes de 18 à 24 ans des stations locales du marché de Sherbrooke démontre clairement ce phénomène.

9757 Alors qu'il était de 11,7 heures en moyenne en 1998, il n'est plus que de 9,5 heures. Les jeunes de Sherbrooke écoutaient en moyenne à l'automne 2002 2,2 heures de moins qu'ils le faisaient à l'automne 1998 -- une baisse de 23 pour cent.

9758 Le marché de Sherbrooke, de par sa taille et son profil démographique, ressemble beaucoup à celui de Trois-Rivières. On peut donc utiliser ce marché plus révélateur que celui de Montréal pour prévoir l'avenir d'une station de format rock et sports dans le marché de Sherbrooke.

9759 En l'an 2000, Genex a modifié son installation technique de choix sur le Mont-Bélair et corrigé une anomalie qui a permis au signal d'atteindre le marché de Trois-Rivières avec des résultats éloquents. C'est d'ailleurs une des raisons pourquoi nous n'avons pas fait de demande sur le marché de Trois-Rivières.

9760 Après seulement deux ans, le rock alternatif et CHOI récoltent 23 pour cent des heures d'écoute chez les 18-34 ans dans le marché de Trois-Rivières. Chez les 18-24 ans les résultats sont encore plus éloquents : 28 pour cent des jeunes avouent avec fierté leur préférence pour le rock alternatif, et CHOI dans le marché de Trois-Rivières est maintenant en position de tête chez les jeunes, malgré que nous ne sommes pas, à proprement parler, une station locale.

9761 J'ai sorti il y a quelques minutes les données pour les stations comme CHOM, CKOI et Buzz dans le marché de Sherbrooke. CHOM obtient .1 pour cent de parts d'écoute et CKOI en obtient 1.6. L'écoute des stations de Montréal est beaucoup plus présente dans des auditeurs plus âgés et normalement The Buzz ne rentre pas à Sherbrooke.

9762 Le rock alternatif est un format apprécié par les jeunes, ses résultats d'écoute le prouvent incontestablement. L'arrivée d'une nouvelle station de rock alternatif dans le marché de Sherbrooke comblera un grand vide, assurera une diversité en offrant un format musical réellement différent. Sherbrooke qui est un marché jeune et dynamique accueillera avec enthousiasme cette nouvelle venue dans le paysage radiophonique, tout comme Trois-Rivières l'a fait avec CHOI.

9763 Nous offrons également une mesure concrète pour réconcilier les jeunes de la région avec la radio. De plus, additionné avec la nouvelle station rock alternatif de Montréal dont nous sommes persuadés que vous avez compris la nécessité et CHOI présente à Québec et à Trois-Rivières, nous pourrons tous dire que nous avons fait un grand pas pour stimuler la relève rock alternatif au Québec et ainsi assurer la survie et la croissance de l'industrie musicale rock alternatif francophone, un créneau négligé et pourtant très populaire.

9764 C'est donc bien humblement que nous vous prions de bien vouloir accéder à notre demande de nouvelle licence sur le marché de Sherbrooke.

9765 LE PRÉSIDENT: Merci, messieurs. Monsieur Demers, juste un point procédural. Je remarque que dans le dossier de Montréal vous n'avez pas fait d'intervention et je ne sais pas si vous comptez faire une intervention contre les autres requérantes dans le marché de Sherbrooke?

9766 M. DEMERS: Non, nous ne comptons pas intervenir en force du tout.

9767 LA PRÉSIDENT: Okay. Parce que, normalement, les paragraphes qu'on trouve aux pages 9 et 10 sont des interventions contre les autres requérants et on attend à la PHASE II pour le faire. On va les prendre comme votre intervention parce qu'ils sont rédigés comme tels et je note que vous choisissez de ne pas apparaître dans la PHASE II.

9768 Merci beaucoup.

9769 Monsieur le conseiller Demers.

9770 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur le président. Bon après-midi, messieurs, bonne fin d'après-midi, messieurs. Bon. Voilà que M. Morin qui avait l'habitude d'être silencieux dans ses auditions nous parle. Alors, c'est intéressant, monsieur Morin, le bagage que vous apportez à cette audience.

9771 Donc, si je pose quelques questions sur lesquelles vous aimeriez commenter, vous êtes le bienvenu.

9772 Je commence justement, c'est à la première page de votre document que vous venez de lire. C'est sur la partie où vous posez la question à la fin, l'avant-dernière phrase où vous dites :

« Je ne suis pas convaincu que vous saisissez bien l'originalité de notre proposition plus particulièrement l'engagement de diffuser 25 pour cent de contenu original. Cet engagement est plus fort que ce que tout le Québec fait en radio. »

9773 Pouvez-vous entourer ça d'un peu plus d'idées, de faits, monsieur Morin ou monsieur Demers?

9774 M. MORIN: Bien, c'est que ça nous apparaît, moi, ça m'apparaissait très très important de le mettre d'entrée de jeu et de le resouligner et de le resouligner parce que, évidemment, ce qu'on a toujours compris, c'est qu'un des souhaits formulés par le Conseil, c'était que, effectivement, tout ce qui s'appelait la relève et tout ce qui s'appelait, effectivement, les jeunes talents, les jeunes compositeurs, les nouvelles productions, c'est un élément extrêmement important.

9775 Et quand on écoute l'ensemble des propositions qui ont été faites, incluant les propositions qui touchent à l'élément classique, on se rend compte que l'encouragement à la relève, c'est un facteur qui est extrêmement minime alors que, nous, c'est le facteur fondamental de notre proposition. Même, j'irais plus loin, c'est le facteur fondamental à Genex en tant qu'entreprise.

9776 Alors, je voulais le remettre en évidence d'entrée de jeu, d'être bien bien sûr. Je sais que fort probablement vous le saisissez, mais 25 pour cent c'est énorme. Nous, on ne veut pas investir dans Nanette ou dans Lucien Francoeur, comme je vous disais tout à l'heure, dans du passé. On veut investir dans l'originalité et dans le futur.

9777 C'est un peu ça qu'on voulait reprendre clairement pour l'ensemble du Conseil.

9778 CONSEILLER DEMERS: Et sur ce point-là, vous estimez qu'il n'y a en quelque sorte, on peut comprendre peut-être, qu'une adresse au Québec et c'est la vôtre.

9779 Est-ce que c'est un peu le message que vous nous donnez?

9780 M. DEMERS: Bien, on ne peut pas prétendre connaître les intentions de tous. Ce qu'on peut vous assurer, c'est que nous, on l'a fait et on a l'intention de le faire. On le met même par condition de licence que de s'investir dans la relève, dans le nouveau matériel pour qu'on ait des classic rock dans 10 ans et dans 20 ans.

9781 CONSEILLER DEMERS: Merci. Bon, ça va, merci. Alors, merci pour votre présentation verbale et vous pourrez peut-être y revenir quand je poserai quelques questions.

9782 L'approche que je voudrais prendre étant donné qu'on s'est vus la semaine dernière et je me rappelle bien, ce serait d'aller rapidement mais quand même de soulever certaines questions qui ont pu être posées dans le dossier de Montréal pour bien s'assurer que quand vous dites à Sherbrooke ce sera un format semblable à celui que vous nous avez présenté pour Montréal, mais très pour Sherbrooke.

9783 En quelque sorte, c'est une station locale pour Sherbrooke, faite à Sherbrooke, mais où la formule que vous faites à Québec ou que le projet que vous avez fait à Montréal pourrait se ressembler.

9784 Pouvez-vous me corriger ou me confirmer?

9785 M. DEMERS: Bien, le projet de Sherbrooke est en tout point identique à celui de Montréal et d'où on voit, je dirais l'accrochage local est bien plus au niveau de l'information.

9786 Le plus bel exemple, ça reste la météo. Pour quelqu'un à Sherbrooke de se faire dire qu'il neige ou qu'il y a du trafic sur le Pont Jacques-Cartier, c'est non pertinent.

9787 Ce n'est pas de la grande grande information locale dans bien des cas, un, ce n'est pas d'intérêt pour l'auditoire qu'on peut viser où il y a peu d'activités dans certaines régions, du moins pas pour suffire à de grands bulletins de nouvelles; sauf que la météo c'est probablement la préoccupation numéro un de n'importe quel jeune sportif qui veut aller skier aujourd'hui ou pas, aller jouer au golf ou pas, aller faire une activité quelconque à l'extérieur.

9788 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, vous avez indiqué dans votre présentation le nombre d'heures de nouvelles que vous alliez diffuser. On a touché à ça. Je ne dirai pas toujours qu'on a touché ça avant, mais c'est entendu que vous nous avez donné des explications sur les points sur lesquels je vais soulever jusqu'ici et si vous me confirmez que ce que vous avez répondu à Montréal vaut pour ça, ça m'ira, à moins que je sois plus curieux sur certains points.

9789 Donc, sur le plan des nouvelles, c'est encore là identique à ce que vous avez proposé à Montréal?

9790 M. DEMERS: Tout à fait.

9791 CONSEILLER DEMERS: En nombre, en heures et quant aux heures de présentation?

9792 M. DEMERS: Je me souviens pas exactement du nombre de minutes prévues, mais c'est le même principe, si ce n'est que, évidemment, à cause de la taille du marché, Montréal dispose d'un budget d'opération supérieur et on avait quatre journalistes de prévus dans le cadre de Montréal, mais on en a seulement deux dans le cadre de Sherbrooke.

9793 CONSEILLER DEMERS: Merci. Peut-être un point très particulier à Sherbrooke. Les nouvelles locales, les nouvelles régionales, pouvez-vous -- c'est la même question que la semaine dernière -- mais pour Sherbrooke?

9794 M. DEMERS: Je vous dirais, pour moi, la notion est bien plus, je dirais, locale versus nationale. Donc, qu'est-ce qui se passe à Sherbrooke puis qu'est-ce qui se passe au niveau national ou international, mais puisque c'est, je dirais à 100 pour cent bâti par le journaliste localement, c'est une décision quotidienne à savoir qu'est-ce qui est d'intérêt pour notre auditoire.

9795 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Et faites-vous une différence entre du régional ou du local à Sherbrooke?

9796 M. DEMERS: Pas réellement puisque c'est une communauté qui est vraiment très bien regroupée autour de Sherbrooke puis notre patron de couverture nous assure une couverture très centrale à Sherbrooke.

9797 CONSEILLER DEMERS: Donc, quand vous allez produire les nouvelles qui vont être locales, c'est aussi bien pour la région que c'est pour la grande ville de Sherbrooke?

9798 M. DEMERS: Exact.

9799 CONSEILLER DEMERS: Merci.

9800 Vous nous avez parlé de votre journaliste. Y a-t-il une différence dans les sources d'approvisionnement à Sherbrooke?

9801 M. DEMERS: Aucune; si ce n'est qu'on va ajouter La Tribune probablement.

9802 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Vous faites bien. Vous venez de nous décrire que les nouvelles seront traitées localement par les deux journalistes que vous allez avoir à votre station. C'est bien le cas?

9803 M. DEMERS: Tout à fait.

9804 CONSEILLER DEMERS: Et il y aura une maîtrise éditoriale à Sherbrooke des nouvelles?

9805 M. DEMERS: Oui.

9806 CONSEILLER DEMERS: Toujours en comparaison avec Montréal.

9807 On a parlé des Affaires publiques. Vous nous avez dit qu'à Montréal il n'y avait pas ce type d'émission qui existerait pas à Montréal. Y en aura-t-il à Sherbrooke?

9808 M. DEMERS: Pas plus.

9809 CONSEILLER DEMERS: Merci. Est-ce que vous pouvez nous décrire ou nous dire si ça va être la même formule que Montréal pour ce qui est des émissions du matin à Sherbrooke?

9810 M. DEMERS: Absolument identique, c'est-à-dire essentiellement axé sur la musique avec l'information requise par l'actualité du jour.

9811 CONSEILLER DEMERS: Merci. Aucune formule venant de CHOI ou de CKNU?

9812 M. DEMERS: Aucune diffusion en simultané avec aucune autre station ni même celle de Montréal.

9813 CONSEILLER DEMERS: Merci bien. On arrive au Code de déontologie. Vous vous rappelez notre discussion au sujet du Code à Montréal. Est-ce qu'il y a des différences par rapport à Sherbrooke?

9814 M. DEMERS: Aucune.

9815 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et nous avions aussi parlé du fait que le Conseil avait ajouté trois conditions, trois choses que vous alliez faire pour, en plus, soutenir le Code de déontologie, c'est-à-dire la création d'un comité aviseur, l'adhésion à l'ACR et au CCNR et puis la diffusion d'un message avisant vos auditeurs.

9816 S'agit-il de la même chose à Sherbrooke?

9817 M. DEMERS: Aucun problème; la même chose. Toutefois, comme on le mentionne de par le type de format bien qu'on n'ait pas de problème à ce que le Code de déontologie s'applique également, mais il y a beaucoup moins de risque susceptible d'occasionner des problèmes par rapport à celui-ci.

9818 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et vous accepteriez ces trois mesures comme conditions de licence à Sherbrooke?

9819 M. DEMERS: Oui.

9820 CONSEILLER DEMERS: Merci, monsieur. Vous parlez, vous vous rappelez aussi des pièces écourtées. Vous nous avez exposé votre opinion. S'agit-il du même dans le cas de Sherbrooke?

9821 M. DEMERS: Tout à fait.

9822 CONSEILLER DEMERS: Merci. Des synergies, pouvez-vous élaborer sur les synergies par rapport à Sherbrooke?

9823 M. DEMERS: Comme nous l'avions mentionné dans le cas de Montréal, les seules synergies qui avaient été identifiées, même si on ne les a pas évaluées en terme de dollars, ni incluses dans les projections financières, se résument au niveau de la direction musicale, de la connaissance du format et de l'administration en général.

9824 Notre projet, c'est une station 100 pour cent locale opérée par les gens sur place donc qui seront très autonomes.

9825 CONSEILLER DEMERS: Comme à Montréal pour la programmation, les synergies, c'est les connaissances que vous avez dans ce domaine?

9826 M. DEMERS: Oui, maître Demers.

9827 CONSEILLER DEMERS: Et votre équipe, bien sûr. Merci. La direction de la programmation à Sherbrooke, vous vous rappelez la discussion qu'on a eue là-dessus. S'agit-il d'un directeur de programme uniquement pour Sherbrooke?

9828 M. DEMERS: Oui, mais comme je vous le mentionnais, quelqu'un qui est capable de combiner avec une partie en ondes. On aime bien avoir des directeurs qui ont les deux pieds sur le terrain.

9829 CONSEILLER DEMERS: Donc, c'est possible que votre directeur de la programmation fasse aussi quelques programmes en ondes?

9830 M. DEMERS: Tout à fait.

9831 CONSEILLER DEMERS: Merci bien. Le pré-enregistrement de certains programmes, est-ce que c'est la même chose que le projet de Montréal?

9832 M. DEMERS: Oui, avec possiblement quelques heures supplémentaires, comme je le disais, à cause de la taille du marché, de l'ampleur des budgets d'opération, on risque d'avoir recours à l'automation ou le pré-enregistrement à une plus grande fréquence.

9833 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que ce serait différent du projet de Montréal?

9834 M. DEMERS: Bien, peut-être comme je le mentionnais, avec une utilisation un petit peu plus grande de l'automation.

9835 CONSEILLER DEMERS: Êtes-vous en mesure d'être plus précis à ce sujet-là?

9836 M. DEMERS: Enfin, on prévoit utiliser l'automation le soir à partir de 8 h 00 et les fins de semaine à partir de 6 h 00, pour un total de 32 heures d'automation sur les 126 heures de programmation, 94 étant en direct.

9837 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et aucune durant la journée?

9838 M. DEMERS: Aucune.

9839 CONSEILLER DEMERS: Merci.

9840 M. DEMERS: Il faut dire la température.

9841 CONSEILLER DEMERS: Vous nous avez aussi dit que vous ne prévoyez pas de diffusion en syndication ou autrement de votre animateur, M. André Arthur à Sherbrooke?

9842 M. DEMERS: Pas du tout.

9843 CONSEILLER DEMERS: Vous nous avez exprimé comment votre station était différente de la programmation qui existe déjà à Sherbrooke. On a probablement épuisé le sujet, à moins que vous ayez quelque chose à ajouter à ce point-là?

9844 M. DEMERS: Je peux peut-être ajouter que j'ai fait une analyse. J'ai fait sortir les BDS de, par exemple, CITÉ Rock Détente et j'ai regardé s'il y avait des chansons comparables et je n'en ai trouvé qu'une de Kevin Parent sur la totalité du catalogue, qui était diffusée à CHOI et à Cité Rock Détente.

9845 Donc, par rapport à CITÉ, il y a une complète différentiation.

9846 CONSEILLER DEMERS: Merci. Quel est le rôle de la langue française dans la programmation de votre station de Sherbrooke? De la langue anglaise, excusez-moi, dans la programmation de Sherbrooke?

9847 M. DEMERS: Aucun rôle particulier, si ce n'est que ça représente 35 pour cent de notre contenu musical.

9848 CONSEILLER DEMERS: Est-ce qu'il y a du contenu verbal?

9849 M. DEMERS: Aucunement; si ce n'est peut-être les anglicismes utilisés par les jeunes.

9850 CONSEILLER DEMERS: Vous avez donné comme exemple dans le cas de Montréal que, possiblement, il y aurait des interviews avec des artistes qui ne s'exprimeraient pas en français. C'est la seule exception à laquelle vous avez pensé depuis ce temps-là?

9851 M. DEMERS: Tout à fait. Si ce n'est qu'à Sherbrooke, ça doit arriver moins fréquemment qu'il y a des artistes qui viennent faire valoir leurs talents à Sherbrooke.

9852 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et vous avez fait référence dans votre demande, dans votre présentation du 50 pour cent de pièces musicales de catégorie 2 que vous avez parlé comme étant en référence à 60 pour cent, si je me rappelle bien, par rapport à ce que la conseillère juridique vous a posé comme question?

9853 M. DEMERS: Si ma compréhension était bonne lorsqu'on avait fait référence aux 60 pour cent c'était par rapport au contenu musical et non au contenu canadien, si j'avais bien compris l'intervention qui a eu lieu à cette époque-là. Le 50 pour cent est bien en ce qui a trait au contenu musical canadien.

9854 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, c'est moi qui ai fait erreur. Donc, vous proposez cet engagement-là et comme dans le cas de Montréal, vous êtes prêt à accepter une condition de licence à ce sujet?

9855 M. DEMERS: Oui.

9856 CONSEILLER DEMERS: Merci. Vous et M. Morin a même parlé de ça de façon précise, sur la relève et sur les pourcentages et la question de l'autre jour c'était toujours d'essayer d'identifier cette relève.

9857 Aujourd'hui, vous dites, comme vous l'avez indiqué pour Montréal, que ça reste à développer cette façon d'identifier votre réflexion a quand même avancé. Vous avez proposé dans votre demande quelques principes à ce sujet-là. Alors, on est là, il n'y a pas de nouveaux mécanismes, de nouvelles possibilités pour arriver à ce que ça fonctionne, cette identification de la relève?

9858 M. DEMERS: Bien, lors du dépôt de notre demande, on avait proposé une définition de nouveaux artistes et de nouvelles pièces musicales qu'on est en attente d'avoir vos commentaires à ce sujet-là pour pouvoir les faire évoluer ou les définir davantage.

9859 CONSEILLER DEMERS: Le projet Qué Rock et Sherbrooke, si on peut s'exprimer comme ça, est-ce qu'il y a des sommes que vous avez prévu investir sur le talent canadien? Y a-t-il des sommes qui sont précisément prévues pour la région de Sherbrooke?

9860 M. DEMERS: En fait, la totalité de l'investissement au niveau du talent canadien est prévue pour la région de Sherbrooke à l'exception de celui qu'on va transférer à une organisme indépendant.

9861 CONSEILLER DEMERS: Merci. On vous avait demandé si vous aviez l'idée d'investir dans des studios à Montréal. Est-ce que la réponse serait la même pour Sherbrooke que ce n'est pas dans vos plans actuellement?

9862 M. DEMERS: Si on parle de studio de production musicale --

9863 CONSEILLER DEMERS: Oui.

9864 M. DEMERS:  -- la réponse est la même. Puisqu'on devra, évidemment, bâtir des studios de radio.

9865 CONSEILLER DEMERS: Oui. Merci. Sur le 27 000 $ que vous entendez donner à des tiers à Sherbrooke, pouvez-vous nous donner quelques précisions?

9866 M. DEMERS: Bien, le fonctionnement du projet Qué Rock jusqu'à maintenant a toujours été de donner l'argent pour produire du nouveau matériel, c'est-à-dire donner l'occasion -- c'est vraiment un programme de parrainage; c'est-à-dire que la première étape est l'identification de groupe de la relève qui ont du matériel déjà de produit, qui l'ont déjà enregistré de manière généralement non professionnelle.

9867 Après avoir soumis leur candidature à un comité indépendant composé de membres de compagnies de disque, de membres de la station, les gens de la direction musicale et qu'ils sont identifiés comme ayant le talent ou, du moins, ayant le matériel nécessaire pour poursuivre dans le cadre du projet, on va les inviter à travailler avec des producteurs professionnels, avec un studio professionnel pour produire une pièce musicale dans laquelle nous nous commettons qu'on va la jouer à un minimum de 250 occasions sur nos ondes et qui sera endisqué par la suite.

9868 Ce qui donne à un jeune groupe un matériel qui lui permet de faire valoir son talent auprès des compagnies de disque ou de tout autre intervenant du milieu musical que bien souvent les jeunes de la relève n'ont pas.

9869 CONSEILLER DEMERS: Merci. Sur la diversité culturelle, alors M. Morin en a parlé, vous en avez parlé, puis ça demeure la question Rock et Sports, comment ça favorise la diversité culturelle et vous pouvez peut-être la rattacher à ce que vous nous avez exposé au début?

9870 M. DEMERS: Quand on parle de la diversité culturelle, je vous avoue qu'on en a discuté longuement. En fait, ça s'aborde au niveau de deux, je dirais, deux échelles. La première est : est-ce que notre produit est différent? Est-ce qu'il s'adresse à une clientèle qui peut être différente? Et le rock et le sport est probablement, du moins j'ose croire très universel pour toutes les cultures présentes dans le marché de Sherbrooke ou même au Canada.

9871 En ce qui a trait à l'embauche de personnel, on s'est posé la question comment on pouvait favoriser la diversité culturelle au niveau de l'embauche. C'est toujours plus facile lorsqu'on recrute de nouveaux employés, autant dans le cas de Sherbrooke et de Montréal. Et on est disposé à mettre en place un programme de discrimination positive envers les groupes désignés au niveau du recrutement.

9872 Ce que ça veut dire dans le concret, c'est de favoriser leur cheminement dans le processus de recrutement pour être sûr qu'ils aient l'occasion de faire valoir tous leurs talents et qu'ils aient accès plus facilement au processus d'entrevue et de sélection.

9873 CONSEILLER DEMERS: Merci. Maintenant, je laisse les questions qui étaient plutôt génériques aux deux demandes et je vous amène à la proposition de Sherbrooke et à l'enquête Zins Beauchesne et associés et, encore là, les questions se ressemblent.

9874 Vous avez fait une enquête seulement chez les hommes à Sherbrooke, c'est bien ça?

9875 M. DEMERS: Les hommes 18-44 ans.

9876 CONSEILLER DEMERS: Oui. Les pourcentages sont un peu, évidemment, différents dans les résultats. Alors, les mêmes raisons qui vous motivent à avoir fait cette discrimination pour Montréal étaient existantes à Sherbrooke.

9877 Sur la fidélisation quant à Sherbrooke, avez-vous quelque chose à ajouter sur le fait que les gens sont plutôt fidèles à leur station de radio? Donc, vous arrivez avec une nouvelle formule à Sherbrooke?

9878 M. DEMERS: Mais comme je le faisais valoir dans notre présentation orale cet après-midi, le marché de Trois-Rivières ou sans avoir été une nouvelle station du marché de Trois-Rivières au cours des dernières années, nous avons été un nouveau produit offert à la population de Trois-Rivières et deux ans après on est la station la plus écoutée chez les jeunes de 18-24 ans.

9879 On est en position très importante au niveau des adultes 18-34 ans et je n'ai pas raison de croire que les gens de Sherbrooke seraient différents, d'autant plus que c'est un marché probablement davantage étudiant et par les deux université qui sont présentes, autant une université anglophone qu'une université francophone, le nombre de cégeps, la proximité avec le marché américain. Tout me porterait à croire que le rock alternatif sera encore très bienvenu dans un marché comme Sherbrooke.

9880 CONSEILLER DEMERS: Et quant à votre impact sur les stations existantes pour éliminer celles qui ont moins d'auditeurs, tout à l'heure vous avez bien su que CHOM, d'après vous, n'avait pas un nombre d'auditeurs très important, en tout cas en pourcentage.

9881 Avez-vous pu analyser de qui des deux stations locales deviendrait votre clientèle?

9882 M. DEMERS: En fait, ce n'est pas ma perception que CHOM ne pénètre pas bien les jeunes à Sherbrooke. C'est bien celle de BBM puisqu'ils sont sur micro BBM et que ça a été bien mesuré. Donc, ils se limitent au pourcentage que je vous ai donné tout à l'heure, du moins selon BBM.

9883 En ce qui a trait à l'impact, on avait identifié dans notre demande que, évidemment, les stations de CIMO et CITÉ qui sont toutes les deux en position de tête seraient les deux principales affectées, CIMO probablement davantage que CITÉ qui est dans un format plus femme. Je vais même identifier les cotes, je les ai en quelque part.

--- Pause

9884 Je pense qu'on avait même sorti les parts de marché de chacune de ces stations sur le créneau que nous visions. Si vous me donnez quelques secondes je vais les retrouver. Au niveau des hommes 18-44 ans, selon le sondage d'automne 2001, CITÉ avait 36 pour cent des parts et CIMO 58 pour cent des parts. Donc, il est raisonnable de penser que l'impact serait similaire.

9885 CONSEILLER DEMERS: Merci. Dans l'analyse maintenant de la firme Top Alliance Marketing, alors cette entreprise estime que les revenus totaux du marché de radio de Sherbrooke seraient de 9.6 millions en 2001 et atteindraient 10 millions en 2004. Les revenus croîtraient de 2 pour cent annuellement par la suite.

9886 Pouvez-vous préciser sur quelles hypothèses vous vous êtes basé pour prévoir une croissance de 2 pour cent?

9887 M. DEMERS: Je dirais par souci de conservatisme, 2 pour cent m'apparaît très conservateur. On peut, j'imagine, espérer davantage et juste par rapport à ce qui avait été déposé, on peut déjà dire que la dernière année a été supérieure à ça.

9888 CONSEILLER DEMERS: Votre demande date d'il y a un an. C'est ça?

9889 M. DEMERS: C'est exact.

9890 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Alors, Genex prévoit dans sa demande que les revenus publicitaires du marché radiophonique de Sherbrooke croîtraient d'environ 1.3 millions de l'an 1 à l'an 7. Elle prévoit aussi une croissance de plus de 900 000 $ pour la nouvelle station au cours de la même période.

9891 Est-ce que ces projections signifient que la station de Genex irait chercher au-delà de 70 pour cent de cette croissance ou, encore, qu'elle irait chercher davantage de revenus auprès des autres stations locales ou des autres médias?

9892 M. DEMERS: Je crois qu'on a fait valoir que la moitié viendrait essentiellement du marché radiophonique existant, mais à cause du format spécialisé autant au niveau du sport que des jeunes, on est en mesure de rapatrier des dollars qui sont actuellement investis au niveau de d'autres médias, tels l'affichage, les journaux ou l'affichage intérieur.

9893 CONSEILLER DEMERS: Vous avez estimé à 50 pour cent, 600 000 $ des revenus publicitaires de la nouvelle station pour l'an 1, que ces revenus publicitaires proviendront des stations locales existantes.

9894 Pouvez-vous répartir ce montant entre les stations?

9895 M. DEMERS: On ne l'avait pas fait, mais si je suis la remarque que je vous ai dite il y a quelques minutes où est-ce que CIMO était en forte dominance dans le créneau avec près de 50 pour cent de part, on peut imaginer que CIMO serait à deux-tiers essentiellement, aurait l'impact, et CITÉ, peut-être un tiers?

9896 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, sur l'autre moitié qui proviendrait des autres médias, télévision, journaux, affichages et autres, est-ce que vous êtes capable d'identifier des médias de qui vous pourriez prendre du budget publicitaire?

9897 M. DEMERS: J'ai parlé des journaux, j'ai parlé de l'affichage autant extérieur qu'intérieur. Les deux réseaux d'affichage intérieur tel Zoom et Newab sont présents dans le marché de Sherbrooke et exploitent ce créneau qui est spécifiquement ciblé chez les jeunes.

9898 Bien souvent les annonceurs sont à la recherche de véhicule pour rejoindre les jeunes. Les jeunes écoutent moins la télévision, les jeunes sont très actifs, vont dans les bars, donc vont avoir recours à d'autres types de médias que les médias conventionnels.

9899 On pense qu'on est capable de rapatrier à la radio une partie de ces sommes-là et probablement d'y attirer davantage même d'investissements publicitaires puisqu'on offre un véhicule très ciblé généralement chez les hommes jeunes.

9900 CONSEILLER DEMERS: Et vous avez un peu touché ça dans votre réponse, les motifs pour lesquels on ferait ce transfert-là. Vous parlez de votre clientèle très jeune; pas très jeune là, mais plus jeune que chez les compétiteurs.

9901 Y a-t-il d'autres motifs?

9902 M. DEMERS: Généralement un annonceur qui va choisir va le faire en fonction de la clientèle conjointe, mais parfois, au niveau je dirais de la synergie qui peut être établie entre un annonceur et le type de produit, je vous donne un exemple concret où est-ce que, avec un client national tel Budweiser, au niveau de choix on a fait une promotion majeure en décembre et janvier pour envoyer des gens voir le Super Bowl à Santiago.

9903 Ce sont des occasions où est-ce qu'il peut y avoir, je dirais, un « mix » parfait entre la programmation, le type de produit qu'on cherche à bâtir et les besoins de certains annonceurs.

9904 Ce sont des budgets qui sont souvent discrétionnaires pour ces annonceurs-là et qui vont utiliser que dans des contextes où il y a vraiment un « fit » parfait.

9905 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et la génération de nouveaux budgets d'annonce, c'est à peu près dans ce style-là que vous me parlez. Vous allez prendre chez vos compétiteurs, vous allez prendre aussi chez les autres médias, mais la génération de générer de nouveaux budgets d'annonces, est-ce qu'il y aurait un pourcentage que vous croyez qui pourrait venir de là?

9906 M. DEMERS: Je suis convaincu qu'il y en a un qui peut venir de là. Si j'utilise l'expérience du marché de Québec qui est probablement le marché le plus en santé au Canada à l'heure actuelle en terme de croissance de revenu publicitaire qui, ma foi, doit être explicable par une compétition supplémentaire au niveau de la radio, l'originalité de l'offre qu'on peut offrir et pas seulement CHOI, mais aussi nos compétiteurs dans le marché, je pense que lorsque la radio est compétitive, en santé et que les gens qui y travaillent identifient de nouvelles sources ou idées de promotion pour des clients, ils peuvent attirer de nouveaux annonceurs.

9907 CONSEILLER DEMERS: Vous n'avez pas une idée d'un pourcentage de ce côté-là?

9908 M. DEMERS: Non, malheureusement pas; le plus gros possible.

9909 CONSEILLER DEMERS: Merci. Maintenant, la capacité du marché de Sherbrooke. Dans le présent processus, vous savez qu'il y a plusieurs demandes de licences pour les radios commerciales afin de desservir Sherbrooke à ce moment-ci on le sait bien.

9910 Alors, est-ce que vous pouvez indiquer quel serait l'impact sur votre plan d'affaires si le Conseil accepte votre demande ainsi qu'une autre?

9911 M. DEMERS: Bien, évidemment, ça dépendrait quel autre. À la fois, je sais que la même audience sur la transaction Astral est pour le réseau Radiomédia et je serais curieux, et je vais être curieux, si jamais il est approuvé, de voir quel sera l'impact sur une station comme CHLT qui est, ma foi, un peu à l'abandon depuis quelques années au niveau de Sherbrooke.

9912 Est-ce que ce n'est pas déjà une nouvelle station ou un nouveau souffle qui risque d'arriver dans le cadre du marché de Sherbrooke? On a rien contre la compétition, on a un produit très ciblé, très pointu, on répond à un besoin, mais à la fois c'est des petits marchés et ce serait, j'imagine, à vous d'évaluer si c'est vraiment optimal à ce stade-ci d'introduire deux nouveaux services en plus de possiblement du regain de vue que CHLT pourrait avoir.

9913 CONSEILLER DEMERS: Donc, si je vous pose la question clairement, croyez-vous que le marché est capable d'absorber plus d'une station?

9914 M. DEMERS: Oui.

9915 CONSEILLER DEMERS: Un petit peu plus que ça?

9916 M. DEMERS: Bien oui, parce que c'est un marché excessivement en santé. On parle de... nous, on estime à 10 millions de revenus qu'il y aura dans le marché si on fait juste la division pure et simple en quatre radiodiffuseurs ou cinq stations de radio, ça fait des revenus de l'ordre de 2 millions. Et je pense qu'avec 2 millions de revenus en moyenne pour chacune des stations, on est capable d'opérer des stations de manière rentable.

9917 D'ailleurs, nos prévisions prévoient qu'on atteindra 2 millions seulement à la quatrième ou cinquième année d'opération. Donc, à ce moment-là, on pourra atteindre une rentabilité fort respectable.

9918 Donc, j'imagine que c'est logique de penser qu'il y a de la place pour cinq stations de radio dans le marché.

9919 CONSEILLER DEMERS: Alors, la question suivante, c'est que si vous deviez avoir besoin... vous indiquez que votre rentabilité irait à l'année 3, vous deviendriez rentable.

9920 Si ce n'était pas le cas, avez-vous des fonds supplémentaires qui vous permettraient de passer à travers?

9921 M. DEMERS: La situation financière de Genex permettrait indiscutablement de respecter ou du moins de subvenir aux besoins de certains écarts qui pourraient être occasionnés lors du lancement.

9922 CONSEILLER DEMERS: Merci. Et lorsque vous avez comparu pour la station de Montréal, je vous avais posé la question à savoir si vous aviez, ou si les deux demandes de Sherbrooke et de Montréal étaient accordées, et si vos projections n'étaient pas rencontrées, est-ce que vous auriez la santé financière pour passer à travers?

9923 M. DEMERS: Tout à fait.

9924 CONSEILLER DEMERS: Est-ce que c'est la même réponse que c'est par les revenus de Genex?

9925 M. DEMERS: Oui, par les revenus de Genex et la confiance de nos institutions financières.

9926 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, vous savez que votre requête est compétitive et c'est ma dernière question.

9927 D'un point de vue strictement technique de quelle façon votre demande fait-elle un usage optimal de la fréquence?

9928 M. DEMERS: J'ai entendu la réponse de Radio Nord à cet effet et pour moi, le fait que leur ingénieur ait mis plus de puissance dans leur mémoire technique ne fait juste qu'indiquer qu'il avait le crayon plus aiguisé et qu'il était peut-être un peu plus agressif sur le dessin du contour technique. Pour nous, c'est d'abord et avant tout une réponse face à la diversité d'offre de programmation.

9929 On arrive avec un produit très différent et on a besoin d'une fréquence qui nous donne une bonne couverture et ce qu'on a déposé nous satisfait en terme de couverture. Ça nous permet de couvrir le marché central de Sherbrooke et de Magog, évidemment.

9930 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, s'il y a une question que je n'ai pas posée ou plusieurs et si vous voulez y répondre, c'est le temps.

9931 M. DEMERS: Je pense que vous les avez toutes bien posées.

9932 CONSEILLER DEMERS: Merci, messieurs. Merci, monsieur le président.

9933 LE PRÉSIDENT: Merci, maître Demers. Madame Wylie?

9934 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci, monsieur le président.

9935 Monsieur Demers, vous avez un succès remarquable à Québec avec CHOI. Je crois qu'il serait juste de dire que la formule musicale que vous voulez transporter à Montréal et à Sherbrooke va être semblable, rock alternatif, visant le créneau jeune?

9936 M. DEMERS: Tout à fait.

9937 CONSEILLÈRE WYLIE: Avez-vous des statistiques qui seraient relatifs à la programmation ou le bloc de programmation ou le genre de programmation le plus écouté et le moins écouté à l'antenne de CHOI?

9938 Est-ce que vous savez, vous, comment vos BBMs sont formulés? Savez-vous quelle est la programmation qui est la plus populaire? Vous avez des détails là-dessus?

9939 M. DEMERS: Bien sûr ça suit généralement le potentiel d'écoute. Si on le regarde en terme de volume d'heures d'écoute, c'est généré matin, midi et retour. C'est là qu'il y a le plus de potentiel si on le regarde en terme de parts d'écoute en fonction des heures, on est en situation de dominance au niveau de tous les groupes d'hommes de 6 h 00 le matin à minuit le soir.

9940 CONSEILLÈRE WYLIE: Et ces trois créneaux de programmation ou blocs de programmation : matin, midi et soir, ce sont de la programmation verbale ou musicale?

9941 M. DEMERS: Essentiellement verbale.

9942 CONSEILLÈRE WYLIE: Pouvez-vous ventiler pour nous le contenu verbal musical en pourcentage dans ces blocs qui aide à formuler des BBMs élevés puisque vous parlez ici d'être prêt à vous engager à une proportion de 40-60?

9943 Est-ce que vous avez une idée de la ventilation du contenu verbal dans les heures de grandes écoutes comparé au contenu musical rock alternatif?

9944 M. DEMERS: Regardez, si je vous donne les moyennes au quart d'heure par bloc horaire au niveau de choix et je vous indique tels qu'ils sont ça va peut-être vous donner une idée.

9945 CONSEILLÈRE WYLIE: Vous n'allez pas me donner toutes les 15 minutes?

9946 M. DEMERS: Non. J'ai ça par bloc horaire et par groupe d'émissions, ça fait que ça peut vous donner un indicateur de quelles sont nos cotes d'écoute.

9947 CONSEILLÈRE WYLIE: Oui. Vous savez où je m'en vais, alors vous pouvez m'aider.

9948 M. DEMERS: Oui.

9949 CONSEILLÈRE WYLIE: Ou vous aider, dépendant, ou les deux. Ce que j'essaie de voir, c'est cette formule rock alternatif, est-ce qu'elle sera aussi populaire avec le créneau que vous proposez si de fait vous vous en tenez à une formule verbale musicale 40-60 par heure, par chèque-heure de diffusion?

9950 M. DEMERS: Nos projections financières sont faites en fonction d'un produit musical. Dans le meilleur des scénarios sur le cas de Sherbrooke on parle de 19 pour cent d'heures des pourcentages des heures d'écoute dans le...

9951 CONSEILLÈRE WYLIE: Non. Je vous parle en ce moment de choix parce que vous allez transporter, je crois, la formule musicale rock alternatif qui, vous dites, est une formule de diversité qui atteint un créneau qui n'est pas desservi.

9952 Alors j'essaie de voir jusqu'à quel point cette programmation atteindra justement ce créneau-là et sera aussi populaire que CHOI en transformant les heures de grandes écoutes au niveau verbal, musical.

9953 Alors, je suis plus curieuse de comment vos revenus et vos BBMs se détachent chez CHOI pour essayer de voir si le succès pourra quand même être le même au niveau diversité et au niveau de rejoindre la population qui, vous dites, est mal desservie, les jeunes si vous changez cette formulation au point où chaque heure de diffusion serait de 40 verbale et 60 musicale?

9954 M. DEMERS: Je ne suis pas sûr de comprendre bien la question, mais je vais tenter d'y répondre quand même, il faudrait peut-être la reformuler.

9955 CONSEILLÈRE WYLIE: Peut-être que je devrais la reformuler. J'essaie de voir jusqu'à quel point cette inversion du verbal et du musical va vous donner le même succès que chez CHOI si vous importez la formule musicale de choix, mais avec un contenu verbal beaucoup moindre aux heures de grandes écoutes là où vous enregistrez des succès assez significatifs?

9956 M. DEMERS: Vous savez, l'évolution du contenu verbal à CHOI s'est fait au fil des sept dernières années et la situation actuelle est une conséquence de l'évolution. Elle n'était pas présente il y a trois ans à peine, on n'était pas aussi à contenu verbal.

9957 CONSEILLÈRE WYLIE: Aviez-vous autant de succès? Vous étiez les premiers dans les BBMs?

9958 M. DEMERS: Nous avions un certain succès, mais nous n'avions pas autant de succès qu'aujourd'hui. Le format qu'on propose ne nous permettra pas d'être numéro un à Sherbrooke demain matin parce qu'il est ciblé sur une certaine clientèle puis axé sur le format musical.

9959 Ce que l'on propose, c'est une station qui quand on parle d'atteindre 18 pour cent des heures d'écoute générées dans le marché, c'est un cinquième du marché, ne pourra pas nous permettre d'atteindre le même genre de résultat qu'on obtient à CHOI avec le produit verbal et le contenu musical.

9960 Toutefois, les émissions à saveur musicale, puis on a une émission, on a une compilation journalière musicale qui est probablement notre château fort au niveau musical, au niveau de choix, est en position de tête également dans le marché de Québec.

9961 C'est 21 000 personnes en moyenne qui l'écoutent tous les soirs, loin devant tous ses concurrents et à ces heures-là la musique est probablement au-delà de 60 pour cent au niveau du contenu.

9962 CONSEILLÈRE WYLIE: Maintenant, vous avez suggéré de faire abstraction de la publicité avant de faire le calcul 60-40. Seriez-vous prêt à nous dire combien de minutes de publicité en moyenne vous diffusez à l'heure à l'antenne de CHOI et, ensuite, le maximum?

9963 M. DEMERS: Oui. En fait, la raison pourquoi on a introduit cette distinction-là au niveau de notre présentation, c'est qu'on a fait un exercice mathématique puis si vous voulez bien me suivre, on peut peut-être le faire ensemble. Je tiens à reformuler la condition de licence qui demandait 60 pour cent de contenu musical sur une heure normale, ça aura représenté 36 minutes de musique à l'heure.

9964 Si on ajoutait à ce 36 minutes les montants ou les minutes accordées à l'actualité et aux sports tels que nous avons déposé dans notre projet, c'est-à-dire des bulletins de quatre minutes aux demi-heures, ce qui représente huit minutes d'information dans le cadre du matin, donc on ajoute 8 à 36, ce qui nous amène à 44.

9965 Nous avons six minutes de prévues aux sports, ce qui nous amène à 50. À ça, si on ajoute généralement dans les heures de pointe 16 minutes commerciales, ce qui va nous amener à 66 minutes.

9966 La raison pourquoi on introduit cette distinction-là, pour le faire excluant le contexte commercial, c'était que ça aurait limité soit les promesses que nous avions faites au niveau de l'information ou du sport ou limité notre capacité à diffuser de la publicité et les revenus de la station, par conséquent.

1620

9967 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, ayant fait ce calcul et une moyenne de publicité, il y aurait combien de minutes de contenu verbal par heure généralement ou possiblement?

9968 M. DEMERS: Bien, si on inclut dans le contenu verbal évidemment l'information et le sport qu'il y ait du contenu verbal. Si on revient au calcul qu'on vient de faire, c'est-à-dire 60 minutes moins 16 minutes de contenu commercial, il reste 44 minutes de produit à proprement parler. Donc, le 60 pour cent de 44, ça nous amène autour de 26 minutes musicales.

9969 On a parlé de huit minutes d'actualité, six minutes de sports, ce qui nous amène autour de 40 minutes globales, il reste quatre minutes pour du contenu verbal autre qu'un bulletin de nouvelle ou de sport pour donner la météo, présenter les pièces musicales parce que c'est aussi important que de le faire valoir.

9970 L'appréciation d'une pièce musicale est souvent en fonction de la connaissance et de la reconnaissance que l'auditeur peut en avoir.

9971 CONSEILLÈRE WYLIE: Alors, pour chaque heure ce sera le calcul qui serait nécessaire pour vérifier vos engagements?

9972 M. DEMERS: Tout à fait.

9973 CONSEILLÈRE WYLIE: Merci.

9974 LE PRÉSIDENT: Merci. Conseillère juridique?

9975 Me MOORE: Merci, monsieur le président.

9976 Dans votre demande, vous avez proposé des émissions pour les pièces musicales nouvelles et pour les artistes de la relève. Je voulais juste réviser ça avec vous.

9977 Vous avez proposé comme définition pour une pièce musicale nouvelle une pièce produite au cours de la période de 18 mois précédant la date de diffusion. Puis pour une artiste de la relève vous avez proposé un artiste ou groupe dont les pièces musicales figurent sur un premier album ou s'il ne s'agit pas d'un premier album sur un album subséquent qui n'aurait pas été vendu à plus de 5 000 exemplaires. Et vous avez proposé des conditions de licence et puis en suggérant ces définitions-là.

9978 Maintenant, aujourd'hui, vous avez mentionné que peut-être il y a des précisions à apporter sur les définitions et je me demandais c'est quoi les modifications que vous proposeriez?

9979 M. DEMERS: Bien, pour moi, elle sont satisfaisantes si ce n'est peut-être qu'au niveau de la définition de pièces musicales de langue française, d'artiste de la relève, lorsqu'on fait référence au 5 000 exemplaires vendus, pourquoi j'avais introduit ce raffinement dans la définition par rapport à un premier album, c'est que bien souvent un artiste qui va lancer un premier album peut connaître un échec monumental, ce qui est dans le 80 pour cent des cas ou 90 pour cent des cas le cas et va en vendre 100 copies à la famille.

9980 En fait, de mettre un étalon cumulatif de 5 000 exemplaires, c'était pour permettre à un artiste qui pouvait être un deuxième, troisième ou cinquième album d'être toujours considéré comme un artiste de la relève et ne pas automatiquement l'éliminer du fait qu'il avait déjà produit un album à une occasion.

9981 Alors, peut-être que le 5 000 de la manière qu'il était rédigé n'est pas très clair. Est-ce qu'on fait référence au cumulatif des albums et chaque fois qu'on essaie de définir une règle ou un principe, on peut tomber dans de multiples raffinements.

9982 Qu'arrive-t-il avec un artiste qui est dans un groupe et qui va changer de groupe? Est-ce qu'il va toujours être considéré de la relève? Ça devient un peu difficile, c'est pourquoi j'essayais de soumettre le plus simplement possible des règles qui pouvaient nous permettre d'évaluer ce qu'était un artiste de la relève ou de le positionner, et ce qui était une nouvelle pièce musicale.

9983 Me MOORE: Est-ce que vous avez une solution à proposer maintenant en ce qui concerne le niveau de 5 000 exemplaires, par exemple? Est-ce que vous pensez que les problèmes soulevés pourraient être adressée en augmentant ou réduire le numéro d'exemplaires, par exemple?

9984 M. DEMERS: Non. Je pense qu'ils sont bien représentatifs, mais c'était surtout dans le contexte de vous soumettre que si on voulait vraiment prévoir tous les cas on arriverait probablement avec des définitions de 25 pages. C'est des déclarations de principe, c'est des commitments qu'on fait déjà même si on ne les a pas à titre de condition de licence au niveau choix, au niveau musical et qu'on souhaite faire.

9985 Je pense qu'on a tenté de démontrer à l'audience puis à tout le Conseil notre commitment face à la relève, face au rock alternatif et il est loin d'être de notre désir de ne pas poursuivre ce commitment-là.

9986 Me MOORE: Alors, si cette définition était utilisée telle que vous nous l'avez proposée ici dans une condition de licence, sans modification, est-ce que vous prévoyez des problèmes ou en sachant l'esprit dans laquelle vous offrez cette définition, pensez-vous que --

9987 M. DEMERS: Je les ai soumises et on les trouve acceptables.

9988 Me MOORE: Maintenant, je voulais clarifier au sujet des pourcentages de musique à l'heure. Avec Mme Wylie, on a établi, je pense que vous proposez finalement 26 minutes à l'heure.

9989 M. DEMERS: En fait, je suis reparti de 60 pour cent et je voulais juste avoir la possibilité de réaliser les promesses que je faisais au niveau des autres conditions de licence. Donc, le 60 pour cent m'apparaît acceptable s'il exclut le temps commercial.

9990 Me MOORE: Et si on exclut le temps commercial, afin d'après la conversation que vous avez eue avec Mme Wylie, il me semble que vous excluez l'information puis aussi les sports. Alors, c'est pas 60 pour cent d'une heure. Finalement, d'après mes calculations, 27 minutes. Il semble que vous proposez 26 à 27 minutes de musique à l'heure, ce qui fera 45 pour cent d'une heure au complet.

9991 M. DEMERS: C'est vrai, mais vous savez, la radio est financée exclusivement par les revenus publicitaires. Donc, si on veut atteindre nos objectifs au niveau de l'information et du sport, on ne peut pas jouer de la musique en même temps.

9992 En fait, c'est un équilibre entre les deux. Possiblement que j'essaie de voir lequel est le plus grand bénéfice entre l'information, le sport versus la musique. Nous, on a identifié que dans le contenu autre que la musique l'information et le sports étaient inclus dans le contenu autres et qu'il restait, en fait, qu'une marge de quatre minutes pour un animateur à présenter les pièces musicales sur une heure complète.

9993 Me MOORE: Si on réexamine les calculs, si on prend 26 minutes de musique à l'heure et puis si on rajoute huit minutes d'information puis six minutes de sport, il reste 20 minutes, n'est-ce pas?

9994 M. DEMERS: Oui.

9995 Me MOORE: Puis d'habitude on dit qu'il y a entre 14 à 16 minutes de publicité à l'heure. Alors, c'est quoi les autres quatre minutes parce qu'il me reste quatre minutes?

9996 M. DEMERS: Oui, mais comme je le disais, lorsqu'on vend la musique qui est le rôle de la radio, il faut bien les présenter et bien les faire valoir. L'image sonore pour véhicule l'attitude de la station va également être présente et est très important dans la vie d'un format musical.

9997 Par exemple, on a une identification à tous les tops de l'heure pour bien identifier la station, la fréquence ou l'attitude même qui est véhiculée par la station et il faut être capable de présenter les pièces musicales et les artistes qui les interprètent.

9998 Me MOORE: Alors, ces quatre minutes-là sont dévouées à?

9999 M. DEMERS: À l'image sonore ainsi qu'à la présentation des pièces musicales. Et c'est dans un contexte où on l'a calculé aussi dans une période de pointe, c'est-à-dire le matin où les bulletins de nouvelles sont omniprésents jusqu'à un certain point.

10000 Lorsqu'on arrivait à des périodes dans la journée, le soir, c'est certain que l'information serait moins présente et que la musique jouerait davantage que 26 minutes.

10001 Me MOORE: Alors, si le Conseil approuvait votre demande, mais incluait une condition de licence qui demandait, par exemple, 36 minutes sur 60 minutes de musique, est-ce que ce serait votre intention de mettre en oeuvre une telle approbation?

10002 M. DEMERS: Bien, j'aurais peur que ça nuise au potentiel commercial ou, du moins, il faudrait revoir la totalité, je dirais, des engagements qu'on prend au niveau de l'information et du sport également.

10003 Que ce soit 36 minutes le soir pendant la journée où est-ce que la musique est omniprésente, je pense qu'il n'y aurait pas de difficulté parce que, comme je le disais, l'information serait moins présente, mais si on mettait une condition de licence qui faisait que les pauses commerciales seraient réduites à cinq minutes à l'heure, ça nuirait énormément au potentiel de rentabilité de la station puisqu'on ne serait pas capable de vendre suffisamment cher pour rentabiliser celle-ci avec un inventaire moindre que les compétiteurs.

10004 Me MOORE: Merci. Finalement, je voulais juste confirmer qu'on a discuté la semaine dernière dans le contexte de votre demande pour Montréal un rapport sur la diversité musicale.

10005 Est-ce que vous seriez prêt à travailler sur un rapport semblable si votre demande est approuvée à Sherbrooke?

10006 M. DEMERS: Aucun problème; ça va nous faire plaisir.

10007 Me MOORE: et puis je voulais juste clarifier que lorsqu'on parlait de travailler avec le personnel du Conseil sur les paramètres, c'était les paramètres du rapport et non pas les définitions quelconque, mais en terme de CKOI, quels renseignements spécifiquement seraient dans le rapport, juste pour être clair?

10008 M. DEMERS: Je ne comprends rien.

10009 Me MOORE: O.K. Pour essayer d'être clair. Merci. Merci, ce sont mes questions, monsieur le président.

10010 LE PRÉSIDENT: Merci. Merci, messieurs. Monsieur le secrétaire.

10011 M. LeBEL: Merci, monsieur le président.

10012 La prochaine demande que nous entendrons sera présentée par André Gagné, au nom d'une société à être constituée sous le nom de Groupe Génération Rock, en vue d'obtenir une licence visant l'exploitation d'une station de radio FM commerciale de langue française à Sherbrooke.

10013 La nouvelle station serait exploitée à la fréquence 104,5 MHz au canal 283A, avec une puissance apparente rayonnée de 1 300 watts.

--- Pause / Pause

10014 LE PRÉSIDENT: Quand vous êtes prête.

10015 M. LeBEL: Vous disposez de 20 minutes pour faire votre présentation, et madame Michèle Gagné va nous présenter ses collègues.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

10016 Mme GAGNÉ: Madame la Présidente, mesdames et monsieur les conseillers, je suis Michèle Gagné du Groupe Génération Rock. J'aimerais vous présenter les gens qui m'accompagnent aujourd'hui, notamment les autres membres du comité de gestion du Groupe Génération Rock.

10017 À ma gauche, M. Dany Houle, à ma première droite, M. Jean-Pierre Beaudoin, et à l'extrême droite, M. André Gagné. Je parlerai plus longuement de ces personnes lors de ma présentation.

10018 Aussi avec nous, derrière, Mme Hélène Simard, de CIBLE Solutions, firme qui a réalisé notre étude de marché; M. Éric Bouffard, derrière, à gauche, qui a élaboré ou du moins collaboré à nos projections financières; et finalement M. Bryan Sawyer, ingénieur-conseils, de la firme Solutions d'avant-garde en diffusion, qui a réalisé notre dossier technique.

10019 Dans le but de dissiper certaines inquiétudes qui pourraient exister au sein des membres du CRTC quant à la capacité des gestionnaires du Groupe Génération Rock de mener à terme un projet de radio, c'est avec plaisir que je vais passer en revue les expériences professionnelles de chacun de nous. Cette rétrospective s'avère d'autant plus pertinente, puisque notre future station n'est pas un ajout pour un réseau déjà existant ou pour une entreprise déjà connue par le CRTC. Vous constaterez l'incroyable complémentarité qui existe entre les différents membres du Groupe Génération Rock.

10020 Permettez-moi de débuter avec moi-même, Michèle Gagné : bachelière en communication-marketing de l'Université Laval; travaille actuellement à titre de conseillère exécutive en technologies de l'information et en gestion; chargée de projet au plus gros projet du gouvernement du Québec actuellement; auparavant, vice-présidente régionale chez Nurun Quebecor avec une équipe de 185 personnes et un budget annuel de 17 millions de dollars. En fait, je me trouve à être en compétition avec mon ex, comme on dit. J'ai aussi été première v-p des technologies chez Desjardins avec une équipe de plus de 150 personnes et un budget annuel atteignant l'ordre de 60 millions de dollars. J'ai aussi fait un passage au sein du Groupe DMR à titre de conseillère principale en technologie, et finalement j'ai débuté ma carrière chez IBM Canada comme représentante. Donc, les grosses boîtes, je connais ça.

10021 Quand on parle de revenus annuels entre deux et trois millions de dollars, je ne suis pas du tout inquiète; cela me fait plutôt sourire. Vous comprendrez que mon apport dans le groupe se trouve principalement au niveau de la planification stratégique du plan d'affaires et du contrôle des coûts, bien sûr. L'équipe de Génération Rock pourra profiter de mes 19 ans d'expérience en gestion.

10022 M. Jean-Pierre Beaudoin. Bachelier en droit de l'Université du Québec à Montréal et détenteur d'un certificat en gestion d'entreprises du HEC, M. Beaudoin oeuvre actuellement à Sherbrooke en tant que directeur général de la Fête du lac des Nations et des Grands Feux Molson du Canada. Directeur général du bar-spectacles le Café du palais depuis 1989, toujours à Sherbrooke, président fondateur de la compagnie Productions du palais depuis 1996, il est aussi actionnaire et dirigeant du Festival Woodstock en Beauce. Ce festival, je crois, est le plus gros festival payant au Canada, ce qui n'est pas négligeable, est reconnu pour sa saine gestion. M. Beaudoin connaît très bien le marché de Sherbrooke. Il est lui-même une personnalité connue dans la région.

10023 M. André Gagné. Il a fait des études en consommation à l'Université Laval. Il est le président de Consult'art, une entreprise qui fait la gérance d'artistes -- notamment M. Martin Deschamps, dont on a entendu parler aujourd'hui, tout comme le Festival de Woodstock ainsi que la Fête du lac des Nations -- et qui est aussi une maison de disques. M. Gagné agit comme producteur de tournées; on parle de Bud Rock, de Tournée Jazz. Tout comme M. Beaudoin, il est actionnaire et dirigeant du Festival Woodstock en Beauce. Il a été pendant huit années propriétaire du D'Auteuil de Québec, salle de spectacles. Le D'Auteuil nous a fait découvrir de merveilleux artistes. C'est à cet endroit qu'il a conçu le projet Pro-scène, que nous retrouvons dans notre demande. M. Gagné connaît très bien le milieu artistique ainsi que la relève musicale québécoise.

10024 Il est à noter que nous sommes tous les trois originaires de Sherbrooke.

10025 M. Dany Houle. Il est à compléter un certificat en gestion des ressources humaines à l'Université de Trois-Rivières. Il a obtenu un diplôme du Cégep de Jonquière en arts et technologie des médias en 1988. Dans notre groupe, il est vraiment la personne radio. Il est un gestionnaire qui cumule près de 15 ans d'expérience en radio. Il est directeur de la programmation depuis sept ans au sein d'une station évoluant dans un marché où la compétition est très vive; on parle de plus de 18 signaux captables. Cette station indépendante et rentable, je tiens à le préciser, réussit à être bonne première dans son créneau, et c'est un marché qui est plus petit que celui de Sherbrooke. Responsable d'une équipe de 12, animateurs et journalistes, il est aussi directeur musical de cette même stations, et ce, depuis neuf ans et animateur radio depuis 14 ans.

10026 M. Houle est reconnu pour avoir conçu un style de programmation novateur et unique, ce qui lui a valu d'ailleurs le prix « Meilleur directeur des programmes - marché secondaire » en 2001.

10027 Il m'apparaît important de vous rappeler tout le sérieux qui réside dans notre demande. Nous chérissons ce projet depuis plus d'un an. Nos expériences personnelles démontrent notre pleine capacité à mettre en opération une station de l'envergure de celle de Génération Rock. Un projet ambitieux, certes, mais tout à fait réalisable. Il est à noter que les secteurs d'activité d'où proviennent trois des quatre actionnaires sont très compétitifs -- salle de spectacles, agent d'artistes, festival, maison de disques, animation radio, et cetera -- et pourtant ces gens en vivent très bien. Ils font partie de cette nouvelle génération de gestionnaires créatifs et persévérants. Nous sommes tous reconnus comme étant des gens de résultat. Pour la plupart d'entre nous, cette radio est un complément à nos professions respectives. Vous avez sans doute remarqué que nous possédons des capitaux propres de l'ordre de 340 000 $ pour démarrer notre station de radio.

10028 Nous sommes de ceux qui croient fermement qu'il est encore possible de faire de la radio, sans être un réseau ou une entreprise de grande envergure, spécialement dans un marché comme celui de Sherbrooke. Ce croisement d'entreprises « réseau et indépendante » est d'ailleurs souhaitable, selon nous, afin d'intégrer de la diversité dans l'offre actuelle de ce marché.

10029 Pour faire un peu d'historique, en début d'année 2002, suite à plusieurs rencontres, nous avons réalisé une planification stratégique de laquelle a découlé un plan d'affaires. Notre concept radio ainsi que sa viabilité ont été confirmés par notre étude de marché. Nous voulons établir à Sherbrooke une station à la fréquence 104,5 avec une antenne de 1 300 watts installée sur le site de Radio-Canada. Notre public cible, ce sont les gens de 18-44 ans. Notre format en est un de radio musicale rock -- classique, soft et nouveau -- à forte proportion de contenu verbal. Nous préconisons ce style parce qu'il crée une relation directe avec l'auditeur. Selon nos prévisions, notre station sera rentable dès sa troisième année d'existence, phénomène avec lequel nous sommes, comme actionnaires, très à l'aise.

10030 Un des éléments dont nous sommes le plus fiers est la programmation radio que Génération Rock offrira à la grande région de Sherbrooke. Nous l'avons conçue distinctivement de tout ce qui existe en ce moment à Sherbrooke, c'est-à-dire une radio qui accompagne les gens dans leur quotidien, une radio à proximité « du peuple », si vous permettez l'expression, une radio qui pense, anime, analyse et réagit en fonction des besoins de sa clientèle. Nous désirons offrir une programmation que l'on peut sans prétention qualifier d'avant-gardiste. Elle permettra aux auditeurs de s'exprimer via les émissions du matin, du midi, du retour et de fin de soirée, ce qui sera une première à Sherbrooke. Notre style d'animation sera audacieux mais toujours respectueux. Nous savons pertinemment que le style « talk radio » n'est pas toujours exploité de façon intelligente en ce moment au Québec. On ne nommera personne.

10031 De ce fait, le Groupe Génération Rock s'engage à respecter la Loi sur la radiodiffusion. Un code d'éthique sera mis en place par la direction et devra être suivi à la lettre par l'équipe à l'animation. Nous croyons qu'il est possible « d'être en désaccord sans être désagréable ».

10032 Nous serons l'unique radio FM à Sherbrooke à développer un style « parlé » visant la clientèle des 18-44 ans. Actuellement, aucune radio FM ne permet à ce groupe cible de participer à des débats, des sondages ou des entrevues en direct. Le Groupe Génération Rock désire créer une synergie auditeurs-animateurs unique au Québec. Nous exploiterons de façon constante des nouvelles technologies, comme le webcam, les sites Internet, ainsi que notre bon vieux système téléphonique et des émissions en direct avec des auditeurs invités pour créer cette proximité unique avec notre auditoire. L'auditeur pourra s'identifier à la fréquence 104,5 en la qualifiant de « ma radio locale ».

10033 Les émissions du matin, du midi et de fin d'après-midi seront musclées en information commentée. Nous traiterons, développerons et débattrons de plusieurs sujets qui importent à notre clientèle cible. Nous pensons que cette clientèle n'est pas ou très peu desservie en ce moment à Sherbrooke. L'arrivée d'une station comme Génération Rock bénéficiera avantageusement aux 18-44 ans. Ces derniers doivent syntoniser des fréquences hors régions pour trouver une radio qui présente certaines similitudes. D'ailleurs, CIMO 106, la station radio qui rejoint en partie notre clientèle, n'offre pas ce style de programmation à ses auditeurs.

10034 Une autre particularité de la programmation de Génération Rock est la présentation d'une émission de sports. Diffusée à 22 h tous les soirs, elle permettra aux auditeurs du grand Sherbrooke d'être à la fine pointe de l'actualité sportive. Nous donnerons la chance aux athlètes et aux organisateurs d'événements sportifs de Sherbrooke et d'ailleurs au Québec de profiter de cette tribune radiophonique pour se faire connaître. Cette programmation aura comme objectif d'offrir à la population du grand Sherbrooke l'occasion de s'exprimer et de s'identifier à une radio qui leur sera totalement dédiée. Une station qui sera le reflet de leur quotidien. Nous diffuserons la totalité de nos émissions à partir de nos studios de Sherbrooke.

10035 L'engouement qui suscite ce projet chez les divers intervenants de l'industrie de la radio nous permet d'affirmer que notre équipe d'animation sera composée de gens expérimentés et de jeunes communicateurs qui aspirent à une carrière au sein d'une station qui valorise le contenu verbal.

10036 Le Groupe Génération Rock désire faire de l'information l'une de ses priorités et même devenir la référence radio en la matière, et ce, dès son arrivée en ondes. Pour ce faire, nous prendrons les moyens nécessaires, soit : l'embauche de deux journalistes et un recherchiste à temps plein pour combler les tâches consacrées au traitement de l'information. Nos journalistes disposeront d'un studio mobile pour faciliter la couverture en direct sur l'événement. Ils produiront des bulletins d'information à toute heure du jour ainsi qu'un bulletin spécial au moment opportun. Nos journalistes présents aux événements devront, dans la mesure du possible, intervenir en direct sur nos ondes lors des conférences de presse, lancements de disques, et cetera. Ils élaboreront des fréquentes capsules sur l'actualité locale, nationale et internationale. Nous diffuserons des émissions avec invités qui informeront les auditeurs des sujets de l'heure.

10037 Avec plus de 485 minutes d'information par semaine, la population sherbrookoise sera privilégiée en matière d'actualité. Voici un exemple de la répartition de nos bulletins d'information pendant la semaine : onze bulletins de cinq minutes par jour, dont six dans l'émission du matin, un dans l'émission du midi et quatre dans l'émission de fin de journée. Nous consacrerons plus de 40 pour cent de nos bulletins à l'actualité locale et régionale.

10038 L'une des principales forces de notre station sera sa capacité d'intervenir rapidement, et ce, à tout moment de la journée. Ayant nos studios à même le centre-ville de Sherbrooke, il nous sera possible d'informer les auditeurs instantanément, 24 heures sur 24. Notre but sera de livrer en moins de 30 minutes toute nouvelle qui se déroulera sur notre territoire et qui justifie une intervention rapide.

10039 De plus, avec une formule de type « parlé » aux heures de pointe, l'information sera omniprésente, puisque de nombreux invités spécialistes commenteront l'actualité du jour avec l'animateur principal.

10040 Notre répertoire musical rock. Quand on mentionne des noms comme Beatles, Rolling Stones, CCR et The Doors, un sentiment de « bons vieux souvenirs » s'empare instinctivement de nous. C'est dans cet esprit que nous avons conçu une programmation musicale tout à fait unique.

10041 Le meilleur des années 90, la crème des années 80, les incontournables des années 70 et les succès de l'heure composeront le coeur de notre discothèque. Un équilibre renversant pour une clientèle qui a soif de ce mélange explosif et inexistant dans le paysage radiophonique actuel de Sherbrooke. La discothèque du Groupe Génération Rock aura pour but de combler une lacune évidente en matière de musique rock à Sherbrooke, puisque aucune station actuelle ne se spécialise dans ce créneau. En fait, 76 pour cent des répondants lors du sondage déclarent qu'il est « assez » à « très probable » qu'ils écoutent notre nouvelle station de radio. Notre programmation musicale de type classique rock offrira un répertoire couvrant les trois dernières décennies, ce qu'aucune radio ne réalise en ce moment dans l'Estrie.

10042 Pendant toute la semaine de diffusion, Génération Rock diffusera 50 pour cent de succès souvenirs des années 70, 80 et 90. Nous visons deux objectifs en diffusant ces classiques du rock : développer notre identité radiophonique; rapatrier les auditeurs fugitifs qui doivent syntoniser des signaux extérieurs, certains provenant des États-Unis, pour satisfaire leur désir face à ce genre de musique. Ils représentent actuellement 23 pour cent des auditeurs de la région de Sherbrooke.

10043 Les jeunes auditeurs auront également une place de choix dans notre programmation musicale avec un minimum de 25 pour cent de pièces musicales nouvelles. Nous entendons par « pièces musicales nouvelles » une chanson qui n'a pas plus de 12 mois de diffusion après à sa production.

10044 Une émission entièrement consacrée à la nouveauté musicale occupera une place importante dans notre grille musicale tous les samedis soirs de 17 h à 20 h. Les nouveaux talents francophones du Québec et du grand Sherbrooke profiteront de cette émission pour se faire connaître du grand public.

10045 Nos après-midi de semaine et de week-end 100 pour cent classiques rock feront également la joie des auditeurs de notre station. Nous diffuserons en rafale les meilleurs classiques des trois dernières décennies, et ce, tous les jours de la semaine ainsi que les samedis et dimanches de midi à 16 h. Génération Rock désire défier toute tendance musicale actuelle pour démontrer sa foi en son produit. Trop de souvenirs musicaux canadiens et autres sont aujourd'hui relégués aux oubliettes. Génération Rock désire faire renaître ce que la majorité des stations actuelles semblent avoir délesté.

10046 Nous souhaitons aussi avoir une implication sociale dans la communauté. Nous désirons être la station qui trouve sa place au coeur de l'actualité sherbrookoise. Nous proposons le concours Pro-scène dans le but d'encourager le développement des jeunes talents estriens. Ce concours, qui a quatre années d'expérience, a permis à la population québécoise de découvrir entre autres les groupes Okoumé et Projet orange. Ces derniers ont totalisé des ventes de près de 200 000 albums.

10047 Le seul fait d'avoir le comité décisionnel sur place permet de faire vivre quotidiennement une radio qui donne priorité aux préoccupations de son auditoire. Nous vous proposons donc aujourd'hui une radio 100 pour cent locale qui n'a aucun palier de décision en dehors de Sherbrooke. Selon nous, voilà toute la différence.

10048 Mesdames et messieurs, merci de votre attention, et c'est avec plaisir que nous répondrons à vos questions.

10049 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, madame Gagné.

10050 Madame la conseillère Pennefather.

10051 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, monsieur le président. Bon après-midi.

10052 Il semble que chaque fois que je commence la période de questions, il y a quelque chose qui arrive : il y a des alarmes qui sonnent et quelqu'un qui fait de la construction. Alors espérons que ça va se passer sans interruption.

10053 Merci de votre présentation. Madame Gagné, je vous laisse la tâche de diriger les questions à la personne que vous voulez. Après un certain moment, ça ira un peu de soi parce qu'on connaîtra les connaissances et expertises de chaque membre de votre groupe.

10054 J'aurais des questions et clarifications, surtout en programmation, et des questions économiques, l'étude, il y a des clarifications.

10055 Mme GAGNÉ: Pour ce qui est de la programmation, c'est M. Dany Houle, à ma gauche, qui va répondre.

10056 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors commençons avec la programmation.

10057 Je suis la description qui continue avec votre demande, dans l'annexe probablement 17, « Description de la programmation » et la lettre de lacunes du 8 octobre. Vous nous avez aussi mentionné le genre de créations orales que vous allez avoir dans votre présentation.

10058 Si je comprends bien, les créations orales seront de 35 heures par semaine. Est-ce que j'ai bien raison?

10059 M. HOULE: Excusez-moi pour la voix, je suis affligé d'une grippe et de fièvre.

10060 C'est 39 heures et demie par semaine, que je peux vous détailler si vous le désirez.

10061 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors c'est 39, pas 35.

10062 M. HOULE: Oui, 39 heures et demie.

10063 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Parce que la lettre du 8 octobre avait 35 heures. Alors 39.

10064 Ce qui m'intéresse, c'est la portion nouvelle. Jusqu'à ce moment, on a 7 heures 55 minutes, qui comprend 5 heures 11 minutes de nouvelles en soi, et 2 heures 44 minutes pour ce que vous appelez les flashes. C'est 7 heures 55 minutes.

10065 Disons, si on dit 8 heures de créations orales c'est les nouvelles, est-ce qu'on a raison?

10066 M. HOULE: Oui. Nous totaliserons 485 minutes de nouvelles réparties sur la semaine, dont 435 du lundi au vendredi.

10067 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce qu'on peut faire ça en heures aussi, parce que comme ça c'est...

10068 M. HOULE: Oui. C'est un total de 8 heures par semaine.

10069 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Huit heures. Alors voilà.

10070 M. HOULE: Sur sept jours.

10071 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10072 M. HOULE: Oui.

10073 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est gentil. On peut continuer comme ça.

10074 Et ces huit heures de nouvelles, vous avez dit dans votre mémoire et aujourd'hui, 40 pour cent des 5 heures 11 minutes de nouvelles propres seront locales et régionales. Est-ce que j'ai bien raison?

10075 M. HOULE: Oui, effectivement.

10076 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors, si on peut, premièrement, parler des nouvelles locales et régionales, qu'est-ce que vous entendez par « locales et régionales »?

10077 M. HOULE: Les nouvelles locales, ce sera les nouvelles qui vont toucher le marché même de Sherbrooke, donc ça ne sera pas les villes en périphérie; régionales, ce sera des villes en périphérie, tels Windsor, Richmond, Weedon. Ce sont des villes qui ne font pas partie du contournement du 3mV.

10078 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Parfait.

10079 M. HOULE: À l'extérieur de ça, on les appelle bel et bien les nouvelles régionales.

10080 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Régionales. Je pense que vous avez dit que vous aurez deux journalistes et une recherchiste.

10081 M. HOULE: Un journaliste affecté à l'actualité, un journaliste affecté aux sports et une ou un recherchiste affecté à la fois à la recherche d'invités pour les émissions du matin, du midi et du retour, et aussi cette personne-là pourra être affectée à couvrir différentes conférences de presse.

10082 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pour les nouvelles, quelles seront vos sources d'approvisionnement en matière de nouvelles locales?

10083 M. HOULE: Il y aura effectivement notre salle des nouvelles même. La technologie Internet, les journaux seront les principales sources. Peut-être même envisager une collaboration, une association avec le réseau NTR.

10084 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, si 40 pour cent de ces cinq heures sont des créations locales et régionales, c'est quoi les 60 pour cent qui restent?

10085 M. HOULE: En fait, c'est ce qui ne sera pas local et régional --

10086 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors c'est quoi?

10087 M. HOULE: -- c'est-à-dire national et aussi international --

10088 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et les sources d'approvisionnement --

10089 M. HOULE: -- sachant très bien que l'actualité internationale est omniprésente de ce temps-ci, peu importe le média.

10090 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, si on regarde 8 heures comme étant nouvelles et flashes qui sont les bulletins, j'imagine, dispersés pendant la journée, les autres créations orales, il y a 35 heures de créations orales, si on prend huit heures, il reste quelques heures, pouvez-vous nous décrire quelles seront ces créations orales?

10091 M. HOULE: Il y aura l'émission du matin, de 6 h à 9 h 30, total de 17 heures 30 par semaine; l'émission du midi, de midi à 13 h; l'émission du retour à la maison, 3 h 30 à 17 h 30, pour un total de 10 heures. Notre émission de sports en fin de soirée, à 22 h, on ajoute à ça un cinq heures, et aussi notre émission de sports du dimanche, de 8 h à 10 h, pour un total de deux heures. Donc 39 heures et demie sur la semaine.

10092 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, je remarque que vous avez dit tantôt que vous aurez une programmation d'un fort contenu verbal. Si j'ai bien comprends, une station Génération Rock veut dire de la musique rock et « talk radio ».

10093 M. HOULE: En fait, le slogan va ressembler à « musique et opinions ».

10094 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Exactement. Alors vous avez aussi passé beaucoup de temps dans la présentation à parler d'une station avec... Même si c'est 35 heures, de 126 heures. L'emphase que j'entends et je lis, c'est vraiment verbal. Est-ce que j'ai bien raison?

10095 M. HOULE: Oui, verbal, sauf qu'on a l'intention de présenter tout de même une pièce musicale au quart d'heure dans les émissions des heures de pointe, matin, midi, retour. Alors il y aura un mélanger information, entrevues et aussi diffusion de classiques rock et nouveautés.

10096 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: En effet, vous avez mentionné le Midi osé, qui est de midi à 1 h, la tribune téléphonique, il y a aussi une émission de sports de 22 h à 23 h qui donne aussi une tribune téléphonique aux auditeurs, et « talk radio » entre 15 h 30 et 17 h 30. Ce sont les lignes ouvertes, en effet.

10097 M. HOULE: En fait, on veut que les gens se sentent impliqués à 100 pour cent à Sherbrooke dans notre programmation. On considère, selon l'analyse qu'on a faite du marché actuellement en Estrie, mise à part la station CHLT, dont peu d'émissions proviennent de Sherbrooke, que le public cible de 18-44 ans ne peut s'exprimer actuellement sur les ondes radio à Sherbrooke.

10098 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: D'après vous, vous serez différent de l'offre déjà dans le marché. Pouvez-vous nous décrire comment votre station se démarquera des autres stations existantes?

10099 M. HOULE: C'est que les auditeurs seront invités -- je reviens aux heures de pointe, le matin, midi et retour -- à participer via des débats, sondages, tribunes téléphoniques, invités en studio, à discuter, émettre leur opinion ou commentaires, toujours respectueusement, avec des gens qui ont une certaine expertise dans le sujet traité. On peut penser à des professeurs des universités de Sherbrooke, spécialistes dans le monde du sport. Les auditeurs auront la chance de dialoguer, converser avec l'animateur principal et aussi les invités experts.

10100 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Justement, c'est pour moi l'aspect verbal sur lequel vous misez, la distinction de ce propos. Quand on parle d'à peu près 4 heures et demie de tribune téléphonique -- j'ai juste pris ça de la présentation ici -- j'imagine que vous êtes au courant de la politique en matière de tribunes téléphoniques établie dans l'Avis public CRTC 1988-213. Est-ce que vous êtes au courant de cette politique?

10101 M. HOULE: Peut-être me le rappeler, s'il vous plaît.

10102 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est la politique qui établit les exigences en matière de conduite des tribunes téléphoniques, notamment en ce qui concerne les propos offensant, l'équilibre et les normes élevées de la programmation. La politique continue en donnant aussi des commentaires sur ce qu'est un propos offensant, l'équilibre dans la programmation et les normes élevées.

10103 Maintenant, est-ce que vous êtes au courant de cette politique?

10104 M. HOULE: Effectivement, on va en prendre note.

10105 Je suis présentement animateur depuis trois ans de ce genre d'émission là et, à ce que je sache, aucune plainte n'a été portée jusqu'à maintenant au niveau du CRTC.

10106 On sait très bien aussi le genre de situation que vous avez eu à vivre dans le secteur de Québec, alors c'est ce genre de problème là qu'on espère ne pas faire vivre au CRTC.

10107 Nous, on le ramène souvent dans notre présentation, c'est qu'on peut être en désaccord sans être désagréable, et tout se fera dans le respect. À ce titre, on a l'intention -- je n'y ferai pas partie étant donné que je serai peut-être affecté à la programmation -- à la direction générale, d'avoir un code d'éthique sur le respect du langage et des propos offensant que vous m'avez mentionnés.

10108 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je pense que vous l'avez mentionné, vous aurez alors les lignes directrices. Est-ce que vous avez déjà préparé des lignes directrices, un code de déontologie ou une politique interne ou d'autres mesures pour vraiment nous rassurer que cette politique sera suivie?

10109 M. HOULE: Vous savez, madame, si jamais vous nous attribuez la fréquence, on sait tès bien que nous aurons un an pour mettre en place ce genre de politique, qui sera très rigoureuse chez vous.

10110 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors vous n'avez pas dans le moment un exemplaire de ce document.

10111 M. HOULE: Nous n'avons pas d'exemplaire en ce moment; ce serait de vous mentir.

10112 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10113 C'est un aspect important. C'est pourquoi j'ai mentionné l'importance de la définition de « talk radio », que vous avez vraiment présenté comme étant la nature même de votre service proposé, incluant une programmation Midi osé. Alors on veut vraiment avoir une... Ce que vous dites 60 minutes de sujets légèrement osés et audacieux, mais quand même, vous savez qu'il faut vraiment avoir ces guides.

10114 M. HOULE: Est-ce que vous avez porté attention aux sujets, aux genres de sujet qui seront abordés lors de ces émissions-là? Est-ce que vous avez pris note, dans ce document?

10115 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

10116 M. HOULE: Oui.

10117 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ah oui, j'ai tout lu. Mais ça, c'est une chose; l'autre chose, c'est de voir les politiques à l'interne...

10118 M. HOULE: Oui.

10119 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... qui ne seront pas seulement pour la direction mais surtout pour les gens qui sont en charge de la programmation.

10120 M. HOULE: À la programmation, notre objectif ne sera pas de donner du trouble à la haute direction et aussi à l'organisme du CRTC.

10121 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. N'oubliez pas le mot « équilibre », ça veut dire une balance. On sait ce que vous voulez faire, mais en même temps il faut comprendre que c'est une responsabilité d'après la Loi sur la radiodiffusion.

10122 M. HOULE: Je me souviens lors d'audiences à Québec l'an passé, auxquelles j'ai assisté au mois de février, Mme Andrée Wylie était présente et elle disait qu'au CRTC on ne s'opposait pas aux commentaires, mais il fallait le faire de façon intelligente. Alors, moi, j'ai retenu cette phrase-là, et c'est de cette façon-là qu'on espère l'appliquer avec Génération Rock.

10123 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, vous voulez dire quelque chose, monsieur Gagné?

10124 M. GAGNÉ: En tant que gérant de Martin Deschamps, l'année dernière, il nous est arrivé une espèce de petit problème à cet égard, et dans le projet de radio qu'on présente, ce n'est pas le style de « talk radio » que nous souhaitons avoir.

10125 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, je sais. Le style « talk radio », par contre, est appliqué à plusieurs types de « talk radio ». Ça peut aller à...

10126 M. HOULE: Est-ce que vous saisissez bien, cependant, que ça ne sera pas au niveau... On veut le faire avec respect envers les auditeurs et les invités, que ça ne sera pas dégradant ou offensant.

10127 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10128 On continue sur le développement des talents canadiens et votre propos. Dans une lettre de lacunes du 8 octobre, on avait demandé quelques précisions concernant le concours Pro-scène.

10129 Si j'ai bien compris, le total de votre propos pour ce concours Pro-scène, c'est 25 000 $.

10130 M. GAGNÉ: Tout à fait.

10131 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: O.K. Ce n'est pas juste 25 000 $, mais on va revenir à ça.

10132 Ce 25 000 $ est composé de 16 000 $ en dépenses directes et 9 000 $ en dépenses indirectes. Maintenant, vous êtes au courant du pourquoi --

10133 M. GAGNÉ: Je pense que c'est 6 000 $ en dépenses indirectes.

10134 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça. Vous êtes un pas devant moi.

10135 M. GAGNÉ: O.K.

10136 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez accepté qu'ici où vous avez mis direct est en effet indirect.

10137 Une question sur deux autres montants : dépistage radio à 2 000 $. Est-ce que vous considérez que c'est direct ou indirect, et pourquoi?

10138 M. GAGNÉ: C'est direct parce que la promotion qu'on va faire de l'artiste qui va sortir gagnant du concours. Alors on va payer une tierce personne pour faire le dépistage radio sur toutes les stations radio du Québec.

10139 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous voulez dire dépistage...

10140 M. GAGNÉ: « Tracking radio ».

10141 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ah, O.K. Et le porte-parole, c'est 1 000 $, c'est une dépense directe ou indirecte?

10142 M. GAGNÉ: Directe. C'est de l'argent qu'on veut donner à un artiste connu pour venir parrainer la grande finale de l'événement.

10143 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors vous comprenez que si vous êtes d'accord, et je pense que dans cette même lettre, au paragraphe 10, vous avez réitéré votre engagement à un minimum de 214 552 $ comme condition de licence pendant les sept premières années d'exploitation, ce qui veut dire que le 25 000 $ est un en fait un 25 000 $ qui augmente de 3 pour cent par année...

10144 M. GAGNÉ: Tout à fait.

10145 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... et que le 3 000 $ à MUSICACTION va aussi augmenter pendant ces sept années, ce qui arrive à ce total.

10146 Mais pour que ce total soit vraiment une condition de licence, si le Conseil trouve que les montants de 2 000 $ et 1 000 $ ne sont pas des montants directs mais en effet indirects, est-ce que vous êtes capable de nous dire comment vous allez rediriger ces montants vers les montants directs pour que le total reste le même? Est-ce que vous me suivez?

10147 M. HOULE: Oui, oui, je vous suis.

10148 On pourrait donner le montant que vous jugez indirect à MUSICACTION.

10149 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10150 Concernant le concours Pro-scène qui est décrit dans la demande, j'avais juste une clarification aussi.

10151 En présentant cet après-midi en grands détails les carrières de tout le monde, on note les implications que vous avez eues dans la production de musique, les communications, et cetera, monsieur Gagné et monsieur Beaudoin.

10152 Si je prends la description du programme Pro-scène, je vois que les gagnants auront l'opportunité de faire un concert dans le cadre du Festival de musique Woodstock en Beauce et un contrat de disque avec les disques Consult'art.

10153 Ma question était : est-ce que ce studio sera indépendant ou est-ce que c'est toujours votre studio?

10154 M. GAGNÉ: Ce n'est pas un studio, c'est une compagnie de disque. Le disque va être enregistré dans un studio de Sherbrooke, et nous serons à licence avec l'artiste. Alors ce n'est pas nous qui enregistrons le disque, c'est l'artiste, via un studio de Sherbrooke. La compagnie de disque va supporter le disque par la suite.

10155 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je pense qu'il y avait un commentaire dans les interventions que ça peut être un atout pour avoir les gens d'expérience dans la musique impliquée, mais aussi il peut y avoir un souci de l'autre côté de la médaille qu'il y a une sorte de contrôle sur l'avenir de l'artiste, et que ce n'est pas vraiment, en fin de compte, le Pro-scène ou cette portion de Pro-scène ne sera pas vraiment un prix pour une tierce partie, mais que c'est vraiment un vase clos, d'une certains façon.

10156 Est-ce que vous avez un commentaire sur ce point-là, ce souci-là?

10157 M. GAGNÉ: Vous parlez du désavantage que l'artiste... Ce n'est pas facile pour les jeunes artistes de sortir un disque. Quand tu peux avoir un coup de main de cette taille, je ne pense pas que ça soit un désavantage pour l'artiste qui va bénéficier de tout le support qu'on va lui donner.

10158 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais étant donné que c'est un concert qui est créé par vous et que les artistes vont finalement faire un disque avec vous, est-ce que vous pouvez vraiment dire que ce montant de talents canadiens pour le développement canadien est vraiment à une tierce partie?

10159 M. GAGNÉ: Vous pourrez demander à n'importe quel artiste du Québec, s'il peut avoir la chance d'aller jouer au Woodstock en Beauce, il va très, très heureux. Puis si, en même temps, il peut avoir la chance d'avoir une compagnie de disque qui le supporte, il va être aussi très heureux.

10160 Je pense qu'on ne peut pas mélanger les deux choses. À quelque part, c'est vrai que ça peut être une synergie.

10161 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui. Ça peut être vu comme une synergie; de l'autre côté, ça peut être vu comme un vas clos ou bien une sorte de...

10162 M. GAGNÉ: Je pense que c'est une synergie positive plus que le contraire.

10163 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10164 Retournons maintenant à la diversité culturelle. Vous êtes sans doute au courant que c'est une question qui préoccupe le Conseil, et on la demande à tous les requérants.

10165 Dans la politique de la radio commerciale, le Conseil encourage les radiodiffuseurs à refléter la diversité culturelle du Canada dans leurs émissions et leurs pratiques d'emploi, en particulier en ce qui concerne les nouvelles, la musique et la promotion des artistes canadiens.

10166 Comment proposez-vous adresser cet objectif dans vos nouvelles, votre musique et la promotion des artistes?

10167 M. BEAUDOIN: Étant moi-même originaire de Sherbrooke, je suis très conscient qu'il y a beaucoup de diversité culturelle à Sherbrooke. Il y a beaucoup d'ethnies différentes installées à Sherbrooke, et on en est très conscient.

10168 Au niveau des nouvelles, de la musique et du « talk radio », je crois que tous ces gens-là peuvent en bénéficier et peuvent faire partie de tout ça.

10169 Et par rapport à l'embauche, on ne voit aucune discrimination au niveau de l'embauche. Au contraire, on pense que ces gens-là peuvent amener une touche spéciale à notre équipe. Donc, à talent égal, on pourrait faire bénéficier ces gens-là de venir travailler avec nous autres à l'intérieur de l'organisation.

10170 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous avez ou proposez d'avoir des politiques internes?

10171 M. BEAUDOIN: Il n'y a pas de politiques internes d'écrites, de faites présentement. Par ma propre expérience, j'ai déjà des entreprises à Sherbrooke, et j'engage déjà des gens de culture différente, et je trouve toujours que c'est un plus, et on serait prêt à avoir, oui, des politiques internes pour favoriser cela si nécessaire.

10172 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous trouvez que la radio a un rôle spécifique à jouer vis-à-vis de cette question ou est-ce que, pour la radio, c'est plus difficile de vraiment représenter la diversité culturelle du Canada.

10173 M. BEAUDOIN: Je crois que c,est peut-être plus difficile, surtout avec le nombre, le très grand nombre de diversités à Sherbrooke, parce que je pense qu'il y a plus de 60 ethnies différentes à Sherbrooke d'installées présentement.

10174 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Combien?

10175 M. BEAUDOIN: Plus de 60, je crois.

10176 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Soixante différentes?

10177 M. BEAUDOIN: Oui, parce que je suis impliqué, bien, je suis directeur général de la Fête du Lac des nations, et on travaille étroitement avec eux autres cette année. On a le cadre des Mondiaux jeunesse d'athlétisme qui se passe cette année à Sherbrooke, c'est pour ça que je suis au courant de ces choses-là.

10178 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que c'est possible d'aller peut-être d'une façon proactive pour essayer de voir au moins de promouvoir la possibilité que vous êtes là et peut-être l'embauche est possible, et cetera.

10179 Souvent, c'est une question qu'on ne sait pas, et on est bloqués parce qu'on prend pour acquis que ces gens ne sont pas là.

10180 M. BEAUDOIN: Non, je pense qu'il y a une ouverture à laisser la parole à ces gens-là comme à tous les autres.

10181 Puis comme je vous dis, je travaille présentement en étroite collaboration avec ces gens-là pour développer des concepts au niveau du festival, donc je suis assez près de ces communautés-là à Sherbrooke, puis je ne verrais pas pourquoi j'arrêterais de travailler avec ces communautés-là au niveau de la radio. Au contraire.

10182 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci, monsieur Beaudoin.

10183 On retourne vers l'étude et la sélection de musique, qui fait partie de Génération Rock. J'aurai des questions assez précise sur l'étude et des clarifications pour essayer de comprendre.

10184 Mme GAGNÉ: Des études de marché.

10185 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pardon?

10186 Mme GAGNÉ: Des études de marché.

10187 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui, c'est ça. Ceux de CIBLE Solutions.

10188 Premièrement, la musique, vous dites que c'est du rock classique, léger et nouveau. Alors ça couvre un éventail intéressant. Comment ce format se compare et se situe face aux formats musicaux des réseaux radio Énergie et RockDétente?

10189 M. HOULE: S'il vous plaît, répétez la question, que je la saisisse bien.

10190 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous avez choisi de... On va revenir aux raisons économiques pour choisir le rock classique.

10191 M. HOULE: Oui.

10192 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je vous demande de nous dire comment ou comparer ce format rock, qui est rock classique, 60, 70, 80, rock léger, nouveau rock, comparez ça avec ce qu'on entend à radio Énergie et RockDétente, s'il vous plaît.

10193 M. HOULE: Radio Énergie, ils sont surtout portés vers les succès de l'heure et ce qu'on appelle plus un format « Top 40 », avec quelques émissions spécialisées provenant de Montréal sur la décennie 80, je crois, le samedi. Tandis que nous à 50 pour cent de notre programmation totale, 24 heures sur 24, sept jour sur sept, nous serons à 50 pour cent classique rock, c'est-à-dire les années 70, 80 et 90; 25 pour cent de nouveautés, donc une chanson sur quatre; et l'autre 25 pour cent, 2000 à 2002.

10194 Concernant le format RockDétente, c'est un format qui vise d'abord et avant tout, je crois, les gens de 35 ans et plus, alors que, nous, notre format rock visera le public cible de 18-44 ans.

10195 Il semble y avoir peut-être confusion au niveau du rock léger. Actuellement, moi, je suis un bon auditeur des signaux provenant de Sherbrooke, parce que bon nombre d'auditeurs font appel à notre station de radio pour laquelle je travaille actuellement à Victoriaville et, à ma connaissance, le rock léger telles des ballades Foreigner, Def Leppard, Plink Floyd ne sont pas diffusées sur aucune des stations présentes dans le marché de Sherbrooke.

10196 Donc on espère combler cette lacune avec notre format, entre autres, rock léger.

10197 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors vous nous dites qu'avec les stations existantes à Sherbrooke et les stations qui rentrent dans le marché, donc CHOM avec classique rock, c'est plus ou moins, mais il y a certainement d'autres aussi, et la sélection de titres que l'on peut trouver sur CIMO, il n'y aura pas de chevauchement, si on parle de rock classique, à titre d'exemple.

10198 Si votre station a le rock classique, est-ce qu'on ne peut pas entendre ces titres sur ces autres stations?

10199 M. HOULE: Non. Impossible.

10200 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Impossible.

10201 M. HOULE: Impossible. Connaissance CHLT, radio Énergie et aussi RockDétente, ça me surprendrait énormément que ces stations-là diffusent du Pink Floyd, le catalogue de Pink Floyd, on s'entend bien. Je crois que RockDétenten diffuse une ou deux chansons de Pink Floyd, mais c'est très limité.

10202 Nous, on a l'intention de diffuser un large éventail de chaque artiste classé classique rock.

10203 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, votre auditoire cible, vous dites que 66 pour cent des auditeurs de la nouvelle station seraient des hommes; c'est vrai? Votre auditoire cible, c'est les hommes?

10204 M. HOULE: Non, c'est 50-50. Je suis surpris de ce chiffre-là.

10205 Une des diversités des autres requérants, c'est que, nous, contrairement à Genex ou à Radio Nord, on vise tant les femmes que les hommes, 18-44 ans, avec, entre autres, je vous mentionnais le fameux rock léger au niveau musical, et aussi de par les sujets traités. Quand on parle de Midi osé, c'est des sujets où on va traiter du quotidien des couples, des mères de famille, de leurs enfants dans les écoles, de la drogue présente dans les écoles. On vise tant les femmes que les hommes.

10206 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Je prends ce commentaire de l'étude CIBLE Solutions à la page 84, qui indique une portion de 56 pour cent hommes. Alors l'interprétation que j'avais, c'est que votre programmation musique et votre programmation verbale va vers le côté homme plutôt que femme. Ce n'est pas le cas?

10207 M. HOULE: C'est définitivement faux. Avec justement le format musical rock léger, on veut s'attirer les femmes, et de par aussi nos émissions, avec le genre d'invités, d'experts et d'intervenants, on veut plaire tant aux femmes qu'aux hommes.

10208 Mme SIMARD: Est-ce que je pourrais ajouter quelque chose?

10209 M. HOULE: Oui.

10210 Mme SIMARD: C'est que l'étude, bon, il y a eu la détermination de la programmation qui a été faite, mais l'étude a été faite auprès d'un groupe de 16 ans et plus dans la région élargie de Sherbrooke, et ce que vous retrouvez à la page 84, c'est, en fait, le profil des gens qui ont démontré un intérêt pour la programmation. Donc il y a un 35 pour cent de gens de notre étude de 16 ans et plus qui ont mentionné qu'il était très probable qu'ils écoutent la radio.

10211 Alors ce que vous retrouvez dans ces pages-là au niveau du profil, c'est le profil des 35 pour cent des individus qui ont démontré un intérêt pour la station.

10212 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. Alors c'est important parce que, normalement, c'est de cette conclusion qu'on trouve la raison d'être pour un choix musique. Alors c'est normal qu'on peut mettre ensemble qu'on va d'hommes entre 18 et 44 ans jusqu'à ce choix de musique. La relation est là. C'est pourquoi on a dit ça.

10213 M. HOULE: Le rythme musical sera très large dans la journée pour plaire justement tant aux hommes qu'aux femmes, peut-être plus accentué le soir, étant donné qu'on va viser une clientèle plus jeune, les étudiants. Les étudiants auront même une implication dans la programmation musicale tous les soirs à 20 h.

10214 Encore là, ce sera autant les étudiantes que les étudiants qui seront invités et qui auront à participer à la sélection du choix musical.

10215 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ça m'amène à ma prochaine question. L'étude de marché produite par CIBLE Solutions -- madame Simard, vous êtes là -- indique à la page 13, que, et je cite :

« Les Québécois sont davantage des auditeurs fidèles que des téléspectateurs fidèles. En moyenne, les auditeurs écoutent 2,2 stations de radio, alors que les téléspectateurs regardent 5,4 stations de télévision.  »

(Tel que lu)

10216 Si je comprends bien, vous constatez que les Québécois sont plus fidèles aux postes de radio qu'ils écoutent qu'aux postes de télévision.

10217 Est-ce que cette fidélité ne risque pas de vous poser des problèmes, puisque vous arrivez dans le marché avec une nouvelle station pour concurrencer ces stations existantes qui ont déjà des auditeurs fidèles et une part de marché assez intéressante?

10218 Autrement dit, comment allez-vous convaincre les fidèles auditeurs des stations existantes d'écouter votre station?

10219 M. HOULE: Je pense que l'étude de marché le prouve, il y a quand même 23 pour cent de l'auditoire qui quitte et qui doit syntoniser des stations à l'extérieur de Sherbrooke, tel Montréal et aussi des stations américaines.

10220 Dans notre étude de marché, peut-être qu'on pourrait le confirmer, il y avait quand même un nombre assez important, un pourcentage assez élevé de gens qui disaient être à la recherche d'une station qui offrirait le genre de format musical qu'on espère offrir à la grande région de Sherbrooke.

10221 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10222 Maintenant, j'aimerais, peut-être madame Simard et tout le monde, tout le monde peut répondre... Vous pouvez m'aider à comprendre des calculs dans le rapport que vous avez effectué.

10223 À la page 44 -- vous l'avez? -- ce sont les calculs pour estimer les recettes publicitaires pour la région de Sherbrooke.

10224 Si je comprends bien, vous calculez que l'écoute radio 18 ans et plus à Sherbrooke représente 1,89 pour cent de l'écoute radio de 18 ans et plus du Québec. Est-ce que j'ai raison?

10225 Mme SIMARD: Oui.

10226 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, vous appliquez ce pourcentage de 1,89 pour cent au montant des recettes publicitaires de la radio au Québec en 2002, que vous estimez à... Vous avez le chiffre là. C'est les chiffres en français qui...

10227 Mme SIMARD: C'est 211 400 000 $.

10228 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça, 211 400 000 $ pour obtenir les recettes publicitaires estimées pour Sherbrooke. Vous arrivez ainsi à un montant de 4 millions de dollars.

10229 Mme SIMARD: Effectivement.

10230 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Voilà. D'abord, c'est une question de comprendre votre méthodologie, parce que je dois admettre que, partout dans cette étude, on trouve une méthodologie qui est assez différente que les méthodologies utilisées normalement. Alors c'est pour vous donner la chance de nous expliquer pourquoi vous avez choisi certaines approches que d'autres.

10231 Première question sur cette page. D'abord, pouvez-vous nous dire d'où proviennent les 2 millions en haut, les nombres d'heures d'écoute pour Sherbrooke, 2 374 000 heures d'écoute 18 ans et plus? Où avez-vous pris ce chiffre?

10232 Mme SIMARD: En fait, c'est à partir des données de BBM automne de 2001.

10233 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 2001.

10234 Est-ce que le 4 millions de recettes publicitaires que vous avez calculés sont les recettes totales publicitaires radio du marché de Sherbrooke?

10235 Mme SIMARD: Le 4 millions, que vous me dites?

10236 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

10237 Mme SIMARD: Oui. C'est l'estimation qu'on fait des recettes totales...

10238 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Totales.

10239 Mme SIMARD: ... en publicité de la région de Sherbrooke.

10240 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors ça inclut les recettes publicitaires locales et nationales?

10241 Mme SIMARD: Locales.

10242 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Locales seulement.

10243 Si on tourne vers la page 47, vous mentionnez que la portée de votre station serait 35 pour cent, première ligne. Est-ce que j'ai raison?

10244 Mme SIMARD: Vous avez raison.

10245 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: L'estimation de cette portée a été obtenue en divisant le nombre de personnes qui disent qu'elles écouteraient « très probablement » la station proposée...

10246 Mme SIMARD: Oui.

10247 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: ... par le nombre total de personnes qui auraient répondu à votre sondage. C'est vrai?

10248 Mme SIMARD: Oui, mais en fait c'est 35 pour cent de la population totale du territoire MRC de Sherbrooke, Memphrémagog et Coaticook, population de 16 ans et plus.

10249 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors c'est de là où vient le 35 pour cent comme portée.

10250 Mme SIMARD: Oui, effectivement. Bien, c'est en fonction du sondage.

10251 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors c'est le nombre d'auditeurs possible.

10252 Mme SIMARD: Oui.

10253 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: À la page 109, ce tableau montre la portée des stations actuelles de Sherbrooke ainsi que la portée de votre station proposée. Est-ce que les portées en pourcentage des stations existantes que vous montrez dans ce tableau proviendraient de votre sondage ou les sondages BBM?

10254 Mme SIMARD: Ces portées-là proviennent des sondages BBM automne 2001.

10255 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: 2001.

10256 Alors si on reste avec ce tableau, vous faites un calcul que j'aimerais que vous m'aidiez à comprendre. Je remarque que vous avez une colonne intitulée « Portée », dans laquelle vous avez inscrit la portée en pourcentage des stations existantes et de votre station, le 35. Vous avez aussi une autre colonne intitulée « Part de marché sur portée », dont les chiffres sont obtenus en divisant la portée de chacune des stations existantes et proposées par le total de la colonne « Portée », soit 151. C'est vrai?

10257 Mme SIMARD: Oui.

10258 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, est-ce que vous pouvez élaborer sur la logique que vous avez utilisée pour additionner les portées à la colonne 2 de votre tableau de la page 109. Est-ce que les portées s'additionnent? Parce que, normalement, le BBM, on n'additionne pas les portées parce qu'une personne peut voir plusieurs stations.

10259 Mme SIMARD: En fait, c'est la part de marché selon la portée qui a été calculée, et ce n'est pas la portée.

10260 Une part de marché, on est en mesure, à ce moment-là, d'en arriver à un 100 pour cent. Alors c'est pour ça qu'on a fait un calcul de la part de marché selon la portée, parce qu'on sait que, bon, habituellement, on devrait plutôt faire une part de marché selon la part d'écoute, mais, à ce moment-là, dans notre étude, on n'était pas en mesure d'estimer le nombre d'heures d'écoute. On avait uniquement l'estimation d'un nombre d'auditoire, donc le 35 pour cent d'individus qui ont démontré qu'ils avaient quand même beaucoup d'intérêt pour la station.

10261 Alors c'est pour cette raison qu'on est arrivé à un calcul de la part de marché selon la portée.

10262 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Mais vous êtes d'accord avec moi que, normalement, on ne fait pas l'addition des portées comme ça. Comme vous l'avez fait, le 151 pour cent, normalement, on n'en fait pas.

10263 Mme SIMARD: Bien, on ne fait pas d'addition de 100 pour cent en fonction des portées. Effectivement.

10264 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça. C'est important, parce que de là vient le 23 pour cent sur lequel vous basez vos autres calculs.

10265 M. BOUFFARD: Si je peux intervenir une minute, le 23 pour cent, ce n'est pas le même 23 pour cent qui a servi pour le calcul du revenu, ça a été plutôt une part de marché écoute et non portée. C'est un autre calcul, qui se retrouve à la page 110.

10266 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui. On arrivera à ça, pourquoi c'est le même chiffre, en effet. J'ai trouvé ça intéressant.

10267 Comme j'avais mentionné, je note que, dans l'étude, vous avez utilisé en effet trois méthodes différentes pour calculer les recettes publicitaires de votre station proposée, si on revient à l'étude. D'abord, et je résume -- je m'excuse si je n'ai pas les expressions précises, là -- d'abord, à la page 105, vous adoptez un calcul qui est basé sur les heures de publicité, vous faites les calculs, etc., pour arriver à un potentiel de revenu, de recettes, de 2 756 000 $. C'est vrai? Ça, c'est un calcul à la page 105.

10268 Mme SIMARD: Oui.

10269 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: L'autre calcul, c'est à la page 109, où on arrive avec un calcul utilisant la portée, ça veut dire le nombre d'auditeurs, pour calculer les revenus publicitaires et on arrive avec 1 017 520 $.

10270 Mme SIMARD: Oui.

10271 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Finalement, à la page 110, on utilise les heures d'écoute pour calculer les revenus de votre station, et on arrive à la même chose, 1 017 520 $.

10272 D'abord, pouvez-vous nous expliquer comment vous obtenez le même potentiel de recettes publicitaires de 1 017 520 $ en utilisant la portée d'une part et les heures d'écoute d'autre part? Parce que, normalement, si je comprends la portée --

10273 Mme SIMARD: C'est le nombre d'auditeurs de --

10274 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: -- et le nombre d'auditeurs, normalement, c'est différent des heures d'écoute.

10275 Mme SIMARD: Oui. Oui.

10276 Bon, c'est que, nous, la portée de la page 110, donc on a 61 684 auditeurs potentiels, eh bien, cette portée-là a été calculée en fonction du 35 pour cent d'individus démontrant un grand intérêt pour la station, et de ce nombre on a multiplié par le nombre d'heures moyen d'écoute par station.

10277 Alors on ne peut pas dire, à l'heure actuelle, en fonction de notre étude, si les individus vont écouter davantage ou moins notre station que la moyenne d'écoute par station de la région de Sherbrooke. Cette donnée-là est de 9,33 heures d'écoute. C'est probablement pour cette raison-là qu'on en arrive à une même proportion de 23 pour cent.

10278 Alors si on avait eu une portée supérieure, bien, la part de marché, la part d'écoute aurait été également supérieure.

10279 C'est que là on garde une constance au niveau du nombre d'heures moyen d'écoute. C'est l'explication que je peux vous donner.

10280 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10281 Le 9,33 que vous venez de mentionner, vous avez pris ça où?

10282 Mme SIMARD: C'est BBM.

10283 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est BBM.

10284 Mme SIMARD: oui.

10285 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Le genre de station que vous proposez n'a pas une écoute d'à peu près 11 heures par auditeur? Vous n'avez pas trouvé ce chiffre-là?

10286 Mme SIMARD: Non.

10287 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Maintenant, j'arrive avec l'annexe 13A de votre demande. Ce n'est pas dans l'étude, c'est dans la demande. C'est l'annexe 13A, qui est, en effet, la méthode utilisée et calcul détaillé pour chaque source de recettes. Les résultats de cette annexe vont arriver finalement dans les sommaires financiers.

10288 Si on regarde cette annexe et qu'on voit le volume des ventes, on suit votre méthodologie, ici, on arrive avec un volume de ventes locales et nationales et 867 104 $.

10289 Ce chiffre-là, finalement, on le retrouve dans votre sommaire financier pour la station proposée comme les recettes potentielles pour cette station, mais ce n'est pas le montant qu'on a trouvé avec les trois calculs qu'on a faits.

10290 On a un calcul qui est arrivé à 2 millions, on a un calcul dont le résultat était 1 million, un calcul dont le résultat était aussi 1 million, mais quand on arrive au sommaire financier, on met des recettes de 867 000 $.

10291 Pouvez-vous nous expliquer pourquoi?

10292 M. BOUFFARD: Je vais intervenir là-dessus.

10293 Nous autres, on a étudié comme un ratio d'efficacité en tenant compte que c'était une nouvelle station, alors on n'obtient pas tout de suite le 23 pour cent de part de marché écoute, dans les premières années. La note 2 explique que, pour les cinq premières années, que le pourcentage de revenu sera inférieur au pourcentage de pénétration en heures d'écoute.

10294 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pouvez-vous me dire où c'est indiqué, cette différence? C'est normal que ça ne soit pas 100 pour cent la première année ni la deuxième année.

10295 M. BOUFFARD: Ça part à 18, 19, 20, 21 et 22, et la maturité est atteinte --

10296 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est sur cette ligne-là?

10297 M. BOUFFARD: Oui. Oui.

10298 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et où avez-vous trouvé ce... Pourquoi 18 pour cent?

10299 M. BOUFFARD: Dix-huit pour cent, ça a été un calcul qu'on a fait pour tenir compte de la nouvelle station. On a tenu compte d'un certain pourcentage de réduction pour tenir compte de cet aspect-là, et on avait fait d'autres calculs aussi en tenant compte de l'inventaire aussi, des sports et tout ça, qu'il y avait.

10300 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Alors la relation, c'est 18 pour cent de quoi?

10301 M. BOUFFARD: C'est 18 pour cent de 23 pour cent du potentiel de 1 million, finalement.

10302 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ce 23 pour cent, encore une fois, c'est portée, part de marché ou les deux?

10303 M. BOUFFARD: C'est heures d'écoute.

10304 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est heures d'écoute.

10305 M. BOUFFARD: Oui.

10306 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Et la portée, c'est...?

10307 M. BOUFFARD: Trente-cinq pour cent, comme l'étude...

10308 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Trente-cinq pour cent.

10309 Normalement, on fait le calcul pour les recettes publicitaires sur des méthodologies qu'on voit souvent dans les autres études, avec les autres requérantes, à titre d'exemple, pour arriver à une estimation des recettes possibles, on utilise quoi comme...

10310 M. BOUFFARD: La part de volume écoute.

10311 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est ça.

10312 Le problème que j'ai avec l'étude, c'est que souvent on dit qu'on va utiliser la portée.

10313 Mme SIMARD: Oui. Non, mais ce n'est pas ça qui est arrivé, finalement. Bien, je veux dire, au bout de la ligne, le chiffre qui est utilisé dans les chiffres financiers, c'est la part de volume écoute, comme à la page 110, qu'on a dit tout à l'heure.

10314 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Vous allez comprendre que de faire une étude dont les résultats indiquent les possibilités financières pour la station puis on arrive à un sommaire financier, il semble qu'il n'y a pas une relation. Ça nous laisse des questions.

10315 Si on reste avec l'annexe 13, vous calculez que les revenus nationaux seraient de 40 pour cent des montants des revenus locaux. Comment avez-vous déterminé ces 40 pour cent?

10316 M. BOUFFARD: On a regardé Statistique Canada pour ça.

10317 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Pouvez-vous élaborer.

10318 M. BOUFFARD: Oui. J'ai sorti une étude que j'ai ici présentement, bien, une étude, les chiffres, les données de Statistique Canada aussi démontraient que le national équivalait à 40 pour cent du local. Les données 2000, radiodiffusion et télévision 2000.

10319 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous avez regardé les chiffres du CRTC, les études du CRTC sur le marché radio?

10320 M. BOUFFARD: Non.

10321 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Est-ce que vous avez une idée de la différence plus ou moins moyenne des stations FM au Canada et à Québec et à Sherbrooke concernant la relation ventes nationales et ventes locales?

10322 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: C'est un chiffre qui est pour la province de Québec en entier que j'ai.

10323 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: O.K., mais moi je vais une comparaison, j'essaie de voir pourquoi la différence est assez haute comparativement à d'autres requérantes ou d'autres résultats dans le marché radiodiffusion, qui est plus près de 16 pour cent, à la différence. C'est quand même une grande différence, le 40 pour cent.

10324 M. BOUFFARD: Oui. Il faudrait regarder le rapport Statistique Canada. J'ai peut-être mis ça ensemble, là, je n'ai pas...

10325 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Toujours sur l'annexe 13A, vous calculez que dès la première année les recettes publicitaires locales de votre station seront de 18 pour cent des recettes publicitaires de la radio de Sherbrooke. La part des recettes publicitaires locales croîtraient pour atteindre 23 pour cent à l'an 6. Vous calculez aussi que les recettes publicitaires nationales de votre station seraient de 4 pour cent des recettes publicitaires du marché de Sherbrooke. Cette part croîtrait pour atteindre 25 pour cent en l'an 5.

10326 Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez établi les pourcentages des recettes locales et nationales de votre station?

10327 M. BOUFFARD: Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour répondre. Je peux juste, peut-être, passer un commentaire sur cette question.

10328 C'est que le national, c'est sûr qu'au début, comme le dit la note 3 de cette annexe-là, que la pénétration serait plus lente et que les agences veulent qu'on fasse nos preuves et qu'on part de plus bas pour se ramener pas loin de la part de marché écoute éventuelle de 23 pour cent.

10329 C'est sûr que, le 25, on dépasse, mais on avait discuté un petit peu de cette part-là, qu'on aurait comme quatre stations. En tout cas, il y avait un peu de ce 25-là qui proviendrait de ça. Mais la croissance faisait que, étant donné que c'était une nouvelle station, la croissance se faisait quand même lentement.

10330 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: On avait discuté de cette question avec les autres requérantes aussi. D'après vous, quelle est la croissance potentielle du marché radiophonique de Sherbrooke pendant les prochaines cinq années?

10331 M. BOUFFARD: Annuelles, vous voulez dire?

10332 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

10333 M. BOUFFARD: On avait mis 5,6 pour cent, puis c'est un chiffre que j'ai vu à d'autres endroits aussi, entre 5 et 6 que j'ai vu, peut-être même un peu supérieur à 6. On a pris 5,6 pour cent pour le calcul.

10334 Mme SIMARD: Je peux peut-être ajouter quelque chose, c'est qu'on a regardé, notamment, bon, l'information qui était disponible, et on avait les revenus publicitaires au Québec sur une période de temps. On a regardé les trois dernières années pour en faire une moyenne pour également valider cette information-là.

10335 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Ma prochaine question, c'est concernant la capacité du marché de Sherbrooke à soutenir une ou deux nouvelles stations.

10336 Dans le présent processus, le Conseil a devant lui cinq demandes de licence pour des radios commerciales afin de servir le marché de Sherbrooke.

10337 D'après vous, est-ce que le marché de Sherbrooke peut absorber une nouvelle station?

10338 M. BEAUDOIN: S'il peut accepter une ou deux nouvelles stations; c'est ça votre question?

10339 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Oui.

10340 M. BEAUDOIN: Je crois que oui. Je crois que le marché de Sherbrooke, présentement, pour être installé là-bas depuis 36 ans, présentement, il y a un manque. Il y a un manque, premièrement, au niveau de la différenciation, au niveau de l'offre locale radiophonique, et il y a un manque aussi au niveau des placements publicitaires, parce que ça arrive assez régulièrement où on peut arriver -- moi, ça m'est arrivé personnellement en tant qu'acheteur publicitaire -- où c'est « sold out » dans les deux radios en même temps.

10341 Donc je crois qu'il y a un manque, ça c'est sûr, pour l'offre aux commerçants.

10342 Tout dépendant, par exemple, quels deux postes de radio pourraient arriver en même temps sur le marché, je crois que s'il y a deux postes de radio rock, je ne crois pas que ça pourrait survivre, mais un poste de radio rock avec un poste de radio plus contemporain serait peut-être possible, malgré le fait que j'aie un petit doute par rapport au fait qu'un nouveau contemporain adulte irait beaucoup jouer, je crois, dans un marché comme CITE-FM. Je pense que ça se ressemblerait beaucoup. Mais je pense que le marché est prêt à le prendre, oui.

10343 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci. C'est la fin de mes questions.

10344 Comme pour toutes les requérantes, on vous demande si vous avez une réponse à une question que je n'ai pas demandée.

--- Pause / Pause

10345 Il y a quelque chose que vous voulez dire.

10346 M. BEAUDOIN: Oui. Je voudrais peut-être mettre quelques points sur la table.

10347 Premièrement, j'aimerais vous remercier d'avoir pris le temps d'étudier notre dossier et d'avoir écouté notre présentation, et j'aimerais porter certains points à l'attention de monsieur le Président et des commissaires, pourquoi nous croyons que nous devrions avoir une licence pour la région de Sherbrooke.

10348 Présentement, la région de Sherbrooke est desservie par quatre réseaux contrôlés par Montréal. La programmation de ces radios est donc décidée via Montréal. Nous croyons que ce que les gens de Sherbrooke désirent ce n'est pas une montréalisation de la radio sherbrookoise.

10349 Nous sommes le seul groupe complètement sherbrookois qui dépose une demande et qui garantisse une production et une gestion indépendante et totalement sherbrookoise. Notre radio serait 100 pour cent sherbrookoise.

10350 Une station radiophonique amènerait une diversification et une complémentarité dans l'offre radiophonique locale.

10351 J'aimerais porter à votre attention également certaines grandes lignes de notre étude de marché qui confirment le manque d'une station rock nouveau genre indépendante à Sherbrooke :

10352 Cinquante-quatre pour cent de la clientèle cible interrogée a signifié qu'elle souhaiterait voir la venue d'une station locale plutôt que celle d'une station affiliée;

10353 Cinquante-six pour cent déclare qu'il serait « assez » à « très probable » qu'elle écoute une station qui présente un style rock, couvrant le rock classique, le soft rock et le nouveau rock;

10354 Soixante-trois pour cent des annonceurs interrogés se disent intéressés à acheter de la publicité à la nouvelle station rock;

10355 Toute programmation confondue, il ressort que 35 pour cent des individus déclarent qu'il serait « très probable » qu'ils écoutent la nouvelle radio rock, et 76 pour cent qu'il serait « d'assez » à « très probable » qu'ils l'écoutent;

10356 Vingt-trois pour cent de la population écoute des radios de l'extérieur de la région de Sherbrooke.

10357 Nous désirons donc rapatrier ces auditeurs qui délaissent les radios sherbrookoises pour des stations de Montréal ou des État-Unis en leur offrant un style de radio rock inexistant à Sherbrooke présentement.

10358 Sherbrooke est une ville étudiante qui abrite deux universités et trois collèges, et une grande partie de ces étudiants ne retrouvent pas présentement dans l'offre radiophonique sherbrookoise un son rock qui leur plaît énormément.

10359 Nous désirons offrir également une diversification au niveau de l'information et du contenu éditorial et devenir la référence en information à Sherbrooke.

10360 Nous offrirons un style « talk radio » respectueux qui permettra à la population de s'exprimer. Nous croyons qu'il est possible d'être en désaccord sans être désagréable.

10361 De plus, aucune opposition n'a été déposée suite à notre demande.

10362 M. HOULE: Moi, je veux juste ajouter que notre radio, elle est existante depuis un an. Vous n'avez pas idée du nombre d'heures qu'on a mises.

10363 Jean-Pierre est un gars de Sherbrooke, moi, je suis un gars de Thetford, André est un gars de Québec, ainsi que sa soeur. On a dû faire Sherbrooke-Thetford-Québec plus d'une cinquantaine de fois depuis la première réunion.

10364 On a appris ce dossier-là de a à z. On serait très fiers d'être une station très vivante, 100 pour cent à Sherbrooke, si jamais vous décidez de nous octroyez cette licence.

10365 On est des artisans. On n'est peut-être pas des gens expérimentés autour de cette table-là en ce moment, c'est une première expérience pour nous autres, mais sur le terrain je tiens à vous dire que vous serez satisfaits du produit.

10366 CONSEILLÈRE PENNEFATHER: Merci.

10367 Merci, monsieur le Président.

10368 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup.

10369 Madame Jones.

10370 Mme JONES: Merci, monsieur le Président.

10371 J'aurais deux questions. La première, je vais me référer à votre présentation orale, à la page 9, où vous avez dit que vous avez l'intention de consacrer 25 pour cent des pièces musicales à des pièces musicales nouvelles. Est-ce que vous seriez prêts à accepter une condition de licence à cet effet?

10372 M. HOULE: Effectivement.

10373 Me Jones: Merci. Ma deuxième --

10374 M. HOULE: Même que, en tant que directeur musical et ayant fait des sondages depuis les sept dernières années, on est d'accord à ce que notre produit canadien soit élevé à 45 pour cent.

10375 Mme JONES: Comme ça, vous accepteriez une condition de licence à cet effet aussi?

10376 M. HOULE: Oui. Oui.

10377 Mme JONES: Ma deuxième question, c'était au niveau des tribunes téléphoniques.

10378 Est-ce que vous allez avoir de l'équipement qui vous permettrait d'intervenir avant la mise en ondes des gens qui appellent, qui sont sur les ondes?

10379 M. HOULE: On est très ouverts à l'idée. Je crois qu'une station de Québec l'a envisagé, ou si ce n'est déjà fait. Il s'agira de prendre information sur le bon fonctionnement et les coûts.

10380 Aussi, un fait qu'on ne vous a pas mentionné, c'est que notre recherchiste va non seulement participer à la conception des émissions et des invités, mais aussi va faire du filtrage d'appels. C'est-à-dire que, comme c'est fait dans certaines tribunes téléphoniques télévisuelles, il y aura discussion avant mise en ondes avec les auditeurs. Alors s'il y a des auditeurs mal intentionnés, on aura peut-être cette occasion-là de les éviter en ondes.

10381 Mme JONES: Merci beaucoup. Ce sont mes questions.

10382 LE PRÉSIDENT: Voulez-vous ajouter quelque chose?

10383 M. GAGNÉ: Je voulais ajouter que, depuis deux semaines, on parle beaucoup de synergie entre les grandes entreprises et les coupures, et les synergies. Je pense qu'il serait important aussi de parler de synergie entre la station et les futurs auditeurs. Je pense que, nous autres, la synergie, c'est plus à ce niveau-là qu'on la voit.

10384 LE PRÉSIDENT: Merci bien, mesdames, messieurs.

10385 Monsieur le secrétaire.

10386 M. LeBEL: Merci, monsieur le Président.

10387 La prochaine requérante, Radio Communautaire Missisquoi, n'est pas disponible aujourd'hui, alors nous entendrons maintenant la demande présentée par la Société Radio-Canada en vue de modifier la licence de la station de radio CBF-FM-10 Sherbrooke.

10388 La titulaire propose d'ajouter un émetteur FM à Magog (Québec) afin de diffuser des émission de CBJ-FM-10 Sherbrooke, La Première Chaîne, pour améliorer le service pour plusieurs municipalités situées à l'ouest du mont Orford.

10389 L'émetteur sera exploité à la fréquence 106,9 MHz avec une puissance apparente rayonnée de 1 010 watts.

10390 Monsieur le Président, pendant le changement de la garde, j' aimerais indiquer que, à compter de 9 h 30 demain matin, la salle d'audience sera située dans la pièce 511B, C, E et F, à l'autre extrémité du Palais des congrès.

10391 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur le secrétaire. J'espère qu'on aura moins de dérangements dans cette salle.

10392 Il y aura des affiches en bas qui indiqueront la direction pour ceux qui ne sont pas ici.

10393 Merci.

--- Pause / Pause

10394 LE PRÉSIDENT: Quand vous êtes prêts.

PRÉSENTATION / PRESENTATION

10395 M. LAFRANCE: Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, bonjour.

10396 Trois personnes m'accompagnent aujourd'hui pour vous présenter la demande de la Radio française de Radio-Canada visant à ajouter une station émettrice de La Première Chaîne à Magog. D'abord, Mme Hélène Parent, directrice de la radio française pour l'Estrie et la Mauricie; Mme Suzanne Lamarre, directrice à l'ingénierie nationale de Radio-Canada; et Mme Nicole Beaulac, du Service de recherche, au cas où vous ayez des questions plus spécifiques en matière de recherche.

10397 Mon nom est Sylvain Lafrance, je suis vice-président de la Radio française de Radio-Canada.

10398 Notre comparution devant vous aujourd'hui découle des objectifs de la Loi canadienne sur la radiodiffusion et de notre obligation de rendre les services du radiodiffuseur public national disponibles à tous les Canadiens, « au fur et à mesure de la disponibilité des moyens ».

10399 Nous nous présentons aujourd'hui devant vous avez ce que nous croyons être une proposition efficace afin de combler une dernière lacune de couverture pour les collectivités situées à l'ouest du mont Orford et en même temps consolider la réception de notre signal dans la région de Magog.

10400 En raison de la géographie particulière de la région, nous savons que le signal de La Première Chaîne est médiocre, voire inexistant pour 20 000 résidants permanents, dont 18 000 francophones. Ceux-ci représentent 7 pour cent de la population de l'Estrie, selon le recensement de 2001.

10401 S'ajoutent à ce nombre 4 000 vacanciers qui ont leur chalet dans le canton de Magog et à proximité des municipalités de Bonsecours, de Waterloo, de Lac-Brome, de Bolton, Eastman, Saint-Étienne-de-Bolton et Magog.

10402 Le problème ne date pas d'hier. Avec votre autorisation, nous voulons corriger cette situation et mettre cette collectivité en lien avec sa région et avec les réalités des autres groupes francophones au pays et dans le monde par le biais de cette formidable tribune publique qui est La Première Chaîne de Radio-Canada.

10403 Je vous invite donc à entendre Mme Hélène Parent, directrice de la Radio française de Radio-Canada pour l'Estrie et la Mauricie, qui va vous faire découvrir la présence importante de notre radio auprès des auditeurs de cette région.

10404 Mme PARENT: Bonjour.

10405 La radio de Radio-Canada en Estrie a été longtemps un service national qui diffusait exclusivement des émissions en provenance de Montréal. Il n'y avait donc aucune programmation qui émanait de notre station à Sherbrooke, mais cette situation a beaucoup changé au cours des cinq dernières années.

10406 En effet, soucieuse d'accroître sa présence dans les collectivités où elle s'implante et de mieux répondre aux attentes de ses auditeurs, la radio de Radio-Canada inaugure, en 1998, un bureau de production avec studio d'enregistrement à Sherbrooke. Un journaliste et un réalisateur y assurent les contributions au réseau national.

10407 Un an plus tard, en 1999, la radio de Radio-Canada lance une émission quotidienne en Estrie, « L'escale des Cantons », qui prend l'antenne en après-midi de 16 h à 17 h 30. Cette émission était entièrement axée sur les activités sociales et culturelles de la région.

10408 En 2000, la communauté estrienne réclame une émission plus axée sur l'actualité et le développement de la région. En plein essor économique et culturel, la région veut plus que jamais se faire entendre sur les ondes de sa radio publique. « L'escale des Cantons » disparaît et fait place, en février 2001, à l'émission « Estrie-express ». L'Estrie, donc, s'enrichit d'une toute nouvelle émission d'actualité sociale, économique et culturelle qui traduit le dynamisme, la vitalité et les forces de développement du milieu. Tous les après-midi, les citoyens sont invités à découvrir sur nos ondes les grandes questions portant sur les enjeux socioéconomiques et environnementaux qui les concernent.

10409 De nombreuses collaborations avec le milieu régional se précisent et se développent avec les intervenants socioéconomiques, les universités de Sherbrooke et de Bishop, les producteurs et diffuseurs de la culture, comme les musées et les galeries d'art, le Salon du livre de Sherbrooke, l'orchestre symphonique, mais aussi avec les autres médias. C'est ainsi que le Mérite estrien de la semaine, décerné par le quotidien La Tribune, trouve écho chaque semaine sur nos ondes, contribuant ainsi à faire connaître et reconnaître les gens du milieu qui s'engagent activement dans le développement de leur communauté.

10410 Nous entretenons des liens privilégiés avec la Radio anglaise de Radio-Canada, qui a un journaliste attitré en Estrie. Il faut le rappeler, l'Estrie, que quelques-uns nomment encore les Cantons de l'Est, a aussi une histoire marquée par la culture des communautés anglophones qui ont peuplé ce territoire. Le journaliste Ron Lavallée, de CBC, s'inscrit dans la liste des collaborateurs assidus de « Estrie-express » avec, en moyenne, une contribution par semaine.

10411 Depuis l'automne dernier, nous avons élargi nos collaborations avec nos collègues de la télévision, puisque Radio-Canada a acquis la salle des nouvelles de notre ancien affilié. En plus d'avoir accès à des outils communs de contenu, nous unissons nos efforts pour faire la promotion d'activités communautaires. La Guignolée des médias 2002 fut un succès. Les efforts conjugués de la radio et de la télévision de Radio-Canada ont permis aux plus démunis de notre société de passer un Noël moins difficile.

10412 L'Estrie, nous l'avons dit plus tôt, vit une période d'effervescence dans son développement. Plus que jamais, elle veut rayonner, non seulement à l'échelle régionale mais aussi sur les scènes nationales et internationales. Radio-canada est une fenêtre exceptionnelle, et les intervenants du milieu nous le répètent constamment. Comme Radio-Canada et la population de l'Estrie partagent un réel besoin d'ouverture sur le monde, nos reportages sont produits tant pour le régional que le national. Notre journaliste participe régulièrement à « La Tribune du Québec », qui fait état des principaux dossiers d'actualités sociales et économiques du Québec.

10413 L'été prochain, nous diffuserons, sur nos antennes régionales et nationales, à la télévision et à la radio, des émissions spéciales sur les Mondiaux de la jeunesse qui se dérouleront sur le campus de l'Université de Sherbrooke du 9 au 13 juillet.

10414 Toujours fidèle à nos objectifs d'ancrage régional et d'ouverture sur le monde, nous produisons à Sherbrooke depuis l'été 2000 une émission musicale diffusée sur le grand réseau de La Première Chaîne qui s'appelle « Pas le temps d'aller voir la mer ». Animée par Jacques Beaulieu, c'est une émission riche, qui brille par la qualité de sa recherche musicale et les propos de son animateur, preuve que l'âme chante haut et fort dans notre belle région et qu'elle contribue à l'essor de la vitalité culturelle de notre pays. « Pas le temps d'aller voir la mer », ce sont 150 heures qui s'ajoutent aux 325 heures de « Estrie-express » produites annuellement en Estrie.

10415 Depuis l'ouverture du bureau, en 1998, nous avons su nous développer en tenant compte des aspirations du milieu estrien. Nous continuerons en ce sens. Nous développerons encore notre programmation régionale, en y accordant notamment une plus grande couverture journalistique et en augmentant nos contributions au réseau.

10416 Nous croyons que la radio de Radio-Canada soit être présente sur tout le territoire de l'Estrie sans exception.

10417 Pour les intervenants régionaux, il est difficile d'accepter que la population de leur secteur ne puisse entendre les propos qu'ils viennent de livrer à la radio, à notre radio, parce qu'elle se trouve à 20 minutes de Sherbrooke. Situation frustrante également pour bon nombre de décideurs canadiens qui passent une grande partie de leur temps dans cette région et qui n'ont plus accès aux services de base de leur radio publique.

10418 Alors voilà, mesdames et messieurs, l'essentiel de ce que je voulais vous livrer. Je vous remercie de votre écoute, et j'invite madame Lamarre, de l'ingénierie, à vous parler.

10419 Mme LAMARRE: Merci, Hélène.

10420 Notre demande part d'une volonté de trouver une fréquence qui nous permettrait d'atteindre deux objectifs : d'abord, étendre notre rayonnement à l'ouest du mont Orford; ensuite, consolider la réception de notre signal dans la région de Magog, où des testes, effectués dès 1997, faisaient état de difficultés de réception de tous nos signaux FM de Sherbrooke.

10421 La proximité de ce territoire avec les marchés de Montréal et Sherbrooke ainsi qu'avec la frontière canado-américaine nous a amenés à considérer une solution inhabituelle qui a comme principale qualité de laisser intacte l'offre de fréquences à Sherbrooke. Nous proposons de modifier une de nos installations existantes, nommément CBMZ-FM Radio One, pour pouvoir déplacer la fréquence qu'elle utilise présentement, le 106,9 FM de Trois-Rivières à Magog.

10422 Il est donc nécessaire pour que la demande de La Première Chaîne à Magog puisse être implantée que la demande de modification de fréquence de Radio One à Trois-Rivières, dont nous discuterons ultérieurement, soit elle aussi acceptée.

10423 Le résultat final de notre proposition est que nous enlevons une fréquence dans un marché pour l'installer dans un autre. Nous soutenons que cette solution est une proposition qui fait un usage approprié du spectre de radiodiffusion, puisque aucun allotissement vacant n'était disponible, ni à Sherbrooke ni à Magog, alors qu'il y en avait plusieurs à Trois-Rivières.

10424 Il serait possible pour La Première Chaîne d'utiliser une fréquence qui n'entraîne pas un changement des installations de Radio One à Trois-Rivières. Nous serions cependant, à ce moment-là, en compétition avec les fréquences ajoutées qui ont été proposées par d'autres requérants à Sherbrooke et à Magog.

10425 M. LAFRANCE: En terminant, si vous le permettez, je voudrais insister sur un point qui nous semble très important. Nos demandes de fréquences à la présente audience s'inscrivent dans un plan de développement de la radio publique qui met en priorité cette grande région que l'on pourrait appeler le coeur du Québec, qui regroupe l'Estrie, les Bois-Francs et la Mauricie, située entre 100 et 150 kilomètres de Montréal.

10426 Quelque trois quarts de million de Québécois y vivent, en très grande majorité des francophones. Leur réalité est bien différente de celle des grands centres urbains que sont Montréal et Québec, où les médias nationaux concentrent leurs efforts et leurs ressources. Je suis convaincu de la nécessité pour la radio publique de renforcer ses relations et sa présence dans cette région, une région qui a un avenir prometteur et qui mérite toute notre considération, au même titre que les autres régions francophones du Québec et du reste du pays.

10427 C'est pourquoi notre proposition d'allocation des fréquences est un tout, une solution d'ensemble qui a été mûrement étudiée afin de régler d'un seul coup nos derniers problèmes de couverture. Elle est à la fois avantageuse pour l'ensemble des auditeurs de Radio One et de La Première Chaîne, en même temps qu'elle fait bon usage du spectre des fréquences.

10428 Nous pensons que notre proposition permet au Conseil de ne pas avoir à choisir entre nos demandes et celles des autres requérants. Il a toute la latitude voulue pour approuver certaines des autres demandes pour de nouvelles radios commerciales ou autres fréquences disponibles, s'il le juge approprié, en même temps que les nôtres.

10429 Je vous remercie. On est prêts maintenant à répondre à vos questions.

10430 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, monsieur Lafrance.

10431 Maître Noël.

10432 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Lafrance, c'est malheureux que vous ne soyez pas ici pour votre chaîne culturelle parce qu'on n'aurait pu parler d'une autre sorte de rock aujourd'hui, le baroque.

--- Rires / Laughter

10433 M. LAFRANCE: Demain, on inaugure la scène culturelle à Fredericton, on va sûrement en parler.

10434 CONSEILLÈRE NOËL: Juste un commentaire avant de commencer. Je lisais dans la demande comme telle... Et je vois que dans votre présentation d'aujourd'hui on a bien parlé d'Eastman et non pas d'Eastmain, parce qu'Eastmain c'est quelque part dans le bout de Radisson dans la Baie-James.

10435 Votre demande nous propose d'ajouter un émetteur FM à Magog. Je pense que mes questions vont surtout être dirigées à Mme Lamarre.

10436 Mme LAMARRE: Quelle surprise.

10437 CONSEILLÈRE NOËL: Je continue mon cours accéléré pour obtenir mon bac en sciences appliquées, là, vous voyez.

10438 Alors ajouter un émetteur FM à Magog sur la fréquence 106,9 avec une puissance apparente rayonnée de 1 010 watts. Ça, c'est pour améliorer le service de La Première Chaîne de Radio-Canada, à l'ouest du mont Orford.

10439 Là, je regarde votre carte et j'ai de la misère à comprendre comment vous allez vous rendre jusqu'à Granby avec ça, mais vous allez me l'expliquer. Alors Granby, Knowlton, Bromont, Waterloo, Acton Vale et Valcourt, ça, c'était ce qu'il y avait dans la demande.

10440 Est-ce que vous avez fait des tests pour connaître, pour évaluer plus précisément les régions qui ne reçoivent ni le signal de Sherbrooke ni le signal de Montréal?

10441 Mme LAMARRE: Oui. La majorité de ces tests-là avaient été faits aussi au moment où on avait déposé la demande pour Radio One à Cowansville, donc on a extrait aussi les résultats de ces tests-là.

10442 On avait aussi fait des tests en 1997 qui démontraient qu'il y avait des portions importantes dans la municipalités de Magog qui étaient mal couvertes. Le signal était présent, mais malheureusement, à cause de phénomènes de trajet multiple des ondes, le signal était, à toutes fins utiles, inutilisable.

10443 CONSEILLÈRE NOËL: Dans le canton de Magog, c'est vrai aussi.

10444 Est-ce qu'il y aurait moyen que vous déposiez une copie de ce rapport-là au Conseil?

10445 Mme LAMARRE: Oui, certainement. Le rapport qui date de l'année dernière est déjà déposé, mais on peut vous rapporter une nouvelle copie. Et le rapport de 1997, je peux vous déposer des copies immédiatement. Industrie Canada est déjà au fait de ces tests-là.

10446 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que les régions que j'ai mentionnées sont bien les régions qui, d'apès votre rapport, reçoivent un signal de piètre qualité ou carrément pas de signal.

10447 Mme LAMARRE: Oui, effectivement.

10448 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y a d'autres régions que je n'ai pas mentionnées? J'ai parlé de Granby, Knowlton, Bromont, Waterloo, Acton Vale et Valcourt.

10449 Mme LAMARRE: Dans le cas de Granby, je vous dirais que c'est maintenant une municipalité qui est couverte par La Première Chaîne, le signal qui vient de Montréal, étant donné que maintenant...

10450 CONSEILLÈRE NOËL: On a augmenté la distance.

10451 Mme LAMARRE: ...nous sommes à 100 kW. Exactement. On ne s'attend pas à couvrir Granby avec la demande que vous avez présentement.

10452 CONSEILLÈRE NOËL: C'est ce que j'avais cru comprendre, quoique je suis un peu mêlée dans tout le spaghetti qu'il y a sur votre carte, mais vous allez nous éclairer, j'en suis sûre.

10453 Mme LAMARRE: On peut faire ça immédiatement, si vous voulez.

10454 CONSEILLÈRE NOËL: Allez-y donc, parce qu'il y a du spaghetti rouge, du bleu et de noir.

10455 Mme LAMARRE: Avant d'aller faire des tests, généralement, l'objectif des tests est de confirmer ce qu'on réussit à simuler, en tenant compte de la topographie dans des endroits où elle a une influence importante. C'est le cas dans la région de Sherbrooke, Magog et à l'ouest du mont Orford.

10456 Le trait noir que vous avez, c'est, en fait, ce qu'on estime être le rayonnement réaliste, le 0,5 mV/m, avec une antenne de réception qui a une hauteur de neuf mètres au-dessus du sol.

10457 Je pense que vous allez être un petit peu d'accord avec moi que les gens écoutent rarement leur radio avec une antenne de réception qui a 30 pieds de haut.

10458 Alors lorsqu'on veut mieux comprendre les plaintes qu'on reçoit et les lacunes dont les gens nous font état, on reprend les simulations, mais en tenant compte d'une antenne à 1,5 mètre du sol. Ça, c'est ma hauteur. La majorité des gens réussissent --

10459 CONSEILLÈRE NOËL: Avec ou sans talons.

10460 Mme LAMARRE: Sans talons. Sans talons, mais de justesse.

--- Rires / Laughter

10461 Mme LAMARRE: Alors le trait bleu démontre l'étendu du rayonnement, encore le niveau de signal 0,5 mV/m, avec une antenne de réception à 1,5 mètre du sol.

10462 Lorsqu'on fait nos études pour combler des lacunes et étendre le signal à des régions qui ne sont pas couvertes, nous, on va se fier là-dessus.

10463 CONSEILLÈRE NOËL: Dans ce cas-là, vous nous parlez toujours de l'antenne principale.

10464 Mme LAMARRE: L'antenne principale qui est à Fleurimont. Exactement.

10465 CONSEILLÈRE NOËL: Qui est à Fleurimont. D'accord.

10466 Mme LAMARRE: Vous remarquerez qu'il y a deux ondes ombragées bleues. Ce sont des ondes à l'intérieur desquelles le signal n'est même pas de ce niveau-là.

10467 CONSEILLÈRE NOËL: À l'ouest du petit lac Magog, c'est un peu plus difficile, effectivement.

10468 CONSEILLÈRE NOËL: Et dans la région de... Entre...

10469 Mme LAMARRE: Au sud de Coaticook.

10470 CONSEILLÈRE NOËL: Au sud de Coaticook.

10471 Mme LAMARRE: Dans le coin de Compton.

10472 CONSEILLÈRE NOËL: Puis il y avait Ayer's Cliff, là, et Compton.

10473 Mme LAMARRE: Oui, et Compton.

10474 Le trait rouge, c'est en fait le contour réaliste, l'envergure du rayonnement qu'on s'attend à obtenir une fois qu'on aura installé l'antenne tel qu'on le demande.

10475 Vous remarquerez qu'il y a un léger chevauchement entre le trait bleu et le trait rouge, et c'est voulu. C'est voulu parce que si on n'a pas un chevauchement de deux antennes différentes, dans les faits, ça se transforme en un trou de couverture, parce qu'il ne faut pas oublier non plus que ces simulations-là, ces prévisions-là sont faites en tenant compte que le signal est là 50 pour cent du temps à la moitié des endroits.

10476 Donc si le signal d'une de nos antennes arrête là ou le signal de l'autre commence, dans les faits, les gens perdent la réception entre les deux.

10477 CONSEILLÈRE NOËL: Ça prend une antenne à combien de mètres du sol dans votre contour? Ce n'est pas vraiment rouge, là, c'est rougeâtre.

10478 Mme LAMARRE: Mon Dieu, attendez. C'est une question que je n'avais pas anticipée, mais j'ai la réponse.

10479 CONSEILLÈRE NOËL: C'est parce que je suis curieuse. Je perfectionne mes techniques.

10480 Mme LAMARRE: Oui. Oui, j'aurais dû anticiper.

10481 Bon. L'antenne, présentement, elle est prévue à 40 mètres au-dessus du sol, mais c'est que le sol, à cet endroit-là, est très, très élevé. Donc on a --

10482 CONSEILLÈRE NOËL: C'est probablement sur le mont Chagnon ou dans les...

10483 Mme LAMARRE: C'est une antenne existante qui appartient à Bell Mobilité.

10484 CONSEILLÈRE NOËL: Au sud de l'autoroute.

10485 Mme LAMARRE: Exactement. Exactement.

10486 CONSEILLÈRE NOËL: Entre Magog et Eastman.

10487 Mme LAMARRE: Oui. Oui. Plus près de Magog que...

10488 CONSEILLÈRE NOËL: C'est le mont Chagnon. Bon.

10489 Mme LAMARRE: Je me fie à vous.

10490 CONSEILLÈRE NOËL: Oui. Dans ce coin-là, j'ai des bonnes connaissances du terrain.

10491 Mme LAMARRE: J'ai remarqué.

10492 CONSEILLÈRE NOËL: Combien de résidants -- je pense que vous l'avez mentionné dans votre présentation orale -- pouvez-vous me confirmer combien de résidants permanents et des résidants comme moi qui sont là du vendredi au lundi sont affectés?

10493 M. LAFRANCE: Vingt mille résidants permanents, environ 4 000 résidants comme vous.

10494 CONSEILLÈRE NOËL: Francophones?

10495 M. LAFRANCE: Dix-huit mille francophones là-dessus.

10496 CONSEILLÈRE NOËL: Dans les comme moi, combien vous estimez qu'il y a de francophones? Dans les 4 000 non-permanents?

10497 Mme LAMARRE: Ce n'est pas une valeur qu'on pouvait distinguer dans les données qu'on avait.

10498 CONSEILLÈRE NOËL: On parle, grosso modo, de 20 000 personnes, si on additionne les permanents et les semi-permanents.

10499 Mme LAMARRE: Si je peux compléter, c'est 20 000 francophones, mais, en tout, on va chercher environ 37 000 personnes.

10500 CONSEILLÈRE NOËL: D'accord.

10501 Est-ce que vous avez reçu des plantes? Est-ce que vous avez un dossier de plaintes des gens qui habitent dans la région concernée?

10502 M. LAFRANCE: J'allais répondre que, moi, j'en ai fait une, vu que je suis un résidant d'été...

--- Rires / Laughter

10503 Mme LAMARRE: ...et que mes voisins m'en ont fait beaucoup.

10504 La réponse, c'est oui, parce qu'on en entend souvent. Est-ce qu'il y a des plaintes écrites, honnêtement, je n'ai pas la réponse ici.

10505 Mme LAMARRE: Moi, je n'ai pas de dossier de plaintes écrites, mais j'ai le dossier de plaintes anecdotiques qui revient régulièrement. Je vais vous dire que ce qui est le plus réaliste comme plainte, c'est quand on envoie notre technicien avec le camion, ça attire les gens d'une façon absolument phénoménale...

10506 CONSEILLÈRE NOËL: Un aimant.

10507 Mme LAMARRE: Comme un aiment, exactement. Et là, les gens font part de tous les problèmes qu'ils ont. Ça, on a vécu ça dans la région.

10508 M. LAFRANCE: Notamment dans la ville de Magog, qui est quand même une ville assez importante maintenant.

10509 CONSEILLÈRE NOËL: Très importante.

10510 M. LAFRANCE: Voilà.

10511 Mme PARENT: Je peux vous dire aussi que, notamment, quand il vient des gens dans le studio donner des entrevues, ils disent : « C'est dommage, chez nous, ils ne pourront pas l'entendre. » Ça, ça revient.

10512 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Lafrance, vous êtes dans quel coin, vous, dans tout ça?

10513 M. LAFRANCE: Moi, je suis à Georgeville, en haut un peu, tout près de Magog.

10514 CONSEILLÈRE NOËL: O.K. Alors de l'autre côté du lac; du côté est.

10515 M. LAFRANCE: Oui. Voilà.

10516 CONSEILLÈRE NOËL: Du côté au soleil.

10517 Effectivement, je vois que ça va recouper... En fait, que le côté est du lac était en dehors du spaghetti noir, parce que la couverture est assez fantaisiste.

10518 M. LAFRANCE: Oui. Mais là où, en tout cas, problème perçu, personnel, c'est vraiment, même en voiture dans la ville de Magog, c'est assez étonnant parce qu'on perd carrément le signal. Il est absolument impossible de l'écouter dans la ville de Magog. Ça, c'est assez étonnant. Ça m'a assez surpris.

10519 CONSEILLÈRE NOËL: C'est probablement l'effet des montagnes.

10520 Mme LAMARRE: Tout à fait. C'est l'effet des montagnes, et c'est le fait aussi, et ça je tiens à le préciser, parce que si on se contente de prendre des mesures de niveau de signal en vol par mètre et qu'on n'écoute pas le signal, qu'on se contente uniquement de regarder un appareil de mesure avec une aiguille, on se dit : « Bien, il y a un bon signal. » Effectivement, c'est ce qui ressort.

10521 Par contre, quand on fait de l'écoute subjective, le niveau de l'écoute subjective est bien en deça du niveau numéro 3 du standard international du CCIR, compte tenu, justement, des trajets multiples de l'onde qui résulte de l'agencement des montagnes.

10522 CONSEILLÈRE NOËL: Parce qu'il y en a plusieurs.

10523 Mme LAMARRE: Parce qu'il y en a plusieurs, exactement.

10524 CONSEILLÈRE NOËL: Ce n'est pas la Montérégie, là.

10525 Mme LAMARRE: Pas du tout.

10526 CONSEILLÈRE NOËL: Je vais vous poser la question que je vous ai déjà posée pour l'autre dossier qu'on avait la semaine dernière : pourquoi cette fréquence-là n'apparaît pas au plan à long terme de location de fréquences de Radio-Canada?

10527 Mme LAMARRE: Bon. Le plan de fréquences à long terme, c'est un plan qui a été décidé, « designé » il y a un peu plus de 20 ans en fonction de plans d'expansion pour apporter la présence des signaux de Radio-Canada dans les localités où elle n'était pas.

10528 Depuis ce temps, je vais ajouter un petit peu à ma réponse du début de la semaine aussi, les outils de travail qui nous ont permis de faire le plan radio n'étaient pas les mêmes que les outils de travail qu'on a aujourd'hui.

10529 Alors si on faisait le plan radio aujourd'hui, je dois vous dire qu'il apparaîtrait certainement une fréquence dans cette région-là, que c'est une lacune, et que le plan radio n'a pas été fait pour combler les lacunes spécifiques qui surgissent l'une après l'autre.

10530 Une autre raison aussi, c'est que pendant quand même un certain temps, il y avait la présence de 690 qui était marginale, mais qui permettait d'aller chercher une certaine zone, ce qui faisait en sorte que la nécessité n'avait pas été identifiée.

10531 CONSEILLÈRE NOËL: Ça prenait bien de la laine d'acier, madame, pour capter ça.

10532 Mme LAMARRE: Je suis d'accord, mais --

10533 CONSEILLÈRE NOËL: Ça grichait pas mal. Puis à côté de la voie ferrée, on ne l'entendait plus pantoute.

10534 Mme LAMARRE: Oui. Je suis d'accord.

10535 M. LAFRANCE: Si je peux me permettre aussi de replacer ça dans le contexte, on le disait un peu dans le texte, depuis quatre ou cinq ans, on a entrepris un redéploiement régional assez important à l'extérieur du Québec mais aussi au Québec.

10536 Au Québec, ça s'est fait sur trois régions, principalement : Rouyn, où nous n'étions pas comme tels, on avait un affilié; l'Estrie et la Mauricie, où nous n'étions pas du tout localement.

10537 On a donc commencé il y a trois ans à installer... Ça a commencé par un bureau journalistique, Hélène l'a expliqué un peu, mais on a vraiment décidé depuis deux ou trois ans de prendre ces régions-là en main parce que, historiquement, le développement de la radio publique au Québec s'était un peu arrêté dans les années 70, avant qu'on termine ces régions-là.

10538 Là, on a vraiment l'intention d'être très présents dans ces régions-là, de lancer de nouvelles initiatives dans ces régions-là. Alors ça touche à la fois notre présence là, ça touche notre programmation, ça touche naturellement la distribution du signal. Et là, ça a mis en lumière beaucoup plus que... Pendant qu'on travaille pour développer des émetteurs un peu partout au pays, il y a, à 100 kilomètres de Montréal, 25 000 personnes qui ne captent pas le signal de La Première Chaîne. Alors c'est devenu pour nous absolument évident qu'il fallait faire quelque chose.

10539 CONSEILLÈRE NOËL: Votre journaliste, c'est M. Laroche?

10540 M. LAFRANCE: C'est un des journalistes, oui. Il y en a trois.

10541 CONSEILLÈRE NOËL: C'est un des journalistes.

10542 M. LAFRANCE: Oui.

10543 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous avez envisagé d'autres solutions ou d'autres options que l'ajout d'un émetteur pour améliorer la couverture de... En fait, ça va être la couverture de Sherbrooke que vous allez améliorer et non pas celle de Montréal.

10544 Si je comprends bien, c'est un réémetteur pour Sherbrooke...

10545 Mme LAMARRE: Tout à fait.

10546 CONSEILLÈRE NOËL: ... donc c'est un réémetteur qui va retransmettre la programmation locale de Sherbrooke.

10547 M. LAFRANCE: Oui, parce que, effectivement, ce qu'on veut, c'est couvrir l'Estrie, de façon générale. Donc, oui, Magog va être lié à l'émetteur de Sherbrooke.

10548 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que vous croyez que ça va fonctionner? Est-ce que va améliorer la couverture de La Première Chaîne?

10549 Mme LAMARRE: Oui. Oui. Définitivement. Surtout que ce n'est pas une solution qui est simple, alors il faut être convaincus qu'elle va fonctionner.

10550 CONSEILLÈRE NOËL: Non, j'ai vu ça, parce qu'on va revenir la semaine prochaine, je pense...

10551 Mme LAMARRE: Oui.

10552 CONSEILLÈRE NOËL: ...avec le jeu de chaise musicale.

10553 Mme LAMARRE: Exactement.

10554 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce qu'il y avait, vous l'avez mentionné dans votre présentation orale, mais quelle aurait été une fréquence alternative au 106,9, et pourquoi avez-vous décidé de ne pas le faire?

10555 Mme LAMARRE: Au départ, il y en a une qui était tès évidente, et c'était le 98,1, le canal 251. Le 98,1, c'est la fréquence qu'on avait identifiée comme fréquence alternative pour Radio communautaire Missisquoi à Cowansville, dans le cadre de l'audience publique qui a eu lieu -- et vous étiez présente.

10556 Alors étant donné que Radio communautaire Missisquoi avait fait part de son intention de faire la demande sur cette fréquence-là, on ne voulait pas être en compétition avec Radio communautaire Missisquoi.

10557 Sinon, ça aurait été notre premier choix.

10558 CONSEILLÈRE NOËL: Ça vous aurait donné une aire de desserte un peu plus...

10559 Mme LAMARRE: Ça nous aurait donné une aire de desserte un peu plus étendue, et définitivement un signal plus élevé à l'intérieur de cette aire de desserte là.

10560 Vous avez demandé s'il y avait plusieurs solutions, et comme le mentionnait si bien M. Demers plus tôt cette semaine, ou peut-être la semaine dernière, on n'arrête jamais de plancher.

10561 CONSEILLÈRE NOËL: On ne le sait plus.

10562 Mme LAMARRE: On n'arrête jamais de plancher, même une fois qu'on a déposé des mémoires techniques.

10563 Il y a une autre fréquence qui possiblement pourrait remplacer le 106,9, qui serait, si on veut, un troisième choix, ce serait la fréquence, attendez que je vous donne la bonne fréquence, ce serait le 93,1. Mais le 93,1 a deux petits défauts qui peuvent quand même être peut-être adoucis. Le premier, c'est que --

10564 CONSEILLÈRE NOËL: Ce n'est pas loin de Radio Two, ça.

10565 Mme LAMARRE: Oui, mais ce n'est pas ça le problème. Vous avez raison, c'est près de Radio Two de Montréal, mais ça ne serait pas un problème.

10566 CONSEILLÈRE NOËL: On le prend.

10567 Mme LAMARRE: Vous le prenez? Oui, bon, à ce moment-là, il faudrait le reconsidérer peut-être.

10568 Les deux autres défauts sont en fait que ça élimine un allotissement à Coaticook sur une fréquence adjacente; les deux ne pourraient pas cohabiter. L'autre chose, c'est que ce serait une fréquence troisième adjacente à la proposition de Cogeco sur le site de Fleurimont. Alors il faudrait que Cogeco ne soit pas aussi chatouilleuse que d'autres requérantes l'ont été au sujet de la localisation d'une troisième fréquence adjacente dans le même marché.

10569 CONSEILLÈRE NOËL: La fréquence que vous avez sélectionnée ici, le 106,9 ne cause pas ces problèmes-là.

10570 Mme LAMARRE: Le 106,9 ne cause pas ces problèmes-là.

10571 Les inconvénients que causent le 106,9, ils nous les causent à nous, compte tenu du jeu de chaise musicale.

10572 CONSEILLÈRE NOËL: De l'autobrouillage.

10573 Mme LAMARRE: Non, ce n'est pas de l'autobrouillage, mais du fait qu'on doive déménager autre chose.

10574 M. LAFRANCE: Ce n'est pas de l'autobrouillage, c'est des solutions créatives.

10575 CONSEILLÈRE NOËL: Des solutions créatives.

10576 Écoutez, moi, je n'ai pas vraiment d'autres questions, sinon, monsieur Lafrance, que je suis ravie de voir que ça ne fait pas partie de notre contentieux à savoir : est-ce qu'il avait... J'appelle ça notre contentieux, notre contentieux, à savoir : est-ce qu'on avait raison de vous octroyer une fréquence FM à Montréal pour La Première Chaîne, en 1997, compte tenu de la liste que ça nous prend pour vous suivre en auto.

10577 M. LAFRANCE: Oui. Par contre, ça me permet de souligner que le 95,1 à Montréal c'est maintenant assez démontré que c'est un très bon choix parce que l'écoute de la radio publique depuis trois ans à Montréal est en hausse très importante, et ce n'est pas indépendant de ce changement de fréquence là. La moyenne d'âge a effectivement été réduite. Donc on a atteint tous les objectifs qu'on avait avec le 95,1.

10578 Il nous reste quelques solutions, effectivement, au passage au 95,1, mais qu'on est en train d'essayer de résoudre.

10579 CONSEILLÈRE NOËL: Je n'ai pas d'autres questions, monsieur le Président.

10580 LE PRÉSIDENT: Madame Lamarre, je compare votre carte de contour déposée avec la requête, et je vois là que c'est dessiné par M. Racy, vérifié par M. Pigeon, mais ce n'est pas approuvé. Je vois ici qu'on a une carte dessinée par M. Racy, approuvée par M. Pigeon et approuvée par Mme Lamarre. Est-ce que ça veut dire quelque chose?

10581 Mme LAMARRE: Non, ça ne veut absolument rien dire. M. Pigeon est un ingénieur à part entière de l'Ordre des ingénieurs du Québec. Il est parfaitement en mesure de vérifier et d'approuver les cartes de rayonnement qu'il fait lui-même.

10582 Dans le cas de la carte qu'on vous a soumise, c'est un excès de, on peut peut-être dire de zèle de la part du dessinateur d'avoir ajouté mon nom; ce n'était pas nécessaire.

10583 Ce qui se passe à l'intérieur de l'ingénierie quand on fait des contours de rayonnement, on est tous d'accord.

10584 LE PRÉSIDENT: Bon. Mais j'ai des questions, parce que quand j'essaie de comprendre, de comparer les deux, je vois par exemple que le contour de 3mV/m qui n'est pas dans une zone potentielle de brouillage passe directement sur Magog, tandis que le contour réaliste est plus à l'est. Ça veut dire que Magog n'est pas menacé par le brouillage comme dans la carte théorique. Est-ce que ce n'est pas vrai?

10585 Mme LAMARRE: Oui. Oui, c'est exact. C'est que le contour théorique ne nous permet pas de tenir compte des montagnes qui sont si près de l'émetteur. C'est pourquoi on a reproduit le contour réaliste. Le contour théorique, il faut qu'on le dépose.

10586 LE PRÉSIDENT: Comment faites-vous ça, le contour réaliste?

10587 Mme LAMARRE: Le contour réaliste, on le fait en faisant un calcul qui tient compte de la hauteur réelle du sol à tous les 500 mètres, et continuellement, tandis que...

10588 LE PRÉSIDENT: Seulement qu'au sol, est-ce qu'il n'existe pas un problème avec des arbres ou des édifices?

10589 Mme LAMARRE: Non. Ça tient compte aussi, là, il y a un « fudge factor », si vous me passez l'expression, dépendant de la zone --

10590 CONSEILLÈRE NOËL: Ça ne touche pas à la comptabilité, ça?

10591 Mme LAMARRE: Oui, mais ça existe aussi en propagation des ondes, qui tient compte du type de zone dans lequel on est. Donc si on était en plein désert, le facteur d'ajustement ne serait pas le même que quand on est dans une zone où il y a des arbres comme ça. C'est imbriqué, c'est intégré à l'intérieur du logiciel.

10592 LE PRÉSIDENT: La carte que vous avez déposée, c'est la carte qu'a approuvée Industrie Canada, les contours théoriques.

10593 Mme LAMARRE: Oui. Oui, c'est la carte qui a été approuvée.

10594 LE PRÉSIDENT: Même si vous êtes plus à l'aise avec la carte réaliste.

10595 Mme LAMARRE: Oui. Et la raison pour laquelle nous sommes plus à l'aise, c'est que c'est ce qui nous permet d'affirmer ou non à nos auditeurs si, effectivement, ils vont bien recevoir le signal.

10596 Ça n'empêche pas que, la carte théorique, on l'aime bien aussi, parce que la carte théorique délimite où le client va être protégé de signaux brouilleurs éventuels qui viennent de signaux américains surtout, dans cette zone-là, ou d'autres signaux canadiens.

10597 LE PRÉSIDENT: C'est intéressant. Ça veut dire que si vous n'êtes pas dans un endroit qui se trouve dans la zone théorique de protection, vous n'êtes peut-être pas protégé.

10598 Mme LAMARRE: C'est ça.

10599 LE PRÉSIDENT: Par exemple, je vois au coin de votre contour ici, ce n'est pas protégé contre le brouillage d'un autre signal.

10600 Mme LAMARRE: Non. Effectivement. Mais ce qu'on ne vous a pas fourni, c'est un contour réaliste aussi des brouillages, et, nous, on considère que la zone qu'on vous montre sur la carte qu'on a déposée aujourd'hui, c'est une zone qui ne recevra pas de brouillage, parce que le principal brouilleur c'est, en fait, un allotissement qui n'est pas occupé présentement aux États-Unis et qui est de l'autre côté des montages. Alors, franchement, on ne s'attend pas à ce que ça cause du brouillage dans ces endroits-là.

10601 LE PRÉSIDENT: Le contour qui est sur la carte déposée devant nous, ça a aussi les contours. Ça veut dire que ça n'ignore pas tout à fait les topographies, mettons.

10602 Mme LAMARRE: Vous voulez dire la carte qui était dans le mémoire technique, la carte théorique?

10603 LE PRÉSIDENT: C'est ça.

10604 Mme LAMARRE: Non. La carte théorique n'ignore pas tout à fait la topographie, mais elle ne tient compte de la topographie que dans les 16 premiers kilomètres de l'émetteur.

10605 LE PRÉSIDENT: Ah bon.

10606 Mme LAMARRE: Alors que les contours réalistes, eux, tiennent compte de la topographie au fur et à mesure qu'elle les modifie, à tous les 500 mètres.

10607 Cela fait que, dans des cas où, finalement, vous avez un émetteur qui est localisé à 20 kilomètres d'une montagne abrupte, d'une haute falaise, ce n'est jamais tenu compte, ça, dans le calcul théorique, alors qu'on sait fort bien que ça va avoir tout un effet.

10608 LE PRÉSIDENT: Vous comptez changer le système auprès d'Industrie Canada?

10609 Mme LAMARRE: C'est en discussion, monsieur Dalfen. En fait, en ce qui concerne la radio numérique et la télévision numérique, ce sont les contours réalistes qui sont considérés uniquement.

10610 LE PRÉSIDENT: Oui, bien sûr, et dont on vient de parler. Je ne sais pas si vous étiez dans la salle quand on parlé de RPR, le fameux RPR où il faut, avec des fréquences adjacentes, il faut accepter un certain « first come first serve ».

10611 Mme LAMARRE: Oui.

10612 LE PRÉSIDENT: Il faut accepter un certain brouillage, et ce sera très important, la réalité, et pas la théorie.

10613 Mme LAMARRE: Oui. Au niveau de la planification, tout ce qu'on veut, c'est rejoindre un auditoire, surtout dans une zone limitée et très spécifique. C'est important.

10614 LE PRÉSIDENT: Merci, ce sont mes questions. Ça a été très utile pour moi d'avoir vos réponses. Je pense qu'on n'a plus de questions pour vous.

10615 Merci.

10616 Monsieur le secrétaire, voulez-vous annoncer encore une fois la salle où nous nous réunirons demain matin?

10617 M. LeBEL: Merci, monsieur le Président. La salle d'audience sera située demain matin à la pièce 511B, C, E et F. La salle d'examen, le bureau du Conseil sera situé à la pièce 511A. Merci, monsieur le président.

10618 LE PRÉSIDENT: À 9 h 30 demain matin. We will resume at 9:30 a.m. tomorrow morning.

--- L'audience est ajournée à 1830, pour reprendre le

jeudi 13 février 2003 à 0930 / Whereupon the

hearing adjourned at 1830, to resume on Thursday,

Date de modification :