ARCHIVÉ - Transcription, Audience du 19 juin 2012

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Afin de rencontrer certaines des exigences de cette loi, les procès-verbaux du Conseil seront dorénavant bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience et la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience.

Volume 1, 19 juin 2012

TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DEVANT LE CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES

SUJET:

Afin d'étudier les demandes décrites dans l'Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2012-224 et 2012-224-1

TENUE À:

Salon Outaouais

Centre des conférences

140, Promenade du Portage

Gatineau (Québec)

19 juin 2012


Transcription

Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des membres et du personnel du CRTC participant à l'audience publique ainsi que la table des matières.

Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues officielles, compte tenu de la langue utilisée par le participant à l'audience publique.


Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

Transcription

Afin d'étudier les demandes décrites dans l'Avis de consultation de radiodiffusion CRTC 2012-224 et 2012-224-1

DEVANT:

Tom PentefountasPrésident

Timothy DentonConseiller

Candice MolnarConseillère

Marc PatroneConseiller

Louise PoirierConseillère

AUSSI PRÉSENTS:

Jade RoySecretaire

Shari FisherConseillère juridique

Michael CraigGérante de l'audience

TENUE À:

Salon Outaouais

Centre des conférences

140, Promenade du Portage

Gatineau (Québec)

19 juin 2012


- iv -

TABLE DES MATIÈRES

PAGE / PARA

ARTICLES AVEC COMPARUTION

COMPARUTIONS INDIVIDUELLES RÉPLIQUES

PHASE I

PRÉSENTATIONS

COMPARUTIONS INDIVIDUELLES

1. Radio Sept-Îles inc. 10 / 48

2. Radio Sept-Îles inc. 82 / 452

PHASE II

INTERVENTIONS

COMPARUTIONS INDIVIDUELLES

1. Richard Bourgoing120 / 685

PHASE III

RÉPLIQUE

COMPARUTIONS INDIVIDUELLES

1. Radio Sept-Îles inc. 127 / 725

PHASE I

PRÉSENTATIONS

COMPARUTIONS INDIVIDUELLES

3. CJNE FM Radio Inc.139 / 808

4. Corus Radio Company175 / 1035

5. 1158556 Ontario Limited219 / 1287

PHASE II

INTERVENTIONS

Aucune intervention

PHASE III

RÉPLIQUES

Aucune réplique


- vi -

ENGAGEMENTS

PAGE / PARA

Engagement80 / 437

Engagement236 / 1385

Engagement242 / 1432

Engagement248 / 1469

Engagement248 / 1474

Engagement249 / 1484


Gatineau (Québec)

--- L'audience débute le mardi 19 juin 2012 à 0901

1 LE PRÉSIDENT : Alors, bonjour, tout le monde.

2 On doit vérifier si les micros fonctionnent comme il faut. Je pense que nous sommes prêts. J'ai un signal de départ de madame Roy, la personne la plus importante dans la salle. Alors, voilà.

3 Alors, bonjour, mesdames et messieurs, et bienvenue à cette audience publique.

4 Je vous présente les membres du comité d'audition :

5 - Timothy Denton, à ma droite extrême, National Commissioner;

6 - Candice Molnar, Regional Commissioner for Manitoba and Saskatchewan;

7 - Marc Patrone, National Commissioner;

8 - Louise Poirier, conseillère nationale; et

9 - moi-même, Tom Pentefountas, vice-président de la radiodiffusion, et je présiderai, d'ailleurs, l'audience.

10 The Commission team assisting us includes Michael Craig, Hearing Manager and Manager, Radio Policy and Applications; Shari Fisher, Legal Counsel; and Jade Roy, Hearing Secretary and Senior Public Hearings Officer.

11 Please speak to Madam Roy if you have any questions about the hearing procedures.

12 Au cours de cette audience, nous entendrons Radio Sept-Iles, qui a été convoquée afin de nous expliquer deux changements de contrôle effectif de la station de radio CKCN-FM qui auraient été effectués sans l'autorisation préalable du Conseil.

13 De plus, le titulaire présentera une demande d'autorisation pour un troisième changement de contrôle effectif qui aurait été également été effectué sans l'approbation préalable du Conseil.

14 Then the Hearing Panel will review applications to renew the broadcasting licences of the following radio stations: CJNE-FM Nipawin, CFNY-FM Brampton, CHIM-FM Timmins, CJRN Niagara Falls and CIMI-FM Charlesbourg.

15 We will also review five stations owned by Aboriginal Voices Radio. All these licences will expire on August 31st, 2011. These licences may have failed to comply with the Radio Regulations and/or certain conditions of licence.

16 The Commission notes that a number of these licensees currently have short-term licences because of previous instances of non-compliance. Given the severity and frequency of the instances of non-compliance observed, the licensees must show cause at this hearing why a mandatory order requiring them to comply with the Regulations and their conditions of licence should not be issued.

17 Qui plus est, les titulaires devront expliquer les raisons pour lesquelles elles se retrouvent en situation de non-conformité et dans certains cas démontrer pourquoi elles devraient conserver leur licence. Le comité pourrait décider de ne pas renouveler, suspendre ou, encore, révoquer une licence.

18 Lastly, we will review the applications by SiriusXM Canada Inc. to renew the broadcasting licence for the satellite radio services SIRIUSCanada and XMCanada. The licensee is applying for a single licence covering both services. We will discuss the licensee's performance and shortcoming, if any, with regard to the current conditions of licence, its programming obligations and its contribution to Canadian content development. The Commission would also like to discuss the future of satellite radio and the development of competing technologies.

19 J'invite maintenant notre conseillère juridique, Shari Fisher, à vous expliquer ce qui est entendu par une ordonnance et ce que cela entraÎne, ainsi que nos attentes envers les titulaires lorsqu'elles fournissent leurs explications.

20 Madame Fisher.

21 MME FISHER : Merci, Monsieur Chair.

22 I would like to just take a few minutes to comment on the nature of some of the matters the Commission will be discussing with licensees at this hearing, in particular the possible issuance of mandatory orders which the panel is considering for a number of the licensees appearing before us this week as well as the possibility of short-term licence renewals, suspensions and non-renewals that the Commission has advised through the Notice of Consultation that it will be considering for a number of the licensees appearing before us.

23 Under section 12 of the Broadcasting Act, the Commission may inquire into, hear and determine a matter where it appears that a person has failed to do any act or thing that the person is required to do pursuant to any regulation, licence, decision or order of the Commission and issue a mandatory order to ensure compliance with any such regulation, licence, decision or order.

24 As part of this hearing we have appearing before us a number of licensees who are in apparent non-compliance with the Regulations and/or their conditions of licence and for whom the panel will be considering the possibility of issuing mandatory orders requiring compliance with those Regulations and/or conditions of licence.

25 If a mandatory order is issued, the Commission has the ability to register the order with the Federal Court, upon which it will become an order of the Federal Court. If the licensee subsequently fails to comply with such an order, the Commission could provide evidence to the Federal Court of the failure to comply and a show cause hearing for contempt of court would take place before the Federal Court of Canada. The licensee would be entitled to present a defence and if found guilty of contempt would be subject to a fine as set out by the Court.

26 Several of the licensees who have been asked to appear at this hearing will be required to show cause why such mandatory orders should not be issued. In those instances the licensee had the burden of convincing this panel why the Commission should not issue the mandatory order relating to the matters of alleged non-compliance.

27 Several of the licensees who have been asked to appear at this hearing will also be required to show cause why the Commission should not issue a short-term licence renewal, suspend the licence or not renew the licence. In those instances the licensee has the burden of convincing the panel why the Commission should not take the steps in question.

28 I would now like to invite the Hearing Secretary to explain the procedures we will be following.

29 Madame Roy.

30 LA SECRÉTAIRE : Merci.

31 Avant de débuter, j'aimerais souligner quelques points d'ordre pratique qui contribueront au bon déroulement de cette audience publique.

32 Tout d'abord, lorsque vous êtes dans la salle d'audience, nous vous demandons de bien vouloir éteindre vos téléphones intelligents et téléavertisseurs, qui causent interférence avec l'équipement utilisé par nos interprètes et sténographes.

33 The hearing will take three days. Participants are reminded that they must be ready to present on the day scheduled or, if necessary, the day before or after depending on the progress of the hearing.

34 Veuillez noter que les membres du Conseil peuvent poser des questions en français et en anglais. Le service d'interprétation simultanée est disponible durant l'audience. L'interprétation en français se trouve au canal 2. Vous pouvez vous procurer les récepteurs d'interprétation auprès du commissionnaire à l'entrée du Centre. Nous désirons rappeler aux participants d'allouer un délai raisonnable pour la traduction lors de leur présentation à vive voix, tout en respectant le temps alloué pour leur présentation.

35 Please note that the Commission Members may ask questions in either English or French. Simultaneous interpretation is available during the hearing; the English interpretation is on channel 1. You can obtain an interpretation receiver from the commissionaire at the entrance of the Conference Centre. We would like to remind participants that during their oral presentation they should provide for a reasonable delay for theinterpretation while respecting their allocated presentation time.

36 There is a verbatim transcript of this hearing being taken by the court reporter sitting at the table to my right. If you have any questions on how to obtain all or part of this transcript, please approach the court reporter during a break. Please note that the full transcript will be made available on the Commission's Web site daily.

37 Veuillez noter les documents seront aussi disponible sur Twitter sur un nouveau compte du Conseil créer spécifiquement pour les audiences @CRTCaudiences au pluriel, en utilisant le mot-clic diaise CRTC.

38 Please note that the Commission will also be tweeting the documents during the hearing at a new account @CRTChearings using the hashtags number sign CRTC.

39 Nous aimerions vous rappeler que, conformément à l'article 41 des Règles de pratique et de procédure, les seules preuves admissibles à l'audience sont celles faites à l'appui d'allégations déjà sur le dossier public. Si vous souhaitez présenter une preuve nouvelle comme une exception à cette règle, vous devez demander la permission au président du comité d'audition avant de le faire.

40 Just a reminder that pursuant to section 41 of the Rules of Practice and Procedures you must not submit evidence at the hearing unless it supports statements already on the public record. If you wish to introduce new evidence as an exception to this rule, you must ask permission of the panel of the hearing before you do so.

41 Et maintenant, Monsieur le Président, nous procéderons avec l'article 1 à l'ordre du jour. Il s'agit d'une demande de Radio Sept-Iles inc., demande # 2011-1427-2, qui est titulaire de l'entreprise de programmation de radio commerciale de langue française CKCN-FM Sept-Iles (Québec). La licence de radiodiffusion de cette station expire le 31 août 2013.

42 Il appert au Conseil qu'il pourrait y avoir eu manquement par Radio Sept-Iles à l'article 11(4)a) du Règlement par une modification de son contrôle effectif sans avoir obtenu l'approbation préalable du Conseil.

43 Le Conseil note également qu'il pourrait y avoir eu manquement par Radio Sept-Iles à l'article 15 du Règlement en ce qui concerne ses contributions au développement du contenu canadien pour l'année de radiodiffusion 2009-2010.

44 Le Conseil s'attend à ce que le titulaire démontre lors de cette audience les raisons pour lesquellesune ordonnance en vertu de l'article 12 de la Loi sur la radiodiffusion obligeant le titulaire à se conformer au Règlement et à ses conditions de licence ne devrait pas être émise et que la licence de Radio Sept-Iles ne devrait pas être suspendue ou révoquée en vertu des articles 9 et 24 de la Loi.

45 Monsieur St-Gelais et Monsieur Bourgoing comparaissent pour le demandeur.

46 Monsieur St-Gelais, je vous demanderais de présenter vos collègues aux fins du dossier. Vous disposerez ensuite de 10 minutes pour votre présentation orale, qui sera suivie immédiatement par la présentation de monsieur Bourgoing.

47 Monsieur St-Gelais, vous pouvez débuter. Merci.

PRÉSENTATION

48 M. ST-GELAIS : Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillers, Membres du personnel, je suis Langis St-Gelais, président de Radio Sept-Iles, titulaire de la licence de la station de radio CKCN-FM.

49 Permettez-moi d'abord de vous présenter ceux qui m'accompagnent aujourd'hui :

50 - à ma gauche, M. Serge Bellerose, conseiller de Radio Sept-Iles dans cette demande;

51 - à la gauche de monsieur Bellerose, M. Yvan Beaulieu, directeur général de la station CKCN-FM à Sept-Iles;

52 - enfin, à ma droite, Me Marc Brouillette et Me Julie Lapointe, conseillers juridiques de Radio Sept-Iles.

53 En 2007, je me suis associé à Richard Bourgoing pour faire l'achat de Radio Sept-Iles. Richard est un ami d'enfance. On est tous les deux de Sept-Iles et on a même cohabité ensemble à Chicoutimi pendant nos études à l'université.

54 On avait appris que la station CKCN-FM était à vendre. On a contacté un autre ami d'enfance, John Ferguson, lui aussi originaire de Sept-Iles, qui était alors animateur de radio à Québec et on l'a convaincu de revenir à Sept-Iles, d'embarquer dans notre aventure, de prendre la direction des programmes de la station et d'animer une émission de fin d'après-midi.

55 Personnellement, je n'avais jamais envisagé de devenir radiodiffuseur. Ce n'est pas du tout mon domaine. Je suis un entrepreneur. Ma spécialité, c'est dans le secteur du pavage et du coffrage de béton. Je suis quelqu'un de la construction. Mais j'ai aussi une passion pour la musique. J'ai fait un peu de radio étudiante dans ma jeunesse, et quand Richard m'a parlé de ce projet, je me suis laissé tenter.

56 Mais dès le départ, il était clair dans mon esprit que je ne m'impliquerais pas à plein temps dans ce projet. Je dirige une entreprise saisonnière qui est très exigeante en termes d'heures de travail et de déplacement pendant plusieurs mois au cours de l'année. Cela ne me laisse pas beaucoup de temps pour d'autres activités, encore moins pour la gestion à temps plein d'une station de radio.

57 Il était clair entre Richard et moi que j'étais actionnaire minoritaire et que je voulais le demeurer, sans plus.

58 C'est Richard, en tant qu'actionnaire majoritaire, qui avait la responsabilité de gérer l'entreprise au quotidien et qui s'occuperait de tout ce qui touche les rapports et les relations avec le CRTC.

59 Le Conseil a finalement accepté notre demande le 13 juin 2008. Mais notre aventure a mal tourné et les difficultés ont commencé quand est venu le temps de faire la clôture de la transaction au début de l'automne 2008 avec l'ancien propriétaire, Me Pierre Bernard Bergeron de Chicoutimi.

60 Richard devait investir au départ 200000 dollars de ses liquidités, et moi, 100000 dollars de mes capitaux. Je n'avais pas de raison de douter que Richard avait la capacité d'investir les montants convenus. Il m'avait assuré que ça ne posait pas de problème et il avait même déposé au Conseil un document notarié indiquant que la valeur nette de ses avoirs était supérieure à 1 million et demi de dollars.

61 Mais la veille de la clôture de la transaction, qui avait déjà été reportée à deux reprises, Richard m'a dit qu'il n'avait pas les liquidités prévues et qu'il n'avait pas les liquidités prévues et qu'il ne pouvait investir que 70000 dollars de ses propres capitaux.

62 Mon étonnement était total. J'étais complètement renversé par la tournure des événements et je lui ai demandé d'aller à Chicoutimi, où réside monsieur Bergeron, pour informer de la situation celui qui nous vendait la station, Me Bergeron. Finalement, Richard a négocié une entente avec lui pour financer la portion qu'il ne pouvait pas investir pour fermer le deal.

63 Le problème, c'est que le remboursement du prêt consenti par Me Bergeron à Richard et des intérêts sur ce prêt s'est fait en utilisant les fonds de la compagnie ainsi que la marge de crédit de l'entreprise.

64 Un peu plus d'un an plus tard, en décembre 2009, la marge de crédit d'opération de Radio Sept-Iles était défoncée et la banque ne nous a pas vraiment laissé le choix. Il fallait injecter de toute urgence 35000 dollars pour réduire la marge à l'intérieur des limites autorisées par la banque. Sinon, cette journée même -- c'était un jeudi -- les employés n'auraient pas été payés parce que la banque n'aurait pas honoré les chèques de paie. De plus, la banque menaçait de prendre des mesures pour corriger cette situation de défaut.

65 À ce moment-là, Richard ne pouvait toujours pas injecter d'argent dans l'entreprise. En plus, j'ai appris après coup qu'il devait des sommes importantes à l'entreprise, non seulement pour le remboursement du prêt auprès du vendeur précédant mais aussi pour le remboursement des intérêts sur le prêt, pour des billets d'avion qu'il avait achetés à des fins personnelles et pour d'autres dépenses personnelles.

66 Je n'avais pas le choix. J'ai donc dû injecter moi-même, même si j'étais minoritaire, les 35000 dollars par l'entremise de mon entreprise, qui est Pavages Béton TC inc., et c'est à ce moment-là que j'ai signé une entente avec Richard, l'entente du 17 décembre 2009, dans laquelle il me cédait la totalité de ses actions dans Médias Nord-Côtiers et s'engageait à racheter 100 pour cent des actions au plus tard le 1er mars 2010.

67 Dès ce moment-là, mes intentions étaient claires. L'aventure avait assez duré. Je n'avais pas l'intention d'exploiter une station de radio tout seul parce que j'ai l'humilité de reconnaÎtre que ce n'est pas un domaine que je maÎtrise bien et avec lequel je suis familier.

68 Même si Richard m'avait cédé toutes ses actions à la mi-décembre 2009, il est quand même resté à la direction de la station. C'est lui qui a continué à superviser les opérations et c'était à lui d'informer le Conseil de la situation si c'était nécessaire de le faire. Ça faisait partie de ses responsabilités. C'est d'ailleurs lui qui s'est présenté seul en audience publique pour le renouvellement de licence de la station à la fin d'octobre 2009.

69 Malgré les délais additionnels que je lui ai accordés et malgré les nombreuses promesses qu'il m'a faites, Richard a été incapable de rassembler les fonds pour remplir son engagement écrit de racheter toutes les actions de Médias Nord-Côtiers, seul ou avec d'autres partenaires.

70 À la fin du mois d'avril 2010, Richard est retourné en Europe. Il m'a dit qu'il devait subir une intervention. À cause de son absence, j'ai évidemment porté une attention plus importante à la station, et franchement, je n'ai pas aimé ce que j'ai découvert.

71 À partir de ce moment-là, notre lien de confiance était définitivement brisé et il n'était plus question qu'il revienne à la direction de la station, d'autant plus qu'il ne pouvait pas racheter mes actions, même s'il m'avait promis de le faire à plusieurs reprises.

72 J'avais des décisions importantes et urgentes à prendre. Il y avait beaucoup d'inquiétude à la station. Notre ami commun John Ferguson, qui dirigeait la programmation et animait une émission en après-midi, était plus ou moins présent. En fait, il retournait souvent à Québec pour des raisons personnelles. On n'avait personne pour diriger la station.

73 Ça devenait urgent de corriger rapidement la situation et de ramener de la stabilité à la station. De plus, mes comptables me disaient que j'avais tout intérêt à vendre à des gens qui connaissaient la radio, compte tenu de ma propre situation personnelle à l'époque.

74 C'est dans ce contexte-là que j'ai embauché Yvan Beaulieu comme directeur général, une décision que je n'ai jamais regrettée, et que j'ai accepté l'offre du groupe Laverdière dont nous discuterons plus tard au cours de cette audience.

75 Je demande donc au Conseil de donner son approbation sur le transfert de contrôle en ma faveur de Médias Nord-Côtiers, propriétaire de 100 pour cent des actions de Radio Sept-Iles, qui est titulaire de la licence de CKCN-FM.

76 Je comprends très bien qu'il s'est écoulé des délais anormalement longs concernant le dépôt de cette demande et je m'en excuse sincèrement. Je fais appel à la compréhension du Conseil compte tenu des circonstances très particulières du dossier.

77 D'abord, comme je tiens à le rappeler, lorsque Richard et moi avons signé l'entente du 17 décembre 2009, la cession des actions de Richard en ma faveur ne devait être qu'une mesure temporaire qui était rendue nécessaire à cause de l'injection de capital que j'étais obligé de faire seul, même si je n'avais que 33 1/3 des actions de la compagnie à ce moment-là.

78 Richard s'était engagé à racheter la totalité des actions au plus tard le 1er mars 2010. S'il l'avait fait comme il en avait pris l'engagement par écrit, il aurait alors repris le contrôle de Radio Sept-Iles.

79 Richard était toujours le directeur général de la station, même après la cession temporaire de ses actions en ma faveur, en décembre 2009 et il lui revenait à lui d'informer le Conseil de ces changements, s'il y avait lieu de le faire.

80 Dans les mois qui ont suivi, quand il est devenu évident qu'il ne pourrait jamais racheter mes actions, j'ai dû passer à un plan B, celui d'engager un nouveau directeur général et de négocier avec un groupe intéressé à acquérir éventuellement la station. Je croyais sincèrement que tout le dossier serait traité au Conseil dans le cadre de cette autre transaction. C'est essentiellement ce qui explique les délais.

81 Je vous remercie de votre attention et je suis disposé à répondre à vos questions.

82 LA SECRÉTAIRE : Merci.

83 Monsieur Bourgoing, vous disposez maintenant de 10 minutes pour votre présentation.

84 M. BOURGOING : Merci.

85 Tout d'abord, je vous remercie de me recevoir aujourd'hui dans le cadre de cette audience, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillers, Mesdames et Messieurs les collaborateurs du CRTC.

86 Donc, les conclusions que je vous remets ce matin seront... complèteront mes interventions du 14 et du 21 novembre 2011 ainsi que mon intervention du 18 mai 2012.

87 J'aimerais déposer, si vous l'acceptez, au Conseil, ce matin, les documents suivants :

88 - une copie du courrier de licenciement d'un employé de CKCN-FM, tel que je l'avais mentionné dans mes interventions auparavant;

89 - un courrier de M. John Ferguson; et

90 - un courrier de mon médecin, le Dr Julien.

91 Lorsque je me suis présenté...

92 Donc, est-ce que c'est accepté?

93 LE PRÉSIDENT : Est-ce qu'au niveau du contentieux il y a un problème avec l'acceptation de ces documents?

94 MME FISHER : Oui.

95 LE PRÉSIDENT : Ça va?

96 MME FISHER : Ça va, oui.

97 LE PRÉSIDENT : Merci.

98 M. BOURGOING : Merci beaucoup.

99 Lorsque je me suis présenté, seul actionnaire, devant le Conseil, le 29 octobre 2009, afin de demander le renouvellement de la licence de radiodiffusion de CKCN-FM Sept-Iles, j'avais souligné les nombreux avantages à long terme que nous avions pris, Monsieur St-Gelais et moi-même :

100 - des engagements forts avec toute une région, grâce, entre autres, à « Côte-Nord Attitude », émission d'intérêt public qui parle de ce qui se passe dans la région; tous les sujets locaux et régionaux d'actualité sont traités sérieusement et quotidiennement;

101 - des engagements importants avec tous nos employés, un projet de radio sur plusieurs années construit autour de propriétaires, d'une équipe originaire de la Côte-Nord et d'un directeur de programme d'expérience revenu dans sa région natale.

102 - les objectifs clairs et partagés pour atteindre de meilleurs résultats avec tous nos clients, entreprises et intervenants de la Côte-Nord;

103 - une promesse de présence soutenue auprès de nombreuses associations et organismes à but non lucratif de la région, mais aussi de la province de Québec;

104 - de sérieux engagements sur plusieurs années auprès de prestataires de services et de fournisseurs.

105 J'étais loin de me douter que je serais dans l'obligation de me représenter aujourd'hui devant le Conseil pour m'opposer au transfert du contrôle effectif de CKCN-FM Sept-Iles et de la demande de gestion intérimaire demandée par M. St-Gelais et ses nouveaux partenaires.

106 Le projet présenté au CRTC en décembre 2007 était basé sur la présence de quatre personnes complémentaires: un directeur des programmes avec ses 30 années d'expérience de la radio; la directrice générale au moment du rachat de la station; Langis St-Gelais, homme d'affaires bien connu à Sept-Iles; et moi-même. Initialement je ne devais pas occuper la responsabilité de directeur général, car nous avions l'assurance des vendeurs de la continuité de la directrice générale en place. Je devais rejoindre M.St-Gelais dans son entreprise Orage Béton TC pour une mission de prêt d'un an. Malgré l'accord obtenu de ce dernier, dix jours avant mon arrivée à Sept-Iles, j'ai été informé par M. St-Gelais que ses associés refusaient cette mission. Heureusement, lorsque pour des raisons personnelles la directrice générale nous a informés de son désir de quitter notre projet, après discussion avec M. St-Gelais, nous avons convenu que j'occuperais ce poste. Ce projet me présentait effectivement comme actionnaire à hauteur de 67 pour cent et M. St-Gelais à hauteur de 33 pour cent.

107 Comme le demandait le Conseil, j'ai présenté un document accompagné d'une attestation officielle de (inaudible) Climat, certifiant les informations contenues dans ma déclaration de patrimoine. Malheureusement, l'arrivée de la crise en Europe début 2008 a contribué, vers la fin avril 2008, à l'annulation avec pénalité demande de dépôt de caution d'une transaction financière importante qui est venue modifier ma disponibilité de liquidité.

108 Cette situation, M. St-Gelais ne l'a pas apprise à la dernière minute. M. St-Gelais la connaissait et nous avons eu plusieurs discussions à ce sujet; même lui n'avait pas personnellement de disponible l'argent qu'il devait mettre, il a fait un emprunt à un de ses amis.

109 Nous avons même regardé la possibilité de demander au CRTC l'annulation de notre demande de rachat. Après plusieurs discussions entre nous et avec la famille Bergeron, M. St-Gelais et moi-même avons accepté les termes d'un financement plus important de la part des vendeurs, financement octroyé à Médias Nord-Côtiers et non à Richard Bourgoing, comme le déclare M.St-Gelais. Chaque partie était libre et consciente de l'enjeu au moment de signer. Les cautions personnelles étaient connues et acceptées par les parties depuis l'offre de financement de la banque. D'ailleurs, je remarque que la même banque, dans la proposition de financement au groupe d'investisseurs représenté par M. Laverdière, une demande de caution personnelle de tous les investisseurs. M. St-Gelais se présente comme une victime en 2012 alors qu'il a accepté de signer des documents en toute connaissance de cause en 2008, sans pression de ma part, qui l'engageait financièrement.

110 Je rappelle au Conseil que M. St-Gelais est en affaires depuis de nombreuses années et qu'il connaÎt parfaitement toutes les facettes juridiques et financières d'une implication dans une entreprise.

111 Concernant la gestion de la radio durant la période de ma direction générale, toutes les entrées et sorties bancaires effectuées ont des justificatives qui font l'objet d'écritures comptables apparaissant dans les états financiers dans l'année fiscale 2009 et dans les états financiers intérimaires mensuels qui étaient remis et commentés à M. St-Gelais à tous les mois. Il est informé de tous les points traités dans ces documents et, en particulier, du poste avance à un administrateur.

112 Je désire informer le Conseil que je ne me suis jamais absenté plusieurs mois de mon poste de directeur général au printemps 2009, tel qu'énoncé au point 10 de la Réplique aux Interventions du 30 mai 2012 de M. St-Gelais. La seule absence a été pour mon arrêt maladie survenue le 19 avril 2010 et ce, jusqu'à la fin de 2010, comme en témoigne le courrier du Dr. Julian(ph) déposé ce matin.

113 Je rappelle également au Conseil que la station de radio CKCN-FM est sous sondage une fois par année, généralement en septembre et octobre, que ces sondages sont grandement influencés par les nouveautés dans la programmation et les promotions durant ces deux mois. Je suis donc responsable en partie des résultats de 2010, car nous avions déjà apporté les évolutions dans la programmation et planifié les promotions prévues pour septembre et octobre 2010.

114 Enfin, les demandeurs omettent volontairement de présenter les résultats de 2007, qui démontrent que notre première année de sondage nous avions obtenu des augmentations d'audience sans précédent pour CKCN-FM, devenu largement le numéro un, et que CIPC a dû agir grandement avec des modifications dans leur programmation, des lancements de promotions conséquentes, et une implication beaucoup plus importante dans la communauté. Cette concurrence réelle et répétitive d'année en année est un facteur déterminant pour la qualité du service rendu aux auditeurs, aux clients et à l'ensemble des intervenants de la communauté.

115 Comment peut-on parler d'urgence de redresser la situation alors que le chiffre d'affaires et les profits de la station sont positifs, et de manière importante, en 2008 et 2009 et 2010? Ce sont bien ces deux points clés qui déterminent la bonne santé d'une entreprise et sa valeur.

116 Les sondages BBM changent au rythme des années, mais l'ancrage d'une station de radio dans sa communauté se mesure avant tout par le chiffre d'affaires généré par celle-ci et les bénéfices qu'elle produit.

117 Et que dire des arguments avancés par M. St-Gelais concernant l'embauche de M. Beaulieu et la raison pour laquelle celui-ci, soi-disant par mégarde et naïveté, s'est présenté en mai 2011 au CRTC comme direction général de CIPC-FM alors qu'il dirigeait CKCN-FM depuis le 26 juillet 2010? C'est vraiment vouloir prendre les dirigeants du Conseil pour des néophytes dans le secteur de la radiodiffusion.

118 M. Beaulieu, directeur général de CIPC et M. Laverdière, son président, gèrent CKCN-FM pendant près de deux ans avec l'accord de M. St-Gelais, sous prétexte qu'ils doivent redresser une station de radio qui ne fait qu'augmenter son chiffre d'affaires et ses profits sans aucune approbation du CRTC, et ces hommes d'affaires avisés demandent au Conseil d'accepter ces non conformités?

119 Comment croire à leur bonne foi alors qu'ils annoncent dans plusieurs articles de journaux locaux et provinciaux que M. Baulieu est le directeur général des deux stations de radio, que M. Laverdière est le nouveau directeur général de CKCN-FM et que ce dernier, selon l'accord signé avec M. St-Gelais, doit impérativement donner son accord pour toute modification importante concernant la gestion et l'administration de CKCN-FM à partir du 26 juillet 2010?

120 Je voudrais revenir sur le courrier de M. Marie Renée Grondin, que les demandeurs ont déposé. Cette dame a été recrutée en mai 2010 par M. Fergusson et avec mon approbation. C'est bien normal qu'elle ne m'ait jamais rencontré, étant absent pour congé maladie depuis le 19 avril 2010; elle n'a pas eu l'occasion de revenir à la direction générale par la suite, mais elle a même mentionné qu'elle était parfaitement au courant de la situation.

121 M. St-Gelais aura profité de la situation pour mettre la pression nécessaire afin que je signe le document du 17 décembre 2009. Il savait très bien que les deux mois de délai pour le racheter étaient insuffisants dans le contexte qui me concernait. Comment peut-on affirmer au Conseil que M. St-Gelais avait la conviction que j'avais informé le CRTC de la signature du document du 17 décembre 2009 alors que je conteste ce document et qu'il confirme lui-même qu'à plusieurs reprises il m'a donné des délais supplémentaires pour le rachat de sa participation?

122 J'informe le Conseil que la semaine précédant mon absence du 19 avril 2010, j'ai vérifié au registre des compagnies du Québec, et aucun changement d'administrateur et de présidence n'était enregistré pour Médis Nord-Côtiers et Radio Sept-Iles. Une simple vérification au registre des compagnies du Québec suffit à vérifier ce point. M. St-Gelais ne l'a fait qu'en juin 2010, et ce, parce qu'il était en doute sur la légitimité du document? Je ne le sais pas. Bien évidemment, sans me tenir informé, je ne pouvais pas donc aviser le Conseil de ce changement dans cette date.

123 J'ai avisé le Conseil le 30 juillet 2010, suite à l'annonce de la vente de station à Radio Port-Cartier. J'ai informé M. St-Gelais à plusieurs reprises, lors de rencontres et de nombreux courriels, qu'il devait obtenir l'autorisation du CRTC en déposant une demande en règle, avec mon accord. Il était tout à fait informé et connaissait les procédures à respecter. Il déclarait à chacune de mes demandes que ses nouveaux partenaires avaient déjà déposé les demandes.

124 C'est seulement sous la pression de mes différentes interventions, à commencer par ma demande d'information au Conseil le 30 juillet 2010, et surtout à la suite du courrier du CRTC du 7 juin 2011, que M. St-Gelais a dû réagir. Dès réception du courrier du Conseil du 7 juin 2011, je me suis déplacé à Sept-Iles. J'ai rencontré M. St-Gelais, et il a répété que la demande était déposée et que la réponse était imminente. Je me suis donc rendu à l'évidence qu'il n'y avait aucune coopération, mais je lui ai à nouveau proposé de racheter sa participation, ce qu'il a refusé.

125 En juillet 2011, alors que je rédigeais la réponse du courrier du 7 juin 2011 au Conseil, j'ai été informé de la nomination de M.Bellerose comme mandataire pour des demandes que M.St-Gelais et un groupe d'investisseurs représenté par M. Laverdière désiraient déposer au Conseil en septembre 2011, présente demande déposée le 21 octobre 2011.

126 J'ai pris contact avec M. Bellerose, et non l'inverse. Il se présentait comme le mandataire du groupe d'investisseurs représenté par M. Laverdière. J'ai même tenté de négocier un accord par son entreprise, sans succès.

127 Devant cette situation, je me devais répondre au courrier du 7 juin 2011 du Conseil, ce que j'ai fait en reprenant les différentes informations contenues dans mes interventions, courriel et rencontre, pour décrire la situation depuis le 17 décembre 2009.

128 Malgré l'arrivée de soucis de santé, j'étais en mesure, en juillet 2010, de présenter à M.St-Gelais une proposition dans laquelle il récupérait la totalité de son investissement, sa liberté sur les cautions et une plus-value sur les résultats. Il a toujours refusé, car il avait décidé depuis longtemps de vendre sa participation à Radio Port-Cartier. Il préfère présenter une offre beaucoup moins importante et faire bénéficier aux éventuels futurs actionnaires de conditions très en dessous du marché.

129 C'est parce que j'estime qu'un meilleur service sera rendu à la population, en favorisant une saine concurrence entre les deux seules stations radiophoniques commerciales de la région de Sept-Iles et Port-Cartier, que j'aie les capacités de porter ce projet, que je demande au Conseil de refuser la demande de M. St-Gelais du transfert de contrôle effectif de CKCN-FM, et me permette de confirmer mon affirmation en déposant au CRTC dans les prochains jours toutes les garanties nécessaires pour conforter un tel projet et rassurer M. St-Gelais sur le sérieux de cette offre qui sera proposée par moi-même en association avec un groupe québécois solide, sérieux, et compétent dans le domaine de la radiodiffusion.

130 Enfin, je tiens à informer le Conseil que suite à la réception de la semaine dernière de nouvelles informations concernant le document du 17 décembre 2009, j'ai demandé à un cabinet d'avocats de Québec d'analyser la possibilité de poursuites envers M. St-Gelais afin d'invalider ce document, que j'ai toujours contesté.

131 Si je suis aujourd'hui ici devant vous, c'est pour démontrer au Conseil que je prends mes responsabilités, mais qu'il n'est pas question que je prenne celles de M. St-Gelais. Il a pris, le 7 décembre 2009, une décision qu'il devait assumer complètement et en particulier, la signature de documents sous menace et pressions, et les lois et les procédures du Conseil en matière de changement de contrôle d'effectifs d'une station de radio telle que CKCN-FM.

132 Maintenant, c'est le CRTC qui tranchera et naturellement je devrai respecter sa décision.

133 Je termine en remerciant le Conseil, en particulier les conseillers et experts qui m'ont informé tout au long de son processus et les Membres ici présents. Merci.

134 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup pour vos présentations. Une saga fort intéressante. Il y a sans doute une émission télévisuelle qui peut être produite, ce serait du contenu canadien excellent.

135 Ceci étant, ça me fait penser à une espèce d'utilisation du Conseil pour une répétition de ce qui peut arriver un jour devant un tribunal, devant une cour de justice civile.

136 Je comprends qu'il y a toutes sortes d'événements qui ont lieu depuis 3-4 ans, et on va peut-être regarder brièvement vos documents, mais ce ne sont pas nos préoccupations principales.

137 Le problème est à l'effet qu'il semble y avoir des changements de contrôle et que le Conseil n'a pas été avisé. J'ai lu le document de M. St-Gelais et il y a une chose qui me vient à l'esprit continuellement, c'est que nul ne peut invoquer sa propre turpitude. Alors, vous étiez pour acheter une propriété, vous devez investir 100 000$, votre partner doit investir 200 000 $. Il aurait dû y avoir due diligence à savoir si la personne était capable d'investir cette somme-là.

138 S'il y a eu une entente entre l'ancienne propriétaire et M. Bourgoing sur un crédit quelconque, êtes-vous en mesure de nous expliquer en quoi s'agissait cette entente entre votre associé, M.Bourgoing, et l'ancienne propriétaire?

139 M. ST-GELAIS: Absolument.

140 LE PRÉSIDENT : Parce qu'il manquait 130 000 $.

141 M. ST-GELAIS: Il manquait 130000$. La journée qu'on a fait le closing, le soir même - la veille, l'avant-veille du closing, moi j'avais mis mon argent en fiducie dans le compte d'avocats. La banque avait mis son argent. M.Bourgoing avait déposé 70 000 $. Il manquait 130000$.

142 La veille, dans l'après-midi, à 5heures, j'ai été à la station et puis Richard était dans son bureau, et puis c'est là qu'il m'a avisé qu'il n'y arrivera pas avec la somme. J'ai tout de suite réagi. Je lui ai dit, « Tu prendras pas le téléphone... » parce que vous comprenez, quand on a fait le closing, qu'on a reporté deux fois parce que M. Bourgoing avait pas la liquidité, on avait un cabinet d'avocats à Sept-Iles, il y avait un cabinet d'avocats à Chicoutimi, il y avait plein de monde impliqué pour fermer la transaction le lendemain à 9 heures, si je me rappelle bien, ou 10 heures.

143 Et puis j'ai dit à Richard de pas prendre le téléphone et d'appeler M. Bergeron pour lui dire qu'il manque les sommes, mais de prendre son auto et d'aller à Chicoutimi lui annoncer. Ça se faisait pas, ces choses-là. Et c'est là que Richard est parti, et puis a passé deux jours à Chicoutimi, et puis a réussi, en négociant avec M. Bergeron, que M. Bergeron allait financer la partie du 130 000 $. Il allait faire un prêt à Richard originalement, sauf que M.Bergeron n'était pas intéressé à prêter seulement à M. Richard Bourgoing, parce que M. Bourgoing n'avait pas de valeurs au Canada ni au Québec. Il préférait nettement mes actifs que j'avais à Sept-Iles.

144 Alors ce qu'il a fait, il a fait signer Médias Nord-Côtiers, Langis St-Gelais, Richard Bourgoing, mais à la base, le 130 000 $, il servait strictement à fermer la boucle du 200000$ à M. Bourgoing, ça c'était clair, parce qu'originalement on n'aurait jamais embarqué dans un plan de financement. On était bien trop engorgé de dettes.

145 LE PRÉSIDENT : Il y a un document écrit à cet effet?

146 M. ST-GELAIS: Absolument.

147 LE PRÉSIDENT: Il est enregistré, j'imagine?

148 M. ST-GELAIS: Ça existe. C'est clair qu'il y a eu une entente de financement entre le groupe Bergeron et nous autres pour la portion du 130000$. D'ailleurs, on payait des intérêts à chaque mois via la radio, alors c'est clair qu'il y a des traces de ça et on peut vous les fournir si vous voulez.

149 LE PRÉSIDENT: Et vous, en tant qu'associé, vous étiez d'accord de payer les intérêts pour les fonds qui manquaient de la part de M.Bourgoing?

150 M. ST-GELAIS: C'était établi entre moi et Richard qu'il devait les rembourser personnellement, ces intérêts-là, parce que dans le fond c'était une partie personnelle qu'il devait -

151 LE PRÉSIDENT: Tout à fait.

152 M. ST-GELAIS : - qu'il devait mettre. Mais ça n'a pas été le cas. Il les a toujours pris à même les fonds d'entreprise.

153 LE PRÉSIDENT: Vous étiez au courant de ça au moment même?

154 M. ST-GELAIS: Ben, j'avais pas le choix. J'étais embarqué dans l'engrenage. On avait - tout le set up était prêt. La roue virait tellement vite, monsieur le Président -

155 LE PRÉSIDENT: Oui, mais vous étiez consentant à ce que le paiement de la dette et intérêts étaient pour sortir de la compagnie comme tel?

156 M. ST-GELAIS: Oui, mais elle devait être remboursée par M. Bourgoing. Elle devait être remboursée par M. Bourgoing personnellement, ce qui n'a jamais été le cas.

157 LE PRÉSIDENT: De son salaire, ou y avait-il d'autres moyens de le rembourser?

158 M. ST-GELAIS: De l'argent qu'on attendait. On a toujours attendu de l'argent de l'Europe. Il y a jamais eu d'argent qui est venu. Pendant des mois de temps.

159 LE PRÉSIDENT: Et l'argent en l'Europe, est-ce que vous avez fait des vérifications à savoir si ça existait ou non?

160 M. ST-GELAIS: Non. Je vous répète, c'est un ami d'enfance.

161 LE PRÉSIDENT: Vous l'avez pris à sa parole.

162 M. ST-GELAIS: Je me suis fié à sa parole.

163 LE PRÉSIDENT: Et là, en décembre 2009, vous réalisez que la marge de crédit est dépassée et que vous êtes sur le bord d'une catastrophe totale; c'est exact?

164 M. ST-GELAIS: Oui. La banque m'a appelé.

165 LE PRÉSIDENT: La banque vous a appelé. Vous n'avez pas vérifié la marge de crédit d'abord?

166 M. ST-GELAIS: Non.

167 LE PRÉSIDENT: Pourquoi?

168 M. ST-GELAIS: Parce que je faisais confiance à Richard. J'étais minoritaire. J'étais un actionnaire minoritaire qui a mis une mise de fonds dans une entreprise puis qu'il était clairement indiqué entre nous deux que j'avais pas l'intention de m'impliquer, et puis c'était une espèce de placement pour moi. Je me disais, bon, ben, tant qu'à mettre de l'argent en banque, je suis aussi bien de la mettre là et dans quelques années on verra. Le projet de la radio m'intéressait.

169 Mais j'étais loin de me douter que j'allais me ramasser dans toute une histoire comme ça, jamais. Si c'était à recommencer, jamais j'aurais embarqué dans ça. Jamais. Jamais, je peux vous dire ça.

170 LE PRÉSIDENT: Et vous, vous ne vérifiez pas les états financiers?

171 M. ST-GELAIS: Les états financiers de la station?

172 LE PRÉSIDENT: Oui.

173 M. ST-GELAIS: Oui, je les vérifie, mais le problème qu'il y a c'est que c'était Richard qui les fermait, les états financiers. C'est un comptable.

174 LE PRÉSIDENT: Ce n'était pas signé par un comptable agréé?

175 M. ST-GELAIS: Oui, mais c'est lui qui fournissait toutes les fins de mois. C'est tout lui qui fermait les mois, c'est tout lui qui mettait les chiffres.

176 J'ai découvert d'ailleurs qu'il manquait des dépenses après. Il y a des honoraires comptables et d'avocats qui ont pas été inscrits dans les états financiers que lui a fermés pour mettre des bilans qui étaient positifs.

177 LE PRÉSIDENT: OK.

178 M. ST-GELAIS: C'était pas la vérité. C'est après une diligence comptable. Quand son départ est arrivé, j'ai fait faire une diligence comptable quand j'ai rencontré le groupe Laverdière.

179 LE PRÉSIDENT: C'est quand ça, M.St-Gelais?

180 M. ST-GELAIS: Excusez?

181 LE PRÉSIDENT: Quand, ça?

182 M. ST-GELAIS: On a fait ça en juillet, dès qu'on a commencé des approches avec le groupe Laverdière.

183 LE PRÉSIDENT: Juillet 2010?

184 M. ST-GELAIS: Oui. On a entré un comptable dans la boÎte puis on a fait une due diligence sur tout ce que M. Bourgoing avait fait comme opérations, et c'est là qu'on a découvert ça. Les chiffres que vous voyez là, c'est pas la vérité.

185 LE PRÉSIDENT: Parce que même après l'appel de la banque et votre injection de 35 000 $, vous avez quand même reconfié le tout à M. Bourgoing?

186 M. ST-GELAIS: Oui, parce que je lui ai donné le délai de racheter. J'en voulais pas, de la station de radio, je la voulais plus. Je voulais plus ça, moi. J'ai dit, « Richard... » parce que vous comprenez que moi, j'étais minoritaire dans l'aventure. J'avais aucun pouvoir. J'étais minoritaire. Il était majoritaire, et les injections de fonds, quand il fallait les mettre, c'est toujours moi qui les mettais. Il y en avait pas. Ça arrivait pas.

187 C'est bien beau dire qu'on a des crises en Europe puis qu'on a des problèmes, mais ça prend de l'argent pour opérer une entreprise. Il y a des payes, il y a des fournisseurs.

188 Moi, je suis un opérateur d'entreprise, monsieur le Président, puis je suis très impliqué à Sept-Iles dans le milieu, puis il était pas question pour moi que les payes passaient pas, oubliez ça. Ça aurait été terrible dans le village. Ça aurait été une rumeur épouvantable. Ça aurait déstabilisé complètement l'affaire. Je pouvais pas me permettre ça.

189 Alors j'ai injecté, mais j'ai dit, « Richard, j'vas me protéger cette fois-là. C'est assez, là. » Puis je lui ai donné du temps. D'ailleurs, le document du 17 décembre, on est en 2009, on est en 2012, il n'a jamais été contesté devant les tribunaux. S'il avait été sous pression, il aurait dû le faire le mois d'après. C'est ma vision à moi. Je me trompe peut-être. Je suis juste un être humain et je suis pas familier avec toute la réglementation puis tout ça.

190 Oui, j'ai des conseillers juridiques, mais ces conseillers juridiques là m'indiquaient: Eille là, ti-gars, là, t'es minoritaire; tu mets du cash, tu mets du cash.

191 En plus, dans ces années-là, je vivais des problèmes personnels. J'étais en instance de divorce, ok, Pavage, mes entreprises, l'année 2009 j'étais déficitaire de 300 000 $ dans mon fond de roulement dans mon entreprise d'asphalte, ok, puis je sortais des liquidités pour injecter dans la radio, puis mes comptables me disaient arrête de faire ça, t'as besoin de tes liquidités pour opérer. J'ai 65 employés à Sept-Iles dans une entreprise d'asphalte, alors il fallait que ça arrête.

192 J'étais en instance de divorce. J'avais une procédure de divorce sur la tête au mois de mars. J'étais marié en société d'acquêts. Je tirais des liquidités dans l'entreprise de pavage, si j'injecte ça dans la radio -

193 LE PRÉSIDENT: Je comprends.

194 M. ST-GELAIS: J'étais pris, là, monsieur le Président, dans un mode de survie. Richard était en Europe, John était à Québec de temps en temps; j'étais tout seul poigné avec le ballon là, puis j'essayais de survire. C'est pas compliqué, là.

195 LE PRÉSIDENT: Je comprends.

196 M. ST-GELAIS: Puis je connais rien dans le monde de la radio. Je connais pas ça.

197 LE PRÉSIDENT: Je comprends ça mais, nonobstant ces faits-là, mais même si vous connaissez rien dans le domaine de la radio, vous avez investi de l'argent, vous êtes devenu propriétaire d'une station de radio ...

198 M. ST-GELAIS: Absolument.

199 LE PRÉSIDENT: ... et ça, ça vient avec une certaine responsabilité.

200 M. ST-GELAIS: Absolument.

201 LE PRÉSIDENT: Vous avez sans doute la responsabilité d'engager des gens qui sont connaisseurs dans le domaine.

202 M. ST-GELAIS: C'est pour ça que je suis ici.

203 LE PRÉSIDENT: Oui, je comprends ça, mais avant d'arriver ici, vous avez engagé d'autre monde, des conseillers juridiques sans doute, pour vous aviser de vos responsabilités et obligations?

204 M. ST-GELAIS: Absolument.

205 LE PRÉSIDENT: Ok.

206 M. ST-GELAIS: Absolument.

207 LE PRÉSIDENT: Alors, est-ce qu'il y a quelqu'un qui vous a dit à un moment donné que vous devriez peut-être mettre au courant le Conseil sur les problèmes internes de la station, avant même que les actions soient transférées?

208 M. ST-GELAIS: Non, pace que je faisais confiance en M. Bourgoing. J'allais à la station. Je voyais les chiffres. Mais c'est lui qui dirigeait. Écoutez, c'est lui qui dirigeait. Je signais même pas les chèques à la banque. Mais je lui faisais confiance, monsieur le Président, je faisais confiance à un ami.

209 LE PRÉSIDENT: Je comprends ça, oui.

210 M. ST-GELAIS: C'est sûr que je voyais les chiffres. Je les voyais, mais je lui faisais confiance.

211 Quand la banque m'a annoncé que ça faisait deux mois qu'elle envoyait des courriels à M.Bourgoing, que là la marge était dépassée depuis deux mois, ça a pas venu comme ça. J'étais connu à Sept-Iles. Le directeur de la banque, les 3-4 banques, tout le monde se connaÎt. Elle m'a appelé et a dit, « Langis, c'est assez, ça prend de l'argent; ça prend de l'argent. »

212 LE PRÉSIDENT: Et là, à un moment donné il y a eu transfert d'actions?

213 M. ST-GELAIS: C'est là qu'on a fait endosser à Richard ses actions. Il fallait que je protège mes actifs que j'avais mis dans ça.

214 LE PRÉSIDENT: Pourquoi n'avez-vous pas avisé le Conseil de ce transfert d'actions?

215 M. ST-GELAIS: Honnêtement, monsieur le Président, je ne le savais pas. Je ne le savais pas et, en plus, M. Bourgoing avait encore deux mois, et je lui ai encore donné d'autres délais à M.Bourgoing pour me racheter, puis il dirigeait la station à ce moment-là. Peut-être qu'on aurait dû envoyer le document, mais j'étais pas dans la boÎte à tous les jours. C'est lui qui était là, même après le 17 décembre, même après ce qui s'est passé, je lui ai permis d'opérer à la station pareil, pour qu'il me permette de racheter.

216 Si vraiment le document était important d'envoyer direct - aujourd'hui, je l'aurais envoyé tout de suite au CRTC, mais je le savais pas. J'étais pas dans la boÎte.

217 LE PRÉSIDENT: Et en juillet 2010, quand vous avez avisé le Conseil de la situation, qu'est-ce qui vous a incité à le faire?

218 M. ST-GELAIS: En juillet 2010?

219 LE PRÉSIDENT: Hum, hum.

220 M. ST-GELAIS: En juillet 2010; je vais vous mettre dans le contexte là.

221 LE PRÉSIDENT: Admettons que vous ne savez rien, vous ne connaissez pas les procédures, vous ne savez pas ce qu'il faut faire, nonobstant de ces faits-là, en juillet 2010 vous avez informé le Conseil de la situation.

222 M. ST-GELAIS: Bon. Ce qui s'est passé, c'est qu'il faut vous mettre dans le contexte, là, que, là, je suis au printemps, je suis en mars, avril, mai, je suis au mois de juin 2010, j'ai des pressions dans mon entreprise, j'ai des pressions dans mon divorce.

223 J'ai des pressions également de l'ancien vendeur, monsieur Pierre Bernard-Bergeron, qui a des sommes qui sont dues, O.k., qu'il y a des retards importants dans les paiements avec monsieur Bergeron qui ne sont pas payés.

224 Monsieur Bergeron également, avec ce que j'ai omis de vous dire tout à l'heure, c'est qu'avec le 130 000,00 $, il a greffé une hypothèque avec dépossession sur mes actions et ceux-là à Richard en signant cet accord-là. Alors, j'étais attaché partout, monsieur le président. Je ne savais pas où me garrocher.

225 Alors, j'ai été... je suis en mode survie avec mon entreprise, avec mon affaire de divorce puis avec une radio dont j'avais un associé qui était à l'autre bout de la terre puis qui n'avait pas une « cenne » dans ses poches. C'est ça la vérité, monsieur le président.

226 LE PRÉSIDENT: Non; je comprends, mais quand vous ne savez rien d'une entreprise ou d'une industrie, il faut engager quelqu'un. Monsieur Bellerose a été engagé quand, mandaté, devrais-je dire?

227 M. BELLEROSE: Seulement l'année suivante en 2011. Là, vous parlez...

228 LE PRÉSIDENT: Avez-vous le mois, maÎtre Bellerose?

229 M. BELLEROSE: Pardon?

230 LE PRÉSIDENT: Le mois, avez-vous le mois?

231 M. BELLEROSE: À la fin du mois de juin 2011, donc un an plus tard seulement. Moi, je suis entré au dossier il y a un an seulement.

232 LE PRÉSIDENT: Je comprends. Qui s'occupait du dossier au niveau juridique avant ça?

233 M. BELLEROSE: À ma connaissance, il n'y avait personne qui s'occupait du dossier réglementaire à ce moment-là en 2010, monsieur le président. C'est ma compréhension, là, du dossier.

234 LE PRÉSIDENT: Hum, hum.

235 M. ST-GELAIS: Et ce qu'on... peut-être en complémentaire, ce qui s'est passé après ça en juin, je voyais les mois arriver, là. Richard, parti en Europe; je voyais des ballons de 200 000,00 $ ou 250 000,00 $ qui étaient échéances en juin qu'il fallait donner à l'ancien vendeur. Il y avait d'importantes sommes d'argent que, là, il fallait sortir en juin, juillet.

236 Il n'était plus question pour moi de sortir de l'argent de mes entreprises, je ne pouvais plus. Puis il fallait faire fonctionner la radio puis c'est là que les gens...

237 Monsieur Beaulieu est venu me voir puis il m'a demandé si j'étais intéressé à céder cette radio-là. Puis c'est là que j'ai commencé à discuter avec monsieur Beaulieu pour pouvoir arriver à un accord avec eux autres. Puis c'est là que monsieur Beaulieu a rentré dans la boÎte.

238 LE PRÉSIDENT: À quel moment avez-vous réalisé que le personnel du Conseil essayait de communiquer avec vous? Ils vous ont... oui, allez-y.

239 M. ST-GELAIS: Excusez-moi. Le personnel du Conseil ne m'ont jamais communiqué. Richard avait tous les liens puis tout se transférait en Europe. Je l'ai su bien plus tard que... j'ai su ça bien plus tard, là, tout ce qui se passait. Je n'avais pas de lien direct avec le Conseil, moi, jamais.

240 J'ai vu des communiqués l'année passée que madame Marleau, que monsieur Bourgoing se sont parlé régulièrement. Il était en Europe par e-mail puis il faisait ça par e-mail.

241 Je n'étais pas informé. Je n'étais pas informé puis je ne connaissais pas ça le CRTC, je vais vous le dire, là, je ne connaissais pas ça.

242 Je sais juste qu'une entreprise de radio c'est extrêmement difficile à financer. Ça, je sais ça. J'ai une entreprise de construction puis j'aime autant acheter une machine qu'acheter une radio. C'est beaucoup plus facile à financer.

243 Puis au mois de juin, là, j'avais beaucoup de pression, monsieur le président, beaucoup, beaucoup. De tous les bords ça me bombardait puis j'ai rencontré monsieur Beaulieu puis j'ai vu une lumière. Là, j'ai vu une lumière avec ces gens-là puis c'est comme ça que ça s'est passé.

244 LE PRÉSIDENT: MaÎtre Bellerose, voulez-vous rajouter quelque chose?

245 M. BELLEROSE: Bien, évidemment, là, je vais parler un peu d'éléments qui vont toucher l'Article 2, mais les deux sont tellement... sont tellement imbriqués.

246 LE PRÉSIDENT: Tout à fait.

247 M. BELLEROSE: Donc, j'éviterai de revenir sur les points que je vais dire, mais ce que je peux vous raconter, moi, c'est ce que je connais du dossier et, moi, j'ai été contacté à la fin du mois de juin 2011, donc on parle vraiment un an plus tard, après qu'il y ait eu un accord intervenu entre monsieur St-Gelais et le groupe de monsieur Laverdière.

248 Et, évidemment, j'ai appris graduellement toute la complexité du dossier et vous en prenez vous-même conscience que c'est vraiment un dossier assez particulier, hors de l'ordinaire.

249 Et c'était à la fois le Groupe Laverdière qui me contactait et j'ai aussi été en contact avec maÎtre Brouillette qui était l'avocat de monsieur St-Gelais qui, à ce moment-là, je pense, était en voyage. Donc, on m'a vraiment demandé de prendre charge du dossier et d'essayer de régulariser tous les aspects du dossier réglementaire.

250 Ma première réaction, ça a été de faire ce que je fais tout le temps, et le personnel pourra vous le confirmer, j'ai immédiatement pris contact avec le personnel du Conseil, c'est ma façon de travailler.

251 Quand je prends un dossier, j'informe le Conseil que j'entre dans un dossier en particulier et j'ai des discussions avec le personnel, pour essayer de prendre les décisions dans le meilleur intérêt de mon client et dans le respect de la réglementation du Conseil.

252 J'ai parlé à madame Renaud. Madame Renaud était quand même un peu au courant du dossier parce qu'il y avait eu des communications -- c'est ce que j'ai compris plus tard -- entre monsieur Bourgoing, madame Renaud, madame Marleau.

253 Et à ce moment-là j'ai même, au fil des discussions au cours de l'été, évoqué la possibilité de faire une demande de gestion intérimaire parce que, de mon point de vue et c'est ce que j'ai dit très honnêtement à mes clients, que si j'étais entré au dossier avant, en 2010, c'est ce que je leur aurais recommandé.

254 Je leur aurais recommandé de procéder au moment de la transaction avec le Groupe Laverdière, de faire une demande de gestion intérimaire, ce qu'ils n'ont pas fait. Ils n'étaient pas de mauvaise foi, j'en suis profondément convaincu aujourd'hui avec toutes les discussions que j'ai eues. Ils étaient méconnaissants du dossier, de la façon de procéder, de la nécessité de le faire, mais de mon point de vue je pense qu'ils avaient à le faire, je leur aurais recommandé, mais, moi, je suis entré seulement en 2011.

255 Et la raison pour laquelle on ne l'a pas fait en 2011, c'est que monsieur Laverdière m'avait dit qu'ils avaient l'intention d'exercer l'option que Langis St-Gelais leur avait accordée, donc ils voulaient effectivement se porter acquéreurs de façon définitive de Radio Sept-Iles Inc., de Média Nord-Côtier.

256 Et au fil des discussions, compte tenu de la complexité et puis qu'il y avait un dépôt éminent, c'est les raisons pour lesquelles... et du fait aussi qu'il y avait quand même un litige avec monsieur Bourgoing, c'est la raison pour laquelle je n'ai pas déposé, à ce moment-là, une demande de gestion intérimaire.

257 Parce qu'il faut dire également que, à ce moment-là, monsieur St-Gelais et monsieur Bourgoing ne se parlaient plus. Il y avait vraiment un différend très profond, c'est ce que j'ai compris, et par l'entremise de maÎtre Brouillette on m'a demandé de prendre contact avec monsieur Bourgoing. Et c'est finalement monsieur Bourgoing qui m'a appelé parce qu'on avait également transmis à monsieur Bourgoing mes coordonnées pour que... Donc, le lien s'est fait.

258 Et parce que j'ai aussi recommandé à mes clients une chose. J'ai dit: Regardez, il n'y a rien de mieux qu'une entente. J'ai dit: La meilleure chose qui pourrait vous arriver, c'est entendez-vous avec monsieur Bourgoing pour qu'on fasse une demande commune, conjointe. Essayez de faire abstraction de vos divergences, de vos chicanes. Il n'y a rien de mieux que de s'entendre. La meilleure entente, hein, bon... puis c'est ce qu'on a essayé de faire.

259 J'ai parlé à monsieur Bourgoing, on s'est parlé à quelques occasions, les discussions ont été extrêmement courtoises, mais on n'a pas été capable de s'entendre parce qu'il y avait fondamentalement un différend sur ce que monsieur Bourgoing demandait à ce moment-là pour coopérer au dépôt de la demande.

260 LE PRÉSIDENT: O.k.

261 M. BELLEROSE: Alors, c'est ce qui s'est passé et la demande est arrivée. Et puis, évidemment, nous, on pensait que la demande serait traitée par voie administrative au moment du mois d'octobre, donc il faut se mettre dans le contexte parce que, là, on est en juin 2012, mais en déposant en octobre, on pensait que la transaction pourrait donc être approuvée et une clôture pourrait se faire rapidement. Mais, là, ça n'a pas été le cas.

262 Compte tenu de la nature et de la complexité du dossier, le Conseil a jugé approprié de convoquer les parties en audience et puis ça a pris quand même plusieurs mois avant qu'on trouve un endroit, une période où c'était possible d'entendre le dossier, monsieur le président.

263 LE PRÉSIDENT: MaÎtre Bellerose, vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il y avait de la négligence grossière dans la gestion de ce dossier-là et dans les relations et le respect des Règlements du Conseil.

264 M. BELLEROSE: Ce n'est pas un modèle du genre dans le respect des obligations réglementaires, monsieur le président. Je suis obligé de le reconnaÎtre.

265 LE PRÉSIDENT: Et si on tient compte de ce fait-là, expliquez-moi pourquoi le Conseil ne doit pas tout simplement suspendre ou révoquer la licence?

266 M. BELLEROSE: Je pense que ce serait extrêmement regrettable de révoquer la licence d'une station qui va célébrer l'année prochaine son cinquantième anniversaire. CKCN Sept-Iles, c'est...

267 LE PRÉSIDENT: Mais on n'est pas dans le domaine de la sentimentalité, monsieur Bellerose.

268 M. BELLEROSE: Non, non, non. Non, monsieur. J'ai appris à connaÎtre ces gens-là, moi, au fil des longs mois avec lesquels j'ai travaillé et ce que j'ai compris, c'est que c'est une station qui est... puis monsieur Bourgoing partage cette opinion-là, j'en suis persuadé, c'est une station qui est très importante dans la communauté.

269 Alors, dans le fond, ce que vous êtes en train de dire, c'est qu'on pourrait envisager la possibilité de fermer la station, de révoquer la licence. Ça serait, je pense, mal desservir la communauté locale de les priver d'une station qui est solidement implantée dans le marché.

270 Je ne pense pas que ça servirait les intérêts, d'autant plus que...

271 LE PRÉSIDENT: Mais qu'est-ce qu'on peut faire d'autre pour encourager le respect des Règles du Conseil parce que, de toute évidence, il a été bafoué ici?

272 M. BELLEROSE: Tout à fait. Je suis d'accord que les Règles n'ont pas été respectées -- bafouées est peut-être un peu fort -- non respectées, je suis d'accord avec vous. Puis je suis d'accord avec vous qu'on ne peut pas argumenter puis monsieur St-Gelais le reconnaÎt puis il l'a reconnu dans la réplique, que l'ignorance ne peut pas être un facteur prépondérant dans une prise de décision comme celle-là.

273 Mais au-delà de ça je pense qu'il faut regarder les circonstances atténuantes parce que monsieur St-Gelais est assez modeste quand il parle de la situation lui-même qu'il traversait à ce moment-là, pour le savoir personnellement, ça a été dur, bon.

274 Donc, il y a tout ça. On ne peut pas ré-écrire l'histoire, mais on peut travailler en fonction de l'avenir, monsieur le président, puis je pense que c'est ce que le Conseil doit faire.

275 On va discuter à l'Article 2 de la situation également de CKCN, mais il faut dire que c'est une station qui a vécu trois ou quatre années d'instabilité et, là, on a la possibilité de finaliser puis de régler ce dossier-là une fois pour toutes puis de ramener la stabilité parce qu'il y a un groupe d'acquéreurs qui est intéressé à en prendre possession.

276 Ce sont des gens de la place. Ce sont des gens qui ont la capacité financière d'injecter des sommes additionnelles qui sont nécessaires pour renflouer la trésorerie de l'entreprise puis arrêter de l'égorger puis de lui donne une pression financière.

277 Il y a besoin dans cette entreprise-là d'une injection dans le "cash flow" d'au moins 100 000,00 $ puis les gens, ils le savent puis ils ont l'intention de le faire.

278 Donc, dans le fond, on a la possibilité de régler le problème en approuvant la transaction et on sait que ce sont des gens, des radiodiffuseurs d'expérience, respectés dans leur milieu, qui connaissent la radio et qui, grâce aux synergies qui pourront éventuellement être appliquées au niveau de l'administration et des ventes, vont faire en sorte que les deux stations qui sont complémentaires et qui vont continuer à l'être vont bien desservir le marché.

279 Je comprends qu'on ne veut pas envoyer un mauvais signal au marché radiodiffuseur, je vous comprends, monsieur le président, mais on ne peut pas effacer le passé, malheureusement, et de prendre des mesures telles... aussi ultimes que la révocation, je ne pense pas que ça va apporter quelque chose de positif à la communauté dans l'ensemble.

280 Et en quelque part, je ne pense pas que Langis St-Gelais tire avantage de la tournure des événements. Tout ce qu'il fait en faisant la transaction avec le Groupe Laverdière, c'est de récupérer sa mise, point à la ligne. Et le Groupe Laverdière, dans le fond, ils prennent quand même un risque et puis ils croient qu'ils peuvent... ils peuvent relancer et continuer à relancer l'entreprise.

281 LE PRÉSIDENT: Mais ça ne sera pas l'équivalent de récompenser le non-respect des Règlements?

282 M. BELLEROSE: Je ne crois pas.

283 LE PRÉSIDENT: Parce que monsieur veut servir la communauté.

284 M. BELLEROSE: Moi, je crois, monsieur le président, qu'il faut regarder le dossier autrement. Qu'est-ce qui arrive si vous n'approuvez pas? Moi, je pense que ça va être terrible. Ça va être encore l'instabilité parce que, voyez-vous, monsieur Bourgoing, il se présente devant vous aujourd'hui puis il dit: Regardez, refusez ces transactions-là parce que, moi, je suis capable de racheter puis...

285 Mais ça, ce discours-là de monsieur Bourgoing, monsieur St-Gelais l'entend depuis des années. En septembre 2009, Langis St-Gelais... et monsieur Bourgoing l'a écrit dans les documents, donc ce n'est pas moi qui l'invente, c'est monsieur Bourgoing lui-même qui l'écrit, il dit: En septembre 2009 Langis est venu me voir puis il m'a dit: Ta radio, je n'en veux plus; je veux que tu me rachètes. C'est ce que monsieur Bourgoing dit.

286 Donc, dès le mois de septembre 2009 monsieur Bourgoing savait qu'il devait vraiment penser à un plan pour racheter la participation de Langis St-Gelais.

287 Et non seulement il devait trouver l'argent pour acheter ses parts, mais il devait aussi trouver l'argent pour rembourser maÎtre Bergeron parce que ce qu'on n'a peut-être pas expliqué, c'est que maÎtre Bergeron, le prêt, là, il y avait des échéances puis il y avait des montants à rembourser régulièrement puis monsieur Bourgoing n'était jamais en mesure d'injecter des capitaux propres parce qu'il n'avait pas... il n'avait pas été capable d'en libérer.

288 Ça fait que, là, le problème est là. On est septembre 2009, il sait dès ce moment-là qu'il faut qu'il pense à ce plan B là.

289 Donc, quand arrive le 17 décembre 2009 pour l'entente, ça fait déjà quatre mois qu'il sait qu'il est obligé, là, de vraiment envisager de racheter la participation et, là, quand arrive le 1er mars et puis qu'il n'est pas capable de respecter l'échéance du 1er mars fixée dans l'entente du 17 décembre 2009, ça fait six mois. Puis quand il part à la fin avril, ça fait huit mois.

290 C'est un petit milieu, Sept-Iles. Monsieur St-Gelais, là, il sait c'est qui que monsieur Bourgoing contacte: Le commerçant d'autos, le restaurateur, le marchand de magasin de sports, la directrice des ventes de la station. Il sait que ce sont les gens qu'il pense qui pourraient s'associer à lui, mais il parle à ces gens-là lui aussi puis ces gens-là lui disent: moi, je ne m'associerai pas à Richard, je ne suis pas intéressé à embarquer dans cette galère-là.

291 Ça fait que, lui, il réalise cette chose-là.

292 Voyez-vous, ce que je trouve triste aujourd'hui, c'est que monsieur Bourgoing, il se présente devant vous, monsieur Bourgoing est un être très intelligent, il sait ce qu'il fait. Pendant trois ans il n'a jamais évoqué la possibilité d'entreprendre des procédures civiles, jamais.

293 Quand le Conseil nous a questionnés là-dessus, c'est moi qui ai répondu. Le Conseil nous a demandé: Est-ce qu'il y a des procédures d'entamées entre les parties, entre monsieur St-Gelais et monsieur Bourgoing? On a répondu: non. Monsieur Bourgoing a répondu la même chose.

294 Alors, pourquoi arrive-t-il aujourd'hui avec cette possibilité qu'il veut laisser planer, qu'il pourrait intenter des poursuites civiles? Je veux dire, cherchons les véritables intentions de monsieur Bourgoing.

295 Je ne suis pas sûr, moi, que monsieur Bourgoing dans le fond il est intéressé à la racheter la station. Je pense que ses intérêts sont ailleurs.

296 M. ST-GELAIS: Monsieur le président...

297 LE PRÉSIDENT: Oh! pardon. Il y a un problème d'interprète, pas de traduction alors.

--- Pause

298 M. BELLEROSE: Monsieur le président...

299 LE PRÉSIDENT: Oui?

300 M. BELLEROSE: ... peut-être me permettez-vous de demander à mon collègue Brouillette de complémenter ma réponse par rapport à l'importance de CKCN dans la communauté.

301 Monsieur Brouillette, non seulement il est avocat à Sept-Iles, mais il est impliqué dans plusieurs organismes de nature économique.

302 LE PRÉSIDENT: Je n'en doute pas. Je ne veux pas vous interrompre, je ne doute pas de l'importance.

303 M. BELLEROSE: Parfait.

304 LE PRÉSIDENT: Je n'en doute pas et si c'est si important, bien le Conseil va pouvoir le remarquer et si la licence est suspendue ou révoquée, surtout révoquée, bien il peut toujours y avoir un appel puis il y a quelqu'un d'autre qui peut servir la communauté. C'est une autre option, n'est-ce pas?

305 M. BELLEROSE: C'est bien sûr une option, monsieur le président.

306 LE PRÉSIDENT: Voilà. Parce que ici, les manquements et les non-respects frappent fort et c'est dommage. Mais vous êtes responsable si vous voulez être propriétaire d'une radio ou d'une autre industrie qui est réglementée, de respecter les règlements, il me semble, minimalement et d'avoir la bonne sagesse d'engager des gens comme maÎtre Bellerose pour vous aviser correctement sur vos responsabilités, chose qui n'a pas été faite ici.

307 Je comprends qu'il y avait toutes sortes de questions, il y avait des problèmes personnels et autres, sauf que... écoutez.

308 Bon, monsieur Bourgoing, je sais qu'on dépasse, on est rendu à l'Article 2 également puis les acheteurs, mais brièvement, monsieur Bourgoing, d'abord il n'y a pas de poursuite qui a été intentée jusqu'ici pour annuler quoi que ce soit?

309 M. BOURGOING: Pas pour le moment, non.

310 LE PRÉSIDENT: Y a-t-il une raison pour laquelle ça n'a pas été le cas encore?

311 M. BOURGOING: Bien, écoutez, vous savez, il y a plusieurs choses qui viennent d'être dites qui sont...

312 LE PRÉSIDENT: Bien, restons sur ma question et on va essayer de rentrer dans les autres choses. Pourquoi n'avez-vous pas intenté de poursuites civiles pour faire valoir le droit que vous pensez que vous avez dans ce dossier-ci?

313 M. BOURGOING: À partir d'octobre 2009 jusqu'à environ décembre 2010, j'étais extrêmement diminué.

314 LE PRÉSIDENT: O.k.

315 M. BOURGOING: Comme je l'ai déposé ce matin, le document du médecin, donc je dirais que ma priorité durant cette période a été ma santé.

316 Par la suite, je pensais que les discussions que j'aurais pu avoir en rencontrant monsieur St-Gelais et par la suite les discussions que j'ai eues avec monsieur Bellerose me permettraient de trouver un accord avec monsieur St-Gelais. Ça n'a pas été le cas.

317 Et puis comme je l'ai déjà mentionné dans un de mes courriers du mois de novembre 2011, il n'y avait pas de poursuite de déposée mais je me laissais toujours la possibilité de le faire.

318 LE PRÉSIDENT: Et la fin de vos troubles d'ordre de votre santé ont pris fin, quoi, je vois la lettre du médecin en juin 2010?

319 M. BOURGOING: C'est-à-dire que l'intervention chirurgicale a eu lieu le 16 juin 2010 et la stabilité de ma santé est arrivée vers la fin 2010, début 2011.

320 LE PRÉSIDENT: O.k. Ça aurait été fort agréable d'avoir une documentation à cet effet-là. Tout ce que j'ai c'est la lettre qui indique juin 2010 c'est effectivement terminé. Je comprends.

321 M. BOURGOING: Oui, mais bon je peux vous donner le détail, il n'y a pas de difficulté, mais il y a des mots... il y a des mots que je préfère ne plus prononcer.

322 LE PRÉSIDENT: Je comprends. Ceci étant, on se trouve en juin 2012, toujours pas de poursuite de déposée et entre juin 2010 et juin 2012, vous n'avez pas pensé que ça serait une bonne idée d'entamer des procédures?

323 M. BOURGOING: Bien, j'ai réfléchi beaucoup et puis à ce moment-là je n'ai pas pris la décision de le faire, toujours parce que...

324 LE PRÉSIDENT: Là, d'après vous, il n'y a pas de transfert d'actions?

325 M. BOURGOING: Bien, moi, j'ai toujours contesté le document du 17 décembre qui avait été signé sous une pression importante et surtout que, par la suite, ça n'a pas été confirmé par des...

326 LE PRÉSIDENT: Je vais juste vous interrompre. Est-ce qu'on a... est-ce qu'on aurait un dépôt de ce document-là? Est-ce que ça existe?

327 M. BOURGOING: L'entente du 17 décembre?

328 LE PRÉSIDENT: Oui?

329 M. BOURGOING: Elle est au dossier public.

330 LE PRÉSIDENT: Oui, parfait.

331 M. BOURGOING: Elle est déposée par les deux parties.

332 LE PRÉSIDENT: Hum, hum. Et, vous, vous contestez ce document-là?

333 M. BOURGOING: Oui parce que durant... ça a été... ça a été, parce que ce qu'il faut quand même rappeler, bon, monsieur St-Gelais a mentionné au CRTC qu'il découvrait toujours les choses à la dernière minute, c'est quand même... c'est quand même courageux, mais, moi, je ne suis vraiment, mais vraiment pas d'accord avec cette affirmation.

334 Par contre, moi, je me souviens que je devais prendre l'avion le 18 décembre pour entreprendre les examens médicaux suite à mes problèmes de santé et que c'est le 17 qu'on m'a fait venir dans les bureaux de maÎtre Brouillette et que maÎtre Brouillette et lui-même m'ont fait une pression exceptionnelle pour que je signe ce document.

335 À ce moment-là, j'ai dit: Écoutez, voilà ce que je pourrais faire parce que j'étais tout à fait conscient que j'avais manqué à ma mise de fonds initiale et que c'était monsieur St-Gelais qui avait... qui devait remettre de l'argent.

336 Je n'ai jamais nié ça, au contraire, j'étais très mal et j'étais très conscient qu'il fallait que je trouve... que je libère la liquidité pour faire en sorte que je puisse rembourser tout ça. J'étais le premier conscient de tout ça.

337 Par contre, ce que j'avais proposé à ce moment-là c'était de... j'avais proposé à monsieur St-Gelais de lui transférer des actions immédiatement pour qu'il puisse avoir le nombre d'actions équivalent à l'argent qu'il avait mis et puis les mettre en garantie le temps que je puisse trouver les liquidités.

338 Et je lui avais demandé beaucoup plus que deux mois, d'autant plus que j'étais dans une période où j'étais complètement affecté par la maladie et que je n'avais pas du tout... il savait très bien que je n'aurais jamais assez de deux mois pour libérer l'argent, ce n'était pas possible.

339 LE PRÉSIDENT: Et aujourd'hui on n'est, quoi, le 19 juin, c'est exact, 2012?

340 M. BOURGOING: Oui, oui.

341 LE PRÉSIDENT: Est-ce que vous avez déposé?

342 M. BOURGOING: Pardon?

343 LE PRÉSIDENT: À la Cour? On est le 12... le 19 juin. Est-ce que vous avez déposé formellement?

344 M. BOURGOING: Je vous le dis, il n'y a aucun document qui a été déposé pour une poursuite.

345 LE PRÉSIDENT: Et vous attendiez quoi?

346 M. BOURGOING: Pardon?

347 LE PRÉSIDENT: Et vous attendez quoi?

348 M. BOURGOING: Et j'attends quoi?

349 LE PRÉSIDENT: Oui, avant de déposer?

350 M. BOURGOING: Bien, c'est comme je vous l'ai dit, durant cette période j'ai toujours pensé que j'allais trouver un accord avec monsieur St-Gelais.

351 LE PRÉSIDENT: Hum. Alors, vous allez être obligé de vivre avec les conséquences de cette présomption.

352 M. BOURGOING: J'en suis conscient.

353 LE PRÉSIDENT: Monsieur... maÎtre Bellerose, si on suspendait la transaction en attendant l'issue d'une procédure judiciaire?

354 M. BELLEROSE: Laquelle?

355 LE PRÉSIDENT: Justement. Puis s'il y en a une qui se dépose d'ici la publication de la décision, vos commentaires, serait-ce approprié de...

356 M. BELLEROSE: Non, mais c'est parce que je ne suis pas sûr de comprendre la procédure judiciaire. Vous parlez de la procédure judiciaire possible que monsieur Bourgoing parle qu'il pourrait possiblement déposer?

357 LE PRÉSIDENT: Oui? Mais vous risquez qu'il y en ait une qui se dépose d'ici la publication de notre décision.

358 M. BELLEROSE: Alors, vous allez attendre combien de temps, monsieur le président?

359 LE PRÉSIDENT: Bien, les décisions doivent être publiées dans un court laps de temps, mais je vous pose votre opinion juridique à cet effet-là?

360 M. BELLEROSE: Ah! bien, ce n'est pas une opinion juridique que je vais vous émettre, c'est une opinion de gros bon sens.

361 Moi, je pense que... regardez, de toute évidence, il n'y en aura pas de poursuite civile parce que je ne pense pas que ni l'un ni l'autre n'est intéressé à poursuivre l'autre.

362 Monsieur Bourgoing vit en France, monsieur St-Gelais est ici, les deux sont, de toute évidence, en différend.

363 Puis il ne faut pas oublier non plus, monsieur Bourgoing dit qu'il n'a pas jamais accepté cette entente-là qui, dit-il, on l'a forcé à signer le 17 décembre 2009, pourquoi a-t-il accepté de rester à la direction générale?

364 Moi, là, je signe une entente, là, avec laquelle je ne suis pas d'accord. Pensez-vous que le lendemain je vais continuer à dire: Aie! Langis puis je rentre puis je m'en viens comme directeur général? Bien, voyons donc.

365 LE PRÉSIDENT: Vous allez garder cet argument-là le jour où il va y avoir une... un dossier à la Cour civile?

366 M. BELLEROSE: Mais dans le fond... dans le fond... non, mais dans le fond, c'est qu'il est resté à la direction générale. Peut-être qu'il a trouvé ça difficile, je peux accepter, je peux comprendre qu'il ait trouvé difficile de devoir signer cette entente-là. Je ne pourrais pas contester la réalité des choses. Il n'était pas capable d'injecter de l'argent. Il y avait également des dettes à l'égard de l'entreprise, donc c'était normal que monsieur St-Gelais demande des garanties et il n'y a personne qui l'a forcé à signer, il a signé. Il a apposé sa signature. Non seulement il a apposé sa signature, il est resté à la direction générale.

367 Il a dirigé la station le lendemain, le surlendemain et jusqu'à la fin du mois d'avril. Après ça, il a eu la possibilité pendant trois ans, y compris au moment où il y a eu les annonces de faites à l'été 2010 de la transaction avec le Groupe Laverdière, il avait d'autant plus la possibilité s'il était en parfait désaccord avec la situation, de le faire là, il ne l'a pas fait.

368 Et quand le Conseil nous a questionné à l'automne passé sur cette possibilité-là, il a aussi reconnu qu'il ne l'avait pas fait. Alors, pourquoi aujourd'hui devrions-nous... devrions-nous attendre d'éventuelles procédures judiciaires et en supposant qu'elles seraient prises, imaginez-vous aussi les délais.

369 Alors, moi, je pense que ce serait... ce serait extrêmement nocif pour la stabilité de la station.

370 LE PRÉSIDENT: Merci, maÎtre Bellerose. Votre réponse est dans le dossier.

371 Monsieur Bourgoing, êtes-vous citoyen canadien?

372 M. BOURGOING: Oui.

373 LE PRÉSIDENT: Êtes-vous résident canadien?

374 M. BOURGOING: J'étais résident canadien jusqu'au mois de septembre 2010.

375 LE PRÉSIDENT: Et vous n'êtes pas résident canadien présentement?

376 M. BOURGOING: Je suis retourné en France depuis septembre 2010.

377 LE PRÉSIDENT: Merci. Oui. Voulez-vous... Alors, peut-on prendre une pause de dix minutes puis maÎtre Poirier va continuer. Merci.

--- Suspension à 1015

--- Reprise à 1028

378 LE PRÉSIDENT : Merci pour votre patience.

379 Alors, Madame la Conseillère nationale, Louise Poirier.

380 CONSEILLÈRE POIRIER : Bonjour. Bonjour, Messieurs. J'avais d'abord une question pour monsieur Beaulieu.

381 Monsieur Beaulieu, c'est bien vous que je suis passé voir avec la conseillère Lamarre au mois d'août 2010, je pense, à CIPC?

382 M. BEAULIEU : Je suis bien content que vous m'en parliez parce que je ne vous avais pas tout à fait reconnue, mais effectivement, c'est bien moi.

383 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait! Et je voulais juste voir avec vous... parce que chaque fois qu'on fait une visite, les conseillers, on s'assure bien, quand on est conscient qu'il se passe de légers changements ou d'importants changement, d'aviser les gens qu'ils doivent en informer le CRTC lorsqu'il y a des changements ou bien de propriété ou bien des changements de gestion dans une station de radio, et dans mes notes, que j'ai revérifiées, j'ai bien vu qu'on avait brièvement mentionné le tout en vous rencontrant.

384 Alors, au moment où vous étiez devenu le gestionnaire, et je pense que ça datait de ce moment-là, pourquoi n'avez-vous pas avisé les propriétaires qu'ils devaient absolument nous informer des changements qui se déroulaient?

385 M. BEAULIEU : Comme vous l'avez si bien dit, on s'est rencontré dans le tout début de cette aventure, dans le début pour moi, bien sûr. Ça faisait déjà quelques mois là que le litige était levé entre monsieur St-Gelais et monsieur Bourgoing, mais ça, vous comprendrez que moi, je n'étais pas au courant de la relation entre leur deux. Dans la tête des gens de Sept-Iles, qui est une petite communauté, c'est deux grands amis d'enfance. C'est tout ce qu'on en savait à ce moment-là.

386 Quand je vous ai rencontrée, si vous vous souvenez bien, on s'est parlé, et je vous ai expliqué qu'on était en voie d'acquérir la station CKCN et que j'avais été engagé comme directeur pour des fins de vérification parce que c'était impossible pour monsieur St-Gelais, à ses dires -- et je comprends bien aujourd'hui qu'il avait parfaitement raison quand il disait ça -- c'était impossible pour lui de nous donner l'heure juste sur la situation tant financière que... et tout ça de la station parce qu'il n'était pas vraiment au courant là. Il n'était pas impliqué dans le day-to-day, si on peut parler ainsi. Donc, c'était important pour nous.

387 Puis là, bon, on avait vent là un peu... Bien sûr, on ne savait pas toute l'histoire. On en a appris, bon an, mal an. Mais à ce moment-là, on avait eu vent quand même du fait que, bon, il y avait des choses là qui n'étaient pas nécessairement droites et tout ça.

388 Et c'est ce que je vous ai dit, d'ailleurs, à ce moment-là, à vous et il y avait une autre dame avec vous, dont j'oublie le nom. Je m'en excuse. Et ce que je vous ai dit, c'est qu'on était à faire des vérifications, bien entendu, pour acheter la station et qu'une demande serait déposée dans les prochains mois de ça.

389 CONSEILLÈRE POIRIER : On était en juin 2010... au mois d'août 2010.

390 M. BEAULIEU : Août 2010.

391 CONSEILLÈRE POIRIER : Oui. Et là, on se retrouve en juin 2012 là.

392 M. BEAULIEU : Oui, mais à ce moment-là, ça faisait à peu près une semaine ou deux que monsieur St-Gelais m'avait engagé comme directeur. On commençait nos négociations, nous, pour acheter la station en juillet 2010.

393 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais, ma question, est-ce que ce n'était pas de votre responsabilité dans les semaines suite à votre engagement d'aviser le CRTC de ces changements importants là?

394 M. BEAULIEU : C'est ce que j'allais expliquer. Dans ma tête à moi, et c'est ce que monsieur St-Gelais m'avait dit parce qu'il le croyait sincèrement, le changement de président de Radio Sept-Iles avait déjà été fait par monsieur Bourgoing. Ça, dans notre tête, c'était très clair que vous étiez au courant de ce qui s'était passé le 17 décembre et tout ça. Ça, on croyait sincèrement que vous l'étiez.

395 Pour ce qui est de moi engagé comme directeur général, comme je vous avais dit verbalement... j'aurais dû le faire par écrit, et je m'en excuse. Mais comme je vous avais dit verbalement, on était dans le processus justement de vérification et on allait déposer une demande au CRTC avec tous ces changements-là au programme, sauf que la vérification a été beaucoup plus longue parce que plus que ça avançait et plus qu'on s'apercevait qu'il y avait des squelettes dans le placard, si je peux m'exprimer ainsi. C'est ce qui a fait que ça créé des délais inconcevables.

396 Par contre, on était vraiment en bonne foi, et la preuve étant, je me suis présenté à vous et je vous l'ai dit immédiatement que j'étais à la direction de CKCN. Je n'ai jamais rien caché de ça. Et ça faisait... Écoutez, je n'ai pas la date en tête, malheureusement, mais ça faisait peut-être une semaine ou deux que j'étais là. Ce n'était pas... C'était très, très, très frais là. Ça s'est passé... Vous êtes apparue presqu'en même temps.

397 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais vous acceptez le fait que c'est votre responsabilité aussi d'informer les propriétaires de tous les types de relations et d'obligations envers le CRTC?

398 M. BEAULIEU : Que ça l'était à partir de ce moment-là, oui, mais pas les mois d'avant, je n'y étais pas. Ce n'était pas moi qui étais là.

399 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait!

400 Dans la même sens, Monsieur Bourgoing, moi, je ne comprends pas que vous ayez signé une entente le 17 décembre 2009 qui faisait en sorte que monsieur St-Gelais devenait le propriétaire de CKCN et que, en théorie, vous auriez quitté le 19 avril -- c'est ce que vous dites dans votre document -- comme congé de maladie.

401 Donc, entre les deux, vous êtes le gestionnaire de la station et vous n'avisez pas le CRTC de ce changement de gestion là. Comment ça se fait que vous ne l'avez pas fait à ce moment-là?

402 M. BOURGOING : De un, parce que, à l'intérieur du dossier... du document du 17 décembre, j'avais jusqu'au... « j'avais » un article qui disait que j'avais jusqu'au 1er mars pour pouvoir proposer le rachat de la totalité de la participation de monsieur St-Gelais.

403 Ensuite, bon...

404 CONSEILLÈRE POIRIER : Il reste entre le 1er mars et le 19 avril.

405 M. BOURGOING : Tout à fait.

406 Bon, lorsque je suis revenu après les nombreux examens médicaux que j'ai passés -- donc, je suis revenu vers le début février, à Sept-Iles, en 2010 -- bon, il y avait beaucoup de pressions et puis, bon bien, je dirais qu'à chaque semaine ça changeait, la relation changeait entre moi et monsieur St-Gelais pour toutes les raisons que vous connaissez aujourd'hui.

407 Et j'ai demandé à plusieurs reprises à monsieur St-Gelais de me donner plus de temps pour pouvoir trouver des investisseurs qui pourraient nous permettre de le racheter, et à plusieurs reprises, monsieur St-Gelais refusait, acceptait, refusait, acceptait.

408 Et puis juste avant de partir le 19 avril pour l'arrêt maladie, monsieur St-Gelais m'a dit: « Bon, O.K., c'est correct. Je vais attendre que tu reviennes avant qu'on puisse avancer dans ce dossier-là. » Moi, j'ai dit... Je lui avais toujours dit : « Je ne peux pas. Ce n'est pas possible. Je n'ai pas la tête et l'énergie à ça. Je suis vraiment très concentré sur ce problème de santé. »

409 Donc, c'est pour ça que je n'ai pas avisé le CRTC, parce que j'étais persuadé que j'allais pouvoir trouver une solution et que j'allais pouvoir faire une proposition à monsieur St-Gelais.

410 CONSEILLÈRE POIRIER : Si, Monsieur Bourgoing, on refusait la transaction, qu'est-ce qui nous garantit à nous le CRTC que vous auriez les argents pour poursuivre dans le sens de la licence qui a été octroyée au début à vous deux comme propriétaires si on tient compte du fait que la preuve qu'on a devant nous actuellement nous enseigne que par deux fois vous avez été incapable financièrement... et je dis au moins par deux fois, soit lors de l'acquisition première, et ensuite de ça, le 1er mars 2010 alors que se terminait l'entente, que même si vous dites que vous avez signé sous contrainte, vous l'avez quand même signé, et la preuve est devant nous, et c'est sur ce document qu'on doit se référer.

411 Vous n'avez jamais réussi à trouver de l'argent. Alors, quel serait l'intérêt pour nous de refuser cette transaction-là et de vous permettre de reprendre la station alors que vous ne semblez pas avoir les capacités financières de le faire?

412 M. BOURGOING : C'est bien sûr que, aujourd'hui, c'est ce que vous avez comme constat, et je suis persuadé que le CRTC ne doit pas prendre de décision de refuser cette transaction avant que je puisse lui déposer les preuves que...

413 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais, Monsieur Bourgoing, ça aurait dû être déjà déposé. Les preuves, toutes les preuves auraient dû être déposées devant nous, une garantie bancaire, quelque chose. Mais nous ne l'avons pas devant nous.

414 M. BOURGOING : Parce que moi, ce que j'ai compris, c'est que... Dans les documents que j'ai reçus du Conseil, il y avait un paragraphe qui était vraiment bien indiqué en gras que le Conseil allait se limiter à traiter les demandes qui étaient déposées.

415 Alors, moi, c'est pour ça que j'ai compris... J'en avais discuté aussi avec les conseillers du Conseil, et j'avais compris que je ne pouvais pas le faire aujourd'hui. C'est pour ça.

416 Parce que, comme je vous ai mentionné, je suis avec un groupe qui est prêt à travailler avec moi, et c'est pour ça que je disais que dans les prochains jours, on pourrait le faire.

417 CONSEILLÈRE POIRIER : Je tiens à dire qu'on a quand même une décision à prendre et qu'on n'a aucune preuve devant nous à cet état de fait, Monsieur Bourgoing.

418 Monsieur Bourgoing, où résidez-vous présentement?

419 M. BOURGOING : Présentement, je réside en France.

420 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous résidez en France?

421 M. BOURGOING : Oui.

422 CONSEILLÈRE POIRIER : Donc, vous avez passé plus d'un an et demi en France environ?

423 M. BOURGOING : Depuis septembre 2010, oui.

424 CONSEILLÈRE POIRIER : Vous savez que pour être propriétaire d'une station, il faut être résident canadien? Il faut...

425 M. BOURGOING : Oui. Je n'ai pas de problème à revenir résider ici.

426 CONSEILLÈRE POIRIER : Mais vous ne l'êtes pas?

427 M. BOURGOING : Pour l'instant.

428 CONSEILLÈRE POIRIER : Parfait.

429 J'ai terminé, Monsieur le Président.

430 LE PRÉSIDENT : Alors, merci beaucoup. Ça complète... à moins qu'il y ait d'autres questions. Ça va.

431 On va permettre au contentieux d'éclaircir certaines questions.

432 MME FISHER : Oui. Merci.

433 The Chairman asked you about an agreement with Mr. Bergeron and you had said that that agreement existed and we're just wondering if you could please file that agreement for the record.

434 MR. BELLEROSE: Of course.

435 Il s'agit de l'entente concernant le prêt qui a été consenti à Médias Nord-Côtiers, hein, pour bien se comprendre?

436 MME FISHER : Oui.

437 M. BELLEROSE : Oui, nous pourrons déposer le document.

Engagement

438 MME FISHER: Okay. And the date that we've set for that is by no later than June 28th. Is that --

439 M. BELLEROSE : O.K.

440 MME FISHER: Okay. Merci.

441 LE PRÉSIDENT : On a pris en considération la Fête nationale pour imposer cette date-là? Oui. O.K.

442 Ça complète? Merci.

443 LA SECRÉTAIRE : Ceci conclut la Phase I de cet article.

444 Veuillez notez aux fins du dossier qu'étant donné qu'aucune intervention n'a été reçue pour cet article, ceci conclut donc les phases II et III.

445 J'inviterais monsieur Bourgoing à s'il vous plaÎt aller dans l'audience.

446 Nous allons maintenant entendre l'article 2.

--- Pause

447 LA SECRÉTAIRE : Et maintenant, nous procéderons avec l'article 2 à l'ordre du jour. Il s'agit des demandes 2011-1578-3 et 2011-1429-8 de Radio Sept-Iles inc. qui est titulaire de l'entreprise de programmation de radio commerciale de langue française CKCN-FM Sept-Iles. La licence de radiodiffusion de cette station expire le 31 août 2013.

448 Il appert au Conseil qu'il pourrait y avoir eu manquement par Radio Sept-Iles à l'article 11(4)a) du Règlement puisqu'elle pourrait avoir changé son contrôle effectif sans avoir obtenu l'approbation préalable du Conseil.

449 Il appert également au Conseil qu'il pourrait y avoir eu manquement par la titulaire à l'article 15 du Règlement en ce qui concerne les contributions au titre du développement du contenu canadien pour l'année de radiodiffusion 2009-2010.

450 Le Conseil s'attend à ce que le titulaire démontre les raisons pour lesquelles une ordonnance en vertu de l'article 12 de la Loi sur la radiodiffusion obligeant le titulaire à se conformer au Règlement et à ses conditions de licence ne devrait pas être émise et que la licence de Radio Sept-Iles ne devrait pas être suspendue ou révoquée en vertu des articles 9 et 24 de la Loi.

451 Veuillez vous présenter et nous présenter votre panel, et vous disposez de 20 minutes pour votre présentation. Merci.

PRÉSENTATION

452 M. ST-GELAIS : Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les conseillers, Membres du personnel, je suis Langis St-Gelais -- je me suis présenté tantôt -- président de Radio Sept-Iles, titulaire de la licence de la station de radio CKCN-FM.

453 Permettez-moi d'abord de vous présenter ceux qui m'accompagnent :

454 - à ma gauche toujours, M. Serge Bellerose, conseiller de Radio Sept-Iles dans cette demande;

455 - à sa gauche, M. Yvan Beaulieu, directeur général de la station CKCN-FM à Sept-Iles;

456 - à l'extrême gauche, M. Jean Laverdière, qui est porte-parole du groupe qui désire faire l'acquisition de la totalité des actions et du contrôle de Médias Nord-Côtiers;

457 - enfin, toujours à ma droite, Me Marc Brouillette et Me Julie Lapointe, conseillers juridiques de Radio Sept-Iles.

458 Au cours de notre comparution plus tôt ce matin pour discuter de la demande de l'article précédent, j'ai eu l'occasion d'expliquer le contexte et les circonstances qui ont mené à la transaction qui est intervenue avec Richard Bourgoing pour le transfert des actions et du contrôle de Médias Nord-Côtiers, actionnaire unique de Radio Sept-Iles, en ma faveur. Pour cette raison, je ne reviendrai pas sur cet aspect du dossier dont nous avons déjà discuté.

459 La transaction avec le groupe de Jean Laverdière est intervenue au début de l'été 2010. Comme je l'ai mentionné, Richard n'avait pas pu racheter mes actions dans Médias Nord-Côtiers comme il devait le faire.

460 Il était retourné en France à la fin d'avril 2010 pour quelques mois, le directeur des programmes en place n'était pas très présent pour des raisons personnelles, les sondages de l'automne précédent avaient été décevants, plusieurs clients commençaient à s'impatienter et un climat d'incertitude s'était installé dans la station. En fait, les choses allaient assez mal, merci.

461 Quant à moi, j'étais dans ma plus forte saison d'activités de mon entreprise de pavage et de béton et je devais y mettre tout mon temps et toutes mes énergies.

462 Ajoutez à cela le fait que je ne suis pas très familier avec la radio et tout ce qui entoure le domaine et sa réglementation. C'était devenu évident à mes yeux. Je devais agir.

463 Mes comptables me conseillaient fortement de le faire et rapidement. En fait, ce qu'ils me disaient de faire, c'était de vendre au plus vite, et idéalement, à des gens qui connaissaient le domaine.

464 Vous savez, on vit dans un petit milieu à Sept-Iles. Tout finit par se savoir. Jean Laverdière et son groupe ont eu vent des rumeurs comme quoi la station pouvait être à vendre. Ils ont pris contact avec moi et c'est comme ça que les discussions ont commencé.

465 La situation dans laquelle se trouvait la station préoccupait quand même Jean et ses partenaires. C'est pourquoi ils voulaient s'assurer du redressement de la station avant d'en finaliser l'achat.

466 On a donc convenu à l'avance d'un prix pour la transaction advenant que son groupe exerce l'option d'achat que je leur ai accordée. Jean et son groupe pouvaient exercer cette option au plus tard le 31 août 2011, ce qu'ils ont fait finalement.

467 Mais il y avait tellement d'incertitude et de rumeurs concernant la station qu'on a quand même décidé de présenter la transaction comme étant définitivement conclue lorsque l'on a annoncé aux médias. On pensait sincèrement que c'était mieux d'agir comme ça.

468 Évidemment, autant Jean et ses partenaires que moi-même, on voulait que la transaction fonctionne. J'avais décidé de me retirer de la radio. Jean et ses partenaires y voyaient une belle opportunité. Alors, c'était dans leur intérêt autant que dans le mien de stabiliser et de redresser la station.

469 Le premier geste à poser, et ça devenait urgent de le faire, c'était de nommer un nouveau directeur général. Pour moi, il fallait rapidement quelqu'un de compétent et de dynamique et il n'était pas question que Richard reprenne ses fonctions.

470 Je connaissais déjà Yvan et surtout sa réputation. Il avait fait du bon travail à CIPC et j'avais appris qu'Il regardait d'autres opportunités. Alors, le choix n'a pas été long à faire. Surtout dans une région éloignée comme Sept-Iles, des gestionnaires chevronnés sont rares. Je l'ai engagé, Jean Laverdière était évidemment d'accord, et franchement, c'est une décision que je n'ai jamais regrettée.

471 Les changements qu'ils ont faits ont vite donné des résultats concrets. Remettre de l'ordre dans la gestion, les finances, les relations avec les annonceurs et le climat de travail, ça n'a pas été facile, mais on y est parvenu.

472 La situation étant en bonne partie redressée un an plus tard, Jean et ses partenaires ont finalement décidé de compléter la transaction au mois d'août dernier et on a alors déposé les demandes d'approbation au CRTC.

473 Et vous savez, même si je souhaite me retirer du domaine de la radio, je reste un gars de la place, de la région de Sept-Iles. Je suis très impliqué dans ma communauté. J'ai, entre autres, été président de la chambre de commerce.

474 C'est important que la station soit reprise par des gens qui partagent mes valeurs, qui connaissent le domaine de la radio et qui vont continuer à servir notre communauté.

475 Jean.

476 M. LAVERDIÈRE : Merci.

477 Mes trois partenaires et moi-même, on est déjà impliqué dans le domaine de la radio. Nous sommes tous les quatre actionnaires de Radio Port-Cartier, qui est titulaire de la licence de CIPC-FM, l'autre station de radio commerciale de langue française de notre région. Nous sommes tous des passionnés de la radio, en particulier Yvan et moi.

478 J'ai déjà travaillé à CKCN-FM il y a plusieurs années. Je suis président de CIPC. Et Yvan, de son côté, a dirigé CIPC-FM avant de prendre la direction de CKCN-FM il y a près de deux ans.

479 Mais on n'aime pas seulement la radio. On aime aussi notre région. On est fier d'y habiter et on croit que la radio est le médium de proximité idéal pour bien desservir sa communauté, en l'informant, la divertissant et la supportant dans les initiatives de ses citoyens et de ses organismes afin de la faire grandir et prospérer.

480 C'est notre vision de ce que doit être la radio régionale et c'est la mission que nous avons l'intention de poursuivre avec CKCN-FM si le Conseil approuve cette demande de transfert de contrôle en notre faveur.

481 Au niveau des avantages tangibles, je réitère notre engagement de continuer à verser au cours des trois prochaines années les avantages tangibles de la transaction intervenue en 2008 et qui restent à payer.

482 Cela représente des sommes de 6874 dollars par année pendant trois ans qui seront versées au Fonds RadioStar, à MUSICACTION et à l'activité Cégeps en spectacle de Sept-Iles. Au total, pour 2013, 2014 et 2015, cela représente une somme de 20623 dollars que nous nous engageons à verser.

483 De plus, nous prenons l'engagement de verser au cours des sept prochaines années des avantages tangibles additionnels de 37805,64 dollars, ce qui représente 6 pour cent de la valeur de la transaction, au Fonds RadioStar, à MUSICACTION et au Fonds canadien de la radio communautaire.

484 Mais en plus de ces avantages tangibles, l'approbation de cette transaction aura l'avantage de mettre un terme à une longue période d'instabilité et d'incertitude qui plane sur la station CKCN-FM, et c'est toute la communauté de la région de Sept-Iles qui va en bénéficier largement.

485 Nous avons la capacité financière requise pour réaliser cette transaction et nous allons injecter dans l'entreprise les fonds nécessaires pour lui permettre de mieux respirer et ne plus être constamment sous une pression financière à cause de son manque de liquidités.

486 Yvan.

487 MR. BEAULIEU : Cette transaction va nous permettre certaines synergies dans le secteur de l'administration et des ventes. Les économies et les gains en efficacité que nous pourrons ainsi réaliser vont nous permettre de dégager les ressources nécessaires pour améliorer constamment le produit offert à nos auditeurs car, pour nous, il est important d'offrir à la fois de la qualité et de la diversité à l'antenne des stations de radio locale qui desservent la grande région de Sept-Iles et de Port-Cartier.

488 CKCN-FM va continuer à offrir une programmation musicale de type adulte contemporain qui vise un auditoire un peu plus âgé, à la différence de CIPC-FM, une station qui mise sur les grands succès Top 40s qui vise un auditoire un peu plus jeune. Cette complémentarité est au bénéfice de l'ensemble de l'auditoire.

489 Il est important aussi pour nous que chacune des stations garde sa personnalité bien distincte.

490 Nous allons conserver l'émission d'affaires publiques qui est diffusée le midi au cours de la saison automne-hiver, de façon à ce que notre implication dans la communauté se traduise aussi par un véhicule d'information et de circulation des idées sur les enjeux locaux de notre communauté.

491 Au niveau des nouvelles, nous avons l'intention de garder un journaliste à temps plein et deux journalistes à temps partiel.

492 Nous sommes aussi résolument déterminés à poursuivre notre implication communautaire. Nous allons continuer à supporter le milieu culturel local et contribuer à son rayonnement, et nous continuerons d'appuyer les initiatives de nature caritative de notre communauté.

493 M. ST-GELAIS: En terminant, monsieur le président, mesdames et messieurs les conseillers, je crois que nous avons démontré dans la demande que nous avons déposée, dans les réponses additionnelles que nous avons fournies et dans cette présentation, que la vente pour laquelle nous demandons l'approbation du Conseil est dans le meilleur intérêt de la communauté.

494 Pour ces raisons, nous vous demandons d'approuver le transfert des actions et du contrôle de Médias Nord-Côtiers, société qui détient les actions de Radio Sept-Iles, titulaire de la licence de CKCN-FM au groupe représenté par Jean Laverdière.

495 Je vous remercie de votre attention et nous sommes disposés à répondre à vos questions.

496 LE PRÉSIDENT: Est-ce qu'il y avait une entente, une signature et un protocole d'entente d'option datée du 7 juillet 2010?

497 M. BELLEROSE: Il est au dossier public, monsieur le Président.

498 LE PRÉSIDENT: Est-ce exact que c'était le cas?

499 M. BELLEROSE: Oui. Vous avez au dossier public un protocole d'option d'achat daté du 7 juillet.

500 LE PRÉSIDENT: Et est-ce qu'on ne doit pas conclure que la transaction a effectivement eu lieu à cette date-là, juillet 2010?

501 M. BELLEROSE: En fait, il faut examiner les termes de ce protocole-là. C'était pas une entente définitive, c'était une entente en vertu de laquelle les acheteurs avaient la possibilité, à n'importe quel moment jusqu'au 31 août 2011, d'exercer l'option et d'acheter la station.

502 Et de la même façon, M. St-Gelais pouvait se retirer de cette entente-là si certaines des conditions qui étaient fixées au protocole n'étaient pas respectées par les acheteurs.

503 Du fait que M. Beaulieu était membre du groupe des acheteurs, à hauteur de 25 pour cent, je crois, et qu'il prenait aussi la direction générale, il eut été probablement opportun à ce moment-là à tout le moins de faire une demande de gestion intérimaire, parce qu'évidemment il y avait des liens. Si j'avais été au dossier à ce moment-là, c'est ce que j'aurais recommandé, par souci de clarté.

504 Par contre, il y avait des zones grises mais je pense que ça aurait été beaucoup plus clair comme ça parce que, de toute façon, il y avait une clause dans ce protocole-là qui spécifiait que les parties devaient coopérer à la gestion de la station.

505 Donc, quand on est rendu au point où on coopère à la gestion de la station, on s'entend que M. St-Gelais était obligé de tenir compte un petit peu de l'opinion de M. Laverdière. Mais le contexte était tellement particulier, c'est que c'était un win-win. Lui est dans le trouble, il est comme assez content d'avoir rencontré M. Beaulieu et M. Laverdière parce que là ça commençait à bouer. Ça le sort des nombreuses difficultés, puis eux autres sont contents aussi parce qu'en 2005-2006, ils avaient rencontré M.Bergeron, il avait essayé d'acheter la station puis il n'avait pas été capable. Ça fait que là, ils ont une opportunité de l'acheter puis ils ont une vision. Ils disent: Regarde, on peut opérer ça.

506 Mais, quand est venu le temps d'avoir des discussions, c'est un petit milieu, ils savent comment ça fonctionne puis ils voient bien que ça marche tout croche à CKCN et qu'il y a de l'instabilité puis ils ont le goût du risque mais pas à n'importe quel prix, alors ils se disent: Un instant. Nous autres, on va regarder ça aller un peu puis on va essayer de redresser la situation.

507 C'est comme ça qu'il faut interpréter l'entente qui est intervenue entre M. St-Gelais et le groupe de Jean Laverdière. Alors c'était rassurant en même temps d'aller mettre Yvan Beaulieu à la direction de la station, parce que, lui, l'enjeu s'il ne pouvait pas opérer ça parce qu'il n'avait pas le temps puis il ne connaissait pas ça, il voulait avoir un gestionnaire, puis imaginez-vous qu'il se met à faire des approches dans le milieu pour embaucher un directeur général. Qui aurait été là à part de Yvan Beaulieu, qui était disponible, sachant que peut-être dans trois mois, dans six mois, l'option aurait été exercée? Il aurait perdu sa job parce que Yvan Beaulieu aurait pris la direction générale.

508 Donc ce n'était pas évident non plus de pouvoir identifier une personne compétente dans une région éloignée. Alors là, évidemment, à partir de ce moment-là les deux avaient intérêt à ce que ça marche parce que, d'une part, le prix était déterminé à l'avance, alors si ça fonctionnait, lui, il sortait de la radio puis il perdait pas d'autres plumes, et puis eux autres, finalement, ils faisaient l'acquisition d'une station qui lui permettait vraiment de mettre en place un plan d'affaires qui tenait la route. Alors c'est comme ça.

509 Mais chemin faisant, et Yvan peut en parler, une des raisons pour lesquelles ça a pris autant de temps d'exercer l'option c'est que M.Beaulieu, comme directeur général, a découvert plein d'ajustements, plein de corrections qui devaient être faits, et là ils ont voulu vraiment avoir un tableau complet de la situation avant de s'engager, ce qu'ils ont fait.

510 Moi, quand je suis entré au dossier, c'était à peu près un an plus tard, à l'été 2011, et là ils étaient sur le point de prendre la décision d'acheter, et c'est dans ce contexte-là que j'ai été contacté d'ailleurs. C'est pour ça que j'ai été au dossier.

511 LE PRÉSIDENT: Impossible d'arrêter un trifluvien une fois qu'il est parti!

512 M. BELLEROSE: J'ai cessé d'essayer.

513 LE PRÉSIDENT: Ceci étant le contour effectif exercé par M. Beaulieu. On s'entend là-dessus.

514 M. BELLEROSE: En fait, M.Beaulieu devait, dans toutes les décisions importantes, obtenir l'approbation de M. St-Gelais, ça c'était très très clair, c'était prévu à son contrat d'emploi, je pense d'ailleurs. C'était Langis St-Gelais qui signait les chèques.

515 M. ST-GELAIS: Pour renchérir, j'étais responsable encore de tout l'aspect banquier, de la finance, les endossements, et j'allais à la station régulièrement puis il n'était pas question qu'il y ait des (inaudible) supplémentaires ou des dépenses. On était en relation...

516 LE PRÉSIDENT: Vous avez appris de vos erreurs antérieures.

517 M. ST-GELAIS : Absolument. Absolument.

518 LE PRÉSIDENT: Et qui s'occupait de la gestion du personnel?

519 M. ST-GELAIS: M. Beaulieu.

520 LE PRÉSIDENT: Et l'emploi et le congédiement, c'était M. Beaulieu qui s'en occupait?

521 M. ST-GELAIS : M. Beaulieu.

522 LE PRÉSIDENT : Et en matière de programmation, qui s'en occupait? M. Beaulieu?

523 M. ST-GELAIS : M. Beaulieu.

524 LE PRÉSIDENT: Qui signait les contrats de publicité? Y a-t-il divergence là ou si vous êtes d'accord sur la réponse?

525 MR. BEAULIEU : Est-ce que je peux revenir à la réponse précédente?

526 LE PRÉSIDENT: Oui.

527 M. BEAULIEU : Au niveau de la programmation, c'était pas moi personnellement le directeur de programmation.

528 LE PRÉSIDENT: C'était pas vous? C'était qui?

529 M. BEAULIEU : À ce moment-là c'était M. Ferguson, mais qui a quitté l'emploi. Il n'a pas voulu rester.

530 LE PRÉSIDENT : Il a passé tout son temps à Québec, M. Ferguson?

531 M. BEAULIEU : C'est ça, mais il est revenu une semaine après que je suis rentré à CKCN que M. St-Gelais m'a engagé, j'ai appelé M. Ferguson immédiatement pour savoir « Qu'est-ce qu'on fait et tout ça, qu'est-ce t'as de prévu » et il m'a dit, « Ce que j'ai de prévu c'est de rester à Québec une autre semaine. Je reviens te voir la semaine prochaine ». Donc, en attendant ça a été le statu quo.

532 Les gens qui étaient en place savaient quelle émission utilisée et tout ça, et quand M.Ferguson est revenu pour m'annoncer que finalement lui il cherchait quelque chose ailleurs, il avait des problèmes personnels et il fallait qu'il revienne à Québec, c'était pour lui, j'ai dû engager quelqu'un d'autre pour mettre à la direction des programmes et M. David Tancred(ph)à ce moment-là a pris la direction des programmes et c'est lui, bien entendu sous la supervision de moi-même avec la permission de M. St-Gelais, j'ai parlé avec M. St-Gelais à ce moment-là, je lui a dit: Écoute, les cotes d'écoute ont quand même été très mauvaises l'année d'avant, là on s'en cache pas, je pense sincèrement que ce que tu devrais faire c'est remettre Adulte Contemporain dans cette station qui a été, pendant 48 ans, Adulte Contemporain.

533 Il m'a dit...

534 LE PRÉSIDENT: Exactement, je pensais que vous étiez l'expert dans le domaine de la programmation. Je pensais que c'est vous qui...

535 M. BEAULIEU: Je lui ai conseillé de le faire, mais j'étais pas propriétaire président de cette station-là, et on était tout nouveau ensemble, même si on se connaÎt de longue date. J'ai donc été voir très sincèrement M. St-Gelais, j'ai dit: Écoute, c'est ce qu'on devrait faire. Je pense sincèrement qu'on va ramener des bonnes cotes d'écoute en faisant ça.

536 Et j'habite Sept-Iles. Il y a plusieurs personnes qui me disaient, c'est plate, on a perdu notre radio contemporaine, on en a plus, les deux radios jouent à peu près la même chose, du Top 40s.

537 Donc, j'ai parlé de ça à M. St-Gelais et il en avait entendu parler lui aussi. Il a dit, écoute, on fait ça. J'ai donc demandé à M.Tancred de rajouter la musique pour Adulte Contemporaine, mais c'est lui qui s'occupait de la programmation.

538 LE PRÉSIDENT: Monsieur St-Gelais, c'est exact?

539 M. ST-GELAIS : Oui, c'est exact.

540 LE PRÉSIDENT: Et quant à la signature des contrats de publicité?

541 MR. ST-GELAIS: C'était Mme Brigitte Cloutier.

542 M. BEAULIEU : Qui était la vendeuse de M. St-Gelais et de M. Bourgoing depuis le tout début. On n'a pas - c'est une partie -

543 LE PRÉSIDENT: Elle était autorisée à signer des contrats, Monsieur St-Gelais?

544 MR. BEAULIEU : De publicité.

545 MR. ST-GELAIS: Oui, exactement, de publicité. Elle est directrice des ventes. Elle était en charge des ventes.

546 LE PRÉSIDENT: Et le renouvellement des baux, qui s'en occupait?

547 M. BEAULIEU : M. St-Gelais qui signait le renouvellement et qui décidait de qu'est-ce qu'on fait ou...

548 LE PRÉSIDENT: Il n'y a pas eu de renouvellement... dans l'esprit de M. St-Gelais, je vois...

549 M. SAIN-GELAIS : Bien, écoutez, les baux... toute la gestion quotidienne, j'étais pas là. Ils me préparaient les dossiers et souvent je les signais, mais la gestion des baux...

550 M. BEAULIEU : Mais il n'y en a pas eu - il y en a un, le local.

551 M. ST-GELAIS: Il y a eu le local avec Monsieur Bergeron, mais qui était déjà une entente qu'on avait signée moi puis Richard lors de la première transaction en 2008, et un bail, un local.

552 LE PRÉSIDENT: Monsieur Beaulieu, vous êtes un homme d'expérience dans le domaine. Comment se fait-il que le Conseil n'a pas été avisé du changement dans la gestion de...

553 M. BEAULIEU : De moi qui étais rendu directeur général?

554 LE PRÉSIDENT: Oui.

555 M. BEAULIEU : Comme j'ai expliqué, écoutez, oui, je suis un homme d'expérience dans le domaine mais, je regrette, je manque d'expérience. Je pensais sincèrement qu'on avise le Conseil pour un changement de propriété, de président, de choses comme ça...

556 LE PRÉSIDENT: De gestionnaire?

557 M. BEAULIEU: Est-ce qu'il faut qu'on avise aussi pour les directeurs de programmation, directeurs musicaux, ces choses-là?

558 LE PRÉSIDENT : Bien, ça dépend de ce qu'on peut penser d'un gestionnaire, mais ça fait partie de tout ça.

559 M. BEAULIEU: Bien, écoutez, je m'excuse, parce que j'ai jamais fait ça de ma vie. Jamais j'ai avisé le CRTC pour un changement de directeur de programmation ou directeur musical...

560 LE PRÉSIDENT: Mais vous étiez le gestionnaire... il y a eu un changement dans le gestionnaire de la station.

561 M. BEAULIEU: Oui.

562 LE PRÉSIDENT : Vous auriez dû aviser le Conseil, c'est tout.

563 M, BEAULIEU: Je m'excuse.

564 Me Bellerose?

565 M. BELLEROSE: Ben, je serais tenté d'apporter une nuance à l'interprétation que vous faites de ce qu'on devait faire au Conseil.

566 Je ne pense pas qu'une station a à avertir le Conseil qu'elle vient d'engager un nouveau directeur général. Je comprends que peut-être vous êtes sous l'impression que dans le cas présent on aurait dû le faire parce que M. Beaulieu faisait partie du groupe de gens qui avait déposé une option d'achat à hauteur de 25 pour cent, mais la compréhension que ces gens-là avaient à ce moment-là c'est que M. Beaulieu n'était pas actionnaire de contrôle dans le groupe d'acquéreurs. Il avait 25 pour cent. Alors...

567 LE PRÉSIDENT: Si je peux vous interrompre. M. Beaulieu représentait toujours Radios Port-Cartier à l'audience de mai 2011; c'est exact?

568 M. BEAULIEU : C'est exact qu'à l'audience de 2011 je me suis présenté comme directeur de... il a fallu que je relise, en passant, parce que je ne me souvenais pas d'avoir... ce que j'aurais dû dire c'est « directeur de la station quand les choses qu'on nous accusait sont arrivées » c'est moi qui étais là, effectivement je ne pouvais pas envoyer quelqu'un d'autre défendre une cause qu'ils ne connaissaient pas. C'était moi qui étais directeur quand c'est arrivé.

569 Je me suis présenté comme directeur. J'aurais dû dire « à ce moment-là directeur de la station ». Je m'en excuse. Vous comprendrez j'étais très nerveux à l'époque, je le suis encore un peu aujourd'hui, mais c'était la première fois que je me présentais devant un Conseil et je dois vous avouer qu'à partir de cette chaise-ci, vous êtes très impressionnant!

570 LE PRÉSIDENT: Je pense que c'est MeBellerose qui vous met mal à l'aise!

571 M. BEAULIEU: Il n'était pas là à l'époque.

572 LE PRÉSIDENT: Mais il est là aujourd'hui.

573 M. BELLEROSE : Je n'étais pas là mais, monsieur le Président, je ne sais pas, moi je n'étais pas à la rencontre, Mme Poirier y était, mais quand il y a eu la rencontre, ce que les gens me disent c'est qu'à la rencontre il y avait quelqu'un de CIPC, il y avait quelqu'un de CKCN. M. Beaulieu représentait CKCN et il y avait Mme Hervieux(ph), je pense, qui est la directrice générale de CIPC.

574 C'est sûr, monsieur le Président, que quand on regarde ça, j'admets que ça fait un peu bizarre. J'ai été le premier à lui dire. J'ai dit: Yvan, je lis ta transcription puis...

575 J'ai eu exactement la même réaction que vous, monsieur le Président, quand je suis entré au dossier. J'ai dit, « Voyons. Regarde, je lis la transcription puis tu t'es présenté puis tu me dis que t'es pas directeur », il a dit « J'le dis que j'suis pas directeur ». J'ai dit, « Ben pourquoi t'es allé te présenter comme directeur général de CIPC au mois de mai? »

576 Moi je vous dis qu'effectivement il ne l'était pas. Il s'est présenté là. Je ne pense pas que c'est le meilleur de ses coups à date...

577 LE PRÉSIDENT: Non.

578 M. BELLEROSE: ...mais il l'a fait.

579 LE PRÉSIDENT: Les mauvais coups, ça s'accumule dans ce dossier. On va mettre un B là.

580 M. BELLEROSE : J'avoue qu'il y en a quelques-uns.

581 LE PRÉSIDENT : Ça commence à faire une pile.

582 LE PRÉSIDENT: Parce que, écoutez, soit que vous êtes directeur ou que vous n'êtes pas directeur. Normalement vous deviez le savoir.

583 M. BEAULIEU : Pardon?

584 LE PRÉSIDENT : Si vous êtes ou n'êtes pas directeur.

585 M. BEAULIEU: Présentement?

586 LE PRÉSIDENT: À l'époque.

587 M. BEAULIEU: À l'époque, je n'étais pas directeur de programmation chez IPC, par contre, j'ai été actionnaire de la station CIPC, et je le suis toujours. Je défendais ma business.

588 LE PRÉSIDENT: Je comprends.

589 Il y avait un bail signé le 15 août 2010.

590 M. BEAULIEU: On parle de...?

591 LE PRÉSIDENT: Le bail que vous avez signé.

592 M. BELLEROSE : Est-ce que vous parlez du bail pour le déménagement de la station sur 365 boul. Lord?

593 LE PRÉSIDENT: Oui. Qui a signé ça?

594 M. BEAULIEU : Écoutez, je ne l'ai pas en main. Je m'excuse, je n'ai pas souvenance de qui l'a signé mais c'est définitivement en accord avec M.St-Gelais. Si ce n'est pas lui-même qui l'a signée, d'ailleurs...

595 LE PRÉSIDENT : Est-ce qu'il y a quelqu'un qui peut nous aider avec ça?

596 M. BELLEROSE : Il faudrait consulter le document. Il est au dossier public, le document? Je me souviens l'avoir déposé mais je ne l'ai pas devant moi malheureusement.

597 LE PRÉSIDENT: Ma question est de savoir si ce document donne aux éventuels acheteurs la capacité d'influencer des activités, surtout les décisions stratégiques de radios à Sept-Iles.

598 M. BELLEROSE : Voyez-vous, dans le cas de ce bail-là, ce qui s'est passé c'est que le bail pour le local où la session se trouvait venait à expiration, et c'était soit renouveler le bail là où ils étaient, dans un immeuble qui était absolument désuet, ou d'aller ailleurs.

599 LE PRÉSIDENT : Ça va. Je comprends ça.

600 M. BELLEROSE: Que ce soit M. Beaulieu ou St-Gelais, l'autorisation est venue de M. St-Gelais. C'est ce qui est important. Mais je ne sais pas lequel des deux l'a signé. Mais dans le cas présent, c'est sûr que Langis St-Gelais a donné son accord à la signature de ce bail-là, ça c'est certain.

601 LE PRÉSIDENT: C'est exact, monsieur St-Gelais?

602 M. ST-GELAIS : Absolument, monsieur le Président. J'étais d'accord avec l'option de déménager la station sur le boul. Lord.

603 LE PRÉSIDENT: Et vous avez consulté M. Beaulieu et compagnie?

604 M. ST-GELAIS: Oui. Ça ne s'est pas fait comme ça, sur un coin de table. On a eu des discussions pour le bien-être de la station, où on en était versus l'enlignement qu'on voulait prendre avec la station. C'était la meilleure place pour mettre ça là.

605 LE PRÉSIDENT: Et M. Beaulieu et autres se sont engagés envers le propriétaire du site en question?

606 M. ST-GELAIS : Absolument.

607 LE PRÉSIDENT: MaÎtre Bellerose?

608 M. BELLEROSE : Je pense que ce qu'il faut regarder dans ce bail-là c'est les conditions du bail. Je pense que ce qui est important en affaire est de dire, est-ce qu'il y avait des conditions raisonnables dans ce bail-là?

609 M. ST-GELAIS : Non.

610 M. BELLEROSE : Et je pense que, en bon gestionnaire, c'est ce que Langis St-Gelais a fait. Les termes, à ma connaissance, les termes de ce bail-là sont à peu près comparables au bail précédent si on tient compte de toutes les considérations, électricité et tout, dans un endroit, dans un marché où le taux d'inoccupation d'immeubles commerciaux est extrêmement bas.

611 M. BEAULIEU: .03.

612 LE PRÉSIDENT: Est-ce que vous ne trouvez pas que ça donne aux éventuels acheteurs la capacité d'influencer les activités et la prise de décisions stratégiques? C'est ma question.

613 Et je retourne sur la question du contrôle effectif, le changement de ces contrôles-là.

614 M. BELLEROSE : On ne peut pas nier qu'à partir du moment où les deux parties conviennent, dans une entente signée le 17 juillet 2010, de coopérer à la gestion de la station, on ne peut pas nier le fait que Langis St-Gelais, à ce moment-là, n'a plus la possibilité - en fait, il a la possibilité de prendre toutes les décisions, monsieur le Président.

615 La vérité est qu'il a les possibilités mais il y a un risque. Le risque est que Jean Laverdière utilise la clause qui permet de sortir de l'entente, parce que les deux pouvant sortir de l'entente selon des conditions. Si Langis n'était pas d'accord avec les décisions que Jean souhaitait qui soient prises, il pouvait lui dire, « Moi, je ne suis pas d'accord », puis c'était fini, merci, bonsoir, et puis il n'y avait plus deal et il n'y avait plus d'option d'achat, puis Laverdière et sa gang n'achetaient pas. C'est ça que l'entente elle dit.

616 Alors, partant de là, je pense que, oui, il pouvait l'influencer si lui il voulait vendre mais, lui, il avait toujours la liberté de dire, « Moi, r'garde, pantoute, ça m'intéresse pas ».

617 LE PRÉSIDENT: Il était pris à la gorge pas mal. Sa liberté était assez restreinte. Vous seriez d'accord avec moi, monsieur Bellerose?

618 M. BELLEROSE : Elle était restreinte dans la mesure où il voulait closer le deal, seulement dans cette mesure-là.

619 LE PRÉSIDENT: Mais vous avez déjà indiqué plus tôt qu'il était pas mal dans le trouble.

620 M. BELLEROSE : Je pense qu'on en a fait la demonstration assez éloquente, oui.

621 LE PRÉSIDENT: Ça donne une marge de manoeuvre assez restreinte.

622 M. BELLEROSE : Plus restreinte.

623 LE PRÉSIDENT: Et ça peut nous permettre de conclure que la transaction a effectivement lieu le 7 juillet 2010.

624 M. BELLEROSE : Mais, dans les faits, c'est pas le cas, parce qu'à tout moment c'était possible de revenir en arrière et de ne pas...

625 LE PRÉSIDENT: Monsieur St-Gelais, vraiment?

626 M. ST-GELAIS : Je pourrais répondre à ça que oui, effectivement à tout moment je pouvais revenir en arrière. J'avais déjà été échaudé solidement et atteint solidement, puis j'avais trouvé des gars qui pouvaient opérer ça puis qui pouvaient acheter ça puis mener ça d'une façon convenable, et on avait une ligne de direction, une même pensée de ligne de direction.

627 Puis il était clair que j'endossais encore, c'est moi qui est le seul signataire sur les chèques de la banque, encore, et tant que le Conseil n'aura pas approuvé la transaction, ça va rester comme ça.

628 J'ai été échaudé mais je peux vous dire qu'elle va bien, la station, ça, je peux vous dire ça, aujourd'hui avec tous les changements qu'on a faits.

629 LE PRÉSIDENT : Ok. Juste pour les fins du dossier et pour que ce soit bien indiqué dans le procès-verbal, advenant que la transaction soit approuvée, M. Beaulieu et compagnie, j'espère qu'on n'aura pas à vous revoir dans quelques années, écouter les mêmes histoires qu'on a entendues ce matin de M.St-Gelais à l'effet qu'il ignorait ci, il ignorait ça, et je ne vous fais pas de reproches, là, mais il y a des règlements, il y a des obligations, il y a des contributions, il y a des avantages tangibles, et ainsi de suite. Et heureusement vous avez Me Bellerose à la table.

630 M. BEAULIEU : Maintenant, oui. Je pense qu'on va le garder!

631 LE PRÉSIDENT : Je ne sais si ça va pour vous, Me Bellerose. C'est pas la première audience que je travaille pour vous là!

632 M. BELLEROSE : Non, mais j'apprécie, monsieur le Président.

633 LE PRÉSIDENT: Je comprends. Je comprends.

634 Juste pour mettre les choses au clair, c'est un domaine qui est réglementé et M. St-Gelais aurait dû savoir que dès qu'il reçoit une licence, il la reçoit d'une autorité réglementaire, et que ça vient avec des obligations et des responsabilités.

635 M. BEAULIEU : Je suis parfaitement au courant et d'accord.

636 LE PRÉSIDENT: Et vous, en tant qu'acquéreur potentiel, des gens expérimentés dans le domaine, vous avez déjà opéré d'autres stations, qu'est-ce que vous pouvez nous dire pour nous assurer que vous serez en mesure de bien respecter les exigences d'une licence de radio?

637 M. BEAULIEU : Bien, écoutez, premièrement, c'est sûr et certain que je vais toujours faire tout ce qui est dans mon possible pour ne pas revenir ici. C'est pas que j'ai de quoi contre vous, mais vous comprendrez bien que c'est pas plaisant pour nous d'être ici.

638 Vous avez parlé des DCC et ces choses-là. Je tiens à vous dire que tout est en ordre, contrairement à ce qu'on a pu supposer, et les preuves sont au dossier. Tout est en ordre, absolument tout. On a travaillé très fort là-dessus et d'ailleurs MmeBissonnette, Musicaction, Radiostar, on a été en conversation plusieurs semaines avec elle pour être sûr que tout était régularisé et tout ça.

639 Je suis venu ici vous voir il y a deux ans, si je me souviens bien. Je me l'ai fait mettre sur le nez. C'est sûr et certain que je ne ferai pas la même chose deux fois, soyez-en assuré. J'apprends de mes erreurs.

640 Par contre, j'avoue que l'erreur est humaine, et je suis très humain, mais soyez assuré que je fais tout ce qui est en mon pouvoir. J'ai travaillé jour et nuit là-dessus. J'ai travaillé jour et nuit là-dessus. J'ai travaillé comme un fou pour être sûr que tout était en ordre.

641 Mais ce n'est pas facile d'avoir tout en ordre quand on n'a pas les dossiers avec nous, quand on n'a pas aucun... personne en arrière qui est capable de t'aider ou qui veut bien répondre à tes questions, si vous comprenez ce que je veux dire.

642 Je suis arrivé là, moi, avec des classeurs fermés puis ça s'appelait: Essaie de voir ce qui est payé puis pas parce qu'il n'y a pas moyen de le savoir. On s'est quand même rendu là et je vous signale que tout est supposé d'être à l'ordre aujourd'hui sur ces dossiers-là avec le 94.1.

643 LE PRÉSIDENT: Mais sur le CCD, je comprends que vous avez récolté ce que vous avez semé parce que tout semble être en ordre. Alors, ça a rapporté tout ce boulot-là.

644 M. BEAULIEU: Bien, je vous remercie beaucoup.

645 LE PRÉSIDENT: O.k. Merci beaucoup à vous. Madame Poirier?

646 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. J'aurais deux questions. La première à monsieur Laverdière. Monsieur Laverdière, bon, vous étiez déjà propriétaire d'une station de radio; vous allez être propriétaire d'une deuxième.

647 Monsieur Beaulieu, possiblement, O.k., oui, merci, et possiblement monsieur Beaulieu, bon, va être là, mais si, tout à coup, monsieur Beaulieu n'est plus là, vous êtes dans une région éloignée où ce n'est pas facile, comme l'a dit monsieur St-Gelais, de trouver des gestionnaires expérimentés.

648 On a vu les gens de Sept-Iles plusieurs fois ici à la Commission, ce n'est pas trop intéressant de vous revoir dans des conditions comme ça.

649 De votre côté, en supposant que monsieur Beaulieu s'en va, comment... c'est votre responsabilité de vous assurer que vous allez respecter les Règles du CRTC?

650 Alors, qu'est-ce que vous avez mis de l'avant pour vous assurer qu'au cas où monsieur Beaulieu partirait, vous seriez à même de respecter quand même toutes les conditions de la licence?

651 M. LAVERDIÈRE: On serait à même de respecter toutes les conditions de la licence parce que souvent ce que Yvan fait, on s'en parle puis on a comme un suivi de ce qui se passe autant en demande de DCC ou demande gouvernementale puis je crois que je ne suis pas aussi bon qu'Yvan là-dessus, mais à 80, 90 pour cent aussi efficace s'il arrivait de quoi demain matin.

652 CONSEILLÈRE POIRIER: Mais on a quand même eu l'expérience que je qualifierais d'un peu malheureuse de monsieur St-Gelais qui a investi dans une radio et qui a décidé de laisser l'entière gestion à son "manager" comme je dis et qui s'est retrouvé à ne pas suivre la réglementation du CRTC, pour les raisons qu'il a expliquées.

653 Vous pourriez vous retrouver dans la même situation?

654 M. LAVERDIÈRE: Pour l'instant, j'ai le dossier bien en mains en avant de moi puis on va s'arranger pour... c'est sûr, pour ne pas être dans la même situation. C'est d'ailleurs pour ça que Serge Bellerose a été engagé en conséquence. C'est une personne clé maintenant pour nos industries de radio.

655 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui, mais je dis qu'on a besoin de plus que de bonnes intentions. C'est ça que je suis en train de vous dire parce que les bonnes intentions, ça ne nous mène pas toujours à ce qu'on voudrait et pour le CRTC, c'est complexe de faire face à des manquements comme ça à la réglementation.

656 Alors, est-ce que c'est plus que des bonnes intentions?

657 M. LAVERDIÈRE: De mon côté c'est plus que des bonnes intentions. Serge Bellerose, pour moi, est permanent avec nous dans tout ce qu'on a comme dossier. Moi-même, je m'implique beaucoup à suivre la réglementation puis je peux vous confirmer qu'on va suivre tous les dossiers de très près pour ne pas revenir et que les deux parties soient très satisfaites.

658 M. BELLEROSE: Madame Poirier, je peux brièvement juste vous confirmer qu'au cours des derniers mois j'ai vu une évolution très très rapide de la préoccupation de ces gens-là, par la force des choses, et je vous confirme que ces gens-là m'ont demandé de continuer à les conseiller et je vous confirme également qu'ils me parlent sur une base régulière dès qu'ils ont besoin d'information, une inconnue, une incertitude.

659 Je dois vous dire que j'ai vu un cheminement absolument incroyable au niveau de la préoccupation. Il suffit de vivre des situations comme celle qu'ils ont vécue pour à un moment donné prendre les mesures appropriées et je peux certifier que la volonté est là de la part de ces gens-là.

660 CONSEILLÈRE POIRIER: Dans ce sens-là, je me permets simplement d'ajouter que la pratique habituelle du Conseil c'est d'augmenter dans la sévérité des pénalités. Quand on est non conforme une fois on le comprend un peu mieux qu'une deuxième ou qu'une troisième fois et que rendu à la troisième fois généralement les conséquences sont beaucoup plus sérieuses que la première fois parce qu'on assume que les gens peuvent commettre parfois des erreurs, mais en commettre d'une deuxième puis une troisième fois, ça devient peut-être un peu agaçant.

661 M. BELLEROSE: Vous avez tout à fait raison, madame Poirier et je vous comprends très bien. Mais je pense qu'il faut associer tout le dossier comme un tout et non pas... parce qu'il y a plein... il y a plein d'éléments dans ce dossier-là qui n'ont pas été gérés comme ils auraient dû, j'en conviens tout à fait.

662 Et je pense qu'il faut vraiment porter un jugement à partir de maintenant dans l'éventualité où le Conseil approuve le transfert de contrôle.

663 CONSEILLÈRE POIRIER: Et ma deuxième question va à monsieur St-Gelais.

664 Monsieur St-Gelais, j'aimerais savoir à quelle date les négociations ont-elles débuté avec les nouveaux acheteurs?

665 M. ST-GELAIS: On a eu... ça a commencé mai, juin, là, peut-être, là.

666 CONSEILLÈRE POIRIER: 2010.

667 M. ST-GELAIS: 2010, oui, une des premières rencontres, là.

668 CONSEILLÈRE POIRIER: Ça s'est fait après la fin du délai accordé à monsieur Bourgoing qui était le 1er mars 2010?

669 M. ST-GELAIS: Absolument. J'ai été clair, je l'ai dit deux fois, je vous le répète encore, je n'avais pas l'intention d'opérer cette station-là du tout. J'avais donné un délai, j'étais...

670 Il était parti en Europe, je pensais qu'il allait arriver avec des capitaux d'Europe, m'aurait racheté. On n'en serait pas là aujourd'hui. Ça, c'est clair. J'ai tout le temps dit que je n'en voulais plus puis je ne voulais plus rien savoir de ça.

671 Sauf que j'avais de l'argent dans ça puis il y avait du monde dans la boÎte puis il fallait opérer puis, voilà, mais ça s'est fait bien après, mais...

672 CONSEILLÈRE POIRIER: Oui. Parfait. Merci. Je termine en disant que j'espère que les citoyens de Sept-Iles et de Port-Cartier seront les grands gagnants dans la décision qu'on pourra décider de rendre. Merci, monsieur le président.

673 LE PRÉSIDENT: C'est le fun, monsieur Beaulieu, d'entendre des clients acceptent... qu'ils acceptent des heures « facturables ». C'est toujours... ça fait plaisir aux oreilles d'avocats.

674 Brièvement, maintenant qu'on est rendu dans les matières d'ordre juridique, une ordonnance mandataire exigeant à ce que le Conseil soit avisé de tout changement de contrôle ou de gestion de la station que vous avez l'intention d'acquéreur, monsieur Beaulieu et compagnie, maÎtre Bellerose peut vous aider avec ça.

675 Savez-vous quelle sera votre position face à cette éventualité-là?

676 M. BELLEROSE: Monsieur le président, on ne veut jamais d'une ordonnance mandataire, ça va de soi.

677 La seule chose que je peux vous spécifier cependant, je sais que j'ai la profonde conviction que dans l'éventualité où le Conseil approuve les deux transferts de contrôle, que le Groupe Laverdière qui, à ce moment-là, serait le titulaire de la licence de CKCN, va être un joueur exemplaire au niveau du respect de la réglementation.

678 Et pour cette raison-là, parce que j'en ai profondément la conviction qu'ils ont eu leur leçon de toute cette tourmente qui s'est produite, je trouverais ça dommage de leur faire... de remettre une espèce d'épée de Damocles qui a quand même des conséquences énormes advenant un non-respect, mais l'intention pour eux, c'est absolument de respecter, mais ils vont se plier à la décision du conseil.

679 LE PRÉSIDENT: Merci. Autres questions des conseillers?

680 Any other questions? Mr. Denton, non? Thank you. Contentieux, ça va?

681 Madame Roy, je pense qu'on va procéder avec monsieur Bourgoing?

682 LA SECRÉTAIRE: Exactement. Donc, j'inviterais les participants à aller dans l'audience, s'il vous plaÎt. Monsieur Bourgoing va venir à la table de présentation.

683 LE PRÉSIDENT: Pendant que les gens se déplacent, monsieur Bourgoing, vous pouvez prendre votre place, là. Voilà.

--- Pause

684 LA SECRÉTAIRE: Donc, ceci est la Phase II. Monsieur Bourgoing comparaÎt en tant qu'intervenant. Monsieur Bourgoing, vous disposez de dix minutes pour votre intervention. Merci.

INTERVENTION

685 M. BOURGOING: Tel que je l'avais mentionné dans les documents qui ont été déposés précédemment pour la demande 1427, ces documents étaient également... faisaient partie de ma présente intervention. Donc, je ne re-déposerai pas de document supplémentaire.

686 Je voudrais simplement rajouter deux commentaires dans le cadre de cette intervention et, à ce moment-là, je pourrai faire gagner du temps pour l'audience.

687 Le premier commentaire que je voudrais avancer au Conseil, c'est que je suis natif de la Côte-Nord, mes parents sont natifs de la Côte-Nord, mes grands-parents sont natifs de la Côte-Nord.

688 Si vous acceptez cette transaction, les gens vont avoir le monopole de la radio, mais ils n'ont pas le monopole du coeur des Nords-Côtiers. Donc, il faut quand même qu'on remette ça en perspective.

689 Il y a beaucoup de gens qui m'ont fait confiance et qui font encore confiance dans la région et c'est clair que si j'arrive avec un projet et un groupe solide, il va y avoir encore beaucoup de personnes qui peuvent me faire confiance.

690 Le deuxième point, c'est tout à l'heure, vous avez parlé d'un bail qui a été signé en 2010. En 2011, monsieur St-Gelais, monsieur Laverdière et monsieur Beaulieu ont déménagé les deux stations de radio dans le même local, sur le boulevard Laure à Sept-Iles. Le bail a été signé par monsieur Beaulieu et par monsieur Laverdière.

691 C'est clair que depuis juillet 2010 monsieur St-Gelais ne peut pas faire ce qu'il veut dans la gestion des stations et monsieur Beaulieu a toujours une influence extrêmement grande dans la gestion de CIPC.

692 On peut dire ce qu'on veut, c'est ça le constat. Peut-être que les conséquences c'est... on les connaÎt aujourd'hui, je veux bien comprendre, mais je ne peux pas prendre toutes les responsabilités.

693 Moi, j'ai eu des responsabilités jusqu'à ce qu'on me dise que c'est terminé et que la radio est vendue. Même si après je suis revenu à plusieurs reprises proposer à monsieur St-Gelais de lui faire une proposition, il ne voulait même pas la voir la proposition. Il me disait que ce n'était pas possible. Donc, je ne pouvais pas lui proposer des propositions s'il ne voulait pas le regarder. Voilà ce que je voulais dire.

694 LE PRÉSIDENT: Vous avez parlé brièvement du monopole. Monsieur Bourgoing, voulez-vous juste brièvement élaborer sur vos préoccupations face à ce monopole potentiel?

695 M. BOURGOING: Ah! Excusez-moi.

696 LE PRÉSIDENT: Vous avez parlé de monopole?

697 M. BOURGOING: Oui. Bien, à partir du moment où dans un territoire de rayonnement les deux seules stations de radio commerciale sont la propriété du même groupe, bien c'est bien sûr qu'on peut appeler ça un « monopole ».

698 La seule autre station de radio qui émet dans ce rayonnement, c'est Radio-Canada qui n'est pas une entreprise commerciale, et une radio communautaire.

699 LE PRÉSIDENT: Êtes-vous en discussion présentement pour trouver les sommes nécessaires pour devenir acquéreur de cette propriété là?

700 M. BOURGOING: Je peux très rapidement vous déposer un projet dans ce sens-là.

701 LE PRÉSIDENT: Mais vous n'avez rien pour l'instant, là?

702 M. BOURGOING: Je croyais que je ne pouvais pas déposer de projet aujourd'hui, sincèrement.

703 LE PRÉSIDENT: Non. Je comprends ça, mais vous avez parlé du fait qu'il y a des gens qui vous font confiance. Est-ce que vous avez quelque chose de plus que vos paroles à cet effet-là?

704 M. BOURGOING: Vous voulez que je vous nomme la société, le groupe? Est-ce que c'est ça ou...

705 LE PRÉSIDENT: Si vous avez quelque chose de concret, on est prêt à l'écouter.

706 M. BOURGOING: Tout à fait. Donc, le Groupe Attraction Média par le biais de sa filiale Attraction Radio sont prêts à... si le Conseil l'approuve, à travailler avec moi sur le projet de la reprise.

707 LE PRÉSIDENT: O.k. Ça va. Madame Poirier.

708 CONSEILLÈRE POIRIER: Je me demandais, dans votre document que vous avez déposé, au paragraphe 13 vous dites que la valeur de la transaction de 630 094,00 $ serait un cadeau... un cadeau.

709 Est-ce que, dans un premier temps, vous seriez prêt à débourser le même montant? Et je tiens à dire que c'est le prix payé avec des ajustements, bien sûr, qui ont été faits par le CRTC.

710 Il y a dans ça des dettes, il y a des soldes de prix de vente, il y a des baux et ainsi de suite, là, mais c'est tout un montant et considérant les questions que vous ont posées le vice-président, qu'il avait été difficile pour vous de trouver 130 000,00 $ il y a quelques années et de retrouver à nouveau de l'argent suite à l'entente que vous avez signée le 17 décembre 2009, là, je vois une valeur de transaction que vous considérez être un cadeau puis qui devrait être évaluée à 804 000,00 $, selon vous?

711 M. BOURGOING: Ma réflexion, madame Poirier, est basée sur le point suivant. Lorsque, nous, le Conseil a accepté notre demande de rachat à la famille Bergeron de la même station de radio, le Conseil a statué sur une valeur de 804000,00 $ en 2008, d'accord, le 13 juin 2008.

712 Depuis ce temps-là qu'est-ce qui s'est passé? La station, sous ma direction et sous la direction de monsieur Beaulieu depuis quelque temps n'a fait qu'augmenter son chiffre d'affaires et n'a fait que des profits. Donc, forcément, la valeur doit être plus importante.

713 Comme je le mentionnais dans mon document précédent que j'ai déposé tout à l'heure sur la demande de 1427, les sondages BBM, ça change à toutes les années, selon l'impact des promotions et des changements qu'on fait dans la programmation, mais ce qui est important, c'est de constater l'ancrage qu'on a dans la communauté.

714 On l'a bien dit tout à l'heure, monsieur St-Gelais a mentionné ou monsieur Bellerose a mentionné que CKCN c'est 50 ans. C'est CKCN qui est la première radio à Sept-Iles. Les gens sont très très très attachés à cette station de radio.

715 Donc, à partir du moment où on a le chiffre d'affaires qui suit, les profits qui suivent, pourquoi elle vaudrait moins que 804000,00 $? C'était dans ce sens-là que j'ai déposé mon intervention.

716 CONSEILLÈRE POIRIER: Mais ma question était à l'effet: Seriez-vous capable de payer ce montant-là si c'est payé la valeur...

717 M. BOURGOING: Avec les partenaires avec lesquels je travaille aujourd'hui, oui.

718 CONSEILLÈRE POIRIER: O.k. Et vous considérez que la valeur a augmenté, malgré le fait qu'il y ait des dettes qui se sont peut-être accumulées, malgré qu'il y a aussi des avances.

719 M. BOURGOING: Non; c'est le contraire. Il y a des... les dettes ont diminué aujourd'hui. Les dettes aujourd'hui de la station sont beaucoup moins importantes que lorsqu'on a démarré en 2007.

720 CONSEILLÈRE POIRIER: Bien, voilà, c'est tout, monsieur le président.

721 LE PRÉSIDENT: Merci, monsieur Bourgoing.

722 M. BOURGOING: Je vous remercie beaucoup.

723 LA SECRÉTAIRE: Merci. Nous procéderons maintenant à la Phase III pour laquelle le titulaire peut répliquer aux interventions. Je vous demanderais de vous avancer.

--- Pause

724 LA SECRÉTAIRE: Vous disposez de dix minutes. Merci.

RÉPLIQUE

725 M. BELLEROSE: Monsieur le président, mesdames, messieurs les conseillers, je tiens à vous rassurer, je ne serai pas très long parce que je pense qu'on a vraiment fait le tour du dossier puis vous avez vraiment tous les éléments en mains.

726 On est en présence d'une situation extrêmement triste, extrêmement déplorable que personne n'aurait souhaité voir se développer, mais malheureusement, on ne peut pas réécrire le passé, mais on peu... on peut agir sur le futur et c'est ce que je demande au Conseil de faire en prenant une décision qui va permettre à CKCN, une station qui est implantée dans cette communauté-là depuis fort longtemps, de retrouver de la stabilité et c'est ce dont elle a besoin.

727 C'est sûr que le Conseil peut envisager de prendre ce cas-là et d'en faire un exemple à l'industrie pour demander aux gens de désormais être rigoureux au niveau du respect des obligations réglementaires.

728 Mais la conséquence la plus néfaste d'une attitude semblable du Conseil, ce serait à l'égard des sept employés de cette station-là qui seraient en quelque sorte pris en otage parce que si on évoque le scénario le plus dur, celui de révoquer la licence, quitte à même faire un appel de licence par la suite, la réalité, c'est que pendant des mois et des mois, ces gens-là vont perdre leur travail, vont se retrouver sans emploi et la communauté va perdre une antenne, va perdre une station.

729 Je pense que les gens qui veulent... je pense que monsieur St-Gelais a compris vraiment de cette expérience-là. Il a été assez clair, il veut, de toute façon, se retirer du domaine de la radio parce qu'il trouve que ce n'est pas un domaine qui lui est approprié.

730 Vous avez le Groupe Laverdière de l'autre côté qui, lui, a aussi appris énormément, et pour les avoir côtoyés beaucoup dans les derniers mois, je suis profondément convaincu qu'ils vont démontrer au Conseil qu'ils peuvent être des radiodiffuseurs exemplaires et je vous demande de leur faire confiance.

731 Quant à la valeur de la transaction, ce qu'on a déposé au Conseil c'est la vraie valeur de la transaction, selon les critères du CRTC, et je tiens à rappeler au Conseil que dans tout le processus d'examen de la demande, jamais cette valeur de transaction-là a été remise en considération ou en question par le Conseil. Donc, je pense qu'elle est tout à fait appropriée et, évidemment, elle tient compte d'une réalité qui était celle de cette station-là qui était vraiment dans une situation extrêmement difficile.

732 Alors, je termine en vous demandant de prendre une décision dans le meilleur intérêt de la communauté de Sept-Iles, de cette station-là en vous réitérant l'assurance que le Groupe Laverdière a la profonde conviction et volonté de se comporter comme un radiodiffuseur exemplaire dans le futur et je vous en remercie.

733 LE PRÉSIDENT: Merci, maÎtre Bellerose. Juste pour être clair sur une question. Je veux juste voir l'impression du panel sur la signature du bail du 15 août 2010. Qui a signé le bail?

734 M. ST-GELAIS: Monsieur Beaulieu, je pense, qui était... qui était responsable. Monsieur Beaulieu, je l'avais nommé comme gestionnaire, alors il était responsable de régler ces choses-là, mais toujours en communication avec moi.

735 Et je répète encore, il ne sortait pas un chèque de la station. Il n'avait pas le droit de signer les chèques, monsieur Beaulieu. C'est moi qui...

736 LE PRÉSIDENT: Il n'avait pas le droit de signer des chèques, mais il avait le droit de signer le bail.

737 M. ST-GELAIS: Oui, mais...

738 LE PRÉSIDENT: Vous vous engagez pour plusieurs années.

739 M. ST-GELAIS: Oui, mais j'étais au courant de ça. J'étais au courant de ce fait-là, oui.

740 LE PRÉSIDENT: O.k. Je comprends. Monsieur Beaulieu, c'est exact que vous avez signé le bail?

741 M. BELLEROSE: Juste une chose; le bail, je pense que ce n'est pas un bail de plusieurs années. Je pense que c'est un bail de deux ans.

742 LE PRÉSIDENT: Deux ans, oui.

743 M. BEAULIEU: Et je tiens à spécifier que monsieur St-Gelais... là, bon, ça semble... c'était le 15 août à ce qu'on me dit. J'avoue que je n'ai pas la date en tête, là, je n'ai pas le bail en main et je ne me souviens même pas si c'est moi qui l'ai signé, mais si j'ai signé de bail-là le 15 août, je peux comprendre pourquoi. Le 15 août, monsieur St-Gelais est à 100 pour cent de son entreprise qui est vraiment dans son gros roulement puis je sais que l'été, il faut qu'on se parle au téléphone parce qu'il est très dur à rejoindre, il est très occupé.

744 Probablement ce qui est arrivé puis si je me souviens bien, là, c'est quelque chose comme ça, on s'est parlé puis il m'a dit: Écoute, Yvan, regarde, signe le bail, là parce que ça le prenait dans le dossier. Il y avait quelque chose, là, ou je ne sais pas trop...

745 LE PRÉSIDENT: Bien, vous vous souvenez de ce niveau de détail, sans...

746 M. BEAULIEU: Non, c'est ce que je vous dis.

747 LE PRÉSIDENT: ... souvenir que vous avez signé le bail?

748 M. BEAULIEU: Je ne me souviens pas exactement d'avoir signé le bail et je ne me souviens pas exactement de ce qui s'est passé. Ce que je vous explique...

749 LE PRÉSIDENT: Bien, vous êtes mieux de ne pas témoigner sur des choses que vous n'avez pas de souvenance, so, non.

750 M. BEAULIEU: Je m'excuse.

751 LE PRÉSIDENT: Non, non, mais je veux juste mettre au clair, là, parce que des indications que j'ai, d'après le bail, c'est que vous l'avez signé.

752 M. BEAULIEU: D'accord. Si je l'ai souligné...

753 LE PRÉSIDENT: Mais vous n'avez pas de souvenir de l'avoir signé?

754 M. BEAULIEU: Si je l'ai signé, c'est sous les recommandations de monsieur St-Gelais. Je n'ai pas pris aucune décision sur cette station-là sans les recommandations de monsieur St-Gelais. J'ai pu le conseiller sur certaines choses, c'est sûr et certain, c'est pour ça qu'il m'a engagé, mais je n'ai jamais pris de décision sans l'approbation de monsieur St-Gelais, quelle que soit la décision, n'importe laquelle des décisions a toujours à 100 pour cent passé par monsieur St-Gelais.

755 LE PRÉSIDENT: Étiez-vous le gestionnaire de cette station-là, monsieur Beaulieu?

756 M. BEAULIEU: Si j'étais le gestionnaire de CKCN?

757 LE PRÉSIDENT: Oui?

758 M. BEAULIEU: Bien oui... je ne la gérais pas. En collaboration avec monsieur St-Gelais, oui. J'étais un peu comme son conseiller beaucoup plus que... je n'étais pas président de la station.

759 LE PRÉSIDENT: Que gestionnaire.

760 M. BEAULIEU: Directeur.

761 LE PRÉSIDENT: En tout cas, c'est une drôle de situation dans laquelle on se trouve maintenant.

762 M. BELLEROSE: Il était directeur général, monsieur le président puis... écoutez, là, on n'est pas dans une business de 60 employés, là; c'est sept huit employés et, donc, il est directeur général puis c'est lui le boss au quotidien, là. Ça, je veux dire, regarde, on va se dire les vraies choses, mais...

763 LE PRÉSIDENT: Ce n'est pas ça qu'il me dit, maÎtre Bellerose. J'essaie de donner une opportunité...

764 M. BELLEROSE: Non, mais c'est parce qu'il est trop modeste.

765 LE PRÉSIDENT: ... à vos clients de s'exprimer. Non; je comprends ça, non. Oui, écoutez, il y en a quelques-uns qui en souffrent, il y a d'autres qui n'en souffrent pas, mais...

766 Non, non. J'essaie de donner une chance à vos clients de mettre les choses au clair pour les fins du dossier, mais plus on pose des questions, des questions pas difficiles, pas compliquées.

767 Il n'y a pas de piège et pourtant, les réponses ont l'air aussi confuses les unes après les autres et c'est important de savoir qui gérait la station à quelle date et s'il y avait un contrôle effectif de la station en question.

768 M. BEAULIEU: Le contrôle de la station est au président, mais je gérais le day to day, les opérations de chaque jour, je les gérais, mais une décision telle que signer un bail, bien évidemment il fallait que je passe par la président pour lui demander ce qu'il en pensait.

769 LE PRÉSIDENT: Mais vous n'avez pas de souvenir d'avoir passé par le président, primo, et vous n'avez pas de souvenir d'avoir signé le bail, secondo. C'est votre témoignage... je n'invente pas, là. Je sais et...

770 M. BEAULIEU: Non, non, mais c'est pour ça. Je ne veux pas inventer rien. Je m'excuse.

771 LE PRÉSIDENT: Non, on. Il n'est pas question de s'excuser, il est question de savoir qu'est-ce qui est arrivé.

772 M. BELLEROSE: Non, mais, monsieur le président, Langis St-Gelais, on est en juillet, lui, là, il est occupé dans sa business puis tout ça, là. Il n'est pas aussi présent à la station. Il parle régulièrement à...

773 LE PRÉSIDENT: Bien, il signait tous les chèques, maÎtre Bellerose.

774 M. BELLEROSE: Oui, mais il venait une fois par semaine parce que, moi-même, je le sais. Des fois j'ai... j'attendais mes honoraires parce que... Yvan Beaulieu, il me disait: « Langis va passer la semaine prochaine, il va signer ». Bon. Là, je vous donne un exemple.

775 LE PRÉSIDENT: Mais vous savez l'importance. Vous savez l'importance dans une entreprise de la signature des chèques.

776 M. BELLEROSE: Oui.

777 LE PRÉSIDENT: Si vous êtes directeur ou pas et toutes les obligations et responsabilités qui viennent avec ça, n'est-ce pas?

778 M. BELLEROSE: Oui, absolument.

779 LE PRÉSIDENT: O.k.

780 M. BELLEROSE: Donc, partant de là, c'est lui qui gérait au quotidien puis qui s'assurait que la station fonctionnait bien et tout et tout, mais il en rendait compte à Langis St-Gelais puis il n'y avait pas de décision qu'il y avait des implications financières importantes qui n'étaient pas prises sans qu'il ait donné son accord, son autorisation.

781 Ce qui ne veut pas dire que lui ne pouvait pas signer, mais il n'aurait jamais signé sans que Langis St-Gelais lui donne l'autorisation préalablement. C'est tout simplement ça.

782 Mais, oui, il gérait la station sur une base quotidienne, ce que Langis St-Gelais ne faisait pas.

783 Maintenant, c'était qui Yvan Beaulieu à ce moment-là? C'était le directeur général. Il faisait également partie du groupe qui voulait acheter. Il était à la hauteur de... on va dire les vraies choses, il était à la hauteur de 25 pour cent puis il était aussi un actionnaire minoritaire de CIPC.

784 LE PRÉSIDENT: En tout cas, je pense que si on continue, on ne sera pas plus clair qu'on est présentement.

785 Monsieur St-Gelais, vous voulez rajouter quelque chose? Je vois que...

786 M. ST-GELAIS: Non, pas vraiment, sauf que, effectivement, je suis en communication régulièrement avec Yvan. Alors, je ne me rappelle pas vraiment, mais il m'en a parlé du bail et puis j'ai dû lui dire: signe-le, je n'ai pas le temps. Mais dans le day to day, l'été, je suis très occupé puis la station j'y allais une fois par semaine puis on faisait le détail, on faisait le tour. Il me disait: ça, ça, ça, telle dépense, tel fournisseur à payer, tel fournisseur, alors j'autorisais, j'autorisais et voilà.

787 LE PRÉSIDENT: Non, non, je comprends mais sauf que les "bolts" ne rentrent pas nécessairement dans le day to day, mais ça s'ajoute à toutes les autres choses bizarres dans ce dossier-là.

788 Merci beaucoup.

789 M. ST-GELAIS: Merci.

790 LE PRÉSIDENT: Je voulais tout simplement vous donner une chance de vraiment vous exprimer pleinement et d'avoir une chance d'expliquer ce qui est arrivé depuis quelques années dans ce dossier-là. O.k. Merci.

791 D'autres questions? MaÎtre Poirier, d'autres? MaÎtre Poirier, je continue avec la main.

792 Voilà. Merci beaucoup. Bonne journée à vous et bon retour.

793 LA SECRÉTAIRE: Ceci conclut l'Article 2. Donc, on prendra une brève pause de dix minutes et nous continuerons avec CJNE-FM.

794 Merci.

795 LE PRÉSIDENT: Merci.

--- Suspension à 1136

--- Reprise à 1151

LE PRÉSIDENT : Alors, on va maintenant procéder au prochain article.

796 LA SECRÉTAIRE : Merci.

797 We will now proceed with item 3 on the Agenda, which is an application by CJNE FM Radio to renew the broadcasting licence for the English-language commercial radio programming undertaking CJNE-FM Nipawin, expiring 31st August 2012.

798 The Commission is concerned that the station may be operating in non-compliance with the Radio Regulations, 1986 related to Canadian Content Development contributions, annual returns, requests for information, music lists and self-assessment reports and Canadian content requirements.

799 The Commission expects the licensee to show cause why mandatory orders requiring the licensee to comply with the Regulations and, in particular, sections 2.2(8), 2.2(9), 9(2), 9(3)(a), 9(3)(b) and 9(4) of the Regulations, should not be issued.

800 The Commission also expects the licensee to show cause why the Commission should not consider recourse to additional measures, such as short-term renewal, suspension, nonrenewal or revocation of the licence in question.

801 Mr. Norm Rudock will be appearing for the licensee via videoconference from the CRTC office in Regina.

802 Good morning, Mr. Rudock. Can you hear me well?

803 MR. RUDOCK: I sure can and good morning.

804 THE SECRETARY: Thank you.

805 You have 20 minutes for your presentation.

806 Thank you.

PRÉSENTATION

807 MR. RUDOCK: Okay. Thank you very much and good morning. My name is Norm Rudock appearing on application 2011-1686-4 CJNE-FM, a licence renewal for CJNE-FM in Nipawin.

808 Ladies and Gentlemen of the CRTC, I am owner/operator, along with my partner and wife Treana Rudock. We are the morning show hosts, marketing, production, traffic and public relations personnel. And I'm the IT guy and engineer for the radio station and I am responsible for the music and all operations of the station.

809 In November of 2011 I hired a salesperson and this salesperson had an idea to sell blocks of music from one band or some pre-produced shows. I allowed him into our music library to try out a couple of different examples and I also warned him about Cancon rules. Being January, a slow month for us, I figured it was a good time to try out his ideas.

810 He made some changes in the first week of January. Before I had a chance to check his work we had a request from the Commission for my music logs. And I couldn't believe the timing of this, as we made some changes to our music library. If I would have had some time we would not be facing this problem right now.

811 I have no other explanation. I do apologize. I am responsible for checking his work and I take full responsibility. After finding the results of this mess up and I restored all of our music from our backup clocks and we are back to above our required Cancon content and I will not be letting anybody else back into our music scheduling ever again.

812 This person has been fired since, for that reason and some other reasons.

813 I still have some problem proving some local Cancon content in our music library. We have close to 10,000 songs in our library right now, 3,800 of them are Cancon selections. Nine hundred of these are not charted or have never been published music we play on our radio station. We are more than happy to give them the airplay. We are one of the only stations in Canada that does play some of these performers' music. Most of them, unfortunately, have never been produced properly, but we do give them airplay.

814 Most of the large market cookie-cutter stations do not stray away from their pre-selected music. The unfortunate thing about being so flexible is that we can't always count these struggling performers as Cancon. We have been informed that we can get these artists added to our Cancon count, but the paperwork and co-operation from these performers is very taxing on me and my already overworked wife.

815 In my Cancon count I have not included performers such as Breezin, Colin Brown, Kashtin, Dale VonBeker, Elsie Justice, The Pace Hill Band, Craven Arrest, The Rusty Augers, Ashley St. Denis, Tango Sierra, QED, and too many others to mention.

816 We also play a lot of other Cancon that will not be heard across our great country, such as Wheat Monkeys, Jeff Straker, One Horse Blue, Prairie Oyster, Leonard Cohen, Stompin' Tom Connors, Ray Lyell and the Storm, BD Godfried, Stone Bolt, Frozen Ghost, Arrogant Worms, Motels, Serena Ryder, Kristi Johnson, Wide Mouth Mason and too many other Canadian performers to mention.

817 So I sit here to defend my radio station and our Cancon content. I also do more for the unheard struggling performers than most other stations across Canada do and we will continue to do so.

818 Thank you very much.

819 THE CHAIRPERSON: Thank you, sir.

820 Mr. Denton will have some questions for you.

821 MR. RUDOCK: Okay.

822 COMMISSIONER DENTON: Good morning, sir. I'm Tim Denton.

823 MR. RUDOCK: Good morning.

824 COMMISSIONER DENTON: And I'm the guy who's got the unpleasant job of giving you a mildly hard time today.

825 The basic impression I get from the dossier here is that there is a series of small, little things that sort of add up to give an impression that one needs to pay more attention to some of these items, so we are going to start and go through them.

826 We are going to start with money and payments to the Canadian Content Development and Canadian Talent Development.

827 Basically, for a series of years, 2008, 2009 through 2011 certain amounts don't seem to have been paid according to what you were supposed to have done.

828 The first one is, part of your conditions of licence, number 3, was that you were supposed to make up a shortfall in contribution for the Canadian Content Development in your last renewal. That appears not to have been done.

829 MR. RUDOCK: Okay.

830 COMMISSIONER DENTON: It says -- go ahead.

831 MR. RUDOCK: Oh, I assumed that I had done that in one year there, but maybe I didn't.

832 COMMISSIONER DENTON: Okay.

833 You have also the failure to comply with our basic Canadian Content Development contribution requirements. I think that it's pretty clear on the basis of it that you haven't completed those payments properly.

Would you like to comment on that?

834 MR. RUDOCK: I have no real explanation. I assumed that I was doing my payments to the -- we have a local organization that usually when they need some funding or some help I usually am quite willing to help them out. And I guess being we use in August year-end I sometimes probably don't get things into them by the year-end of August because they meet very few times throughout the season. They are the NorthEast Country Music Association that I usually help out and give funding to. So I guess maybe between their year-end and my year-end we don't always kind of jive on our figures or what I should be contributing to them, which I should probably pay more attention to I guess and work closer with them.

835 Sometimes I have tried to find different organizations, but I usually try to help a local more than I do anywhere else across the country.

836 COMMISSIONER DENTON: Yes, I think that's fine. I think basically you have to keep your paperwork in order regarding payments. It's neither less complex nor more complex than that.

837 MR. RUDOCK: Yes.

838 COMMISSIONER DENTON: Apparently you didn't make -- in the year 2008 and 2009 and 2009-2010, you have to make your payments in the broadcast year for which they are due, so you're off base on that.

839 MR. RUDOCK: Yeah, okay.

840 COMMISSIONER DENTON: Proof of payment.

841 Proof of payment is a cancelled cheque, a letter attesting that the funds in question were expended in a way that's compliant with the Radio Policy 2006-158, or a receipt from the initiative, in other words, a receipt from the people to whom you have given it.

842 So we do not have acceptable proof of payments from your fund, from the people to whom you donated it. I believe this was the NorthWest Country Association.

843 MR. RUDOCK: NorthEast.

844 COMMISSIONER DENTON: NorthEast. How come it's NorthEast? How come it's NorthEast?

845 MR. RUDOCK: We're in Northeast Saskatchewan, that's why.

846 COMMISSIONER DENTON: Okay. Okay.

847 MR. RUDOCK: Nipawin is way up in the Northeast corner.

848 COMMISSIONER DENTON: That's new. The Chairman says, "Was that a legal question?" No, it isn't, it's a factual question. Okay.

--- Rires

849 MR. RUDOCK: It's a geographical question.

850 COMMISSIONER DENTON: It's a geographical question.

851 So are you aware, then, that you didn't get in your proofs of payment in the acceptable form? You are now, aren't you?

852 MR. RUDOCK: No, I had faxed in what they give me. And I don't always get cancelled cheques back from the bank much anymore, they come out in one big sheet and it's tough sometimes to get that -- the actual cheque back. So I don't know. I thought I faxed in copies of the fronts of the pages that I can actually sometimes get from the bank.

853 COMMISSIONER DENTON: Okay. Well, there's --

854 MR. RUDOCK: And I have also switched banks in the last few years, too, we have gone from the Credit Union to the Bank of Montreal now, too. So I'm -- I'm not always sure what they look for so I fax in whatever I can.

855 COMMISSIONER DENTON: Okay. Well, look, it's quite simple really, there's three ways of doing it: cancelled cheque; a letter attesting that the funds were expended in the way that is compliant with Commercial Radio Policy 2006-158; or a receipt from the initiative. Any of those three will do.

856 MR. RUDOCK: There should be receipts there that I faxed in to them.

857 COMMISSIONER DENTON: Apparently there aren't

858 MR. RUDOCK: Okay.

859 COMMISSIONER DENTON: So now, the major point is this doesn't -- what are we going to do about this?

860 MR. RUDOCK: Well, I can -- If I'm going to keep working with the NorthEast country music Association and help them out with their talent development fund I guess I better get a bigger, more -- a letter of what they're doing with it or a bigger receipt then these little handwritten things that they mail back to me from time to time I guess.

861 And I should maybe -- either that or I find somebody else that's more efficient with their paperwork then who I've been dealing with, too.

862 COMMISSIONER DENTON: Well, I think basically --

863 MR. RUDOCK: And then I should maybe keep track, too -- and I should keep track, too, of who I am dealing with within that broadcast year, because sometimes by the end of August I have already skipped that and I'm going into the fall and then I realize, oops, I didn't -- I better go back and check.

864 I guess my paperwork isn't always up to what it can be because I'm usually quite busy with other technical issues and operations of the station.

865 I do work from 6:00 in the morning until 5:00 Monday to Friday and quite often weekends we are covering a few things, too, in the small community like that, too, so I am -- I am quite a busy fellow in our station there. And it has gotten busier over the years, quite a bit busier than what we were expecting and it's been tough finding staff or anybody to come up to the Northeast, up to Nipawin and area to work, you know, with us, too. So it's been a little bit of a challenge that way.

866 COMMISSIONER DENTON: I don't doubt it. I don't doubt it.

867 So I'm going to switch topics on you from payments.

868 You have some annual returns that in the 2008, 2009 and 2010 were filed late and, in addition, the 2010 to 2011 annual report was not filed with the required financial statement. So you are late on the financial reports and you were, in the last one, 2010 to 2011, it was not filed with the required financial statement.

869 So again the question is: How come and what are we going to do about it?

870 MR. RUDOCK: Once again, I guess that's my fault. I am the guy who does the paperwork around there. Like I said, the last few years have been busier and busier and I guess I just have to bear down and pay more attention to them and get prepared sooner than when they are phoning me for the information. Then I hustle to get it done and then in doing that I don't always get it in on time I guess.

871 I bought a new phone, I guess I'm going to have to put a reminder on it six weeks or eight weeks ahead of time to start sending an alarm off to me to get these things done ahead of time, because I do find myself jammed for time and then with my busy schedule I'm sitting down and doing a little work at that at the same time and then back on the air or do some IT stuff or out to the tower sites and back-and-forth and then I forget about it and then I get reminded again and then -- I do get it done, but it's --

872 COMMISSIONER DENTON: Well, you can either give it an agenda planner or give it to your wife to beat you over the head with, but one way or another --

873 MR. RUDOCK: Ewww.

874 COMMISSIONER DENTON: Ewww, I know.

875 But as a point of information, there is a financial statement for the year 2009-2010 that I believe is owing us and you are going to have to file that within 20 days. There is a missing financial statement for the latest year.

876 MR. RUDOCK: Oh, I wasn't aware of that.

877 COMMISSIONER DENTON: Okay, now you are.

878 MS FISHER: Can I just correct the dates --

879 COMMISSIONER DENTON: Yes.

880 MR. RUDOCK: Okay.

881 MS FISHER:  -- there for a second?

882 COMMISSIONER DENTON: Yes, thank you. Counsel is correcting me.

883 MS FISHER: My apologies.

884 Just looking at our information, the missing financial statement is for the 2010-2011 broadcast year.

885 COMMISSIONER DENTON: 2010-2011 broadcast year, you are missing then financial statement.

886 MR. RUDOCK: Oh, I did that online. That was an online application, wasn't it?

887 COMMISSIONER DENTON: Counsel may have to help me here.

888 MS FISHER: Yes, it's completed online and staff has informed me that you did not file the financial statement when you completed your form.

889 COMMISSIONER DENTON: Did you hear that?

890 MR. RUDOCK: Oh, yeah. Okay. Hmmm, that was the first time I have done it online so I assumed that when I did it online that that's all that had to be done. I wasn't aware that we -- I guess I can fax that in separately. It's done, I just wasn't aware. I just -- that's the first time I've done it online so I guess it's a little confusing on my end there. I thought that everything on there was -- that's all that had to be done.

891 COMMISSIONER DENTON: Does counsel have anything to add?

892 MS FISHER: If you could file the missing financial statement by the 28th of June, that would be fabulous.

893 MR. RUDOCK: I can do it when I get back today.

894 COMMISSIONER DENTON: Thank you very much.

895 So I just want to make you aware that when we get all the paperwork cleaned up, and you are going to do that, that one of the options open to us --

896 MR. RUDOCK: I will.

897 COMMISSIONER DENTON:  -- one of the options open to us is to either turn this decision into an Order of the Court, and that will be up to us to determine whether we just say, "Okay, he is overcoming the disorganization", or do we get heavier and put it as a statement of the Order of the Court that you have to do it by a certain time.

898 Obviously you are a sensible human being and you have plenty to do, we would prefer to see -- we would prefer to see compliance with our requirements for things on time then to get heavier, but it is an option if we figure that you need the prodding. But I just want you to be made aware of that, that the paper defaults add up and they create an impression that it's kind of slack around there and an agenda and day planner might be helpful.

899 MR. RUDOCK: Okay, yeah. I gathered that and I do feel like I am a bit of a slacker when I get confronted with all this, too, and it's actually kind of embarrassing because I consider myself a more efficient and abiding radio station owner than that, too.

900 So it is embarrassing at my end here once it all piles up to see this. I know I do get rushed and jammed and I cram things in, but I'm just going to have to put some of my other duties aside and get right at these before I do some of those other things, too. I sometimes consider my local work more important than the paperwork, which is wrong at my end here.

901 COMMISSIONER DENTON: I am not going to make that judgment for you, it's just that if it doesn't get done, you get to have this unpleasant conversation by telephone -- teleconference with me, and we would both prefer to be -- you know, you would prefer to be running a radio station, and I would certainly prefer not to be bothering you about stuff you haven't got done.

902 Now, you explained it in your speech that you started with, the musical library -- the Cancon musical logs. What have you done -- apart from canning the person who got you into trouble, what have you done to get that up to speed?

903 MR. RUDOCK: I have a backup. We figured that it was a good time to do that, because we had switched into our Christmas music mode in mid-December, of course, playing a lot of Christmas music, and we do that being that we have a lot of people who celebrate Christmas by the Julian calendar in our area, including myself.

904 We carry our Christmas music into January a little bit, to kind of instil that spirit a little bit into January for Christmas, too, and we figured that -- at that time, he had an idea to sell shows like "Floydian Slip", which is a Pink Floyd show, do a whole hour of Elvis, a whole hour of Beatles, and a few shows like that, and we had a demo come out from Alice Cooper's show.

905 So we ran those for the first few weeks in January, and I warned him that, you know, when you are sticking those in, if you have taken an hour out, we have to have that Cancon moved into some other block. And, of course, he didn't do any of that, he just stuck that -- he made up the files and stuck them in there and ran it like that.

906 And, lo and behold, when I got asked for my music logs, I ran through them, and it took me quite some time, and we came up a little short -- about 4 percent short on the one, and quite a bit shorter on the other one, where we had a lot of the blocks of music go in there.

907 So I have just restored everything from our backup that I had from early December, when we were in compliance. I just restored all of that programming that I backed up, back into our music scheduler, and I added even a few more, just to make sure that I was close to 40 percent now, and I have done a count again, recently, and I am close to 40 percent on both categories now, and I will be staying like that forever.

908 COMMISSIONER DENTON: Good.

909 So, basically, as we look -- you are going to get your agenda planner for stuff in order. So you've got your financial results in, your Cancon up to speed, and your contributions made, and you are going to have to get proper receipts or cancelled cheques -- and staff exist here that will be glad to help you -- tell you what you need to get, if you need to call them. So there's not a problem. You have their phone numbers. If you don't have them by now, you will soon.

910 So there's just a bunch of stuff that you've got to clean up here.

911 Now, you are aware that we have several options. We can take our decision and make it a court order, which doesn't change your ability to comply, but it makes it more official.

912 The other thing we can do is to keep the licence renewal period shorter, so that you are back again, sooner than you might like to be.

913 So, what are we going to do?

914 MR. RUDOCK: I would like to take the second of the options, if possible. I am willing to make sure that I am back into organized and compliance within the short-term, whatever you would grant for that, and then be checked again later on, and you will see that I will have everything done up accordingly.

915 COMMISSIONER DENTON: Okay. I really think that's -- you're an adult, we're adults, you have a station to run, and you've got some paperwork slackness to make up for, and if it's done properly, we just say thank you very much and we move on.

916 So I think you've got some straightening out to do, and you are fully an adult, capable person, and you can do it.

917 Thank you. I don't have any further questions, Mr. Chairman.

918 THE CHAIRPERSON: Any other questions?

919 COMMISSIONER MOLNAR: Good morning, Mr. Rudock, I am Candice Molnar. Welcome to my office in Regina.

--- Rires

920 MR. RUDOCK: Thank you very much.

921 COMMISSIONER MOLNAR: Commissioner Denton went through with you all of the items of non-compliance for this licence term. The reason that you are before us is that this is not the first licence term where you have had identified non-compliance.

922 You know, there was a bit of a conversation here as to what you could do, and I appreciate you saying, "Well, with a short licence term I can prove that I can meet my obligations going forward," but I guess I just wanted to take a moment to emphasize the fact that holding a broadcast licence is a privilege, and holding a licence in Saskatchewan is a privilege, to serve your community and to be part of our broadcasting system, and there are relatively small commitments that we require for you to hold that privilege: meeting your requirements to Canadian content and commitments to the Canadian culture through CCD, ensuring that you have the proper paperwork to confirm it, making your payments within the year required, ensuring that you have the proper paperwork, filing with us the necessary documents and financials and so on.

923 Now, there is no question that you are a busy man. You have laid out all that you do and the hours that you work, and you spoke of your busy wife, but I just want to emphasize to you that meeting these requirements on a go-forward basis -- and I don't think it's a question of perhaps getting some things into your phone. We have support within the CRTC that can help you identify all of the requirements. If you have any questions, there is a special number for small-market stations to help small-market stations.

924 I think that I would like your commitment that you are going to call that number, ensure that you are very clear on your commitments going forward and, as well, what you need to do to achieve those commitments.

925 MR. RUDOCK: That would really be helpful, actually, because sometimes, from my end, I do get very busy, especially with the contributions and stuff like that -- you know, I fax in the little bit of stuff that I do get from the people that I do work with from time to time, and it would be nice to be able to talk to somebody, to see if that was satisfying to them, rather than just faxing it in and not hearing much until later on, when they say "Oh, you didn't", or "That's not good enough", or "This isn't sufficient".

926 So it would be a lot easier for me to work with, say, one specific person within the Commission sometimes, too, rather than just faxing things or trying to work with a general number that I call quite often.

927 COMMISSIONER MOLNAR: All I am saying is, I would encourage you now, before you get into trouble in your next licence term, to find out those contacts at the CRTC, clearly identify all that is required, and ensure that you have those dates. While I know that you are a busy man, it would be a shame for you and for the community of Nipawin if this licence was suspended or revoked because of consistent non-compliance.

928 So it's very important that you get this going forward, and I would suggest that you spend all the time necessary to make sure that this can be a going concern for you.

929 MR. RUDOCK: Okay. I will definitely clear off more time for it, and timely returns, too, not being jammed and trying to get things done at the last moment, like I always do.

930 COMMISSIONER MOLNAR: Thank you.

931 THE CHAIRPERSON: Sir, just some follow-up questions for the record. I think I know the answers, but we have to ask them anyway.

932 In 2008-2009 you were required to make up a shortfall of $400 from the previous year. Do you know that?

933 MR. RUDOCK: It seems to me that I did make it up. In one year I had an $800 -- I gave $800 to the NorthEast Country Music Association, which I assumed was my makeup one.

934 THE CHAIRPERSON: I think it was a $500 contribution that you made to the NCMA, and one that was not sufficient --

935 MR. RUDOCK: There should have been two $400 ones in one of the years there.

936 THE CHAIRPERSON: Do you have anything supplemental to substantiate that claim?

937 We don't have anything on file that those payments were made.

938 MR. RUDOCK: I did fax in two receipts.

939 THE CHAIRPERSON: Okay. Do you also understand that 60 percent of that $500 contribution has to go to FACTOR?

940 MR. RUDOCK: Oh, I was not aware of that.

941 THE CHAIRPERSON: Okay. So you admit that you did not make a contribution to FACTOR that year?

942 MR. RUDOCK: I thought being with the NorthEast Country Music Association was sufficient enough for my contributions.

943 THE CHAIRPERSON: Okay.

944 MR. RUDOCK: I guess that I did not realize that.

945 THE CHAIRPERSON: Just a follow-up -- I just want to give you a chance to answer this question. There are a lot of deficiencies here. There are a lot of payments that were not made on time, and some that weren't made at all.

946 All that being said, what are you going to do to fix the problem?

947 MR. RUDOCK: Well, I would like to work with somebody at the Commission, then, to find out more about this FACTOR thing, for sure, and also find out if working with the NorthEast Country Music Association is sufficient enough, or what other group could I work with that would, maybe, be more likely for a contribution that would be recognized.

948 THE CHAIRPERSON: Are you in a position to hire someone to help you with these problems, sir?

949 MR. RUDOCK: Maybe. Like I said before, we have tried to hire a few people up in our northeast corner up there, but, of course, with it being that it wouldn't be a full-time position, we can't seem to keep anybody on staff. But I would be willing to look at hiring somebody part-time.

950 THE CHAIRPERSON: Thank you, sir. I am going to let Legal clean up, if there is anything else that they want on the record.

951 MS. FISHER: Thank you, Mr. Chair.

952 Looking again at the CCD, we would like you to comment on the possibility of the Commission imposing a mandatory order requiring you to comply with the regulations relating to CCD contributions.

953 MR. RUDOCK: I would be in favour of that. That would probably alleviate me working with the NorthEast Country Music Association. That only meets a few times a year. And I would be more likely to be on time and more likely to meet my commitments to the talent fund.

954 MS. FISHER: I am not sure that you understand the implications of a mandatory order. At the beginning of the hearing I had set out that that can be filed with the Federal Court, and it can be enforced through the Court if you are in breach.

955 You are required to comply with the Regulations, regardless of whether there is a mandatory order. The mandatory order just adds another layer to that.

956 So you are required to comply with section 15 of the Regulations, including the amount of CCD contribution, the percentage contribution to FACTOR, as well as the timing of the filing of it.

957 I would note that you made some of your submissions late. They were paid in subsequent years and then counted backwards to a previous year. That is not acceptable.

958 Also, the amounts that are paid need to reflect the Regulations.

959 I will give you an opportunity to comment, with that additional knowledge, on the imposition of a mandatory order.

960 MR. RUDOCK: I would sooner hold myself responsible for making the requirement payments on time and in the proper amounts, rather than the mandatory order. I would sooner adhere to that, rather than the mandatory one, and keep track of it on my own and hold my part of the licensing up to a more stringent schedule than what I had been carrying on before.

961 MS. FISHER: Thank you.

962 Going to the proof of payment in the annual returns, there has been some discussion on that, so I just want, for the record, to ensure that you are aware of the requirements with respect to annual returns, insofar as they relate to proof of payment for CCD obligations.

963 I know that Commissioner Denton had gone through some of those, I just want to get it on the record that you are aware of the obligations and what is required.

964 MR. RUDOCK: Yes, I am aware that it is supposed to be either a copy of a cancelled cheque or a receipt, or a letter from the group that I am making the payment to.

965 And I think the amount that I am required to make yearly is a $500 contribution.

966 MS. FISHER: Thank you.

967 Can you please comment on the imposition of a mandatory order relating to the filing of annual returns, including the financial statements, and the requirement to file your returns in accordance with section 9(2), as well as the necessary proof of payment for the CCD contributions?

968 MR. RUDOCK: Okay. Filing the annual returns should be done on our end before the end of August, with the financial statements accompanying them -- even if I do it online, which I guess I didn't do the last time. I didn't realize that we had to do that on the online one.

969 What was the other part, the CCD returns?

970 MS. FISHER: The proof of payment that is required to be filed with your annual returns for the CCD contributions.

971 MR. RUDOCK: Okay. Proof of payment, like I said before, should be a receipt from the organization that I have made the payment to or a letter to show where the funds have been allocated, and, once again, it should be a $500 minimum contribution. It should be done before the end of August of each year.

972 MS. FISHER: Thank you.

973 Moving on to the music lists and self-assessment reports that you are required to file, music lists are required by the Commission to help it when it monitors your station. The lists that you filed with us were deficient. You didn't identify your Canadian musical selections, and you didn't identify hits, and you didn't provide any guide or legend for staff to help them through the coding that you used.

974 Could you please comment on that, and the apparent non-compliance with section 9(3) of the Regulations?

975 MR. RUDOCK: We use an older program for our music. A lot of the information is added in there, but when printed out, it does kind of a funny wraparound on the page, which is very confusing, even at our end.

976 I am looking at upgrading, possibly late this year, early next year, to some new programming, once I get that into my budget, to transfer all of the information about the artists, Cancon and all that kind of stuff, and at that time we will go through it, make sure it's updated and that everything is identified properly, and we will alleviate this wraparound problem that we do have in our printouts and in the identification of our music.

977 I think it is actually supposed to be printed on a legal letter, going horizontally, which would probably stop this wraparound problem that we end up with here. Everything is kind of scattered around after it does that.

978 So we are hoping, with the new program, that we will be able to have everything compiled, nice and easy to understand.

979 And we have already backed up and redone -- and I have already checked our Cancon, and we are back in compliance.

980 Actually, when I was doing up these lists, I already had switched everything back, and just after we had been asked to print these lists out, I had already switched everything back and went through it already, so I know that I am within compliance already, and we will always stay within compliance.

981 We still have some issues with some of the stuff that we call Cancon, but it won't be recognized. But we have allowed for the stuff that won't be allowed -- called Cancon local -- our local performers that really don't register with anybody, we just play them because everybody in our community knows these people, and some of the people are with other bands, and university bands, and stuff like that. We play some of their music if they bring it in. We even have cassettes coming in. We will take it off a cassette and play it, too.

982 A lot of that stuff -- and some of it is -- they do cover tunes, too, but it's fun stuff that our local audience loves to hear. We won't count that as Cancon, but I have allowed for them to be played anyways, and we have gone above our Cancon criteria now anyway.

983 So we are hoping to have a better printing and recording system within the year.

984 MS FISHER: Thank you.

985 Can you comment on the possibility of the Commission imposing a mandatory order requiring you to comply with section 9(3)(a) and (b) of the Regulations relating to music lists and self-assessment reports?

986 MR. RUDOCK: I would sooner be responsible for that ourselves. I know it can be done, it's just a matter of me not being so tardy and kind of lackadaisical about it, I guess. I've got to take it more seriously than I do, because I've been taking more serious what I put on the air and what I sound like to our listening public, and the high quality of radio that I do bring to the northeast part of the province.

987 And we are a very popular station up there, very popular. It didn't take very long for us to kind of get a very good, solid listening audience, online and locally.

988 I guess that my job has been done doing that. I guess that I should curb my job more as being on the paperwork, and being on time with my paperwork.

989 My paperwork is usually there, it's all over the place, and I get busy and I forget about it until I get called, and then I ram-jam, trying to get everything in, and I've got to stop doing that.

990 I've got to put more emphasis on this part of my business, and I know that I can do it on my own, without any mandatory order.

991 MS. FISHER: Thank you.

992 Coming back to your Cancon -- and you mentioned some of the stuff that you have been taking -- as you know, section 2.2(8) and (9) of the Regulations require that you maintain a 35 percent level of Canadian content throughout the broadcast week, and during the Monday to Friday, 6:00 to 6:00 period.

993 Your self-assessment report that you filed with us demonstrated levels of 22 percent and 31 percent, respectively, and because of the music lists that you received and your comments this morning about what had transpired, we acknowledge that you have acknowledged this non-compliance.

994 We just want to kind of, in following up with that and the comments that you made -- we want to get from you what oversight mechanisms you are going to employ to make sure that it doesn't happen again.

995 You have said that you have changed things and you now comply with it, so we want to see what steps you have put in place to ensure, going forward, that this isn't going to reoccur.

996 MR. RUDOCK: Well, the one step I have done is on my music program that we use. I have put a password in there now, so that I am the only one that gets into it, and I will not allow anybody else, ever, into my music library again.

997 I do the music myself. I make up daily logs. I track it. You know, I actually know what is being played, because that is a big part of what makes us a popular radio station in the northeast, and online too.

998 Last year we had 6.3 million hits on our Web site, mostly listeners from around the world, and that's because of our music.

999 I do know what's in there. I do keep track of it very closely. Unfortunately, in January, I do take some time off. It's a very slack month for us, and that's when we were asked to have this done.

1000 I was actually planning on taking holidays -- most of January off, until this happened.

1001 So it's my fault. I guess I shouldn't take any time off, I should be more tardy (sic) and stay on top of this kind of stuff.

1002 But our computer program that we run, it's easy to keep track of what we play. We have four categories of Cancon. We have, you know, the popular stuff, like the Nickelbacks, Street Hearts -- that kind of music.

1003 We have a little bit of a harder category that we will play later in the evenings.

1004 We have our local categories -- local artists like Jeff Straker, and guys like that from Regina here, that we play a lot of. We mix that in.

1005 Plus, we also have a real obscure -- not to stay that Stompin' Tom Connors is obscure, but we do have a category that we have that kind of music in, too, that we mix in during the day.

1006 And I know that my last check -- and I will be checking more regularly. I usually do a check once a year, but I will be checking, possibly, two to three times a year now, to make sure that we are staying up very close to that 40 percent which I usually like to run, because with 3,800 Canadian songs in our 10,000 library, it is quite easy to stay close to 38 percent, that we would like to stay at with our Cancon.

1007 And we have some good music in there that we want to make sure we get out, plus our local performers, too.

1008 Just before we came here I had another box of CDs that showed up with Maple and -- you know, Maple authorized performers, and, you know, we stick them in as fast as we can, and we get them rolling again.

1009 A lot of them are struggling artists that no other station plays, and we know that, so being a private station like we are -- a private owner -- we can just go right at it, get them in within a few days and play them, and they phone us to check, too. They want to see if we are playing their music.

1010 MS. FISHER: That's great, thank you.

1011 Just to follow up on that, can you comment on the possibility of the imposition of a mandatory order relating to Canadian content?

1012 MR. RUDOCK: I feel that that is not necessary at all, as we have always complied with that.

1013 About the only time that we might stray away a little bit is right through Christmas, when we are playing a lot of Christmas tunes. Sometimes we switch our library a little bit at that time.

1014 But, other than that, our library -- computer library system is never changed. When we add music, we add it to those categories that we have listed there. We know where our Cancon is. We have four categories for that. All of the Cancon goes in there.

1015 We have adult contemporary, classic rock and, you know, those go into there as such. We never really get them mixed up. Therefore, the computer system never strays away until our Christmas music comes along. So I have no -- I don't think that's necessary.

1016 THE CHAIRPERSON: Thanks again.

1017 For the record, he doesn't think it's necessary, he doesn't think it's a good idea, the mandatory order.

1018 MS. FISHER: Those are all of my questions. Thank you.

1019 THE CHAIRPERSON: Thank you so much.

1020 Are there any other questions?

1021 Thank you so much, sir. Thanks for coming to our Regina office and thanks for answering our questions. Enjoy the rest of the day.

1022 MR. RUDOCK: I'm just apologizing for my apparent lack of not complying with all things. I really don't like to be in non-compliance, it just, unfortunately, seems to catch up to me. It happens, and I am very sorry for it, and we will sure work harder.

1023 I know that my wife is not very happy with me leaving her run the station today by herself, so I know that she is going to be cracking the whip when I get home.

1024 THE CHAIRPERSON: Oh, I can feel the pain. I can feel it all the way up in Gatineau.

1025 Okay, sir, thank you so much.

1026 Madam Secretary, two o'clock.

--- Suspension à 1242

--- Reprise à 1357

1027 THE CHAIRPERSON: Madam Roy.

1028 THE SECRETARY: Merci.

1029 We will now proceed with item 4 on the agenda which is an Application by Corus Radio Company to renew the broadcasting licence for the English-language commercial radio programming undertaking CFNY-FM Brampton, expiring 31 August 2012.

1030 Commission is concerned that the station may be operating in non-compliance with the Radio Regulations, 1986 (the Regulations) related to Canadian Content Development contributions and Canadian content requirements.

1031 The Commission expects the licensee to show cause why mandatory orders requiring the licensee to comply with sections 2.2(8) and 2.2(9) of the Regulations should not be issued.

1032 The Commission also expects the licensee to show cause why the Commission should not consider recourse to additional measures, such as short-term renewal, suspension, nonrenewal or revocation of the licence in question.

1033 Please introduce yourselves and your colleagues and you have 20 minutes for your presentation. Thank you.

PRÉSENTATION

1034 MR. PANDOFF: Thank you.

1035 Good afternoon, Mr. Chair, Commissioners and Commission staff.

1036 My name is Chris Pandoff. I am Executive Vice President of Corus Entertainment and President of Corus Radio.

1037 Today with me to my left are:

1038 - Suzanne Carpenter, General Manager, Corus Radio Toronto and Hamilton;

1039 - Sylvie Courtemanche, Vice President, Government Relations for Corus; and

1040 - Don Mitchell who is Music Director for CFNY.

1041 To my right are:

- Gary Maavara, Executive Vice President and General Counsel for Corus, and to Gary's right is

- Ross Winters, Senior Program Director for CFNY FM.

1042 The Commission has called us to this hearing to discuss two matters, a shortfall in our Canadian Content level during the week of January 8th, 2012, and a question concerning our compliance with Canadian Content Development (CCD) requirements for the 2009-2010 broadcast year.

1043 Before Suzanne outlines CFNY FM's important contributions to emerging Canadian talent we thought it would be important to outline why the station's licence should be renewed. CFNY FM, branded as the Edge, provides the most musical diversity in the Toronto Census Metropolitan Area.

1044 In fact, very few Canadian radio stations provide the same level of musical diversity and promotional opportunities to emerging Canadian talent. In the last three years, we have provided 50 on-air promotional opportunities to Canadian artists such as the Arkells, Broken Social Scene, Hey Rosetta, Our Lady Peace, Sam Roberts, The Sheepdogs and Yukon Blonde.

1045 We were the first radio broadcaster in Canada to air the music of USS and between September 1st, 2010 and January 2012 we had broadcast a total of 8,520 times the music of 19 emerging Canadian artists.

The numerous letters we received from numerous Canadian artists and record labels illustrate the importance of the support we provide to this industry. CFNY FM makes an important contribution to the Canadian broadcasting system and Canadian musical talent, and we would like to continue to build on the significant contributions we have made. In short, we believe it is in the public interest to renew our radio licence.

1046 MS CARPENTER: As Chris has outlined, CFNY FM, 102.1 the Edge, is one of Canada's most creative and popular radio stations. We have a combined over-the-air and online audience of over five million listeners.

1047 Our brand is internationally known, but we remain dedicated to the development of Canadian music and especially the local Toronto music scene. This September will mark the 27th year that the Edge presents the CASBY Awards (Canadian Artists Voted by You), featuring the future of Canadian music. We are also heavily involved in the annual North by Northeast Festival every June.

1048 The Edge's support of Canadian talent is unsurpassed. Events such as Edgefest, Sausagefest, the CASBYs and live performances at the Edge studios at Sugar Beach in Toronto expose Canadian artists to onsite, on air and online audiences. A large portion of the artists are emerging artists, many of them coming from Toronto and the southern Ontario region.

1049 Many of these initiatives have been on-going for multiple years.

1050 Not only does the Edge have a strong relationship with Canadian new music fans and Canadian indie music labels but also with the Canadian artists themselves. The Edge is proud to play a role in their development.

1051 We are thrilled that CFNY FM was named "Station of the Year - Rock" for both 2010 and 2011 by the Canadian Music and Broadcast Industry Awards.

The Edge is also a strong supporter of both local and national charitable causes with Jingle Bell Rock, a major fundraiser held every December in support of the Daily Bread Food Bank, and the War Child Rockin' Auction.

1052 We also provide significant support for local community groups and organizations through the provision of airtime for public service announcements. The value of this airtime in the 2011 broadcast year was approximately $400,000.

1053 The Commission has received almost 1,900 letters from artists, record labels, community groups and many more supporting the renewal of our licence. They attest to the popularity of the Edge and the outstanding service we provide to the community.

1054 I will now ask Don Mitchell and Ross Winters to address the Canadian content compliance issue.

1055 MR. MITCHELL: During the week of January 8, 2012, the Edge failed to meet its Cancon obligations, both for the broadcast week overall and for the Monday to Friday 6a to 6p. Our self-assessment revealed that the Canadian content level during that particular week was 34.2 percent rather than the required 35 percent.

1056 We discovered this discrepancy after we did a performance evaluation. We were very surprised and disappointed by this finding. Since we believed that our internal protocols were robust and effective we thought it would ensure compliance with all regulatory obligations.

1057 We immediately conducted a thorough review of our practices to identify the source of the problem. We discovered how and why it occurred and we provided a detailed written report to the Commission. It was submitted March 6th, 2012.

1058 The key point is the shortfall was due to human error. It was a simple coding mistake in a single song card that was created by one of our staff. A song card is used for the purpose of entering data into our music software. We mistakenly coded an international song as a Canadian selection in the creation of that song card. Thus, the software's database had a field incorrectly coded, which resulted in inaccurate reports leading us to assume compliance.

1059 We regularly exceed our minimum Cancon requirements when scheduling music and the mistake in and of itself would not necessarily have led to a non-compliance situation. Typically, our scheduling practices provide a buffer whereby the 35 percent requirement can still be met even if an individual song is miscoded.

1060 In this case, however, the song in question happened to go into heavy rotation that week. It was played 31 times during the week, whereas the built-in buffer provided only a margin of error of about seven plays per week. If this had indeed been a Canadian song, we would have achieved 35.8 percent Cancon over the broadcast week, and 35.5 percent for Monday to Friday, 6a to 6p.

1061 We sincerely regret this mistake. We believed that our monitoring and control systems would catch any potential problems before they occurred. Unfortunately, our systems failed to catch the mistake at the Edge during the week of January 8th.

1062 This was an isolated incident, clearly unintentional, but we accept full responsibility.

1063 We take pride in our integrity and we are committed to meeting and exceeding all of our regulatory obligations. This instance of non-compliance, albeit unintentional, reflects badly on us and it's unacceptable.

1064 MR. WINTERS: Since uncovering this problem, Corus Radio has conducted a thorough review of internal monitoring and compliance practices at the Edge and, indeed, at all of our radio stations. We have revised Corus' Canadian content policy to ensure that this type of compliance problem will not happen again.

1065 We have filed a copy of the revised Canadian content policy for the Edge, along with the revised Canadian Content Policy for all music stations operated by Corus. We can confirm that the revised policies have been fully implemented, both for the Edge and for all other music stations operated by Corus.

1066 The key points of the new procedures that apply to the Edge are the following:

1067 We now schedule our music selections to achieve a Canadian content level of 38 percent for both the broadcast week and for the Monday to Friday 6a to 6p time period. This provides a much larger margin for error, some 35 song plays per week.

We also ensure that our daily Canadian content level is at least 38 percent.

1068 Although the Canadian content rules do not apply on a day by day basis, our Cancon level at The Edge is now 38 percent each and every day.

Whenever a new song is added to the play list, the song card that is created for that selection is doublechecked by an additional person to ensure that all fields are accurately coded. This should eliminate the possibility of human error in the coding of song cards, which was the root cause of the original non-compliance.

1069 And, finally, all song cards in CFNY's system were scrubbed and checked for accuracy. Song cards on the entire system are now checked on a weekly basis.

1070 With these new measures in place, we can confirm that the Edge is in full compliance with its Canadian content obligations. We have monitored our performance since January 22nd when we instituted the new procedures and Canadian Content levels have been above 38 percent for each and every one of those weeks as well as for the Monday to Friday 6a to 6p time period.

1071 With the revised measures and the constant monitoring performed at the station level, we are very confident that the Edge will continue to be in full compliance with its Canadian Content obligations at all times.

1072 In this regard we would be willing to have a performance evaluation performed yearly on the Edge to ensure that our revised measures are working.

1073 MS COURTEMANCHE: In the Notice of Consultation for this hearing, the Commission also raised a question concerning our compliance with the CCD policy for the 2010 broadcast year. The specific issue related to proof of payment in the form of cancelled cheques or receipts for a payment of $18,239 to FACTOR that we claimed for that year.

1074 We want to emphasize that we made the full payment, as claimed, to FACTOR during the 2010 broadcast year. Accordingly, Corus has complied in all respects with the CCD contribution requirements set out in section 15 of the Radio Regulations. The only issue was the Commission's determination that we had not included adequate proof of payment with the CCD documentation that we filed with the annual return for that year.

1075 We understand and accept the importance of filing appropriate documentation to support CCD claims. We checked the actual documentation that we filed for the 2010 broadcast year and verified that we filed a copy of the invoice, stamped by FACTOR with the notation "Payment received in full, with our thanks". A copy of the proof of payment filed with the Commission is attached to our opening statement.

1076 We had assumed that this would constitute sufficient proof that the $18,233 payment to FACTOR had been made.

1077 I think it would be helpful if I quickly outline the process we use each year when making our CCD contribution to FACTOR.

First, Corus advises FACTOR of the total amount owing for each Corus radio station. We do this because FACTOR is not privy to the revenue information necessary to produce an invoice for the correct amount. This typically occurs in July.

1078 After informing FACTOR of the total amount owing, we pay the full amount on behalf of all Corus radio stations by way of electronic funds transfer or EFT. While we pay the majority of CCD recipients by cheque, in the case of FACTOR we use EFT.

1079 In fact, FACTOR is the single largest recipient of CCD payments made by EFT. Payment by EFT is convenient for both parties. However, there is obviously no cancelled cheque that we can offer as proof of payment.

1080 Payment by EFT is done with FACTOR's full agreement. It is beneficial to FACTOR as it ensures that the money is immediately deposited into FACTOR's account. In 2010, we paid the full CCD payment to FACTOR by EFT before the end of July.

After the CCD funds are deposited in its account FACTOR then sends back to Corus an invoice for the amount owing for each station stamped "Payment received in full" to confirm that the payment was received. This is exactly what FACTOR did for the 2010 payment and it was this stamped copy of the invoice that we filed with our annual return for that year.

1081 It was our expectation that this stamped invoice would constitute proof of payment. In the previous broadcast year, 2009, we had included, along with the stamped copy of the invoice, a Receipt Confirmation provided by FACTOR, confirming that the required CCD payment had been made.

1082 For reasons we have not been able to determine, FACTOR apparently did not provide a similar Receipt Confirmation for our 2010 contribution. Certainly, we can't find a Receipt Confirmation for our 2010 CCD contribution in our files.

1083 We would normally have kept any and all CCD documentation, so it appears that we neglected to follow-up with FACTOR to obtain a Receipt Confirmation for that year. When Commission staff requested proof of payment in a deficiency letter, we immediately obtained a formal Receipt Confirmation from FACTOR and filed it with the Commission.

1084 Corus understands its regulatory obligations. In this particular case, there is clear evidence that Corus provided the required CCD funds to FACTOR in accordance with the Radio Regulations and we provided this evidence with our annual return for 2010.

1085 The issue as we see it is really about providing documentation in the form required by the Commission to confirm receipt of monies paid. We regret that the Commission determined that the stamped invoice alone did not constitute appropriate documentation for our 2010 contribution.

1086 We have instituted an internal policy to ensure that for all CCD payments made by EFT, we obtain a Receipt Confirmation and file it with the Commission with the annual return. Of course, for any payment made by cheque, we will continue to provide a copy of the cancelled cheque as proof of payment.

MR. MAAVARA: The Commission has put Corus on notice that we are expected to show cause as to why a mandatory order requiring us to comply with sections 2.2(8) and 2.2(9) of the Radio Regulations respecting CFNY's Canadian Content obligations should not be issued.

1087 Based on the circumstances, we believe that a mandatory order to address the Canadian Content compliance issue is not necessary and it would not be in the public interest.

1088 The non-compliance was an isolated incident, attributable to human error and coincidentally compounded by a heavy rotation of the song in question. It was entirely accidental and certainly not indicative of any intention on our part to shirk our responsibility. Our target is to exceed the required Canadian content level.

1089 After discovering the non-compliance, Corus took immediate steps to identify the cause of the problem and to put in place corrective measures so that the problem would never happen again. We met with Commission staff to review the details and we filed a full written report with the Commission on March 6th, 2012.

1090 We are very confident that with the new measures in place there will be no further Canadian content compliance issues. Our revised policy ensures a Canadian content level of 38 percent, not just the 35 percent minimum requirement specified in the Radio Regulations. A mandatory order is not needed to ensure compliance.

1091 We would be prepared to have a performance evaluation conducted every year of the next licence term to verify that the revised measures are robust and that the Edge is compliant with its Canadian content obligations.

1092 With regard to the CCD issue, Corus paid all amounts owing in 2010 and during the entire licence term in full as required by the Radio Regulations. The issue is one of the sufficiencies of the proof of payment in 2010. We did provide the invoice stamped by FACTOR as paid in full but this has been deemed not sufficient from an administrative perspective.

1093 But the most important point is that Corus was not attempting to avoid payment. We made the payment. We mistakenly assumed that the proof of payment provided was adequate.

1094 In the Notice of Consultation, the Commission also referred to the possibility of other corrective measures, such as short-term renewal, suspension, non-renewal or revocation of CFNY-FM's licence.

1095 Corus acknowledges that at two previous licence renewal hearings for CFNY FM, the Commission had to deal with compliance concerns. We are currently operating under a two year short term licence for that reason. We are the first to admit that repeated non-compliance is unacceptable, but in each of those cases, the matter was unintentional and not substantial.

1096 In these circumstances, we submit that suspension or non-renewal of our licence would not be in the public interest.

MR. PANDOFF: CFNY-FM provides tremendous diversity within the Canadian broadcasting system, particularly with respect to the promotion of emerging Canadian artists. We are an industry leader in providing this type of service that Commission policies are designed to foster.

1097 This outlet for Canadian artistic expression serves and supports the achievement of broadcasting policy objectives. We have already mentioned that the overwhelming public support for renewal of our licence that is part of the record of this proceeding.

1098 Given the circumstances that we have described today, Corus respectfully submits that a further short term licence renewal would be appropriate for CFNY FM.

1099 That completes our presentation. Thank you for your attention. We would be pleased to respond to your questions.

1100 THE CHAIRPERSON: Thank you very much for your presentation. We appreciate it.

1101 Commissioner Patrone...?

1102 COMMISSIONER PATRONE: Thank you, Mr. Chairman, and thank you very much for your presentation today.

1103 Nobody that I know is questioning CFNY's commitment and on-going promotional work on behalf of emerging artists in Canada.

1104 On the matter of the apparent non-compliance with section 15 of the Regulations concerning contributions to CCD development, Corus has in fact provided the missing proof of payment to FACTOR in the amount of $18,239 which was claimed for that broadcast year. So thank you for dealing with that.

1105 The other matter, however, remains outstanding and somewhat problematic. So we are here to examine a possible non-compliance issue related to section 2.2(8) and 2.2(9) of the Regulations related to the minimum 35 percent Canadian content rule for Category 2.

1106 As you are aware, the timeframe we are referring to is the broadcast week of January the 8th to the 14th. Now, Corus is on record as admitting it aired 34.2 percent Cancon during that week. From Monday through Friday the Commission through its analysis has determined that it was 34.4 percent.

1107 But either way, Corus CFNY was under the 35 percent requirement. So we are all in agreement on that point. And thank you, by the way, for the report you filed on the matter dated March the 6th.

1108 Just to reiterate, and you have gone to some lengths to explain what happened, can you for the purposes of this hearing once again talk a little bit about the human error that led to this?

1109 MR. PANDOFF: Sure, I would be happy to, Commissioner Patrone. But before I turn it over to Don who is the music director, let me just kind of frame the circumstances.

1110 This is a situation or a potential variable that exists, sort of at a higher level for contemporary stations, because of the amount of new music being put into the system versus, say, a classic rock or an oldies-based station which would have more of sort of a stable music station that there is not a lot of turnover.

1111 And essentially, the music system that we operate and the cards that have been provided to us don't give us a fail-safe capability primarily for one reason and that's that there is human touching or coding data within the music system. So anytime that you have human beings like myself involved there is a potential for human error. Clearly, that was the case in this particular incident.

1112 I'll just maybe pass it to Don to expand on that.

1113 MR. MITCHELL: Hi, there. Yeah, when we enter our music song cards and when you enter a song, actually, into our software you have to enter approximately 23 to 30 fields, right, and you tab over through them. There is one field that is critical for your compliance reports, the reports that are actually generated through the software. If that's checked off incorrectly then your reports are going to come out incorrect.

1114 That's essentially what happened on one of the pages that we tabbed through. One of the fields is called "content yes" or "content no". All you do is click a space bar to make it yes or space bar no. It was accidentally clicked yes on a non-Canadian song.

1115 COMMISSIONER PATRONE: It sounds like a mistake you could make fairly easy. I mean if you are running through a great deal of material it's just one small click in the wrong place.

1116 MR. MITCHELL: Yes.

1117 COMMISSIONER PATRONE: And something like this can happen.

1118 MR. MITCHELL: Sometimes we do have human error and usually it's not as bad as this. It's just a spelling mistake which is usually corrected in a few days or within the hour as soon as we find it.

1119 In this case, yeah, it was one click and, yeah, unfortunate.

1120 COMMISSIONER PATRONE: And Mr. Pandoff, did I hear you correctly? Forgive me if I misinterpreted your comments.

1121 Does the fact that you are dealing with new music contribute to the possibility of an error or when you drew a distinction between stations that play more classical -- classic rock for instance, versus stations that play a lot more emerging artists. Did you suggest a minute ago that somehow the possibility of error is exacerbated because of the type of music you are playing, or did I misconstrue you?

1122 MR. PANDOFF: No, it was correct.

1123 Essentially, there is a potentially higher variable to that end and all stations that play contemporary music would potentially have more frequency of human error based on the amount of data input that would be contemporary radio stations, modern rock stations, stations of that sort because it's a continuously evolving library rather than a static library.

1124 COMMISSIONER PATRONE: And just so we are clear, somebody misclassified Shake it Out by Florence + the Machine as a Canadian song, correct?

1125 Great song, by the way, but...

1126 MR. PANDOFF: It's correct.

1127 MS COURTEMANCHE: That's right.

1128 COMMISSIONER PATRONE: Neither Florence nor the Machine is Canadian. But was the individual who made the mistake new -- were they new on the job?

1129 MR. MITCHELL: No. There is two of us that have been there for a while so it could have been either one of us.

1130 COMMISSIONER PATRONE: And did they understand the implications of making a mistake?

1131 MR. MITCHELL: Yes.

1132 COMMISSIONER PATRONE: Yet, it happened anyway.

1133 MR. MITCHELL: Yes.

1134 COMMISSIONER PATRONE: And as you mentioned, the song was in heavy rotation at the time. It was played 31 times under the wrong classification.

1135 Just out of curiosity and for my own education, how did you catch the mistake and how long did it take you --

1136 MR. MITCHELL: It was actually when I was preparing my reports to send in to the CRTC and I just went through and double checked everything.

1137 But I wasn't necessarily specifically looking for that error, but in creating templates for the reports in the way that the CRTC requires them -- and we are talking about the MAPL designations, the CC codes, that sort of thing -- I had stumbled upon it and it was quite shocking and very disappointing.

1138 COMMISSIONER PATRONE: And you didn't notice, just from listening to the station? An error like that would not come into your understanding based strictly on, "Gee, we're playing that song an awful lot"?

1139 MR. MITCHELL: I'm not sure I follow.

1140 COMMISSIONER PATRONE: Does the frequency at which you play a certain song tip you off at all that perhaps it's under the wrong category?

1141 MR. MITCHELL: No.

1142 COMMISSIONER PATRONE: That wouldn't, okay.

1143 Now, on page 8 of your oral you state that:

"We regularly exceed our minimum Cancon requirements..."

1144 And you go on to say that:

"If this had indeed been a Canadian song, we would have achieved 35.8% Cancon over the broadcast week, and 35.5% for the Monday to Friday - 6a to 6p."

1145 Is that correct?

1146 MR. PANDOFF: Correct.

1147 COMMISSIONER PATRONE: It did strike me, however, as I read that statement that, you know, less than 1 percent doesn't strike me as much of a buffer, so I'm glad to hear that you are increasing that to 38 percent.

1148 One would have thought that you might have come to that earlier on after the previous incident of noncompliance. I mean has the edge sort of skirted awfully close to the edge, I mean vis-à-vis Cancon? I mean even with the buffer, the buffer, as you had it, was less than 1 percent.

1149 MR. MAAVARA: I guess just in terms of the regulatory history, as we noted, the station has been around for decades and there have been two instances of noncompliance.

1150 In the two license renewals ago, which is the first one, again effectively what we were talking about is one week in a seven-year license term and that put us offside.

1151 In the license term that followed that we were compliant and then in this term we have had the second noncompliance.

1152 So the target is always to exceed the minimum. I guess from a statistical standpoint you can say that it's close, but there have only been two weeks in the last 15 years that the station has fallen below and in each case it's been effectively one song.

1153 COMMISSIONER PATRONE: And just to go back, was it a similar type of problem, human error?

1154 MR. MAAVARA: Yes. The systems in place in 2004 were a little different, it was actually a logging error by the announcers that caused the mistake.

1155 COMMISSIONER PATRONE: On page 19 you talk about previous incidents of noncompliance being "unintentional and not substantial".

1156 Do I quote you correctly?

1157 MR. MAAVARA: That's correct.

1158 COMMISSIONER PATRONE: What did you mean non-substantial? I mean it was substantial enough to warrant some action on the part of the regulator.

1159 MR. MAAVARA: Yes, but I think again in the context of the passage of time, and we are certainly contrite about the fact that we miss. We don't like to be anything but perfect, but the reality is in terms of the substance of not being perfect it's two weeks in 15 years. So from a risk management perspective that's -- I guess we would all like to live our lives that close to perfect, so that's what we meant by "not substantial".

1160 On the CCD issues, similarity, we were incompliant with the intention of the policy. The substance of what we did was correct and through a couple of interpretive errors we fell offside.

1161 So that's what we meant by actually the four things that are through that 15-year period, they are not really -- it's not as if we didn't spend the money or that we were way offside on CCD, in each case our substantial effort is to exceed Canadian content.

1162 And in terms of spending of the money, The Edge is one of the leaders in the industry on doing what the policy is intended to foster.

1163 MR. PANDOFF: If I could just add to that, Corus management, and certainly our employees, are well aware of the policies, the regulatory policies with regard to the Commission and there is no misconception on any of our parts about what the non-negotiables are. Certainly Canadian content and CCD are both of those.

1164 So, as Gary says, where we tried to exceed that, it's within the spirit of what's good for our listeners and the response that we get specifically from that. But make no mistake, there is no misconception about what is not negotiable for us.

1165 COMMISSIONER PATRONE: On page 19 of your oral you say:

"...that suspension or non-renewal of our licence would not be in the public interest."

1166 Do you think it's in the public interest for this Commission to vigorously defend Canadian content rules, especially against -- in cases where there has been more than one violation?

1167 MR. MAAVARA: Well, clearly the rules are there for a reason and if there is going to be a change in the rules then it shouldn't be done on an ad hoc basis by licensees trying to skirt the rules.

1168 As Chris said, we are clearly committed. It's a nonnegotiable item for us to meet the standard.

1169 If there is going to be a discussion about the standard, that should happen in a different forum -- and by "forum" I mean a different process.

1170 COMMISSIONER PATRONE: Right.

1171 According to our records this is the second Cancon issue related to CFNY. Now, Corus did promise to implement measures designed to prevent a further occurrence, but here we are again so I will give you another opportunity to offer whatever assurances you can that we won't have to do this again.

1172 MS COURTEMANCHE: I think that the measures that we outlined in our Canadian Content Policy that we outlined in our March 6th letter which you referred to. But I think it's probably worthwhile just to go over that for the purposes of the record today because I do understand you do need to make a finding of -- are making a decision.

1173 So what we did is, we have alluded to some of these things in our oral statement, but some of the things that we didn't allude to is the fact that there is going to be a daily Canadian Content Report sent to the Program Director the following morning each day so there's a reconciliation.

1174 The song cards are going to be, as we said, double checked. So it's not just going to be one person anymore, there is going to be a second person.

1175 We scrub the entire system, and we do that on a weekly basis. So we're not just -- we just didn't scrub the song cards once, we go back and we do it now every week.

1176 And old blank song cards are not used for new additions. And I can tell you that we have been monitoring each and every week since that occurrence and we have exceeded the 38 percent, both on a weekly basis and the Monday to Friday 6a to 6p. So we can assure you that at least from that time -- so we think it's working because it has been working since we have done this.

1177 And also to show good faith is, we just didn't go back and, you know, look at what we were doing for CFNY, we went back and looked at what we were doing for the entire Corus radio station group and, as you know, in our March 6th letter we instituted new and revised policies across the company.

1178 So we wish to assure you that, understanding that this is a very serious matter, we did take it seriously. And the reason we took it seriously is, we didn't try to hide from it. In our application in January, we were the first to tell you, "We think we may not have" -- we weren't sure at this point, but we had an inkling that something wasn't correct so we immediately alerted you to the fact on January 25th that we think we may have been in noncompliance.

1179 On February 22nd Suzanne and I met with senior staff and said, "You know what, we're not going to hide the truth. The truth is we didn't make it., but we have gone out of our way to figure out what the problem was and here is what we are doing." And we filed that extensive, probably over-the-top letter, but we really wanted to show you our intent was we did take it seriously that, you know, we went into very excruciating detail to say, "Yeah, it's not acceptable, here's the problem, but we think we have fixed it and I can tell you that, you know, the monitoring shows that we have fixed it in fact.

1180 COMMISSIONER PATRONE: At the risk of overkill, why shouldn't we issue a mandatory order?

1181 MR. PANDOFF: If I could just frame that, I think that when considering that you need to consider capability and intent as two separate items.

1182 I think that hopefully we have been able to demonstrate that we have improved our capability for compliance, not only for CFNY, but also for the remaining 36 stations.

1183 On the second one, with regard to intent, there is no way as a public company that our CEO, our Board or our shareholders for that matter, would approve any risk with regard to Canadian content changes, whether you believe or not there would be benefit to it or not. So clearly it's not a mandate of the company to mess around with it.

1184 And the second thing is, there is no incentive for any employee to do that because likely I'm more likely to lose my job by infringing on the regulations versus keeping it.

1185 So I think in terms of the two, you know, clearly we have improved our capability and are working more toward that end as we go forward with more robust systems, but there is clearly no attempt for us to mess with Canadian content regulations because that absolutely is a nonstarter.

1186 COMMISSIONER PATRONE: And I appreciate that, Mr. Pandoff.

1187 If there's one thing that I take from this in terms of my own ongoing education is just how little it takes for a mistake like this to happen. This was based on Mr. Mitchell's comments. You're on a computer and, you know, maybe you're on the sixth or seventh hour of your shift and the song is what it is and you just hit the wrong box on your computer monitor.

1188 MR. PANDOFF: So as a result of that we are looking to enhance our technical capabilities so that there are secondary checking systems.

1189 You know, one of the pieces of software we are going to install this fall across our complete change is a network version of the computer music management system. Right now the systems all reside individually at the station, so if we have 37 stations potentially there are 37 touch points for a mistake to be made. By having the music in a central file server and on a network capability, when a song change is made we will be able to identify that a corporate so there will be a second checking capability. And then, add to that, if we align like stations then we can sort of more quickly see the anomalies in terms of the way that they are coded and at least provide another checking capability to be able to say, "Hey there's something here we need to address, you know, why is it coded a certain way in Market A versus Market B?"

1190 And I would think that, you know, as we get closer to Nirvana that technology is going to play a big part of that right now, but still it will require humans to input some level of data at some point in the chain.

1191 MR. MAAVARA: If I could just speak to the mandatory order issue, there's two elements.

1192 I just wanted to make it clear that Corus' position on section 15 is that we are in fact compliant and that we have simply drifted off an administrative policy.

1193 On the Canadian content element of it, as I stated earlier, the first noncompliance was eight years ago and I guess I would just make the observation that even the tax people give you a window of seven years after which they forgot.

1194 But, more importantly I think, this error that we made, in the context of a mandatory order, which has a quasi criminal element to it, there is no intent here. There is no intent on the record whatsoever, there is no finding of intent, and on that basis alone I think it doesn't support a mandatory order.

1195 But from a practical standpoint -- Chris talked about some of the changes -- eight years ago the systems that we had in place to operate radio stations were different than they are today and we are working very hard to ensure that our systems work properly.

1196 And the final point that I will make is, as was noted earlier, the music system in Canada is very different than, for example, television. Television compliance is a lot simpler because a program comes with a built-in seal of approval because it goes to some regulatory agency that assigns that imprimatur and that goes right automatically into a system. It either has that imprimatur on it, whether it's a CAVCO number or otherwise or not.

1197 The difficulty with music is, especially for a station like The Edge, is that music is coming in every day and the entire industry struggles with: Are these guys Canadian? Is this music Canadian? Where was it recorded, et cetera.

1198 It's a very dynamic process and it's really -- I would say it's quite wonderful that the system works as well as it does.

1199 COMMISSIONER PATRONE: So we should give you a Mulligan on this one, is that what you're saying?

1200 MR. MAAVARA: No, we're not asking for a Mulligan. We propose both the annual review, which we think is a fairly tough sanction, and also, as Mr. Pandoff said at the end of our remarks, another short-term renewal. So you can pull us up on the carpet again, we are suggesting in three years, and see how we have done.

1201 COMMISSIONER PATRONE: Okay. Well --

1202 MS CARPENTER: Commissioner Patrone, I'm sorry, if I may?

1203 COMMISSIONER PATRONE: Please. Yes.

1204 MS CARPENTER: I feel compelled as station General Manager to have an opportunity to say something and provide some personal context on this, because at the end of the day there is some human error and human element involved.

1205 So I have been very fortunate to be associated with Corus for over 20 years and working with The Edge team for the last 18 months. I remember the night and the time that I got the phone call to tell me that there was a concern that we might not be compliant, and I remember the response from everyone on my team when we got that phone call.

1206 So I stand before you -- or sit before you -- to say that I personally am committed to my team and to the company and it would be doing us a disservice.

1207 I find it quite ironic that Canadian content is where we have fallen short because it's such an important part of what we do every day at the radio station, more so than any other radio station truly in Canada I think I can say based on the nature of the format and the music that we play and what we bring to our listeners.

1208 So you have my personal commitment as the General Manager of the radio station and my team to know that we do take it very seriously, we have put measures in place to address it.

1209 Human error happens, but I would like to think after having gone through this experience that everybody is that much more the wiser and as a team we are going to make sure that we stay compliant.

1210 COMMISSIONER PATRONE: Well, thank you for that, Ms Carpenter.

1211 And I can well appreciate from your comments that Cancon is important to you, but I to take you back to the fact that your buffer was less than 1 percent.

1212 I'm not suggesting that that negates what you're saying to me, but it does tell me that as important as Cancon is to you, you didn't see fit to impose a little bit more of a buffer there after the previous incident.

1213 MS CARPENTER: And I would agree in hindsight that was a shortcoming on our part and I think it's because largely there have been -- obviously previously on the last license renewal there was an issue, but it was unrelated to this one. It was Cancon related, but it wasn't the same type of issue.

1214 We felt that we had the measures in place and we didn't have any issues, so we felt that we were working within a safe buffer. It truly is a hindsight issue, we have learned from the mistake and we now believe that the measures we have in place will ensure that we don't mess up again.

1215 And with the increase in the content, Canadian content portion, it does give us more of a buffer now going forward. It is a go-forward and a learning experience, sadly, I'm sorry to say.

1216 COMMISSIONER PATRONE: Yeah. Well, that's fine

1217 Those are my questions, Mr. Chairman.

1218 Thank you so much for your replies today.

1219 THE CHAIRPERSON: Thank you very much.

1220 I'm looking at your web page here and you have your entire playlist for the last month up.

1221 Is that new or has that been around for a while?

1222 MR. WINTERS: That's been around for quite a while.

1223 THE CHAIRPERSON: It has. That was interesting.

1224 And you also have some 10-minute songs and I was at the Toronto hearing saying that nobody plays 10 minute songs anymore. It was actually an Arcade Fire song.

1225 Would you guys see yourselves as an emerging artist station or an emerging artist/indie station?

1226 MR. WINTERS: I guess it depends how you define "indie". A lot of the Canadian artists we play are on independent labels, but I wouldn't consider ourselves an indie station as it's described in the industry. We do play a lot of emerging Canadian artists and a number of emerging Canadian artists make up our Canadian current playlist.

1227 THE CHAIRPERSON: I think it was Don Mitchell that mentioned that there were approximately 30 fields on a song card that needed to be filled out and each one of those fields. If you could just sort of walk us through what the ask would be from the field, give us a better understanding of how song cards work?

1228 MR. MITCHELL: The actual content of what has to be filled out?

1229 THE CHAIRPERSON: Yes.

1230 MR. MITCHELL: Yes. You have to do like the automation number, you have to do a category number, you have to do artist, title, you do some coding on, you know, intro times, extro times, that sort of thing. And it goes on.

1231 Then there's day parting as well, because some songs you don't want to play in certain day parts. So it's a lot of stuff.

1232 THE CHAIRPERSON: And each song card would run what portion of your daily schedule?

1233 MR. MITCHELL: In terms of like how many of those song cards we would use in a given day?

1234 THE CHAIRPERSON: Yes.

1235 MR. MITCHELL: It's about 200, somewhere around there.

1236 THE CHAIRPERSON: Okay.

1237 If anyone else has any questions?

1238 COMMISSIONER MOLNAR: Just one question.

1239 THE CHAIRPERSON: Yes, sure.

1240 COMMISSIONER MOLNAR: Just one question.

1241 For my part at least I think you made a compelling case that you have appropriately addressed the issues that existed in your company to ensure that you have the proper safeguards in place and I note that you have suggested that you have both an annual performance evaluation and a short-term license and I wonder why it was you felt both of those sanctions would be necessary?

1242 MR. MAAVARA: Well, I guess it just underscores what we have all said on the the panel here about, you know, how concerned we are about this. And there are two elements of it.

1243 One could say that there is a punitive element, but the other one is the opportunity for the CRTC to oversee what we're doing, so we felt the annual would be kind of a short form review as opposed to having to go through the entire review of the license performance in a renewal and then the short-term license would be in fitting with the past practice of the CRTC.

1244 Should the Commission, in its wisdom, decide to go with a seven-year license, we would be pleased to accept it.

1245 COMMISSIONER MOLNAR: Yes. Well, thank you.

1246 I was trying to sort out in my head, because in my view I think we need to have some confidence that the safeguards you have in place are sufficient in order for us to renew this license without a mandatory order or otherwise. And so that's why I was trying to sort out, well, what would be the requirement for the performance evaluation.

1247 MR. MAAVARA: Well I mean, that's a good question. And I guess in terms of the safeguards and in terms of your confidence I will note that on the record already we filed as part of the application our Canadian content level checks since then and, as you will see, the numbers vary from 38 to 40 percent over the sample period. That was --

1248 MS COURTEMANCHE: I'm not sure we did provide that, Gary.

1249 MR. MAAVARA: Well, it's in the -- I read it somewhere in the documentation.

1250 Well, we can double check that, but the --

1251 MS COURTEMANCHE: We could certainly undertake to provide it, that's for sure. I'm not sure that we have, sorry.

1252 MR. MAAVARA: Sorry, okay. Maybe it was in my internal notes.

1253 In any case, we have been monitoring the numbers and that's where we are ending up.

1254 So I think the Commission could take confidence that, you know, we are not suggesting we are going to put this in place going forward, this started months ago and we will continue on that basis.

1255 COMMISSIONER MOLNAR: Thank you.

1256 And just one comment. You mentioned the punitive measures and I see your panel here, including your President and your programming directors, and I expect that this was a pretty serious visit that you have all made to Gatineau today.

1257 MR. PANDOFF: If I could add to that. One of the major values that Corus has is accountability and the subset line is we say what we're going to -- we do what we say we will do. And so certainly being here now twice in the last few years on various and assorted issues doesn't fall very well. And we are all held accountable to that value inside of Corus so it's that important to us to (a) make a commitment and then (b) to follow through on a commitment.

1258 THE CHAIRPERSON: Unless you want to add something, Mr. Maavara? I see you looking through your papers there.

1259 MR. MAAVARA: Well, I'm just looking for the  --

1260 THE CHAIRPERSON: Okay.

1261 MR. MAAVARA: I read it somewhere.

1262 MS FISHER: We do have a few weeks on the record as part of one of the deficiency questions.

1263 MS COURTEMANCHE: Yes. I believe you have. Yes. I don't think you have all the way up to this particular point in time though.

1264 MS FISHER: No. It looks like the last two weeks of January and the first two weeks of February.

1265 MS COURTEMANCHE: Right. We have that, but we could, if you wanted, provide you with what we have done up until last week or whatever. If you would like to, we can do that, it's up to you.

1266 MR. MAAVARA: I just want to thank CRTC legal counsel for supporting my argument.

--- Rires

1267 THE CHAIRPERSON: These lawyers always sticking together.

1268 Thank you.

1269 Anything else that you need? Undertakings? No?

1270 Thank you very much. Thank you all so much.

1271 Three o'clock, Madame Roy?

1272 THE SECRETARY: Yes.

1273 THE CHAIRPERSON: Great.

1274 THE SECRETARY: With the last applicant.

1275 THE CHAIRPERSON: Thank you.

--- Suspension à 1449

--- Reprise à 1459

1276 THE SECRETARY: We will now proceed with Item 5 on the agenda, which is an application by 1158556 Ontario Limited to renew the broadcasting licence for the English-language commercial radio programming undertaking CHIM-FM Timmins and its transmitters CHIM-FM-1 North Bay, CHIM-FM-2 Iroquois Falls, CHIM-FM-3 Kirkland Lake, CHIM-FM-4 New Liskeard, CHIM-FM-5 Red Deer, CHIM-FM-6 Sault Ste. Marie, CHIM-FM-7 Elliott Lake, CHIM-FM-8 Chapleau, CHIM-FM-9 Wawa and CHIM-FM-10 Kapuskasing, expiring 31 August 2012.

1277 The Commission is concerned that the station may be operating in non-compliance with the Radio Regulations, 1986, related to the submission of logger tapes and other information requested by the Commission.

1278 The Commission is also concerned that the station may be operating in non-compliance with the Regulations and its mandatory order regarding the submission of annual returns.

1279 Furthermore, the Commission is also concerned that the station may be operating in non-compliance with the Regulations and its condition of licence relating to Canadian Content Development contributions.

1280 The Commission expects the licensee to show cause why mandatory orders requiring the licensee to comply with the regulations, and, in particular, sections 8, 9(2) and 9(4) of the Regulations, as well as its condition of licence related to CCD contributions, should not be issued.

1281 The Commission also expects the licensee to show cause why the Commission should not consider recourse to additional measures, such as short-term renewal, suspension, non-renewal, or revocation of the licence in question.

1282 Mr. Roger de Brabant will be appearing by videoconference from the Northern College in South Porcupine.

1283 Good afternoon, Mr. de Brabant. Can you hear me well?

1284 MR. de BRABANT: Good afternoon. Yes, I can hear you.

1285 THE SECRETARY: Thank you. You may start your presentation, and you have 20 minutes.

PRÉSENTATION

1286 MR. de BRABANT: It's just short little highlights of the application.

1287 I just want to say that after 16 years of serving our broadcast area with a 24-hour a day Christian music service, we look forward to many more years of broadcasting a positive message of hope to help lift people's spirits.

1288 Our daily broadcast reflects relevant information to the many communities that we serve. Some of this information includes the following: public service announcements for non-profit charitable organizations; community notes; events; time checks; weather updates; forest fire reports; traffic reports; road conditions; business and energy reports; snowmobile trail reports; and information on local artists and voice-tracking to announce musical selections.

1289 I became very aware, in light of the recent forest fires that threatened the Timmins and Kirkland Lake areas, of how important our on-air presence is to the public. During the worst of it, we received hundreds of phone calls to the station, from frightened campers, tourists, residents, and people on Facebook, chat messages and text messages.

1290 A lot of these people were in camping areas, in isolated campsites, so we had to provide, 24 hours a day, constant updates, and a lot of people commented that we were the only station in the northeast that was answering our phones 24 hours a day, to try to get the messages out.

1291 We also play various pre-recorded music block programs produced by several Canadian music hosts, such as the MAD Christian Radio Show, which started out as a CHIM, locally produced, three-hour program every Saturday night for youth, and has since become an internationally syndicated radio program, heard on over 100 stations worldwide.

1292 We also air two musical programs from Alberta, and one from London -- we operate a show from Toronto and London.

1293 And we play 20 percent Cancon, double the minimum amount.

1294 And with our Canadian Content Development -- I know that the CRTC has questions about that, about the eligibility, but we can prove that we have more than met our commitments. In the year 2010, we exceeded them by 10 percent, and last year, in 2011, we exceeded the minimum $500 a year payment -- we exceeded that by 60 percent, for a total of $800 in 2011.

1295 I recently submitted a letter to Valentina Lavigne, trying to resolve several misunderstandings between the CRTC and CHIM, which we have been trying to work on for almost a year, especially since the August 31st decision when we were granted only a one-year licence renewal.

1296 Apparently the Commission did not receive all of the requested information from me last spring, so I am saying that I am sorry for such a long and detailed letter, but I wanted to make sure that the information got through to the right people, as I have spoken with several staff members, and also, again, recently, three times with Valentina, through e-mail and through the Access Key.

1297 And when the CRTC Public Notice of the June 19th hearing was posted on your Web site, it became very obvious to me that a lot of the information that I had submitted, several times, was not getting through to the right department, and I gave a lot of details in the letter to Valentina.

1298 I guess, if you have any questions, please go ahead.

1299 THE CHAIRPERSON: Thank you, sir.

1300 Madam Poirier will have some questions for you.

1301 COMMISSIONER POIRIER: Hello, Mr. de Brabant.

1302 Am I pronouncing well your name, de Brabant?

1303 MR. de BRABANT: Yes, that's right. Very good.

1304 COMMISSIONER POIRIER: Okay. And all of the fires are extinguished?

1305 MR. de BRABANT: They are all pretty well under control. I think there are 12 of them right now. The big ones in Kirkland Lake and Timmins are still going on, but they are under control right now.

1306 COMMISSIONER POIRIER: Good news, then.

1307 Mr. de Brabant, in 2007 there was a short-term renewal for four years. In 2011 there was a short-term renewal for one year. So I imagine you are aware that this hearing is very important for your station. Are you?

1308 MR. de BRABANT: Yes, definitely.

1309 COMMISSIONER POIRIER: Okay, because the Commission tends to increase the degree of, I would say, punishment of its rulings when you don't follow the rules, and it has been on for three mandates -- three licence terms.

1310 I was wondering, how long have you been managing CHIM?

1311 MR. de BRABANT: Over 16 years now.

1312 COMMISSIONER POIRIER: So you have been there since the beginning.

1313 MR. de BRABANT: Yes, that's right.

1314 COMMISSIONER POIRIER: You are not a newcomer, so you know that you were found non-compliant in 2007 and in 2011.

1315 Yes?

1316 MR. de BRABANT: Well, we were found non-compliant in some areas, but, as I tried to submit more information -- like, regarding Canadian Content Development, some of the payments they said were not eligible. But we have proof -- I believe we have proof that it is, in fact, eligible, because the payments were made to --

1317 COMMISSIONER POIRIER: Yes, Mr. de Brabant, we will come to those details later, okay, but just answer the questions, if possible. We will come to this, okay?

1318 CHIM seems to be making, again and again, the same mistakes. How come you haven't, after 16 years of experience in broadcasting, mastered the basic requirements of the CRTC?

1319 How come you haven't learned from the short-term renewals?

1320 MR. de BRABANT: Well, I believe that we have learned, especially since the licence renewal last year and the May 17 hearing. We have taken action to correct these things, and that is what I was trying to present in that letter to Valentina, and I have been making -- as you see in that letter, I have been trying to submit information ever since the August 31st decision, and it looks like some things weren't getting through.

1321 And then, when I got an e-mail a few months ago, in April, from Mr. Alec Kenney(ph), he said that the CRTC -- that my work file had been misplaced, or they were unable to find it. So I figured, well, maybe that would explain some of the information that is not getting through.

1322 COMMISSIONER POIRIER: Okay. The information has to be sent on time, plus it has to be acceptable. It's not because it is received that it is acceptable.

1323 We will go through some of the non-compliances, okay? Let's start with the annual returns. This one is an easy one, so we will stick to this matter, please.

1324 In 2007, and again in 2011, we concluded that many of your annual returns were not submitted to the Commission on or before November 30th, as section 9.2 of the regulatory framework requests.

1325 In 2011, you told us -- and I read what is written in the decision -- that a bookkeeper has been hired to keep the station's affairs in order, and the station's year end will be changed to match the end of the broadcast year.

1326 That is what I read in the decision and your comments.

1327 How come, for the third time this year, you have failed to comply with the filing of complete annual returns?

1328 I know that we got them, okay, last week. Yes, we did, but they were not provided to us on time.

1329 MR. de BRABANT: As I explained last year at the hearing, I asked the accountant to contact the Canada Revenue Agency to change the official year end to match the broadcast year end, and they said that that could only be done -- like, it was partway through the year -- that could only be done at the end of our corporate year end, when our tax return is filed and processed, which was done, and this has already solved this problem, because the Canada Revenue Agency has changed our year end to August 31st. So that is done. It couldn't have been done earlier, last year, in 2011, because we had to finish our year on November 30th, our corporate year end. We had to finish that and have the return processed and accepted by Revenue Canada, and now that has been done. So that problem will never come up again. Our year end is now August 30th, so it will coincide with the broadcast year end.

1330 COMMISSIONER POIRIER: So you solved that issue.

1331 MR. de BRABANT: Yes.

1332 COMMISSIONER POIRIER: And the bookkeeper knows about our regulation, and that person knows that it's a serious violation?

1333 MR. de BRABANT: Yes, that's right. Everybody is aware of it, and that problem was solved.

1334 So, now, after August 31st, it will be submitted to the accountant. So our return -- everything is going to be done by sometime in September. So well before the November 30th deadline of the CRTC that will be submitted, that I can guarantee.

1335 COMMISSIONER POIRIER: Okay. But with all due respect, sir, you promised us that you would do so last year, at the last hearing. How come you didn't do it for this hearing?

1336 You should have come in front of us with annual returns provided to us on time because there was a mandatory order against CHIM on that issue. How come you haven't taken that seriously?

1337 MR. de BRABANT: Well, I did take it very seriously. As I said, I requested the accountant to get permission from the Canada Revenue Agency, but he said we're partway through the year. He said you cannot do that partway through the year. He said you have to complete our 2011 year end and submit the corporate return to the Canada Revenue Agency. So he said that cannot be done.

1338 Apparently, that's a rule with the CRA, they cannot be done partway through the year. It had to be completed and then he made the formal request. I have a copy of that in my office if you want. Now, it's been changed to August 31st. I could submit documents that prove that it is changed and this issue will never happen again.

1339 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So if we accept to renew your licence, you can guarantee us we will receive your non-audited financial statements on or before November 30th for the year ending August 31st?

1340 MR. de BRABANT: Yes, I can guarantee that it will be on time. It will be well in advance, like ahead of the deadline. It won't even be in November, it will be in September.

1341 COMMISSIONER POIRIER: So what are the exact new measures that have been put in place to ensure full compliance?

1342 MR. de BRABANT: Well, with the bookkeeper coming in once a week, instead of letting things build up and then having to go through a whole bunch of stuff, if it's done on a weekly basis, all receipts, everything is filed, all the bank statements on a monthly basis.

1343 So then that can be put together like right after August 31st, the first week of September, and submitted to the accountant so that by late September it would all be done and sent into the CRTC.

1344 COMMISSIONER POIRIER: So on that same matter, why shouldn't we reimpose a mandatory order for that non-compliance?

1345 MR. de BRABANT: Well, you see, I don't really believe it's our fault that the year end was set up like that. When we first -- about 17 years ago when the company was incorporated, that's the date -- for some reason, that's what our lawyer, the date he chose and so this has been going on since day one. But now it has been corrected and now it's guaranteed, it's in writing, it will never be an issue again.

1346 COMMISSIONER POIRIER: Okay. Let's move to payment of CCDs, okay.

1347 Thank you, we received your documents relating to FACTOR and everything is settled with this.

1348 You brought the issue of Christopher Ste Croix and now we will deal with this one. The only issue we want to address is the one associated with the eligibility of this CCD contribution you attribute to Mr. Christopher Ste Croix.

1349 Have you brought more info on the condition number 3 that we wrote in the decision of last year? Because yes, we asked for a copy of a cancelled cheque. We received it or a receipt. I don't remember exactly what. But we didn't get enough proof of eligibility.

1350 We asked many times to get the proof of eligibility of Mr. Ste Croix and you sent us some documents but they are not all acceptable, meaning that what we expect to get is that Mr. Ste Croix offered free studio time for some artists. To accept its eligibility we would need letters from the artists who were granted those services, including the cost of the equivalent of the rental that was provided to them.

1351 Did you give us that proof?

1352 MR. de BRABANT: Well, I sent in a letter several times to Alain Labelle(ph) and I talked to other people but -- there is a copy of a letter from Christopher Ste Croix, an email, and he explains what he did with it and we have proof right now.

1353 There's two of the songs that he produced for an artist in Sudbury. His name is, I think, Gaétan Lahaie and there are two Christian songs he produced. One is called "Who Am I Today?", which we are playing on the air right now. And "Fly Away" is the second one by Gaétan Lahaie, produced by Christopher Ste Croix.

1354 Now, this artist is so encouraged with this, is so encouraged that he's getting airplay that he's going full-time into Christian music production. That's all he's producing right now. He's coming out with an album between 8 and 10 songs. So we're going to be playing that as well.

1355 So I figure this -- I gave the email address or the phone number and the address for Christopher Ste Croix and he's willing if you wanted to speak to him or if you want a letter directly from Gaétan Lahaie, I can make arrangements for that too.

1356 COMMISSIONER POIRIER: I will ask legal what would be needed added to what you provided us today to make sure that it complies with our Regulation. I'm asking legal to give us an answer right away to see if it's enough, sufficient or if we need more documents from you.

1357 MS FISHER: Give me one second to confer with staff --

1358 COMMISSIONER POIRIER: We'll check out --

1359 MS FISHER:  -- and we'll do follow-up questions at the end. So if you want to continue with your questioning.

1360 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So we'll come back to you in a minute to see if it's sufficient, okay.

1361 So can you reassure the Commission -- and we're five commissioners listening to you, Mr. de Brabant -- that in the future you will provide us with adequate proof of payment respecting deadlines and eligibility of requirements? Yes?

1362 MR. de BRABANT: I can guarantee you that these requirements will be met.

1363 As well, I just want to point out the minimum -- I understand the minimum every year, the payment is like $500, which we gave to FACTOR, but what we gave last year, the $300 that Christopher Ste Croix --

--- téléphone sonne

1364 MR. de BRABANT: I'm sorry.

1365 THE CHAIRPERSON: Could you please turn that off, sir? Can you take two minutes and turn it off?

1366 MR. de BRABANT: Yes. I thought that was off.

--- Pause

1367 MR. de BRABANT: There, turn device off. Okay.

1368 COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much.

1369 MR. de BRABANT: I apologize.

1370 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So just to put you back on track, I think staff is ready to answer the question. Are they? No. They'll check if it's enough.

1371 I was wondering -- the question I asked you, in the future can you guarantee us that you will make adequate proof of payments and eligibility?

1372 MR. de BRABANT: Yes. I can guarantee every year we can send -- if you want, we'll send the full $500 every year to FACTOR. But we did last year with a 60 percent increase. That $300 extra, which brought us up to $800, that $300 given to Christopher Ste Croix, we have proof that the songs -- he emailed us the attached file, the MP3 file, and we are playing these on the air. So it is definitely -- it's a new Canadian Christian artist that is getting airplay. And that's over and above the minimum CCD initiatives of $500 a year. So this is like an extra.

1373 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So why shouldn't we impose you a mandatory order respecting condition of licence number 3, CCD commitments?

1374 MR. de BRABANT: Well, I don't believe that a mandatory order is necessary since we not only met the minimum, we surpassed it by 60 percent last year and 10 percent the year before. When they do their research here, should they deem that this qualifies as -- it's an eligible CCD initiative, which I believe it is because it's money going directly to an artist producer in Sudbury who has produced a new Canadian music which is actually getting airplay. Many times money may be given to a studio or to an artist and they produce songs, there's no guarantee that any radio station is ever going to play them. But in this case we guarantee them airplay because it's good quality and it fits in with our format. So we guarantee -- and we already told him when he comes out with his album we'll probably be playing it. If it's anything like the first two songs, we will probably be playing all of his music and promoting it.

1375 COMMISSIONER POIRIER: Okay.

1376 MR. de BRABANT: And it is above the $500 minimum.

1377 COMMISSIONER POIRIER: I think legal can answer the question I asked them, if it's sufficient.

1378 MS FISHER: Staff has determined that the evidence that you submitted with your presentation this morning is not sufficient. There's no evidence as to how much was spent on each of these, what exactly the money was spent on. It appears to simply be a list of titles.

1379 Examples of the things that we need from you would be a letter from an artist perhaps saying they received benefit of the money that was given to Mr. Ste Croix, explaining how the contribution was used, a letter from Mr. Ste Croix saying he received the fund, that his mandate is for the development of Canadian music talent, a letter that is signed by him and -- what else have we got?

1380 Just basically we need you to demonstrate that the funding contributed to the development of Canadian content in a manner that's consistent with Public Notice 2006-158. So we need proof that that was done. It needs to meet the requirements of that Public Notice.

1381 COMMISSIONER POIRIER: Understood?

1382 MR. de BRABANT: Okay. Yes.

1383 COMMISSIONER POIRIER: Yes.

1384 MR. de BRABANT: Okay. I can get letters from both of them.

1385 Like Christopher Ste Croix, he did send one in last year. I sent it in several times. But I'll get him to do a brand-new one. He did explain what he was doing with the money and recording new artists, but I'll get him to submit an updated one with exactly what he did and how much studio time he gave to Gaétan Lahaie to produce those songs. I'll get something from him to state that and from the artist himself.

Engagement

1386 COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much.

1387 Let's move to the provision of incomplete logger tapes. Indeed, you provided us with some logger tapes. The file was lost by our staff and you sent it again. So thank you very much, Mr. de Brabant.

1388 MR. de BRABANT: Yes. Okay, you're welcome.

1389 COMMISSIONER POIRIER: But there is a "but".

1390 The issue in front of us is related to the section 8.6 of the regulatory framework, and I read it, okay?

1391 "The Commission requests from licensee a clear and intelligible tape recording or other exact copy of the matter broadcast. The licensee shall furnish it to the Commission forthwith."

1392 Staff monitored the station for the broadcast week of 8 to 14 of January 2012. They requested the logger tape and the music lists and the program log no later than January 30th, 2012 and the material was received at least five days after the deadline. And I'm talking about the original tape you sent the first time.

1393 Could you try to explain to the Commission why you didn't comply with the section 8.6?

1394 MR. de BRABANT: Yes.

1395 COMMISSIONER POIRIER: Meaning providing us with the information on time.

1396 MR. de BRABANT: Okay. I don't know if they got this, but during the deficiency questions I submitted a few times the reason -- okay, we were still on the old system of recording them on eight-hour VHS tapes which VCRs recorded three segments of the day, eight hours.

1397 Now, since then we have converted to -- it's all computerized. It's recorded. The author's signals are recorded directly onto the hard drive.

1398 So to convert all those tapes to put them back in the -- to put them into a computer into a digital format and then compress them, we were in the process of doing that.

1399 Then the computer froze up with a -- you know it was about -- a big -- a huge wave file of about 8 gigs or something and the computer froze up so I had to redo four days and do it in smaller periods of 24-hour periods.

1400 So during the conversion process -- I apologize -- it took -- it did take a few days longer to do this. That's why it was late.

1401 But now that it is computerized and we don't use any VHS tapes -- there is no tape recorders. There is no reel to reel. There is no mechanical system.

1402 Everything is recorded 24 hours a day you know in digital format on the computer hard drive. So now it would just be a matter of transferring the files and instant response.

1403 COMMISSIONER POIRIER: So if ever we ask you to send us some logger tapes you would be able to provide them to us as requested respecting the deadlines?

1404 MR. de BRABANT: Oh, yeah, we will be able to do it right away. So that problem will never come up again. We finally upgraded to a better system.

1405 COMMISSIONER POIRIER: So why shouldn't we impose a mandatory order to adhere to that specific rule?

1406 MR. de BRABANT: Well, now that the problem has been solved and we are using newer technology it will never come up again. It is no longer an issue.

1407 Now, it's all electronic and it could be -- the files could be greatly compressed. They can even be sent through an access -- it could be sent to the CRTC right away so this problem will never ever come up again.

1408 COMMISSIONER POIRIER: Thank you very much.

1409 Now, we have got two more topics.

1410 Let's talk about quality of local programming because in your application form you wrote that you would broadcast a minimum level of 126 hours of local programming per broadcast week. Well, while the staff listened to your programming we found that some of your programming doesn't seem to qualify as local. So we wonder; does all of your programming originate from Timmins?

1411 MR. de BRABANT: Yes, it's all programmed on the main computer in Timmins, like we have some programs like the Mad Christian Radio Show that is produced for CHIM and the two programs like from Alberta, Embers of the Day and Sunday Side Up. It's produced for CHIM. We have got -- it's announced that way.

1412 The other programs are produced for us except the morning -- like the half-hour shows like say In Touch Ministries, well, that comes from the States. That's the same. It's broadcast on all stations everywhere they are.

1413 But the other -- the music programs are produced for CHIM.

1414 COMMISSIONER POIRIER: So In Touch Ministries is not produced solely for you?

1415 MR. de BRABANT: No, it is not.

1416 COMMISSIONER POIRIER: It's not?

1417 MR. de BRABANT: Under the deficiency questions I corrected the level of local programming in there.

1418 COMMISSIONER POIRIER: And Mad Christian Radio program is a syndicated program, isn't it?

1419 MR. de BRABANT: Yes.

1420 COMMISSIONER POIRIER: Is it produced only for you?

1421 MR. de BRABANT: That started -- no other stations use it as well but it was a local production in our studios about nine or 10 years ago. Actually, it's my niece Christine McNulty. She started producing it when the CHIM station was on the air and now she has a program on stations all over -- all over the world, about 100 stations.

1422 COMMISSIONER POIRIER: Okay, that might be good programming, but you know when we talk -- we describe local programming, neither programming received from another station and rebroadcasts simultaneously or at a later time can be included in that, nor network or a syndicated programming that is five minutes or longer.

1423 MR. de BRABANT: Okay.

1424 COMMISSIONER POIRIER: So it means it's not a real 126 hours of local programming that you are offering to the listeners. It's less than that.

1425 MR. de BRABANT: Okay. Okay, I see. I see what you mean.

1426 COMMISSIONER POIRIER: Okay. So maybe you could correct that and see what is the total amount because in your application you told us it's 126 hours of local programming. It seems it is not in the view of the staff, in the view of the Commission and you admit it is not.

1427 It's important to clarify the number of hours that are real local programming.

1428 MR. de BRABANT: Okay.

1429 COMMISSIONER POIRIER: Could you provide us with a number?

1430 MR. de BRABANT: Yes. Do you mean right now?

1431 COMMISSIONER POIRIER: I think we could allow you to get it by June 28th. Okay, can you? Thank you.

1432 MR. de BRABANT: Okay, I will check every program, yes. Okay, yeah, I will check that.

Engagement

1433 COMMISSIONER POIRIER: Because it is in your application form and we need to have the right numbers.

1434 And we will move, if it's okay with you, to the last item I have on my list: Failure to file required information within deadlines.

1435 Deadlines are important for the CRTC and staff doesn't like to micromanage. Neither the Commission; we don't like to do that.

1436 You know there are some regulations and in the regulations -- and I won't read it -- section 9.3 and 9.4 ask you to provide us with a response to any inquiry regarding your programming and it has to be done on time.

1437 Can you explain to the Commission why you were unwilling to file your renewal application because instead of receiving it no later than January 30th we received it February 17th?

1438 MR. de BRABANT: Yeah.

1439 COMMISSIONER POIRIER: Why didn't you --

1440 MR. de BRABANT: Yeah, there's a reason for that. Go ahead.

1441 COMMISSIONER POIRIER: No, I was wondering why.

1442 An application is something very important. It has to be provided to the Commission in time and you were late and we gave you some extra time at one point.

1443 MR. de BRABANT: Okay. Yeah, there was a reason for that. I explained in the letter to Valentina.

1444 We were waiting -- I was waiting for several staff members to get back -- Linda Bell was forwarding my request to various departments and trying to get an answer back regarding the short term, the one year renewal from the August 31st decision last year and to try and get somebody to discuss these things.

1445 At that point I didn't know it was necessary to reapply again because I was waiting for Commission staff to get back to me on some of these misunderstandings. That's why I wasn't aware that it had to be done right then.

1446 I was in the process of waiting for -- like I sent several requests at least six times that somebody was supposed to get back to me. And for some reason I didn't get a response.

1447 And then I was talking to Mr. Sebastien(ph) and he recommended that we were up for renewal -- just I realized at that point rather than keep waiting and dragging this out, I had better just file the renewal right then and there.

1448 But at first I thought it wasn't going to be necessary because I thought these issues were going to be resolved before then. But I never got any answers back.

1449 COMMISSIONER POIRIER: Well, usually, the Commission's decisions are final and when you are asked to appear it's also most of the time final, meaning that we were not provided with the information on time and the adequate information.

1450 So if the Commission were to ask you today a music list for an inquiry, can you guarantee us you have now put in place new measures to ensure full compliance?

1451 MR. de BRABANT: Yes. Now, with the new technology and, as I said, we can guarantee with the computer recording everything in a digital format and a hard drive, I think, much quicker and the log sheets be printed out as we sent in before.

1452 So it will be much quicker now because we are not using the old technology. We are using a digital format.

1453 COMMISSIONER POIRIER: So why shouldn't we impose a mandatory order to section 9.4? And I will read such 9.4:

"At the request of the Commission a licensee shall provide the Commission with a response to any inquiry regarding the licensee's programming."

1454 And I could read on a few sentences, but why shouldn't we impose a mandatory order to that section?

1455 MR. de BRABANT: I don't believe that a mandatory order is required now because these issues have been resolved and now with the new technology it's guaranteed and regarding like the file and the paperwork with the year-end now corresponding with the broadcast year end.

1456 Well, those old issues in the past have been solved and they will not come -- they will not come up again.

1457 So I don't believe a mandatory order would be necessary since we have taken corrective action to ensure that it will never happen again. We can guarantee that it will never happen again.

1458 COMMISSIONER POIRIER: Okay. And this will be my last question. Many of -- I'm sure some other Commissioners will have questions for you too.

1459 You know the Commission faces three different scenarios with CHIM, a short term renewal again, a suspension or a non-renewal of the licence.

1460 Can you comment on these possibilities, please, and tell us which one you prefer?

1461 MR. de BRABANT: Well, I don't believe any of them would be necessary because, as I said, all these issues, these problems, have been solved. But if we did have to choose one, obviously a short term renewal would be most acceptable -- would be the only one.

1462 COMMISSIONER POIRIER: Okay, I'll leave it to the other Commissioners.

1463 Thank you very much, Mr. de Brabant.

1464 MR. de BRABANT: Okay, you're welcome.

1465 THE CHAIRPERSON: Any other questions from the Commissioners?

1466 Some undertakings...?

1467 MS FISHER: Yes, we have a couple of undertakings.

1468 I guess the first one you had said that you would confirm -- that you would file proof of the CCD eligibility again with the letters and such that we had discussed. Could you confirm that you could do that by the 28th of June?

1469 MR. de BRABANT: Yes. Yes, I can do that right away. There is no problem.

Engagement

1470 MS FISHER: Thank you.

1471 MR. de BRABANT: I'll contact Chris de Ste-Croix.

1472 MS FISHER: Thank you.

1473 You also undertook to clarify the numbers regarding your local programming. Can you also provide that by the 28th of June?

1474 MR. de BRABANT: Yes, I guarantee I can provide that on time, yes.

Engagement

1475 MS FISHER: And I believe you also --

1476 MR. de BRABANT: And whose attention should I sent it -- oh, sorry.

1477 MS FISHER: Send it to the Secretary General.

1478 MR. de BRABANT: And whose attention?

1479 MS FISHER: Send it to the attention of the Secretary General.

1480 MR. de BRABANT: Secretary General.

1481 MS FISHER: And file it using Access Key.

1482 MR. de BRABANT: Yeah, Access Key -- Secretary General.

1483 MS FISHER: And finally you had offered to submit documents attesting to the change of your year end with the CRA; if you could also submit that by the 28th of June?

1484 MR. de BRABANT: Yes, like a letter from the CRA, okay. Okay.

Engagement

1485 MS FISHER: Thank you, Mr. Chair.

1486 THE CHAIRPERSON: Mr. Craig, it's fine? Thank you.

1487 So thank you, sir. Thank you for answering questions.

1488 MR. de BRABANT: Okay, thank you.

1489 THE CHAIRPERSON: And enjoy the rest of the day. Thank you.

1490 MR. de BRABANT: Okay. Okay, you too. Thank you very much.

1491 LE PRÉSIDENT : On va suspendre jusqu'à demain, Madame la Secrétaire.

1492 THE SECRETARY: Thank you. We are finishing today and we will reconvene tomorrow at 9:00 a.m.

1493 THE CHAIRPERSON: Very well, thank you.

1494 À demain.

--- L'audience est ajournée à 1540, pour reprendre le mercredi 20 juin 2012 à 0900


STÉNOGRAPHES

Benjamin LaFrance

Jean Desaulniers

Karen Paré

Sue Villeneuve

Monique Mahoney

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